Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  •  Images Paris la nuit – (Photo Info75.com)

     

    "Vivre le Marais !" en compagnie de plusieurs associations du réseau "Vivre Paris !" a rencontré Frédéric Hocquard, Conseiller de Paris chargé de la nuit et Pierre-Adrien Hingray, Directeur de cabinet adjoint de Bruno Julliard, en compagnie du chef de projet du Conseil de la Nuit. Un point nous est fait en marge de la réunion de lancement du Conseil de la Nuit par la Maire de Paris prévue le 9 décembre prochain.

    Fréderic Hocquard nous indique que ce "conseil" a pour vocation de prendre la suite des Etats Généraux de la Nuit, de « pérenniser les choses dans une instance, lieu d’échange et de dialogue, où seront faites des propositions, définis les grands axes de la nuit dans la cadre de la démocratie participative ».

    Ce conseil se réunira deux fois par an, des groupes de travail seront créés sur des thèmes à finaliser (nouveaux espaces pour les nuits à Paris, prévention des conduites à risque, mobilité nocturne, tranquillité publique et médiation, commerces et travail la nuit, information et promotion de la vie nocturne). Ils seront animés par le chef de projet du Conseil de la Nuit. La concertation sera très large et ces groupes de travail se réuniront à partir de janvier. Ils auront une dimension métropolitaine (implication des conseils généraux des départements limitrophes, de la région, association de métropoles ayant cette problématique : Lyon, Nantes, Toulouse, Strasbourg…).

     NuitsNuits parisiennes, par France Culture
     

    Après concertation avec les adjoints, avec les différentes délégations de la Ville, des questions sont posées sur la vie nocturne, sur la présence des services de la Ville et les moyens de la Préfecture de police pour y répondre. Frédéric Hocquard insiste sur l’importance des interlocuteurs dont bien sûr les associations de riverains et sa volonté de ne pas se trouver dans une situation de rupture de dialogue. En réponse, nous insistons sur le manque de résultat des Etats Généraux de la Nuit en soulignant qu’il existe un arsenal législatif clair sur ces questions malheureusement peu appliqué. Nous demandons s’il s’agit, avec la création de ce Conseil de la Nuit, de trouver les moyens de mise en œuvre de ce cadre législatif ou bien ceux permettant de le contourner astucieusement ? 

    Frédéric Hocquard souligne que faire respecter le cadre législatif est un travail de tous les instants mais que la Maire qui présidera la réunion allait indiquer le 9 décembre quelle était sa vision de la Ville et fixer le cadre référence pour la nuit.  Il faudra ensuite trouver les solutions les mieux adaptées par rapport aux souhaits des uns et des autres. Au passage il rappelle que 10.000 établissements sont ouverts la nuit dont 9.000 avec terrasses, qu’ils traversaient une « crise de croissance » et qu’il importait effectivement de mieux les réguler. A propos de l’alcoolisation massive que nous soulignons comme un problème majeur enfin pris sérieusement en compte par les autorités, le phénomène de la croissance exponentielle des épiceries de nuit qui vendent de l’alcool alors qu’elles n’en ont pas le droit, est abordé. La Préfecture de Police se montre sévère à ce sujet.

     6alcool

    La question des licences IV est soulevée. Du fait du numerus clausus existant il faudrait que le Préfecture recouvre le droit de délivrer les autorisations car cela crée de l’hyper concentration des bars avec en parallèle ce nouveau sujet des détournements nombreux opérés par les « pseudos restaurants » qui, sous couvert de licence « grande restauration » plus faciles à se procurer, vendent en fait d’abord et surtout de l’alcool.

    Frédéric Hocquard annonce que les députés de Paris sont invités à participer au Conseil de la Nuit et que cela ressort aussi du domaine législatif. Nous abordons d’une part la question du bruit, des nuisances sonores, qui est devenue un problème de santé publique grave provoqué par le manque de sommeil, d’autre part le sujet des moyens insuffisants mis en œuvre en matière de propreté (épanchements d’urine, détritus…) dans les quartiers où l’activité de nuit est prégnante. Deux thèmes à inclure dans les réflexions des groupes de travail.

