Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Propreté paris delanoë
    Dessin Olivier Ranson – Le Parisien –

     

    Bon an mal an, malgré les déclarations rassurantes de nos élus, force est de constater que Paris est sale. Nous dénonçons cette évolution insidieuse mais non inéluctable depuis longtemps (voir nos nombreux articles à ce sujet). Malgré quelques efforts louables (changement de sous-traitant pour l'enlèvement des tags, responsabilisation accrue des propriétaires de chiens qui a permis de réduire les salissures dues aux déjections, campagne rappelant les amendes dues lorsque l'on prend la rue pour une poubelle…), les moyens engagés ne sont pas à la hauteur de l'enjeu !

    Nos adhérents nous interrogent de plus en plus souvent et nous font part de leur consternation quant à l'état de nos trottoirs et de nos rues : l'urine, les flyers, les papiers, les canettes, les bouteilles cassées. Le phénomène est amplifié le week-end où le nettoyage est réduit voire absent. Les tags très nombreux, rarement de qualité, ainsi que l'affichage sauvage, exacerbent la problématique.

    Le quartier du Marais doit faire l'objet d'une attention toute particulière sur la question de la propreté. Entre les touristes très nombreux, les squats sauvages, les fêtards alcoolisés irresponsables et les habitants irrespectueux, le laxisme n'est plus de mise. Ce d'autant que certains arrondissements plus à l'ouest et au sud des nôtres sont à l'évidence mieux traités. Preuve que lorsque le sujet est pris en main, les résultats sont patents.

    Des métropoles autres que Paris ont, elles aussi, obtenu des évolutions positives. Nous demandons donc à nos élus de faire de la propreté une priorité et de lui donner une importance toute spéciale. Il est indispensable de tenir une liste des lieux les plus dégradés et de mettre en place un véritable plan de bataille avec les moyens adéquats afin d'endiguer cette dérive très négative sur la qualité de vie des habitants et sur l'image de Paris aux yeux des touristes. Nous proposons la mise en œuvre d’un travail collectif et collégial entre les élus et les habitants.

    A l’instar de ce qui est possible pour la Nuit, pourquoi ne pas lancer les "Etats Généraux de la Propreté". Ceux-ci pourraient servir de véritable épine dorsale d’un plan à moyen terme destiné à donner à Paris, voire à lui redonner, une meilleure place parmi les capitales qui ont fait de la propreté une véritable priorité.

    Les élections municipales approchent, il est grand temps que nos édiles montrent aux parisiens qu’ils sont au moins autant engagés dans la bataille de la propreté que dans la promotion de la nuit.

    Dominique Feutry

     

  •                                             

                                      Vue côté rue du Cloître Saint-Merri  


    Le bâtiment assez laid qui abrite l’école et  la piscine Saint-Merri a été  construit dans les années soixante, à l’emplacement d’un immeuble du XVII ème siècle. Outre son architecture « décalée » par rapport à celle des  autres bâtisses de la rue du Renard, il est situé à côté et au -dessus d’une sortie de voie souterraine source de pollution indéniable de l’air. Un bassin avec de l’eau essaie avec difficulté, car il est  malheureusement toujours sale, d’agrémenter cet ensemble qui, avouons-le,  vieillit mal. 

    Si l’envie nous vient de passer devant l’école, dans cette sorte de couloir-tunnel, entre le rez de chaussée et la sortie de la voie souterraine, plutôt que d’emprunter le trottoir opposé plus engageant, nous sommes étonnés par l’endroit. Non seulement en ce qui concerne sa configuration, peu sécuritive, mais surtout par les souillures et la saleté que côtoient nos chers bambins qui se rendent en classe et les nageurs allant à la piscine. Tout l’arsenal du parfait pollueur est représenté, des affiches, des tags, des matelas, de la crasse, des bouteilles cassées ou des cannettes vides, de l’urine auquel s’ajoutent la pollution atmosphérique, les pigeons qui picorent les restes de nourriture laissés par ceux qui en ont fait un lieu de rassemblement. Sans oublier l’insécurité que l’on ressent surtout lorsque la nuit est tombée.

