Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • 2014-09-25 08.43.345Une publicité peinte sur un trottoir rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM)

     

    L'ayant pourtant pratiqué lors des dernières municipales et pour promouvoir les expositions de ses musées, la Ville de Paris va faire la guerre aux publicités peintes  sur le sol qui défigurent les trottoirs. Elle prend enfin le taureau par les cornes, consciente sans doute que les parisiens mais aussi les touristes se plaignent de la malpropreté de la capitale. Un talon d'Achille pour la municipalité !

    Il en coutera désormais  un forfait fixé à 499 € les 3 heures d'enlèvement aux contrevenants qui espérons-le n'essaieront pas de trouver des subterfuges  pour y échapper.

    Voilà une mesure qui nous ravit (voir notre article du 26 septembre 2014)  et que nous souhaitons voir appliquer avec rigueur au-delà de l'effet d'annonce.

    Dominique Feutry

     

  •   Arbre 1Terre fraichement bêchée autour des arbres de la rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Enfin la terre qui entoure les arbres de la rue Beaubourg (IIIe) a été bêchée. C'est sans doute la première fois sinon une des rares fois depuis leur plantation à cet endroit en 2002.

    Sale, comme damée, l'eau ne passait plus et les pauvres arbres semblaient plantés dans une mare. Ils ont montré de la résistance face à ce mauvais traitement qui leur a été infligé. Les services compétents ont vraiment mis du temps pour que cette intervention ait lieu, une sorte de miracle tant les riverains n'y croyaient plus. Pourtant,t ce n'est pas faute d'être intervenus ! Le conseil de quartier, les habitants et "Vivre le Marais !" (voir notre article du 15 février 2013), chacun a pris sa part..

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    État le plus fréquent de l'entourage des arbres de la rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Félicitations aux jardiniers pour leur travail, ils redonnent ainsi toutes les chances aux arbres de mieux grandir et croître et nous espérons tous qu'il y aura périodiquement de nouvelles interventions pour remettre les pourtours en ordre et redonner cette impression de propreté qui avait disparu. Peut-être que des plantations, comme il est devenu d'usage, viendront fleurir ces espaces aux pieds des arbres ?

    Dominique Feutry

     

  •   AbÉtat actuel de la station Autolib' du 20 rue de la Perle (IIIe). Vive le "street art" ! (Photo VlM)

     

    Lorsque les stations Autolib' ont été installées, nous avions rédigé un article (30 septembre 2012) pour indiquer que leur esthétique n'était pas en phase avec leur environnement. Nous avions d'ailleurs illustré notre propos par une photographie représentant la station se trouvant devant le 20 rue de la Perle (IIIe). Depuis, elles ont souvent subi toutes sortes d'outrages, saccages, tags, affiches, occupation intempestive avec toutes les saletés qui sont laissées sur place ….

     ABALa guérite devant le 20 rue de le Perle (IIIe) peu après son installation (Photo VlM)

     

    Un « classique » pour le mobilier urbain comme le soulignait récemment un article d'un grand quotidien intitulé « la carte de France du vandalisme », l'auteur s’inquiétant de l’extension de ce phénomène dans tout l'hexagone, y compris en zone rurale, et insistant sur le fait que notre pays étant le plus touché au monde !

      AcLa saleté à l'intérieur de la guérite Autolib' 20 rue de le Perle (IIIe) (Photo VlM)

     

    Aussi nos guérites n'échappent-elles pas à cette triste évolution. S'agissant de celle la rue de la Perle, elle est toute taguée et bien sale à l'intérieur, mais le plus criant est qu'elle se trouve au pied de l’immeuble qui abrite la direction et les services administratifs du Musée Picasso… Un joli spectacle pour les visiteurs souvent étrangers qui y sont reçus. Il en est de même pour les nombreux touristes qui passent à cet endroit pour visiter le Marais et le Musée tout proche. Quant aux riverains, ils sont écœurés par de tels agissements et l'insuffisante réactivité qui est engagée pour éliminer cette saleté et décourager ceux qui maltraitent ces installations.