    Pierre-Adrien Hingray nous informe que le Conseil de la Nuit réunira tous les usagers de la nuit c’est-à-dire les commerces, les institutionnels (RATP, STIFF…), les institutions de la région ainsi que des spécialistes ayant réfléchi à la problématique de la vie urbaine nocturne, y compris dans les métropoles françaises et à l’étranger. Il conçoit que suite aux lettres de mission qui seront adressées aux groupes de travail, les propositions qui en ressortiront et qui seront retenues devront être traitées en mode projet avec fixation d’objectifs, de jalons et mesure de leur réalisation.

    Ce long échange plutôt constructif a montré une véritable volonté de dialogue de la part de nos interlocuteurs qui marque un changement avec le passé. Nous avons noté en particulier la prise en considération des sujets que nous ne cessons de dénoncer en matière de santé publique, l’alcoolisation massive notamment des jeunes et le bruit. Nous attendons que Mme Hidalgo dans son discours introductif prenne position clairement sur le droit au repos et au sommeil des Parisiens – de tous les Parisiens – comme une donnée non négociable dans la mesure où elle relève de la santé publique.

    Nous souhaitons en effet que soit définitivement tournée la page de l'époque où son prédécesseur Bertrand Delanoë lançait en réunion publique "si vous voulez dormir, allez vivre à Rodez". Le préambule à toute réflexion sur la nuit à Paris doit être la recherche d'une meilleure qualité de vie pour les parisiens, ces gens dont la Maire de Paris tient son mandat. L'intérêt des exploitants de la nuit doit s'inscrire dans cet impératif alors que la Mairie de Paris a souvent donné l'impression que la vie nocturne et festive était un objectif en soi auquel les riverains devaient bon gré mal gré s'adapter. Il importe désormais d'inverser la hiérarchie de ces valeurs.

    Nous verrons si les travaux qui vont être menés et auxquels nous participerons aboutiront à la mise en œuvre de dispositions qui correspondent à nos attentes.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : nos articles vous intéressent, vous appréciez nos efforts pour préserver le cadre et la qualité de vie des habitants du centre historique de Paris. Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

     

  •  4 bacsConteneurs de tri sélectif

     

    31 kg d'emballages ménagers triés par francilien contre 46 kg par habitant au plan national, ce score émanant d'une récente enquête IPSOS sur l'année 2013, n'est pas bon. Il montre, alors que chacun dénonce le gâchi des matières recyclables ainsi perdues, les difficultés du tri sélectif.

    87 % des  habitant de l'Ile de France trient les déchets mais seulement un tiers d'entre eux le pratique sytématiquement, ce qui est bien faible !

    Les raisons compréhensibles souvent mises en avant sont l'exigüité des locaux pour y disposer des bacs de tri. Certaines sociétés spécialisées étudient la possibilité d'installer des conteneurs enfouis prés des immeubles. Mais à Paris cela n'est que très rarement possible.

    L'enquête révèle aussi que l'information distillée par les pouvoirs publics présenterait des lacunes puisque la raison de ne pas trier proviendrait pour certains d'une méconnaissance des couleurs retenues des conteneurs pour y déposer les différents types d'emballages… Heureusement que ces derniers ne demandent pas un automate qui le ferait finalement à leur place.

     

    DetailRépartition des déchets ménagers

     

    Tout ceci n'est pas réjouissant car la France qui n'en n'a pas  tellement les moyens gâche des matières premières qui sont pourtant à sa disposition dans chaque foyer. Son taux  de recyclage est de 35 % contre 45 % en Allemagne et 40 % dans l'Union Européenne.  

    Si l'on payait en fonction du poids des déchets jetés alors nous serions plus diligents, nous trierions tout ce que nous pourrions trier. Mais voilà personne ne sait véritablement ce qu'il paie pour ses ordures ménagéres puisque  la taxe d'enlévement des ordures ménagères est un impôt prélevé avec les autres impôts locaux…sans rapport avec la quantité de déchets produits contrairement aux  pays les plus vertueux qui pratiquent de la sorte depuis longtemps.

    N'y a t'il pas aussi une autre responsabilité du côté des fabricants et des industriels qui nous ont habitués à tout emballer ?

