Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Beaubourg 73 perspectiveLa rue Beaubourg (IIIe), au niveau du n° 73, avec ce tag monumental dans la perspective des tours de Notre-Dame

     

     

    Dans la foulée de la campagne #saccageparis dont l'animateur est membre de notre association, Didier Rykner, fondateur et directeur de la rédaction de La Tribune de l'Art, une revue qui fait autorité à Paris, publiait en janvier un brûlot intitulé "La disparition de Paris" (éditions Les Belles Lettres), très critique sur la gestion de la Ville par la Maire de Paris.

    Dans ses 236 pages, il y du vrai et il n'y a peut-être que du vrai. Nous partageons l'analyse. Qu'il s'agisse de la propreté, des tags et des affiches sauvages, du mobilier urbain, des travaux de voirie, des arbres et des espaces verts, de la circulation, des terrasses estivales, du réaménagement des places, des constructions, des soins portés aux monuments historiques et de quelques autres dossiers, nous consacrons nous-mêmes notre temps et notre énergie à dénoncer sur ce blog et dans les instances municipales ce qui de notre point de vue appelle des critiques.

    Un caractère nous différencie cependant de M. Rykner : nous ne disons pas que tout est mauvais, que tout empire et que la nef parisienne est en train de couler en dépit de sa devise, car cette posture est contre-performante. Nous disons au contraire que des erreurs sont en voie de correction (bancs publics, pieds d'arbres, mobilier urbain…), que les bars-restaurants abusent de l'autorisation qui leur a été donnée d'occuper l'espace public ce qui leur vaut d'être quelques fois redressés, et que des progrès ont été accomplis en matière de propreté mais qu'ils sont insuffisants et doivent être renforcés.

     

    Beaubourg 67 façadeLe 67 !

     

    Cette portion de la rue Beaubourg illustre notre propos. Que chacun se souvienne de ce qu'était cette rue au début des années 2000. Circulation anarchique, façades saccagées, camions tagués garés un peu partout, plusieurs immeubles en déshérence à l'image des 67-69-71….

    Les progrès sont évidents aujourd'hui. Il reste néanmoins des motifs de se plaindre : tous les rideaux métalliques des commerces sont horriblement tagués et créent de ce fait une ambiance zonarde. Quant à l'immeuble du 69-71, qui a été remarquablement restauré pour les besoins de Skello, il porte la marque du vandalisme des tagueurs sur toute la hauteur du pignon du 67. Il faut enlever cette souillure. Mais comment procéder ? peut-on y parvenir en faisant appel aux "alpinistes"… La Ville se distinguerait en réglant ce problème manifestement difficile.

    Pour ce qui est des rideaux métalliques, la mairie a commencé à s'en occuper, en traitant des rues entières quelques fois, mais le processus semble marquer le pas. Ce serait une erreur qu'elle s'arrête en chemin. A notre connaissance, elle n'a pas réussi encore à convaincre les propriétaires/gérants des commerces à contribuer. Il est vrai que les dégâts ne sont plus visibles quand le magasin est ouvert mais l'image de l'établissement ne peut que souffrir d'une devanture qui se cache en fin de journée derrière une protection hideuse.

     

    Beaubourg  75 rideau metUne raison d'espérer : ce commerce de la rue Beaubourg (n° 73) est en train de faire peau neuve pour son rideau métallique. Le coin en bas à droite témoigne de l'état primitif…. Une deuxième couche sera nécessaire. Il faudra ensuite conserver ce rideau en l'état !

     

    Gérard Simonet

     

     

     

  •  

    Arquebusiers 13 04 22Le passage des Arbalétriers à hauteur du 34 rue des Francs-Bourgeois – IIIe – où le duc d’Orléans aurait été assassiné en 1407 par les sbires de Jean sans peur, duc de Bourgogne, au retour d'une soirée galante rue Barbette auprès de la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI dit le fou (Photo VlM – clic gauche pour agrandir)

     

     

    C'est une anomalie choquante que nous dénonçons depuis la création de l'association : ce lieu unique qui garde en mémoire un urbanisme et des événements du moyen-âge est maltraité par ceux-là mêmes qui en sont les propriétaires !

    Efforçons nous d'être justes, il y a eu des travaux d'entretien. Le sol notamment, dont le revêtement a été refait entièrement. Avec des pavés non conforme, car sciés au laser, mais soyons conciliants le résultat n'est pas si mauvais et le cheminement sur cette chaussée est sans aucune doute plus aisé que sur des pavés "Napoléon" passablement bombés….

