Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Sciences

  • Capture d'écran 2024-09-26 183347Illustration du quotidien "Les Echos"

     

     

    Notre site se révèle un moyen d'échanges sur toutes sortes de sujets y compris les plus sérieux. J'ai envie de vous faire partager mes interrogations sur la stratégie des pays européens en particulier, de l'OCDE plus largement, à l'égard du réchauffement climatique et de savoir ce que vous en pensez.

    Sur le phénomène il n'y a aucun doute. Le réchauffement constaté, au-delà de la perception que nous en avons, est attesté depuis une centaine d'années par la fonte des glaciers et de la banquise. 

    En revanche, j'ai beau me culpabiliser sur ma réticence à croire ce qui est évident pour tous, à savoir la responsabilité de l'homme dans cette évolution, il persiste en moi un scepticisme qui n'est pas une conviction mais quelque chose qui ressemble à un doute.

    Ma crainte est que nous adhérions tous à une nouvelle religion qui pousse les nations vers des remises en cause, des investissements et des dépenses qui les mettent sur la paille avec le risque au bout d'une décennie de constater qu'on a fait fausse route.

    Les apôtres de cette démarche s'appellent "le GIEC". En français "groupe int'l d'experts…..", ce qui leur vaut estime et crédibilité. En anglais et dans toutes les langues que j'ai consultées, c'est l'IPCC (international panel for climate change). En réalité, un aréopage de gens, pas nécessairement des experts, qui travaille pour l'ONU à laquelle il est rattaché. Cette remarque n'exprime pas forcément une mise en cause de leur compétence mais le besoin de rappeler qu'on n'a pas affaire à des savants.

    Justement, les savants donnons leur la parole à l'instar de Jean-Philippe Delsol, président de l'IREF-Europe.

    Dans une récente édition de la revue Science, un article de E. J. Judd et al, 2024) décrit une nouvelle présentation de la température de la Terre au cours des 485 derniers millions d’années en combinant des modèles climatiques avec des données géologiques. Au cours de cette très longue période, la planète a traversé différents cycles, certains avec de vastes calottes glaciaires polaires et d’autres complètement libres de glace.

    Alors que les études antérieures concluaient à  une baisse à long terme de la température au cours des 500 derniers millions d’années, en combinant de nombreux modèles et données, cette nouvelle étude, note la revue Science, « suggère que la Terre possède un système global de régulation du climat qui fait que la température reste dans une plage particulière. Une hypothèse largement acceptée est que la réaction des roches ignées (*) avec l’eau et le dioxyde de carbone atmosphérique (CO2) aide à limiter l’ampleur du changement climatique à long terme. Ce processus élimine lentement le CO2 de l’atmosphère et est amplifié lorsque le climat se réchauffe ».

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    Cette étude aide à comprendre les évolutions du climat, mais elle souligne qu’il reste encore bien des inconnues qui devraient obliger à plus de modestie et de prudence dans les politiques contre le réchauffement climatique. Le principe de précaution invite à ne pas tuer l’économie et appauvrir les habitants de la Terre au nom de prédictions douteuses. Il ne s’agit pas de ne rien faire, mais de le faire avec précaution.

    (*) roches métamorphiques ayant subi une forte chaleur

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    Rayon vertCoucher de soleil sur le Cap Corse à Canari, le 12 octobre 2022 à 19h15. Autour du soleil couchant, un beau halo de couleur vert clair : le "Rayon Vert" ? (Photo GG, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Nous devons cette photo exceptionnelle du "rayon vert" ? à Graziella, citoyenne de Canari dans le Cap Corse, village où se tient chaque année le concours international de chant lyrique, créé en 2003 par Jacky Scaglia, canarais lui aussi et ancien pensionnaire de la Scala de Milan. Un festival d'été qui a bénéficié du soutien actif de Gabriel Bacquier, l'immense baryton français disparu en 2020. Il a laissé une marque indélébile sur les grands rôles du répertoire : Falstaf, Rigoletto, Don Giovanni, Don Pasquale…. 

