Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

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    Modéle de conteneur de vêtements actuellement en service

    Beaucoup d’entre nous ont souvent observé que les conteneurs réservés au dépôt de vêtements étaient l’objet de fouilles en règle de la part de personnes agissant seules ou en bande. Le pillage des bacs dans lesquels les donneurs mettent des vêtements est malheureusement une réalité.

    Afin de lutter contre ces vols car il s’agit bien de vols, l’association « Le Relais », à qui sont destinés les vêtements déposés, vient de mettre au point un nouveau type de conteneur qu’elle est en train de tester en région parisienne. Ce matériel fonctionne selon un dispositif simple, il suffit de déposer le vêtement ou le sac à l’endroit indiqué et ensuite de faire pivoter la case, un mécanisme fait alors tomber le tout de l’autre côté à l’intérieur du bac. A priori il est alors impossible, même pour les enfants souvent utilisés pour ces actions défendues, de se saisir des vêtements.

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    Le prototype du nouveau conteneur anti-vol 

    L’association « Le Relais » ne cache pas ses espoirs, ni son dépit, car ce nouveau conteneur est le 7ème modèle plus sécuritif qu’elle met au point face aux vols qui sont devenus une activité très certainement lucrative pour ceux qui les commettent. Le Relais dispose de 16 000 conteneurs en France et ils permettent de collecter annuellement  90 000 tonnes de vêtements !

    Espérons que grâce à ce nouveau dispositif, il sera mis fin à ce « racket » mené au détriment d’une association qui, par la récupération des vêtements donnés, permet leur recyclage et peut ainsi  prendre en charge des personnes en situation de handicap et soulager leurs familles. Il faut aussi souhaiter que ces maraudages à grande échelle soient combattus au même titre que les vols à la tire et les cambriolages dont la presse, à partir de récentes statistiques publiées, relate qu’ils sont en train de croître de façon exponentielle…

    Dominique Feutry

     

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    Tag/Collage particulièrement laid apposé sur le mur de côté du 20 rue des Quatre Fils face au Caran (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Alors que nous dénonçons au travers de plusieurs articles (en particulier l'article du 6 mai 2013) la pollution par les "Dirty Birds", ces tags sur papier qui innondent les murs du Marais, voilà que d'autres tags du même type font leur apparition . Nous l'avons dit, si les tags ne sont pas enlevés rapidement, ils attirent d'autres tags et des affiches sauvages, à l'instar de ce qui se passe pour la saleté.

    Il s'agit d'animaux informes de couleur fade signés YOSH. qui viennent salir eux aussi le quartier.

    En ce qui concerne les collages"Birdy Kids", il s'agit d' une entreprise qui a pignon sur rue à Lyon. Ell dispose d'une boutique, ses coordonnées sont faciles à appréhender…Nos murs lui servent en fait de support publicitaire pour se faire connaître et vendre ensuite toutes sortes de produits dérivés dont des tee shirts, des panneaux, des pancartes, des affiches etc …à l'effigie de ces oiseaux.

    Il est assez paradoxal de lire sur différents sites concernant cette activité très organisée les commentaires suivants :

    "Ces artistes déraisonnables ont cherché les moyens d’unir leur art à l’environnement citadin. Et c’est de cet attrait qu’est née l’idée de se tourner vers les collages, en centre-ville, en pleine nuit, et surtout jamais avant minuit."

     

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    Les collages s'attirent ainsi que le montre cet exemple 28 rue des Francs Bourgeois (IIIe)   (Photo VlM!)

     

    Est -il normal d'avoir recours à l'affichage sauvage pour ne pas payer de campagne publicitaire et faire payer aux parisiens, via leurs impôts, l'enlévement de ces collages qui gâchent le quartier?

    Si des mesures ne sont pas prises par les services de la propreté de la Ville, alors nous allons être innondés davantage encore par ces collages, d'autant que nous entrons en période de vacances durant laquelle les agents seront moins nombreux face à des colleurs actifs. Nous l'avons déjà dit, les tags, comme la saleté, attitrent d'autres tags dès lors qu'ils ne sont pas enlevés rapidement.  