    Dominique Feutry

     

  • Mégots2Mégots (Joe Hamilton Photography)

     

    En cette période de fêtes pascales, la chasse aux œufs va bientôt être ouverte. Sans vouloir faire d'analogie, car le travail n'a rien de ludique, la chasse aux mégots de cigarettes est annoncée en fanfare  par la Mairie de Paris. Il est grand temps, car "Vivre le Marais !" a dénoncé depuis longtemps cette pollution rampante et très coûteuse (articles des 03 novembre 2012, 28 avril 2013 et 20 mai 2014).

    Ce sont, chaque année, 350 tonnes de mégots qui sont ramassés et ceux qui passent par les égouts polluent chacun 500 l d'eau…Les traitements sont donc très coûteux pour les contribuables même les non fumeurs ! Il ne faut d'ailleurs pas croire que ce phénomène très français ne concerne que les consommateurs des débits de boissons. Devant les administrations, les commerces, les  entreprises … les mégots sont présents  et de nombreux passants ne prennent pas non plus la peine de mettre  leurs mégots dans les cendriers réservés à cet effet. Il y en a aujourd'hui 20 000 dans la capitale et lorsque l'installation des nouvelles poubelles sera finalisée, il y  en aura 30 000 !

    Ce qui est étonnant c'est que dans les grandes villes européennes les mégots ne jonchent pas les trottoirs et les chaussées à ce point, et souvent il n'y en a pas du tout !

    L’idée lancée l'an passé (notre article du 05 juin 2014) de vouloir prélever auprès des 4 grands fabricants de cigarettes une taxe de 1 centime par paquet, c'est-à-dire de faire payer les pollueurs, a fait malheureusement chou blanc. Il est vrai que faire payer les pollueurs peut être conçu comme un DROIT à polluer (cas des propriétaires de chiens s'ils acquittaient une taxe pour leur animal)

       Résultat de recherche d'images pour "nouvelles corbeilles avec eteignoirs paris" Partie haute des nouvelles corbeilles installées à Paris avec éteignoir sur le côté

        

    Lorsque tous les éteignoirs seront installés, la Mairie de Paris lancera, dès la rentrée prochaine, une  campagne de sensibilisation rappelant la présence des cendriers. Anne Hidalgo a indiqué qu'ensuite les  contrevenants seraient verbalisés  et qu'une demande avait été adressée à l’État pour que le montant de l'amende (35 €) puisse être majoré. 

    Rappelons que le Maire du IVe arrondissement, la campagne des municipales étant terminée,  avait précisé vouloir s'attaquer lui aussi à la pollution des mégots. Qu'en a-t-il été ?

    Résultat de recherche d'images pour "nouvelles corbeilles avec eteignoirs paris"

    Détail des grilles entourant les arbres, elles aussi saturées de mégots

     

    Toutes ces bonnes intentions sont louables et semblent aller dans le bon sens mais ne nous méprenons pas, elles manquent de fermeté et pour verbaliser il faut des moyens pour pouvoir faire mal au porte monnaie des fautifs. Sur cette question, ils peuvent déjà être rassurés, le laxisme ambiant ne devrait guère changer leur comportement. Il y aura toujours un tonnage de mégots aussi élevé et  la collectivité en supportera le prix. Qu'il s'agisse des flyers qui souillent nos rues, des canettes, des épanchements d'urine, des déjections canines ou des nuisances sonores…toutes les campagnes engagées n'ont pas eu pour conséquence d'améliorer la situation et le constat est sans appel malheureusement.

    Dominique Feutry

     

     

  • Arbalétriers rive 56-58 vieille du TempleMaison en encorbellement, passage des Arbalétriers (IIIe) ; l'état indigne de la "rive ouest"

     

    Certains copropriétaires excédés et désespérés viennent de  créer l' association " Pour la sauvegarde du passage des Arbalétriers Paris-le Marais" tant ils sont dans une situation de non-droit et d'impuissance face aux vandales qui se servent de ce passage comme bon leur semble, en toute impunité.

    Une page Facebook avec le même intitulé permet de se rendre compte de l’étendue des nuisances, salissures, tags, dépôts d’ordures et autres avatars auxquels doivent faire face non seulement les copropriétaires mais aussi les habitants de ce secteur, les passants et touristes qui sont atterrés par l’état du passage.

