Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • St merri passage 08 01 14Passage sous l'école St Merri, rue du Renard (IVe) – le 7 janvier 2014 (Photo VlM)

    Dans un article du 7 octobre 2012, nous dénoncions le caractère inhospitalier et la saleté du passage devant le bâtiment en béton qui abrite l’école Saint-Merri et la piscine du même nom (IVe). Nous parlions de notre étonnement de voir cette sorte de couloir-tunnel où règnent la saleté, les souillures diverses, les bouteilles cassées, les cannettes vides et l’urine. Une situation intolérable pour les passants et encore plus pour les enfants qui doivent se rendent en classe ou à la piscine. 

    Dès le 22 octobre 2012, nous recevions une réponse du Maire nouvellement élu Christophe Girard, citant une déclaration de sa part au conseil d'arrondissement du 2 juillet à propos de la sortie de véhicules circulant sous les Halles : "nous subissons une sortie rue du Renard, sous une école, près  d'une piscine, qui représente une nuisance pour laquelle je souhaite demander aux services de réexaminer ce dossier … et de faire modifier la sortie rue du Renard".

    M. Girard concluait ainsi : "A ce stade, plusieurs réunions ont eu lieu. Il est prévu une rénovation totale du bâtiment St Merri. Toutefois, les investissements nécessaires étant importants, plusieurs solutions sont à l'étude. Pour ma part, je souhaite que la réflexion sur cette rénovation inclue la question de la sortie du souterrain des Halles rue du Renard".

    St merri piscine écoleVue de l'école. Au premier plan, la trémie de sortie des véhicules (Photo VlM)

     

    Plus d'un an après, aucune amélioration n'est en vue et surtout on ne reparle pas du dossier. Les riverains nous ont appelés pour constater l'état des lieux. Soyons honnêtes, nous témoignons qu'ils étaient propres ce jour-là. Le lendemain, les tentes avaient même disparu. Nous avons pensé qu'on était à l'aube d'un renouveau. Hélas, aujourd'hui 10 janvier, tentes et immondices sont de retour.

    St merri passage 10 01 14 détailLe 8 janvier, les rebuts ont été enlevés. Le 10 ils sont là à nouveau avec un tas d'ordures. La tente qui a elle aussi repris sa place interdit aux agents de la propreté un nettoyage au jet. Ainsi s'installe l'insalubrité. (Photo VlM)

             

    Il n'est pas dans notre propos d'accabler le Maire et les services de police. Encore moins de suggérer que l'intervention récente n'avait d'autre but que de peser dans la compétition pour les élections municipales. Si la solution était simple, elle serait déjà en place. Tant que la topologie des lieux restera ce qu'elle est, les services de la ville et ceux qui la souillent joueront à cache-cache un jour sur deux. C'est une solution pérenne qu'il faut trouver.

    Nous sommes d'accord avec M. Girard : l'investissement est surement important. Mais alors, comment se fait-il que les habitants dont certains sont des fidèles des conseils d'arrondissement, que des associations agréées-environnement comme la nôtre, ne soient pas tenus informés régulièrement des progrès du dossier ? Ils ont droit, à la place, pendant ces conseils, à la litanie interminable du vote de subventions à des associations dont c'est souvent la seule raison d'être … (250 à 300 millions d'€ sont distribués chaque année, sans réel contrôle, aux associations à Paris, soit 300 € par foyer fiscal !).

    Revenons aux élections prochaines, et sans arrière-pensées : Christophe Girard se doit de nous dire où en est son projet et comment il envisage sa réalisation dans le temps.

