Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Archives 78 collage 25 10 16

     

    Il y avait sur ce mur du 78 rue des Archives (IIIe), en face du bureau de poste, un tag noir, immonde, énorme. Il a été signalé et enlevé très rapidement. Bravo à la Ville de Paris quand ses services fonctionnent de la sorte !

    Il y avait en même temps et au même endroit ce dessin sur papier dont le petit personnage essayait, on aurait pu dire, de se hisser au-dessus de trop de bassesse. Les équipes de nettoyage sont intervenues. Gloire à elles, elles ont épargné la petite fille….

     

  • Fontaine haudriettes mi hauteur 26 10 16La Fontaine des Haudriettes, 51 rue des Archives (IIIe), architecte Pierre Moreau-Desproux (1765). Bas-relief de Pierre-Philippe Mignot représentant une naïade (Photo VlM)

     

    C'est une fontaine qui bien que d'un âge respectable est opérationnelle et rafraichit ceux qui ont soif. Il suffit pour cela d'appuyer sur le bouton poussoir au-dessus du robinet. Le débit s’interrompt automatiquement grâce à une minuterie mécanique. Le dispositif hydraulique se trouve à l'intérieur de l'édifice. Une porte en fer y donne accès pour les opérations de maintenance.

    Cette porte, quoique cloquée à cause de la rouille, est longtemps restée vierge de toute souillure. Depuis un an ou deux elle est régulièrement victime d'affiches sauvages qui, on le voit, ne respectent plus rien, pas même les monuments. Les riverains en sont contrariés et arrachent nerveusement ce qu'ils peuvent des ces affiches.

    Nous l'avons signalé au site DansMaRue de la Mairie de Paris. En règle générale, ce service est réactif et il n'est pas rare, dans le cas de tags par exemple, que l’intervention ait lieu dans les 3 jours. Dans le cas présent il ne s'est tout simplement rien passé pendant des mois …

    Une intervention auprès de la circonscription de Paris-centre est tout autant restée lettre morte. Les affiches et la colle qui va avec se sont accumulées en strates pas ragoutantes dès que tombe la pluie, donnant à ce monument une mine peu glorieuse.

    Dans une ultime tentative, l'association s'est adressée aux services de la propreté en informant son directeur pour Paris. Le chef de la circonscription Paris-centre vient de nous faire savoir que la signalisation n'était pas passée aux oubliettes et qu'elle allait être traitée tout prochainement. En effet, ce jeudi 27 octobre, nous constatons que la fontaine a été débarrassée de ses affiches. On découvre maintenant une porte métallique qui a souffert des agressions pendant de longs mois. Une  mise en peinture s'impose. On peut espérer que les intervenants l'aient  relevé et programmé cette action pour les jours qui viennent.

    Nous avons appris à cette occasion, et il faut s'en souvenir, que nos monuments ne sont pas traités comme des objets ordinaires. C'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle c'est que leur statut est tellement prestigieux que ceux qui sont en charge de leur propreté ne savent pas par quel bout les prendre !

    A une époque où on parle d'aller se poser sur Mars, on est surpris d'apprendre qu'on puisse sécher sur un sujet aussi élémentaire. Nous rencontrons sous trois semaines Mao Péninou, Maire-Adjoint à la propreté et à l'eau auprès de Mme Hidalgo. Il y a bien d'autres questions à l'ordre du jour. Celle-là servira d'anecdote pour détendre l'atmosphère !

     

  • Clouzeau rvp 25 10 19De droite à gauche, Matthieu Clouzeau, Directeur de la DPSP, Laurent Jeannin-Naltet, Gérard Simonet, Gilles Pourbaix, Anne Penneau, Jean-François Revah (Vivre Paris !). A la prise de vue Stéphane Devienne, (Photo VlM)

     

    Cette Direction de la Mairie de Paris, que dirige le Commissaire Divisionnaire Matthieu Clouzeau, nous a reçus le 25 octobre en compagnie de Stéphane Devienne en charge du Bureau de régulation de l'espace public. Elle préfigure ce que sera la "Police Municipale de Paris". Il est interdit toutefois de prononcer ce mot tabou car en 2001, quand Bertrand Delanoë briguait la Mairie de Paris, il avait fait du renoncement à cette proposition de son concurrent un argument de campagne majeur. Ses héritiers ont changé d'avis sur le fond mais ils respectent la mémoire de celui à qui ils doivent beaucoup !