    La rive droite a été ravalée, dans les années 2010, sous l'impulsion d'un membre actif de notre association à qui on rend hommage car il est décédé depuis et au nom de l'une des copropriétés riveraines. On a naïvement pensé que les copropriétaires de la rive gauche en feraient autant. De nombreuses dissensions entre eux ne l'ont pas permis. De leur côté, la mairie de Paris et l'ABF (architecte des bâtiments de France) n'ont pas pu ou désiré taper sur la table. C'est étrange car les services de la mairie sont exigeants en matière de ravalement des façades et manient aisément l'injonction avec menaces à la clé…

    Nous appelons cette fois l'attention de l'Adjointe à la Maire de Paris Karen Taïeb en charge du patrimoine et du Maire de Paris-centre Ariel Weil pour que leurs services se saisissent de ce dossier. Si l'alerte "#saccageparis" a obtenu l'écho que l'on sait c'est à cause notamment du laisser-aller général à l'égard de situations de ce genre. Imaginons la réaction des touristes quand ils découvrent que ce site historique ne bénéficie pas de l'attention qu'il mérite ! Et l'opinion des citoyens comme nous qui souffrons depuis des années d'un sentiment de dégoût à chaque passage devant l'entrée de la voie !

    Gérard Simonet

     

  • MahjNettoyage de tags en hauteur sur le Musée d'art et Histoire du Judaïsme, 75 rue du Temple (IIIe)

     

     

    Voilà ce que des sagouins nous obligent à faire pour réparer leurs actes de vandalisme. Colombe Brossel, Adjointe à la propreté à l'Hôtel de Ville a tenu rapidement ses promesses. Elle a parlé de "nacelle", c'est bien de nacelle qu'il s'agit et la rue a dû être fermée pour réaliser l'opération.

    Il faut maintenant que les poursuites engagées contre le ou les auteurs aboutissent. Il n'est pas concevable que nous continuions, à travers les finances de la Ville, à payer pour réparer des actes aussi ignobles qu'imbéciles. La police municipale est concernée mais le Parquet doit de son côté prendre l'affaire au sérieux et faire en sorte que les lois en vigueur soient respectées et que les infractions soient poursuivies et sanctionnées.

     

  •  

    Arch 40

    Maison dite "Jacques Cœur", 40 rue des Archives (IVe) et ses tags d'altitude (Photos VlM)

     

     

    Article du 28 février 2022

    Cette maison a beau ne pas avoir été en vérité celle de Jacques Cœur, ministre des finances de Charles VII, mais plus vraisemblablement celle de son  fils Geoffroy échanson du roi Louis XI (quand même !), elle date du XVIème siècle et porte plusieurs vestiges de son style renaissance, l'usage de la brique notamment et les fameuses fenêtres à meneaux. A noter que le portail monumental de style rocaille date lui du XVIIIème siècle. A tous ces titres, c'est le devoir de chacun de la respecter.

    Un individu malfaisant s'est pourtant placé au-dessus de ces considérations. Son ambition dans la vie : taguer le bâtiment aussi haut qu'il le peut car il sait que les services de nettoiement de la Ville n'interviennent pas au-delà de quatre mètres ! En s'aidant des barreaux de protection des fenêtres il s'est hissé assez haut, comme un ouistiti, pour apposer sa signature affreuse sur la façade de ce monument historique.

    L'incident a été signalé à l'application DansMaRue mais la Ville ne répond pas pour les raisons que nous venons d'évoquer.

    Mahj temple 75 tag en hauteur

     

    Il en est de même pour le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, dont la façade sur rue porte un tag en hauteur au niveau du n° 75 de la rue du Temple (IIIe).

    Nous connaissons les contraintes de la mairie. Mais dans une époque où on parle d'aller sur Mars, signer un avenant à un contrat ou se procurer une échelle voire une nacelle n'a rien d'une prouesse. Il y a une certitude : on ne peut pas laisser les choses en l'état car les monte-en-l'air vont se ruer sur cette manière de défier la Ville et ses habitants.

    Nous adressons une demande en ce sens à la Maire-adjointe à la propreté Colombe Brossel qui ne doit pas s'arrêter en chemin sur la voie qu'elle a choisie et qui porte ses fruits : éradiquer ce phénomène odieux des tags qui défigurent Paris et en font une ville négligée et anxiogène.