    Le chemin est encore long et à Paris le manque de place ne doit pas servir de prétexte pour ne pas se montrer bons éléves. 

    Dominique Feutry

     

  • Photo-53Affiches sauvages sur une vitrine jouxtant le parking du 23 rue Chapon, (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les panneaux d’affichages sauvages se multiplient dans le Marais. Nous avions dénoncé il y a quelques mois (article du 30 août 2014) l’affichage sur les murs de la Bibliothèque  Historique de la Ville de Paris  rue des Francs Bourgeois (en face du Musée Carnavalet)  et sur les murs de l’Espace des Blancs Manteaux (IVe).

     

    Photo-55Affichage sauvage sur une vitrine d'un magasin inoccupé 31 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Force est de constater que cela perdure et donne des idées  à ceux qui n’ont pas  le souci de l’esthétique et du respect des lieux.  Ainsi la rue Michel le Comte fait-elle  partie des  rues  visées puisque sur pas moins de 3 endroits  au 25, au  31  et sur les piliers du bâtiment abritant le gymnase,  nombre d’affiches sont collées aggravant l’aspect général  mal entretenu de cette artère très fréquentée.  Non loin de là, au 23 rue Chapon (IIIe), la vitrine qui jouxte l’entrée du parking attenant  est couverte d’affiches. 

     Photo-56Affichage sauvage jouxtant la future entrée des logements sociaux en face de l'Hôtel d'Hallwyll rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Le problème, excepté pour le pilier, est qu’il faut agir dès le départ en enlevant les premiers collages qui apparaissent à l’instar des tags. Il existe rappelons-le une façon simple et assez efficace d’enlever toutes ces choses en utilisant le formulaire internet en ligne DansMaRue depuis paris .fr. Il est aussi possible de cliquer sur « Enlèvement des tags et graffitis »  figurant ci-contre et dans les liens utiles de  la page d’accueil du site "Vivre le Marais !"

     Dominique Feutry

     

  • P1080451Jardin Temple-Haudriettes, place Renée Vivien (IIIe)

     

    Indifférent aux deux panneaux qui interdisent la présence de chiens en ce lieu, leur maître qui en possède trois a défait leurs laisses, fermé les deux portes du jardin pour qu'ils n'aient pas envie de sortir et les laisse s'ébattre. La meute des chiens se déchaîne. Ils bondissent partout par dessus les barrières qui séparent la partie végétalisée et laissent aux quatre coins de la place des souvenirs indésirables de belle taille, que leur propriétaire désinvolte oublie de ramasser en quittant les lieux.

    Ce manège est journalier. Le jardin n'étant nettoyé qu'un jour sur deux car la Ville s'en remet au civisme des usagers, il sera deux jours durant envahi de merdes écoeurantes (puisqu'il faut bien les appeler par leur nom). Un lieu idéal en somme pour sortir les enfants …

    Sic transit gloria mundi !

     

  •  

    Slide_propreté_2Affiche de la Mairie de Paris concernant la propreté

     

    La Maire de Paris a récemment déclaré, à propos de la propreté, que c'était « un vrai problème, on déplore beaucoup d’incivilités inacceptables et je constate moi aussi une dégradation qui me déplaît ».

    Enfin le sujet de la saleté constaté quotidiennement par les parisiens et pointé du doigt par les touristes, ce qui nous pénalise d'ailleurs dans les classements des villes touristiques, est reconnu par la Maire elle-même alors que certains élus n'hésitent pas à répondre lorsque le sujet est abordé que cela s'améliore.

    Eh bien non,  au contraire, la saleté gagne tous les quartiers et "Vivre le Marais !" l'a souligné à maintes et maintes reprises. Les trottoirs, tous les recoins sont tachés, parsemés de papiers gras, de détritus divers, de déjections, d'urine, de mégots, de canettes, de verres cassés etc… Il suffit de sortir pour s’en rendre compte aussitôt et cela est pire le week-end où le nettoyage est moindre.

    Il semblerait que nombre de conseils de quartier aient mis ce sujet dans les priorités des habitants. Bien sûr que des corbeilles sont en cours d’installation pour le mégots, bien sûr que des sanisettes supplémentaires sont annoncées (200 qui s’ajouteront aux 400 en place), mais les incivilités deviennent un comportement normal, les sanctions étant  rares ou peu dissuasives.