                           Vue du passage lorsqu'on arrive de la rue de Rivoli

     

    Cet espace est indigne.

    Quelle vision pour nos jeunes concitoyens ? Que peuvent en penser les touristes qui s’y hasardent ? Pourquoi laisser ainsi cet endroit aussi fréquenté ?

    Des mesures urgentes s’imposent  afin  de changer l’aspect de ce lieu proche du BHV, passage fréquenté entre le Centre Pompidou et l’Hôtel de Ville. Il n’est pas admissible de le  laisser dans un tel état, proche de l’abandon, les autorités compétentes se doivent de réagir.

    Ne nous inspirons pas des propos du peintre  Picabia qui s’ingéniait à dire que la propreté était  le luxe du pauvre en ajoutant : « Soyez sale ! ».

    Dominique Feutry

     

    Réponse du Maire du IVe, Christophe Girard, à Gérard Simonet, le 22 octobre 2012

    Cher Monsieur Simonet,

    Dès mon élection j’ai décidé de suivre de très près le dossier
    du bâtiment Saint-Merri.

    Et en effet, lors du Conseil
    d’arrondissement du 2 juillet 2012, j’ai déclaré : «  Je le dis un peu en avance,
    mais ayant visité l’arrondissement, ces derniers jours, il est vrai que le
    sujet de la circulation des Halles est un sujet très important pour nous, dans
    le 4e, car nous subissons une sortie rue du Renard, sous une école,
    près d’une piscine (la piscine Saint-Merri). Je pense que cette sortie
    représente une nuisance pour laquelle je souhaite demander aux services de
    réexaminer ce dossier. Je vous le dis aujourd’hui en Conseil d’arrondissement,
    c’est un dossier sur lequel je n’ai pas de droit, sur lequel je souhaite
    éventuellement faire modifier, ce qui est prévu pour début 2013, c'est-à-dire
    la sortie de la rue du Renard ».

    A ce stade plusieurs
    réunion ont eu lieu. Il est prévu une rénovation totale du bâtiment Saint-Merri. Toutefois, les
    investissements nécessaires étant importants, plusieurs solutions sont à
    l’étude.

     Pour ma part, je souhaite que la
    réflexion sur cette rénovation inclue la question de la sortie du souterrain
    des Halles rue du Renard.

    Je vous remercie pour
    votre vigilance et pour les informations que vous m’adressez sur la quartier du
    Marais.

     Bien cordialement,

    Christophe Girard

    Maire du 4ème arrondissement

     

     

     

     

  • Ste avoye passage rénové grille 29 09 12
    Entrée du passage Ste Avoye par la grille et la voûte à hauteur du 8 rue Rambuteau (IIIe).

    Finis les tags hideux et hallucinogènes qu'on pouvait voir en passant sur le trottoir. Merci au syndicat des copropriétaires du passage Ste Avoye d'avoir enfin réglé ce problème d'entretien dont on sait qu'il était difficile car plusieurs imeubles, avec chacun leur syndicat de copropriétaires, étaient concernés.

    On se rappellera longtemps son visage d'antan :

    Ste avoye passage tagué
    Il reste à rénover le passage et la voûte côté rue du Temple, qui ne vaut guère mieux. C'est prévu. Nous saluerons son achèvement quand ce grand moment de bonheur sera arrivé. Il faut rappeler que le site, qui est un havre de paix avec sa cour pavée et ses immeubles XIXème siècle, est construit contre des vestiges de la muraille de Philippe Auguste (dont un pan de mur et une tour sont encore visibles rue des Francs-Bourgeois dans l'enceinte du Crédit Municipal).

    Temple ste avoye voûte taguée 29 09 12
    Passage Ste Avoye, voûte d'accès côté rue du Temple

     

    Bien que privés, les passages en question sont largement visibles depuis la voie publique et participent à l'environnement et au paysage de la rue. Rappelons que c'est le cas aussi de l'impasse des Arbalétriers (à hauteur du 38 rue des Francs-Bourgeois – IIIe) dont l'une des rives est minutieusement entretenue (rive Est) et l'autre (rive Ouest) est dans un état scandaleux d'abandon.

