Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : santé publique

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    Archives 15 foule 06 06 21La rue des Archives au mois de juin

     

     

    Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.

    Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.

    Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.

    Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.

    Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre…

     

    Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.

    La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin  et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire…. Voir "Le bruit dans mon quartier".

    Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.

     

    Pied d'arbreBanc bois brut pied d'arbre

     

    Bancs publics et entourages d'arbres décriés

     

    En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in – first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.

    Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.

    La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire – outre cette ânerie d'écriture dite inclusive – un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.

    Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoConcert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux

     

    Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.

    Gérard Simonet

     

  • La fronde terrasseTerrasse éphémère de La Fronde, 33 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo s'est exprimée ce matin sur France Info à ce sujet pour rappeler qu'elle entend pérenniser les terrasses éphémères. Comme celle-ci ? On frémit ! Gratuitement ou pas, la décision n'est pas encore prise, mais le chiffre évoqué est insignifiant alors que la Maire reconnait avoir besoin d'argent…

    A propos de la démarche qui a consisté à réunir sur Zoom un boisseau de représentants des riverains et des commerçants, et sur sa finalité, nous avons pris position dans notre article du 21 avril 2021.

    En résumé : (1) pourquoi faudrait-il revoir le règlement des étalages et des terrasses, un texte que nous avons négocié avec Élisabeth Borne en 2011, qui est hors du temps, paramétré pour définir l'espace public laissé aux piétons et aux exploitants de terrasses ? Si c'est pour changer à notre détriment la part qui revient aux piétons nous disons NON tout simplement ; (2) "terrasse éphémère pérenne" est un oxymore ; il n'est pas acceptable que les terrasses éphémères, qui sont un accident de l'Histoire, restent en place au-delà de fin 2021.

    Pour illustrer notre position, voyons ce qu'il en est de la terrasse de la brasserie La Fronde. Nous avons déjà commenté son esthétique : elle défigure tout simplement le secteur dont on se rappelle qu'il est sauvegardé. D'ici la fin de l'année nous souhaitons qu'elle disparaisse.

    Au-delà, nous pourrions admettre que l'établissement dépose devant la mairie une demande de contre-terrasse pour occuper une partie des places libérées sur la chaussée ; à charge aux services de l'urbanisme et de l'ABF (*) de l'approuver, de la rejeter ou d'en approuver une version amendée. En particulier, on observe que cette plateforme massive s'étend et enveloppe effrontément la devanture d'une agence immobilière voisine !

    Une nouvelle confrontation a eu lieu hier sur Zoom avec les élues de Paris. Toutes les composantes du mouvement "Vivre Paris !" étaient présentes ou représentées. Anne Hidalgo est venue épauler son Adjointe au commerce Olivia Polski. Chacun a campé sur ses positions. Il ne pouvait en être autrement. Au-delà, soyons optimiste, un examen de chaque situation critique dans un arrondissement comme le nôtre, avec l'implication de son Maire, peut aboutir à une solution acceptable.

     

    (*) ABF : architecte des bâtiments de France

     

  • Archives 51 dépistage 07 04 21Tente "Santé-Tests"  rue des Archives le 7 avril 2021

     

     

    Dépistage et vaccination sont les deux mamelles de la lutte contre le COVID !

    Une tente vient de s'installer à hauteur du 51 rue des Archives et de la Fontaine des Haudriettes. On peut lire sur le bandeau : "dépistage COVID 19 gratuit sans RDV, résultats en 5 minutes".

    A l'accueil Paul Cohen, expert de l'écouvillon dont il use pour prélever sur la muqueuse au fond du nez. Il est employé par une société privée "Santé-Tests" qui a reçu des autorités sanitaires l'accréditation pour cette activité. L'intervention est gratuite pour les patients. La société est rémunérée par l'assurance maladie à hauteur de 5 € par prélèvement/analyse.

    Nous nous sommes prêtés au contrôle. C'est plutôt désagréable mais pas franchement douloureux. Un résultat négatif fait toujours plaisir mais le verdict n'est pas certain et la contagiosité peut très bien survenir dans les heures qui suivent. Ne pas pavoiser, donc !