    Dominique Feutry

     

  • Vieille du temple 95 pignon 10 12 13Mur pignon du 95 rue Vieille du Temple – 2 rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

    Les sociétés ont besoin de décharges pour y jeter leurs immondices. Elles sucitent aussi l'émergence de lieux sacrifiés, comme celui-ci, pour permettre à certains de témoigner, avec rage et dans l'urgence et l'illégalité, de leur désir d'existence. Devant ce mur défiguré, on comprend qu'il sert d'exutoire à une misère intellectuelle et affective qui nous fait balancer entre compassion et rejet. S'agissant de ce site, au coeur du Haut-Marais, à deux pas du musée Picasso, face à la brasserie à la mode "La Perle", c'est le sentiment de rejet qui l'emporte.

    Il y a six mois, les services de "Propreté de Paris" intervenaient pour lui rendre un aspect normal. Depuis, on a vu apparaître des tâches de peinture qui ne sont pas laides en soi mais carrément illicites puisque exécutées sans l'accord du propriétaire. Puis une horde de barbouilleurs et d'afficheurs sauvages a sévi.

    Dans le lot, on pourrait encore discerner deux ou trois artistes à leur manière. Les personnages qui proclament "HADOPI" sont probablement porteurs d'un message et ne sont pas esthétiquement laids, pas plus que le "BIRDY KID" qui a eu du mal à se faire une place au soleil dans ce fatras. C'est la concentration de tags immondes et d'affiches en lambeaux qui rend le décor bien plus anxiogène que ludique, plus repoussant que décoratif.

    Il y a pourtant des gens qui s'arrêtent, regardent, prennent des photos. Tout comme il y a des touristes  à travers le monde qui contemplent et photographient la misère, dans les slums de Bombay ou les taudis de Nairobi. Des gens que le sordide fascine.

    Ce n'est pas notre cas. Comme c'est l'époque des vœux, nous demandons à la Mairie de Paris de traiter ce problème et comme il faut faire bonne mesure, nous attirons son attention sur un mur du IVe, place Stravinsky, qui ne vaut guère mieux.

    Stravinsky igor mur tagué 05 01 14Mur de la place Igor Stravinsky (IVe). A l'origine, un visage et un doigt qui fait "chut", aussi opportun que décoratif dans ce lieu fréquenté, mais trop tôt envahi par les tags hideux qui l'ont dénaturé.

     

    Aux acteurs de l'équipe municipale en place, Anne Hidalgo qui brigue le mandat de Maire de Paris, Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la Propreté, qui entend jouer un rôle majeur dans son XIXe arrondissement et – qui sait – conserver son poste, et les deux Maires d'arrondissements Pierre Aidenbaum et Christophe Girard qui souhaitent le rester, nous lançons un appel : ces sites touristiques et prestigieux (ici la fontaine Jean Tinguely/Niki de Saint Phalle et le Centre Georges Pompidou) ne peuvent pas rester dans cet état, car ils sont une honte pour leurs arrondissements.

    Procéder à leur réhabilitation est un objectif que la majorité en place et l'opposition doivent assumer. Nous leur demandons d'accepter ce défi, dans un message personnel qui leur est adressé.

    C'est difficile sans doute mais à l'image d'Hercule ils doivent faire la preuve qu'ils sont capables, au nom des mandats nouveaux qu'ils sollicitent, de nettoyer les écuries d'Augias !

    Gérard Simonet

     

  •  Logo

    Le comité de suivi des "états généraux de la nuit" qui se sont tenus il y a trois ans déjà, réuni à  l'initiative de Philippe Ducloux, Maire-Adjoint de Paris, a repris ses travaux le 19 décembre dans un climat plus serein que les fois précédentes.

    Y participait "Vivre Paris !" et des associations locales dont "Vivre le Marais !", des représentants des commerçants et exploitants, la Préfecture de Police, des élus et les Pierrots de la Nuit. De l'avis unanime les échanges ont été de qualité.

    Une typologie de mesures contre les nuisances sonores a d'abord été dressée à partir d’un panel de 31 villes. Ces mesures comprennent des chartes d'engagements (horaires, volume sonore…), de la médiation terrain, des contrôles (mesure du bruit…), des commissions de médiation, des campagnes de prévention, des mesures réglementaires (PV, avertissements, fermetures…).