    Aucun soutien de l’administration  (mairie, préfecture de police..) n’a été apporté, seule une sensibilisation a pu être faite par "Vivre le Marais !" au travers de nombreux articles. Dans le plus récent (20 mars 2015) nous rappelions que « nous avons pesé de tout notre poids pour sa réhabilitation. A l'est on a été écoutés (la rive orientale est en excellent état), mais l'autre rive est restée dans un état déplorable. Les copropriétaires concernés sont forcément responsables. Ils vivent dans un secteur prestigieux mais refusent de s'acquitter de la responsabilité de sauvegarde qui est la leur. Quant à la mairie, elle joue les Ponce Pilate. Combien d'années faudra-t-il attendre pour que la sagesse s'impose ? »

    Ce nouveau cran dans le mise en œuvre d’actions vise à obtenir la réhabilitation complète de cette ruelle chargée d’histoire et "Vivre le Marais !" soutient bien entendu cette initiative.

    Dominique Feutry

     

  • DSC_0074Panneau couvert d'auto collants au pied des escaliers de l'église des Blancs Manteaux (Photo PM) 

     

    Utilisés comme supports des "stickers" et autres auto collants en tous genres, les panneaux de signalisation sont souvent la proie de colleurs sans scrupule. La meilleure parade pour faire cesser leurs agissements, faute de les prendre sur le fait, est d'enlever rapidement ces publicités indésirables.

    Encore faut-il alors s'en préoccuper, car si tous les arrondissements sont concernés, le IVe arrondissement se distingue davantage des autres par la longévité de ces collages.

    DSC_017813Panneau devenu illisible à hauteur du 34 rue Vieille du Temple (IVe) (Photo PM)

     

    Plusieurs des nos adhérents ont fait l'observation que certains panneaux devenaient de plus en plus illisibles car les stickers les recouvraient peu à peu, faute d'être enlevés périodiquement. Certains nous dit-on trônent ainsi depuis plus d'un an!

    Alors que font nos élus pour rendre propre leur quartier si touristique ? Rien. Ils ont de grands projets plein la tête, comme les jeux olympiques, qui n'ont d'autre but que de satisfaire leur ego mais l'environnement de leurs administrés les laisse froids.

    Mais en fait, ne serait-ce pas les touristes qui s'en prennent aux panneaux ?

    Dominique Feutry

     


  • 866ff90a86e0ec7be21961df268ca1cc
    Illutration d'une nuit parisienne 

     

    Une quarantaine de personnes représentant la Ville de Paris, les préfectures de Paris et de région, des organismes de tourisme, des organisations professionnelles liées à l’activité commerciale de la nuit et le réseau "Vivre Paris !" (Butte aux Cailles, Jean-Pierre Timbaud, Ménilmontant, Accomplir et "Vivre le Marais !") participaient au groupe de travail « Information et promotion de la vie nocturne » dans le cadre des réflexions menées au sein du conseil de la nuit (voir notre article du 4 mars 2015).

    Fréderic Hocquard, conseiller de Paris délégué à la nuit, a introduit les échanges en rappelant que "la vie nocturne n'est pas déclinante" à Paris mais qu'elle n'était pas suffisamment valorisée et qu’il fallait donc la promouvoir. Il a ajouté que ce dossier était travaillé en relation avec le Secrétariat d’État au tourisme qui souhaitait promouvoir la nuit dans les grandes métropoles françaises. A cet égard nous avons appris que les responsables des "Pierrots de la Nuit" étaient en charge pour le compte de ce ministère d'une mission de valorisation de la nuit française à l'international…

    Thierry Charlois, chef de projet sur la politique de la nuit a donné des précisions sur la suite des travaux c’est-à-dire la prochaine tenue d’un comité de pilotage composé uniquement, ce qui est étonnant, de représentants de la mairie et de la préfecture. Ce comité  sélectionnera, parmi les propositions des groupes de travail, les projets qui seront mis en œuvre (pour certains dès cet été). Un suivi est ensuite prévu ; aussi insiste-t-il sur le fait que le conseil de la nuit est une instance pérenne qui se réunira deux fois par an.

