Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  •  

    Montmor sale

    Montmor propreAVANT (en-haut) ; APRES (en-bas)

     

    Rue de Montmorency (IIIe) avant et après intervention des services de Propreté de Paris, à notre demande. Le résultat mérite qu'on se mobilise. Certes il serait préférable que la mairie soit le "lanceur d'alerte", certes il n'est pas normal qu'on mobilise les habitants pour lutter contre les incivilités, on ne cesse de le rappeler aux élus, mais si on ne supporte pas de voir les murs de la ville défigurés par quelques abrutis il vaut mieux se dévouer et déposer sa signalisation sur le site DansMaRue pour être débarrassé.

     

  •  

    Tags bd st martinDécor anxiogène boulevard St Martin (Xe)

     

     

    Dans la foulée de notre mobilisation contre le vandalisme des tagueurs et le lancement d'une pétition qui a rassemblé de nombreuses signatures, nous avons envoyé a plusieurs Maires-adjoints de Paris nos propositions de lutte contre ce fléau. Nous avons reçu ce jour une réponse écrite du Premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qui assume de fait la responsabilité de Maire de Paris pendant qu'Anne Hidalgo se consacre à sa candidature à la présidence de la République.

    Nous vous invitons à lire ce document dont le contenu nous permet de dire que notre objectif est au moins partiellement atteint : mettre la pression sur les responsables de notre ville pour qu'ils agissent et prennent au sérieux ces infractions. Reste a voir si des mesures spécifiques répressives seront réellement mises en place dans un futur proche. En tout cas merci a tous pour votre soutien !

    #nonauvandalisme  #saccageparis c/o Vivre le Marais, Vivre Paris !

     

  •  

    Mairie du IIIeAncienne mairie du IIIe, devenue mairie de Paris-centre, à l'emplacement du donjon de l'enclos du Temple qui a servi de prison à Louis XVI et à la famille royale

     

     

    Nous nous sommes retrouvés avec le Maire Ariel Weil et sa Directrice de cabinet dans ce restaurant inclusif du IIIe qui emploie une majorité de salariés porteurs de la trisomie 21. Il se trouve 11 rue de Braque, à l'enseigne "Le Reflet". Le service y est précis, méticuleux et rapide. La carte est simple mais suffisamment variée pour satisfaire les souhaits de chacun, avec des légumes et des fruits issus du circuit court.

    Il y a trois/quatre ans, les résidents de l'immeuble et de la rue vivaient un conflit ouvert avec le gérant de l'établissement qui en avait fait, à l'enseigne "Le Braque", une discothèque sauvage qui pourrissait leurs nuits. L'engagement du Maire et du Commissaire de police à leur côté avait eu raison d'un gérant infernal qui a fini par jeter l'éponge, face à leur détermination à faire obstacle à ses menées. La rue vit désormais sur un mode pacifique et les riverains d'en réjouissent.

    Le Maire nous a rejoints à vélo sous une pluie surprise, une entrée en matière pour des digressions sur la circulation à Paris. Nous lui avons rappelé que nous sommes favorables à un redéploiement de l'espace public en faveur des usagers non polluants de sorte qu'il devienne désormais possible à ceux qui en ont strictement besoin (riverains, personnes âgées, handicapées, services publics et à la personne….) d'utiliser une voiture et atteindre son but sans se trouver bloqué dans des embouteillages.

    C'est en principe l'objectif affiché par l'Hôtel de Ville (et les Verts dont le Maire affirme qu'ils sont moins idéologues qu'il n'y parait… on voudrait s'en convaincre !). Il est regrettable que tant de chantiers de voirie aient été lancés depuis plus d'un an, qui donnent de Paris l'image d'une ville sinistrée.

    Fronde 23 10 21Terrasse tentaculaire de La Fronde (qui porte bien son nom) 33 rue des Archives (IVe). Quand les tables et les chaises sont occupées, les piétons sont priés de circuler ailleurs !