     

    Nuit de folieLa fête la nuit à Paris (illustration Joe Hye Ryun)

     

    Des représentants de la Ville de Strasbourg ont exposé ensuite la situation locale en la matière. Dès 2009 les travaux d'élaboration d'une charte. La ville qui dispose de 150 policiers s'est dotée d'un personnel formé sur le bruit dont un ingénieur acousticien. Elle a mis en place un guichet unique au service des débits de boissons et des habitants.  Elle y reçoit systématiquement les exploitants qui souhaitent s’installer pour envisager les conditions de leur exploitation.

    Des réunions régulières de commissions avec tous les intervenants (y compris la police les riverains et les professionnels) aboutissent à la mise en place de plans d'actions. 350 caméras, très bien acceptées par la population, ont été installées et des sonomètres sont actuellement en test.

    Dés médiateurs règlent les conflits et agissent en prévention. L'instauration d’un timbre amende (contravention de 3° classe : 45 €) pour nuisance sonore comme le permet la loi est infligé pour des nuisances entre particuliers. Enfin des contraventions sont dressées à l’encontre des personnes alcoolisées se trouvant sur la voie publique (38 €) puisqu’un arrêté l'interdit. Il n'est donc pas possible de sortir dans la rue avec un verre à la main et de fait il n'y a pas de terrasse debout. Les autorisations de terrasse sont très réglementées car la ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO ce qui crée des obligations.

    Les représentants de la cité alsacienne, résument ainsi la situation, «la ville a mis en œuvre les moyens de parvenir à une vie nocturne maîtrisée mais apaisée». 

     Strasbourg web 21 12 13Strasbourg, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO

     

    Cette expérience doit nous servir d’exemple même si les deux villes sont différentes car les nuisances sont identiques. Le dialogue est érigé en pratique. Dans cette ville point n'est question de réserver des quartiers entiers à la nuit. Une charte des terrasses existe et bientôt sera discutée l'élaboration d'une charte des organisateurs de soirées privées.

    C'est un fait que les trop fortes concentrations d’établissements dans un même lieu posent trop de problèmes comme tous types de mono activité. Plusieurs associations l'ont souligné et les élus présents (IIe , IIIe , IVe , IXe, Xe et XIe ) ont renchéri en proposant de légiférer pour cela,

    Enfin la Préfecture a indiqué que sur les 11 premiers mois de l’année il y avait eu 40 fermetures d’établissements avec, outre le cas spécifique du XVIIIe, une augmentation dans les Ier, IIIe, IXe et Xe arrondissements. Il y a eu 104 fermetures pour tapage nocturne, 141 pour travail illégal et plusieurs fermetures d’épiceries (vente d’alcools) dont des grandes enseignes. Au total 1 400 établissements ont été sanctionnés en 2013.

    Les participants notamment les associations ont insisté sur le fait qu’il était donc possible de mettre en place des dispositifs visant à réduire les nuisances sonores et induites comme l’alcoolisme dès lors qu’existait une volonté de la part des différents acteurs, une bonne coopération, des moyens et un suivi adaptés. Tous les maires d'arrondissement présents ont approuvé ces propos.

    Dominique Feutry

                     

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    Le nouveau modéle de poubelle "Bagatelle" choisi pour Paris

     

    Elles avaient été annoncées, elles arrivent …

    30.000 nouvelles poubelles dont 5.000 dès avant la fin de l'année vont remplacer progressivement dans les rues de Paris, les anciennes anti attentat que nous connaissons et qui ont bien mal vieilli.

    D'allure agréable, elles devraient s'intéger harmonieusement au paysage urbain auquel elles sont destinées. En forme de grand vase muni d'un large rebord, elles sont formées d'arceaux en acier entourant un sac transparent. Un éteignoir à cigarettes est prévu. Leur design est signé par le cabinet Willmotte, et le modèle s'appelle "Bagatelle". A noter que ces corbeilles seront plus faciles à vider.