    De "police municipale", pourtant, la nouvelle direction en a tous les contours. Pour autant que la loi sur le changement du statut de Paris soit votée (voir article "Le Monde" du 3 août 2016), la responsabilité en matière de respect des règles de civilité sera bel et bien assurée par la municipalité, comme elle l'est dans les autres villes de France.

    Précision importante : le BACN (bureau d'action contre les nuisances) dont nous avons régulièrement souligné le professionnalisme dans le traitement des nuisances sonores et olfactives, passera sous le contrôle de la mairie en rejoignant la DPSP. Matthieu Clouzeau nous rassure à ce propos : il entend conserver cette unité dans l'intégralité de ses effectifs et de ses méthodes de travail (leur assujettissement en particulier au normes de qualité ISO 9001 qui concernent les entreprises de services).

    On sait que la Maire de Paris projette de confier le contrôle et la gestion du stationnement à trois sociétés privées (notre article du 24 octobre). Les 1.500 agents de sécurité de la Ville qui en sont aujourd'hui chargés entreront dans le giron de DPSP pour en grossir les rangs qui compteront alors un effectif de 3.400 personnes, au service de la tranquillité publique et de l'environnement.

    Fourrière poids lourdsUn des services sous-traité au privé par la mairie de Paris : la fourrière. Ici, fourrière "poids lourds" (Photo VlM)

     

    La direction est organisée sur un mode "staff and line", avec une trame de 10 circonscriptions opérationnelles verticales et des fonctions transversales en renfort, notamment la nuit. Les quatre arrondissements centraux (qui attendent d'être regroupés) sont l'une de ces unités de terrain, sous l'autorité de Sophie Lachasse et se son adjoint Daniel Dauphant. Près de nous, le XIe-XIIe sont regroupés ainsi que que les Ve-XIIIe, VIe-XIVe, VIIIe-IXe-Xe.

    Le changement annoncé répond à une logique : puisque nos élus sont jugés au moment des élections sur leur gestion des problèmes de sécurité et d'incivilités il n'est pas anormal de leur donner les moyens de les assumer. D'un autre côté, on apprécie le professionnalisme de la police et son dévouement. Trouvera-t-on l'équivalent chez  des employés municipaux ? Le dessaisissement des ASP de leur tâche vis à vis du stationnement n'est-il pas le signe que les lourdeurs immanentes à la fonction municipale conduisent à une productivité insuffisante ?

    Nous avons posé à M. Clouzeau une question pratique : dans l'état actuel des choses, le réflexe des habitants lorsqu'une difficulté se présente, est "d'appeler la police". Sachant que le respect de l'ordre public, du code de la route, les délits et a fortiori les crimes restent de la responsabilité de la police, comment fera le citoyen ordinaire pour savoir s'il doit appeler la circonscription locale de la DPSP ou le commissariat d'arrondissement qui lui est familier ? On convient que c'est une question sur laquelle il faudra se pencher….

    Nous serons attentifs en tout cas aux sujets qui nous intéressent car ils conditionnent la qualité de vie de habitants de Paris : le propreté, le bruit, l'occupation de l'espace public, l'affichage débridé, la circulation, le stationnement…. La DPSP est constituée dans le but de s'y atteler et d'apporter une amélioration visible. Nous lui faisons a priori confiance. Nous observons à ce propos que l'échange que nous avons eu avec son directeur, le pragmatisme, la compétence et l'ouverture dont il a fait preuve, nous invitent à être raisonnablement optimistes.

    Gérard Simonet

     

  • A111L'état de cloaque du 59 rue Quincampoix  : ordures, saleté, gravats, épanchement d'urine, tags et stationnement de motos prospèrent (IVe) (photo PC)

     

     

    Malmenée depuis quelque temps la rue Quincampoix laisse cette désagréable impression de rue sale accentuée par sa configuration de rue ancienne et étroite. Cet état est particulièrement frappant dans sa section entre les rues Rambuteau et Aubry le Boucher (IVe).

    Nous avons publié un article du 6 juin 2016 en montrant l'espace devant le n° 59, totalement tagué, couvert d'urine, transformé en dépôt d'ordures à ciel doublé d'un parking à motos. La Gloïre du IVe !

    Une courte accalmie  avait été constatée après quelques interventions épisodiques des services  de la propreté. Mais  la mutilation a repris de plus belle pour ce secteur devenu un cloaque.

