Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  •    Photo La fontaine muette de la rue Charlemagne (IVe) fin août 2014 (Photo VlM)

     

    Adossée au chevet l’église Saint-Paul-Saint-Louis, non loin du lycée Charlemagne (IVe), au 8 de la rue du même nom et à proximité d’un important vestige de l’enceinte de Philippe Auguste, se trouve une fontaine représentant un enfant (certains y verraient le visage du jeune Victor Hugo ?) portant sur ses bras levés un coquillage appelé bénitier. Il est installé au milieu d’une vasque que supportent trois dauphins.

    L’ensemble en fonte a été fabriqué par la Fonderie du Val d’Osne,à Osne le Val, non loin de Joinville en Haute Marne, un département qui comptait autrefois de nombreuses fonderies d’art réputées. C’est de cette fonderie que proviennent les lampadaires encadrant nombre de nos stations de métro, tels ceux de la station Saint-Paul.

    Le reste du monument dont l’architecte n’est pas connu est en pierre. Comme pour d’autres fontaines il est formé d'une niche avec une voûte comportant des motifs sculptés liés à l’eau, des plantes et des animaux aquatiques. Au sol un bassin est censé accueillir l’eau qui devrait jaillir des dauphins en fonte. Le fronton très néoclassique qui coiffe la construction repose sur deux pilastres doriques et rappelle en chiffres romains sculptés la date de la construction : 1840.  L'écusson aux armes de la capitale juste au-dessus indique qui fut le commanditaire. Cette édification fait partie du programme de la ville qui au XIXème siècle a souhaité doter Paris de davantage de fontaines publiques.

    La fontaine de Jarente rue de Turenne (articles des 8 avril 2013 et 1er juillet 2014) date de la même époque et est alimentée elle aussi par l’eau de l’Ourcq. Nous devrions en réalité écrire « était alimentée » puisque, comme la fontaine de la rue Charlemagne, toutes deux se sont tues et ont perdu leur fonction première… ? Curieuse situation amplifiée par l’arrivée de tags qui sont venus s’immiscer dans le décor, façon d’accentuer l’état d’abandon de la fontaine.

    La Mairie de Paris ne doit pas abandonner ses fontaines. Elles font le charme des lieux où elles sont implantées et leur chant plutôt agréable casse les bruits ambiant.

    Espérons que ces mises à l’arrêt sont provisoires et que ces fontaines ne sont pas sacrifiées sur l’autel des restrictions budgétaires.

    Dominique Feutry

     

  • SanisetteSmallUne des 400 sanisettes JC Decaux de Paris

     

    Un élu, la Maire du Ve arrondissement, vient de relancer le débat sur l'ouverture des sanisettes après 22h00. En effet sur les 400 que compte Paris, 66 sanisettes seulement ne ferment pas la nuit, elles sont situées dans les lieux les plus touristiques tels que les Champs Elysées ou Montmartre. Les autres fermées à 22h00 heures ne rouvrent qu'a 6 heures du matin. il est proposé de fixer la date de fermeture à 2H00 du matin. La Mairie de Paris rappelle que cette extension des horaires est du ressort du Préfet de Police, tout en soulignant que les sanisettes facilitent le trafic de drogue et la prostitution. 

    Il faut admettre cependant que Paris sent de plus en plus l'urine, un état de fait constaté et mentionné parmi les critiques formulées par les touristes lorsqu'ils comparent les capitales. Les épanchements dus aux fêtards et à ceux qui se couchent tard ou n'ont pas de domicile fixe sont devenus légion. Ainsi dans le Marais où l'urine envahit tous les coins de rues et d'immeubles, nous recensons 21 sanisettes (8 dans  le IIIe et 13 dans le IVe). Est-ce suffisant au regard de la fréquentation touristique de nos arrondissements sachant qu'elles sont fermées en dehors des horaires mentionnés et que certaines tombent en panne… ? Le nombre de sanisettes installées reste en deçà des besoins. Pour beaucoup de spécialistes du tourisme, elles devraient au moins être le double. La Mairie de Paris réfléchirait pour qu'il y en ait davantage mais quand les verra t-on ?