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    Le Moulin Rouge

     

    Des différentes interventions, qui se sont déroulées dans un climat serein, nous retenons que beaucoup participaient en réalité pour promouvoir leur « business » ou leurs travaux (livres, sites, publications diverses sur le sujet de la nuit à Paris..). Nous avons également rafraîchi nos connaissances en anglais du marketing, tant les spécialistes réunis ont rivalisé entre les "city breakers", "night trips", "music in Paris", "plug in", "coffee shops", "flyers" et autres  "dance floor". 

    D’une manière générale, beaucoup estiment que Paris est à la traîne sur les villes dites « concurrentes » telles que Berlin, Barcelone et Genève. Elles sont les plus souvent citées et qualifiées d’indétrônables. Or nous savons ce qu’est la réalité depuis la conférence du 10 février dernier organisée par le réseau Vivre Paris intitulée « Nuisances nocturnes : une fatalité » ! (voir notre article du 13 02 2015). Nous avons du reste indiqué aux participants ce que nous pensions de cette compétition artificielle entre métropoles européennes.

    Les touristes intéressés par la nuit ne seraient pas suffisamment informés sur les clubs, les «lieux incroyables et cachés, les légendes parisiennes qui pourraient leur faire découvrir des choses extraordinaires ». Seuls les Folies Bergères, le Moulin Rouge et le Crazy Horse tireraient leur épingle du jeu tant Paris leur est associé, comme le sont les grands monuments. Fort curieusement, ces "atouts à l'international" ont été considérés comme des handicaps occultant la diversité des nuits parisiennes. L’office du tourisme s'est défendu car il lui a été reproché de ne pas assez s'emparer du sujet, ce qui est aussi le cas des médias de la Ville. Le manque de brochures, supports pages web… apparaîtrait comme criant et ce qui existe est rarement traduit en langues étrangères. Pour promouvoir la nuit, des campagnes d’affichage, des flyers, des banderoles et des oriflammes sont préconisés.

     

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    La fête la nuit est souvent synonyme de forte alcoolisation

     

    Un des représentants d’un incubateur de start-up dédiées à la promotion de la nuit a rapporté cette phrase emblématique qui résume bien les préoccupations de ceux qui assistaient aux discussions : « Ce qui manque dans la vie à paris c’est l’after » ajoutant « Il faut un travail d’ingénierie pour mettre en avant la nuit à Paris». Un autre a complété ces déclarations en affirmant « La nuit n’est pas un sous-produit des activités de jour ». A un moment un participant a même suggéré d’assouplir la réglementation sur la vente d’alcool dans l'espace public, afin de pouvoir en offrir sur les lieux où des événements sont organisés. Un autre a affirmé que la nuit parisienne ne devait pas être une suite de grands événements car cela tuait les petits bars ("Boire un verre de vin rouge au comptoir, ça c'est la France, n'en déplaise aux riverains qui se plaignent du manque de professionnalisme des petits établissements de quartier").

     

    Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13

    La fête la nuit est souvent synonyme d'attroupements bruyants

     

    "Vivre Paris !" a rappelé, comme d'habitude, ne pas être contre la vie nocturne tout en soulignant toutefois que vouloir promouvoir la nuit à Paris n’était pas si nécessaire dès lors que Paris était la première destination touristique du monde. Il faut en fait que cette vie se passe dans des espaces dédiés qui ne gênent pas les habitants. Faut-il s'en étonner ? Seul "Vivre Paris !" s'est fait le porte parole des préoccupations des habitants sur ce point… D’autre part, s'il faut "faire converger et promouvoir les chartes et labels liés à la vie nocturne " (une des actions proposées par la Mairie de Paris), il importe que ces homologations soient entourées du plus grand sérieux, ce qui n'est pas la cas aujourd'hui.  Il est aussi indispensable que les gérants des établissements de nuit reçoivent une formation professionnelle ad hoc qui intègre le respect de la réglementation en vigueur. Nous avons enfin rappelé les ravages de l’alcool, un sujet de santé publique qui ne devait pas être passé sous silence.

    Frédéric Hocquard a conclu en saluant ces travaux et en affirmant qu’ils permettaient l’ouverture d’un espace dynamique qui conduisait à faire évoluer les politiques publiques.

