Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Carnaval-7-95fe9L'affiche du carnaval tropical du 28 juin 2015

     

    Après la  fête de la musique dont nous avons dénoncé les excès (notre article du 22 juin 2015) arrive ce samedi, 27 juin,  la Gay Pride qui créera à n'en pas douter une forte animation dans notre quartier. Mais ce n'était pas suffisant pour nos autorités il fallait encore davantage puisque le 28 juin est annoncé le "Carnaval Tropical", le Marais figurant sur le parcours ! La publicité fait état de "2 500 "carnavaliers" à pied et une trentaine de chars, venus des 4 coins du monde… aux costumes plus beaux les uns que les autres qui seront présents pour vous faire danser au rythme des musiques tropicales". 200 000 spectateurs sont attendus. 

    Un défilé de plus pourrions-nous dite dépités et blasés !

    Pourquoi vouloir appliquer cette sorte de matraquage d'un Marais de la fête qui va totalement à l'encontre du souhait de ses habitants ?

    Alors que nous avons soulevé la question de la densité excessive du Marais, pourquoi s'ingénier à y concentrer les touristes et les fêtards ?

    Notre quartier n'en peut plus, il étouffe ! Veut-on éliminer ses habitants qui au final deviennent gênants?

    On voudrait laisser pratiquement croire que sans fête, il n'y a pas de salut pour le Marais ? Eh bien nous disons non!

    On se demande si la volonté ambiante ne serait pas de faire perdre au Marais son âme pour mieux le tuer ? L'autisme des politiques est inquiétant voire suspect.

    Dominique Feutry

     

  • Girard et gérard 28 02 14Christophe Girard aux côtés de Gérard Simonet, quai des célestins (IVe) en mars 2014 (Photo VlM)

     

    Nous remercions le Maire du IVe Christophe Girard pour sa réponse à notre article du 13 juin 2015 dans "Vivre le Marais !". Sans aller jusqu'à parler de "dialogue de sourds", il serait exagéré de prétendre que nous avons été globalement entendus.

    Nous parlons "maintien de l'ordre", il répond "identité"… Nous publions intégralement sa réponse sans commentaire. Il appartient à chacun d'en juger. Pour les actions engagées, il reste quelques mois avant les prochaines échéances électorales pour vérifier si elles portent des fruits. Dans une mairie, comme dans une entreprise, il ne suffit pas d'affirmer qu'on s'active, il faut que les résultats soient au rendez-vous.

    Il y a un point néanmoins sur lequel il nous parait important de réagir. Nous affirmons que le IVe est fait de quartiers où la diversité règne. Nous refusons avec vigueur toute étiquette réductrice. Le Marais n'est pas un quartier de juifs, de chinois, d'homos, d'hétéros, de blancs, de noirs, de jeunes, de vieux, de bobos ou autres. C'est un secteur sauvegardé avec un patrimoine collectif exceptionnel et un kaléidoscope de populations qui côtoient un nombre grandissant de visiteurs du monde.

    Des gens qui n'ont qu'un souhait : vivre et travailler en harmonie avec leur environnement. Le Marais, qui s'étend sur les IIIe et IVe arrondissements, bien au-delà de la rue des Archives dont il est fait mention, aucun groupe communautaire n'a le droit de se l'approprier et les lois de la République valent pour tous avec la même rigueur et la même justice.

    Pour le reste, voici la  lettre de M. Girard :

     

    Paris le 17 juin 2015

    Objet : Réponse à votre article du 13 juin 2015 dans « Vivre le Marais »

    Monsieur,

    Vous avez, dans le cadre d’un article publié sur le blog de Vivre Le Marais, exprimé votre opinion sur un certain nombre de sujets importants du 4e arrondissement. Je tiens à vous apporter des éléments de réponse, votre article ne faisant pas mention des actions que j’ai entreprises avec mon équipe municipale en lien avec la Mairie centrale.

    En ce qui concerne les « flyers », je suis, comme vous, très préoccupé par la pollution engendrée par ces milliers de prospectus distribués et que l’on retrouve, par voie de conséquence, sur le domaine public.

    Dès le début de la nouvelle mandature, je me suis attaqué à ce problème complexe en déposant un vœu au Conseil d’arrondissement et au Conseil de Paris de juillet 2014, qui a été adopté par ces deux assemblées.

    Ce vœu, relatif à la distribution gratuite de prospectus commerciaux dans le 4e et à Paris, comportait un certain nombre de demandes, dont la mise en application est actuellement à l’étude par la Préfecture de Police et la Ville de Paris.