    En revanche un test positif est la triste assurance qu'on a contracté le virus. Il faut alors "joindre son médecin traitant en cas de symptômes inhabituels, en cas de doute sur un traitement ou pour tout autre problème de santé. En cas de difficultés à respirer, appeler immédiatement le 15 (le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes)".

     

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    Berges dimanche matin 22 04 18Berges de la Seine  au soleil levant, avant la période du couvre-feu. De quoi se convaincre qu'il y a chez nos concitoyens un nombre significatif de sagouins, pour qui l'environnement compte peu. La mairie de Paris qui tient au succès de sa décision d'offrir (ou de rendre) les berges à la population, déploie des trésors pour qu'elles apparaissent propres à ceux qui les fréquentent de jour. La photo n'est pas de nous. Énigme : compte tenu du sens de l'ombre portée, où a-t-elle été prise ?

     

     

    Depuis le 22 février 2021, un arrêté de la préfecture de police de Paris interdit la consommation de boissons alcooliques à partir de 11h00 et jusqu'à 18h00 dans le Ve, place de la Contrescarpe et rue de Buci. A partir de 18h00 le couvre-feu est censé prendre le relais.

    Cet arrêté vient d'être étendu aux berges rive droite et gauche de la Seine et des îles St Louis et Cité, du pont des Arts au pont de Sully, ainsi qu'aux places des Invalides et de la Concorde. On a craint un moment que la place du Marché Ste Catherine, qu'on sait sensible aux attroupements, serait oubliée mais le Maire de Paris-centre Ariel Weil y veillait : il a demandé et obtenu que cet écrin de charme fasse partie du secteur protégé ! Tout comme la Fontaine des Innocents, le place Joachim du Bellay, les rues du Bourg-Tibourg, des Hospitalières St Gervais et des Petits-Carreaux.

    Police bergesFort déploiement des forces de l'ordre en amont du Pont Neuf

     

    Que faut-il en penser ? Nous connaissons ces arrêtés dont certains sont toujours en vigueur notamment dans le IVe ou le XIe. Ils visent les secteurs les plus chauds, ceux où la BRP (brigade de répression du proxénétisme, l'ancienne "Mondaine") a la main en matière de surveillance. On peut en discuter les contours et critiquer les effets de seuils, ils ont leur utilité quel qu'en soit le rendement.

    En la circonstance, l'arrêté est plus permissif car il concerne "la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique" mais n'interdit pas "la vente à emporter", comme les autres. S'il est aisé de verbaliser un commerçant qui visiblement ne le respecte pas, quel agent de la force publique est prêt à fondre sur un individu dans une foule sous prétexte qu'il consomme ?

    Il y a donc un aspect irréel dans cette mesure, comme beaucoup de celles prises contre l'épidémie de COVID, mais soyons raisonnables : tout ce qui va "dans le bon sens" doit être pris pour ce que c'est : une "contribution" à la lutte contre les débordements et l'inconscience de certains de nos concitoyens.

     

    IMG_3147La place du Marché Ste Catherine est l'illustration des dérives à éviter : le samedi 21 février, deux restaurants étaient ouverts et pratiquaient la vente à emporter. C'est autorisé, mais les consommateurs stationnaient et  pique-niquaient en nombre sur la place sans se préoccuper des distances à respecter… ni des riverains en bordure.

     

     

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    Paris

    Anne Hidalgo, son Premier-adjoint Emmanuel Grégoire, le Vert David Belliard et le communiste Ian Brossat (Photo Marianne)

     

     

    Ses velléités, réelles ou prêtées, de peser sur la prochaine campagne des élections présidentielles lui font courir des risques. A vouloir jouer dans la cour des grands, on peut prendre des coups… Son duo avec le Premier-adjoint sur la réouverture de tous les commerces à l'issue d'un confinement de trois semaines a tourné au fiasco.