     

    75020_poubelle-proprete-paris_CC-BY-SA_Ton-ZijlstraL'ancien  modéle de poubelle qui va être progessivement remplacé

                   

    Pour les impatients, il existe déjà quelques modèles installés place de la République ou sur les berges de Seine, Le Maire Adjoint en charge de la propreté souligne que les quartiers touristiques seront équipés en priorité ainsi que ceux où des projets de renouvellement urbains sont en cours. Une autre idée intéressante est de ne pas multiplier à l'envi le mobilier urbain qui devient alors trop encombrant. Aussi une part significative de ces poubelles seront fixées à des équipements existants.

    Le coût global de cet équipement est estimé à 2 millions d'€. Le marché a été attribué à l’entreprise Seri, leader français du mobilier urbain. Pour le quartier du Marais en particulier ce modéle de poubelle sera en phase avec son environnement spécifique.

    Espérons que les conducteurs de deux roues, les cyclistes plus particulièrement, ne s'en serviront pas pour y attacher leur monture. 

    Voilà une initiative de la Mairie dont nous nous félicitons car elle donnera une bien meilleure allure à nos rues qui méritaient davantage d'attention sur ce plan.

    Dominique Feutry

             

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    Actualites_JMDT_201310L'affiche de la Journéee Mondiale des Toilettes du 19 novembre 2013 

     

    Paris était cette année la capitale organisatrice, et ce n’est pas un gag, de la Journée Mondiale des Toilettes. Nous vous avions parlé de Paris et de ses 400 sanisettes dans un article du 16 janvier 2013.

    Il ressort de cette manifestation que les toilettes publiques de la capitale sont plus fréquentées que le Louvre et même que la Tour Eiffel ! En effet, l’an passé, 13 133 000 visites ont été enregistrées soit 90 par jour pour chacune d’entre elles. Le record est détenu par l’implantation de la rue d’Arcole (IVe) prés de Notre Dame, avec 7 150 visiteurs au cours du mois d’avril dernier. C’est une augmentation considérable lorsque l’on sait qu’en 2005, la fréquentation à Paris était 6 fois moindre. Il est important de noter que toutes les sanisettes ont été remplacées depuis lors.

    Article_toilettes

    Ce sujet qui peut prêter à sourire est un enjeu de santé publique et si Paris a consenti des efforts en la matière, ils doivent être poursuivis et renforcés notamment dans le Marais. Trop souvent nos trottoirs et nos façades sont souillés par des personnes peu scrupuleuses qui ne vont pas dans les lieux réservés à cet effet. Il en est d’ailleurs aussi ainsi de ceux qui ne conduisent pas leurs animaux de compagnie aux emplacements qui sont pourtant dédiés à cela.

    N’oublions pas non plus qu’il est nécessaire de renforcer les moyens lorsque des manifestations sont organisées, ce qui n’est pas toujours le cas et qu’il faut pallier l’insuffisance d’équipements en la matière des bars et "lieux de fête" très fréquentés.

    Nous signalons qu’il existe une application Smartphone "Où faire pipi à Paris ?" de l’Afa (Association François Aupetit) à télécharger sur l’App Store. Elle donne l’emplacement des toilettes publiques près de l’endroit où vous vous trouvez (0,89 €).

    Dominique Feutry

     

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    Abribus
    Le nouveau modéle d'abribus probable pour Paris en image de synthèse

     

    Les 1 920 abribus Jean- Claude Decaux installés à Paris voilà vingt ans vont sans doute être remplacés par un modèle plus moderne et high-tech, la Mairie devant donner prochainement son accord. Des fonctionnalités nouvelles faites d’écrans tactiles d’information des voyageurs, de prises USB permettant de recharger les portables, Des systèmes d’annonces vocales sont prévus pour les non-voyants.