    N'oubliez pas que vous pouvez trouver directement sur note blog (colonne de gauche) le lien qui permet de remplir le formulaire pour faire enlever les tags.

    Dominique Feutry

     

     

  • Fete-de-la-musique

    Que devons- nous penser de l’édition 2013 de la Fête de la musique dans notre quartier ? 

    Nous avons constaté moins d’enthousiasme que les autres années et une participation en baisse, mais beaucoup de notes et de décibels cependant en certains points et rien à d’autres pourtant occupés les années passées ? Est-ce le temps ? Est-ce la crise ? Est-ce une forme d’érosion qui caractérise la 32ème édition ? Il n’empêche que à l’instar des fêtes passées, nos rues sont restées fréquentées très tard jusqu’au petit jour. Les résultats de cette effervescence ne sont pas restés inaperçus.

    Samedi matin, les papiers voletaient sur les trottoirs, le vent étant de la partie, des cannettes jonchaient le sol et les épanchements d’urine ont battu des records quasi absolus. On cherchait les toilettes mobiles annoncées ici ou là ? Quant au verre cassé, il s’en trouvait partout. Les services de la propreté de la Ville ont été mis à rude épreuve et nous devons remercier les agents qui ont été mobilisés, mais les moyens alloués après ce type de manifestation ont-ils été suffisants? Dimanche et même en ce début de semaine, il restait encore à faire à certains endroits névralgiques tels que l’angle des rues Rambuteau et Beaubourg à hauteur de l’agence de la BRED.

     

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    Concert électro dans les jardins du Palais Royal

     

    Ce qui était frappant le 21 au soir, les bouteilles cassées et les cannettes l’illustrent bien, ce sont les nombreux jeunes alcoolisés. Nous en avons déjà parlé à propos des états généraux de la nuit (notre article du 10 juin 2013). Mais l’ampleur de ce phénomène fait que nous sommes face à un problème de santé publique.

    Nous sommes tous responsables si nous restons les bras ballants. Il faut enrayer cette évolution qui n’est peut-être pas suffisamment prise au sérieux et contre laquelle les élus et les autorités compétentes, les parents, les éducateurs, les professionnels de la santé ainsi que les commerçants impliqués doivent travailler afin de trouver ensemble les moyens d’endiguer ce qui est devenu un véritable fléau. Il y a urgence. Les forces de police particulièrement impliquées lors de cette fête ont réussi à contenir les débordements et ainsi éviter les heurts.

     

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    Conducteur de scooter devant l'Eglise Réformée de la rue Saint Antoine (IIIe) distrait pas le concert au bord de la chaussée (Photo VlM!)

     

    Nous avons remarqué que certains emplacements retenus pour les musiciens étaient parfois trop près des voies de circulation fort empruntées par les véhicules, certains chauffeurs distraits ne regardent alors plus la chaussée et peuvent être a à l’origine d’accident, ce qui a failli se produire rue Saint Antoine devant l’Eglise Réformée du Marais…

    La fête de la musique 2013 n’a pas failli à la tradition, tous les styles pouvaient être écoutés. Nous regretterons simplement une baisse d’engouement, des décibels souvent exagérés, l’alcoolisme des jeunes qui est désormais de la partie et des moyens insuffisants pour remettre nos rues en état de propreté malgré la mobilisation des équipes de la Ville. Quant à la sécurité, les forces de police veillaient indéniablement.

    Dominique Feutry

     

  • Quatre fils 2 mur pignon taguéMur pignon du 97 rue Vieille du Temple, 2 rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

    Cette devise aux relents soixante huitards figure en certains lieux. La photo de ce coin du IIIe montre s'il en est besoin que les gens qui sévissent ici ont pour leur part la langue bien pendue. Que veulent-ils dire ? Eux seuls le savent. Peut-être….

    Ils soutiennent (ou fustigent) une loi (HADOPI) qui peine à trouver son contenu entre le parlement, le conseil constitutionnel et la commission européenne, ils souillent gratuitement des armoires électriques qui ne leur ont rien fait, ils nous gratifient de cinq affiches sauvages, pour le cas où une seule n'aurait pas suffi à nous convaincre (bravo le matraquage !), d'éclats de bombes de peinture qui isolées pourraient être décoratives, mais hélàs elles ne sont pas seules …. Enfin, des signes cabalistiques hideux et anxiogènes remplissent le peu d'espace laissé libre. Et voilà le travail ! Un vrai massacre. Avec sa tête ronde et somme toute sympathique, un oiseau "Birdy Kid" semble se demander ce qu'il fait dans cette galère.

    Sur le parvis du pan coupé, une cabine téléphonique recouverte d'affiches subit sa part d'outrages.

    On ne peut pas dire grand chose à la Ville de Paris et à son service de nettoyage des murs et du mobilier urbain dans ce cas précis. Il y a à peine un mois, une suite était donnée à notre réclamation concernant l'état de ce mur. (Mode d'emploi : cliquer ici) Le prestataire de services de la mairie intervenait pour repeindre le mur dans son intégralité. Peu de temps après, les souillures ré-apparaissaient. A notre demande renouvelée, la mairie répond que le propriétaire de l'immeuble refuse désormais sa remise en état (pourtant gratuite), par crainte d'une dégradation de l'enduit du mur.

    Les vandales ont gagné.

    On en est là. Le gérant de la brasserie "La Perle", juste en face, s'en est ému. Il nous a promis d'intercéder auprès du propriétaire pour qu'une solution soit trouvée. Ce bar n'a pas que des amis autour de lui. Son succès de fréquentation le soir le rend bruyant et soulève des protestations justifiées. Ses bons offices, s'ils débouchaient sur une solution durable, seraient assurément portés à son crédit.

    Il reste qu'il est regrettable que nous citoyens en soyons réduits à régler ces problèmes par nous-mêmes. La Mairie de Paris reconnait son impuissance et n'a pas réussi à ce jour à avancer une solution durable qui attaquerait le problème à sa base : analyse et correction du comportement des acteurs, politique ciblée sur les outils (bombes, feutres, solvants etc…), alourdissement des peines (à ce jour, un flagrant délit donne lieu, en pratique, à un simple rappel à la loi dont l'auteur se moque éperdument et même s'enorgueillit). Qu'on ne nous dise pas que c'est liberticide. Le droit de propriété fait partie de notre constitution. En s'y attaquant, on doit savoir à quoi on s'expose.

     

    Commentaire de Jean-Fançois Leguil-Bayart, Directeur de recherches au CNRS et riverain

    Vous faites preuve de beaucoup de
    mansuétude à l'égard du gérant de La Perle ! Et vous le confortez
    dans la position qu'il s'est construite sur l'espace public ! Il
    s'affirme comme shérif du quartier, occupant le trottoir, saturant
    la nuit de ses nuisances diverses et variées, postant ses vigiles
    sur la voie publique, et imposant à la rue Vieille-du-Temple des
    décorations de Noël qui ont d'ailleurs endommagé les façades des
    immeubles sur lesquelles il les avait fait installer sans jamais
    demander l'autorisation des copropriétés concernées… J'ajoute
    que la furia des artistes de rue qui se déchaînent sur le mur
    aveugle en question n'est pas complètement étrangère à la présence
    des centaines de consommateurs qui s'amassent sur la voie publique
    chaque soir.


    En tout état de cause, ce n'est pas à un riverain de faire la loi. La solution est assez simple. La
    Ville de Paris, et le propriétaire de l'immeuble, pourraient déjà introduire un référé contre "BirdyKids" que
    l'on retrouve aisément à « 81Store », 21 rue des Capucins, 69001
    Lyon, pour affichage illégal, et même publicité illégale, et
    dégradation de bâtiments publics et privés, et faire exiger
    d'elle, par voie de justice, et sous astreinte, le retrait de ces
    panneaux publicitaires. Car il ne s'agit que de cela : les "trois
    jeunes créateurs lyonnais", bien connus dans cette ville au
    demeurant, commercialisent leurs oeuvres dont ils font la
    promotion marchande sous couvert d'art street "à portée de tous"
    (sic), ainsi que le démontre leur website :
    http://birdykids.com/

    La Ville de Lyon s'est pour sa part résolue à saisir les tribunaux
    :
    http://streetart-paris.fr/2013/04/birdy-kids-envahie-paris-et-le-marais-rencontre/


    Qu'attend la Ville de Paris pour faire de même? Que le Marais soit
    entièrement recouvert de ces horribles bestioles? Cela ne tardera
    pas…

     

     

  • PierrotLes pierrots en action

     
    Le cinquième comité de suivi des états généraux de la nuit lancés il y a deux ans et demi s’est tenu le 6 juin à l’Hôtel de Ville en présence des acteurs concernés (associations de riverains, commerçants, préfecture de police et la Mairie de Paris) . Menée avec une certaine fermeté par le nouveau Maire Adjoint en charge de la qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du bureau des temps, Philippe Ducloux, les échanges ont été courtois, chacun ayant pu s’exprimer.

    Une présentation sur l’évolution des usages des espaces publics nocturnes par un cabinet spécialisé a permis de lancer la réunion. Nous avons appris que la nuit à Paris comportait trois grands temps, les soirées qui se terminent par la fermeture du Métro, le cœur de la nuit jusqu’à 3h du matin et ensuite la nuit dite de « fête intensive »…Les attentes relevées par l’étude débouchent sur des réflexions qui préconisent de nouvelles formes d’aménagement de l’espace public et la révision de l’offre de déplacement. La Mairie de Paris réfléchit sur ces questions en relation avec le STIFF de façon à faciliter les déplacements au-delà des heures limites habituelles et intègre désormais, dans les projets d’aménagement, la composante nuit.

    Le thème principal des échanges a porté sur les Pierrots de la Nuit. Ils sont pour la plupart des intermittents du spectacle formés afin d'agir pour la "préservation de la vie nocturne, la sensibilisation et la prévention dans la gestion des nuisances sonores".

     

    Bar nuit

    Le scepticisme passé sur cette expérience qui coûte 120 K€ aux contribuables a fait place à un avis davantage positif sur l’action de ces personnes, même si les réserves sont encore de mise. La préfecture de police notamment reconnait le rôle de prévention mené grâce à un travail collaboratif entre ces intervenants et la police. L'action menée privilégie le dialogue permanent et la prévention avec les professionnels des établissements de nuit. Elle considère d'ailleurs que ces derniers sont davantage engagés sur ces problématiques. Bien entendu elle reste attentive aux endroits "fragiles", en particulier le XIe arrondissement. Des progrès sont enregistrés. D’autres pensent que ces pierrots n’ont guère d’utilité voire même créent des tensions dans les zones où l’abus d’alcool est très fréquent.

    Un constat qui reste donc mitigé et des avancées à confirmer.

    Certains ont insisté sur le rôle complémentaire que jouaient les médiateurs dont l’action devrait être développée selon la Mairie. L’alcoolisme des jeunes a donné lieu à des avis partagés, les uns spécifiant que la municipalité ne faisait pas assez pour le prévenir et le combattre. Cette dernière insistant au contraire sur son engagement au travers d‘un récent colloque organisé avec la préfecture de police et sur la mise en place plutôt encourageante d’un test dans 6 espaces d’accueil et de prévention dits «Chill out».

    Police-nuit

    "Vivre le Marais !" avec d’autres participants est resté néanmoins sur sa faim à l’issue de cette réunion. Les progrès ne sont pas si patents pour les riverains lorsque l’on considère l’occupation extensive de l’espace public, le bruit dans certains quartiers et la saleté qui en découle (urine, verre brisé, cannettes vides etc..). La Ville nous annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation visant les épanchements d’urine. nous ne pouvons que nous en réjouir. Une campagne contre le bruit la nuit serait tout autant nécessaire.

    Les récents aléas climatiques avaient mis un peu à l‘abri de ces nuisances les habitants qui, à vrai dire sont peu consultés sur ces  questions. L’été qui approche à grands pas risque fort d’accentuer l’acuité de ces incivilités.

    Dominique Feutry

     

  • Une-simple-fourchette-leur-a-permis-de-voler

    Gare à celui qui retire de l'argent sur un distributeur en façade extérieure…de jeunes délinquants guettent  

     

    Le quartier du Marais, comme d’autres lieux touristiques de la capitale, est quadrillé dès 8h00 du matin et jusqu’à la fin de la journée par des cohortes de personnes origin&ires d’Europe de l’Est qui, disons-le, sont particulièrement bien organisées pour tout contrôler sur le plan de la mendicité et du vol.

    Ainsi ce lundi matin 3 juin, dès 8h15, deux jeunes adolescents étaient déjà à pied d’œuvre pour dépouiller deux personnes qui s’activaient devant le distributeur de billets du Bureau de Poste à l’angle de la rue des Francs Bourgeois et de la rue Pavée (IVe). Postés rue Payenne, dans la diagonale du distributeur, ils s’apprêtaient à foncer sur deux victimes qui s’afféraient sur l’appareil, lorsque passant par hasard et connaissant leur mode opératoire (voir notre article du 4 mai 2013), j’ai déjoué leur plan. Leur réaction a été particulièrement vindicative, agressive même, mais ils n’ont pas osé me porter des coups tout en m’affirmant, avec un aplomb narquois, avec un fort accent, qu’ils étaient bel est bien là pour voler !

    On croit rêver…!!

    IMG_3571-ok-webMendicité organisée au travers notamment d'animaux à vendre

     

    Des personnes plus âgées, originaires de la même région d'Europe centrale, disposées tout le long de cette rue, comme d’autres (rue Beaubourg, rue Rambuteau, rue Vieille du Temple, rue Saint Antoine…), investissent, sans doute en symbiose avec ces jeunes, les secteurs touristiques les plus fréquentés. Chaque jour, ils squattent littéralement les mêmes emplacements des trottoirs et s’installent alors que Paris s’éveille encore et ce sont toujours les mêmes personnes. Ils arrivent avec force fatras (valises, sacs à roulette, baluchons, sacs plastique  …) sans oublier le téléphone portable et pour certains le baladeur MP3.

    Bien entendu la description serait incomplète si l’on omettait la présence de jeunes chiens ou de jeunes chats, simple manière d’apitoyer davantage les touristes et passants dupés. Il y a en effet un véritable trafic d'animaux de compagnie non vaccinés vendus chers aux personnes attendries. Tout observateur régulier se rend vite compte que ces animaux restent de petite taille au fil des semaines. Ils ne grandissent pas ce qui prouve que leur commerce est florissant.

    Cette organisation dont nous avions parlé dans un article daté du 28 septembre 2012 s’institutionnalise depuis lors. Elle provoque l’encombrement du trottoir, le racolage à chaque instant et de nombreuses saletés. En effet les taches de graisse et les détritus gras, restes de la nourriture des animaux et de leurs « maîtres », accentuent la saleté déjà présente sur ces lieux de fort passage où ils ont stationné des heures durant. L’image de Paris ne sort pas grandie par ces réseaux de « faux mendiants ».

    Comme il s’agit toujours des mêmes personnes « en poste » (depuis plusieurs années pour certains), il est facile d’imaginer qu’ils observent les allées et venues des habitants des lieux où ils ont pris racine. Ils connaissent vos habitudes, vos horaires, ils savent à quels moments vous êtes absents, qui sont vos proches, vos amis et voisins… ils peuvent finalement se révéler d’excellents indicateurs pour ceux de leurs compères qui sont spécialisés dans les vols.

    Sans vouloir stigmatiser une population, nous ne pouvons nier l’évidence, surtout lorsque vous faites partie de leurs victimes et qu' ils n’ont pas hésité à vous agresser pour vous voler. Aussi lorsqu'en plus vous connaissez des personnes dont le domicile a été cambriolé, lorsque vous voyez les jeunes pickpockets agir, vous êtes tout de même révoltés. Ces comportements et agissements créent cette insécurité qu’il est bien difficile de réfréner face à l’inertie apparente pour la combattre et l’endiguer. Rien ne semble en effet bouger sur ce plan.

    Dominique Feutry

     

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    Un des angles du 33, rue des Francs-Bourgeois (IVe) le 02 juin 2013 au matin, un condensé de tags, affiches et urine (photo VlM!)

     

    La rue des Francs-Bourgeois ne cesse de s'embellir de tags, de soi-disant sculptures fichées dans les murs, d'affiches sauvages et de pots de plantes mortes laissées à même le trottoir pas les habitants. Le tableau ne serait pas complet si nous omettions de parler des crottes de chien qui reviennent en force et de l'urine avec ses effluves si caractéristiques et ses traces sinueuses bien visibles en souvenir le plus souvent du passage de personnes alcoolisées. Un véritable fléau.

     

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     L'autre angle du 33 rue des Francs-Bourgeois (IVe) et sa sculpture plantée depuis 7 mois (Photo Vlm!)

     

    Les photographies prises un dimanche matin de juin ne laissent aucun doute sur ce que vont devoir subir et côtoyer les nombreux touristes qui vont prendre possession de la rue. Faut -il se résoudre à accepter cette évidence que Paris et le Marais doivent vivre avec ces "embellisements" constants ?

     

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    Tags, pot de plante séchée déposée par un habitant et coulées d'urine le 2 juin 2013 au matin, 45 rue des Francs-Bourgeois (IVe)(photo VlM!)

     

    Les élus de  Paris ont bien tort de ne pas y porter toute l'attention nécessaire et de ne pas mettre des moyens plus importants pour lutter contre la saleté. La bataille de la propreté est essentielle aux yeux des parisiens et des touristes. Il suffit pour s'en rendre compte de considérer à ce sujet le mauvais classement de Paris parmi les grandes capitales. Cela peut nous faire perdre notre rang de première destination touristique au monde.

     

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    Tags, affichage sauvage et urine à l'autre angle du 45 rue des Francs-Bourgeois (IVe) le 2 juin 2013 (photo VlM!)


    Les élections municipales approchent à grands pas, beaucoup de bulletins de vote risquent de tenir compte de ce qui est devenu un réel problème à Paris et les quartiers du centre en particulier: l'insuffisante propreté…  soit dit plus clairement, la saleté ! 

    An attendant les habitants soucieux de propreté doivent signaler ces tags, affiches, aux services compétents de la Mairie  en remplissant le formulaire ad hoc qui figure en bas de la colonne gauche sur la première page de notre site (qui correspond à ce lien), soit  en faisant le 3975  y compris pour les objets encombrants  soit via l'application smartphone qui sera bientôt installée gratuitement pour tous (cf notre article du 14 mai 2013).     

    Dominique Feutry

     

  • St merri who's et école 10 05 13L'école et le centre sportif St Merri, à gauche. En face, le bar-restaurant le "WHO's", partie du projet

     

    Le Maire du IVe, Christophe Girard, doit donner son avis sur la cinquième demande de permis de construire formulée par la SAS Moovment pour la création d'une boite de nuit qui cette fois engloberait les bâtiments du bar-restaurant le WHO's, 14 rue St Merri et l'ancienne galerie d'art, inactive depuis plus de cinq ans, des 1-3 rue Pierre au Lard (IVe).

    Un fait nouveau s'est produit aujourd'hui : on apprend que les parents d'élèves des écoles maternelle et primaire de la rue Saint Merri s'engagent et lancent une pétition que nous reproduisons ci-dessous.

    Texte de la pétition :


    "Chers parents,

    Chouette ! Un projet de construction de boite de nuit vient d’être déposé, juste en face de l’entrée de notre école (Who’s Bar) ! 300 à 700 places !
    Oui, vous avez bien lu.

    Le Maire de Paris doit décider ou non d’accorder le permis de construire en juin.
    Les riverains s’y opposent et nous nous joignons bien sûr à eux.

    Si
    vous ne voulez pas l’an prochain, quotidiennement, amener vos enfants
    en enjambant les flaques d’urine et le vomi de 700 fêtards qui viennent,
    eux, juste de sortir (fermeture 7h du matin), signez cette pétition en ligne. Tous les détails sont dedans. Cela ne vous prendra que 90
    secondes. Décochez (Invalidez – NDLR) les deux cases en dessous de « signer » si
    nécessaire.