    Au travers de ce vœu j’ai notamment demandé à la Préfecture de Police l’inclusion du Marais dans la liste des lieux où la distribution gratuite de prospectus commerciaux écrits ou imprimés est interdite, dispositif prévu dans le cadre de l’arrêté préfectoral, n°2004-17923 du 13 septembre 2004, modifié par l’arrêté préfectoral n°2007-20990 du 6 septembre 2007. Cette liste d’interdictions spécifiques comprend des lieux tels que la Place de l’Etoile, l’Avenue des Champs-Elysées, ou une partie de la rue de Rennes et du Boulevard Saint-Michel.

    S’agissant de la législation actuelle, seule la personne qui jette le prospectus sur la voie publique est susceptible d’être verbalisée. Une évolution législative est nécessaire pour interdire la pose de prospectus sur les biens meubles dont font partie les véhicules de particuliers. À ce jour, aucune majorité n’est susceptible de se dégager sur ce sujet au Parlement, un grand nombre d’élus de territoires ruraux et de petites villes étant opposé à toute restriction de la distribution de prospectus gratuits.

    Récemment, j’ai par ailleurs demandé au Commissaire du 4e arrondissement, pleinement conscient de la situation, d’écrire directement aux commanditaires de ces distributions afin de les appeler à davantage de modération. Cette problématique fait l’objet d’une vigilance aussi grande que possible du Commissariat en sachant que les évènements du mois de janvier ont impliqué une mobilisation très importante des services de Police parisiens, mobilisation toujours en cours dans le cadre du Plan Vigipirate renforcé.

    Pour que les mesures ne soient pas uniquement répressives, nous travaillons dans le cadre du Conseil de la nuit, instance pilotée par Frédéric Hocquard, Conseiller parisien en charge de la nuit, sur des moyens de communication innovants à proposer aux établissements nocturnes dont l’activité nécessite une certaine publicité.

    S’agissant du Cox et plus globalement des établissements gays du Marais et de la rue des Archives, permettez-moi de faire un point de contexte et d’histoire. La présence de ces établissements fait partie de l’identité du quartier, tout comme l’As du Fallafel dans la rue des Rosiers fait partie de l’identité du Pletzel. La capitale est aussi reconnue comme une ville de tolérance grâce à l’existence et à la diversité historique de ces quartiers.

    Par ailleurs, j’entends aujourd’hui beaucoup d’inquiétudes sur la gentrification du quartier, l’arrivée d’enseignes haut de gamme installées par le secteur privé ou le départ d’habitants et de certains commerces de proximité qui ne peuvent plus assumer les prix pratiqués par les propriétaires. Mon rôle en tant que Maire est de veiller aux équilibres et de trouver avec les habitants et les acteurs économiques des solutions concrètes et respectueuses. Ainsi je m’étais opposé à l’ouverture d’une nouvelle boite de nuit devant l’école Saint-Merri/Renard mais je suis favorable au maintien de la vie nocturne caractéristique du Marais et de ces établissements dans le respect de chacun.

    Autre exemple : pour la traditionnelle Fête de la musique j’ai fait part de mon avis favorable à la fermeture de la rue des Archives pour permettre au plus grand nombre de profiter de l’ambiance de la rue, le Marais étant attractif bien au-delà des frontières de l’arrondissement. Pour autant je me suis opposé à l’installation d’éléments acoustiques et amplifiés sur l’espace public incitant les établissements à privilégier les ambiances musicales entre leurs murs plutôt que dans la rue dans un souci constant de maitrise du volume sonore.

    La recherche du compromis passe bien évidemment par une attention portée par les établissements à leur environnement en matière de propreté et de nuisances sonores. J’y travaille avec mon équipe municipale en lien avec les Adjoints de la Maire de Paris et les associations. Mais cela passe également par une certaine acceptation de l’identité de ce quartier que nous ne voulons pas voir disparaitre.

    Nous voulons avec Anne Hidalgo, Maire de Paris et Bruno Julliard, son premier Adjoint chargé de la Culture et de la Nuit, garder l’image d’une ville ouverte, tolérante et riche de ses diversités. Nous avons donc tous des efforts à faire.

    Enfin j’aurais aimé que vous preniez en considération le climat nouveau qui touche notre arrondissement depuis le 11 janvier dernier et les efforts remarquables de notre ville, de la Préfecture de Police et du Commissariat pour assurer la sécurité de tous.