    Ce nouveau marché devrait être signé le 15 décembre prochain pour 15 ans avec la SOPACT, la filiale de la célèbre enseigne qui on la sait est gage de propreté tant l'entretien du mobilier urbain dont elle a la charge est minutieux. Le nouveau modèle d’abri serait, nous dit-on, aux formes des deux îles parisiennes que sont l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis. Les bancs seront munis d’accoudoirs qui aideront les personnes âgées à se lever. Luxe inattendu, une fonction « arrêt demandé » est incorporée afin de demander l’arrêt du bus sans se lever du banc.

    Il est prévu que Jean-Claude Decaux qui gére par ailleurs, outre les Vélib’, 136 0000 abribus dans 31 pays, paie une redevance annuelle de 8,32 millions € à la Ville contre 3,9 millions dans le précédent contrat. Pour rester sur les redevances, celle relative aux colonnes Morris atteint 9,4 millions €, contre 1,8 millions précédemment.

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    Prototype de station de bus JC Decaux qui avait été installé place de la Bastille (IVe)

     

    Deux stations "test" JC Decaux avaient été installées à la Bastille (IVe) près du croisement avec le boulevard Henri IV et au Rond Point des Champs Elysées (VIIe).

    Un autre test avait été tenté mi-2012 face à la gare de Lyon avec un autre prototype différent de celui qui a été retenu. L'insatllation est très élaborée avec des parois chauffantes, une lumière tamisée en passant par la Wi-Fi gratuite ainsi que la consultation de livres en partenariat avec l’association Circull’livre. Aujourd’hui cette station du futur n’est plus en très bon état et semble délaissée. Voilà qui est dommage pour un mobilier qui a reçu 4 prix internationaux. Il semble que la Ville et la RATP se soient néanmoins mis d’accord pour poursuivre l’expérience. Une convention d'occupation temporaire du domaine public au tarif très avantageux de 100 euros par mois serait même en passe d’être signée.

    En attendant nous ne pouvons que vous recommander d'aller découvrir à l'occasion cette dernière station qui donne un avant-goût du changement qui va ainsi s’opérer. Ce que nous avons constaté de ces nouvelles « cabines » laisse à penser qu’elles s’inséreront sans dommage dans le paysage historique de notre quartier du Marais.

    Dominique Feutry

     

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    Un des slogans de la campagne de la Mairie de Paris contre les déjections canines 

     

    Ramasser les déjections de votre chien c'est obligatoire depuis avril 2002, tel est le titre d’une campagne que mène actuellement la Ville de Paris.

    En effet l’obligation de ramasser a été décrétée par arrêté du Maire du 2 avril 2002. Le ramassage des déjections est obligatoire même dans le caniveau. Des affichettes placées autour des arbres ou des candélabres annoncent à ceux qui sont intéressés que « des éducateurs canins professionnels répondent à toutes vos questions relatives à l'éducation, aux soins et à la propreté de votre chien ». Ces personnes qui ne sont pas là à titre répressif sensibilisent les maitres.

     

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    Une des affichettes qui fleurissent actuellement dans la quartier. Ici place de Thorigny (Photo VlM !)

     

    Il faut rappeler que la Ville fait une campagne deux fois par an et demande plus de civisme à ceux qui ne respectent pas les règles. Des slogans comme « J'aime mon chien, je ramasse », ou « J'en suis responsable » et « J'en prends soin » font florès.

    Chien ramassantEn attendant qu'on ait des chiens comme ça !

     

    Nous disons que cette action est très utile, de telles campagnes rappellent aux propriétaires de nos amis canins que la propreté est à privilégier en toutes circonstances. Dans la communication de la Ville il est même écrit «… veiller à ce que la chaussée ne devienne pas des toilettes publiques canines ». Ce slogan pourrait convenir à une action de plus grande ampleur. il suffirait de supprimer tout simplement le dernier mot de la phrase, car si les chiens sont pointés du doigt il y a aurait fort à dire et à faire à l’encontre de ceux qui prennent effectivement la voie publique pour des toilettes !

