Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Paris_4_mairieLa mairie du IVe, place Baudoyer

     

    Lors de sa réunion du 3 octobre, le Conseil de quartier Saint-Gervais (IVe) a abordé de nouveau la question des malencontreusement nommées "zones de rencontres". Aucun véritable changement de comportement n’a été noté de la part des "usagers" malgré les nouveaux marquages. En revanche la plupart d’entre eux affirment ne plus rien comprendre de ces différentes signalisations en excès !

    Premier Adjoint au Maire, en charge du développement économique, des relations avec les commerçants, du tourisme, de l’espace public et des transports, Richard JEAN BAPTISTE fait savoir que le gouvernement souhaite les harmoniser, puisque l'expérience a été lancée dans plusieurs villes, et qu’il modifiera en conséquence le code de la route ! Il insiste sur le fait que le principe de la création de ces zones est en tout cas acquis.

    La propreté qui se détériore notablement a été ensuite abordée. Les échanges sur ce sujet ont été nourris. En réponse, la mairie envisage de réduire le nombre de poubelles de rue au motif qu'il s'agit d'une affaire d'incivilité… ! Nous ne savons pas comment la municipalité envisage de gérer le problème désormais.

    Plusieurs membres du Conseil de quartier ont attiré l’attention sur la présence de dealers rue Charlemagne (à proximité du lycée). Il s’agit certes d’un problème de police mais ce sujet est connu, il n’est pas nouveau ! Quelles mesures sont envisagées avant que la question ne prenne de l’ampleur ?

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    L'exploitant du Kiosque à journaux place Saint Paul est parti sans être remplacé

     

    Sur la mendicité croissante – le sujet est crucial – la question a été posée de savoir si elle était devenue légale ou bien quels étaient les moyens qui étaient dévolus pour l’éradiquer ? L’idée d’un arrêté municipal a été évoquée, de même celle où la Mairie se doterait d’un référent (pas un élu) auprès de la Préfecture dans chaque arrondissement. L’adjoint au Maire évoque la diversité de populations concernées et les nombreux camps aux portes de Paris … Le bureau du Conseil de quartier va demander à rencontrer le Commissaire Central du IVe.

    La situation du kiosque à journaux du terre-plein St-Paul déserté par son titulaire est soulignée…Y aura-t-il un remplaçant ?

    Le Conseil évoque à nouveau le problème du respect des zones piétonnes du dimanche. Des véhicules motorisés se permettent de déplacer les barrières de fermeture des rues pour pouvoir y circuler …Afin d’éviter les abus, l’idée de la création d’un macaron " résidant" a été suggérée.

    L'épineuse question de l'Hôtel-Dieu devait faire l’objet d’un échange entre les quatre Conseils de quartier du IVe en présence d'un partisan du démantèlement et d'un opposant. Il a été décidé finalement d’organiser une réunion publique sur ce thème. 

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    Maisons à colombages, rue François Miron (IVe)

     

    Le représentant de "Vivre le Marais !" a saisi le Président du Conseil de la rue des Archives au sujet des activités (en particulier "musicales") du garage Mobil situé au 46 rue des Archives (IVe) afin de faire respecter la charte de cette même rue visant à empêcher les débordements des bars-cafés et à assurer la tranquillité des riverains ! Il est difficile de savoir quelle suite sera donnée à cette situation ubuesque ? Dimanche dernier 6 octobre, le garage était ouvert, apparemment dans le cadre de l'opération de ventes de chaussures Converse, marque dont le nom est même imprimé sur le trottoir de la rue des Archives, entre le garage et la rue des Francs-Bourgeois…Heureusement que le survol de Paris par les avions est interdit sinon nous aurions un coucou qui survolerait notre quartier tirant une banderole vantant la marque !