    Christophe Girard

    Maire du IVe

     

  • AfficheRue du Temple le 12 juin, affiches sauvages installées sur tout ce que la rue compte de poteaux et potelets (Photo VlM)

     

    Nous sommes naturellement conscients des diverses responsabilités qu'un Maire d'arrondissement doit assumer. Mais au-delà de la gestion ordinaire sur laquelle nous avons peu de raison de nous attarder, dans le IVe les citoyens attendent du Maire que des dossiers spécifiques à cet arrondissement, sensibles et bien identifiés soient pris à bras le corps et réglés. Ils ne sont certes pas simples, mais on n'élit pas un Maire pour ne traiter que des affaires banales.

    Lors de nos entretiens avec Christophe Girard, à la veille et après les élections municipales de 2014, nous les avons évoqués. Il nous avait assuré et même convaincus qu'il avait autant la volonté que la capacité de le faire. Certains nous ont mis en garde. Nous sommes restés confiants. Un an après, nous sommes obligés de constater que nous avons été abusés.

    Ces dossiers, nous ne cessons d'en parler. Le Maire une fois élu nous avait annoncé comment il entendait s'y prendre et il n'a jamais cessé de nous dire qu'il s'en occupait. Nous constatons sur le terrain que loin de se résorber, les problèmes s'intensifient.

    Il  s'agit pour commencer de l'affichage sauvage qui se traduit généralement en fin de semaine par des forêts de poteaux et potelets où des affiches sont agrafées, à l’image de cette publicité du "Gibus Club" qui a envahi l'espace Archives-Temple-Ste Croix (publicité à laquelle nous contribuons à notre corps défendant !). On connait l'identité du commanditaire. Il encourt de sérieuses amendes. M. Girard devrait peser de tout son poids pour obtenir de la Ville qu'elle les applique et qu'ainsi les auteurs soient dissuadés de récidiver…

     

    Cox attoupement 17 04 15à 21h13Consommateurs devant le COX-BAR le 3 mai 2015 à 21h13

     

    Dossier suivant : l’exploitation illégitime de l'espace public par certains bars de la rue des Archives qui occupent souvent tout le trottoir et d'autres portions de l'espace public alors qu'ils n'ont même plus d'autorisation de terrasse, et en font la rampe de lancement de clients, la nuit, vers d'autres établissements voisins. L'action auprès du Tribunal Administratif d'un collectif de riverains et d'associations a obtenu que la mairie de Paris retire l’autorisation de terrasse mais le tribunal a considéré que la préfecture de police avait agi comme il convenait en se limitant à des "avertissements" (aussi efficaces qu'un cautère sur une jambe de bois). Le Maire avait assuré qu'il chercherait la solution de son côté. On attend toujours qu'il la trouve.

    Dernier dossier, ces flyers qui prolifèrent sur les voitures et les rebords de fenêtres pour finir sur la chaussée, parfois collés sur le trottoir, but ultime de leur distribution par des donneurs d'ordre sans scrupules qui se soucient peu de propreté et n'ont aucune pensée pour la dignité des agents de la Ville qui doivent le matin ramasser dans le caniveau des cartons gluants qui collent aux doigts. La solution radicale est une modification du code de l'environnement interdisant le dépôt de tracts sur les biens meubles que sont les voitures. Une majorité existe au parlement pour faire aboutir un texte qui viendrait d'une personnalité de la même sensibilité politique. Rien pourtant n'a été fait.

     

    Flyers sur voiture 29 03 14Invasion d'une voiture par des flyers racoleurs

     

    Alors, un Maire conscient que la pollution due aux flyers est indigne du domaine exceptionnel dont il a la responsabilité désignerait deux personnes pour procéder les jeudis et vendredis soirs à la récupération et à la destruction de ces tracts. Des citoyens le font, de manière irrégulière et à leurs risques, pourquoi pas des agents de la mairie ?

    En résumé, sur ces trois dossiers nous avons fait confiance à Christophe Girard et nous sommes déçus. Qu'aurait fait l'opposition (qui a été à deux doigts de le battre) ? Au vu des positions qui sont défendues par son État Major sur plusieurs dossiers parisiens nous avons des raisons de craindre qu'elle ne se serait pas illustrée. Aussi que personne ne s'étonne, quand viendront les élections régionales de décembre, que la défiance à l'égard des partis politiques soit plus forte que jamais et que les extrêmes fassent le plein. Les exemples de Barcelone et Madrid sont édifiants. Si rien ne se passe d'ici là, nous n'aurons aucune envie d'appeler nos adhérents et lecteurs à la raison.

