Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

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    Arbalet proprePassage des Arbalétriers rive ouest, réhabilité. Vue du 38 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) (Photos VlM, clic gauche dans les photos pour agrandir)

     

     

    Depuis le début des années 2000, nous ne cessons de regretter l'état de ce passage qui conserve des souvenirs très anciens de Paris. En 1400, les spadassins du roi l'empruntaient pour aller à la muraille Philippe Auguste s'entrainer à l’arbalète. Ils passaient par une poterne de la muraille pour gagner le Paris intramuros de l'époque.

     

    Charles VISacre de Charles VI, dit "le fou"

     

    La reine Isabeau de Bavière vivait tout près dans un hôtel particulier rue Barbette, à bonne distance de son mari le roi Charles VI qui occupait l'Hôtel Saint Paul et qu'on traitait de fou dans son entourage. Elle entretenait des relations plus que courtoises avec le Duc d'Orléans qui, justement, un jour de 1407 rentrait de chez elle où il s'était rendu pour s'enquérir de sa santé. Il trouva la mort, peut-être dans ce passage, pas très loin en tout cas, sous les coups de sbires de son cousin le duc de Bourgogne, jaloux de son influence sur les affaires du royaume.

     

    Arbalétriers rive 56-58 vieille du TemplePassage des Arbalétriers rive ouest, état des murs en 2013

     

    Nous ne connaissons pas de lieux à Paris qui peuvent revendiquer de pareils vestiges du Moyen-Âge. Pourtant, cette ruelle et les corps de logis qui la bordent avec leurs encorbellements sont restés longtemps sans attention ni surveillance. La grille d'accès était ouverte de jour comme de nuit. De quoi attirer les vandales qui ont sévi cruellement en revêtant de tags immondes tous les murs de la ruelle.

    Les premiers à réagir ont été les propriétaires de la rive Est, notamment le Centre Culturel Suisse. Il y a une dizaine d'années il entreprenait avec les copropriétaires concernés de ravaler la rive. C'est à ce moment que fut décidé de fermer la grille la nuit, pour éviter que les vandales s'acharnent de nouveau sur des parois redevenues propres.

    Il restait la rive Ouest dont l'état était pitoyable. On sait que le consensus nécessaire entre copropriétaires concernés a été difficile à atteindre pour que les travaux de ravalement et de protection soient entrepris. Selon toute apparence, à en juger par la photo que nous publions plus haut, une forme d'accord a bien été trouvée.

     

    Arbalt tagsPassage des Arbalétriers, partie souillée résiduelle rive Ouest

     

    Un accord qui n'est probablement que partiel car il reste près de la grille d'accès une partie des murs qui n'a pas (encore ?) bénéficié de la réhabilitation. Nous encourageons les conseils syndicaux concernés à dépasser leurs divergences, s'il y a lieu, pour que la remise en état de ce lieu emblématique soit totale.

    Gérard Simonet

     

  • Conseil de secteur paris-centreConseil de secteur Paris-centre (1er, IIe, IIIe et IVe) en réunion dans la salle des fêtes (photo mairie de Paris)

     

     

    Nous ne voulons pas abreuver nos lecteurs de chiffres mais rappeler que la dette de Paris avoisine les 9 Milliards d'€ (alors qu'elle n'était que de 1 Milliard en 2001) et que la tendance à l'endettement reste à la hausse.

    En même temps, la mairie de Paris subventionne une myriade d'associations aux objectifs abscons, souvent électoralistes, pour un montant annuel de 300 Millions d'€. L'ordre du jour du conseil de secteur de Paris-centre du 8 novembre 2022 fournit un aperçu de la façon dont ces budgets se répartissent à travers la capitale. Rien que chez nous, en attendant de découvrir ce que coûte la gabegie de l'Académie  du Climat qui squatte l'ancienne mairie du IVe et ses soirées techno, pour cette seule séance de novembre 16,5 Millions d'€ sont attribués.

    Il est vrai que plus de 11 Millions vont au Théâtre de la Ville et personne n'en discute la pertinence. Il reste cependant de quoi satisfaire l'appétit de nombreux dévoreurs de subventions. Chacun peut s'en faire une idée à la lecture de l'ordre du jour, et participer au conseil à titre d'observateur.

