Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté


  • Cox l'independant du 4e (2)
    Bar "Le COX", 15 rue des Archives (IVe) et ses attroupements journaliers

                                                                                                                  

    Une pétition a été signée en juillet par les habitants du 11 square Ste Croix de la Bretonnerie et par l'établissement "Starbucks Coffee", au 13 de la rue, pour dénoncer le comportement des consommateurs qui utilisent  le renfoncement du square Ste Croix, ruelle qui relie par un coude la  rue des Archives à la rue Ste Croix, pour uriner sur la voie publique.

    Le "COX" distribue chaque soir plus de pintes de bière que ses toilettes ne peuvent en évacuer. Résultat : en dépit de la miction bons offices de l'agent de sécurité appointé par le bar, trop de consommateurs s'inspirent de la pensée de Descartes : "j'épanche donc je suis". Et de choisir un coin discret qui se trouve être le portail d'entrée du 11 square Ste Croix et la porte de sortie du "Starbucks", que son gérant préfère condamner pour préserver l'image (en l'occurrence l'odeur) de son commerce.

    Une habitante du square nous confie : "Ce soir-là, rentrant à 01h30 avec des amis, nous avons été obligés de marcher sur un sol inondé d'urine. Le square était une vraie infection. Une demi-douzaine de personnes s'y soulageaient en toute impunité, certains avaient encore leur verre à la main". (NDLR : on admirera au passage la dextérité dont ces "certains" savent faire preuve dans l'urgence).

    La pétition en rend explicitement le "COX" responsable. Ses auteurs l'ont fait suivre à la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, et à la Commissaire Centrale Johanna Primevert, dans l'espoir qu'elles règlent le problème. Nous ne pouvions pas faire moins que de lui faire écho, mais nous doutons fort que des solutions existent si on se borne à agir sur les effets. On imagine mal des inspecteurs de police en faction chaque soir pour verbaliser les contrevenants. On imagine encore moins de calculer le nombre de "sanisettes" qu'il faudrait installer dans la ruelle pour gérer la file d'attente des malheureux dans le besoin.

    C'est évidemment sur la cause qu'il faut agir. Tant qu'on acceptera qu'un établissement fonctionne en surcapacité, en utilisant illicitement la rue à son profit, on s'expose au minimum à des incohérences. Et à des excès de ce type.

    Nous porterons ce dossier en septembre devant le comité de gestion de la charte de la rue des Archives.

                                                                                                                                                              

  • Lotus de jade flyerFlyers delarue

    Ce "Flyer" (photo du haut) a été déposé par milliers pendant des mois sur les voitures du Marais. Ces supports publicitaires finissent invariablement sur la chaussée ou le trottoir, puis dans le caniveau (photo du bas), sans considération de la part du commanditaire pour le travail des agents de la Propreté de Paris.

                      

    En dépit de son aspect vaguement racoleur, l'activité de cet établissement, "Le Lotus de Jade", 239 rue St  Martin (IIIe) n'a rien d'interlope. Ceux qui l'ont essayé le décrivent comme un centre qui pratique avec compétence la technique séculaire du massage à des fins de remise en forme et d'apport de bien-être.

    Nous leur avons adressé un premier courrier au cours du printemps pour leur dire courtoisement que leur activité serait tout aussi estimable s'ils se dispensaient de transformer les voitures du quartier en hommes-sandwich et la chaussée en dépotoir. Sans résultats.

    Nous avons renouvelé la démarche quelques semaines plus tard en informant le Commissaire Central du IIIe, qui a dressé procès-verbal. Le gérant a réagi cette fois par un long commentaire sur notre messagerie vocale.

    Nous mettons volontiers sur le compte de la déconvenue son manque de modération. Les critiques à notre égard sont tellement mal motivées qu'il ne nous parait pas nécessaire d'y répondre. En revanche, il avance des motifs pour justifier son comportement, qui nous imposent de réagir.