    GS

     

    Réponse le 9 mars de Colombe Brossel, Maire adjointe de Paris en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville :

    Cher M. Simonet,

    Merci pour votre vigilance. J’ai saisi les services pour qu’une intervention anti-graffitis, dérogatoire à la règle des 4 mètres du périmètre d’intervention municipale, puisse avoir lieu sur ces deux adresses ; elle nécessite des moyens plus importants (nacelles/ grues).

    Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’intervention.

    Bien cordialement

    Colombe Brossel

     

     

  •  

    Arch 57Mur-pignon régulièrement victime des tagueurs et des afficheurs illicites, vandalisé à son tour – 57 bis rue des Archives (IIIe)

     

     

    Ces affiches, sauvages, en mode placard, dénoncent l'exploitation des jeunes par les industriels du tabac. Elles proposent un QR code qui donne accès à une pétition. Une pétition contre le tabagisme ? On est tenté d'applaudir. Faut-il s'en réjouir pour autant ? La personne qui a lacéré ces affiches en tout cas ne semble pas vraiment le penser. A moins que son exécration de l'affichage sous toutes ses formes soit plus fort que son désir de protéger les jeunes contre les méfaits de la cigarette….

    La démarche est-elle sincère ? On sait que les pétitions sur Internet ont du succès. Si la cause est populaire, de sont des milliers voire des dizaines de milliers de personnes qui s'inscrivent pour gonfler la pétition. Cette population n'est-elle pas une cible facile pour les organisateurs de la démarche et les administrateurs du site ? On sait qu'ils sont généralement portés à réclamer une obole de plusieurs euros par signature, qui va dans leur poche !

    Nous ignorons évidemment si cette annonce a ou non un but humanitaire. Mais il nous semble que la lutte contre le tabagisme est l'affaire de l’État et cette campagne ne semble pas porter le sceau d'un organisme institutionnel.

    Nous aimerions savoir si vous craignez comme nous qu'il s'agisse d'une nouvelle arnaque à la générosité !

     

  •  

    Quincamp 1

    34 rue Quincampoix (IVe) (Photos VlM/LC)

     

    Le spectacle que les riverains de la rue Quincampoix, dans son tronçon du IVe, ont découvert un matin de février est affligeant. Un paysage dévasté et un véritable massacre dont l'auteur affiche clairement les motivations : "Putain, je l'ai bien taguée cette rue Quincampoix !" Les services de DansMaRue sont intervenus le 21 février. Ils ont passé trois heures à nettoyer sans pour autant rendre aux supports souillés, murs de pierre, vieilles portes en bois, devantures, leur véritable état initial.

    Un commerçant de la rue, Maquis-Art au n°42, a échappé au saccage : marchand de bombes de peinture aérosols utilisées par les tagueurs, il bénéficie d'une sorte de solidarité professionnelle. Il peut même espérer que le tagueur vienne chez lui se réapprovisionner ! On se demande ce qu'en pense la mairie dans son for intérieur quand elle répare les dégâts à grands frais, sous son regard amusé !

     

    Quincamp 4Portail XVIIIème en bois. Il portera les stigmates de sa souillure après nettoyage s'il n'est pas soumis à un restauration profonde et coûteuse

     

    Quincamp 5"Putain, je l'ai bien taguée cette rue Quincampoix !"

     

    Quincamp net 1Le portail et la porte après nettoyage. Les stigmates des souillures attestent de la gravité des dégâts.

     

    Il est important plus que jamais que Colombe Brossel, Maire-adjointe en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville aboutisse dans sa démarche de sensibilisation du Parquet pour que les auteurs de ces dégradations soient déférés devant la justice. Ils encourent de graves sanctions, prévues par la loi : "S'il n'en résulte que des dommages légers, la peine maximale est une amende de 3.750 € et un travail d'intérêt général. … En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 € d'amende".

    Rue Quincampoix, le tagueur dont la signature est aisée à reconnaitre, a pris un risque sérieux d'être poursuivi, pour une satisfaction qu'on a beaucoup de mal à comprendre…

     

  •  

    Nettoyage armoire électriqueArmoire taguée carrefour Vieille du Temple/Francs-Bourgeois. Riverain en action (Photo archives VlM)

     

     

    Pendant des années nous nous sommes élevés contre le laisser-aller des pouvoirs publics à l'égard des tags qui défigurent l'espace public. Leur inaction a poussé certains d'entre nous à prendre le problème en mains, comme sur cette photo, en nettoyant les espaces souillés avec les moyens dérisoires dont nous disposons.

    Il y a du progrès aujourd'hui. Le service DansMaRue a encore des hoquets mais il s'améliore et nous ne sommes pas loin de le qualifier de satisfaisant.