    Il est vrai aussi que ces décisions sont généralement prises à l'unanimité. Le Maire et sa majorité sont pris dans un maelström de générosité, l'opposition n'ose pas s'opposer….

    Si nous revenons sur le sujet c'est que les sommes allouées à la propreté de Paris sont manifestement insuffisantes si on en juge par les résultats, alors qu'un coup de rabot de seulement 10 % sur les subventions douteuses aux associations apporterait sans faire de dégâts de quoi financer une amélioration significative de l'état de la capitale. 

    A titre d'exemple, la lutte contre les tags coûtait 4 Millions d'€ par an en 2019. Elle a été portée à 8 Millions d'€ avec des améliorations visibles. Une nouvelle contribution à ce poste de dépenses permettrait vraisemblablement d'éteindre le fléau et faire bonne figure aux JO de 2024, dont Anne Hidalgo attend beaucoup pour son image.

     

    NB : depuis sa création en septembre 2000, notre association n'a pas reçu et n'a pas demandé un centime de subvention des pouvoirs publics. Elle existe grâce aux cotisations de ses membres. A ce propos, si vous n'avez pas encore réglé votre cotisation 2022, allez sur la page d'accueil d'oncle Picsou, le sympathique avatar de notre Vice-président Trésorier…

     

  • ErdilinAncien magasin "Erdilin" et sa devanture outragée, 14 rue des Haudriettes (IIIe)

     

     

    Les touristes s'y arrêtent et prennent des photos. Excellente publicité pour Paris, à l'aube des Jeux Olympiques qu'on attend avec angoisse. Pour attester que Paris et la France sont capables du meilleur comme du pire. Ici, on a affaire au pire ! Des affiches, sauvages comme il se doit, empilées avec leur colle les unes sur les autres, conséquence d'un ballet incessant de professionnels marron qui pratiquent le collage illicite de jour et en toute tranquillité !

    Nous venons de faire une tentative : signaler cette "anomalie" (quel euphémisme !) au service municipal DansMaRue – qui sait par moment être efficace -  pour voir ce qui se passe. On constate sur le site qu'une signalisation a été déposée le 20 octobre 2022. Le délai n'est pas choquant mais on voit, en comparant les photos, avec quelle rapidité cette horrible croute s'est construite et développée.

    La mairie de Paris a pourtant mis en œuvre, avec un certain succès, une politique de poursuite des afficheurs sauvages et de leurs annonceurs. Que faire de plus ?

    Colombe Brossel, Maire de Paris en charge de la propreté, et les responsables de sa technostructure le savent : il faut de la SURVEILLANCE. Comment se peut-il que tout le monde ait assisté, ici et là, au manège des ces professionnels de l'affiche avec leur véhicule et leur matériel, s'affairant sereinement pour coller leur papier sans que les forces de l'ordre municipal s'en aperçoivent et interviennent ?

    Rappelons nous cette déclaration en substance de Mme Brossel au lendemain de sa ré-élection à l'Hôtel de ville et de sa nomination aux commandes de la propreté de Paris : "Je placerai des agents municipaux dans chaque quartier pour assurer un contrôle permanent de ce qui s'y passe". Nous avions applaudi et remercié la Maire pour sa sagacité et immédiatement pensé à ces "gardes-champêtres" d'antan qui avaient l’œil à tout et agissaient.

    Plus personne n'en parle et la mairie continue à demander aux citoyens de bonne volonté de faire office de donneurs d'alerte. Nous n'y sommes pas opposés et nous le faisons individuellement avec bonne grâce mais ce dispositif est fragile car il n'est pas professionnel. Nous disons à Colombe Brossel : "faites ce que vous avez annoncé, l'intention est louable. Vous en recueillerez les fruits".

    En attendant, nous devons boire la honte d'horreurs comme celle que nous dénonçons rue des Haudriettes, tout près du musée de la chasse et de la nature, à mi-chemin de Beaubourg et du musée Picasso, à cent mètres du musée d'Art et Histoire du Judaïsme.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 8 novembre

    Il faut croire qu’Attila est passé par là. Les affiches en croûte, comme des pâtés du même nom, encombrent le trottoir. Nous avons déposé une signalisation sur DansMaRue

     

    Haud 14

     

  • BergesLes berges de la Seine entre le Marché aux Fleurs et le boulevard du Palais (photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Notre association n'est pas une adepte de la critique systématique. Il nous arrive de distribuer des satisfécits. Il en est ainsi d'une initiative de la mairie de Paris-centre : à intervalles réguliers, elle informe la population de façon claire et succincte des chantiers qui affectent son quotidien. L'instigateur en est Florent Giry, Adjoint au Maire Ariel Weil en charge de la voirie, des mobilités et de la gestion des chantiers <communication-pariscentre@info-mairies.paris.fr>

    Ses messages ne retiennent que l'essentiel : "C'est quoi ce chantier ?" – "Quand ?" – "Quels impacts ?"