    Gérard Simonet

  • Nourrisseur 2 de pigeons 20 09 12"Le nourrisseur" en action au Quartier de l'Horloge

     

    L'association ASSACTIVE, du quartier de l'Horloge (IIIe), nous autorise à publier la photo et l'article ci-après sous la signature de sa présidente Ulla CLAUDE.

     

     

    La photo a été prise le 18 septembre 2012 vers 11h30 place Brancusi (IIIe) en face du Centre Pompidou.
    Ce spectacle extraordinaire est offert au regard de tous, y compris à
    celui des agents de police, sans
    relâche cinq fois par jour, 7 jours sur 7, par le vieux nourrisseur de
    pigeons que nous connaissons depuis tant d'années. Les touristes,
    stupéfaits devant une telle accumulation de volatiles, prennent des
    photos souvenir : la place sera bientôt connue du monde entier, mais pas grâce à Brancusi ! 

    Ce véritable tapis de pigeons est symptomatique de la prolifération incontrolée des volatiles qui ont envahi le quartier. Ils ne font pas que dégrader notre patrimoine par leurs déjections, ils mettent aussi notre santé en danger et surtout celle des plus vulnérables, personnes âgées
    et enfants. En terme de propreté Paris ne fait déjà pas bonne figure en
    comparaison des autres capitales européennes - ceux qui voyagent s'en
    sont rendus compte – et les fientes des pigeons n'arrangent rien. - Cette  situation intolérable et honteuse est tout simplèment inacceptable…

     Depuis sa création en 2002 l'ASSACTIVE a alerté à plusieurs reprises les autorités en leur demandant de réagir face à ce problème.
    Nous avons proposé des solutions douces qui semblaient avoir l'aval de la Mairie de Paris : installation d'un pigeonnier,
    utilisation des graines contraceptives et verbalisation des nourrisseurs. Nous avons écrit plusieurs lettres et rédigé des articles dans notre journal de quartier "A la Bonne Heure!" pour constater finalement une totale absence de réaction et une   indifférence absolue ! Cet état de fait est
    inexplicable de la part d'autorités qui devraient assumer leurs
    responsabilités et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour une 
    meilleure protection de la santé publique  et de la propreté de la
    ville.

    Par ce message et la photo qui l'accompagnent je souhaite que plus personne ne reste indifférent et que chacun, riverains
    du Quartier de l'Horloge et de son environnement, se manifeste afin
    d'aider l'ASSACTIVE à motiver les autorités compétentes pour qu'elles
    mettent fin à ce triste spectacle. Dans ce but notre association
    envisage, entre autres, d'organiser une pétition à laquelle nous vous
    demanderons de participer.

     Ulla CLAUDE
    Présidente de l'ASSACTIVE de L'Horloge

     

    Nous ne pouvons qu'approuver. Certes, nous sommes attendris par la personnalité et la figure du nourrisseur dont c'est manifestement "la raison d'être" mais nous vivons en société et notre société ne doit pas prendre le risque de laisser véhiculer par ces oiseaux des maladies qui peuvent être fatales aux plus vulnérables.

    Gérard Simonet


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    Hipsters2

    Image des "hipsters", qu'on peut définir par "bobos, branchés, adeptes d'un chic négligé"

     

    On peut lire cet article aujourd'hui 19 septembre 2012 dans l'International Herald Tribune, sous la signature de l'agence Reuters :

                                             

    City's tourist boom provokes backlash from residents

    BERLIN

    Tourism to Berlin is booming and filling the debt-ridden city's coffers with much needed cash, but not all berliners are cheering the influx of visitors.

    Some blame the tourists, especially the "easy-jet set" people, who take the budget airline to Berlin to party through the night. They have been blamed for a host of ills, from rising rents to noise pollution. A gallery in an area known for its trendy bars featured for months a scrawled sign in the window "Sorry, no entry for hipsters from the US".

    Berlin is now Europe's third most visited city, after London and Paris. Nine new hotels are set to open by 2013.