    Monique Bernardon Fontaine

     

  • Blancs manteaux parvis église 01 10 13

    Eglise des Blancs Manteaux (IVe). Le parvis

    Nous avions décrit à plusieurs reprises de l’histoire (article du 01/09/12) et parlé des animations culturelles (12/01/2011 et 20/03/2013) de l’église des Blancs Manteaux (IVe) dont le parvis est orné d’une façade provenant de l’ancienne église Saint Eloi des Bernardins, aujourd’hui détruite, qui s’élevait sur l’Ile de la Cité.

    Malheureusement les 9 longues marches construites au pied de cette façade qui permettent d’accéder à l’édifice par la rue des Blancs Manteaux (IVe) sont devenues, ainsi que le palier et le trottoir qui les encadrent, un lieu de rassemblement et de fêtes bruyant où sont attroupées des personnes indélicates souvent alcoolisées qui n’hésitent pas en sus de cette pollution sonore à mettre l’endroit dans un état de saleté déplorable. Tâches de graisse, mégots et cannettes, bouteilles cassées, papiers et autres détritus en tous genres s’invitent à la vue de tous, gâchant le lieu, ne respectant ni l’entrée d’un édifice cultuel, ni les passants qui entrent pour visiter ou prier, obligés de slalomer entre les bouteilles, les papiers gras et les personnes souvent encore vautrées sur les marches.

    Du théâtre situé juste en face (15, rue des Blancs Manteaux), les clients qui attendent au guichet voient eux aussi ce triste spectacle qui tranche avec celui pour lequel ils se sont déplacés !

    Pire encore, que peuvent penser les élèves qui longent la bâtisse pour se rendre en classe à quelques pas de là ou au square tout proche et voient ces saletés joncher les escaliers et le trottoir. Quel modèle laisse-t-on aux jeunes ? Cette situation intolérable est une provocation si l’on sait qu’à quelques dizaines de mètres, dans la même rue, est installé le Clos des Blancs Manteaux (au N° 21) qui propose des animations pour tous dans " …le cadre d’une démarche éco-citoyenne…" où il est nécessaire de "…changer nos habitudes et préserver notre environnement proche… " Sic. Cette proximité, avouons-le, ne manque pas de sel !

    "Vivre le Marais !" comme il se doit, va alerter les autorités afin que cessent ces agissements qui créent, de jour comme de nuit, une vraie nuisance aux habitants et accentuent cette impression de laisser-aller qui, aux yeux des visiteurs, ternit, ce qui est dommageable, l’image du quartier et de Paris, déjà atteinte par les tags, l'affichage sauvage et les flyers.

    Dominique Feutry

     

  • Flyers ste croix 39 fête musique 2013Rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe) …. qui n'en finit pas de porter la sienne !

     

    Il ne se passe plus une fin de semaine sans qu'apparaissent sur ce secteur sinistré de la propreté, de grandes affiches sauvages et racoleuses, agraffées sur tout ce que les rues comportent de poteaux et potelets et des tonnes de "flyers", documents publicitaires sur papier glacé, qui recouvrent par paquets voitures et rebords de fenêtres avant d'atterrir sur la chaussée et les trottoirs, où ils ont vocation à porter leur message à ceux qui les foulent aux pieds.

    Des tags, et des collages plus ou moins heureux, complètent ce spectacle de désolation pour les habitants et ceux – merci à eux – qui ont la tache ingrate de nettoyer cette misère.-

    La mairie de l'arrondissement donne le sentiment de ne pas s'en émouvoir. Seuls quelques riverains ont le geste citoyen – mais risqué – de décoller une affiche ou de mettre au panier une pile de flyers ramassée ça et là. Il fut un temps où la Maire du IVe s'en préoccupait en soutenant des groupes de volontaires pour le ramassage des déchets, dans le cadre des travaux du conseil de rue des Archives. Depuis près de deux ans, on laisse faire. Démission, désinvolture, complaisance…. Toutes les hypothèses sont possibles.

    On est d'autant plus déçu qu'une démarche concertée avec l'Hôtel de Ville et son Maire-Adjoint à la propreté de l'époque, François Dagnaud, avait conduit dans un premier temps à la réhabilitations des coffres des bouquinistes de la Seine et laissé augurer d'un règlement possible du problème des flyers. Nous avions exposé la solution dans notre article du 1er avril 2011.