    Le "Réseau Vivre Paris !" s'exprime en ces termes sur le sujet : "Cette manie simpliste d’envisager le retour à la normale n’est heureusement pas du goût du préfet qui a remis les choses au clair. Le contexte national de la Covid 19 est tel que personne aujourd’hui ne sait à quelle échéance la pandémie disparaîtra, sauf la Maire de Paris éclairée peut-être par son propre conseil scientifique ou mieux par le lobby des bars et restaurants à qui elle ne refuse rien". Voir la totalité de l'article du 26 février

     

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    Covid mairie accueilMairie de Paris-centre, 2 rue Eugène Spüller (IIIe), accueil des patients pour l'administration de vaccin du COVID 19 (Photos VlM)

     

     

    Depuis lundi 18 janvier, la mairie de Paris-centre accueille chaque jour 102 candidats au premier tour de la vaccination contre le COVID 19. Ce chiffre correspond à 17 flacons contenant chacun 6 doses de vaccin. Toutes utilisées, il n'y a pas de perte !

    La vaccination est administrée dans la salle des fêtes aménagée avec six boxes, dont trois utiles, où se déroule un entretien préalable avec un médecin, le Dr Anna Aim, qui vérifie si le patient n'a pas d’allergies ou de pathologies contre-indiquées. Puis vient l'injection, quasiment indolore, qui dure le temps d'un soupir…

     

    Covid mairie sdfLa salle des fêtes convertie en lieu de vaccination

     

    Trois des six boxes sont en service. Même abondance du côté des doses. Ces observations témoignent d'une surcapacité qui tranche avec les critiques de pénurie dont les médias se délectent.

    GS

     

  • Vaccin bisImage vue mille et une fois sur nos écrans 

     

     

    C'était le tour des plus de 75 ans de s'inscrire ce vendredi 15 janvier 2021 dans les centres de vaccination de Paris et d'ailleurs. Trois moyens nous étaient proposés : un numéro de téléphone, le 0 800 009 110, le site du Ministère de la Santé "santé.fr" et le service Doctolib, tous deux sur Internet.

    Personne autour de nous n'a réussi à obtenir de correspondant à ce numéro de téléphone, en raison nous dit-on du "grand nombre d'appels". Le site "santé.fr" fait miroiter un centre de vaccination à la mairie de Paris-centre puis  renvoie au numéro de téléphone de la Ville de Paris, le 3975 qui parle de tout mais pas de vaccination, sauf à cliquer dans le lien proposé qui vous expédie dans une procédure à base de code QR sur smartphone. Un de nos amis ingénieur diplômé BAC+15 y a laissé son latin avant de passer à autre chose !

    Le salut est venu de Doctolib. Dans cette application très populaire désormais, et tout à fait ergonomique, il suffit d'entrer son adresse pour que des sites de vaccination apparaissent. Peu nombreux il est vrai. La mairie de Paris-centre ne figurait pas encore aujourd'hui dans les choix possibles : il fallait se décider entre la rue de Chine dans le XXe ou le centre Bauchat-Nation dans le XIIe.

    Je choisis la rue du Sergent Bauchat pour un rendez-vous fin janvier pour une première injection. Mais là commence une course-poursuite. En effet, dès que la première date est sélectionnée, il faut choisir la date de la deuxième injection, 4 semaines après la première. Des options sont proposées. Mais on n'a pas plus tôt choisi l'une d'elles que l'application prévient que la première vient d'être prise….

    On repart au début pour fixer une nouvelle date de première injection et on doit se précipiter sur la deuxième en priant que dans l'intervalle la première ne soit prise par quelqu'un d'autre, car elle n'est pas réservée tant que la deuxième ne l'est pas.

    Après une série d'opérations itératives, je suis parvenu à obtenir deux dates, en janvier et en février, pour une vaccination dans un quartier plutôt éloigné de chez moi. Heureux néanmoins du résultat, je me suis mis à table pour dîner. Une heure après, je me suis demandé si le contexte n'avait pas changé entre temps et si par hasard le centre le plus proche, la mairie de Paris-centre, était devenu miraculeusement accessible ?

    Je reprends la procédure comme si rien ne s'était passé. Et cette fois l'option mairie de Paris-centre apparait. Je la retiens au terme de la même course-poursuite que précédemment, avec des dates qui sont plus proches que les premières !