    Premier argument : "nous payons des charges". C'est le cas de toutes les entreprises et de tous les commerces du quartier. A notre connaissance, il est le seul à pratiquer cette technique de communication que nous condamnons. Les autres "flyers", qu'on trouve "par centaines et en tas dans certains endroits du Marais", nous dit-il, sont le fait généralement d'organisateurs de spectacles qui se déroulent en différents points de Paris. Ils ne bénéficient aucunement de notre complaisance et nous serions heureux que Mairie de Paris et Préfecture de Police y mettent un terme.

    Autre thématique : "Il est indispensable d'avoir des commerces". Personne n'a jamais dit le contraire. On en a du reste beaucoup et c'est parfait. Imaginons un instant qu'ils pratiquent tous la technique des "flyers". C'est par tombereaux entiers qu'il faudrait éliminer les déchets chaque jour ! Cette déclaration a aussi son corollaire : il est indispensable d'avoir des habitants. L'accumulation de nuisances les fait fuir. L'harmonie, basée sur le respect des lois et règlements, est la base de l'équilibre.

    Nous avons gardé le pompon pour la fin : "Si on arrête de salir, les agents chargés de la propreté seront au chômage". 

    Ben, voyons !

     

    [photo : lindependantdu4e]

     

     


  • Arbalétriers rive 56-58 vieille du Temple

    Passage des Arbalétriers, 36 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Certains y situent l'assassinat en 1407 du Duc d'Orléans, amant de la reine Isabeau de Bavière, par les sbires du Duc de Bourgogne. L'évènement eut lieu plus vraisemblablement dans la rue Vieille du Temple, toute proche, mais le caractère médiéval de cette ruelle pavée donne envie de croire à cette variante historique. Elle est somme toute plausible car la voie conduisait directement de l'hôtel Barbette, où séjournait la reine, à l'hôtel Saint Paul où se rendait le Duc.

                                                                                                                                                          

    Ce passage est privé. Des documents de la Mairie de Paris en attribuent la propriété au 56-58 rue Vieille du Temple (IIIe). Des milliers de visiteurs s'y arrêtent chaque jour. Les guides s'en donnent à coeur joie. Il y a tout ici pour susciter l'appétit : crime, violence, sexe et pouvoir, sur fond de moyen âge dont le cadre se déploie sous nos yeux.

    Pensez : le roi Charles VI est dément, sa femme la reine le trompe, entre autre avec son jeune frère, cousin au demeurant de son rival et meurtrier, le Duc de Bourgogne. Un pas de plus dans l'audace ou la fiction : Jeanne d'Arc aurait été de sang royal, fille naturelle des amours illicites d'Isabelle de Bavière et de Louis d'Orléans ….

    Ce site est riche en anecdotes qui ont fait l'histoire de France. Anomalie et anachronisme choquants et honteux, cependant : ce mur, qui constitue la rive ouest, et qui soutient des constructions en encorbellement, n'est pas entretenu et se trouve enlaidi de façon indigne, par des graffiti hideux qui en dénaturent le caractère historique.

    La rive qui lui fait face, mur pignon du 34 rue des Francs-Bourgeois, a été nettoyée et ravalée il y a trois ans. Elle offre une façade absolument impeccable.


    Arbalétriers rénové 

    On va faire appel une fois de plus à la Mairie de Paris, comme pour les coffres des bouquinistes des berges de la Seine. Comment peut-on tolérer un pareil déséquilibre de traitement entre deux façades d'une même rue, fût-elle privée, en plein centre historique de Paris, en secteur sauvegardé ? Il y a d'autres exemples similaires dans le Marais, mais ils rentrent dans l'ordre progressivement : le passage Ste Avoye, 8 rue Rambuteau (IIIe) dont les travaux de réhabilitation ont commencé et l'impasse de l'hôtel d'Argenson (IVe)(vers le 24 rue Vieille du Temple) nettoyée elle aussi récemment.

    Il suffirait pourtant d'une décision des copropriétaires du 56-58 rue Vielle du Temple. C'est  le sens du titre de cet article.