    Graziella fait partie des organisateurs de l'événement. Il attire chaque année des candidats de tous les continents, qui affrontent un jury prestigieux et exigeant composé de directeurs d'opéras (Marseille, Toulouse, Genève…) et de professionnels du chant lyrique. Pendant ses loisirs, Graziella fait de la photo. Grâce à elle nous vivons au jour le jour les changements qui s'opèrent au fil des saisons sur le décor, classé site patrimonial remarquable, que constitue la côte occidentale du Cap Corse, sa lumière, son ciel, la mer dans tous ses états, sa flore….

    Jules Verne a écrit un roman sur le "rayon vert". Un phénomène lumineux qui dit-il se produit brièvement dans certaines circonstances au coucher du soleil, sur mer calme dans un ciel parfaitement pur. Des conditions qui sont si rarement satisfaites qu'on en est venu à le considérer comme un mythe. La légende ajoute que ceux qui l'ont vu ont du bonheur pour la vie…

    C'est l'objet de l'intrigue du roman de Jules Verne : le fameux soir où la famille est réunie pour l'observation, tout le monde le voit… sauf les héros du roman, un couple de jeunes gens qui au moment fatidique échangent un regard qui les éloigne du soleil couchant et du rayon vert mais scelle un amour naissant qui les liera pour la vie !

    La photo est-elle sincère ? Il est permis d'en douter comme on peut ne pas croire en l'existence du rayon vert. C'est dommage, la légende est si belle ! (se non è vera è ben trovata !)

    GS

     

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    éclipse 10 06 21Eclipse partielle de soleil le 10 juin 2021 à Paris (Photo Claude Mercier)

     

     

    Une éclipse partielle de soleil s'est produite le jeudi 10 juin à 12h13, heure de Paris. Notre 
    ami du Marais Claude Mercier l'a photographiée avec ses équipements d'astronome averti,
    en se positionnant place St Sulpice, "de façon peu confortable", pour reprendre ses propos.

    Les éclipses sont observées depuis l'antiquité. Elles ont impressionné et terrorisé des
    populations. 200 ans avant JC, le grec Eratosthène, observant les ombres portées du soleil
    sur des sites distants en déduisait que le rayon de la Terre était de 6.500 km, avec une
    précision qui laisse pantois de nos jours.

    Connaissant le rayon de la Terre, l'ombre portée de la Terre sur la Lune à l'occasion
    d'une éclipse - de Lune cette fois - permet de déterminer le rapport entre le rayon de la Lune
    et celui de la Terre, et d'en déduire le rayon de la Lune : 1.700 km.

    Du diamètre apparent de la Lune vue de la Terre, on déduit la distance de la Terre à la Lune.
    Quand la Lune est une parfaite demi-lune, les axes Lune-Soleil et Terre-Lune forment un
    angle droit. Le triangle rectangle Terre-Lune-Soleil dont on connait le côté Terre-Lune et
    dont un angle est mesurable depuis la Terre est parfaitement défini. On en déduit la distance
    Terre-Soleil, et par là-même au vu de son diamètre apparent, le rayon du Soleil. Il est proche
    de 700.000 kilomètres, plus de 100 fois supérieur à celui de notre chère planète.

    Tout ceci pour dire que la géométrie,
    grâce au phénomène des éclipses, est venue au secours
    de l'ignorance qu'avaient les hommes de l'antiquité des dimensions de l'univers auquel ils
    appartenaient. Ils ne pouvaient pas deviner cependant qu'il y a des milliards d'étoiles comme
    le Soleil dans notre galaxie et que les galaxies elles-mêmes se comptent par milliards. On se
    demande s'il n'en est pas de même pour les univers (multivers)...

    Il est compréhensible que ces éclipses lorsqu'elles se produisent exercent de nos jours encore
    une forme de fascination. Claude Mercier y a cédé sans doute. On le remercie de son
    témoignage et de ses photos :


    St sulpice                                                        L'église St Sulpice (Wikipédia)
     
     
     "Il y a eu ce jeudi 10 juin une éclipse de Soleil visible à Paris, mais seulement très partielle (environ 13% de la surface solaire cachée par la Lune à Paris au maximum). 