    Il souffre cependant d'un défaut congénital : il est dépendant du bon vouloir ou de la capacité des résidents de déposer des signalisations. Nous sommes nombreux depuis longtemps à demander que des inspecteurs de la DPE (direction de la propreté et de l'eau) sillonnent les quartiers pour détecter et signaler les anomalies aux unités d'intervention spécialisées.

    Il y a deux ans, la Maire adjointe à la propreté à l'Hôtel de Ville, Colombe Brossel, nous annonçait la mise en place d'une telle organisation. C'est apparemment chose faite. Un courrier de la mairie de Paris-centre nous l'apprend en ces termes :

     

    Depuis fin 2021, les 17 premiers responsables de quartier (un par arrondissement) ont pris leurs marques dans la Capitale. Leurs missions : signaler, coordonner et représenter. […]. les détritus, salissures, dépôts sauvages, dégradations au sol, graffitis ou tout autre anomalie sur l'espace public grâce à l'application DansMaRue. Tout comme ceux des habitants, leurs signalements sont ensuite traités par les équipes locales, et en particulier les équipes Urgence Propreté.

    Reconnaissables à leur chasuble orange, ce sont des agents de proximité, en lien avec les habitants mais également les commerçants, gardiens d'immeubles et avec l'ensemble des professionnels agissant dans le quartier. Durant leur tournée, ils s'appliquent à vérifier que les demandes d'intervention sont bien prises en compte puis effectuées. Ils transmettent les demandes aux bons interlocuteurs, qu'il s'agisse d'agents municipaux de la propreté, de la voirie, des espaces verts ou de la police municipale, mais également de concessionnaires et autres intervenants sur l'espace public.

    Les premiers retours d'expérience sont très encourageants et de bon augure pour la généralisation du dispositif à l'ensemble des quartiers parisiens. 

     

    Cette annonce officielle nous comble mais avant de nous réjouir pleinement d'une mesure de bon sens qui crée une sorte de garde-champêtre urbain nous voulons savoir quel sera le dispositif d'échange d'informations avec ses agents. Allons-nous les rencontrer prochainement ? A cette date, nous n'avons vu personne. Seront-ils connus par leur nom ? Auront-ils un numéro de téléphone mobile (06) ou autre, accessible à tous ?  Le contact sera-t-il réservé à des interlocuteurs choisis ? Lesquels ? Ces agents seront-ils mandatés pour déposer eux-mêmes les signalisations sur DansMaRue ? Seront-ils assermentés avec pouvoir de verbalisation ?

    Nous restons attentifs aux précisions qui nous seront apportées à ce sujet et nous brûlons de faire la connaissance de celle ou celui qui aura cette responsabilité à Paris-centre.

    GS

     

  • Michel le comte  tagué Michel le comte  nettoyé

     

    Entrée de parking, 15 rue Michel le Comte (IIIe) avant et après intervention des services de DansMaRue

     

     

    Deux jours seulement séparent ces deux photos. "Avant" et "Après" dépôt d'une signalisation d'anomalie sur le service DansMaRue de la mairie de Paris.

    On est presque dans le mode LIFO (last in, first out) que nous préconisons depuis longtemps pour décourager les saligauds qui saccagent la ville avec leurs barbouillages exécrables.

    On commence donc à agir correctement sur les effets. Qu'en est-il des causes ?

    La Maire de Paris, par la bouche de l'Adjointe à la propreté Colombe Brossel a annoncé à la presse une démarche auprès du Procureur de la République (Parquet) pour que les plaintes relatives à la dégradation par les tags des biens publics et privés soient effectivement poursuivis comme la loi le prévoit.

    Voici la peine encourue : "s'il en résulte des dommages légers, la peine maximale pour avoir fait un tag ou un graffiti est une amende de 3.750 € et un travail d'intérêt général. Cette dernière peine peut consister en la réparation des dégâts causés sur un équipement public.

    Un dommage léger est un dommage nécessitant peu de réparation, avec des dégâts superficiels. Par exemple, si la peinture est effaçable.

    En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 € d'amende."

    Encore faut-il que la chaine répressive ne soit pas interrompue par la mansuétude, la négligence ou l'absence de moyens  de la Justice. C'est ce dont la mairie de Paris discute à ce qu'on comprend.

    Ces mesures supposent que les auteurs soient pris en flagrant délit, appréhendés et verbalisés. Leurs méfaits étant généralement nocturnes, il faut que la police, municipale en l'espèce, se mobilise pour des actions de nuit, que le réseau de caméras de surveillance soit assez dense pour fournir une aide efficace et que les limiers des renseignements fassent la chasse aux délinquants sur les réseaux sociaux où ils se vantent de leurs exploits.