    Gérard Simonet

     

  • PhotoAffiche et vitrine taguées sur les murs du Crédit Muinicipal 55, rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)

     

    Nous n'avions pas relayé en l'annonçant dans notre blog, comme nous le faisons habituellement, l'exposition "Sur les murs" qui a lieu actuellement au Crédit Municipal, 55 rue des Francs Bourgeois (IVe) et fait l'apologie du "Street Art", notre quartier étant suffisamment tagué comme cela…

    Nous ne résistons pas néanmoins à la tentation d'y faire allusion aujourd'hui, avant dernier jour avant la clôture de la manifestation, car tel l'arroseur arrosé, des affiches de l'exposition et une vitrine d'affichage les jouxtant viennent d'être la cible de tagueurs indélicats.

    Ou bien ceux-ci n'ont pas hésité à mettre en pratique in situ ce qui était si bien décrit dans les salles d'exposition toutes proches ou bien il s'agit à nouveau d'un acte malveillant ! Il n'empêche que cette situation est plutôt cocasse.

     Dominique Feutry

     

  • Pollution-et-course-a-piedDes gobelets à la volée jetés à terre

     

    Face à la montée de la consommation de cafés à emporter, des sénateurs berlinois proposent d’appliquer une taxe "de 10 à 20 centimes" sur chaque café vendu afin de pallier la problématique des gobelets qui jonchent les rues et qui sont devenus avec les cartons à pizzas (qui seraient taxés eux aussi) une réelle plaie pour la ville.  

    Les estimations portent à 280 millions le nombre de gobelets et tasses jetables vendues chaque année dont une part importante ne finit pas dans les poubelles…

    Les pollueurs, c’est-à-dire les commerçants, supporteraient cette taxe qui risque fort d’être répercutée sur les consommateurs qui ne changeraient sûrement pas leurs habitudes. En revanche la ville aurait ainsi une rentrée fiscale non négligeable de 56 millions € par an, ce qui donnerait des moyens accrus pour améliorer la propreté, mener des campagnes de sensibilisation  et disposer de davantage d’agents pour verbaliser … 

     

    Crédits photo : Mairie de Paris

    Affiche de la dernière campagne de prévention de la Mairie de Paris en faveur de la propreté   

     

    On peut même se demander si cette initiative ne risque pas d'agir comme un catalyseur du comportement incivique. On a affaire ici, c'est vrai, à des allemands …. Avec des français, dont l'esprit frondeur est connu, sachant que le traitement des déchets est frappé d'une taxe ad-hoc nos compatriotes se sentiraient autorisés à se débarrasser de l'objet encombrant en le jetant sur la chaussée sans aucune vergogne.

    L’idée n’est pas nouvelle, toutefois, puisque le "Grenelle de l’Environnement" avait imaginé une "taxe pique-nique", vite enterrée, de 0,90 € par kilo de vaisselle jetable (4 milliards de gobelets sont utilisés en France chaque année).

    Celle-ci mériterait d’être ressortie des cartons car Paris, et d’autres villes, rencontrent  les mêmes problèmes  qu’à Berlin (canettes, verres  et tasses jetables, mégots, bouteilles et verre cassée …). Ce n'est pas en effet, même si elle est louable, la campagne annonçant une amende de 35 € à tout contrevenant  en train de jeter à terre une canette ou une boîte de pizza et de surcroît pris sur le fait qui va enrayer ce type d'incivilité, sachant qu'il n'y aura comme d'habitude personne pour les constater.

    Il ne pourrait plus nous être opposé, comme souvent, que les moyens manquent pour améliorer la propreté, sa prévention et celle de l’alcoolisme. Sauf que, on peut prendre les paris, cette manne aurait tôt fait de combler d'autres déficits sans aucun rapport avec le sujet qui nous occupe.

    Car chacun le sait, la Ville de Paris cherche des recettes supplémentaires. Alors, pourquoi pas, qu’elle ose comme Berlin  taxer les pollueurs ! Et que l’on ne nous dise pas qu’une telle décision risquerait de désavantager Paris dans cette soi-disant course-compétition entre grandes villes de vouloir figurer au  premier rang des destinations pour les fêtes nocturnes…

    Dominique Feutry

     

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     Ces affiches illicites, que les riverains n'hésitent pas à enlever eux-mêmes (photos VlM)

     

    Qu'il s'agisse de ces grandes affiches cartonnées que les marchands de tapis affectionnent et qu'ils mettent en place certains week-ends sur tout ce qui ressemble à un poteau ou un potelet, ou des affichettes à franges particulièrement disgracieuses, qui tapissent les descentes d'eau, nous avons affaire à des publicités interdites par le "règlement de la publicité et des enseignes de la Ville de Paris".