    Je l’ai photographiée depuis la place St-Sulpice. Pour l’évènement, j'étais sorti de la crypte de l'église dans laquelle je travaille habituellement la musique et n'ai donc pas observé la totalité de l'éclipse.  J’étais seul sur la place à porter attention au phénomène.  La baisse de luminosité ambiante était trop faible pour qu'on la remarque (Il aurait fallu aller au Groenland pour avoir une éclipse annulaire centrée). 

    J’étais peu équipé : un appareil photo à longue focale (600/2.400 mm) avec un zoom numérique de 4 fois.  J'ai travaillé au 1/1.600 de seconde pour éviter le "bougé" Avec un grossissement pareil il faut bien bloquer l’appareil.  Or je n’avais pas de pied.  J’étais /simplement assis par terre, le dos calé plus ou moins bien contre la fontaine dite des "Quatre Point Cardinaux". 

    Le maximum de l’éclipse a eu lieu à 12h13 à Paris. Je craignais qu’il y ait des nuages (qui m’avaient privé d’éclipse totale au cap de la Hague en 1999), mais il n’y en a pas eu beaucoup et certains peuvent donner un effet décoratif.

    Il y peu de détails.  Le soleil est  quasi uniforme, un peu assombri sur les bords (ce qui est un phénomène bien connu) et il n’y avait pas de taches assez grosses pour être visibles. Bref peu d’information dans la photo mais la taille des acteurs cosmiques, quand on la réalise, donne le vertige et la lenteur du ballet lui donne une majesté qu’on ne peut pas ne pas ressentir. 

    Il y aura une éclipse partielle visible en France le 25 octobre 2022 (on peut toujours espérer une météo favorable) mais il faudra attendre le 3 septembre 2081 pour une éclipse totale de soleil visible aussi en France. Seuls les plus jeunes d'entre nous peuvent espérer la voir…."
     
    Claude Mercier
     
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    Maths123.14. L’École de sensibilisation aux Maths de Raphaël Grinbaud, 5 rue de Jarente (IVe)

     

     

    Raphaël Grinbaud (33 ans) a eu la chance de rencontrer dans son cursus de mathématiques supérieures un professeur qui lui a appris les maths mais qui de plus les lui a fait aimer. C'est sur ses conseils qu'il a décidé de se consacrer à l'enseignement de cette discipline en essayant d'en exploiter ce qu'il y a en elle de ludique. Son enseignement s'applique à l'arithmétique, à la géométrie et à l'algèbre avec des incursions dans le domaine des ensembles.

    Une quinzaine d'enfants de 7 à 11 ans suivent ses cours de sensibilisation de 1 heure le mercredi et/ou le samedi en activité extra-scolaire. La plupart mais pas tous vivent dans les IIIe et IVe arrts mais le bouche à oreille attire des élèves jusqu'au XXe.

    École 123.14, siège 5 rue de Jarente (IVe). Tél. 01 71 50 04 24, e-mail : bonjour@12314.fr 

     

    Objectif : Apprendre les bases des mathématiques en s’amusant.

     

    Ce qu’on apprend dans l’enfance nous accompagne toute la vie comme un air qu’on a entendu petit.

    Malgré ce constat, les adultes anticipent toujours sur la difficulté des élèves à intégrer notamment des concepts mathématiques, alors même que l’essentiel se joue dès le plus jeune âge.

    L’exemple le plus significatif est sans doute celui des nombres négatifs. Ils ne sont enseignés qu’à l’âge de 12 ans alors qu’un enfant de 6 ans prenant l’ascenseur pour descendre à l’étage -3, où est garée la voiture de ses parents, a déjà perçu cette notion. Au lieu de laisser l’enfant seul avec cette découverte qui ne sera explicitée que bien longtemps après au collège, 123.14 se propose de l’accompagner.

    Notre apprentissage repose sur le lien entre les nombres et les figures et laisse une grande part à la recherche et au jeu. Il s’agit de donner aux jeunes enfants le goût des mathématiques et leur apprendre à savoir jongler entre règles précises et inventivité.

    Philippe est professeur agrégé de mathématiques. Il a élaboré une pédagogie différenciée, inspirée de l’histoire ou du quotidien. Raphaël : Ingénieur des Mines, professeur de mathématiques pendant 2 ans dans un lycée, il a créé ensuite «Les professeurs Particuliers» : un établissement de soutien scolaire où il s’attache à redonner confiance et envie aux élèves.