    S'il est possible d'utiliser les toilettes des bars-restaurants cela n'est autorisé que pour ceux qui consomment, ce qui est compréhensible. Quelques grandes enseignes telles la FNAC ont installé des sanitaires  dans leurs magasins mais le manque global d'équipements reste criant.

    Sans défigurer le paysage de la rue et en choisissant judicieusement les sites en relation avec la société Decaux ou autre, cet investissement en sanisettes est nécessaire et coûteux d'autant que l'usage est gratuit depuis février 2006, mais les économies en nettoyage des endroits souillés par l'urine a aussi un coût qui doit augmenter de façon exponentielle tant les lieux ainsi arrosés se multiplient au fil des jours du fait de la croissance du nombre de noctambules et de la montée des incivilités.

    Nos autorités doivent prendre ce dossier à bras le corps et élaborer un plan visant à réduire les nuisances  provoquées par les épanchements d'urine. Aucun quartier n'est aujourd'hui épargné. Des tests pourraient être organisés au moyen de toilettes mobiles lors de manifestations nocturnes comme la nuit blanche dont l'édition 2014 est proche. Ce type d'installation a bien été utilsé pour Paris Plage… !

    Nous sommes face à une problématique d'hygiéne publique et donc de santé publique qui ne peut être ignorée.

    Dominique Feutry

     

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  •  Aidenbaum2Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe arrondissement (Photo VlM)

     

    "Vivre le Marais !" a rencontré Pierre Aidenbaum Maire du IIIe arrondissement.

    L'échange très courtois a permis de faire un tour d'horizon sur l'arrondissement et nous vous restituons les points les plus intéressants.

    Tout d'abord il nous a été confirmé, comme nous l'avait indiqué quelques jours auparavant le Président Laurent Lebon que l’ouverture du Musée Picasso aurait bien lieu comme annoncé depuis quelques semaines, le 25 octobre prochain. Une visite sera d’ailleurs réservée aux riverains qui ont souffert de toutes ces années de travaux.

    L’information la plus importante concerne la pergola tant décriée, installée côté jardin, et qui cachait le bâtiment. Le Maire du IIIe nous a indiqué que celle-ci "était appelée à disparaître dans son entièreté". Nous avions déjà précisé à ce sujet dans un article du 27 juillet que nous pourrions bientôt annoncer de bonnes nouvelles. C'est donc chose faite et les riverains ont été entendus !

    Reste la question de la fréquentation qui risque d'augmenter. Cet afflux de visiteurs fait craindre aux habitants pour leur tranquillité, nonobstant aussi les risques de davantage de circulation occasionnée en particulier par les cars amenant touristes et scolaires. Sur cette question le Maire s'est voulu très rassurant rappelant qu'avant les travaux, le flux de visiteurs n'avait pas créé de différend avec les habitants et qu'il existait deux emplacements de cars devant le jardin Léonor Fini rue Vieille du Temple.

     

    6a00d8341d8a0f53ef01a3fcfe908c970b-500wiLa pergola décriée implantée devant le Musée Picasso (Photo VlM)

     

    Le souci des autorités est aujourd’hui de pouvoir permettre un accès rapproché aux enfants handicapés qui viendront au musée dans le cadre des activités scolaires qui leur seront réservées le matin. La création d'un ou deux emplacements de bus réservés à ces derniers, sans doute à un endroit autre que celui où se trouvaient les deux emplacements précédents, est à l’étude. Toutefois il sera demandé que les véhicules ne stationnent qu'au moment de l'arrivée puis à celui du départ.

    Pour ce qui concerne les autres visiteurs acheminés en car, ils devront se rendre au musée à pied vraisemblablement à partir du boulevard Beaumarchais.

    A ce propos le Maire a rappelé combien le nombre de cars stationnant de façon illicite avait diminué sensiblement dans l’arrondissement car des places de parking avaient été créées pour cela et de son côté la police agit.