    La photo prise ce jour montre son état déplorable, inadmissible, indigne et le degré de saleté atteint. La honte pour ceux qui salissent mais aussi pour ceux dont le laxisme laisse prospérer de telles situations. On est proche de ce que l'on peut trouver sur un terrain vague (gravats, palettes, planches, éviers, vieux luminaires, ordures diverses…) avec toujours un ensemble de motos en stationnement qui n'ont rien à faire à cet emplacement. Or nous sommes dans le Paris historique, que font les autorités pour éradiquer et prévenir de telles situations ? 

    La municipalité serait bien inspirée de ne pas laisser se développer de tels foyers insalubres qui attirent rats et vermine. Qu'ils ne s'étonnent pas dans ces conditions de voir monter le mécontentement des habitants et repousser la fréquentation touristique.

     

  •  60199000                                                          
                                Vestige de la Bastille, la tour de la Liberté réinstallée square Henri Galli (IVe)


    Le conseil de quartier de l’Arsenal qui s’est tenu le 21 septembre a souligné combien
    l’état du square Henri Galli était désolant. Poubelles éventrées, bouteilles cassées…
    sont le lot quotidien de cet espace vert. Le conseil en appelle donc aux autorités municipales
    pour un profond nettoyage. Il demande à la Mairie du IVe de le renforcer notamment les
    samedis et dimanches matin, lendemains de soirées « arrosées » et moments où les enfants
    utilisent davantage le square.
    Voilà encore l’illustration des conséquences de la fête permanente encouragée par la
    municipalité. Pourtant ce square qui fait face à l’Ile Saint-Louis mérite mieux. Il a la particularité
    en effet  de contenir la base d’une des huit tours de la Bastille, la Tour de la Liberté, retrouvée
    en 1899, 1 rue Saint-Antoine, à 7m50 de profondeur, lors du percement de la ligne 1 du Métro.
    Déplacée pierre à pierre elle a été reconstruite dans ce parc.
    Au carrefour du boulevard Henri IV et des quais Henri IV et des Célestins, le square de forme
    triangulaire a été créé en 1925. Il porte le nom d’un député, écrivain et journaliste de la 
    IIIe République. Jusqu’en 1942, une statue de guerrier d’Ernest–Eugène Chrétien, dont les œuvres
    sont surtout visibles en province (Douai, Bernay, Bordeaux...), faisait pendant à la tour de la Bastille,
    mais elle a été fondue.
    A découvrir ou redécouvrir…   D. Feutry
  • Quatre-fils vieille du temple pignon 03 05 14Vieille du temple 95 mur pignon 06 12 13

     

     

     

     

     

     

     

                        Ces deux photos,  après à gauche et avant à droite, illustrent le parcours accompli. Cliquez gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour en voir tous les détails (photos VlM)

     

    La démarche de réhabilitation du mur pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe), qui ne méritait pas mieux jadis que le qualificatif de "dépotoir" à l'angle de la rue des Quatre-Fils, vient d'entrer en phase opérationnelle avec une exposition de deux affiches du meilleur goût.

    Nous en avons parlé dans notre article du 23 septembre. L'initiative résulterait d'un accord entre le propriétaire de la brasserie "La Perle" et celui de l'immeuble concerné. On ne peut que s'en réjouir et espérer que l'injonction d'interdiction d'affichage sans autorisation qui est très visible en haut du mur sera respectée et que la qualité des œuvres exposées restera à la hauteur de ces deux premières.

     

  • Ste catherineLa place Ste Catherine, l'un des douze travaux d'Hercule de Pierre Colboc, président de Marais-Quatre (Photo VlM)

     

    Les associations "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" partagent les mêmes valeurs et agissent ensemble pour la défense du patrimoine et la qualité de vie des habitants du Marais. Elles ont mis en commun leurs moyens de communication, notamment ce blog. A ce titre, nous avons le plaisir de publier le dossier ci-dessous qui a pour but d'informer tous nos lecteurs des activités de "Marais-Quatre" sur l'année écoulée et des difficultés rencontrées dans le dialogue avec la mairie d'arrondissement et les directions opérationnelles de la Ville de Paris, plus soucieuse de communication que de collaboration effective avec les habitants

     

     

    BILAN  DE  TROIS  ANNÉES  D’ACTIVITÉS  "CITOYENNES"

    Par  Pierre  Colboc, Président de Marais Quatre

     

    Au printemps 2013, le point de départ fut le suivant :

    Pourquoi ne pas conforter les doléances de riverains auprès des élus  par des propositions d’aménagement, lorsqu’elles sont liées à des dysfonctionnements dans le vécu d’espaces publics ?

