Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Sécurité

  • Rue Ste Apolline Paola tresses et salon DiosseRue Ste Apolline (IIIe)

     

    On se rappelle notre article du 23 septembre qui commentait les échanges entre d’une part le Maire du IIIe arrondissement entouré de deux adjoints, et les riverains des rues Blondel, Sainte-Apolline et de l’impasse de la Planchette (IIIe), de plus en plus exaspérés qui demandent que des mesures soient prises afin de faire  « face à la montée grandissante de l'insécurité, de la mono activité, des trafics, de l'insalubrité, de l'alcoolisation, des nuisances sonores de jour comme de nuit et des incivilités quotidiennes… »

    Ces habitants sont aujourd'hui regroupés au sein de l’ARQAM, « l'Association pour la Renaissance du quartier Arts et Métiers », qui fait désormais partie de la galaxie "Vivre le Marais !" à l'issue de son adhésion collective.

    Les élus avaient annoncé qu’ils mettraient en œuvre des actions visant  à juguler les difficultés rencontrées dans ce quartier en lien avec  les services compétents, le police et les services de la propreté notamment. Il a même été question de l’installation d’une caméra de surveillance.  Le but étant d’empêcher les trafics, le travail illégal … Il a même été envisagé de réactiver la SEMAEST, une société d’économie mixte de la Ville de Paris qui a vocation à cela, afin qu’elle réintroduise d’autres activités lors de la cession de fonds de commerce.  

    En conclusion, notre article se terminait ainsi « Rendez-vous a été pris pour un nouveau point de situation dans deux mois, le Maire souhaitant par ailleurs avoir connaissance de tous les incidents et actions touchant ce quartier ».

    Qu’est-il advenu depuis ?

    Nous avons appris qu’une demande d’installation de portails métalliques devant le parking privé du n°1 impasse de la Planchette, là où s’installent la nuit différents consommateurs et dealers bruyants,  avait reçu un avis favorable de la Ville. Reste à obtenir l'avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France.

    La mairie suit aussi le dossier de demande d’arrêté préfectoral anti-consommation alcool en soirée auprès de la Préfecture mais il est  difficile de savoir si, et à quelle date, le Préfet de police le signera.  Ce genre d'arrêté est courant dans Paris où on en compte une trentaine. Ils ont fait la preuve de leur efficacité, notamment dans le IVe.

    Toujours avec l’aide de la mairie, le sujet ayant été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre, des espoirs se portent sur l’installation peut-être prochaine d’une  caméra de surveillance (angle des rues Blondel – Sainte Apolline et Saint-Martin).  Ce point comme le précédent a été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre.

    Des procédures diverses soit judiciaires, soit autres, liées par exemple à la maintenance non réalisée d’extracteurs et/ou conduits de fumée dans des restaurants, au travail illégal de certains commerces, ont été  engagées.

    Au cours du récent échange de "Vivre le Marais !" avec ses interlocuteurs du Commissariat du IIIe (voir article du 07 février 2017) nous avons été informés que le secteur faisait l’objet d’une surveillances renforcée.

     

    Postscriptum du 14 février

    Un message du Premier adjoint à la Mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault, nous apprend que l'Architecte des Bâtiments de France vient de donner son "avis conforme" au projet de grille de l'impasse de la Planchette, suivant en cela l'avis favorable qu'avait rendu le Maire du IIIe. La voie est désormais ouverte au règlement de cette affaire.

     

  • Police avec véhicule 05 02 17
     La Police Nationale en action

     

    Comme à l’accoutumée lors de notre rencontre périodique avec les équipes du commissariat du IIIe arrondissement,  nous avons fait un tour d’horizon sur les questions touchant nos quartiers.  Des lieux spécifiques sont suivis avec attention par la police, notamment le secteur des rues Sainte Apolline,  Blondel et impasse de la Planchette pour lesquelles nous avons rédigé plusieurs articles (12 mars, 8 et 17 décembre 2016). Il est de même de l’épicerie du 9 de la rue Michel Le Comte qui ne respecte pas la réglementation en matière de vente d’alcool la nuit, qui a été poursuivi pour cela et qui vient de changer de propriétaire, ce qui on l'espère pourrait pacifier ce secteur sujet à forte fréquentation et altercations la nuit.

    Quant aux endroits qui tels le théâtre de la Gaîté ou la rue Montgolfier pour lesquels "Vivre le Marais !" avait été sollicité à plusieurs reprises dans le passé, ils semblent plutôt apaisés.