    Il suffisait, comme on le disait, d'ajouter un seul mot au Code de l'Environnement. Mais comme la demande venait d'une municipalité de gauche, la majorité de droite à l'Assemblée Nationale n'était pas prête à lui faire cette faveur. Aujourd'hui que tous les pouvoirs sont à gauche, on ne semble pas pressé de s'en occuper. Mao Péninou a pris le relais de M. Dagnaud comme Maire-Adjoint chargé de la propreté. On peut craindre qu'ayant été l'ordonateur des "états généraux de la nuit" en 2010, il garde secrètement une sympathie pour les activités dont les flyers font la promotion.

    Il appartient au Maire du IVe, Christophe Girard, de prendre la mesure de la situation. Va-t-il quelques fois à pieds dans ces rues, le matin au lendemain d'un week-end ? Sachant qu'il est un homme de culture, que ne tape-t-il du poing sur la table pour sauver l'honneur de son quartier et montrer à ses administrés qu'il est capable d'inventer la "Nuit Blanche" et autres festivités mais aussi d'en maitriser les avatars. Rappelons que "la fête" on le sait, c'est pour les visiteurs, la saleté c'est ce qu'ils laissent trop souvent en souvenir aux habitants.

    Gérard Simonet

     

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    Article_discotheque               Un lieu de fête la nuit

     

    Après la pétition de 2010 qui prétendait que Paris, ville la plus visitée du monde, était menacée de mort lente, une campagne du même genre vient d’être lancée pour la désignation d'un "maire de la nuit" à Paris. Il s’agirait d’un scrutin fictif organisé sur les réseaux sociaux et dans les établissements nocturnes transformés pour l’occasion en bureaux de vote. Le faux élu pourra ainsi se parer des plumes de ce faux titre pour se prétendre le porte-parole des vrais fêtards ; des noctambules qui feraient ainsi le jeu du collectif des professionnels de la nuit, initiateurs du projet.

    Tous les moyens sont donc utilisés et inventés, voire copiés, pour promouvoir la nuit à Paris et influencer les vrais candidats aux vraies élections municipales. Certains d’entre eux ont déjà imprudemment murmuré qu’ils étaient favorables au développement des activités festives de nuit. Nous nous ferons un devoir de les signaler à l'attention des électeurs parisiens. 

    Les candidats seraient bien inspirés de résister à ce forcing qui renouvelle la tactique inaugurée aux "états généraux de la nuit". Nous refusons que nos rues, nos places et nos quartiers passent sous la domination de débits de boissons qui dictent leurs règles, ne respectent pas les autorisations de terrasses, n’ont que faire du bruit qui empêche les habitants de dormir et laissent des lieux publics dans un état de saleté que nous ne cessons de condamner, en dénonçant l’alcoolisme associé, qui se développe notamment chez les jeunes. Il existe heureusement des exploitants au comportement exemplaire que nous pourrions qualifier de citoyen mais malheureusement leur action est souvent occultée par l’activisme des autres.

     

    Alcool-bar_376              La fête la nuit est souvent synonyme d'alcoolisation

                

    Nos futurs élus doivent donc bien réfléchir avant de s’engager sur ce terrain car les voix gagnées d’un côté seraient largement perdues de l’autre. Les habitants ne tolèrent plus en effet ces incivilités, ils veulent vivre normalement. Si ces gesticulations portaient leurs fruits, cela ne serait pas de bonne augure pour Paris qui contrairement aux idées inoculées ici ou là perdrait à l’évidence de son attrait. L’activité serait pénalisée, la mono activité des bars de nuit occuperait en effet des rues entières tuant les activités de jour, le commerce de proximité disparaîtrait et il ne resterait plus aux habitants qu'à fuir des lieux devenus ternes et sans âme.