    Fort de cette inébranlable foi dans les vertus de la « participation citoyenne » clamée haut et fort par nos élus, j’ai contribué à l’émergence des  projets suivants, certains demeurés dans les limbes du rêve…d’autres sur le point de ( peut-être) aboutir…le tout dans l’ordre chronologique suivant :

     

    1   -   REQUALIFICATION  DE  LA  PLACE  DU  MARCHE  SAINTE  CATHERINE


    Pc 1bis

     

    Durant l’été 2013, j’ai constaté les tensions récurrentes entre riverains de cette charmante place et les tenanciers des cafés vivant de ce charme…tenus pour responsables du niveau sonore souvent abusif émanant des conversations à leurs terrasses…

    Après échanges  d’idées avec quelques riverains, j’ai proposé que soit limitée l’extension légale de ces terrasses par des plates-bandes buissonneuses formant tampon,  visuel et phonique, entre les conversations et la place.

    Cette idée toute simple, soufflée  par notre vice-présidente et confortée par le succès de la rue du Trésor…est exprimée  par quelques dessins soumis à la Mairie par les soins du Conseil de la Place.

    Quelques réunions après…ces propositions sont présentées au Budget Participatif 2015.

    Classé juste après les lauréats de cette session, notre projet bénéficiera d’un reliquat de ce Budget, permettant  à la Mairie d’annoncer au Conseil de la Place que sa réalisation est prévue sur l’année 2016 !

    Hélas, force est de constater que rien n’a bougé durant cette année…l’élu  référent  assurant que la réalisation est reportée sur 2017 !..

     

    2   -   REVITALISATION  DE  LA  PLACE  SAINT-GERVAIS, UNE  ENTRÉE  DANS  LE  MARAIS

     

    Pc 2

    Interpelé par la juste interrogation  de son  président,  lors du Conseil de Quartier Saint Gervais  de janvier 2015, qui remarquait la tristesse de cette place et posait le problème de son embellissement, j’ai alors imaginé que sa partie centrale, simple parking, soit surélevée de la hauteur de quelques marches, depuis l’accès à l’église jusqu’à la rue Lobau.

    Pour avoir accès à la suite de l'article, cliquer dans ce lien

     

    (suite…)

  • Camper déchiréeCamper déchirée

     

     

     

     

     

     

     

     

    Affiches sauvages Camper et Maison Kitsuné "dans leur colle", sanctionnées par des riverains rue des Archives (IIIe) (Photos VlM/AL, cliquer gauche pour agrandir)

     

    Il est choquant dans cette affaire de constater une fois de plus que plusieurs marques, qu'on va à regret qualifier de "prestigieuses", s'associent pour confier à un prestataire le soin de coller sur le même lieu au même moment une série d'affiches coordonnées mais sauvages.

    Interrogé, le préposé annonce travailler pour une entreprise. On le croit bien volontiers mais il prend soin de garer sa camionnette (sur le trottoir) quelque 100 mètres plus loin par précaution.

    En cours

    On le voit ici en pleine action, sur le point de terminer son intervention. On nous rapporte qu'avant de quitter les lieux, il photographie son ouvrage et rejoint son véhicule pour poursuivre sa mission.

    On a rien contre lui. Il essaie de gagner sa vie comme il le peut. Que dire en revanche de cette association de marques qui financent une action contraire à la loi. Doit-on parler "d'association de malfaiteurs" ?

    Nous transmettons le dossier à la Mairie de Paris. Si elle a une once d'amour-propre et le sens de ses responsabilités vis à vis de ses administrés, si M. Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté, n'apprécie pas d'être ridiculisé, elle devrait mettre immédiatement en œuvre les moyens qui lui permettent de dissuader les commanditaires de bafouer la loi et agir pour que ces affiches qui défigurent le cadre de vie du Marais, centre historique de Paris et secteur sauvegardé, soient rapidement retirées.

    En attendant, si ces marques étaient boycottées par le public, elles n'auraient que ce qu'elles méritent…

     

     

  • Berges occupation trottoirLa buvette est installée sur le trottoir à droite et sa terrasse occupe la totalité du trottoir à gauche (photo VlM)

     

    Tous les parisiens ne sont pas opposés à la décision d'Anne Hidalgo d'éliminer les véhicules motorisés des berges de la Seine. L'Agence de Santé Publique nous dit que la pollution de l'air fait 48.000 morts en France chaque année (Les Echos 21 juin 2016), ce qui veut dire statistiquement autour de 2.000 à Paris et 9.000 en Île-de-France. Si la lutte contre la pollution est indispensable à notre survie, il convient de lui accorder la priorité des priorités et assumer avec sérénité les conséquences dont les partisans du statu quo se font l'écho.