    Sans doute faudrait-il aussi que le prochain Parlement se saisisse du sujet et statue sur l'aggravation des sanctions financières pour les actes les plus graves. Il serait judicieux qu'il décide d'un régime d'amendes administratives du ressort des polices nationales et municipales pour ne pas encombrer inutilement les rouages de l'administration judiciaire déjà passablement occupés par la délinquance et le crime ordinaires.

     

  • TapisAffiches sauvages à hauteur d'yeux aux quatre coins du carrefour Temple/Rambuteau (IIIe-IVe)

     

     

    Ces affiches non autorisés il y en avait partout aujourd'hui dans nos quartiers.

    Roger faisait ses courses ce samedi matin 29 janvier autour de 11h30. Avisant les nombreuses affiches qui défiguraient le carrefour Temple/Rambuteau, il jugea que l'esthétique du secteur protégé du Marais était franchement mise à mal par ces affiches disgracieuses et racoleuses. Il observa surtout qu'elle rendaient la chaussée dangereuse en gênant significativement la vue de ceux qui traversent.

    Il en prit deux et les dégrafa. A cet instant surgit un énergumène qui l'apostropha vivement en lui reprochant de "l'empêcher de travailler". Roger eut beau lui rétorquer qu'il ne pouvait pas se prévaloir d'une activité non autorisée, l'homme le menaça en hurlant "Si tu  n'étais pas aussi vieux, je te casserais la gueule".

    Ce n'était pas le meilleur moyen de défendre une cause aussi mal engagée. L'homme le sentit  bien et tenta une autre tactique : "je vais me plaindre à la police !". Qu'à cela ne tienne riposta Roger qui l'entraina vers le commissariat de police de Paris-centre, rue aux Ours.

    Trois agents veillaient à l'entrée. Ils comprirent tout de suite ce dont il s'agissait et rappelèrent sans hésitation à celui qui s'était jeté imprudemment dans la gueule du loup qu'il ne pouvait en quelque sorte "se prévaloir de sa propre turpitude", le principe de droit bien connu (Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans).

    Nous avons envoyé un signalement à la mairie de Paris. C'est de toute évidence une affaire du ressort de la nouvelle police municipale, la DPMP. Elle est déjà intervenue dans des cas similaires mais on a l'impression que le phénix renait régulièrement de ses cendres. Nous escomptons que ce nouvel incident incite nos forces de l'ordre municipales à prendre des dispositions efficaces et durables.

     

    Post scriptum du 30 janvier

    Sous la signature "Cemekepirketou", un lecteur du blog publie le récit de sa propre intervention ce dimanche en fin de matinée. A lire dans "commentaires" à la fin de l'article. Il devient urgent que la mairie et ses forces de l'ordre mettent fin à ces désordres qui sont une atteinte regrettable à l'harmonie de nos quartiers.

    Par ailleurs, la police municipale nous communique :

    "Sachez que nous avons enlevé plus de 20 affiches

    Les afficheurs feront l’objet d’un recouvrement d'office [pour les affiches retirées – NDLR]

    Actuellement un véhicule de la Police Municipale tourne pour s’assurer que nous n’avons pas d’autre affiche.

    Bien à vous

    DPMP Paris-centre"

     

  •  

    4Fils rideaux propres18 rue des Quatre-Fils/1 rue Charlot (IIIe) – APRÈS Noël

     

    Rideaux tagués 4fils-charlotAVANT Noël

     

    Nous dénoncions récemment ces souillures en ces termes : "Elles créent un décor anxiogène qui pèse considérablement sur  le sentiment de malpropreté et d'insécurité. Quand on regarde cet alignement de locaux rue des Quatre-Fils/rue Charlot (IIIe) on se dit qu'il n'est pas normal que la Ville ait des exigences en matière de ravalement des façades d'immeubles et ferme plus ou moins les yeux sur l'état détestable des pieds d'immeubles."

    Nous venons d'être entendus ! Tous ces rideaux ont été passés au karcher. Nous en remercions chaleureusement les service de la Propreté Ville de Paris et comptons désormais sur leur vigilance pour que ce genre de dégradation s'il survient à nouveau soit instantanément traité pour montrer aux vandales qu'au-delà de leur caractère répréhensible, leurs "œuvres" perdent tout leur sens car elles sont devenues éphémères.