    On apprend ainsi que les marchands de fleurs du quai de Corse vont être débarrassés de leurs tags hideux, dans la nuit du 23 au 24 octobre, à l'aide d'une nacelle circulant sur le quai. Il en résultera la fermeture à la circulation du tronçon de quai concerné, le report de la circulation des piétons sur le trottoir opposé (pas très grave !) et l'obligation des cyclistes de mettre pied à terre (c'est la moindre des choses !).

    Nous sommes ravis de cette information dont nous apprécions le fond et la forme. Pour les besoins de cet article, nous nous sommes rendus ce matin sur les berges rive droite. Il nous semble que M. Giry s'est légèrement trompé sur la date : les supports bois et pierre de la rive opposée sont parfaitement propres, ce qui suggère que l'intervention a eu lieu un peu plus tôt qu'annoncé.

     

    Renée vivien Charlot tags

     

    A propos des bulletins d'information, il nous semble que les mairies d'arrondissement disposent depuis 2020 d'une délégation accrue en matière de communication. Sur le dégraffitage, qui est le bienvenu, il reste encore trop de sites qui souffrent de lacunes dans le traitement des signalisations : plus de deux mois pour traiter le sabotage de la fresque de la place Renée Vivien (IIIe), plusieurs semaines, voire intervention sine die, pour les rideaux métalliques des commerces….

    On ne règlera pas cette plaie si on continue à offrir aux saboteurs un temps long d'exposition de leurs œuvres funestes. Il n'est pourtant pas plus lourd, en terme de moyens, de nettoyer un tag le lendemain que d'attendre des mois. La différence est que le passage à un mode LIFO (last in, first out) porte atteinte au phénomène lui-même et le décourage, en dégageant de ce fait des moyens croissants. Il faut que nos décideurs le comprennent, s'ils veulent présenter une face de Paris propre pour les JO de 2024…. et au-delà !

    GS

     

  • Charlot 1Musée des horreurs rues Charlot/Quatre-Fils (IIIe). Appel le 28 septembre au service DansMaRue de la mairie de Paris pour un enlèvement d'urgence !

     

     

    Cette kyrielle de rideaux métalliques au début de la rue Charlot constitue depuis toujours une invitation des vandales-tagueurs à y exercer leur triste besogne. Combien ont-ils dépensé en achat de bombes de peintures pour défigurer cet espace ? Dans quel but ?

    Nous sommes nombreux à ne pas accepter cette manie et tout aussi nombreux à ne pas comprendre pourquoi la Ville n'y a pas encore mis le holà. C'est un sujet que le hashtag #nonauvandalisme et son créateur Yazid entendent discuter avec le Premier Adjoint de Paris Emmanuel Grégoire aussi vite que possible. Les mesures qui sont en application depuis un an environ ont apporté des améliorations sensibles à la situation mais elles sont encore insuffisantes. Ce reportage rue Charlot en témoigne. Il faut progresser encore dans cette direction.

    La faiblesse actuelle : la rapidité d'intervention. Dépenser de l'argent pour se payer des bombes de peintures et consacrer du temps la nuit en risquant de se faire pincer n'a de sens que si l’exposition des "œuvres" est durable. Si elle disparaissent tout de suite nous pensons que leurs auteurs ont suffisamment de neurones pour comprendre qu'ils perdent franchement leur temps !

     

     

  • Tag vivienFresque "L'esprit des lieux" (425 m²) dessinée par Laurent Hours, réalisée par l'atelier Catherine Feff en 1996. défigurée ces jours-ci par un ou deux imbéciles qui s'exposent à des poursuites pour dégradation de biens. Le "collectif anti-vandalisme" animé par Yazid  interpelle par écrit le Premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.