     

    L'article tombe à propos. Le 2 octobre, le Maire de Paris rend visite aux habitants du IVe pour son compte-rendu traditionnel de mandat. Le thème de son intervention est "La nuit à Paris". Exaspérés par l'agitation nocturne de certains sites et les nuisances qui en découlent, les riverains vont sans aucun doute se rendre en masse à cette invitation pour écouter quelles sont les mesures que leur Maire leur annonce pour que cesse leur souffrance.

    Ils peuvent se rendre compte, en apprenant ce que pensent les berlinois, qu'ils ne sont pas les seuls à subir la "fête débridée". Ils pourraient cependant être déçus. Bertrand Delanoë ne viendrait-il pas leur annoncer au contraire des mesures pour développer la nuit parisienne, précisément dans le quartier où ils vivent ?

    On a confirmation par Reuters que Paris est déjà la première destination du monde pour le tourisme. Veut-on devenir plus premier que le premier, au détriment bien sûr de la qualité de vie des parisiens. Pour tout dire, on aurait préféré que le Maire choisisse pour thème "la qualité de vie à Paris" et qu'il nous dise comment il entend, dans le IVe, régler le problème de la saleté, de l'occupation de l'espace public, des flyers qui nous envahissent, des tags qui poussent comme des champignons (vénéneux), des champs d'épanchement d'urine et de l'affichage sauvage. On a peur au contraire qu'il nous expose des projets (sous prétexte de mieux respirer, on lance les paris), dont on sait qu'ils aggraveront la situation que tout le monde dénonce.

    Gérard Simonet

     

    Traduction de l'article :

    BERLIN

    L'explosion du tourisme provoque une réaction des résidents.

    Le tourisme explose à Berlin mais remplit les caisses de la ville très endettée. Cependant, tous les "berliners" n'acceptent pas avec joie l'afflux de visiteurs.

    Certains reprochent aux touristes, particulièrement aux adeptes des compagnies à bas coût, des jeunes gens autour de vingt ans, de venir à Berlin pour faire la fête la nuit. Ils sont blamés pour de multiples  nuisances, depuis la pression à la hausse sur les  loyers, jusqu'à la pollution par le bruit. Une salle, dans un secteur connu pour ses bars "tendance", affichait un message gribouillé sur sa devanture : "Désolés, nous n'acceptons pas les hipsters américains".

    Berlin est maintenant la troisième ville la plus visitée du monde, après Londres et Paris. L'ouverture de neuf nouveaux hôtels est prévue en 2013.

    REUTERS

     

     

  •  

    Façades éclairées la nuit par les bateaux-mouches

     

     Par force d'habitude, passivité parfois, nous ne prêtons pas toujours l'importance que revêtent les incivilités auxquelles nous sommes soumis et qui agissent sur nore vie quotiodienne.

    Ainsi, tel grossiste n'a cure de décharger un camion en pleine journée bloquant toute une rue le temps nécessaire pour effectuer sa besogne. Or la réglementation (cf article du 23 janvier 2007) est précise en dehors des places de livraison marquées au sol les déchargements ne peuvent avoir lieu pour des véhicules d'une surface au sol entre 29 m2 et 43 m2 qu'entre 22 h et 7 h. La rue du temple et la plupart des rues qui lui sont perpendiculaires (au-delà de la rue Rambuteau) sont particulièrement concernées par ces pratiques.

    Combien de bicyclettes (cf notre article du 09 juin 2012), planches à roulettes, trotinettes, rollers et autres deux roues  empruntent le trottoir, ce qui n'est pas autorisé, les conducteurs slalomant entre les piétons au risque de les renverser ou de leur donner quelques frayeurs.

     

    Dépôt sauvage d'objets inutiles par un habitant  

     

    La période des vacances est propice au rangement quoi de plus naturel que de mettre à même le trottoir de son immeuble tous ces fatras qui encombrent et ne servent plus! Nous assistons alors à la naissance de petits bazars où viennent se servir des passants intéressés qui n'hésitent pas à répandre largement les objets qui ne les intéressent pas…Imaginons que tous les parisiens fassent de même les rues de Paris ressembleraient à des vides-greniers géants ! Enlever tout cela ensuite coûte cher au contribuable! Il aurait suffi de consulter le site de la mairie de Paris (cliquez ici ) et l'enlévement se serait déroulé normalement, sans encombrer la voie publique.