     

    S'agissant des terrasses, Ariel Weil reconnait volontiers que la Maire de Paris Anne Hidalgo, pensant bien faire sans doute, a joué les apprenties-sorcières. Les terrasses éphémères, devenues "estivales" se sont propagées comme du chiendent, au mépris trop souvent du raisonnable et de l'esthétique. On en compte 2.000 dans Paris-centre ! Un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET) a été promulgué en date du 1er juillet 2021. Son application est obligatoire dès ce 1er novembre. Il inclut le démontage des terrasses dites estivales et l'exercice de poursuites de la "police municipale" (DPSP) si l'obligation n'est pas respectée….

    Anne Hidalgo joue gros. Postulante PS à l'élection présidentielle de 2022, si sa Ville affichait une situation anarchique en novembre, avec des exploitants de bars-restaurants dans le déni de la loi municipale voire dans la provocation, qui refuseraient d'obtempérer en maintenant leurs installations (plateformes, écrans, barrières, toitures, chauffage extérieur…) contre vents et marées, ce serait du plus mauvais effet sur la candidate et ses ambitions, aussi légitimes soient-elles.

    Les entretiens se sont poursuivis autour de la propreté, les tags, l'affichage sauvage. Nous avons confirmé au Maire l'évolution de notre démarche qui s'appuie désormais sur des "task-forces" issues de la nouvelle vague de nos adhérents qui manie les pétitions sur Internet avec des dossiers de propositions concrètes en direction des élus de Paris. C'est ainsi que sont apparus les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme qui ont un fort impact dans les médias et des réactions chez les gestionnaires des dossiers.

    PastourelleDégradation de l'espace public insupportable : les tags, rue Pastourelle (IIIe)

     

    Refusant de nous opposer à tout, nous avons confirmé à Ariel Weil que nos combats visent ceux qui exercent l'autorité mais s'appuient sur eux : mairies d'arrondissements, police nationale, DPSP, application "DansMaRue" et conseils de quartiers. Une association est arrivée dans le ciel de Paris comme une comète : l'AUDMR (association des usagers de DansMaRue). Active et introduite dans la technostructure de la Ville, elle est devenue pour nous et nos actions un partenaire qui compte.

    Dans cette optique, nous sommes convenus avec le Maire que des progrès sont visibles en ce qui concerne l'affichage sauvage et les tags. Ce constat milite pour que la Ville poursuive et amplifie l'effort budgétaire (*) et méthodologique qui a produit ces effets, car le résultat est loin encore de nous satisfaire.

    De son côté, Ariel Weil suggère que nous agissions par pétition auprès du Législateur pour que les municipalités aient le pouvoir de fixer et appliquer des amendes administratives dissuasives qui évitent de faire appel à un circuit judiciaire débordé par la charge, souvent laxiste et moins soucieux qu'un maire de satisfaire les attentes légitimes de citoyens à qui il doit son élection et son mandat.

    Gérard Simonet

     

    (*) Nous rappelons de façon régulière qu'une baisse de 10% des subventions clientélistes à des associations souvent fantoches rapporterait 30 Millions d'€ dont une partie affectée à l'amélioration de la propreté permettrait d'atteindre le niveau de propreté auquel nous aspirons.

     

  •  

    Fontaine_du_palais_des_arts_a_marseille_-_tags_1Fontaine murale du Palais des Arts à Marseille, 1874. Œuvre de l'architecte Henry-Jacques Espérandieu et du sculpteur Jules Cavelier, classé monument historique (Photo Sites & Monuments).

     

     

    La SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France), dont "Vivre le Marais !" est membre, est plus connue sous la marque "Sites & Monuments". Elle a été longtemps présidée par Alexandre Gady, professeur d'Histoire de l'Art à la Sorbonne et auteur d'un livre qui fait référence dans le Marais aux côtés de l'ouvrage tout aussi remarquable de Danielle Chadych. "Sites & Monuments" lance un message de détresse sur Internet pour mettre en garde les pouvoirs publics français contre l'agression sauvage des monuments et immeubles qui sont notre décor urbain.

