Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Sécurité

  •   A00La place de Thorigny (IIIe)

     

    Il nous a été rapporté par une habitante dont un parent a vécu la scène qu'un homme cagoulé muni d'une arme mitraillette ou fusil s'est trouvé mercredi soir place de Thorigny (IIIe) non loin du musée Picasso. Les clients des terrasses des bars de la place et ceux passant par cet endroit ont été pris de panique.

    L'arrivée rapide de la police alors que les consommateurs s’étaient enfuis ou caché soit à l’étage soit derrière le comptoirs des bars permis rapidement de se rendre compte que l'arme était factice après sa mise à terre. Son détenteur n'était autre qu'un déséquilibré mental qui a été emmené au poste. Cet épisode est peut-être à relier avec un autre fait divers qui s'est produit peu de temps avant rue Rambuteau (IIIe et IVe) où un individu menaçait des passants avec une barre de fer. Plusieurs plaintes ont été déposées.

    A4.1L'arme factice utilisée place de Thorigny IIIe (photo MT)

     

    Le pompiers ont secouru plusieurs personnes choquées.

    Nous saluons les forces de police qui ont fort à faire depuis plusieurs mois.

     

  • Vélo-taxiDéfilé de vélos taxi

     

    Ils sont partout où se trouvent des touristes et poussent comme des champignons. Ces deux roues tractés par un homme ou tricycle motorisés ont des noms divers sur les sites touristiques de Paris tuk-tuk,  vélo-taxi, cyclopolitain… Il sont mis en avant par l’office du tourisme et présentés comme écologistes. Ces moyens de transport d’un genre nouveau font l’objet de publicités aguichantes, « redécouvrez la capitale de façon décalée à travers des balades découvertes » ou bien « coupe de champagne et roses offertes » ou encore un tour « Paris Romantique »… !

    Nous commençons à en apercevoir du côté du Marais et nous sommes dubitatifs sur la finalité réelle de ces véhicules. Créés à l’origine pour fournir un complément de revenus à des étudiants qui les louent à des sociétés, il semble que ce juteux commerce soit en grande partie passé aux mains d’équipes aguerries qui n’hésitent pas à défier la police lorsqu’ils occupent des emplacements réservés aux taxis ou gênent la circulation. Il nous a été aussi rapporté que la facture de la course pouvait être salée dans la mesure où, lorsqu’un  couple utilise ce transport pour visiter notre capitale, le prix qui lui a été annoncé peut très bien se trouver doublé en fin de parcours au motif que le montant s’entendait "par personne"…. !

    Peut-être devient-il nécessaire de réguler cette activité mal encadrée qui crée une concurrence déloyale, gêne la circulation à certains endroits très touristiques de Paris et peut laisser une mauvaise impression  à des touristes lorsqu’ils sont  trompés sur le prix ?

    Dominique Feutry

     

  •   A3Effraction d'une porte (Photo Le Figaro)

     

    Le fait est suffisamment rare pour être rapporté. Un magasin du Marais rue de Turenne (IIIe) spécialisé dans la vente de doudounes a fait l'objet d'un hold-up up audacieux digne de l'affaire Spaggiari à Nice (voir article Le Figaro). Cette boutique dénommé Ken Claude a subi un préjudicie de 500 000 €. les malfrats ont agi non pas en pénétrant par la vitrine protégée par un rideau de fer mais en creusant un tunnel dans la cave.

    Cet épisode malheureux doit nous conduire à rester vigilent. A l’approche des vacances il est utile de rappeler qu'il est possible de bénéficier de l'opération  « Tranquillité vacances » à votre domicile ou pour votre commerce proposée par la Préfecture de police (direction de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne). Le site  « Tranquillité vacances » permet de s’inscrire en ligne mais il est possible de s'adresser à son commissariat central ou au service de l'accueil et de l'investigation de proximité (SAIP), ouvert 7jours/7, 24h/24 .  Des patrouilles quotidiennes de la préfecture de police surveilleront domicile ou commerce signalés.

    Bien entendu la police conseille de prévenir vos voisins présents de votre absence qui pourront alerter en cas  de suspicion ou si ils constate une anomalie.  Elle rappelle aussi qu' il faut verrouiller portes et fenêtres, changer les serrures en cas de vol ou de perte de ses clés ou lorsque l'on s'installe dans un nouvel appartement. Il est aussi déconseillé d’inscrire son  nom et son adresse sur le trousseau de clés. Il importe de ne  pas garder  d'importantes sommes d'argent à son domicile et de répertorier les objets de valeur en notant les n° de série de même pour les chèques et cartes de crédits… Enfin il est recommandé de laisser  une apparence habituelle à son habitation. il peut être judicieux de  demander à une personne de confiance d'ouvrir et de refermer les volets chaque jour et de relever le courrier.