    A suivre

    Dominique Feutry

     

  • PotiouLe mur défiguré et délaissé, à l'aplomb du 22 rue de Poitou (IIIe) (Photo VlM)

     

    Défigurer pou défigurer, actes gratuits et véritables saccages,  nous n’en finissons pas de dénoncer ces murs souillés et abîmés à longueur d’année et qui donnent  cette impression de saleté ancrée dans certains lieux touristiques du Marais. Nous ne reviendrons pas sur le mur situé à l’angle des rues Vieille du Temple et des Quatre Fils (IIIe) (voir nos articles des 7 janvier et 19 décembre 2014), nous citerons simplement quelques cas « emblématiques ». Ainsi en est-il du mur qui se trouve à l’angle du N° 22 rue de Poitou, près de l’intersection avec la rue de Belleyme (IIIe), il est maculé de tags, affiches, carrelages  et inscriptions, avec souvent à sa base des détritus déposés là comme s’il s’agissait d’une décharge. Ce coin est lamentable voire immonde. Il est urgent que la mairie se saisisse de cet emplacement pour mettre des moyens, comme sa végétalisation, pour empêcher de telles souillures.

    Photo 1Le mur maculé du 35 rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il est de même pour le mur de la rue Charlot, non loin du magasin du photographe vintage, au N° 35 qui forme angle avec la rue de Bretagne (IIIe). Là encore la mairie doit apporter avec les services compétents, un soin tout particulier, puisque ce mur est "sensibe", pour faire disparaitre dès leur apparition toutes ces inscriptions tags, affiches et autre salissures qui créent ce sentiment de mauvais entretien, alors que chacun paie des impôts suffisamment élevés pour qu’il n’en soit pas ainsi.

    Autre phénomène sans doute plus grave encore, le plaisir quasi ravageur de détruire.

    Le mur qui se trouve rue de Quatre Fils, à l’angle avec l’immeuble situé au N° 20, juste en face de la façade arrière et aveugle des Archives et en diagonal du CARAN, vient d’être entièrement refait. Le travail est de grande qualité et particulièrement soigné. Il est vrai qu’il était en piteux état. Eh bien il ne s’est pas passé une semaine sans que des malotrus le souillent à nouveau.

    Photo2Le mur de côté de l'immeuble du 20 rue des Quatre Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Quelle est la finalité de tels agissements, sinon la rage de vandaliser, massacrer et ruiner le travail des autres, le paroxysme de l’irrespect, pour choquer et finalement faire mal.

    Car à ce niveau, ne disons  plus, de grâce, qu’il s’agit d’un jeu, d’une forme d’art ou d’expression, d’actes de « sauvageons » pour paraphraser un ancien ministre. C’est bel et bien la volonté d’anéantir, de démolir et de détériorer ce qui peut apparaitre à leurs yeux comme le symbole du par trop conventionnel.

      Photo -Etat actuel des vitrines des ex magasins "Nickel" et" Livre ouvert" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) (Photo VlM)

     

    Mais alors, si nous ne faisons rien, jusqu’où ce mode de rejet va-t-il nous mener ?

    Dominique Feutry

     

  • AABBUne ancienne vespasienne

     

    Nous avons souvent dénoncé le manque de toilettes publiques à Paris avec ses conséquences néfastes sur nos trottoirs (articles des 8 juillet 2013, 27 avril, 27 mai et 19 septembre 2014). Combien d’endroits sont en effet salis et imprégnés des cette odeur désagréable qui empeste sur des mètres à la ronde !

    Voilà cependant que plusieurs grands quotidiens consacrent leurs colonnes à cette problématique. C'est donc que peu à peu on prend conscience de cette forme de pollution qui s'étend de plus en plus. Il est vrai que Paris compte 374 sanisettes pour une surface de 105 km2 et sur laquelle vivent 2,2 millions d’habitants plus le flot permanent et élevé de touristes. Un livre écrit par Cécile Briand intitulé « Où faire pipi à Paris ? » rappelle qu'en 1914, Paris comptait 4 000 places d'urinoirs et 112 pavillons de dames ».