    Nous ne pouvons pas ignorer les difficultés liées aux nombreuses personnes qui dorment dans la rue venant souvent de pays étrangers et que la crise économique a poussé malheureusement hors de leur pays. Mais doit-on pour autant laisser s’installer cette saleté permanente qui n'est pas uniquement de leur fait et qui attire d'autres saletés. De nouvelles pratiques, pourtant à banir, telles ces inscriptions publicitaires peintes sur les trottoirs qui, comme les tags, les dégradations du mobilier urbain ou les pendaisons de baskets, concourent aussi à donner une impression de mauvais entretien.

      SaletéLes Champs Elysés après le pasage du Marathon de Paris (Photo le Figaro)

     

    Des commerçants (hôteliers, grands magasins…) qui paient pourtant la taxe de balayage, dont le montant rappelons le a fortement cru ces dernières années, sont obligés de demander à leur personnel ou d'utiliser des sociétés externes de nettoyer les abords de leur commerce, de peur de voir leurs clients les bouder. Ceci est anormal et la mairie doit prendre des mesures à la hauteur des enjeux, enjeux de santé publique (les rats sont de plus en plus nombreux), enjeux de qualité de vie des habitants qui demandent un retour face aux taxes et impôts qu'ils paient, enfin enjeu touristique. Paris ne peut pas prétendre être la première destination touristique du monde et laisser à l'encan la question de la propreté !

    Il est grand temps que nos élus s'en préoccupent et enfin «mettent les moyens» en regardant notamment ce qu'ont fait d’autres capitales et grandes villes confrontées à ce problème et qui ont apporté des solutions. Nos élus doivent aussi comprendre qu'il faut associer les citoyens que nous sommes (au minimum au niveau des conseils de quartier comme le suggère la Maire) au plan de propreté qui serait en cours d'élaboration.

    Il est annoncé que les premières expérimentations pourraient débuter en 2015. Vraiment il n'y a plus de temps à perdre…

    Dominique Feutry

     

  •  

    530f632135708d729d83c9f8

    Le prix de l’eau devrait augmenter en 2015 à Paris. La plupart des médias en ont fait récemment leur une, montrant souvent leur étonnement vis à vis de la Ville qui a pris en régie ce service, confié il y a 4 ans encore à des intérêts privés, afin notamment d’en contrôler le coût ? Dès 2011 la municipalité avait d'ailleurs décidé de baisser le prix de l’eau potable de 8 %.

    Mais voilà, ce qui n’avait pas été prévu se produit, à savoir une baisse de la consommation d’eau qui remet en cause le modèle existant dès lors que les recettes escomptées ne sont plus au rendez-vous. Parallèlement les charges du personnel repris lors de la « remunicipalisation » des 3 sociétés gérant le réseau ont dû, comme le prévoit la loi, être harmonisées avec celles des autres agents de la Ville, grevant d’autant le budget.

    La Chambre Régionale des Comptes estime que Paris ne pourra pas échapper à une hausse du tarif de l’eau et au recours à l'emprunt,  d’autant qu’Eau de Paris chiffre à 17 millions € la remise en état du réseau d'eau non potable qui est devenu vétuste. Un groupe de travail mis en place par la Mairie et la Régie réfléchissent actuellement au meilleur scénario possible à mettre en œuvre pour répondre à cette situation.

     

    Fontaine_Wallace_St-Sulpice_00[1]Une fontaine Wallace symbole de l'eau à Paris

     

    Il est un fait certain, les parisiens devront mettre la main au porte-monnaie. Il est vrai que la qualité de l’eau est essentielle. Chacun doit savoir aussi que le prix de l’eau est bas à Paris comparé à celui d'autres villes françaises. Il est toutefois toujours désagréable d'apprendre tardivement des hausses de prix alors que le problème est connu depuis quelque temps et qu’au final les parisiens seront sollicités.