     

    Moto pleins phares allumés

     

    Que dire de la nuisance provoquée par les phares des motos allumés en plein jour. La plupart du temps ces phares sont réglés "plein phare" et le passant , qui fait face bien malgré lui à ces éclairages puissants, reçoit dans les yeux comme un flash qui l'éblouit. La réglementation n'impose pas depuis 2006 les pleins phares aux engins motorisés à 2 roues, mais seulement les feux de croisement ! Ne pourrions-nous pas imaginer une jour que ces régles soient revues car leur utilité reste à démontrer ?

    Dans le même registre d'ailleurs les bâteaux-mouches qui promènent de nuit les touristes ébahis par les monuments qu'ils découvrent au fil de l'eau projettent leurs puissantes lumières sur les façades de tous les immeubles longeant les rives de la Seine afin qu'aucun détail ne soit distrait à leur regard. Les responsables de ces embarcations se sont-ils un jour posé la question de savoir si la force de ces rayonnements ne constituait pas une forme de pollution néfaste aux riverains qui résident dans ces habitations presque toutes dépourvues de volets ? Mais peu importe seuls les affaires comptent ! Ce sujet fait partie des dossiers que nous devrons instruire car le vie des riverains est entachée par ces pratiques.

     

    Attention aux rolleurs non aguerris

     

    Ne vous est-il jamais arrivé de voir certains livreurs à deux roues passer au feu rouge, faire des queues de poisson aux automobilistes afin de liver là une pizza, ici une missive urgente, au risque de leur vie et de celles des conducteurs et des piétons qui se trouvent sur leur chemin. Une verbalisation plus sévère et plus systématique est devenue nécessaire.

     

    Que penser aussi des chiens laissés sans laisse, de l'eau ou de la saleté qui tombent des fenêtres (au mépris des passants qui se trouvent en-dessous), de la pollution atmosphérique, du bruit infernal des valises à roulettes sur le bithume, du stationnement sauvage là où les potelets ont été arrachés. A cela s'ajoutent les sujets que nous avons déjà développés comme les sirènes et les klaxons (cf article du 19 juillet 2012), l'odeur pestillentielle de l'urine (cf article du 08 juillet 2012), le bruit (cf article du 25 juin 2012), l'encombrement par les terrasses (article du 15 mai 2012), l'affichage sauvage (cf article du 24 juin 2012), les tags et la propreté (lire en particulier l'article du 02 juin 2012) etc…

    Tous ces sujets ne contituent pas, à la veille de la rentrée, un programme d'action stricte pour notre association. D'ailleurs la liste des points soulevés n'est pas exhaustive. Il est cependant certain que nous devons faire en sorte que ces incivilités qui empoisonnent notre quotidien ne restent pas à l'état de lettre morte et qu'elles ne s'aggravent pas. Chacun (habitants, administartions compétentes…) doit apporter sa pierre afin d'endiguer ces phénomènes. Vivre le Marais qui, au même titre que d'autres associations, assure un rôle de vigile et d'observatoire est dans son rôle lorsqu'elle signale toutes dérives et propose des solutions destinées à améliorer la quallté de vie dans notre quartier.

     

    Dominique Feutry

     

  • Le nouveau contrat passé par la Ville de Paris avec un sous-traitant entré en fonction le 21 juin pour enlever les tags commence à porter ses fruits. Nous voyons, ici ou là dans le quartier, des murs sauvagement maculés, abîmés par le seul besoin de saccager, retrouver leur aspect normal. Bien sûr les traces des outrages ne sont pas totalement gommées mais nous côtoyons à nouveau une certaine normalité en la manière. En effet, l’abondance de tags qui se multiplient depuis plusieurs mois partout dans Paris comme en banlieue, pouvait nous laisser penser que l’anormal était de trouver des murs et des façades sans tag!