    Dominique Feutry

     

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    IMG_3023Impasse de la Planchette (IIIe) : un cloaque 

     

    Présente sur les plans de Paris depuis le XVIIe siècle, l'impasse de la Planchette (IIIe) débouchant sur la rue Saint Martin face à la rue Blondel, tire son nom soit d'une enseigne de magasin, soit d'un petit pont qui servait à franchir un égout. Depuis plus d’un an l'impasse est recouverte de graffitis. Les services dévolus à leur enlèvement alertés sont venus et ont effectuées à plusieurs reprises leur effacement. Toutefois ils ne sont pas intervenus sur les murs d'accès au parking privé qui s'y trouve et sur lesquels les tags pullulent appelant d'autres tags et surtout force saletés.

    L'endroit est en effet fréquenté par des SDF qui en ont fait leur petit QG, leur squat. Le bruit la nuit est fréquent du fait de l'alcoolisation des intéressés et malgré les interventions du Commissariat du IIIe, ils reviennent sachant que le propriétaire du lieu, qui n'a pas souhaité donner suite à des pourparlers amiables, n'a cure de ces problèmes de voisinage qui deviennent, il faut le dire, préoccupants…

    Des lettres adressées à la Mairie et à la Direction du Logement et de l'Habitat, par les riverains au cours de l'été ont été suivis de peu d'effet comme d'ailleurs la déclaration d'insalubrité faite parallèlement.
    Un rendez-vous a néanmoins été obtenu le mois dernier à la Préfecture. Il s'en est suivi une rencontre avec le Directeur de cabinet du Maire du IIIe arrondissement à qui il a été rendu compte de la situation déplorable et d'insalubrité dans laquelle se trouvaient les habitants de l'impasse… Depuis lors c'est le statu quo.

     

    IMG_2624Déchets, tags, squat … l'état actuel de l' Impasse de la Planchette (IIIe)

    La difficulté dans ce dossier est que la parcelle concernée par le squat, la saleté et les tags, appartient à une personne privée. Certes pour ce qui est du bruit, de la sécurité des personnes et des biens ainsi que de l'insalubrité, les autorités sont compétentes pour agir, ce qu'a fait à plusieurs reprises la Police du IIIe mais au-delà, il faut que le propriétaire soit partie prenante, ce qui n'est pas le cas à cet endroit… Il reste aux riverains la solution d'une action judiciaire coûteuse et longue pour contraindre le propriétaire à installer un dispositif, par exemple une grille, fermant l'entrée permettant d'accèder au parking …

    Certaines dispositions légales devraient être revues afin de contraindre les propriétaires ne se sentant par concernés à prendre les mesures pour remédier à des situations telles que celle que nous décrivons et qui créent une véritable souffrance pour le voisinage immédiat.

    L'exemple des débordements de terrasse comme celui du bruit la nuit par les clients alcoolisés d'établissements ouverts très tard ressortissent de la même problématique. Sans verbalisation et décisions administratives fermes, il sera difficile d’éradiquer le phénomène. Certains des candidats déclarés pour les prochaines élections municipales ne semblent pas aller dans cette voie…            

    Les électeurs l'ont déjà noté !

    Domlnique Feutry

     

  • Hôtel d'argenson impasse rg 26 10 13L'impasse de l'hôtel d'Argenson, à hauteur du 20 rue Vieille du Temple (IVe) –

    Cliquez jusqu'à deux fois dans l'image pour savourer le caractère exécrable du décor

     

    Nous osons à peine en parler car nous avions claironné sa réhabilitation il y a deux ans déjà … et voilà où nous en sommes aujourd'hui ! On finira pourtant par avoir raison. On nous assure que cette fois est la bonne : les travaux ont été votés et plus rien ne s'oppose à leur lancement.