    Les ateliers d’123.14 accueillent les enfants du CE1 à la 5ème, par groupes de 3 à 5 enfants. Séances hebdomadaires et stages pendant les vacances. Coût d'une scolarité 220/250 € par trimestre.

    Raphaël Grinbaud

     

     

  • Courbes

     

    On entend fréquemment parler de "croissance exponentielle". C'est un abus de langage. En matière de croissance, pour une grandeur f, facteur de x (qui peut être le temps) et en simplifiant l'exposé, on distingue :

    • La croissance linéaire. C'est la droite rouge. Elle est constante, sans accélération.
    • La croissance puissance de x (x2, x3….). C'est la courbe bleue, avec accélération modérée.
    • La croissance exponentielle où x est l'exposant (2x, ex….). C'est la courbe verte

    Si on oublie les valeurs basses de x, on voit que la croissance linéaire est modérée et constante, la croissance puissances de x est forte et s'accentue, et la croissance exponentielle se situe bien au dessus. On peut dire qu'elle "explose".

    Dans la vie courante, les croissances exponentielles ne le sont pas. Une croissance en x2 (parabolique) est déjà très forte. Qu'on se le dise….

    Mr Cosinus

     

  •  SolsticeIllustration "icalendrier.fr"

     

     

    Nous devons l'existence de saisons au fait que l'axe de rotation de la terre est incliné de quelque 23 degrés sur le plan de l'écliptique dans lequel la terre se déplace autour du soleil.

    Dans l'hémisphère nord où nous nous trouvons, la terre "se penche" ainsi vers le soleil en été et "bascule en arrière" l'hiver. Les solstices sont les moments de l'année où ces phénomènes atteignent leur point culminant. La conséquence que nous percevons le mieux est une exposition plus forte aux rayons du soleil l'été, synonyme de chaleur, et plus faible l'hiver.

    Le schéma ci-dessus dit tout sur le phénomène. Les rayons du soleil sont parallèles entre eux car l'astre du jour est éloigné de nous. Ils forment un cylindre qui enveloppe la sphère terrestre. A gauche, c'est le jour, à droite c'est la nuit.

    A la latitude de Paris (49 degrés nord), la nuit est figurée par la partie dans l'ombre, le jour par la zone illuminée. On voit clairement la différence de durée. On constate aussi qu'au-delà du cercle polaire sud, il fait jour tout le temps. L'inverse est vrai pour le cercle polaire nord.

    C'est ce lundi 21 décembre à 10h02 temps universel (11h02 à Paris) que nous vivons cet évènement astronomique : le passage du solstice d'hiver en 2020. Il n'a certes rien d'original puisque l'humanité l'observe depuis que l'homme a pris conscience de l'univers mais il lui attribue un sens sacré. Le solstice marque le début du passage de l'ombre à la lumière. Pour les chrétiens, le choix du 25 décembre pour la naissance du Christ n'est pas un hasard. Pour les juifs, c'est Hanouka, dont la lumière éclaire les croyants dans l'attente de la venue du Messie.

    Autre événement plus exceptionnel encore : Jupiter et Saturne, les deux plus grosses planètes du système solaire, sont en conjonction ce qui veut dire alignées vues de la Terre. On se demande si ce n'est pas à cause d'un tel phénomène lumineux que la tradition chrétienne fait état d'une "étoile" très brillante qui serait apparue dans le ciel pour guider les rois mages vers Bethléem où serait né Jésus-Christ.

    Les musulmans sont dans une logique lunaire. Le renouveau est figuré par l'apparition d'un fin croissant de lune, qui est aussi une forme de passage de l'ombre à la lumière.


    StonehengeLe site mégalithique de Stonehenge en Angleterre : sur cet alignement de pierres, les druides célébraient le solstice d'hiver il y 5.000 ans !

    Deco

     

    Joyeuses fêtes, bon Noël et heureuse année 2021 à tous nos lecteurs  en dépit du COVID que nous finirons bien par vaincre !