    La SPPEF s'en prend aux tagueurs, dont nous dénonçons aussi sans relâche les méfaits à Paris. En projetant comme ils le font, de la peinture en aérosols sur la pierre poreuse, ils défigurent les villes et obligent les municipalités à nettoyer les souillures au karcher avec des produits nécessairement agressifs. Au bout de quelques interventions, la pierre s'effrite et les monuments deviennent vulnérables.

    L’article 322-3-1 du code pénal prévoit de punir de sept ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende « la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un immeuble ou objet mobilier classé ou inscrit ». Mais là comme ailleurs c'est l'impunité qui règne. Au pire, si les auteurs sont pris en flagrant délit, ils ont droit à la sanction pathétique du "rappel à la loi" (NB : le gouvernement vient d'y mettre un terme mais rien ne prouve que la procédure nouvelle sera plus efficace…).

    Comme pour le maintien de l'ordre et la sécurité dans ce pays, le maillon faible est le Parquet, dont les Procureurs sont des champions en matière de classement vertical. A l'égard des tagueurs, des moyens existent de les sanctionner mais les poursuites ne sont jamais engagées car le Parquet s'y oppose.

    Il n'est donc pas surprenant, s'agissant de Marseille, que "Sites & Monuments" s'adresse directement au Procureur de la République avec dépôt de plainte. Sera-t-elle  plus écoutée que la police ? On peut en douter mais nous lui sommes reconnaissants d'orienter les projecteurs sur ce fléau qui sévit notamment à Paris avec une intensité préoccupante. Voir le site "non au vandalisme" et la pétition en cours.

    GS

     

  •  

    Archives 15 foule 06 06 21La rue des Archives au mois de juin

     

     

    Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.

    Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.

    Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.

    Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.

    Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre…

     

    Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.

    La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin  et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire…. Voir "Le bruit dans mon quartier".

    Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.

     

    Pied d'arbreBanc bois brut pied d'arbre

     

    Bancs publics et entourages d'arbres décriés

     

    En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in – first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.

    Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.

    La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire – outre cette ânerie d'écriture dite inclusive – un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.

    Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoConcert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux

     

    Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.

    Gérard Simonet

     

  • Tunnel tuileries street artL'un des 14 projets soumis aux votes des citoyens de Paris-centre dans le cadre du "budget participatif" : l'enfouissement du street art dans le tunnel des Tuileries…

     

     

    La mairie de Paris-centre décrit emphatiquement ce projet : "transformation d'un tunnel gris, sale, et abandonné en un Grand Musée Street-Art de renommée mondiale, un bijou inestimable.
    Ce Tunnel est capable d’abriter entre 100 et 200 artistes muralistes pour créer une œuvre colossale. Un projet ambitieux qui fera appel aux meilleurs artistes de tous les coins du monde pour créer une œuvre collective internationale en plein centre de Paris."

    Bigre ! De quoi rivaliser avec Lascaux ? Les observateurs décideront si l'humanité a progressé dans l'intervalle de 20.000 années qui sépare nos œuvres de celles de Cro Magnon ou si elle est plutôt victime d'une dégénérescence sournoise en matière de goût.

    Les 13 autres projets peuvent être consultés sur le site de la mairie. Nous encourageons nos lecteurs à le faire car les propositions méritent qu'on s'y arrête même si, comme nous l'avons déjà exprimé dans le passé, il y a une forme de démagogie à infantiliser la population en offrant des hochets à des gens sans mandat électif pour qu'ils jouent avec leurs rêves en attendant d'apprendre qu'on les a jetés aux orties.

    Quoiqu'il en soit, il y a en ce moment une dynamique autour des Conseils de Quartiers de Paris-centre. Rappelons qu'ils sont au nombre de sept, Louvre-Opéra, Sentier-Arts & Métiers, Temple-Enfants Rouges, Halles-Beaubourg-Montorgueil, Marais-Archives, Marais-place des Vosges et Seine, ouverts à tous et co-présidés par une femme et un homme pour faire bonne mesure avec les tendances actuelles.