    Ne nous leurrons pas, il s’agit d’un léger progrès certes, mais le mal est encore profond et loin d’être totalement éradiqué. Il nous reste du travail qui va bien au-delà de la simple pédagogie, c’est un quasi phénomène de société qui un certain temps a même été encouragé par ceux qui estimaient voir dans cette pratique une nouvelle forme d’expression artistique venue des Etats-Unis. Tout ceci a fait long feu, les irréductibles qui subsistent sont heureusement une poignée. Je reste pour ma part convaincu et je ne suis pas le seul que ceux qui agissent ainsi, en peignant lamentablement des murs et façades vierges, souvent nouvellement refaits ne veulent qu’une seule chose, détruire. Détruire parce que c’est beau, détruire parce que cela fait du mal, détruire parce que cela choque, détruire par plaisir et rarement par jeu comme on peut parfois le prétendre, détruire pour enlaidir et avilir, détruire par irrespect de l’autre qu’il soit l’habitant de l’immeuble souillé, l’artisan qui a crépi ou sablé le mur, l’employé de l’entreprise qui enlève les tags ou le parisien qui au final, au travers des impôts qu’il paie, contribue au budget élevé nécessaire pour réparer ce type d’incivilité. Vivre le Marais continuera d’être actif sur ce sujet.

    Avant

     

    Après

     

    Restons donc vigilants, n’hésitons pas à signaler toutes les salissures que nous voyons. Vous trouverez dans le blog de Vivre le Marais rubrique « Liens utiles »  en bas du bandeau gris sur le côté gauche, le modus operandi pour les faire disparaître.

    Mais il reste encore beaucoup à faire …

    Dominique Feutry

  •  

    Personne ne doit rester indifférent aux questions de pollution et de propreté surtout à Paris où la densité de la population est élevée. Si l’insalubrité s’installe et que l’on ne fait pas suffisamment d’efforts pour l’éradiquer alors elle perdure et s’amplifie.

    C’est ce que l’on constate en matière d’urinoirs sauvages qui se multiplient au fil du temps aux coins de nos immeubles et de nos porches dans tous les endroits propices à soulager des besoins de la nature. Tels que le font les canidés, les « urineurs » ne prennent plus la peine de se cacher. Ils se soulagent, aux yeux et au sus de tous, et deviennent vite agressifs si par malheur remarque leur est faite sur leur comportement inconvenant. Bien entendu ces personnes n’ont cure des sanisettes installées sur la voie publique ou des toilettes à la disposition des consommateurs dans les bars. Le phénomène est tel dans nos quartiers que les traînées laissées par les soulagements urinaires, de plus en plus nombreuses, sont visibles à plusieurs mètres à la ronde et caractérisées aussi par leur odeur pestilentielle et les nuages de moucherons qu’elles attirent, ravis qu’ils sont de pouvoir batifoler au-dessus. Ces traces qui accentuent cette impression de saleté que nous ressentons fréquemment viennent d’ailleurs accroître celles laissées aussi par les chiens. Mais finalement pourquoi se gênerait-on puisque ce type d’incivilité se banalise? J’ai besoin de me soulager alors, je n’attends pas, j’y vais là où je me trouve. Peu importe si cela dégrade l’endroit, peu importe si des passants marchent dessus emportant le liquide avec leurs semelles dans leur habitation. Et l’hygiène dans tout cela, pourquoi s’en préoccuper ? C’est le problème des autres.

    Que faire pour endiguer ce phénomène accentué par les noctambules alcoolisés, mais qui se produit aussi en plein jour ?

    Verbaliser davantage est une voie. Il existe bien un volet répressif puisque l’art 99 du règlement sanitaire du département de Paris relatif à la propreté des voies et espaces publics prévoit une contravention de 1ère classe de 38 € pour les épanchements urinaires. Mais encore faut-il prendre le fauteur sur le fait ou lui apporter la preuve de son comportement répréhensible ?

    Multiplier les sanisettes est sans doute envisageable mais leur nombre s’élève déjà à 400 et leur accès est, rappelons-le, gratuit. Il est peu probable que ce type d’action soit suffisant pour endiguer l’importance prise par ce phénomène ?