    Sur la vie nocturne rue Saint-Martin les policiers restent actifs, de même que concernant les troubles de voisinage et l’occupation du domaine public par les clients de la boutique "Suprême" 12 rue Barbette  (voir nos articles des 19 juillet et 23 septembre 2016)

    Le commissaire central qui doit prendre la tête du commissariat n’est pas encore nommé.  Des contacts sont prévus prochainement avec les équipes de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) nouvellement créée au sein de la mairie de Paris afin d’agir de concert contre les incivilités.

    La police nous a confirmé l’efficacité de l’installation de caméras de surveillance qui complètent  leur action.  

     

  • 570204serrurierExemple de "sticker" servant au repérage en vue d'un cambriolage

     

    La recrudescence des "stickers" (étiquettes auto collantes) apposés à l’intérieur de nos immeubles sur tout ce qui est portes, clenches de porte, boites aux lettres, près des serrures etc… doit nous rendre suspicieux et surtout particulièrement vigilants.

    En effet les individus qui s’introduisent avec des passe-partout dont on ignore la provenance afin d’effectuer leurs collages multiples sur les portes de chaque appartement ne viennent pas pour faire de la publicité (car le N° de téléphone qui figure sur les étiquette auto collantes n’aboutit à rien), mais pour faciliter des repérages avant cambriolage. Ils repasseront peu après inspecter les portes dont l'étiquette n'a pas été enlevée.

    Si des stickers sont ainsi posés, il faut les enlever rapidement. En cas d’absence, il faut demander à un voisin, un ami ou au gardien d’exercer une surveiller et de décoller ces" stickers" prémices de vol.

    Bien entendu nous conseillons aussi de déposer plainte à la police après avoir pris la photographie d’une étiquette car lors du décollage difficile elle se détériore. Ces pratiques connues sont bien entendu interdites.

    Le flagrant délit est difficile à établir sauf s’il existe une caméra de surveillance, ces collages sont réalisés en série tôt le matin ou dans la matinée quand les occupants sont au travail.

    Dominique Feutry

     

  • TapisCarrefour Saint-Martin/Rambuteau, une des nombreuses affiches sauvages qui ont envahi le IIIe ce week-end

     

     

    Plusieurs messages nous sont parvenus ce matin : ils signalent l'implantation d'une nouvelle vague d'affiches agrafées sur les poteaux/potelets du IIIe. Chaque informateur y ajoute son score : "j'en ai retiré six, dix …à tel endroit". On a autre chose à faire le week-end, sa baguette de pain dans une main, que de dégager ces panneaux de leur support et de trouver une poubelle pour les accueillir. On n'a pas d'autre choix pourtant quand ils sont là !

    Nous en faisons part à la nouvelle unité de lutte contre les incivilités, la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection), rattachée à la Mairie du Paris, pour qu'elle entreprenne la démarche qui s'impose et évite la récidive. Nous rejoignons en cela les injonctions formulées par le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en direction de ceux qui ont en charge le maintien de l'ordre. Il a ouvertement déclaré la guerre à ce type d'infraction et on l'en remercie. On aimerait que les résultats de son engagement soient maintenant au rendez-vous.

     

  • Insécurité Le Figaro 03 01 17Agents de police en patrouille (Photo AFP)

     

    Dans un article de Jean-Marc Leclerc, le quotidien "Le Figaro" nous livre les chiffres 2016 du Ministère de l'Intérieur relatifs à la délinquance en France avec leur analyse.

    S'agissant des arrondissements du centre, on est quelque peu étonnés de lire que le 1er arrondissement est en tête de la délinquance à Paris et en Île-de-France avec 1.132 violences physiques soit un taux de 33,3 par habitant. La moyenne pour Paris est de 15,72 / hab

    Vient ensuite le IVe classé 4ème/20 sur l'échelle des violences avec 630 actes et un taux de 11,6 / hab, puis le IIe classé 6ème/20 avec 419 violences et un taux de 9,7 / hab. Le IIIe serait le plus calme. Il est classé 9ème/20 avec un taux de 6,0 / hab

    La palme de la sécurité revient au XVe avec 763 actes soit 3,3 / hab seulement. Les départements de la couronne n'atteignent pas le score du 1er arrondissement. Dans le plus violent, la Seine St Denis, la commune de Saint-Denis arrive en tête avec un taux de "seulement" 17,4 violences / hab

    Les chiffres sont les chiffres, il ne sert à rien de les discuter ; on remarque simplement qu'il ne sont pas le reflet du sentiment de sécurité ou d'insécurité qu'on peut avoir en se promenant de jour comme de nuit dans les arrondissements de centre historique de Paris. Nous demanderons leur avis aux Commissaires centraux d'arrondissements quand nous aurons le plaisir de les rencontrer.