     

    Terrasse éphémère charlotPrise de possession de l'espace public et de l'espace livraisons par un établissement rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Ils ont vocation à agir dans  les domaines qui sont les nôtres, le patrimoine et la qualité de vie, et à ce titre nous nous réjouissons de leur apport en moyens humains pour la maitrise en particulier du phénomène des terrasses éphémères qui échappe à tout contrôle depuis que la Maire Anne Hidalgo a ouvert il y a 18 mois la jarre de Pandore et que toutes les misères du monde s'en échappent.

    Du côté de l'Hôtel de Ville, on souffre des tensions entre ses composantes politiques : socialistes réalistes, socialo-gauchistes idéologues, plusieurs degrés de vert chez les écolos, communistes… Il en résulte une grande confusion dans la gestion des affaires de la mairie.

    Si Anne Hidalgo est bien servie actuellement par Colombe Brossel, Maire-adjointe en charge de la propreté, qui est peut-être en train de gagner la bataille des tags et de l'affichage sauvage, Olivia Polski Maire-adjointe au commerce a braqué les parisiens en privilégiant les bars-restaurants au détriment des riverains dans la création des terrasses éphémères puis estivales. Avec les encouragements en coulisse de Frédéric Hocquard, soutien inconditionnel de "la fête", qui agit depuis 2014 en faveur des intérêts des professionnels de la nuit, de la boisson et de la musique amplifiée.

    Les parisiens risquent de souffrir durablement du dérèglement de la gestion et du contrôle de l'espace public. Jusqu'au printemps 2020, le règlement des terrasses et étalages (RET) était l'apanage de la Direction de l'Urbanisme. Les demandes étaient instruites par leurs inspecteurs, le contrôle assuré par des agents assermentés qui avaient le pouvoir de dresser des procès-verbaux, de faire traduire les contrevenants au pénal et de retirer leurs autorisations.

    Aujourd'hui on ne sait plus trop où en est ce dispositif. L'Adjoint en charge de l'Urbanisme, Emmanuel Grégoire, est aussi le Premier adjoint, numéro 2 de la mairie de Paris. C'est un homme sage qui pèserait sur le dossier s'il n'était pas aussi le bras droit d'une candidate à la Présidence de la République en 2022, un engagement qui lui laissera peu de temps pour se consacrer à l'intendance de la Ville de Paris.

     

    DpspAgents de la DPSP, en passe de devenir la police municipale de Paris

     

    On se demande notamment ce que vont faire les 3.200 agents de la DPSP (police municipale) pour assurer le nouvel ordre. De l'avis général ils ne sont pas très visibles pour le moment et nombreux sont ceux qui ne voudraient pas voir la Police Nationale céder ses responsabilités de suivi des établissements recevant du public (ERP), la gestion des licences IV, la sécurité et la répression des nuisances liées aux attroupements et au bruit.

    Dans ce contexte dominé par le flou, on note à des degrés divers une prise de pouvoir par les Maires d'arrondissements qui, comme la nature, ont horreur du vide. C'est très perceptible dans Paris-centre et nous avons tout lieu de nous en réjouir car les déclarations du Maire Ariel Weil et ses actes laissent peu de doutes sur sa volonté de ne pas se laisser déborder.

    Pour tenir ce cap, il entend s'appuyer pour les signalements sur les Conseils de Quartiers. Ils sont volontaires.  L'AUDMR (association des utilisateurs de DansMaRue) est associée au dispositif. Elle a pour elle son dynamisme, ses moyens de communication et ses entrées à l'Hôtel de Ville.