     

  • Police 4 1De gauche à droite : Dominique Feutry, Commissaire Eric Moyse, Emmanuel Dubail, Major Chabbat

     

    Comme à son habitude le Commissaire Eric Moyse reçoit "Vivre le Marais !" avec beaucoup de sollicitude lors du point périodique qui nous réunit. Il est assisté du major Jacques Chabbat et par Emmanuel Dubail, qui dirige la police administrative (établissements, fermetures administratives, expulsions, autorisations spéciales …).

    Nous évoquons le comportement étonnant et nouveau de certains magasins qui souvent nouvellement installés connaissent un afflux de clients occupant sur une longue file l’espace public encadrés par des vigiles privés ne laissant plus de place aux piétions pour circuler et aux véhicules pour stationner. Sur cette question la réponse de nos interlocuteurs est claire, une autorisation préalable doit être demandée. Elle est délivrée par la préfecture de police sur avis du commissariat. Ce type d’infraction relève du tribunal de police dès lors que ne sont constatées ni bagarres, ni nuisances sonores …

    Nous soulignons la recrudescence de l’affichage sauvage qui a pris des proportions importantes à l’occasion de l’ouverture de magasins dans le quartier (voir nos articles des 23 et 30 avril 2016), affichage qui s’ajoute au foisonnement de pancartes annonçant la "vente de tapis d'orient" que l’on découvre le week-end sur les potelets et panneaux de signalisation. Ce type de comportement peut être verbalisé dès lors que les « fauteurs » sont pris sur le fait. Une action vis à vis des « loueurs » de salles dans des hôtels ou des locaux privés constitue une sensibilisation qui n'est pas inutile sur les conséquences que nous dénonçons. Il est à noter qu’il appartient aussi à la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP) de la ville de Paris de « lutter » contre cette forme d’incivilité.

    En ce qui concerne les établissements de nuit, il nous est précisé que l’unité de police administrative de l’arrondissement effectue chaque semaine de nombreux contrôles (autorisations de terrasses, tapage, respect de l’heure de fermeture..) qui conduisent à des verbalisations. Nous insistons sur le cas de la place du Marché Sainte Catherine, celui de la place Bourg Tibourg et sur certains établissements.

    Nous sommes informés que lors de la fête de la musique le 21 juin et de la "Marche des Fiertés" (Gay Pride) le 2 juillet des dispositions ont été prises en concertation avec la mairie (augmentation du nombre de containers et de toilettes publiques). La fermeture à la circulation de plusieurs rues du secteur Archives (rues Saintes Croix de la Bretonnerie, de la Verrerie et des Archives) a été décidée. L’horaire de fermeture des établissements n’ayant pas d’autorisation de nuit devra s’effectuer impérativement à 0h30 et la police y sera très attentive.

    Les établissements qui ont suscité des protestations, très vives quelques fois, d'habitants qui ont senti leur immeuble (à pans de bois) trembler seront sensibilisés afin de limiter les décibels à une niveau raisonnable

    Les bienfaits des caméras de surveillance (plan 1.000 caméras) sont soulignés avec l’exemple récent d’un enfant tombé dans la Seine durant la crue et qui a pu être sauvé car sa chute a été ainsi visualisée en direct…

    Nous remercions le Commissaire et ses équipes, conscients que nos préoccupations n’ont pas la même acuité que les évènements sur lesquels la police est fortement mobilisée depuis de nombreux mois.

    Dominique Feutry

     

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    Carrefour temple haudriettes 06 06 16Emplacement de la caméra : sur un poteau à venir dont la base se trouve au centre de ces barrières de chantier (Photo VlM)

     

    Il existe mille et une raisons d'installer une caméra de surveillance en ce point. Il fut une époque où  ce carrefour était qualifié de "maudit", victime des livraisons massives des grossistes-importateurs de maroquinerie des rues du Temple, Chapon, Gravilliers … il était le siège de thromboses qui paralysaient le quartier.

    La situation s'est améliorée depuis. Les maroquiniers ont migré vers Aubervilliers. Les grossistes qui restent sont moins nombreux et sont majoritairement des bijoutiers-fantaisie qui n'ont pas les mêmes besoins d'entreposage et de livraisons.

    Si les rues sont plus calmes de jour, on ne peut pas en dire autant la nuit. Il y a deux bars de nuit rues des Haudriettes, deux autres rue Michel le Comte, qui compte aussi une épicerie ouverte toute la nuit, qui ne vend pas que de la limonade. A partir de 4/5 heures du matin, on assiste à une transhumance de buveurs d'est en ouest et vice-versa. 