    Nous avons insisté auprès de Pierre Aïdenbaum pour que des efforts soient faits à nouveau en matière de propreté en citant plusieurs cas (y compris des murs tagués). Nous avons dit que les autorités devaient être particulièrement vigilantes quant au respect par les commerçants des autorisations de terrasse, notamment après les travaux d'aménagement de la rue Rambuteau et le soir car les agents de la ville n'étant plus en fonction, les abus sont nombreux. La Ville de Paris doit être davantage engagée sur  ce sujet. Le cas de la rue Saint-Martin, dans sa section comprise entre la rue aux Ours et la rue Rambuteau, là où s'installent des attroupements de consommateurs d'alcool  provoquant le soir et dans la nuit des nuisances sonores, a été évoqué. Le Maire rappelle toutefois, même si la procédure peut paraître longue, que plusieurs fermetures administratives récentes ont touché des établissements du IIIe. 

    Nos avons incidemment demandé si la plaque en marbre cassée enlevée, rappelant l'endroit où fut emprisonnée la famille royale à la Révolution qui était apposée sur le mur de la mairie, allait être remplacée (notre article du 19 juin2014). Il nous a été répondu que son remplacement était prévu et qu'un matériau moins fragile que le marbre était recherché.

    Dominique Feutry

     

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  •  St merri who's et école 10 05 13Rue St Merri (IVe). A gauche l'ensemble écoles-centre sportif, à droite immeuble Ville de Paris au n°16 et restaurant le Who's au n°14. Sur fond de Centre Beaubourg.

     

    Lors du dernier conseil de quartier Saint-Merri, Julien Landel, Adjoint au Maire chargé des conseils de quartier a annoncé ceci concernant la rue Saint-Merri, là où se trouve l’école du même nom :

    "parallèlement à l'option retenue en juin (avancée de la trémie cassée, élargissement du trottoir devant l'école, inversion du sens de la circulation de la rue Saint-Merri, pose d'un feu rouge au carrefour Renard), le Maire a également demandé aux services de la Ville d'étudier la faisabilité de> fermer complètement la rue Saint-Merri à la circulation automobile, option qui sera proposée au Conseil de Quartier à la prochaine réunion le 22 septembre 2014."

    En juin, le même Julien Landel avait affirmé que ce serpent de mer de la piétonisation ne verrait jamais le jour, l'opération étant beaucoup trop chère.

    D'où provient ce brusque revirement de la mairie ?

    Si, dans une cité utopique, des rues piétonnes seraient idéales, nous savons tous que dans la ville et la vie réelles, elles sont le plus souvent un enfer pour ceux qui y habitent, portant un coup fatal à la tranquillité, la sécurité et la salubrité publiques. Les nuisances sonores y sont le quotidien des riverains, parce que les passants ne font pas que passer. Ils s'arrêtent, se regroupent, discutent, crient, chantent, à toute heure du jour et de la nuit, parce que les restaurants et les bars demandent et obtiennent des droits de terrasse qui du fait de l’absence de circulation automobile s’étendent au-delà du périmètre autorisé. A cela peuvent s’ajouter les musiciens des rues. S’il peut être agréable d'écouter quelques minutes "en passant", cela est insoutenable de les entendre durant des heures. L’expérience prouve que beaucoup plus qu'ailleurs, le sol des rues piétonnes est jonché de déchets…

    L'obtention d'une autorisation d'ouverture de nuit du restaurant "le Who" n'arrange rien à la situation. La rue Pierre au Lard qui débouche dans le rue Saint–Merri est elle aussi souillée de déjections qui posent problème au Café de la Gare qui a une sortie de ce côté et que l’installation d’une boîte de nuit amplifierait. Piétonniser la rue Saint-Merri reviendrait de fait à accentuer le phénomène et faire de ce secteur un véritable cloaque !

    La seule manière efficace de se prémunir contre de tels fléaux est d'y trouver une chaussée qui serve à la circulation des voitures.