     

  • FusionIllustration BFM-TV

     

     

    En commission mixte paritaire du 21 décembre, députés et sénateurs ne se sont pas mis d’accord sur le texte de loi concernant le statut de Paris. Le point d’achoppement est celui de la fusion des quatre premiers arrondissements dénoncée depuis l’apparition de ce projet comme « une manœuvre électorale ».

    Bien que les synergies en matière de coûts et la volonté d’une meilleure représentativité électorale soient présentées comme les raisons principales à l’origine de ce projet de loi, le Sénat n’est pas convaincu et ne veut pas de cette fusion.

    Aussi le texte devra repasser en nouvelle lecture au Sénat et à l’Assemblée nationale, cette dernière ayant le dernier mot. Sauf recours devant le Conseil constitutionnel, la loi pourrait même être promulguée en mars. En cas de changement de majorité à la suite de l’élection présidentielle, des voix s’élèvent déjà pour demander que ce texte soit détricoté…

    Voilà qui promet encore des débats houleux alors que ce dossier n’est pas, comme nous l’avons déjà indiqué (article du 30 janvier 2016), une priorité pour la capitale.  La propreté, la sécurité, la pollution, la montée des incivilités sont aux yeux des parisiens des dossiers bien plus importants qui doivent être pris à bras le corps et pour lesquels, ils attendent en vain de véritables avancées.

    Dominique Feutry

     

  • Supreme q-fils 16 12 16Les clients du "Supreme", 20 rue Barbette (IIIe), dont la file débute rue des Quatre-Fils et alimente la boutique en mode "batch-processing" (par paquets) (Photo JF-LB)

     

    Dans une lettre ouverte du 16 décembre 2016 adressée au Préfet de police de Paris, à la Maire de Paris et au Maire du IIIe arrondissement, Jean-François Leguil-Bayart (*) dénonce les pratiques commerciales de "Supreme" et de "Urban Decay" qui lui a récemment emboité le pas (notre article du 10 décembre).

     

    (*) J.F. Leguil-Bayart est professeur au Graduate Institute (Genève), directeur de la chaire d’études africaines de l’université Mohamed VI (Rabat), président du fonds d’analyse des sociétés politiques, chercheur associé au CERI-SciencesPo (Paris) et journaliste à Médiapart.  

     

    Nous reproduisons son courrier R/AR, qu'il nous a demandé de publier :                                                                                             

    Monsieur le Préfet de Police,

    Madame la Maire de Paris,

    Monsieur le Maire d’Arrondissement,

    Je vous mets en demeure, par la présente, à la fois comme particulier résident et comme président du syndicat des copropriétaires de l’immeuble du 97 de la rue Vieille-du-Temple, de faire cesser les atteintes à la tranquillité, à la sécurité et à l’ordre publics dont le magasin Supreme, sis au 20 de la rue Barbette, se rend coupable depuis son ouverture, le 10 mars.

     

    (suite…)

  • Sévigné 40 incendie 24 11 1640 rue de Sévigné (IIIe) : les flammes de l'incendie ont atteint le cinquième étage de l'immeuble et l'immeuble voisin. Une bâche recouvre les restes calcinés des véhicules brulés (Photo VlM)

     

    Une dizaine de deux-roues motorisés et une voiture qui étaient garés devant l'immeuble ont été incendiés dans la nuit du 23 au 24 novembre, vers 3 heures du matin. L'état de l'immeuble dont la façade est noircie jusqu'au toit, les fenêtres calcinées, témoignent de la violence de l'incendie. L'immeuble contigu du 38 est également touché.

    Cet évènement réveille de sinistres souvenirs : à l'automne 2010, le IIIe avait été visé par une série d'attentats du même genre rues Pastourelle, Portefoin et du Perche (cf. article du 10 octobre 2010). Les auteurs avaient été arrêtés par la police et traduits devant la justice.

    Dans le cas présent, on ignore s'il s'agit d'un acte de vandalisme ou d'un incendie accidentel. Le représentant des forces de l'ordre que nous avons rencontré sur place en compagnie d'un agent de la voirie ne se prononce pas à ce stade mais précise que l'enquête a été confiée à la police judiciaire. Nous exprimons notre sympathie et notre solidarité aux habitants touchés par ce qui ressemble à un acte criminel.