    La rue du Temple dans sa partie sud est la voie de communication vers le nord des fêtards qui ayant épuisé les ressources des bars du IVe, rue des Archives, du Temple et Ste Croix, viennent s'offrir un complément d'ivresse dans le Haut-Marais.

    Le carrefour est le point où ces migrations se croisent. Des trafiquants de drogue y ont pris position et un commerce illicite mais florissant s'y est installé. Il ne se passe pas une nuit sans qu'un incident violent, une rixe se produise entre consommateurs sous l'emprise de l'alcool et des stupéfiants.

    Ce constat nous a conduit à adresser un  courrier au Commissaire du IIIe en date du 6 mars 2016. Il disait notamment sous la signature de notre président : "je demande au nom de l’association dont l’objet est de veiller à la qualité de vie et à la tranquillité des habitants, que des mesures soient prises pour que les troubles nocturnes cessent".

    Le gérant d'un des bars de nuit de chez nous se plaignait récemment des incidents qui se produisent chaque nuit et affirmait avoir déposé au commissariat des dizaines de mains courantes. Le président d'un des syndicats qui regroupe les bars et autres débits de boissons nous assurait aujourd'hui-même qu'il intervient régulièrement auprès du Préfet de Police de Paris pour que la tranquillité des habitants soit une priorité dans l'arbitrage des conflits entre établissements bruyants et riverains.

    Nous disions dans un article du 26 octobre 2012, à l'époque où le choix des emplacements des caméras de vidéo-surveillance a été révélé, que le IIIe était le moins bien loti. De plus, des considérations de nature idéologique avait prévalu sur des décisions de bon sens. C'est ainsi que des emplacements où la surveillance s'imposait ont été retirés du programme sous prétexte de respect de la vie privée. 

    Caméra temple haudriettes travaux souterrain 05 06 16Travaux de préparation pour l'alimentation électrique de la caméra et sa connexion vidéo au réseau de surveillance. Place Renée Vivien (Photo VlM)

     

    Il semble que le pragmatisme s'impose aujourd'hui et nous nous en félicitons. L'implantation d'une caméra permettant une surveillance à 360 ° à ce carrefour est une décision que nous applaudissons. La police du IIIIe dispose désormais d'un outil qui va rendre sa tâche moins ardue et accroitre son efficacité.

     

  • ItalieLe "Corriere della sera", titre : "contro degrado e rumore in città, il nuovo fronte europeo dei comitati anti-movida" (contre le vandalisme et le tapage nocturne dans les villes, un nouveau front européen des associations pour la défense de la qualité de vie)

     

    Malgré une pluie battante, 150 participants ont assisté ce  31 mai à la salle Jean Dame, rue Léopold Bellan (IIe), aux deuxièmes assises des associations de riverains mobilisés pour la qualité de la vie dans les métropoles d’Europe organisée par la réseau "Vivre la Ville !" Europe dont est membre "Vivre le Marais !". Le thème retenu pour cette réunion était « Nuisances nocturnes : les citoyens européens se mobilisent.»

    Toutes les interventions ont mis en exergue l’hyper alcoolisation, le bruit, la saleté, la dérégulation sociale, les atteintes à la santé et les menaces qui pèsent sur les centres historiques des villes concernées.

    Nous retiendrons que l’alcoolisation a un coût annuel en France de 120 Milliards d’€ (autant que celui du tabac), les chiffres sont tirés du rapport du professeur Kopp, et que parallèlement  malheureusement les conflits d’intérêts étaient nombreux dans l’organisation institutionnelle d‘une  prétendue dérégulation des dérives de la nuit avec des lobbies puissants à l’action.

    Après avoir dressé, devant son responsable à l'Hôtel de Ville Frédéric Hocquart, un bilan du conseil de la nuit de Paris qui agit plutôt au détriment des riverains, un représentant de Bruit Parif a montré que des avancées significatives étaient en cours pour mesurer sans contestation possible le bruit dans les endroits les plus festifs de Paris, ce qui permettra des expériences devant débuter de pointer les lieux et les établissements qui ne respectent pas les normes en la matière.

    Les ambassadeurs des riverains soumis au diktat des noctambules des villes de Strasbourg et de Nantes ont montré combien les chartes proposées par les élus ici ou là  n’étaient faites que pour gagner du temps et ne réglent rien du tout. Les intervenants des villes de Montpellier, d’Aix en Provence-Marseille et de Barcelone ont montré de leur côté que face à l’inertie des élus et  à la confusion entretenue entre les services municipaux, seule la technique de «  l’affrontement » était payante. Par affrontement il fait entendre des actions en justice à l’encontre de maires (ou des préfets) pour ne pas avoir fait respecter la législation en matière de bruit. Plusieurs condamnations ont été prononcées et ont servi d’exemples lors des exposés, le modus operandi décrit pouvant être dupliqué sans problème.