    C’est sans compter heureusement sur l’action de tous ceux et celles, ils sont de plus en plus nombreux, qui ne se résoudront jamais, comme "Vivre le Marais !" membre de "Vivre Paris !", à de telles transformations de nos quartiers qui finalement ne profiteraient qu’à quelques-uns.

    "A vouloir trop courir, on trébuche" dit l'adage…

    Dominique Feutry

     

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    Station de Métro Saint Paul (IVe)

     

    Le Président de la RATP vient d’annoncer que la Régie lançait un plan de 350 millions € sur 5 ans pour venir à bout de la saleté du Métro. Il est vrai que cette initiative est plus que nécessaire et mérite d’être saluée. Ce sujet que nous évoquons périodiquement pour nos rues est aussi celui des stations de métro (366 au total), celles desservant le Marais n’y échappent pas. Si pour Pierre Mongin, le PDG de la RATP, la propreté est un « élément essentiel de la qualité de service pour les voyageurs », nous pouvons ajouter qu’elle est aussi pour les touristes un élément de différenciation entre les capitales équipées d’un Métro. En ce domaine, Paris fait, à leurs yeux, pâle figure …

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    L’engagement que prend la régie est de faire en sorte que d’ici 18 mois l’amélioration soit significative avec notamment la fin de l’insalubrité de certaines stations, l'enlèvement des tags qui inondent les couloirs et tunnels et la suppression des mauvaises odeurs… Bien entendu pour parvenir aux résultats espérés, un autre niveau de prestations est exigé des cinq prestataires (1 000 agents) qui sont en charge du nettoyage des 400 km de voies et des 1 000 trains qui circulent. La mise en œuvre s’accompagnera d’une organisation fondée sur la mesure de la qualité et des contrôles inopinés se traduisant par un système de bonus-malus, comme cela se pratique souvent dans d’autres domaines de prestations. 

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    La RATP ne limite pas là ses ambitions, elle veut aussi s’attaquer aux infiltrations d’eau qui salissent murs et plafonds et créent des flaques parfois dangereuses car glissantes. Ce second chantier est estimé à 40 millions € et s’étalera sur 2 ans.

    Alors que la fréquentation augmente au 1er semestre de cette année (+ 4%), une demande de hausse des amendes et sanctions à l’encontre des fraudeurs a été adressée récemment au Ministre de Transports. La Régie espère ainsi pouvoir financer une partie de ses investissements. Les recettes annuelles provenant des amendes dressées par les 1 000 contrôleurs en poste s’élèvent à 19 millions € alors que le préjudice (plus prégnant d’ailleurs dans les bus et les tramways) est estimé à 100 millions €. Il convient de souligner que 800 000 voyageurs bénéficient de transports gratuits (bénéficiaires du RSA ou de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire).

    Ces engagements d’amélioration pris par la RATP sont positifs et chacun s’en réjouira. Nous espérons qu’ils s’inscriront dans un plan de plus grande ampleur visant à rendre à Paris et à notre quartier plus particulièrement la propreté qu’il mérite.

    Dominique Feutry

     

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    Un des nombreux bus destinés aux touristes qui sillonnent notre quartier

     

    L’Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP) vient de publier les données relatives à la fréquentation touristique à Paris au premier semestre. Sur un an celle-ci a baissé du fait de la diminution de la clientèle française. L'année 2013 devrait être légèrement en deçà de 2012 qui, il est vrai  avait atteint un record absolu de taux de fréquentation (29 millions de touristes).

    Doit-on en déduire que c’est une mauvaise année ? Certainement pas indique l’OTCP pour qui 2013 sera une très belle année. Simplement "Paris ne battra pas son meilleur score de 2012".

    Quelles sont les raisons précises de ce léger recul ? Une contraction des arrivées hôtelières de 2% au cours du premier semestre et un recul de 1,4 % du taux d'occupation des hôtels en sont principalement la cause. Il est peu probable que la fréquentation du deuxième semestre corrige cette tendance. Les prévisions font état de 36,6 millions de nuitées en 2013 soit 300 000 de moins sur un an,  avec un taux d'occupation de 79%, en recul de 0,6 %.