                                                                                                                                    

     

  • Bouquinistes tags linéaire

    Bouquinistes quai de l'Hôtel de Ville
nettoyés juil 10

                                    

    François Dagnaud est Adjoint au Maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé de la propreté. Dans un article publié le 30 novembre 2009, nous le mettions au défi de régler plusieurs dossiers qui affectent le cadre de vie des habitants, singulièrement dans le IVe : la profusion des "flyers" qui encombrent la chaussée et les caniveaux, l'état des coffres des bouquinistes des bords de Seine et les épaves de vélos qui ont envahi Paris, tous arrondissements confondus.

    Dès le 4 décembre, M. Dagnaud nous répondait point par point, en commençant par les bouquinistes. Il annonçait que le contrat de dégraffitage de la Ville serait étendu en 2010 à l'entretien de leurs coffres. La photo ci-dessus "AVANT- APRES" a été prise rive droite, quai de l'Hôtel de Ville, entre la rue de Lobau et la rue du Pont Louis-Philippe. Sur ce parcours, tous les coffres ont été traités. Le résultat est saisissant. On croit revivre ! Il faut poursuivre sans oublier d'assurer la maintenance des coffres nettoyés.

    Fruit d'une action conjointe avec la préfecture de police, les épaves de vélos ont disparu.

    A propos des flyers, nous ne constatons pas encore de réels progrès mais nous restons confiants car nous savons que le problème n'est pas simple. Nous continuons à penser que l'implication des commerçants et des habitants, pour faire obstacle à leur distribution, serait d'un effet beaucoup plus garanti que toutes les élucubrations juridiques derrière lesquelles les responsables de la propreté se retranchent.

    On a eu en prime, dans le IVe, sur l'espace Beaubourg, une bonne surprise : la Fontaine Stravinski a été remise en eau vive et les animations fonctionnent. Le mur qui la borde à  l'ouest dont nous avions dénoncé l'état (à gauche) a retrouvé sa candeur originelle (à droite).

    Fontaine stravinski fev 10

    Fontaine stravinski juil 10     






    Fontaine Stravinski février 2010                           et Juillet 2010   

    Fontaine stravinski mur tagué


    Fontaine stravinski mur tagué nettoyé (3)

                         

                                                                     

    Nous tenons a associer à nos remerciements toute l'équipe "propreté de Paris" de la subdivision "centre de Paris" et leur directeur Patrick Nieps, que nous saluons.        

                                                                         

    Nous défendons un art de vivre dans le Marais, fondé sur le respect
    des sites et des personnes. Si vous souhaitez nous rejoindre dans
    l'association,  cliquez
    ICI
    pour imprimer votre bulletin d'adhésion.

    Post-scriptum : nous publions ci-dessous la réponse de M. Dagnaud :

    "Je suis d’abord très heureux que les
    efforts collectifs déployés à travers la mise en œuvre d’interventions
    nouvelles se traduisent par des résultats visibles, j’espère qu’il y en aura d’autres,
    mais c’est déjà  une façon de crédibiliser notre démarche. J’associe bien volontiers
    votre association, qui joue son rôle d’interpellation, d’alerte et de vigie
    citoyenne sur l’évolution de l’espace public, avec exigence, fair-play et honnêteté
    intellectuelle. Sachez que j’apprécie. Et puis un grand merci à vous de faire écho
    à ce que nous faisons. A suivre et à confirmer. Pour les flyers, on est au
    travail, j’espère pouvoir faire des propositions à la rentrée, mais nous nous
    heurtons à un vide juridique que nous ne pouvons pas combler à nous seuls.
    Bien cordialement."

    François Dagnaud

                                                                                                    





  • Renard 15 tags immondes

    15 rue du Renard (IVe), un recoin pignon dans un triste état, laissé à son triste sort, en raison de son caractère "privé" (de soins ?)

     

    La Ville de Paris dépense chaque année des millions d'€ à effacer les tags ou graffitis qui, dans la nuit complice, envahissent les murs et autres supports tels que portes d'immeubles, rideaux métalliques, mobilier urbain, armoires électriques etc …. avec une frénésie dont on a du mal à comprendre les motivations. La SNCF n'est pas mieux lotie : elle consacre 2 millions d'€ par an au nettoyage du seul réseau Île-de-France, avec un succès tout relatif.