    Nous adhérons volontiers à ce dispositif parce que le choix de l'opposition frontale ne conduit à rien et qu'il nous parait le plus efficace au moment où notre pays et nos compatriotes ont tendance à s'enfoncer dans la critique systématique et à s'opposer par principe à toute manifestation de l'autorité. A l'opposé des anti-vaccins qui sont avant tout des créateurs de désordres et des songe-creux, nous nous réjouissons que des gens agissent pour rétablir une situation qui pour être grave n'est pas pour autant désespérée.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Axel arigatoMur pignon du 55 rue des Archives (IIIe), cible des afficheurs délinquants et des annonceurs marrons (Photo CMK)

     

     

    Le sang d'Attila n'a fait qu'un tour en découvrant cette campagne d'affichage illégal. Des colleurs d'affiches qui agissent hors la loi. Des annonceurs, marchands de chaussures en l'espèce, qui mériteraient bien qu'on prenne leurs fesses pour cible avec la meilleure paire de bottes de leur collection.

    Nous demandons que la mairie lance les poursuites qu'elle est en droit et en capacité d'exercer. En attendant, nous suggérons à nos lecteurs de boycotter la marque et de partager avec leur entourage.

    Attila a fait un carnage des affiches et les a laissées en lambeaux. Il ne faut pas lui en vouloir, c'est ainsi qu'il les préfère…

     

  •  Berge sully détagage 12 03 21Promenade des berges de la Seine. Opération de nettoyage des tags par la Ville de Paris (Photos VlM)

     

     

    Au risque d'être présomptueux, nous revendiquons d'avoir été les "lanceurs d'alerte" à propos de ce fléau qui sévit dans nos villes : la couverture des murs et du mobilier urbain par des graffitis abscons qui défigurent le paysage urbain et le rendent sauvage et anxiogène.

    Notre première intervention date d'il y a vingt cinq ans sur le grand bâtiment EDF (un gigantesque transformateur enveloppé de murs en trompe-l’œil avec fausses fenêtres) au 49 rue des Archives (IIIe). Une lettre de notre part à Gilles Ménage qui était alors Président d'EDF (et proche de François Mitterrand) déclencha une intervention de leur part et le nettoyage de la façade, ravagée par des tags et des graffiti de la pire espèce. Cette expérience nous montra à l'époque qu'il était possible en tant que citoyens d'agir pour la protection de l'environnement. C'est de là que nous vint l'idée de créer l'association devenue par la suite "Vivre le Marais !"

    Tags petite placeAgressivité, débilité et laideur à l'assaut de ce pauvre mur de la place de Thorigny qui ne demande rien à personne….

     

    Depuis quelques jours les médias s’agitent autour d'un hashtag, #SaccageParis, qui a repris ce thème en mettant le feu aux poudres. Nous en sommes ravis car une mobilisation générale est nécessaire pour venir à bout d'une telle calamité. Un membre de notre association a lancé "non au vandalisme", une pétition que nous vous engageons instamment à signer. Elle a déjà reçu 420 signatures. Note objectif est d'atteindre le seuil symbolique de 1.000 pour entreprendre une action appropriée.

    GS

     

     

  • Turbigo 48 propre

          Turbigo tagué

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Façade souillée puis nettoyée à J+3 au 48 rue de Turbigo (IIIe) (Photos VlM)

     

    Nous menons depuis vingt ans un combat acharné, opiniâtre, contre les tags qui défigurent le paysage urbain et créent une atmosphère anxiogène qui pèse sur les citoyens en leur donnant la sensation de vivre dans une ville "qui est sale".

    Notre premier résultat concret date de l'année 2014. François Dagnaud était l'Adjoint de Paris à la propreté. Il nous a écoutés quand nous nous sommes plaints auprès de lui de l'état indigne des coffres des bouquinistes de la Seine. Il fit le nécessaire auprès du syndicat des bouquinistes pour que leurs matériel soit régulièrement entretenu. Il reste de cette démarche un état presque acceptable de ces étalages qui font partie du génie de Paris, de son charme et de son romantisme.