    Si 2012 avait été "la meilleure année de tous les temps", 2013 est fragilisée par la situation économique, les arrivées de la clientèle française, qui représentait 45% de la clientèle des hôtels de la capitale en 2012, reculent de 8,9%, l’absence des JO a aussi été un élément qui a joué. …. Ce recul a été en partie compensé par la venue d’étrangers (+ 4,1% ) plus importante en provenance d’Europe et d’Amérique du Nord, ainsi qu’un fort développement des clientèles des pays émergents.

    Il sera néanmoins difficile de battre le record de 2012, mais déjà Paris semble avoir tiré son épingle du jeu alors que le monde souffre de la crise économique. Il n'empêche que des efforts sont encore à faire en matière d'accueil des touristes étrangers souvent critiques à ce sujet et surtout en matière de propreté Paris restant et nous l'avons déjà souligné pour notre quartier au bas du classement des grandes capitales sur ce plan.

    Dominique Feutry

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    La fontaine de Joyeuse 41 rue de Turenne (IVe) à l'arrêt et entartrée le 28 août 2013. (Photo VlM!)  

     

    Dans un article du 4 avril dernier consacré aux deux fontaines qui encadrent la rue de Turenne  (IVe), nous retracions leur histoire en montrant combien celles-ci s’inséraient magnifiquement au paysage de cette rue. Nous concluions sur la fontaine de Joyeuse, la plus récente, située au n°41, réalisée au XIXème siècle et décorée par Isidore Romain Boitel, avec ces mots « l’ensemble….met en valeur l’eau accentuée par le bruit de sa chute…»

    Malheureusement et bien qu’entièrement restaurée en 2008, la fontaine s’est tue et semble abandonnée. Les papiers ont envahi ses alentours immédiats, la grille qui la protégeait ne ferme plus et l’eau qui faisait tout son charme ne coule plus. Son joli bassin est vide.

    Que s’est-il passé ?

     Une panne ? Etonnant car cette situation dure depuis plusieurs mois.

    La volonté du voisinage de ne plus être dérangé par le bruit de l’eau ? Un système pourrait réguler son fonctionnement et faire en sorte que l’écoulement s’arrête la nuit.

    Des problèmes budgétaires de la Ville ? Il est peu probable qu’une restauration lourde soit à nouveau nécessaire 5 ans après sa remise en état complète.

    Alors doit-on privilégier de la négligence ? Si tel est le cas, cela est bien dommage car la fontaine égaie le quartier et constitue une animation qui attire les touristes et les badauds.

    Il est tout de même désolant que la fontaine ne fonctionne pas durant la période de l’année où les touristes sont les plus nombreux à visiter notre quartier. Espérons que nos édiles et les services se sont saisis de ce dossier et que la fontaine fonctionnera bientôt à nouveau justifiant pleinement son nom, Joyeuse.

    Dominique Feutry

    NDLR: Début novembre 2013, la fontaine refonctionne. nous remercions ceux qui sont intervenus pour lui redonner vie.  

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    Pendu de baskets face au 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe). Photo VlM !

     

    Après la bicyclette tronquée scellée qui pavoise toujours sur un mur de la rue des Francs Bourgeois au croisement avec la rue Elzévir (IVe), un nouveau genre de décoration fleurit depuis plusieurs semaines dans notre quartier. Les câbles qui permettent de suspendre les illuminations de Noël servent désormais à pendre des baskets reliées entre elles par les lacets.

    Lancées sans doute par des plaisantins à partir de la chaussée mais plus probablement depuis une fenêtre d’immeuble, ces chaussures constituent de bien curieuses pendeloques inadaptées au paysage de la rue. Elles sont accrochées face au numéro 26 de la rue Rambuteau (IIIe) et au N° 48 de la rue des Francs Bourgeois (IIIe), elles ne donnent pas fière allure aux lieux qu'elles banalisent…

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    Pendu de baskets face au 26 rue Rambuteau (IIIe). Photo VlM!