    Quelques zones "spot" échappent au champ d'intervention du service spécialisé de la Mairie de Paris : le domaine privé et les hauteurs de plus de quatre mètres. STOP GRAFF intervient gratuitement de sa propre initiative ou sur appel des habitants au numéro gratuit  (0 800 800 557) (remplacé par 0 800 004 626).

    L'intervention a lieu dans les dix jours et on constate que cet engagement est généralement bien respecté.

    La photo donne un aperçu de ce que serait Paris sans l'existence de ce service. On se demande régulièrement comment et pourquoi notre société accepte de subir passivement une agression à son cadre de vie sans essayer pour le moins de trouver des parades à la source.

    Fontaine stravinski mur tagué Cloitre st merri mur tagué 

    Fontaine Stravinski, mur ouest (IVe)              Rue du Cloître St Merri (IVe)

    Certains disent : "c'est une nouvelle forme d'expression", d'autres que c'est de l'art. En comparant ces deux photos "avant" et "après", il nous semble qu'il n'y a pas de place pour l'hésitation. Dites nous en "commentaires" ce que vous en pensez. 

    Perche 16 tags Perche tags nettoyés

    rue du Perche (IIIe) AVANT …..                      et APRES

    Vous repérez un tag, n'attendez pas, appelez tout de suite la Mairie de Paris, service STOP GRAFF, au 0 800 800 557

               

     

  •  Viewmultimediadocument23Vote lors d'un séance du Conseil de Paris

     

    Si la Ville de Paris subit comme nombre de communes françaises la baisse des dotations de l’État (- 200 millions €) avec une péréquation concomitante plus élevée de 52 millions €, alors que les dépenses sociales croissent (16 millions € dont le RSA), l’équation, dans un contexte de crise économique, est difficile pour l’exécutif parisien (même si nous n’en sommes qu’au budget primitif dont le montant totalise 8,5 milliards €) engagé à ne pas faire grimper les impôts (engagement de campagne de la Maire) tout en maintenant un certain niveau d’investissements.

    L’adjoint aux finances de la Maire de Paris, Julien Bargeton avance les termes de « confiance » et de  « sérénité » à propos de ce budget 2016 alors que pourtant, lors de la préparation du budget, il avait été indiqué qu'il manquait 400 M€ pour boucler les comptes.

    En réalité du côté des recettes la ville attend un supplément de rentrées fiscales significatif. En effet les recettes directes seraient en hausse de 30 millions € en raison de la revalorisation des bases de calcul ainsi qu’en a décidé le parlement. Mais ce sont surtout les recettes indirectes majorées (amendes de stationnement, taxe de séjour, déplafonnement des droits de mutation passé de 3,8 à 4,5 %! …) qui connaissent une forte croissance évaluée à 190 millions €, ces variations étant combinées à des économies chiffrées à quelques 100 million €.

    En regard de ces entrées / économies supplémentaires (soit 320 millions € représentant en fait + 70 millions € nets si l’on tient comptes des baisses annoncées plus haut), les dépenses de fonctionnement devraient progresser de 0,6% (environ 40 millions € pour s’établir à 6,8 milliards €. Seraient ainsi couvertes les dépenses dues à la création de 436 postes (soit en réalité 110 en net) pour renforcer la sécurité (renfort de 30 personnes), la propreté (nous en avons bien besoin) et la petite enfance, ce qui est une bonne chose mais cet effort est jugé insuffisant par des élus de l’opposition, en particulier dans le domaine de la sécurité. 

    En matière d’investissement, 1,9 milliard € est annoncé soit +13,5% en comparaison de 2015, destinés essentiellement à l’aménagement urbain dont 342 millions € pour le logement, 100 millions € pour le plan piscines, 99 millions € à la culture et 128 millions € à la transition énergétique. Bien entendu il sera intéressant de connaître lorsque le budget sera définitivement voté, le détail des opérations de chacune des enveloppes que nous venons de citer, y compris le budget dit participatif de 68 millions € qui est renouvelé et sur lequel, pour le cru 2015, nous avons fait part de nos réserves. Ne perdons pas non plus de vue que ces investissements, faute de recettes suffisantes alourdiront la dette de Paris (à la charge des parisiens) de 2 milliards € à l’issue de la présente mandature. C’est ce qui est annoncé pour le moment.