    Gérard Simonet   

  • Comète NEOWISE StonehengeLa comète NEOWISE sur le site de Stonehenge

     

     

    Nous sommes nombreux à l'avoir observée cet été, notamment à Paris (mais avec des jumelles) autour de 23h00 en direction de l'ouest-nord-ouest juste au-dessous de la Grande Ourse, à 103 millions de kilomètres de la Terre, avec son incroyable chevelure de gaz et de poussières. Elle est allée prendre un virage sur l'aile autour du soleil avec un effet de fronde qui va la projeter aux confins du système solaire.

    La magie de l'espace est telle que, lorsqu'elle évoluera à des distances où le soleil ne sera plus qu'une infime étoile à ses yeux, elle décodera l'espace environnant pour en conclure qu'elle doit suivre le chemin de retour vers notre  soleil pour revenir au voisinage de la Terre dans 6.800 ans. En langage mathématique einsteinien, compte tenu de sa vitesse sur son orbite et des caractéristiques de l'espace-temps en tout lieu et à tout instant, le principe de moindre action va l'entrainer dans une folle course vers le soleil et vers nous.

    Que sera l'humanité dans 6.800 ans pour la saluer de nouveau ? De retour à Cro-Magnon ? Une société dans le genre "Star wars" ? Je ne prends aucun risque en affirmant que ce sera ni l'une ni l'autre, sans exclure la disparition totale de notre espèce.

    J'attends des réponses de vous…

    Gérard Simonet

     

  • Berges 20 03 20

    Les berges rive droite à hauteur du pont Louis-Philipe, le 20 mars 2020, jour de leur fermeture totale à la population (Photo VlM – clic gauche jusqu'à deux fois pour en visualiser les détails)

     

     

    C'est un témoignage pour la postérité : l'épidémie de coronavirus restera dans les mémoires de ceux qui l'ont vécue, confinés, éloignés de leur famille et de leurs proches, coupés de leur travail mué quand c'est possible en télé-travail, poussés à faire des provisions souvent déraisonnables de conserves, de sucre, de farine, de pâtes et de riz, sans compter les rouleaux de papier-toilette dont la vente n'a jamais été aussi prospère.

    Atmosphère feutrée dans les rues. Peu de passants. Quand ils se croisent ils font un crochet pour passer à bonne distance. Des détritus un peu partout, en faible quantité cependant car les agents de la propreté sont là encore, avec courage, au péril de leur santé.

    Des commerces fermés, à l'exception des pharmacies dont la croix verte clignote et des magasins d'alimentation. Le silence comme on ne l'a jamais entendu, le calme comme il arrivait d'en rêver quand le Marais était envahi de visiteurs.

    Peu de jogueurs sur les berges, où j'ai croisé cinq agents des forces de l'ordre, préfecture ou mairie. J'avais dans la poche l'attestation fabriquée par mes soins avant de sortir au motif (sincère) de courses alimentaires, d'achats en pharmacie et du souci de me dégourdir les jambes. 

    Le jour viendra où ces lieux redeviendront ce qu'ils étaient. A l'identique ? Peut-être pas. Il est souhaitable et vraisemblable que sagement nous tirions les leçons de ce dérèglement de la planète qui n'est pas climatique comme on l'attend mais qui pourrait bien exprimer une réaction du Principe Créateur qui gouverne l'espace, la matière et la vie. En produisant des virus qui touchent l'humanité tout entière, n'est-il pas en train de nous signifier que notre modèle d'existence a passé les bornes ?

    Gérard Simonet

     

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    Archives beaubourg carrefour 17 03 20

    Très animé d'ordinaire, le carrefour Archives/Rambuteau (IIIe et IVe) est désert. Les habitants sont confinés chez eux, les établissements recevant du public sont fermés à l'exception des pharmacies et des commerces de bouche. De rares véhicules circulent, seules quelques voitures en stationnement résidentiel indiquent que la ville n'est pas tout à fait morte (Photo VlM – clic gauche dans la photo pour l'améliorer).

     

     

    La lutte contre le virus est passée à la vitesse supérieure ce mardi 17 mars avec l'obligation pour chacun de justifier ses déplacements en dehors du domicile avec une attestation, assez symbolique il est vrai, rédigée par soi-même… Tous les rassemblements sont désormais interdits afin de limiter la transmission du virus de personne à personne.