    Après les épisodes d'intense pollution de l'air que nous avons connus ces dernières années, avec ce smog qui a pesé sur Paris certains jours et cette sensation d'étouffement que les résidents ont éprouvée, aucun parisien ne prend aujourd'hui le sujet à la légère

    Chacun y va de ses arguments pour défendre une opinion ou des intérêts. Tout le monde a raison et tout le monde a tort car personne n'est en mesure de prouver que la fermeture des berges à la circulation se passera bien ou conduira à la catastrophe. Les relations de causalité que certains mettent en avant ne sont pas démontrées car le comportement des acteurs de la circulation ne se met pas en équation. L'effet de dissuasion, en particulier, n'est pas prévisible et c'est lui pourtant qui est en mesure de faire pencher la balance.

    Néanmoins, sans prétendre à un raisonnement scientifique, depuis que la circulation a été régulée par des feux rive droite, on peut constater que les berges ont été pacifiées et que les quais ne sont pas pour autant les victimes d'un report de trafic.

    Il n'y a pas lieu néanmoins de se réjouir béatement de ce qui se passe. Pour avoir arpenté ces berges, on constate d'ores et déjà les prémisses de dérives inquiétantes.

     

    Berges marusco

    Ce café-restaurant a pris possession du territoire censé "redonné" aux promeneurs. Tables, chaises, pergolas, plantations s'y entassent, en relation avec une péniche qui fait office d'arrière-boutique. Au menu, un grand choix de vins et de boissons alcooliques. Combien d'autres vont s’engouffrer dans cette brèche ? Que va-t-il se passer la nuit ?

    Soyons réalistes toutefois : un lieu de promenade se doit d'offrir des services tels que le repos et la restauration. Tout est question de mesure. La Mairie de Paris n'y parvient pas avec les terrasses de bars. L'inspection Générale de la Ville de Paris l'a souligné dans un rapport qui a été largement commenté.  Va-t-elle réussir à juguler sur les berges une demande qui a débordé les contrôles par ailleurs ?

     

    P1080883Panneau publicitaire sur les quais. Sommes-nous condamnés à voir fleurir les chevalets racoleurs au rythme d'un tous les dix mètres ?

     

    "Pas d'argent, pas de suisse" … Sur une autre terrasse on est prévenus : interdit de se trouver là si on ne consomme pas.

    Berges consommation obligatoire"Consommations obligatoires SVP !"

     

    En résumé, on peut craindre aujourd'hui, même si on est enclin à se réjouir des transformations en cours, une dérive marchande dont les conséquences sont bien connues partout où elle sévit : attroupements, alcoolisation, tapage, dégradations, insécurité notamment la nuit, déchets sur la voie publique….

    Après l'autoroute urbaine souvent décriée, va-t-on aller de Charybde en Scylla ?  (*). La réponse est entre les mains de la Maire de Paris

    Gérard Simonet

    (Photos VlM. Clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour agrandir)

     

     (*) Charybde et Scylla sont deux monstres marins de la mythologie grecque situés de part et d'autre d'un détroit (Messine). Aller de l'un vers l'autre équivalait à aller de mal en pis (Wikipédia). 

     

  •   A002La guérite "Autolib" abandonnée, 20 rue de la Perle (IIIe) (photo VlM) 

     

    Anachronique à cet endroit, maculée de tags et servant aujourd'hui de refuge à des personnes alcoolisées ou autres (le nombre de canettes qui la jonchent est impressionnant),  la cabine "Autolib" située rue de la Perle (IIIe) devant le n° 20, au pied de l'immeuble où sont regroupés les services administratifs du musée Picasso est à supprimer. Depuis peu même un matelas l'encombre et plus personne, sinon ceux qui la squattent, n'ose y entrer tant l’intérieur est sale.

    Non vraiment cette guérite Autolib installée à quelques mètres du musée Picasso où se pressent nombre de visiteurs n'a pas sa place en ce lieu. Nous avions d'ailleurs indiqué dès son installation qu'elle était inesthétique (article satirique du 30 septembre 2012). En avril dernier, nous soulignions le triste sort qui lui était réservé.

    Depuis lors le constat n'a fait qu'empirer !