    La rue Saint-Merri dans sa première portion, entre la rue du Temple et la rue du Renard, était jusqu'à présent à peu près indemne de ces nuisances, les trois restaurants n'ayant pas de terrasse et la chaussée étant une de ces nouvelles "zones de rencontre" où voitures, deux-roues et piétons se partagent la chaussée, les véhicules automobiles autorisés étant d'ailleurs restreints à ceux des riverains, des chauffeurs de taxi et des livreurs.

    Les riverains veulent faire entendre leur voix et feront tout pour que le Conseil de Quartier prévu le 22 septembre prochain refuse cette option et s'en tienne à ce qui avait été prévu antérieurement .

    Le "Collectif Pierre au Lard"

     

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  • Photo-33Un des murs maculés de l'Espace des Blancs Manteaux le 29 août 2014 (Photo VlM!)

     

    Il est dommage que face à l’entrée provisoire du Musée Carnavalet rue des Archives, le mur de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Hôtel de Lamoignon) sur lequel se trouve une rare échauguette à trois trompes (notre article du 6 mars 2013) soit maculé de collages, tags et inscriptions diverses.

     

    Photo-34Le mur de l'Hôtel Lamoignon un véritable panneau d'affichage face au musée Carnavalet le 29 août 2014 (Photo VlM!)

     

    Nous sommes sur une des voies du Marais où le flux de touristes est le plus dense chaque jour. Si ces derniers ont eu l’idée de passer devant l’Espace des Bancs Manteaux, en empruntant la rue du Temple ou la rue de Marché des Blancs Manteaux (IVe) toutes proches, ils constateront que tous les murs de l’ancien marché sont dans le même état (notre article du 30 avril 2014) ! Ils ne pourront s’empêcher de penser que même en de tels lieux le laisser aller existe. Récemment le mur de la rue des Francs Bourgeois (face à l'embranchement avec la rue Elzévir) et sur lequel a été scellé un demi petit vélo (notre article du 19 novembre 2012)  vient d'être quasiment "aspergé" sur une grande hauteur de taches de peinture réalisées au paint ball…

    Mais quand ce type de saccage cessera-t-il ?

     

    Photo-27Le mur (déjà affublé d'un demi vélo) adossé à l'Hôtel d'Albret rue des Francs Bourgeois (IVe) peint récemment au "paint ball"  le 28 août 2014 (Photo ViM!)

     

    C’est regrettable car nous avons signalé depuis des semaines ces situations … mais rien ne s’est passé. Est-ce la faute aux vacances, à l’absentéisme, aux insuffisances de moyens et de personnes… ? Le sous-traitant de la Mairie donnait pourtant satisfaction jusqu'à présent dans l’enlèvement des tags et des collages ?

    Des parcours touristiques de cette importance ne devraient plus être parsemés de telles inscriptions, ce n’est pas tolérable. Nous demandons donc aux services compétents de la Ville de tout mettre en œuvre pour faire enlever au plus vite ces décorations intempestives et, si elles réapparaissaient, de tout faire pour éviter qu’elles ne soient exposées une nouvelle fois aussi longtemps !

    Il s’agit d’une question de crédibilité dans la lutte contre les tags et l’affichage sauvage et de respect à l’égard des monuments outragés.

    Dominique Feutry

     

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    Centre-pompidou-paris-1315473842Le Centre Pompidou un des lieux les plus fréquentés (Photo Justacoté)

     

    Conséquence de la crise et sans doute de la météo défavorable, selon les premières estimations publiées par le Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France et par l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, les touristes ont été moins nombreux que l’an passé dans la capitale et ses alentours.

    Ce constat des acteurs du secteur confirme la tendance observée au cours du premier semestre (15,7 millions d’arrivées contre 15,9 un an plus tôt). Une baisse de 3,1 % du nombre de touristes français est constatée (8,3 millions contre 9,4 millions en 2012 !).

    Certains responsables conscients du rôle de la crise voient aussi une autre raison dans cette diminution, les prix élevés pratiqués par la SNCF. En guise de réponse cette dernière met en avant le lancement d’Ouigo, le train « low cost » et ses offres « Prem’s ».