    On nous parle de budget participatif de 20 millions € destiné à tous les parisiens, une formule certes intéressante, mais n’y-a-t-il pas d’autres priorités à traiter préalablement, telles celle de l’eau qui aux yeux des habitants est bien plus importante ? A force d’accroître le fardeau des coûts (taxe de balayage, stationnement, tarifs de certains services, eau…) cela risque de rendre les parisiens encore plus exigeants en matière propreté, de réduction du bruit la nuit, de pollution atmosphérique, de sécurité… et sur ces dossiers il y a fort à faire!

    Dominique Feutry

     

  •  

    En cette matinée pluvieuse du samedi 11 ocobre 2014, nous soumettons quelques phoros prises sur le vif de la saleté qui envahit peu à peu notre quartier.

    Pourtant nous dit-on du côté des édiles "…cela s'améliore…"

    A vous d'en juger !

     

    Photo-41Le Square Andrée Vivien rue de Haudriettes (IIIe) envahi de papiers et canettes (Photo VlM!)

     

    Photo-43La rue du Temple (IIIe) à hauteur du  N° 107 envahie de cartons (Photo VlM!)

     

  •  Photo 2Une des multiples affiches qui ont inondé le quartier ce week-end (Photo VlM)

     

    Des affiches racoleuses ont fait leur apparition comme ce fut le cas à de nombreuses reprises à l’automne 2013, puis en hiver et au printemps de cette année. Seules les vacances ont interrompu cette pratique commerciale consistant à inonder tout un quartier d’affiches plantées sur les potelets et apposées sur les poteaux de feux tricolores aux carrefours. Les couleurs flashies utilisées attirent forcément le regard mais surtout elles donnent une allure de grande foire et de saleté à nos rues.

    Nous avons depuis des mois dénoncé cette pratique, mais il semble que les autorités bienveillantes ferment les yeux. La police se dit incompétente, quant à la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection), malgré les multiples interventions auxquelles nous nous sommes livrés, rien n’y fait puisque les affiches fleurissent et refleurissent en abondance!

    PhotoLe local de la rue de Turenne (IIIe) où avait lieu la vente annoncée peu de temps avant l'ouverture le 5 octobre (Photo VlM

     

    Cette attitude est caractéristique du relâchement et du laxisme général sur l’application des règlements et des lois à l’égard de ceux qui commettent ces incartades car ils savent qu’il ne leur arrivera rien. C’est une des raisons pour lesquelles d’ailleurs Paris est devenue particulièrement sale. Certains quotidiens ne titraient-ils pas aujourd’hui qu’un vœu allait être déposé dans les conseils d’arrondissement réclamant la création de brigades vertes, obligeant la mairie de Paris à déclarer aussitôt  que des mesures seraient prises dans les mois qui viennent…

    Il est grand temps qu’une réaction appropriée débouchant, nous l’espérons, sur de vraies mesures, soit enfin prise car cette saleté ambiante est devenue indigne de Paris, indigne pour ses visiteurs et surtout indigne pour ses habitants.

    A force de laisser chacun transgresser les règles comme bon lui semble, tout retour en arrière sera difficile…

    Dominique Feutry

     

  • Carreau temple intérieur 22 02 14A l'intérieur du "Carreau du Temple" rénové, février 2014 (Photo VlM)

     

    Nous avions annoncé dans un article du 23 août dernier, la tenue au Carreau du Temple du 19 au 21 septembre du salon du « Food Truck ».

    Cette manifestation a attiré 30 000 visiteurs selon la presse, mais avec toutes les conséquences que l’on imagine pour les riverains. Ils ont en effet constaté la présence de nombreux camions de nourriture dans les rues autour du Carreau, l'arrivée d'une foule importante sur les lieux occasionnant en permanence énormément de bruit, l'installation de personnes mangeant à même le sol, l'accumulation imposante de détritus jonchant les rues malgré les bennes,la persistence d'odeurs de graisse et le ronflement d'une musique permanente et tonitruante. 

    Auusi ces riverains viennent-ils d’adresser un courrier résumant ce triste constat aux responsables du Carreau du Temple et aux autorités compétentes dont Pierre Aidenbaum. Ils y dénoncent l’arrivée dès l’aube des livraisons, le montage d’installations puis leur démontage le soir avec le bruit induit notamment les cris des manutentionanires et les déchets produits que l’on imagine.