    Disposer du produit « anti pipi ». Les produits existants sont destinés aux animaux et ne sont pas adaptés à ceux qui pourtant les imitent.                            

     

    Installer ici ou là des cônes ou murs « anti pipi » qui renvoient l’urine sur le pantalon du pollueur. Cela n’est pas très joli et leur coût élevé serait le plus souvent à la charge des copropriétaires. Cependant les expérimentations montrent que le principe est efficace. (voir photo ci-contre)

     

    Poser des lampes qui s’allument dès qu’elles détectent l’arrivée d’un « urineur » potentiel. Les expériences tentées montrent que la dissuasion reste limitée.

    Installer des caméras dans les endroits considérés comme des urinoirs sauvages. Dans la pratique, il est constaté un déplacement rapide des inconvenants vers des endroits non équipés de caméras.

    Aménager les zones sensible  à l'instar de a très belle réalisation effectuée au coin de la rue Pastourelle et de la rue du Temple où les arcades qui attiraient les salissures ont été amenagées en échoppes (voir photos avant et après les travaux en bas de l'article). De même nous savons que les arcades de la galerie Colbert (rue des Petits Champs) vont être fernées par des grilles. Avec des idées, les situations les plus critiques peuvent être solutionnées. Mais ces réalisations ont un coût …

    Angle des rues Pastourelle et du Temple

    Avant

    Après

    Nettoyer davantage les endroits souillés. Une telle action est souhaitable en utilisant si possible des produits désinfectants. Mais à l’usage, il se révèle que les lieux incriminés sont rapidement traités comme les autres et ne bénéficient plus au maximum que d’un lavage quotidien et aucun les dimanches et jours fériés, jours où les souillures sont pourtant les plus flagrantes.

     

    Que préconisons-nous?

    La solution miracle n’existe pas notamment vis-à-vis des sans domicile fixe. Seule une combinaison de plusieurs mesures peut concourir à endiguer progressivement ce phénomène, ce que nous osons croire.

     

    Il faut d’abord agir au titre de la prévention, en concertation avec les autorités locales, les services compétents, les établissements fréquentés par les « urineurs » potentiels et les riverains pollués. Cela pourrait se traduire par exemple par une charte qui aboutirait à un affichage préventif dans les établissements pourvoyeurs d’ « urineurs  », de spécialistes du bruit ….d’individus qui, alcoolisés, souillent nos quartiers. Il faut aussi verbaliser davantage et sans aucun doute augmenter le tarif des amendes qui n’est pas dissuasif. Il importe d’inventorier les endroits les plus sensibles et d’accentuer les lavages quotidiens y compris les jours fériés et dimanches. Enfin, l’installation de cônes d’angles et de murs anti pipi et des aménagements concertés sont à étudier sérieusement. Vivre le Marais est prêt à entamer des discussions avec la mairie et les parties concernées afin d’agir sur cette pollution rampante qui n’est pas à l’honneur de la capitale.

    Dominique Feutry

     

  • Debeleyme 17 devantureLa rue Debelleyme (IIIe) est riche en galeries d'art. Est-ce la raison qui a poussé les barbouilleurs à défigurer cette devanture qui a encore de jolis restes ?

     

    Le Maire-Adjoint chargé de la propreté à la Mairie de Paris François Dagnaud est convenu, parce que nous en parlons avec lui depuis trois ans déjà, que ses contrats avec les prestataires privés dont la mission est d'effacer les tags de nos rues ne sont pas assez exigeants.

    La prolifération des incivilités sur les murs, les devantures de magasins, les rideaux métalliques, les portes d'immeubles et la totalité du mobilier urbain, saute aux yeux. L'impression de saleté généralisée qui en résulte est dénoncée par tous. Pour la première fois en une décénie, un grand quotidien, "Le Parisien", s'en est fait l'écho sur une page entière le samedi 9 juin, avec des photos de Montmartre qui illustrent l'étendue du désastre.

    Depuis trois mois, la perspective de perdre le marché n'a pas incité l'opérateur concerné à faire des excès de zèle. Notre quartier, centre historique de Paris, offre à ses visiteurs un spectacle indigne du statut de secteur sauvegardé qu'il doit aux  monuments prestigieux qui le peuplent.