      IMG_12901Touristes rue des Rosiers (IVe)

     

    Quant aux touristes étrangers, ce sont les britanniques, majoritaires, qui ont baissé ainsi que les touristes allemands, hollandais, russes, japonais et suisses (pour certains le taux de change défavorable a été dissuasif). En revanche les touristes américains, chinois et de pays du Proche et Moyen Orient sont en hausse, de même que les espagnols.

    L’office du Tourisme et des Congrès de Paris ne cache pas aussi la chute de 11,7 % du tourisme d’affaire en comparaison des chiffres de 2013.

    Ces variations montrent combien les professionnels doivent rester attentifs face aux évolutions en cours, améliorer l'offre, améliorer l'accueil où de gros efforts sont à faire (notre article du 11 août 2014), s'ils veulent maintenir le leadership de Paris comme première destination touristique dans le monde.

    Mais cela correspond-il aux attentes des parisiens en matière de qualité de vie ? C'est une autre histoire…  

    Dominique Feutry

     

  •     Manifestation-contre-les-touristes-a-Barcelone-1280-640Manifestation de barcelonais face au "ras-le-bol des touristes bourrés" (Photo Henry de LAGUERIE/EUROPE 1)

     

    Les médias ont relayé tout récemment le « ras le bol » des barcelonais concernant les nuisances des touristes liée aux beuveries qu’ils subissent quotidiennement, conséquence de la forte fréquentation de la ville, accentuée par les locations saisonnières. Nous avons entendu des personnes excédées par les fêtards de nuit s’exprimer, les exemples cités sont affligeants…

    Est-ce que finalement Paris n’est pas en train de prendre le même chemin alors que nous dénonçons justement les locations touristiques, le tapage nocturne, l’alcoolisation et la saleté qui en découle ? Le phénomène croit d’ailleurs de jour en jour sans qu’une position claire de la part de nos autorités se dégage si ce n’est les Etats généraux de la nuit, les Pierrots de la nuit c’est-à-dire des « mesurettes » ou plus inquiétant les engagements électoraux de la Maire actuelle qui préconisait de dédier des quartiers à la nuit … !

    AfficheParisTerrasse Affiche de la Préfecture de Police/Mairie de Paris demandant de respecter le sommeil des habitants

     

    Faudra-t-il attendre que les habitants se révoltent à l’instar des Barcelonais ?  L’exemple de cette cité souvent montrée comme un exemple ne tient hélas plus !

    Nous le voyons bien la médiation est sans effet. Le droit au sommeil devrait être plutôt érigé en règle et les contrevenants sanctionnés. Les parisiens ne peuvent plus se contenter de demi mesures y compris pour les locations saisonnières qui doivent être davantage réglementées et impitoyablement combattues lorsqu’elles sont pratiquées « clandestinement ».

    Paris doit rester la première destination touristique mondiale mais les parisiens ne doivent pas en faire les frais, au sens propre comme au sens figuré, notamment en les privant de sommeil. Nous attendons des actes, nous ne voulons pas que Paris devienne un second Barcelone.

    Dominique Feutry

     

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  •  Photo 2Inscription sur le mur du magasin "REPETTO" 51 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM!)

     

    Le secteur de l'Espace des Blancs Manteaux (IVe) est devenu le temps d'une nuit un lieu d'affichage sauvage d'une nouvelle forme. Les messages divulgués par le biais d'affichettes collées fleurissent sur les plaques  mentionnant le nom des rues. Le discours à la vue des passants est malveillant, très orienté et assimilable à de la propagande à un bien mauvais moment, qu'il s'agisse des pays en guerre civile ou de ceux touchés par la crise économique.  

      

    Photo 1Inscription sur le mur du magasin "FRAGONARD" 51 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM!)

     

    Ce carrefour n'a pas été choisi au hasard, au centre du Marais, l'auteur (ou les auteurs) qui incite ainsi à l'intolérance sait qu'il est un endroit très fréquenté et de "mixité sociale" et religieuse…Il a simplement oublié que les habitants y ont subi un matyr effroyable, voilà presque 70 ans jour pour jour, suite au bombardement de la Luftwafe qui a fait 189 morts et 890 blessés (notre article du 29 avril 2014), conséquence  de la haine, de l'idéologie et du fanatisme !