     

    Street-FoodL'affiche annonçant le salon du "Food Truck" au Carreau du Temple

    Le Carreau du Temple rénové est devenu apparemment plus un lieu dédié au commerce qu’au sport et à la culture c'est-à-dire aux activités originelles annoncées et plébiscitées par vote par les habitants au moment où était lancée la restauration.

    De plus en plus d’habitants résidant à proximité n’hésitent pas à dire qu’il y a désormais une privatisation marchande de l’espace public. Il est un fait que le Carreau, en partie subventionné, doit pouvoir chaque année boucler son budget à l’aide de ressources propres. Mais ses responsables ne doivent pas, pour y parvenir, sacrifier la tranquillité des habitants à des programmations telles que celle du week-end dédiée aux « food-trucks ». Les riverains aspirent à une vie normale tout simplement, au sein d'un espace pacifié qui concilie, comme sur cette vue, le ciel, les arbres, la technique, la culture et la qualité de vie.

     

    Carreau du temple rénové 02 05 14

    Vue extérieure des structures (Photo VlM)

     

    Aussi ont-ils entamé une démarche que nous comprenons, destinée à alerter les décideurs et la Préfecture de Police. Ils sont décidés et prêts à utiliser toutes les possibilités, y compris juridiques, à leur disposition pour empêcher que le secteur du Carreau du Temple ne devienne un enfer où il ne fait plus bon vivre.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

  •   20140923_08204123Demi-bicyclette au dessus d'un chat 80 rue des Archives (IIIe). Que font-ils là ? (Photo BP)

    Alors que nous dénonçons la saleté qui s’installe et s’incruste dans nos rues, sans doute ne soulignons nous pas assez les tavelures qui apparaissent subrepticement et petit à petit dans notre environnement quotidien.

    Dès 2012 (notre article du 19 novembre) nous signalions l’installation d’une demi-bicyclette sur le mur d’un hôtel particulier du XVIIe siècle, rue des Francs Bourgeois (IV°), une autre est apparue rue de la Perle (IIIe) (notre article du 18 avril 2014), ensuite une troisième place des Vosges (notre article du 3 juin 2014) sur la porte de sortie de la rue de Béarn (IIIe), puis une autre Impasse Guéménée (IVe) et  une cinquième au 80 rue des Archives (III°). Toujours la même signature, RIP comme Révoltant Insipide et Pitoyable pourrions-nous ajouter.

    Malgré nos interventions et celles d’habitants scandalisés par une telle audace, rien n’y fait. Non seulement ce qui est en place reste, mais le recyclage des vieux vélos se poursuit complétant ainsi le tableau de chasse de ce qui en résumé s’associe à une forme d’imposture artistique.

    PhotoCarrelages-mosaïques en forme de personnage 16, rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous devons rester ouverts à l’art mais certainement pas benêts, passifs et béats. Est-il normal de voir fleurir toutes ces inscriptions publicitaires appelées « clean tags » sur nos trottoirs transformés en immenses planches à pochoir ? Le haut de la rue de Turenne vers la République en est jonché ! Est-il normal que les murs de nos immeubles soient de plus en plus carrelés de personnages qui n’ont rien à y faire comme cet immense pantin de couleur qui trône depuis peu à l’aplomb du mur du bar « La Petite Place » 16, rue du Parc Royal (IIIe) au début de la place de Thorigny (voir notre photo) et qui désespère les riverains.

    2014-09-25 08.43.345Un des "clean-tags" qui fleurissent sur les trottoirs de la rue de Turenne (IIe) (Photo BP)

     

    La propreté c’est aussi l’éradication de toutes ces scories qui polluent notre visuel quotidien et défigurent des bâtiments historiques. Les touristes sont venus chercher dans le Marais autre chose que ces témoignages imposés au regard.

    Nous demandons solennellement aux responsables et aux élus de mettre les moyens et de donner des instructions afin de faire cesser ces pratiques, sans se retrancher sur la nécessité de faire éclore de nouvelles formes d’expressions qui sont en fait une autre traduction de l’angélisme ambiant.

    L'apologie béate et sans discernement du "street art" crée le terreau sur lequel une manie regrettable se développe.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !