Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  •   Peninou mao zoom
    Mao Péninou, élu du XIXème arrondissement, Maire-Adjoint de Paris (photo VlM)

    Dans le cadre des réunions périodiques que nous avons au sein de "Vivre Paris !" avec les administrations et les élus, notre délégation a rencontré Mao Péninou, Adjoint au Maire de Paris, nouvellement en charge de la propreté et du traitement des déchets. Le but était de faire un tour d’horizon, ce que nous avions institué de manière périodique avec son prédécesseur François Dagnaud, sur les sujets qui nous préoccupent et qui sont de son ressort (cf entretiens du 1er avril 2011).

    En ce qui concerne la lutte contre les graffitis, tags et affichettes collées, nous avons souligné les progrès effectués depuis l’arrivée de nouveaux sous-traitants (Paris est divisé en 5 lots, chacun étant attribué à une entreprise différente). Néanmoins nous n’avons pas caché que des progrès étaient encore à faire car la plupart des effacements de tags et enlèvements des affichettes se font sur demande et tous les parisiens ne savent pas qu’il faut prévenir l’entreprise en charge de cette action via internet ou par téléphone.

    Nous lui renouvelons notre demande de s’attacher à l’entretien du mobilier urbain même celui qui appartient à la Poste (cf notre article du 7 avril) ou à France Telecom (lors du renouvellement des contrats voire même au travers d’avenants spécifiques) et de faire une campagne de prévention sur le sujet sans oublier un rappel sur les déjections canines qui après un net progrès repartent à la hausse…

    Mao Péninou nous répond que la réglementation rend difficile l’enlèvement au-delà de 4 m de hauteur. Il reconnaît que jusqu’à présent les entreprises ont dû enlever le stock de graffitis les plus visibles qui étaient en retard de traitement et qu’elles devraient à l’avenir enlever les tags graffitis et affichettes au-delà des seuls signalements faits par les habitants, en privilégiant les tags les plus récents comme nous l'avons préconisé (mode LIFO : last in, first out).

     

    Ste croix square personnes urinant
    Square Ste Croix (IVe). En choeur, c'est plus convivial ! (photo riverain)

             

    Il nous annonce une grande campagne de sensibilisation qui sera centrée non pas sur les graffitis mais les épanchements urinaires qui deviennent un véritable fléau dans les villes, en particulier à Paris. A ce propos, il annonce l’arrivée de nouveaux modèles de sanisettes, l’étude d’horaires d’ouverture plus tardifs que 22h00 et l’installation de toilettes mobiles durant l’été aux endroits les plus fréquentés de la capitale.

    De même, à partir de la rentrée prochaine, et de façon progressive, seront installées trente mille nouvelles poubelles testées qui résisteront à des engins explosifs. Nous insistons auprès de notre interlocuteur pour qu’il trouve une solution aux flyers de plus en plus sophistiqués (il suffit de les jeter à terre et ils adhérent au sol), aux coffres des bouquinistes qui sont à nouveau « tagués », la difficulté semble tenir au fait que ces coffres sont la propriété de leurs exploitants, mais une maintenance minimum doit être assurée.

    Nous lui signalons l’affichage sauvage, dans nos rues, le week-end, pour des campagnes de vente (p. ex. de tapis) et que nous avons dénoncé récemment (cf article du 9 avril). Nous n’avons pas pu obtenir d'indication sur le coût du nettoyage à l’issue des soirées festives qui ne semble pas individualisé. Nous avons appris que la RATP ne triait pas ses ordures !

    Nous sommes convenus à l’issue de cet entretien cordial de refaire un point tous les semestres. Notre message était de montrer qu’il fallait mettre en œuvre des actions et poursuivre les progrès constatés dans certains domaines afin de contrer le sentiment général que Paris est sale, ce qui, à l’approche des élections, constitue un mauvais point du bilan de l’équipe municipale.

    Dominique Feutry

     

  •  

    Affiche tapis d'orient 07 04 13

    Ces affiches ont proliféré une fois de plus, quartier Ste Avoye (IIIe), les samedi et dimanche 6-7 avril 2013

     

    Le week-end du 2 février dernier puis celui du 9 mars et ce dimanche 7 avril, toutes les rues aux alentours de la rue de Braque, de la rue aux Ours à la rue des Archives, de la rue Saint Martin à la rue Rambuteau et la rue du Temple, des Arts et Métiers à Beaubourg, étaient envahies, telle une déferlante, par des affiches en grand nombre de couleur orange fluorescent invitant les passants à venir acheter des tapis "à la tonne !" dans une salle louée au 11 rue de Braque.

    Ces poses d’affiches sur les potelets, les poteaux de signalisation, les feux rouges sont totalement interdites. Comme le précise la Mairie de Paris sur son site : « L’affichage est interdit sur les arbres, le mobilier urbain et sur les immeubles privés sans autorisation écrite du propriétaire. La loi autorise l’enlèvement immédiat des affiches sauvages sans mise en demeure préalable du responsable : c’est l’enlèvement d’office par les services municipaux.»

    Ces panneaux publicitaires enlaidissent notre quartier qui n’a manifestement pas besoin de cela, il y a déjà suffisamment de tags, d’affiches collées sur les locaux inoccupés. Certains sont ainsi posés qu'ils gênent le passage, voire obstruent la vue notamment lorsqu’il faut traverser un carrefour, lieu de prédilection des colleurs d’affiches. Se conduire ainsi sans être verbalisé ne peut qu’inciter d’autres contrevenants à agir de la sorte. Nous avons pourtant alerté à chaque fois le Commissaire de Police du IIIe arrondissement mais force est de constater que le fautif ou les fautifs ont recommencé de façon insolente à deux reprises et risquent de revenir à nouveau si rien n’est fait. Nous venons d’informer le Maire du IIIe sur ces agissements.

    Braque 11 arches du marais 09 04 13
    Le local des "Arches du Marais", rez de chaussée du 11 rue de Braque (IIIe)


    Plus les semaines passent et plus l’affichage est devenu abondant comme si l’impunité était un encouragement à aller toujours plus loin ! Ces écarts à la réglementation ne doivent plus être tolérés.Trop c’est trop ! Quel spectacle que notre Marais et ses environs immédiats bariolé pour la cause des tapis ! On se croirait à l’approche d’un champ de foire ou d’un cirque, ce qui aurait, reconnaissons le, plus de sens.

    Notre quartier exceptionnel mérite mieux et n’est-ce pas finalement une incitation pour tous ceux, nombreux, qui agissent dans la légalité ! Nous réitérons donc avec force notre demande d’endiguer au plus vite ces pratiques que l’impunité ne peut qu’encourager et perpétuer. Ce serait d'ailleurs inciter la population à le faire elle-même, avec les risques d'altercations qui en découlent.

    Dominique Feutry

     

  • Archives poste boite lettres taguée 06 04 13Bureau de Poste Archives, 67 rue des Archives (IIIe)

     

    En donnant une telle image d'elle-même, La Poste, qui tente de se débarrasser des oripeaux d'une administration poussiéreuse pour ressembler à une véritable entreprise (*), met en péril ses chances d'être prise au sérieux.

    Beaubourg boite lettres taguée 06 04 13
    Toutes les boites aux lettres de Paris sont dans cet état, parfois pire. Les boites aux lettres font partie du mobilier urbain. A Londres, à Genève, à Munich, elles sont un élément du décor qui participe à l'identité visuelle du pays et à son génie propre.

      Pastourelle boites lettres taguées 06 04 13

    En fait de génie et de propreté, voilà ce qu'offre Paris ! Bêtise et saleté !

    Comme nous l'avions fait en 2007, nous adressons à nouveau un courrier au siège compétent de la Poste avec une copie pour le Maire-Adjoint à la Mairie de Paris chargé de la propreté, Mao Péninou. La Ville n'est pas responsable mais elle est concernée car ses efforts pour améliorer la propreté du paysage urbain sont contrariés par le nombre de scrofules hideuses sur le visage  de Paris que sont les boites aux lettres souillées.

    Voici la copie de notre lettre adressée à La Poste le 8 avril 2013 

    Gérard Simonet

     

    (*) Elle a très bien réussi, en revanche, à moderniser ses bureaux de poste. Elle a donc des ressources !


  •  

     
    IMG00447-20130321-0816

     Un mur avec 2 belles colonnes martyrisé dans le passage des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Le passage des Gravilliers (IIIe) relie la rue Chapon (N°10) à la rue des Gravilliers (N°19). Il fut ouvert en 1829 et fait 54 m  de long sur 3,60 m de large. Il est bordé de magasins dont une ancienne miroiterie et depuis quelques temps déjà de 3 galeries d'art. Commode pour aller d'une rue à l'autre, emmener ses enfants à l'école ou gagner du temps pour faire ses commissions, le passage comporte aussi des entrées d'immeubles permettant d'accéder aux habitations qui le bordent.

     

     
    Tag2

     Pendant du mur de la photographie ci-dessus lui aussi outrageusement saccagé (Photo VlM)

     

    Si la demie partie du passage, côté rue Chapon, est dans un état à peu près correct, tel n'est pas le cas de l'autre section particulièrement sale, encombrée de poubelles pleines à ras bord qui lorsqu'elles ne peuvent plus obsorber les détritus, se retrouvent  enchassées dans les ordures de toutes natures. Mais au-delà de cet état de fait, ce sont surtout les tags qui régnent en maître sur ces façades qui en sont totalement recouvertes. Ces tags hideux quasi monstrueux et de cette importance, choquent dans un tel lieu. On se demande si les habitants et les copropriétaires, puisque l'endroit est privé (des portes en fer ferment d'ailleurs  les entrées notamment la nuit) n'ont pas baissé les bras,faute de venir à bout de cette gangrène que sont ces barbouillages peinturlurés totalement informes dont les auteurs agissent en tout irrespect et en toute illégalité.

     

     Tapis

    L'entrée du passage des Gravilliers telle qu'elle se présente habituellement côté rue des Gravilliers, les poubelles sont derrière la grille (Photo VlM)

     

    Que peuvent penser ceux qui empruntent ce passage ou passent à  proximité (un hôtel proche accueille de nombreux touristes étrangers) et voient cette mise en coupe réglée d'un quartier historique par des vandales qui "oeuvrent" cachés?

     

     
    IMG00453-20130323-1210

     Le porche de l'entrée du  20 rue des Gravilliers (Photo VlM)

    Le portail du 20 rue des Gravilliers juste en face du passsage est aussi dans un triste état formant comme un pendant ! Nous l'avons signalé au service spécialisé de la mairie. Pour le reste, il s'agit d'un domaine privé mais la Mairie de Paris ne se gène pas pour demander aux propriétaires de ravaler leurs façades sur rues ou sur cours ! Pourquoi reste-t-elle passive face à de tels endroits ? Trop de passages privés sont dans cet état comme si on laissait volontairement le sort s'acharner sur eux (cf article du 15 mars 2013 ). Paris ne peut pas devenir un immense atelier de peinture à ciel ouvert pour barbouilleux !   

    Dominique Feutry

     

  • Quatre fils 2 effacement 29 03 13 Mur pignon angle Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe), 29 mars 2013 (photo VlM)

     

    Il a pris une échelle et un pot de peinture ce matin pour inviter le maniaque qui sévit dans le quartier avec un message débile, à aller taguer ailleurs (ou à la grande rigueur ne plus taguer du tout).

    Nous félicitons ce riverain anonyme pour son initiative. Il reste que le travail n'est pas parfait et si la Mairie de Paris en est d'accord, elle pourrait envoyer le prestataire spécialisé donner un dernier coup de pinceau ou de rouleau, histoire d'éliminer le spectre de l'inscription indésirable.

    C'est l'occasion pour nous de faire le point. Tout le monde en convient, les tags sont un fléau. Ils défigurent l'environnement, sont anxiogènes, et coûtent 4,5 Millions d'€ à la Ville de Paris, donc aux contribuables, pour leur effacement. A l'échelle du pays, c'est une charge de l'ordre de 100 millions d'€, sans compter les dégradations dont souffrent les services publics comme la SNCF et le métro. Il faut relever que l'addiction à cette manie pénalise fortement le pouvoir d'achat de ceux qui s'y livrent

    A Paris, la direction de la propreté confie depuis 2002 la charge d'effacer les tags à des entreprises spécialisées. Depuis juin 2011, elles sont deux à se partager Paris (Nord et Sud de la Seine). Celle qui était en charge de la rive droite, jusqu'à l'an dernier, nous a fourni de piètres prestations. Celle qui a pris le relais est incontestablement plus efficace.

    Il faut retenir le mode d'emploi, que nous n'avons jamais cessé de répéter : à l'apparition d'un tag qui dérange (chez soi ou ailleurs) il faut aller sur le site de la Mairie de Paris. Voici le lien. Placez le dans vos "favoris". Vous le trouverez aussi sur notre blog dans la colonne de gauche page d'accueil ("liens utiles") en bas. En cliquant dans ce lien, la Ville vous propose un formulaire pour identifier l'adresse du tag ou graffiti.

    Nous en avons fait vingt fois l'expérience : la réaction est rapide et le travail bien fait.

    Mais ce n'est pas tout. On ne peut pas rester éternellement à la merci des barbouilleurs. Ils ne bénéficient d'aucune impunité a priori. Il est préférable certes de les prendre en flagrant délit mais ils peuvent aussi être confondus au terme d'une enquête car ils ont généralement pignon sur rue et site Internet. il faut pour cela qu'une plainte soit déposée. N'hésitez pas à vous rendre au commissariat d'arrondissement où votre plainte sera prise.

     Le risque pour le délinquant n'est pas mince : un graffiti sur une façade non autorisée est passible d'une amende allant jusqu'à 7.000 € pour un édifice public et la réparation des dégradations. Le dépôt de plainte a aussi pour effet d'orienter les rondes nocturnes de la police vers des interpellations en flagrant délit.

    Pour qu'une vaste action citoyenne se développe contre cette pratique détestable, transmettez cet article à vos contacts.

    Gérard Simonet

  • Tinguely-st-phalle-stravinsky-fontaine-hotel-voix-de-jeanne-marais-paris_jpgLa fontaine Stravinski. Au fond le Centre Pompidou

    Dans quelques semaines le Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky fêtera ses 100 ans. Le célèbre ballet fut en effet créé en mai 1913 au Théâtre des Champs Elysées, en présence notamment de Debussy et Ravel, il it scandale. Certains commentateurs n’hésitant pas à parler, alors,  du « Massacre de Printemps » ! Avec le temps beaucoup reconnaissent qu’il s’agit d’une œuvre majeure de son compositeur. Mais la polémique a d’une certaine façon été perpétuée lorsqu’au début des années 80, le Maire de Paris, le Centre Pompidou et le Ministère de la Culture décidèrent de confier l’élaboration et l’installation d’une fontaine dédiée à Igor Stravinski, entre le nouveau Centre Pompidou et l’ancienne église Saint- Merri, à deux artistes alors en vogue, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguily. Le bassin rectangulaire de près de 36 m sur 16 m comporte 16 sculptures /automates animées par un système informatique sophistiqué réglant la marche des moteurs. Les noms des différentes sculptures est parlant : clé de sol, l’oiseau de feu, la sirène, le cœur, ragtime…la plupart sont en aluminium et en acier peints en noir, certaines figurent sont en résine polyester peinte. Lorsque la fontaine fut terminée en 1983, les railleries allaient bon train allant jusqu’à la qualifier de provocation. Sait-on que des problèmes techniques ont été rencontrés dès la fin de la mise en route ?

    536260067_b5752c65daLa sirène qui posa des problémes peu après son installation 

    La sirène par exemple trop lourde pour le moteur qui l’actionnait a été remplacée par une naïade disposée sur un rocher de couleur bleue puis l’artiste a souhaité remettre sa sirène en l’allégeant. Pourtant aujourd’hui ce bassin reste critiqué mais au fil du temps, il  fait partie du paysage du quartier (IVe), à la fois insolite, ludique, agréable, plein de couleurs et qui reste très moderne malgré ses 30 ans. Une restauration a  été entreprise par la Ville de Paris en 2010 dans les ateliers qui l’avaient fait naître. Il était temps car le pauvre bassin et ses automates étaient mal en point. Vivre le Marais ! comme les descendants de Niki de Saint Phalle, avait d’ailleurs alerté les autorités sur l'état de cet ensemble (articles des 11 février et 02 juillet 2010), dégradé, sale et ne fonctionnant plus. L’aspect de saleté était de surcroît renforcé par les tags environnants notamment sur le grand mur nu servant de fond au bassin lorsque l’on arrive de la rue du Renard.

    Cet ensemble reste fragile, très fréquenté, soumis aux aléas du temps, à la pollution, au calcaire de l’eau et aux dégradations environnantes tels les papiers cannettes, bouteilles … et les tags. Le gigantesque pochoir qui lui fait face, intitulé « Chuuuttt ! » du street-artist Jef Aérosol, n’y peut pas grand-chose malheureusement. Les services de nettoyage de la Ville doivent donc rester particulièrement vigilants.

    Dominique Feutry

  •  

    3a41d724-edd6-11e0-ae35-d93360553824
    La rue des Rosiers (IVe), un lieu très fréquenté par les touristes


    Les responsables de l’hôtellerie parisienne ont le sourire. Malgré les prévisions pessimistes sur la baisse de fréquentation, le taux d’occupation des hôtels n’a pas faibli en 2012 comparé à 2011. Et cela en dépit d'un constat plus mitigé pour le reste de la France.

    Les chiffres sont encore meilleurs lorsqu’il s’agit des établissements 4 et 5 étoiles. Nous rappelons qu’un hôtel de ce type est prévu rue Bourg l’Abbé (IIIe) dans les anciens locaux des Bains Douches, le permis ayant été délivré par la mairie.

    Cette stabilité des nuitées à Paris n’est pas le fruit d’une baisse des prix – ceux-ci ont plutôt crû – il est dû au retour des américains (une progression de 11,4% a été enregistrée sur les 11 premiers mois de l’année) qui représentent au total 1,3 millions de personnes. Les japonais reviennent aussi (+ 6,2%) et leur nombre se rapproche de ce qu’il était avant Fukushima. Le plus fort taux d’accroissement est inattendu car il concerne les suisses (+20,3% au 30 novembre 2012).

    Quant aux touristes Chinois, leur nombre n’a pas changé par rapport à 2011. Le tourisme parisien se porte donc plutôt correctement ce qui en ces temps de crise est plutôt rassurant pour le commerçants en particulier, alors que par ailleurs les grands hôtels comme Le Ritz, Le Crillon ou Le Plazza sont en travaux et que les jeux olympiques de Londres apparaissaient comme un lourd handicap.

    Notre quartier est aussi un bon baromètre. Nous y côtoyons jour après jour de nombreux visiteurs dont beaucoup ne parlent pas français et les musées sont très visités. Des efforts ont été entrepris pour augmenter l’offre hôtelière, l’offre Musées, la qualité des grandes expositions (voir notre article du 6 septembre 2012) .

     

    925137_1341166129980
    Touristes et parisiens sur les pelouses, place des Vosges

     

    Espérons que le prochain salon du tourisme (15 au 18 mars) confirmera la tendance. Pour les habitants et les riverains d’un quartier aussi touristique que le Marais, il faut veiller à ce que la propreté soit encore améliorée car des efforts sont possibles, en particulier les week-ends où les sorties nocturnes ne restent malheureusement pas sans trace sur la voie publique. Le Maire adjoint nouvellement en charge de la Propreté, Mao Péninou doit être particulièrement vigilant sur ce point et pousuivre la chasse aux tags et aux affiches sauvages.

    De même, il faut veiller à ce que les cars de touristes respectent les aires de stationnement qui leur sont réservées et évitent de faire tourner leur moteur inutilement pour maintenir la climatisation ou le chauffage, alors que les voyageurs visitent les musées. Enfin, autre point d’importance, le bruit. Plus les visiteurs sont nombreux et plus il y a de bruit. Nous avons évoqué à plusieurs reprises ce sujet (voir nos articles des 25 juin 2012 et 31 janvier 2013), nous continuerons à surveiller son évolution afin d'intervenir auprès des autorités chaque fois que nécessaire.

    Dominique Feutry

     

  • Jardin temple haudriettes rat 23 01 13
     Un rat de belle taille s'ébroue en plein jour au carrefour de "l'Echelle du Temple" (IIIe) (*)

                     

    Les ingrédients étaient réunis :

    • des citoyens irresponsables qui jettent des aliments par terre, pour nourrir les pigeons
    • des promeneurs inciviques et inéduqués qui laissent des reliefs de repas sur le sol alors que deux poubelles leur tendent les bras
    • des inspecteurs de la DPP (direction de la prévention et de la protection), de la Mairie de Paris, qui sont invisibles et n'interviennent jamais pour interdire les comportements inappropriés ; ceux notamment des propriétaires de chiens qu'ils laissent s'ébattre et crotter devant le panneau "interdit (aux chiens) même tenus en laisse".
    • un espace public et un jardin qui sont insuffisamment nettoyés.

    Il n'en faut pas plus pour que ces visiteurs indésirables s'invitent, pour rappeler aux humains que la présence de rats est juste ce qu'ils méritent.

     

    (*) Place dite "Renée Vivien", carrefour Temple-Haudriettes

     

     

     

  • Fe2f8194-fb24-11e0-beb5-7c65df65bf5e

    Conteneurs parisiens de tri sélectif

    Le nouveau marché d’enlèvement des ordures ménagères qui concerne 10 arrondissements (dont les IIIe et le IVe) et que se partagent aujourd’hui les sociétés privées Derichebourg, Véolia et Pizzorno passe au Conseil de Paris le 11 février prochain. Les prestataires soumissionnaires devront utiliser des véhicules propres et moins bruyants et contribuer à réduire le coût annuel pour la collectivité qui est de 60 millions € pour le ramassage des déchets ménagers et de 259 millions € si l’on inclut le coût de leur traitement.

    Après quelques tests, il est prévu de ramener la collecte de 7 à 6 jours par semaine, exception faite des quartiers connaissant une activité dominicale comme le Marais. Néanmoins le dimanche le service débutera à 7h au lieu de 6h. Le but n’est pas, semble-t-il, de réduire le travail le dimanche car il se reportera sur le lundi où le tonnage sera plus élevé, mais plutôt de réduire les nuisances sonores provoquées par les quelques 650 bennes qui parcourent la capitale chaque jour. François Dagnaud, adjoint au Maire en charge de la propreté, souligne aussi qu’est constatée depuis plusieurs années une « baisse durable et régulière des déchets ménagers ».

    Puce Conteneurs équipés d'une puce électronique utilisés à Nîmes

    Une autre mesure qui pourrait commencer à s’appliquer dès 2014 est l’équipement de puces électroniques des conteneurs qui mesureront le volume des déchets déposés par immeuble, ce qui permettrait d’aménager les tournées. En 2011, un million de tonnes de déchets a été ramassé à Paris. Chaque parisien a produit en moyenne 519 kg de déchets par an, contre 587 en 2000 (–12%). Mais derrière ces chiffres, les disparités sont importantes puisque dans certains arrondissements le tonnage passe à 1 tonne ! Selon les spécialistes la tendance baissière devrait se poursuivre.

    F1
    Ramassage des poubelles par voiture à chevaux à Paris tel qu'il se faisait autrefois 

    Il faut savoir que la collecte et le traitement des ordures ménagères sont en partie financés par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Elle n’est pas calculée en fonction du volume de déchets mais sur la même base que la taxe foncière sur les propriétés bâties. Un simple emplacement de stationnement ne produisant aucun déchet est ainsi assujetti. Le taux voté par le Conseil de Paris est de 6,21% en 2012, auquel s’ajoute 8% représentant les frais de gestion de la fiscalité directe calculée sur le montant de la cotisation. A Paris, la taxe moyenne par habitant était en 2011 de 170€ pour un coût réel par habitant de 144€. Il s’agit là d’un des taux les plus élevés des agglomérations de plus de 100 000 habitants selon une étude de l’UFC Que Choisir qui a essayé, comme d’ailleurs la Cour des Comptes, d’expliquer pourquoi les recettes de cette taxe ont doublé en France entre 2000 et 2011.

    209901
    Benne à ordure circulant dans Paris

    A priori, outre la multiplication des déchetteries, ce sont la généralisation de la collecte sélective et les nouvelles normes environnementales et technologiques qui expliquent en partie cette hausse. Nous devons néanmoins rester vigilants car la baisse constante du tonnage d’ordures ménagères ne se traduit pas vraiment par une baisse concomitante des coûts et donc de la taxe. Peut-être faudra-t-il revoir le mode de calcul de la taxe, ainsi que les exonérations comme par exemple celle qui concerne les usines ou les locaux loués par un service public ?

    Ne faut-il pas aussi envisager, même si cela ne semble pas encore prévu, que les puces permettent de taxer les immeubles selon le poids constaté de déchets enlevés. Est-il normal que ceux qui produisent peu paient pour ceux qui produisent le plus ?

    Dominique Feutry

     


  • 74116106

    Sanisette JC.Decaux

                

    Uriner dans la rue est passible d’une amende de 35 €. C’est ainsi que plus de 1000 contraventions ont été dressées en 2011 à Paris, 1100 en 2010. Pour les 7 premiers mois de 2012, 627 personnes avaient été verbalisées. On estime qu’en moyenne 56 000 m2 de surfaces de murs trottoirs et portes cochères et renfoncements sont souillés de cette façon chaque mois dans la capitale. Certaines statistiques évaluent ces surfaces à 65 000 m2 ! On ne les voit pas beaucoup mais on nous dit qu'Il existe à Paris une brigade des incivilités (88 agents) qui chassent les responsables de gestes inciviques (épanchement d’urine, dépôt sauvage de déchets, non ramassage des déjections canines …).

    Lpgp-2010
    Traces d'urine sur le trottoir

     

    Paris est équipé de 400 toilettes publiques gratuites depuis 2006. Leur nombre est insuffisant comparé à d’autres grandes villes notamment sur les grands axes qui attirent les touristes tels les Champs Elysées qui accueillent en moyenne 300 000 personnes par jour. Le Marais est confronté à la même problématique. Ce sont donc généralement les commerçants, cafés, restaurants et points toilettes privées payantes qui accueillent les visiteurs.

    Certains spécialistes comme les essayistes Claude Lussac et Nathalie Marx, auteurs de « Pisser à Paris : Guide Pratique et culturel des WC gratuits » montrent que même un doublement des sanisettes serait insuffisant. Il est vrai que dans de nombreux endroits le mobilier urbain existant (lampadaires, kiosques, métro, terrasses, parkings, stations Autolib et Vélib …) ne permet pas d’installer des toilettes publiques. Les architectes des Bâtiments de France hésitent aussi à en laisser installer dans les sites historiques.

    Uvespasienne-a
    Ancien modèle d'urinoir public


    Si Paris sent l’urine, et aucun quartier n’est épargné, c’est un mauvais point pour notre image, d’abord parce que les touristes ne manquent pas de le souligner lorsqu’ils rentrent chez eux, ensuite parce que cela nuit à notre qualité de vie. Habiter un immeuble dont la porte d’entrée sert d’urinoir est une vraie plaie. Traîner ses souliers dans l’urine n’est pas hygiénique.

    Tout cela donne une impression de saleté due finalement aux incivilités des uns et des autres. Nous sommes souvent dans le "tout permis", à la sortie des boîtes de nuit ou de soirées très arrosées, mais aussi du fait de l’augmentation du nombre de sans-abris et d’une population qui vieillit, les hommes ont en effet de plus en plus de problèmes de prostate.

     Dyn009_original_354_353_pjpeg_2524592_40855b05253a6866ebf7e8387c5ae97d                                                 Un empêche-pipi 

    Il faut donc continuer à verbaliser afin de combattre l’incivisme, continuer, en le renforçant, sept jours sur sept, le nettoyage des zones les plus salies et les plus touristiques en n’hésitant pas à employer des produits désinfectants. Mais parallèlement il faut augmenter le nombre de toilettes dans les endroits les plus passants (gares, sorties de métro, lieux historiques…), renforcer la signalétique. Nous conseillons d'ailleurs la lecture du livre de Jacky Legge écrit en 2008 (Editions Mémogrames) intitulé "Les Empêche- pipi", ces installations qui opérent et sanctionnent rapidement les contrevenants.

    Sans doute faut-il que la municipalité lance une concertation sur ce sujet afin d’entreprendre une série d’actions et de mesures concrètes montrant que cette question est prise en main par toutes les parties concernées. Si cette concertation n’est pas entreprise ces incivilités prendront, n’en doutons pas, de l’ampleur et le mécontentement des parisiens et des touristes, déjà perceptible, ira grandissant. Le laxisme n’est plus permis sur ce problème qui empoisonne notre quotidien.

    Dominique Feutry