    Peut-être que les responsables de ces lancers voulaient faire sécher leurs souliers non pas sur le rebord de leur fenêtre mais à la manière italienne qui veut que le linge soit accroché sur des fils entre les immeubles qui se font face. Le problème est que le câble est fixe au contraire du système italien qui est monté sur poulie.

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     La bicyclette tronquée installée rue des Francs Bourgeois (IVe) depuis novembre 2012 : un festival effectivement…Photo VlM !

     

    Arrêtons là la plaisanterie et reconnaissons qu’il est bien regrettable que ces suspensions ne soient toujours pas retirées depuis le nombre de semaines où elles interpellent les passants, à l’instar de la demi-bicyclette rose dont la peinture commence à être décolorée par le soleil depuis 8 mois qu’elle est plantée dans son mur!

    Mais peut-être s'agit-il d'une nouvelle volonté de voir fleurir une forme d’art qui s’accommode mal de ma compréhension en la matière et je pense ne pas être le seul…

    Dominique Feutry

     

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    Coucher de soleil sur la Seine un soir d'été à Paris

     

    Excepté la forte chaleur et les pics de pollution, vivre à Paris pendant les congés d’été plait souvent à ceux qui ne quittent pas la capitale et qui reculent ou avancent leurs congés annuelles pour mieux savourer, non pas le calme mais un rythme plus ralenti, moins oppressant, loin de la foule que l’on côtoie habituellement.

    Une exception cependant concerne les gares dont la fréquentation reste forte. Les piétons doivent d’ailleurs veiller, aux abords de celles-ci, aux bagages à roulettes qui, outre leur bruit, peuvent rouler allégrement sur vos pieds si vous n’y prenez pas garde. Les touristes sont nombreux et ils occupent aussi largement les parcs et jardins. Celui de la place des Vosges en est un bon exemple. Mais il est plus agréable de circuler dans les rues, de prendre les transports en commun moins bondés et pourtant leur rythme de passage est moins soutenu.

    Les queues habituelles ont souvent disparu, qu’il s’agisse de prendre ses billets RATP, de trouver un table dans un restaurant ou de se rendre à un spectacle. La moindre affluence fait que notre quartier parait un peu plus propre, le nettoyage a souvent lieu à une heure plus tardive dans la matinée et c’est dommage pour les lève tôt. Les effectifs affectés du fait des vacances sont sans doute réduits. Le stationnement des véhicules est facilité car le trafic est en baisse à ce moment de l’année. Il est regrettable que les cars de touristes se garent n’importe où et qu’ils soient peu verbalisés, alors que très fréquemment ils laissent tourner leur moteur à vide de façon à maintenir la climatisation dans l' habitacle au détriment des pauvres parisiens qui sont ainsi davantage pollués (voir notre article du 30 mai 2013).

     

    ImagesCAMA3OAHLes quais ensablés (IVe) de Paris Plage

               

    Nos commerçants « préférés » ferment les uns après les autres (seuls 6% des boulangers de Paris sont ouverts!), ce qui nous donne l’occasion de fréquenter ceux où nous ne nous rendons pas ou peu, nous découvrons ainsi d’autres adresses. Et puis, il est possible de flâner le long des quais, au-dessus ou dans les espaces aménagés de Paris Plage qui a cette année la chance d’un temps tout à fait adapté le long de la Seine dont on dit que la qualité de l’eau est sensiblement améliorée. Le soir il y a toujours des fêtards mais leur grande masse est partie près de la mer ou de l’océan, rendant nos nuits moins bruyantes sauf malheureusement dans des endroits bien sériés ou lorsque les terrasses des établissements ouverts tardivement créent de la gêne (voir notre article du 23 juillet 2013 sur la place du Marché Sainte Catherine).