    Votre voix compte ! Ne laissons pas les conditions d’accueil de nos enfants se dégrader encore davantage !

    Vos élus.

    PS :
    pour rappel, ce projet a déjà été refusé deux fois. Mais le
    propriétaire tient absolument à faire la nouba tous les jours devant
    l’école. Il est influent. Il s’accroche. Il a des sous".
            
    Fin du texte de la pétition

    Nous soutenons cette initiative et son objectif. Elle intervient après une réunion qui s'est tenue ces jours-ci à la mairie du IVe entre les riverains du collectif  "Pierre Aulard" et le conseil de quartier Saint Merri, pour un échange sur ce projet.
                       
    Dominique Feutry
                 
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    Si rien n'est fait, voilà un exemple de ce qui peut arriver !

     

    Plusieurs quartiers de Paris ont cette chance de constater que les arbres plantés le long des rues sont particulièrement bien entretenus par les services spécialisés de la Ville. La terre y  est bêchée, arasée, libérée des plantes indésirables qui s'y trouvent. L'arrosage est régulier… Bien entendu, lors de ces opérations, les autres saletés (papiers, mégots, déjections diverses), les rejets qui  poussent au pied des arbres et les branches qui le nécessitent sont coupés.

    Tout cela donne un aspect de propreté et de bon ordre. Les arbres eux- mêmes profitent de ces actions et pour les passants l'impression est positive. Il est préférable de voir la terre entretenue ou un entourage bien net au pied des arbres plutôt que de herbes folles ou de l'eau qui y stagne (voir notre article du 15 février 2013).

     

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    Rue Beaubourg (IIIe),ce qu'il ne faudrait plus voir (photo VlM!)

     

    Il faut reconnaître que le suivi de l'entretien des arbres plantés le long des rues du Marais n'est pas à la hauteur de l'enjeu touristique de nos deux arrondissements. Cette anomalie curieuse et regrettable doit être absolument corrigée. La rue Beaubourg (IIIe) en est un piètre exemple de ce qu'il ne faudrait pas voir. Les Mairies d'arrondissement devraient être davantage vigilantes sur ce plan.

    Dominique Feutry

     

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     Travaux de rénovation d'une galerie d'égouts

     

    Depuis des mois déjà, certaines de nos rues sont occupées par des modules Algeco souvent impressionnants regroupés par ensemble de 6 ou 8. Bien entendu s’ils sont utilisés c’est que des travaux sont en cours, en s’approchant des panneaux les décrivant, on comprend alors aisément ce dont il s’agit.

    La Ville de Paris a en effet entrepris depuis près de 2 ans la rénovation du réseau d’assainissement. Pour ce qui concerne notre quartier l’échéance de ce vaste chantier est prévue en mai 2014. Cette modernisation porte sur les égouts qui compte tenu de leur vétusté nécessitaient d'être réparés et consolidés sur 29 km ! La présence des modules techniques visibles de la rue sont le signe que des travaux sont menés en sous sol. Outre la réfection des maçonneries, les ouvrages sont lavés à haute pression, curés et des modifications sont apportées afin de faciliter l'écoulement lorsque de besoin.

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    Modernisation du réseau d'assainissement, modules Algeco installés rue des Quatres Fils (IVe)  

    La structure la plus importante se trouve actuellement des numéros 18 à 30 de la rue des Quatre Fils (IIIe). Des emprises moins importantes peuvent apparaître ici ou là de façon à permettre l'approvisionnement en matériaux. Le coût de ces travaux est élevé. Les autorisations de programme inscrites au budget primitif de l'assainissement pour Paris ont ainsi été arrêtées à 36,8 millions € pour la seule année 2013. Mais il était devenu indispensable de lancer ce programme du fait de l'usure du temps ainsi que des "pertes en ligne "  malheureusement constatées qui souillaient le sous sol.

    Ceux qui s'interrogeaient sur la présence persistante de ces installations de chantier dans nos rues sont désormais renseignés et rassurés quant à leur finalité.

    Dominique Feutry