    L’article du Figaro daté du 2 mars fait référence à cet ouvrage de Cécile Briand qui recense aussi les lieux autres que les sanisettes où il est possible de se soulager gratuitement, les hôpitaux, les parkings, les gares … et les cafés. Mais leur nombre diminuerait, comme dans toute la France, selon les statistiques de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. 

     

    Dame-Pipi-a-ParisDame pipi dans le métro en 1951 (Photo Willy Ronis)

     

    Jean-Pierre Robin le journaliste qui a approfondi le sujet mentionne que dans certains pays, comme le Japon, il y a des toilettes accessibles et gratuites dans la plupart des commerces. Seulement voilà conclue-t-il, pour faire comme ces pays, il faudrait demander au privé d’assurer gratuitement un service public qui n'est pas dans  les habitudes françaises. Il cite une ordonnance de Louis XV, jamais abolie, qui oblige chaque immeuble résidentiel de prévoir des latrines en rez de chaussée accessible aux passants !

    Or conclut-il, il faudrait obliger les grand magasins comme la RATP à mettre des toilettes à la disposition du public…tout un programme qui demande une volonté politique qui fait défaut, à l'aune des nuisances nocturnes quotidiennes provoquées par des fêtards alcoolisés dont nombre urinent sur la voie publique.

     

  • Église_Saint-Gervais-Saint-Protais_from_Notre-Dame_de_Paris_02Le quartier Saint-Gervais Paris (IVe). (cliquer une fois pour agrandir)

     

    Le sujet de la propreté a nourri une partie des débats des récents conseils de quartier Saint-Gervais et Saint-Merri. Maintes fois évoqué ce sujet a fait l'objet d'un état  des lieux de la part de la Direction de la Voirie et des Eaux que les habitants pouvaient enrichir. Ces derniers ont relevé les lieux les plus problématiques tant en ce qui concerne les épanchements d'urine que les dépôts sauvages et les concentrations de mégots. Ils suggèrent de développer le nombre de cendriers (bars et mobilier urbain), de sensibiliser les cafetiers et restaurateurs aux problèmes de propreté, d'intensifier le nettoyage, de réimplanter des toilettes dans le métro.

    La Mairie du IVe répond que cet été les ramassages seront doubles comme l'an passé.  A l'identique du IIIe arrondissement, il est précisé que des équipes ont la charge de nettoyer les rues par domaine (flyers/affiches, grilles d'arbres…) et selon des fréquences variables. 

    Autre dossier, l'aménagement  du Square du Bataillon de l'ONU, dorénavant achevé et goudronné, est jugé triste, pauvre en arbres et manquant de bancs. L'animation (manège et commerce alimentaire) devra prendre un bon rythme avec les beaux jours pour compenser ce constat.

    ConseilLes 4 conseils de quartier du IVe arrondissement

     

    D'autres lieux emblématiques sont traités. Il est annoncé que la Place  du Marché Sainte-Catherine pourrait être  réaménagé au travers du budget participatif voulu par la Mairie de Paris. 

    La Place Edmond Michelet bénéficierait, sous réserve de l'obtention des dernières autorisations, de la végétalisation des pieds des arbres, du ravalement du mur du Cloitre Saint-Merri. En relation avec le Centre Pompidou des statues ont de fortes chances d'y être construites. Le conseil de quartier s'étonne qu'il puisse être imaginé par la Mairie du IVe de faire entrer ces aménagements dans le Budget Participatif 2015 !

    Les travaux de la rue Saint-Merri sont en voie de finalisation. Il reste à installer la signalisation. Seul le feu tricolore demandé par le Conseil de quartier n'a pas encore obtenu l'agrément de la Direction de la Voirie.

    Le douloureux sujet du "sans-abrisme" (Sic) est exposé par l'Adjointe de la Mairie en charge notamment de la lutte contre les exclusions. Sans papiers, personnes d'Europe de l'Est, personnes en mauvaise santé,  toute une kyrielle de situations qui ne peuvent trouver des solutions facilement. Il existe bien des structures dans l'arrondissement, des maraudes mais ce qui manque le plus ce sont des bagageries et des bains douches. Le bénévolat est plus que jamais requis.