    Rappelons qu'il s'agit d'un passage privé où la Ville n'a pas de raison – ni le droit – d'intervenir. Le nom de "cloaque" lui va comme un gant. Il n'existe pas dans le Marais de lieu plus dégradé que celui-ci. Comme toujours, laideur et dénuement attirent les badauds. On voit ici des gens qui photographient ces murs, comme ils le feraient face au spectacle de la misère et de l'insalubrité dans les slums de Bombay….

    Le syndicat des copropriétaires est maintenant déterminé à y mettre fin. Une grille avec contrôle sera placée à l'entrée. Comme au passage Ste Avoye dans le IIIe. Les barbouilleurs iront taguer ailleurs.

    Gérard Simonet

     

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    La Tour XIII face à la Seine 5, rue Fulton (XIIIe)

     

    "Vivre le Marais !" met en ligne régulièrement des articles qui dénoncent ce fait de société que sont les tags et qui devient lancinant. Les candidats à la Mairie de Paris commencent à s'exprimer sur ce sujet tant nos rues sont défigurées.

    il est intéressant de se pencher sur une éxpérience en cours, relative au street-art qui est autre chose. Celle-ci se déroule dans la Tour XIII (5, rue Fulton XIIIe), une bâtisse en voie de démolition et laissée à la sagacité des passionnés de street-art. Elle attire nombre de badauds et les queues atteignent souvent plusieurs dizaines de mètres animant un quartier plutôt calme. Cela démontre, outre l’effet curiosité, l’intérêt porté aux réalisations éphémères et de qualité variable sur les murs des appartements. Les façades elles-mêmes sont devenues très « chatoyantes ». Cette opération fait écho à celle initiée dans les Bains Douches (7, rue Bourg l’Abbé IIIe) avant que ne débutent les travaux de transformation en hôtel de luxe du célèbre bâtiment (voir notre article du 29 mars 2013).

    Nathalie Kosciusko Morizet interrogée sur les nuisances de tags lors de la rencontre récente avec "Vivre le Marais !" (article du 09 octobre 2013) a distingué de façon marquée les tags, dont elle souhaite endiguer la prolifération, du street-art qu’elle dit apprécier. Elle estime que l’exemple de la Tour XIII est une solution comme le serait, dans certaines zones à définir, l’installation d’espaces dédiés.

     

    Vue-fond
    Réalisation de Julien Colombier à l'intérieur de la Tour XIII

     

    Anne Hidalgo a montré par des déclarations reprises dans la presse qu’elle était sur la même ligne d’autant que la Ville de Paris vient de lancer son application street-art qui promeut l’événement du moment dans ce domaine, la Tour XIII.

    Nous ne pouvons qu’approuver ces positions et nous attendons de pouvoir apprécier la mise en œuvre de ces déclarations après les élections.

    En attendant, la Mairie vient enfin de voter, campagne électorale oblige… le lancement d’un plan anti tags. Espérons qu’il sera à la hauteur de l’enjeu car le nettoyage des tags a coûté en 2011, la bagatelle de 4,5 millions € aux contribuables parisiens ! Cela représente 25 000 interventions et 215 000 m2 de surfaces traitées.

    Comment va être mené ce plan tant attendu par les habitants excédés et outrés de ces dégâts permanents ?

    Une collaboration plus forte avec la Préfecture de Police est annoncée. Elle se traduira par des sanctions à l’encontre des tagueurs pris en flagrant délit, à l’instar de la politique menée en la matière par la RATP et la SNCF, politique qui semble porter ses fruits.

    Nous attendons avec intérêt les effets bénéfiques sur nos murs et notre mobilier urbain, de cette volonté enfin affichée.

    Dans l'intervalle, faisons appel aux services de la Mairie de Paris. Voici à nouveau le lien. Nous l'avons encore testé récemment sur la "Fontaine des Haudriettes" (51 rue des Archives – IIIe) dont la partie arrière était souillée ainsi que la porte métallique. Le nettoyage a eu lieu en cinq jours.

    Dominique Feutry