    Inciter au sectarisme n'est jamais de bon aloi et il doit y être mis fin rapidement.   

    "Vivre le Marais !" a demandé l'enlévement de ces écrits malveillants et prévenu la police.

    Dominique Feutry

     

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    ViewmultimediadocumentMao Péninou, élu du XIXe

     

     "Vivre le Marais !" a été reçu par Mao Péninou, adjoint au Maire de Paris, chargé de la Propreté, de l’Assainissement, de l’Organisation et du Fonctionnement du Conseil de Paris.

    L’entretien qui a permis de faire un tour d’horizon sur tous les sujets touchant à la propreté, a été intéressant et instructif. Nous avons senti une volonté marquée de progrès en matière de propreté. Nous vous communiquons les principaux points évoqués.

    En préambule nous avons insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des actions concrètes en l’illustrant du cas d’un hôtel du Marais dont la notation n’est pas maximale en raison de l’insuffisante propreté de la rue où il est implanté ! M. Peninou répond que le nettoyage doit être adapté selon les lieux visés. Ainsi il ne doit pas être réalisé trop top dans tel secteur alors que c’est l’inverse pour un autre avec la distinction en fonction des jours ? Ce qui est vrai en semaine ne l’est plus le week-end ! Certains endroits doivent être nettoyés plusieurs fois par jour.

    Il nous annonce que des échanges sont en cours avec la DPE (Direction de la Propreté et de l’Eau) afin d’adapter les horaires des agents selon les besoins. L’idée aussi de créer des groupes de balayeurs responsables de la propreté d’un ensemble de rues est à l’étude. L'application "Dans ma rue" semble donner de bons résultats les signalements sont nombreux.

     

    ViewmultimediadocumentNettoyage au jet (Photo F. Grunberg)

    M. Peninou nous annonce aussi le lancement d’une grande campagne à la rentrée destinée à lutter contre la pollution des mégots. Un « plan de bataille » sera mis en œuvre avec ensuite une étape de sensibilisation durant le 1er semestre 2015 puis la verbalisation qui sera du ressort de la Brigade Verte regroupant des agents de la propreté et de la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection) formés et habilités à cet effet. Leur rôle de contrôle et de verbalisation sera étendu aux dépassements de terrasses, à l’affichage sauvage … A ce propos, il nous est précisé qu’un décret est attendue de la Ministre de la Justice portant le plafond des amendes possibles de 35 à 68 €. La Ville pourra ainsi fixer le montant des amendes en fonction de ses priorités d’action.

     

    1568345324_8Les nouvelles poubelles qui fleurissent peu à peu dans Paris

     

    Au sujet de l’installation des 30 000 nouvelles poubelles (voir notre article du 2 décembre 2013), nous apprenons que l’opération sera finalisée en juillet 2015. Il est souligné à ce propos que nombre de riverains (commerçants et habitants) s’en servent pour y déposer leurs ordures au lieu d’utiliser les containers de leur immeuble… Ce qui explique qu’à certains endroits il soit nécessaire de passer plusieurs fois par jour pour les vider…

    Abordant la question de l’affichage sauvage, il nous est apporté la précision que les services de la propreté facturent l’enlèvement lorsque l’affichage a été réalisé par un donneur d’ordre commercial, si tant est qu’il soit possible de l’identifier. Nous évoquons les flyers et le vœu de Christophe Girard lors du dernier conseil  de paris (voir notre article du 11 juillet 2014). Pour les tags nous rappelons combien le service d’enlèvement est efficace, nous signalons cependant quelques points noirs comme les murs de l’Espace des Blancs Manteaux (IVe). Des tests sont à l’étude dans le XIIIe arrondissement, des artistes « customisent » le mobilier urbain qui alors n’est pratiquement plus tagué. Une extension à d’autres arrondissements est à l’étude. La Ville a aussi proposé ses services (payants) à la Poste afin de nettoyer les boîtes aux lettres trop souvent maculées de tags. Nous avons souligné qu'il n'était pas de bon ton d'inscrire des publicités sur la chaussée ou les trottoirs d'autant plus quand elles émanaient de Paris Musées (notre article du 16 juillet 2014).