    Les informations qu'on diffuse sur le virus sont glaçantes : en l'absence de mesures de confinement le nombre de personnes infectées double tous les 3 jours. Autrement dit, en un mois le nombre de personnes contaminées et de malades est multiplié par 1000 !

    Les services de soins sont rapidement saturés à ce rythme. Déjà, dans la région Grand-Est de la France, très touchée avec 700 cas confirmés et 61 morts, on envisage l'installation d'un hôpital de campagne. A ce stade, les soignants sont amenés à choisir ceux qu'on traite…

    Aujourd'hui devait se tenir à 18h30 dans la salle des fêtes de la mairie du IIIe l'assemblée générale de notre association. Nous l'avons annulée, remplacée par une réunion "sur table" que nous tiendrons en audio-conférence entre membres du conseil d'administration détenteurs du nombre de procurations nécessaire au quorum.

     

    Chloé lacroixChloé Lacroix, mezzo-soprano

     

    Pour nos adhérents, nous avions préparé une surprise avant de les accueillir autour du buffet traditionnel. Il est temps de la dévoiler : accompagnée du soliste Olivier Cangelosi, que beaucoup d'entre nous ont découvert et admiré dans son exécution de quatre sonates pour piano de Beethoven le 29 janvier en la cathédrale Ste Croix des Arméniens, la mezzo-soprano Chloé Lacroix avait prévu de nous livrer le fameux air de Rosine du Barbier de Séville de Rossini "una voce poco fa…". Le contact est établi pour une prochaine occasion !

    En attendant que la courbe du nombre de porteurs du virus connaisse une inflexion, passe par un maximum, décroisse et connaisse son ultime inflexion libératrice, nous devons nous occuper aussi intelligemment que les circonstances le permettent. Nous vous proposons d'échanger vos impression sur ce blog en déposant des commentaires sur la façon dont vous vivez votre quarantaine. N'hésitez pas non plus à demander de l'aide si vous en avez besoin. Vivons ce blog comme un réseau social aux contours particuliers…

    Bon courage

    Gérard Simonet

     

  • Notre dame grue géante 26 12 19
     Vue du chevet de Notre-Dame et de la grue géante  Potain (entreprise Manitowoc – USA) depuis le pont de l'Archevêché (Photo VlM, clic gauche dans la photo pour agrandir)

     

     

    Avec ses 80 mètres de haut, cette "grue à tour" domine Notre-Dame. Elle est là pour que soient extraits les milliers de tubes d'échafaudages qui, plus ou moins fondus, sont restés prisonniers de l'incendie et se sont entremêlés avec le plomb en fusion pour former un lourd carcan qu'il va falloir découper et retirer morceau par morceau pour soulager la structure et permettre la reconstruction des parties détruites et de la flêche.

    La structure de cette grue gracile parait bien frêle. Elle donne l'impression qu'une charge agissant au voisinage de l'extrémité de la flèche la ferait inexorablement plier et précipiterait l'engin au sol. Il est vrai que le moment de flexion agissant alors sur l'embase de la tour est extrême. Mais il est compensé par le contre-poids qu'on aperçoit à l'arrière de la flèche. Sur des valeurs  de charge moyennes, il efface en totalité le moment de flexion sur la base de la tour, qui subit alors un effort de compression simple, plus facile à maitriser, pour autant que le moment d'inertie de la section de la tour lui assure de résister au flambement (*). 

    Pas de panique. Les ingénieurs de Potain ont fait tous ces calculs. Et s'il est exact, comme nous l'apprend "Le Parisien" d'aujourd'hui, que la société fournit gratuitement la grue, c'est à deux titres qu'elle mérite notre admiration et notre gratitude : pour son expertise (unique en Europe) et pour sa générosité face au désarroi des amoureux urbi et orbi de Notre-Dame qui ont vécu comme un déchirement le désastre du 15 avril 2019.

    GS

     

    (*) Flambement : un élément élancé, c’est à dire ayant une grande dimension par rapport à au moins une des deux autres, soumis à un effort de compression axial, peut se déplacer transversalement de façon catastrophique et céder sous de faibles charges. 

     

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