     

     

    Cette inscription délictuelle au bas d'une fresque dont la beauté est unanimement louée est une provocation de trop. Rappelons que les auteurs sont passibles d'une amende de 3.750 € et d'un travail d'intérêt général si le dommage est considéré comme léger et de deux ans de prison avec une amende pouvant s'élever à 30.000 € si le dommage est grave (source : direction de l'information légale et administrative).

    Encore faut-il que les auteurs soient identifiés et que le Parquet ne classe pas négligemment l'affaire. Pour surmonter ces difficultés, le "collectif anti-vandalisme" qui œuvre à nos côtés sous la conduite de Yazid est parvenu à mobiliser la mairie de Paris au niveau de son Premier adjoint Emmanuel Grégoire. Le collectif renouvelle aujourd'hui son intervention en adressant à celui qui fait aujourd'hui office de Maire de Paris bis depuis qu'Anne Hidalgo s'est mise entre parenthèses pour briguer la présidence de la République, un dossier étayé par des propositions de mesures réfléchies et ciblées (Téléchargez le dossier).

    En attendant d'être entendus à l'échelle parisienne, nous avons demandé un devis de remise en état de la fresque à l'atelier Catherine Feff qui en est l'auteur. Nous ne doutons pas que la mairie de Paris-centre accepte d'en assumer la charge. Au besoin nous mettrons nos propres deniers à contribution convaincus que nos adhérents approuveront ce geste même s'il pèse lourd sur nos modestes finances.

    Gérard Simonet

     

     

  • Rats_mortsPhoto VlM/CMK

     

     

    Va-t-on rebaptiser la place Ovida Delect : la "place aux rats morts" ?

    Des riverains excédés sont supposés avoir empoisonné la colonie de rats qui avaient pris possession de l'espace re-végétalisé par des jardinières au carrefour Archives/N.D. des Blancs Manteaux dans le IVe.

    Un habitant du quartier rapporte que le 28 juin vers 17h00 c'était déjà l'hécatombe ; une autre personne en aurait alors ramassé et évacué un grand nombre…

    Au matin du 29 juin, vers 11h00, un témoin en a encore compté 16, visibles entre les jardinières et le massif, certains à peine sortis de leur trou.

    Une odeur de mort (aux rats) régnait sur les lieux….

     

    Post-scriptum du 29 juillet

    Suite à notre article, les jardinières de l'espace dit "place Ovida Delect", dont nous rappelons qu'elles ont été financées par un budget participatif suite à la proposition d'un membre de l'ex-conseil de quartier Saint-Merri, ont été supprimées, vraisemblablement à cause de l'invasion puis de l'extermination des rats.

    Place_Ovida_DelectL'espace Archives/Blancs-Manteaux (dit place Ovida Delect) nettoyé des jardinières infestées (Photo VlM/CMK)

     

    Cet épisode confirme le commentaire que j'ai déposé sur ce blog pour dénoncer le gaspillage de l'argent public dans des projets dont le caractère fantaisiste et risqué devrait être reconnu avant que de l'argent soit inutilement engagé.

    CMK

     

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    Six sax voiture Six sax porte
    Il n'a rien épargné dans son délire névrotique : murs, devantures, portes en tous genres, rideaux métalliques et même le sol des trottoirs….

     

     

    Il y a des semaines qu'il sévit, des semaines que nous signalons à l'application DansMaRue ses dégradations nombreuses. En première estimation, on en compte 135 mais on n'a pas fini de faire le bilan.

    La bonne nouvelle c'est que la police s'est saisie du dossier, sur l'insistance et avec l'aide du Maire Ariel Weil qui ne supportait plus les atteintes répétées à l'intégrité de l'environnement, et elle y a mis les moyens. Une enquête a été confiée à la BEI (brigade des enquêtes d'initiatives). Elle a identifié le tagueur qui a eu l'impudence ou la stupidité d'agir de jour, à découvert et dans le champ des caméras de surveillance !

    L'auteur a été interpellé. Placé en garde à vue il a reconnu les faits devant les preuves accumulées. Il est convoqué au Tribunal pour y être jugé.