    Tag lambdaL'art de vandaliser la belle pierre (quais de Seine)

     

    Il a fallu cependant attendre ces jours-ci pour qu'un vent de révolte contre les tagueurs et leurs méfaits se mette à souffler suite à la publication d'un message Twitter avec le hashtag "SaccageParis" qui a fait florès avec plusieurs dizaines de milliers de vues. Il s'ensuit une vaste campagne dans les médias (voir l'article très détaillé du Figaro de ce jour) qui vient opportunément soutenir notre démarche, au moment où nous commençons à percevoir les effets d'une prise de conscience à l'Hôtel de Ville de la part de Colombe Brossel, Maire-Adjointe en charge de la propreté. Les chiffres ne sont pas confirmés mais il nous revient que le budget consacré à leur nettoiement serait passé de 4,5 à 8 millions d'€ par an avec la mise en place d'un protocole d'intervention des sous-traitants plus efficace.

    Enfin, si l'on en croit nos amis de l'association des usagers de DansMaRue (audmr) la mairie de Paris a commencé à déposer des plaintes auprès du Procureur de la République contre certains tagueurs.

    Le résultat est visible : un mur rue de Braque (IIIe) est nettoyé le jour J. Il est à nouveau couvert d'un graffiti le jour J+2. Sans illusion nous le signalons sur le site DansMaRue. Il est nettoyé le jour J+3… D'autres exemples nous permettent de dire qu'il y a de réels progrès et nos remerciements vont à tous ceux qui se dévouent à cette mission de salut public.

     

    ********

     

    Archives 27 carrefour express 27 04 21

     

    Autre raison de se réjouir : l’ouverture prochaine d'un "Carrefour Express" au 27 rue des archives (IVe). Il remplacera une boulangerie-pâtisserie qui a eu du mal à s'imposer. Une fois encore, il ne s'agit pas d'une boutique de fringues mais d'un commerce de bouche qui a toute sa place chez nous. Détail : l'esthétique de la devanture s'inscrit parfaitement dans le style du Marais et les enseignes parallèle et en drapeau obéissent strictement aux règles de notre secteur sauvegardé (**). Merci et bravo au gérant et au designer !

    GS

     

    (**) Les lettres de l'enseigne parallèle ne doivent pas excéder 30 centimètres de haut. L'enseigne en drapeau doit se situer au-dessous le plancher du premier étage et doit se limiter à une dimension hors tout de 80×80 centimètres. L'éclairage au néon est interdit. Les couleurs sont libres mais ne doivent pas être "criardes".

     

     


  • Boite lettres taguéeRestaurant tagué

     

     

     

     

     

     

     

     

                                                                                           Portail tagué

    Temple 64 atsuko matano 26 03 21

    Temple 77 tagué 09 02 20

     

    Le décor parisien tristement défiguré par quelques vandales !

     

    Il est membre de l'association, familier d'Internet dont il exploite les immenses possibilités en France et à New-York. ll est choqué que Paris dont il est citoyen soit depuis des années livré aux vandales qui le souillent consciencieusement et l'enlaidissent sans que les gestionnaires de la Ville et les forces de l'ordre ne bougent le petit doigt pour le combattre. Il a connu cette situation à New-York et souligne que les autorités ont su y mettre un terme par la mise en place de mesures dissuasives.

    A la tête d'un collectif d'habitants et de commerçants excédés, il lance aujourd'hui une pétition pour soutenir sa démarche. Nous vous invitons à la signer et à l'appuyer par des commentaires à cet article. Tous les destinataires de ce message, toutes les associations qui se reconnaissent dans le mouvement "Vivre Paris !" sont invités à la diffuser auprès de leurs contacts. Consulter et signer la pétition.
     
    Le message sera publié sur Twitter et Facebook sous le "hashtag" #nonauvandalisme. L'objectif est de susciter un large mouvement de soutien à la création de la task-force que les organisateurs proposent à la Maire de Paris Anne Hidalgo et à ses adjoints pour venir à bout d'un phénomène qui déshonore Paris.
     
    Nous comptons sur votre soutien !