     

     

    DocumentEnlévement des encombrants

     

    Lorsque nous abordons les épanchements d’urine, M. Peninou nous rappelle la campagne de prévention menée depuis près d’un an au moyen de messages figurant sur des affichettes ou des dessus de verres dans les bars-restaurants. des exemplaires nous ont remis. Nous regrettons son côté trop confidentiel… Durant la nouvelle mandature 200 sanisettes supplémentaires s’ajoutant aux 400 existantes seront installées. Mais l’emprise importantes des modèles actuels nécessite de trouver, et c’est en cours, des modèles moins encombrants. D’autres solutions sont recherchées pour créer des « lavatories » en partenariat avec la RATP et la SNCF.

    Enfin il nous est fait état d’expériences intéressantes d’une journée de nettoyage avec les habitants des XV e et XXe arrondissements en relation avec les équipes de la propreté. Le jour de l’Ascension 2015 est retenu pour étendre cette journée à l’ensemble de la Ville. Au fil des échanges, il nous est confirmé la décision de mettre en place une déchetterie par arrondissement afin de limiter les fouilles dans les bennes, les poubelles et les containers, un phénomène difficile à endiguer. Nous réitérons aussi notre souhait de voir l’entourage des arbres mieux entretenu au lieu de l’eau saumâtre qui stagne et de la saleté qui y règne comme c’est le cas rue Beaubourg (IIIe).

    Dominique Feutry

     

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    PhotoPhoto prise le 15 juillet 2014 rue de Sévigné (IVe) entre la Bibliothéque Historique de la Ville de Paris et le bureau de Poste qui lui fait face (Photo VlM !)

     

    Vivre le Marais ! a dénoncé dans un article du 21 février dernier la publicité réalisée par marquage au sol par la maison Sonia Rykiel lors de l’ouverture de son magasin rue de Poitou (IIIe). Nous nous étonnions alors du non-respect du secteur sauvegardé de Marais et nous nous demandions si l’inventeur du procédé avait un tant soit peu imaginé ce que serait le quartier si tous les commerçants faisaient de même.

    Quelques adeptes du procédé se sont manifestés par la suite dont le magasin C&A de la rue de Rivoli qui a inondé les quartiers alentours de ses marquages, le Marais n’y ayant pas échappé.

    Quelle n’est pas notre surprise de constater que nous venons de monter encore d’un cran puisque Paris Musées commandite dorénavant ce genre de publicité pour attirer les visiteurs à certaines de ses expositions comme celle intitulée « Libérez Paris 2014 ».

    Il fallait le faire car nous n’aurions jamais parié sur l’utilisation de tels moyens par la Ville de Paris pour attirer le chaland… Pour ceux qui auraient des doutes nous leur conseillons de se rendre près du musée Carnavalet où ces inscriptions semblent faire florès car elles sont en nombre !

    ImagesCAX3B0MVMarquage Sonia Rykiel rue de Poitou (IIIe) en février 2014 (Photo VlM!) 

     

    Est-ce la conséquence de la décision du Conseil de Paris de juin 2012 qui a transformé la régie directe de la Ville de Paris sur les musées municipaux en un établissement public local à caractère administratif ? Pourtant le conseil d’administration est présidé par Bruno Juliard, le premier adjoint de Paris en charge de la culture, la vice- présidence étant assurée par Christophe Girard le Maire du IVe arrondissement qui nous a pourtant montré récemment sa détermination à vouloir éradiquer les flyers…

    Y-at-il deux poids deux mesures ?

    Nous demandons aux responsables de donner des instructions pour faire arrêter cette pratique qui, si nous n’y prenons pas garde, risque de faire tache d’huile avec les conséquences que l’on imagine, les trottoirs et la chaussée seront vite transformés en pochoirs multicolores faisant écho aux tags sauvages qui déjà enlaidissent nos rues.

    Dominique Feutry