    Vous m'objecterez que je me suis inscrit deux fois et que ce n'est pas élégant. Il n'en est rien, l'application Doctolib y veille. Elle est ainsi conçue qu'elle détecte votre double réservation et vous demande explicitement laquelle des deux vous voulez maintenir.

    Je témoigne donc que le dispositif est en place, qu'il fonctionne, mais qu'il faut s'armer de patience pour mener la transaction à son terme.

    Gérard Simonet

     

  • Ste catherine mariage 12 12 20Mariage et poses photos sur la place du Marché Ste Catherine "libérée" (Photo VlM/SB – clic gauche sur l'image pour agrandir)

     

     

    C'est une année de 366 jours qui se termine, marquée par l'arrivée et la prolifération urbi et orbi du coronavirus qui a modifié notre mode de vie de façon probablement durable. Aujourd'hui commencent les vaccinations. On en attend beaucoup et peut-être trop mais on n'a pas vraiment le choix. Cette pandémie a fait voler en éclat les certitudes de beaucoup sur les questions sanitaires, économiques et sociales. Plus que jamais nous devons relativiser nos convictions et nos croyances.

     

    Archives 33 la fronde taguée 04 12 20

    L'association n'a pas voulu se ranger dans le camp de ceux qui critiquent et condamnent de façon péremptoire la façon dont les autorités nationales (gouvernement) et locales (mairie de Paris) ont fait face à la crise et continuent de la gérer. Il est clair qu'on ne pouvait pas rester inactifs devant la détresse des commerces même ceux qui régulièrement s'attirent nos reproches à cause des nuisances qu'ils nous causent. Nous sommes en revanche restés attentifs aux excès là où ils se sont produits. Nous n'avons pas accepté l'occupation anarchique et bruyante de la place du Marché Ste Catherine, pas plus que l'érection d'une palissage monumentale avec décoration racoleuse devant La Fronde rue des Archives.

    Nous souhaitons que le moment venu, en principe le 21 juin 2021, la normalité reprenne le dessus pour que disparaissent plateformes en bois et cabanes-bambous qui ont fleuri ça et  là, dans un secteur qui est classé "Site Patrimonial Remarquable". Nous adressons nos remerciements au passage au Maire de Paris-centre et à ses équipes qui ont répondu à nos demandes d'intervention, avec l'aide de la police nationale et de celle de la Ville, et nous faisons appel à leur vigilance pour que nos quartiers ne restent pas défigurés au nom d'un "fait accompli" dont certains pourraient se prévaloir.

    De la même manière, et tout au long de l'année, nous avons poursuivi notre soutien aux résidents de la rue Pierre au Lard dont l'action judiciaire contre le restaurant/night-club le WHO's suit son cours et a mis un frein aux délires dont l'établissement était coutumier.

    Cangelosi en concertOlivier Cangelosi au piano

     

    Le cycle des concerts des Moments Lyriques du Marais a été interrompu après le récital de sonates pour piano de Beethoven donné en janvier par Olivier Cangelosi en la cathédrale Ste Croix des Arméniens (IIIe) qui avait attiré 200 spectateurs, enchantés par le talent du soliste. Deux autres concerts dont un consacré à l'opéra avec notre quatuor vocal au complet, ont dû être annulés à cause du COVID. Nous sommes prêts à relancer le programme dès que les circonstances le permettront.

    Pour rester dans le domaine de la culture, rappelons que 2021 verra la ré-ouverture au printemps du musée Carnavalet, le musée de la Ville de Paris, de son art, de son architecture, de son histoire et de son industrie. Il est resté fermé quatre longues années mais nous sommes sûrs que le résultat des travaux sera à la hauteur de nos attentes.

    Notre notoriété nous a permis de rencontrer avant les élections municipales la plupart des candidats et de leur passer nos messages : Anne Hidalgo puis Benjamin Griveaux, autour d'un déjeuner amical, Danielle Simonnet (LFI), Cédric Villani et Anne Lebreton, Rachida Dati et Aurélien Véron, Gaspard Gantzer, Pierre-Yves Bournazel (AGIR), Raphaëlle Remy-Leleu (EELV) au nom de David Belliard.