    Nous ne répéterons jamais assez que la dette de Paris doit être contenue, que des économies plus importantes sont possibles notamment du côté des nombreuses subventions distribuées en abondance à des associations pour des finalités parfois discutables. L'ordre du jour du conseil qui se tiendra les 14-15-16 et 17 décembre regorge de demandes de subventions, comme à son habitude. "Exemple : Subventions (310.000 euros) à 49 associations pour le financement de 52 projets sur les quartiers politique de la ville parisiens. Appel à projet citoyenneté, laïcité et valeurs de la République 2015"

    Le ciblage des dépenses sur la propreté et la sécurité sont un premier pas qu’il faudra encore renforcer à l’avenir.

    Dominique Feutry

     

  •   Bouquinistes tags linéaire

    FlyersCoffres des bouquinistes de la Seine et flyers dans un caniveau du IVe

      

    Le Maire Adjoint chargé de l'environnement à l'Hôtel de Ville, François Dagnaud, répond à notre article du 30 novembre dans lequel nous avons stigmatisé l'inaction de la Ville sur deux sujets qui irritent considérablement nos concitoyens. Preuve de leur intérêt pour le sujet, nous avons battu un record de fréquentation du blog avec 541 visites dans la seule journée de lundi 30 novembre.

    Nous donnons accès à sa lettre in extenso, sans chercher à atténuer ses sarcasmes à notre égard. C'est de bonne guerre et nous comprenons qu'il se défende. Il y une leçon à tirer tout de même de cette passe d'armes : quand une association cherche à conduire une action constructive  (ici l'environnement), les responsables de la Mairie de Paris et des mairies d'arrondissements (quand elles sont concernées) ne doivent pas la laisser dans l'ignorance, dans une attitude de superbe suffisance. M. Dagnaud n'avait pas reçu notre lettre …. que dire ? il aurait pu la lire sur le blog, mais il suffit. Nous découvrons qu'il y a des actions en cours. C'est l'essentiel. Peut-être fallait-il être impertinent, sinon facétieux, pour l'apprendre. Gageons que ce sera peut-être aussi une découverte pour la Maire du IVe et qu'elle nous en saura gré.

    Gérard Simonet

     

    Cliquez pour obtenir le texte de sa lettre.  Lettre Dagnaud François 

       

     

  • Bouquinistes histoire de paris Quais de la Seine au Pont-Marie, les premiers coffres de bouquinistes, avec un panneau "histoire de Paris" qui en raconte l'origine. L'état des coffres est affligeant. Quant aux "flyers", le spectacle offert tous les week-ends rues des Archives et Ste Croix (voitures recouvertes et caniveaux remplis) suscite l'écoeurement.

      

    Voici ce que nous écrivions le 15 janvier 2009 :

    Les quais de Seine, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, sont l'un des atouts de Paris et du IVe arrondissement. On a toutes les raisons de s'en flatter. Les étrangers en conviennent : on connaît peu d'endroits au monde qui offrent un cadre aussi romantique et prestigieux.

    Les bouquinistes ajoutent à ce site une touche insolite qui plonge ses racines dans le passé de la profession, considérée au XVIe siècle comme dangereusement subversive pour les textes écrits qu'elle était soupçonnée de diffuser sous le manteau, en bravant le monopole des libraires.

    La Mairie leur consacre un écusson qui en résume l'histoire, comme elle le ferait pour un monument de Paris. Malheureusement, leurs coffres tagués et mal entretenus leur confère un statut de marchands de seconde zone qui porte atteinte à la noblesse de leur profession d'antiquaires de la presse et du livre.

    Nous avons établi un contact à ce sujet avec François Dagnaud, Adjoint au Maire de Paris pour la Propreté, dans le courant du mois de décembre. Nous attendons de connaître les mesures qu'il nous a promis de prendre. Nous venons de le lui rappeler, dans un courrier daté du 14 01 09, en ajoutant une demande très spécifique au IVe, qui concerne l'invasion des "flyers".

    [ …..]   