    L’été est aussi la période des travaux qui peuvent nuire à la tranquillité, soit parce qu'ils démarrent très tôt le matin, soit parce que des installations incommodent toute une rue comme cette importante plaque de fer qui recouvre, rue Michel Le Comte (IIIe), une fosse creusée pour recevoir le raccordement au chauffage urbain, devant le bâtiment où sont aménagés des logements sociaux. Chaque fois qu’un véhicule roule sur cette plaque, on croirait qu’il passe un tremplin et le bruit sourd qui s’en suit est alors assommant et bien pénible. Le phénomène se produit en continu de jour comme de nuit sauf lorsque le rue est interdite à la circulation, mais cela ne se produit jamais de nuit.

    Enfin ceux qui ont néanmoins quitté Paris durant l’été ont dû prendre les précautions d’usage pour protéger leur domicile (prévenir son voisin ou son gardien, ne pas omettre de brancher l’alarme…), les vols déjà nombreux en temps normal redoublent en cette période propice aux malfrats.

    Dominique Feutry

     

     

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    Le proverbe que nous avons pris comme titre de cet article peut surprendre et faire sourire, mais il illustre assez bien un phénomène dont l'ampleur ne s'arrête pas de progresser. Nous ne cessons en effet de l’écrire, nous ne cessons de le dire, nous ne cessons d’échanger à ce sujet, nous ne cessons d‘en parler aux élus, la saleté dont l'urine fait désormais partie de notre quotidien et c'est intolérable. Les noctambules en particulier, indélicats et grisés s’en donnent à cœur joie et encore plus les jours de fêtes comme lors des Fête de la Musique ou Gay Pride, pour ne citer que les plus récentes. Même en plein jour ces abus existent. Les réactions des administrés (blogs, conseils de quartier, conversations…) sont de plus en plus vives et de plus en plus critiques.

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    Exemple de cabines sanitaires pouvant être utilisées lors des fêtes

    Notre quartier, comme d’autres d’ailleurs, concentre urine et vomis qui tapissent en abondance nos trottoirs, nos façades et les entrées d'immeubles, plus spécifiquement les lendemains de fête et les samedis et dimanches matins. Odeurs pestilentielles, salissures constituent un bien triste spectacle que nos autorités ne semblent pas suffisamment prendre en compte et mésestiment. Pourtant il s’agit d’une question d’hygiène publique qui représente un enjeu électoral important !

    Nettoyer ! Nettoyer ! Verbaliser ! Verbaliser ! Il est indispensable de prévoir dorénavant  l’installation systématique de sanisettes et d'urinoirs temporaires sur les lieux les plus fréquentés lors des fêtes, comme celles de juin, afin de limiter ainsi le nombre de malotrus qui ne respectent rien. Nous devons combattre cette situation indigne où l’inconvenance est la règle qui mène à l’insalubrité et donc à d’autres abus et empestent la vie quotidienne des habitants ! N'y-a-t-il pas aussi une responsabilité des exploitants des établissements qui accueillent des centaines de clients alors qu'ils disposent d'un nombre insuffisant de toilettes. Des régles existent en la matière qui ne sont pas respectées. Leur bonne application est-elle bien contrôlée ?  Ils doivent s'équiper en conséquence sinon accueillir moins de clients.  

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    Un "anti épanchement d'urine"

    Cela ne peut plus durer Messieurs les élus. Il vous faut engager des moyens substantiels pour combattre et endiguer ce fléau ! Il est facile de diminuer les subventions aux associations dont l’utilité n’est pas démontrée. Il serait opportun, comme nous vous l’avons déjà suggéré, de lancer des Etats Généraux de la Propreté en réponse aux Etats Généraux de la Nuit qui font finalement peu de cas de ces questions d’hygiène et de pollution.

    Les administrés, mais aussi vos personnels indignés par ce qu’ils doivent enlever, attendent des actions significatives et rapidement visibles, davantage de fermeté et d'engagement. Nous sommes en période électorale et nous voulons des actes car nous n’en pouvons plus de respirer cet air pollué et vicié par l’odeur d’urine.

    Dominique Feutry