    Le nombre de nos adhérents a augmenté de 309 (33 individuels et 276 collectifs). Est adhérent de l'association une personne, un couple, un collectif, une copropriété, une association. Chacun compte pour le nombre de personnes qu'il comporte. Tous ont acquitté une cotisation. Notre compteur fait état d'un chiffre total de 2.477 membres. Notre présence s'étend désormais au-delà des IIIe et IVe arrts, vers les 1er et IIe qui font partie intégrante du nouvel arrondissement Paris-centre.


    Picsou 2

    Nos finances sont saines mais s'il en est encore parmi nos lecteurs qui n'ont pas acquitté leur cotisation 2020 il reste quelques jours pour le faire ! Oncle Picsou qui gère la bourse leur en saura gré…

    Que l'année 2021 vous soit douce et généreuse ! Quelle fasse droit à vos attentes. Si vous le voulez bien, nous serons auprès de vous pour vous accompagner et nous assurer que votre qualité de vie ne souffre pas des agressions de votre environnement. S'il le faut, nous vous aiderons à trouver la paix.

    Gérard Simonet

     

     

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    RosiersAprès-midi de décembre rue des Rosiers (IVe) (Photo VlM/SM)

     

     

    Je ne peux m’empêcher de partager avec vous l’inconséquence des gens et le mercantilisme du gouvernement : comment peut-on laisser faire cela alors que l’Angleterre se re-confine devant la montée en puissance du COVID, que l’Italie, l’Irlande, l’Allemagne font de même ? Quel est donc ce niveau de débilité qui nous accable en tant que français ?

    Sophie

     

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    Vigny

    Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe). Travaux de rénovation en phase d'achèvement. Vue depuis le square qui a remplacé la rive sud de la rue à la suite des travaux d'élargissement de l'axe Étienne Marcel. Fort heureusement, de notre point de vue, ils n'ont pas été conduits à leur terme (Photos VlM. Clic gauche dans les photos pour dégager leur plénitude)

     

     

    La rénovation de l'Hôtel de Vigny prend fin après 60 ans de flottement ! C'est un paradoxe : ce monument est à l'origine du mouvement animé par Michel Raude dans les années 60 qui a conduit à la décision de  mettre en valeur le Marais, centre historique de Paris, au lieu de le démolir comme certains et non des moindres (Le Corbusier en particulier) le proposaient. Il est pourtant aujourd'hui le dernier monument qui restait à restaurer dans le périmètre du Marais…

    La construction de l'Hôtel date des débuts du XVIIème siècle. L'architecte Le Vau contribua à son agrandissement. Des décors somptueux viendront l'embellir par la suite et c'est dans cet état qu'il parvint à la Révolution un siècle plus tard.

    Il connut des fortunes et infortunes diverses jusqu'à nos jours et passa près de la démolition avant la reconnaissance dans les années 60 des trésors qui avaient été mis à jour, en particulier les plafonds à poutres et solives décorées du rez-de-chaussée et le grand escalier de pierre qui lui ont valu son inscription en 1961 à l'inventaire des monuments historiques.

     

    Vigny brut

     

    On voit sur la photo que les travaux de restauration sont bien avancés. Il reste à terminer le mur d'enceinte et le portail dont la maçonnerie est à nu pour le moment, dument souillée par les habituels imbéciles qui ne peuvent voir un espace sans le couvrir de tags lamentables.

    La restauration est l’œuvre de Mariage Frères le leader mondial du marché des thés de luxe qui en fit l'acquisition et qui a décidé d'en faire le siège social de la société. Il y aura là au rez-de-chaussée un salon de thé et un magasin de vente.

    Vosges

    C'était ce jour sur le chemin de la promenade d'une heure que le confinement nous accorde pour nous dérouiller et faire des emplettes Elle a conduit mes pas jusqu'à la place des Vosges, qui dégage un charme fou en cette période où les commerçants, que nous aimons bien par ailleurs, ont tiré provisoirement le rideau.

    Gérard Simonet