    GS

     

  • Tapis Tapis Tapis

     Quel est le prix à la tonne ?

     

    Un groupe de riverains s'est mobilisé ce 16 novembre pour retirer ces panneaux qui défigurent la rue de Turenne (IIIe et IVe). Nous en avons informé la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), la nouvelle unité de 1.900 personnes (*) que la Mairie de Paris vient de créer pour lutter contre toutes les incivilités dans la capitale. 

    Rappelons que cette façon de faire de la publicité est interdite à Paris au titre du règlement de la publicité. Il n'est pas difficile aux forces de l'ordre d'intervenir puisque l'adresse du point de vente est indiquée sur le panneau. Nous serions reconnaissants à la DPSP de faire le nécessaire et d'éradiquer cette pratique qui enlaidit la ville.

    Nous ne croyons pas que l'activité de vente en elle-même soit illicite, dans la mesure où chacun est capable de ne pas croire ce qu'on lui raconte et de faire la part du boniment dans une réclame commerciale à sensation, même trompeuse. C'est évidemment le mode de communication employé que nous condamnons.

     

     (*) L'effectif sera de 3.400 personnes si la réforme du statut de Paris est mise en œuvre et si les agents de sécurité chargés du stationnement (" les pervenches") rejoignent la DPSP comme c'est prévu.

     

     
  • Justice-balanceLa Justice, garante de l’État de droit

     

    Les joutes électorales qui ont cours actuellement ont au moins le mérite de nous sensibiliser à l'insuffisance des moyens de la justice et des forces de police dans la guerre contre le terrorisme. Il apparait clairement que leurs effectifs et leur efficacité doivent être renforcés.

    En même temps, nous sommes informés au sein du réseau d'associations regroupées dans "Vivre Paris !" de l'apparition de comportements délétères de la part de débits de boissons qui non contents d'alimenter l'agitation nocturne de certains quartiers et de contribuer à l'alcoolisation massive des jeunes se livrent désormais à des attaques personnelles injustifiées à l'encontre de ceux qui tentent auprès de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police de créer les conditions d'une harmonie entre riverains et fêtards.

    La méthode consiste, de la part de ceux qui veulent abreuver en rond, à déposer une plainte auprès du commissariat pour insulte, diffamation ou injure à caractère racial ou liée à l'orientation sexuelle contre la personne qui gêne et qu'on cherche par conséquent à atteindre. Un témoin se trouve là opportunément pour confirmer la déclaration. Et voilà comment des personnes honnêtes et respectables, se trouvent convoquées à cause d'un individu menteur et malveillant pour répondre de faits imaginaires.

    On ne peut pas échapper à de telles convocations. Celui qui est visé doit mettre en place les moyens de sa défense car la vérité ne sort pas du puits : il faut l'en extraire, l'expliciter et la soutenir par des témoignages, des attestations dont on se passerait volontiers quand on n'a rien à se reprocher et quand le seul combat qui vaille est la défense des droits élémentaires de ses concitoyens.

    L'examen et le traitement d'une plainte, même fantoche, est consommatrice du temps de nos agents de la force publique. Nous n'avons aucun doute sur son issue : l'accusé a les moyens de confondre le plaignant et sans doute, en le poursuivant à son tour, de lui faire payer le prix de sa turpitude. Mais il y a mieux à faire dans notre pays que de traiter de faux délits quand leur nature artificielle saute aux yeux de tous.

    Pendant que les forces de l'ordre perdent leur temps sur des affaires visiblement minables, les vrais voyous complotent et agissent à leur aise.

    La Mairie de Paris porte une part de responsabilité au moins indirecte dans ce que nous vivons car dans sa  relation avec les professionnels de la nuit, dans laquelle elle s'est fait violence pour associer les riverains tant son désir de promouvoir la fête et la consommation d'alcool était fort, elle a pu d'une certaine manière susciter les comportements aberrants que nous constatons avec regret aujourd'hui.

    L'équipe constituée autour de Bruno Julliard, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, avec Frédéric Hocquard, Thierry Charlois, à laquelle s'est joint Gilles Srédic récemment, donne parfois le sentiment de vouloir nous comprendre mais multiplie les signes en faveur de la nuit et de ses acteurs sans contrepartie pour les parisiens, telle cette annonce de la création d'un "comité des noctambules" dont sont exclus les 95 % de parisiens pour qui la nuit est riche en distractions mais qui se refusent à y voir une simple occasion de participer à des beuveries qui déshonorent ceux qui s'y livrent et ternissent notre ville-lumière.