    Une nouvelle fois nous avons tiré la sonnette d'alarme dans un article du 15 mai 2015.

    Le commissaire central du IIIe nous a avisés qu'il avait contacté la cabinet du Maire de l'arrondissement afin qu'il saisisse la "Direction de la Prévention et de la Protection" (DPP) sur ce  problème récurrent lié à la prolifération de ce type de publicité sauvage car le contrôle du respect du règlement municipal est exercé par les agents de cette direction dont le responsable est Matthieu Clouzeau, Mairie de Paris, 1 place Baudoyer – 75 004 – Paris – Il appartient en effet à cette unité de la Mairie de Paris de prendre le sujet en charge et d'intervenir dès qu'il y aura lieu de le faire.

    Sans attendre les effets de cette intervention auprès des commerçants indélicats, des habitants se sont pris par la main et n'ont pas hésité à retirer eux-mêmes des affiches. Leur geste est compréhensible si les pouvoirs publics restent inertes mais l'idéal serait tout de même que le travail soit fait par ceux dont c'est la mission.

     

  • AUne affiche illicite recouverte d’affichettes, ordures illicites et stationnement illicite d'un deux roues le 31 mai au matin à l'angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    Lorsque nous disons que la saleté attire la saleté ou bien que les affiches sauvages attirent d’autres affiches et les tags d’autres tags, la photo publiée dans cet article, prise à l’angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) dimanche 31 mai à 9H50, nous en donne une parfaite illustration !

    Que dire ? 

    Tout d’abord que les marchands de tapis auraient tort de ne pas inonder le quartier pour une vente au 113 de Turennes (avec un « s » ?) puisqu’ils réitèrent sans vergogne, aux mêmes endroits, alors que nous l’avions dénoncée,  leur campagne d’affichage  sauvage  (voir notre article du 6 octobre 2014). Il y a d’ailleurs fort à parier qu’ils n’ont été nullement inquiétés et cela même dans les autres secteurs où ils ont sévi (voir nos articles des 09 avril 2013, 22 mars et 25 mai  2015).

     

    A1Un exemplaire, rue du Temple (IIIe) des affiches qui ont littéralement inondé le Haut Marais les 30 et 31 mai (Photo VlM)

     

    Le paroxysme de cet affichage est résumé sur la photo où l’on voit une nouvelle poubelle publique vide mais entourée de sacs d’ordures qu’une personne indélicate (ou plusieurs) a déposé là voyant une affiche sauvage fixée par des ficelles à un potelet. Affiche sauvage elle-même couverte d’autres affichettes….Enfin pour compléter la liste, on aperçoit une vespa stationnée tout à côté alors que ce n’est pas autorisé ! 

    Voilà un  « joli » concentré d’interdits qui illustre, faut-il le rappeler, la montée des incivilités, de l’égoïsme et du laisser-faire.

    A quoi bon alors s’égosiller dans ces conditions si chacun ignore l’autre et si ceux chargés de faire appliquer le règlement ne font rien pour qu’il soit respecté ?

    Navrant ! 

    Dominique Feutry

     

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    Voilà une décision qui ravit ceux qui ont en assez d'être incommodés dans les aires de jeux publiques, là où s'ébattent les enfants. Fumer dans ces lieux devrait être bientôt interdit alors qu'une expérience est en cours dans trois d'entre eux. La publication du décret a été annoncé par la Ministre de la santé pour fin juin. 

    Ainsi les mégots qui souillent le sol  et dont on sait la difficulté d'élimination (voir notre article du 11 mai 2015) devraient avoir totalement disparu dans ces endroits.

     La Maire de Paris lors de lancement de l'expérimentation avait spécifié que des cendriers et des éteignoirs seront mis à disposition des fumeurs, tout en ajoutant que des agents de la Ville seraient  invités à expliquer cette mesure, plutôt que de sanctionner. 

    Parallèlement à cette décision une campagne  sera lancée dès lundi 1er juin avec le slogan "Profitez de l'été pour arrêter de fumer".

    Nous adhérons bien entendu à cette décision et à la prochaine campagne anti tabac, nous demandons  à nos élus, à nos gouvernants et au législateur d'aller plus loin encore  car nous sommes au cœur d'une question de santé publique qui nous concerne tous et pas seulement les enfants.