    Les personnes dont nous rapportons l'intervention dans le courrier ci-dessus, pensent que les moyens existent d'éradiquer ce fléau, en remontant à la source, c'est à dire au bénéficiaire de la publicité. D'après eux, une certaine lecture des règlements existants permet de verbaliser et de percevoir des amendes avec recouvrement d'office. C'est bien entendu le seul moyen de corriger ces excès. Si nécessaire, pourquoi ne pas amender les textes ? Il nous ont  promis de travailler rapidement sur ce dossier avec leur direction. Nous leur donnons rendez-vous avant les beaux jours, car c'est à cette époque que la frénésie des pollueurs atteint son paroxysme".

     

    Nous sommes au regret de constater, en décembre 2009 – un an après, que M. Dagnaud n'a rien fait. On entend cependant qu'à l'Hôtel de Ville des voix commencent à se préoccuper de l'invasion des flyers. C'est bien peu comme résultat. Fançois Dagnaud mérite le bonnet d'âne. Son prédécesseur, Yves Contassot, lui, s'était distingué avec le tri sélectif, en multipliant par trois le nombre des corbeilles à papier dans Paris et, surtout, en parvenant à régler à 90% le problème ardu des déjections canines sur les trottoirs.

    Pourtant, la tâche n'est pas surhumaine : quelques coups de peinture et la mise en place d'une maintenance réactive pour les coffres. Si M. Dagnaud est incapable de le faire, nous lui démontrerons la faisabilité sur un échantillon. Pour les flyers, c'est sans doute plus complexe, mais M. Dagnaud n'a pas été élu et placé à ce poste de Maire-Adjoint pour  s'occuper de queues de cerises.

    Gérard Simonet

     

      

  • Nettoyage armoire électrique vue générale 

    Armoire électrique défigurée par les graffiti d'un maniaque qui sévit avec frénésie dans nos quartiers. (angle Francs-Bourgeois/Vieille du Temple – IVe).

                                                                                                                                      

    Victime innocente des troubles obsessionnels compulsifs (TOCs) d'un individu auquel le corps médical devrait bien s'intéresser, cette armoire comme d'autres cibles agressait la vue depuis des semaines, à deux pas de "l'espace des Blancs-Manteaux".

    Un habitant a réclamé de l'aide. L'association lui a prêté un pinceau et un pot de peinture. Il lui a suffi de neuf minutes pour accomplir ce que la Ville de Paris aurait dû prendre en charge depuis longtemps, et signifier à l'hurluberlu tagueur que les troubles du comportement dont il souffre, surtout à ce stade, se soignent facilement, notamment par quelques coups de pieds au khûl.

                                                                                                                                             

    Mots-clé : entretien mobilier urbain, tags

                                                                                                                                                   

  • Archives salon vintage détail 

    Affichage sauvage au carrefour Archives-Pastourelle. Des centaines de posters de ce genre ont affublé tous les potelets du quartier.

     

    Nous avions salué en mars 2008 l'installation au 81 rue des Archives du "Traiteur du Marais", une entreprise organisatrice d'évènements. Lire l'article. Elle en a déçu plus d'un ce week-end en inondant le quartier, de Rambuteau à Bretagne, de posters annonçant un "Salon du Vintage".

    Pas un poteau, pas un potelet n'a été épargné par les bacchantes à l'agrafeuse légère qui ont sévi sur le parcours. Ces affiches se sont retrouvées très vite dans les corbeilles de rue ou dans le caniveau, offrant ainsi aux passants un spectacle de rue peu réjouissant.

    Nous avons adressé un message à Cédric Moindrot et Grégory Areinx, les propriétaires de l'affaire, pour leur préciser que ce type de communication est illicite et, à ce titre, lourdement sanctionnée par la Ville de Paris. Pour leur rappeler aussi que le devoir de ceux qui vivent et travaillent dans le Marais est d'oeuvrer pour sa mise en valeur. C'est l'intérêt bien compris de tout le monde, et naturellement des entrepreneurs, qui bénéficient de l'attractivité touristique et culturelle exceptionnelle du secteur.

    Mots-clés : Traiteur du Marais, affichage sauvage