    L'issue de cette affaire montre qu'en la matière la Ville et l’État ont les moyens d'agir. Il y a urgence dans les villes. Paris a récemment porté son budget d'intervention pour l'effacement des tags de 4 à 8 millions d'€ par an. Les résultats sont visibles mais insuffisants car le temps d'intervention pour l'effacement des tags est encore trop long et laisse de ce fait une raison pour les tagueurs de se satisfaire de leur visibilité.

    Il faut voir maintenant comment va répondre la justice. Les sanctions sont sévères mais justes. La Loi dispose que :

    S'il n'en résulte que des dommages légers, la peine maximale pour avoir fait un tag ou un graffiti est une amende de 3750 € et un travail d'intérêt général. Cette dernière peine peut consister en la réparation des dégâts causés sur un équipement public.

    Un dommage léger est un dommage nécessitant peu de réparation, avec des dégâts superficiels. Par exemple, si la peinture est effaçable.

    En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende.

    Avec 135 tags à son actif, ce détraqué encourt une amende considérable et même la prison. C'est au juge d'en décider. On y sera très attentifs. La Justice ne peut pas se laver les mains d'un problème de société qui fait les  dégâts que nous connaissons.

    GS

     

  • Erdilin

    Magasin en déshérence 14 rue des Haudriettes (IIIe), dimanche 5 juin 2022. Des strates d'affiches sauvages recouvrent sa devanture ! Un colleur d'affiches est en action. pour en remettre une couche !

     

     

    Il s'est garé tranquillement rue des Archives à hauteur du 57 où les trottoirs sont assez larges pour accueillir un véhicule en infraction.

    Sa douzaine d'affiches sous le bras, il se dirige vers le sud pour prendre à droite la rue des Haudriettes avec dans la main un balai-brosse et un récipient de colle à papier.

    Après avoir enduit méthodiquement la devanture de colle, il déplie posément ses affiches l'une après l'autre pour les coller sur l'affichage existant, sans trop se préoccuper de la gène causée à la campagne précédente. Dont il a peut-être été l'auteur en son temps, allez savoir ?

    La façade dument enduite, il tourne le coin vers la rue du Temple pour y coller son solde d'affiches. De retour sur la façade principale rue des Haudriettes, il sort un appareil pour photographier son travail, une manière de montrer à son employeur qu'il a fait le job et doit être payé pour son travail illégal.

    Il reprend sans se presser le chemin inverse vers son véhicule, pour la prochaine étape d'un parcours jalonné de surfaces à couvrir….

    C'est alors qu'Attila a surgi. Il est très attentif à Paris-centre aux atteintes de ce genre au règlement de la publicité de la Ville. Profitant du fait que la colle était encore fraiche et malgré l'état poisseux des affiches, il s'est mis en demeure de décoller toutes celles qui étaient à sa portée.

    Résultat : un panneau d'affiches pantelantes qui sont restées à moitié collées et dont le message publicitaire est devenu illisible.

    La mairie de Paris et les services de la propreté doivent méditer l'événement. S'ils assumaient correctement la surveillance des quartiers, les citoyens n'auraient aucune raison de se faire justice. Il n'en est malheureusement rien et la nonchalance de ceux qui enfreignent les lois sans scrupules ni stress de se faire prendre, incite les habitants à agir. On ne peut pas leur en faire grief….

     

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    Temple 67Un tag tenace qui résiste aux services de nettoiement de la mairie depuis à peu près un mois ! Pourquoi ? 67 rue du Temple (IIIe)

     

     

    En général c'est le matin qu'on découvre les saccages de la nuit par les tagueurs. La mairie a raison de dire qu'il est difficile de poursuivre les auteurs tant qu'ils ne sont pas interpelés en flagrant délit de débilité mentale nuisible. Le Procureur de la République lui fait malheureusement écho en classant les plaintes sans suite.

    Cette fois pourtant, l'association des utilisateurs de DansMaRue (AUDMR) publie sur Twitter une prise de vue en plein jour de deux tagueurs qui s'en prennent à l'école de la rue Béranger (IIIe), à visages découverts. La mairie doit déposer plainte car l'école dépend d'elle et le Procureur doit déférer les délinquants devant la justice. Nous appuyons avec vigueur la protestation de l'AUDMR. qui demande à nouveau "plus de patrouilles des polices municipale et nationale et des poursuites du Parquet de Paris"

    La Vidéo qui nous fait découvrir à quoi ressemblent ces voyous en action