    Dominique Feutry 

     

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    Las-vegas-casino

     

    Après la trouvaille des bars sur les toits, un cinéma flottant sur la Seine, voilà maintenant que ressurgit l’idée d’ouvrir des casinos à Paris, une manière d’attirer encore plus de noctambules dans la capitale qui n’en compte sans soute pas assez. Une façon aussi de garnir les caisses de la ville qui manque de recettes même si nos édiles se défendent de vouloir « transformer Paris en Las Vegas ».

    En effet si la Maire de Paris affiche un certaine réserve sur cette idée, elle se trouve néanmoins face à un dilemme, ne pas pouvoir augmenter les impôts des parisiens suite à sa promesse de campagne tout en souhaitant engager de gros chantiers comme la piétonisation de la Rive Droite,  la création de logements sociaux, la construction de grandes tours ou l’édification d’immeubles sur les ponts.

    A la suite de la demande du gouvernement, le préfet Jean-Pierre Duport a été chargé d’un rapport sur la fermeture des derniers cercles de jeux parisiens et leur remplacement éventuel par des casinos. Le résultat de ses travaux sera rendu début juin.

    Si des casinos sont implantés à Paris, les parisiens auront bien du souci à se faire, une mauvaise nouvelle et un  mauvais signe qui leur seraient adressés. Car la conséquence est évidente, ces créations amèneront encore plus de touristes, plus de bruit la nuit avec tous les désagréments associés bien connus que nous avions maintes fois décrits sur notre blog.

    Espérons que les élus de Paris sauront raison garder, nos quartiers n’ont pas besoin de nouveaux afflux de visiteurs attirés par le jeu, la fête et la vie nocturne.

    Soyons au moins une fois davantage écoutés face à des intérêts purement mercantiles car la qualité de vie des habitants n’a pas de prix.  

     

  • En-attendant-rosa-c2a9drFête la nuit près du Pont Alexandre III (VIIe)

     

    De récentes informations révélées dans  la presse et relatives à un problème de santé publique dénoncent le rejet par les bateaux et les péniches, directement dans la Seine, « des matières fécales, de l’urine de leurs toilettes ainsi que leurs eaux usées (cuisine, lave-vaisselle…) ? ».

    Saisis par l’association « Accomplir »  du réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" plusieurs maires  d’arrondissement  profiteront du Conseil de Paris de ce 26 mai pour interpeler la Maire et le Préfet de police sur ce sujet.

    Ce que ne disent pas les journalistes, c’est  qu’au-delà du problème de santé publique particulièrement grave qui se pose si ces pratiques de rejet étaient avérées, nous avons là l’illustration des dérives du système tout festif que la municipalité de Paris développe depuis de nombreuses années.  Ainsi les barges installées sur les quais de Seine pour abriter des bars et lieux de fête ne peuvent qu’entrainer ce type de conséquences et d’abus.  Chacun agit à sa guise, consommateurs et exploitants réunis. Au diable si l’on souille la Seine,  si l’on souille nos rues, du moment que le tiroir-caisse se remplit. 

    Ces constats valent aussi pour le tourisme de masse que la mairie n’a de cesse d’encourager, la  dernière nouveauté étant de  faire de Paris la première destination du tourisme de nuit. Toujours plus sans aucune considération pour les habitants qui rappelons le sont juste bons à acquitter les impôts qui financent les conséquences des dérives du tout festif !

    1700981_3_1ded_un-homme-en-maillot-de-bain-prend-le-soleil-sur_f91387bb968324aacbb92bde94a77649La Seine serait polluée par divers rejets provenant de bateaux qui y circulent

     

    Dérives en  matière de propreté,  de santé publique, de bruit, de sécurité, d’alcoolisation massive notamment des jeunes. Nous ne  cesserons jamais de répéter ces constats que la Mairie ignore tout en laissant imaginer qu’elle s’en préoccupe. Le conseil de la nuit, la multiplication des terrasses y compris sur les toits, pour ne citer que ces deux exemples, en sont la parfaite illustration.

    Pourtant des lois et des règlements existent, il suffit de les faire appliquer, mais à l’évidence on ne veut pas freiner un business lucratif.

    Et tant pis pour les parisiens taxés de grincheux  dès qu’ils osent  aller à l’encontre de ce qui est présenté comme un eldorado…On sait hélas ce qu’il en est !

    Dominique Feutry