    Nous l'avons dit à M. Dagnaud : "le budget pour l'effacement des tags doit être à la taille du problème". En clair, si la fréquence des effacements est inférieure à celle de leur apparition, la situation se dégrade. C'est un peu comme la dette souveraine qui n'a aucune chance de régresser si le déficit public n'est pas résorbé. Nous avons toujours dit, car nous refusons la facilité, que la dépense qui en résulte devrait être compensée par la réduction de dépenses de fonctionnement, un coup de rabot par exemple sur les subventions inutiles dont bénéficient trop d'associations dont l'utilité n'est pas démontrée (1% de baisse de ces dépenses dégage 3 Millions d'€ d'économie sur un an !)

    Nous avons été entendus et nous en rendons grâce à François Dagnaud. Le nouveau  budget est en hausse de 18,4 % et on nous assure que tous les sites touchés seront nettoyés, mobilier urbain compris. C'est ce 21 juin 2012 que tout doit changer. Nous serons des observateurs attentifs.

    A partir d'aujourd'hui donc, il ne faut plus composer le 0 800 004 626 pour demander l'enlèvement de tags mais le "3975", qui est un numéro de la Ville de Paris, ou aller sur Internet à l'adresse www.paris.fr. Pour obtenir le formulaire, cliquer ICI.

    La société retenue pour le Marais est le "Groupement Urbaine de Travaux/TEP", chargé des six premiers arrondissements. Elle a ses propres inspecteurs chargés de détecter les souillures indépendamment des signalements et de les faire enlever. Les services de la propreté considèrent que l'obligation pour les particuliers de passer par un numéro public ou par le site Internet, garantira  une meilleure surveillance de l'efficacité du prestataire et un suivi plus efficace de ses engagements contractuels et des pénalités qui peuvent en résulter.

    Le retard accumulé en fin de mandat par l'entreprise précédente forcera la nouvelle à faire feu de tout bois dans les premiers mois. Nous espérons qu'elle se montrera à la hauteur.

    Il reste que les habitants eux-mêmes ont leur rôle à jouer. Deux recommandations :

    (1) signaler les souillures sans tarder. Les tags attirent les tags.

    (2) déposer plainte au commissariat de police en cas de dégradation et d'agression visuelle significatives.

     §§§§§§§

    Et pour conclure, une demande à la Ville et au Parlement, désormais réunis sous la même étiquette politique : Mmes et MM. les élus, traitez ce problème à la base. Il est inconvenant que les acteurs de la vie économique soient contraints de débourser une centaine de millions d'€ par an pour réparer les facéties de vandales qui s'en glorifient sur des sites Internet. Le réalisme commande peut-être de négocier un accord gagnant-gagnant avec les tagueurs les plus actifs ou les plus visibles. Tout plutôt qu'une résignation qui a des allures de capitulation sans condition.

    Gérard Simonet


    Conseil pratique : vous pouvez être amené à demander une intervention de manière répétée. Entrez l'adresse Internet du formulaire dans vos "favoris". Vous trouverez aussi ce lien sur la page d'accueil du blog, dans la rubrique "liens utiles", en bas de la colonne.

     

  • Haudriettes jardin zoom flou 05 06 12

     

    Plusieurs personnes se sont succédé sur ce banc d'un petit jardin du IIIe. Les journaux jetés par terre n'ont pas bougé ! Certes, chacun a eu raison de se dire qu'il n'était pas responsable de l'incivilité. Et qu'après tout, il y a des gens qui sont payés pour ramasser. Par la mairie et avec nos impôts. Mais ils ne sont pas des intouchables pour autant. Seulement des citoyens qui méritent qu'on considère leur travail avec respect et, disons le, sans aversion.

    Franchement, le désagrément qu'inspire la présence de ces déchets ne vaut-il pas l'effort de les prendre et de les déposer dans la corbeille voisine ? Avec une pensée fraternelle à l'égard de celui qui sans cela aurait dû le faire, parce que c'est son gagne-pain.

    Gérard Simonet