    AssisesVue de la scène et des intervenants

     

    L’Italie dont la représentante a réussi à fédérer la plupart des associations du pays, ce qui constitue un exemple à suivre, a montré que  le poids des adhérents qu’elle  représente qui atteint le million, fait que son réseau est devenu une force incontournable pour les politiques qui doivent désormais composer. Certains projets de loi portant sur la vie nocturne ayant dû être modifiés.

    La situation dramatique de Lisbonne dont le développement de la fête est sans limite, met en péril le centre historique avec l’aval des autorités.  Dans une moindre mesure celle de Bruxelles qui devient petit à petit un haut lieu de la fête est très préoccupante.

    La courte intervention de Frédéric Hocquard, Conseiller Délégué auprès du Premier Adjoint de la Maire de Paris, chargé des questions relatives à la "Nuit" n’a pas apporté d’éléments nouveaux. Des  questions lui ont été posées sur l’ouverture des parcs et jardins la nuit, sa réponse est entre  autres motifs qu’il faut donner « plus d’espaces de respiration aux parisiens…» !

    Sur le fond, et les questions furent nombreuses, les participants ont retenu que l’alcoolisation effrénée coûtait excessivement cher à la collectivité et qu’il ne fallait pas baisser la garde bien au contraire car des moyens existent même si cela est parfois long avant d’obtenir des résultats. Ils ont aussi constaté que les problèmes étaient les mêmes dans toutes les grandes villes d’Europe mais qu’à force d’opiniâtreté, d’obstination et en utilisant tous les leviers à notre disposition, les autorités sont dans l’obligation de faire respecter les lois et règlements.

    Une minorité sous prétexte de s’amuser ne peut pas, et elle est n’en a pas le droit, s’arroger l’espace public et prendre ainsi en otage une majorité d’habitants qui devraient subir et ne rien dire. Ce temps est bel et bien révolu ce qu’a bien démontré la réunion où la solidarité entre riverains de pays différents est une grande avancée dans la lutte qui est menée.

    Dominique Feutry

     

  •   Demonstration-arrestation-par-la-brigade-equestre_gallerybigDémonstration de la brigade équestre (Photo Police nationale)

     

     A l’instar de ce qui existe dans d’autres capitales mais aussi plus proche de nous à Chambord,  la direction territoriale de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne rattachée à la Préfecture de police comprend une unité équestre créée en 1994. Tel que l’indique le site de la préfecture, elle  «… assure la surveillance et la sécurisation de centres villes, de manifestations locales, des abords des établissements scolaires et également des Champs Elysées…elle prête assistance…dans le cadre des opérations de lutte contre les ventes à la sauvette…l’unité est composée de 28 cavaliers et 16 chevaux ».

    Dans ce cadre un vœu intéressant vient d'être déposé par le Groupe UDI-Modem au Conseil de Paris afin d'étendre la surveillance de la brigade équestre que l’on rencontre en Seine-Saint-Denis, au Champ de Mars ou au Bois de Boulogne, aux grands parcs et jardins de la capitale afin de lutter contre les actes de délinquance et les incivilités notamment la nuit puisque les parcs et jardins seront ouverts 24h/24 (voir notre article du 7 mai 2016). Les berges de Seine pourraient aussi être concernées par cette brigade à cheval.

    Le côté écologique, l’attrait du public pour les chevaux et l’efficacité d’un tel dispositif sont mis en avant. Il est aussi dissuasif à l’égard de ceux que peu de choses impressionnent aujourd’hui lorsqu’ils commettent des actes de délinquance et des incivilités.

    Bien entendu le nombre de cavaliers et de chevaux si le vœu est adopté devra être accru avec un chiffrage quant aux coûts induits. Il semble que la préfecture de police soit de son côté favorable à cette proposition.

    Dominique Feutry

     

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    Il ressort des échanges entre le commissaire Kalinine et "Vivre le Marais !" plusieurs points intéressants. Au-delà des problèmes spécifiques liés à la sécurité suite aux attentats et depuis quelques semaines aux manifestations place de la République, le commissaire nous a fait part de son implication avec ses équipes à l’égard des établissements  qui ouvrent à des heures tardives et  créent par leur musique et leurs clients des nuisances sonores  auprès des riverains. Il mentionne plusieurs  cas de demandes de fermeture (rue de Beauce,  rue Saint-Martin, rue Rambuteau.. .) de 15 jours voire 21 jours acceptées par la préfecture qui concerne aussi des petits commerces ayant vendu de l’alcool à emporter au-delà des horaires autorisés.

    Dimitri Kalinine insiste sur le fait que pour instruire un dossier il faut que celui-ci compte des appels et des plaintes d’habitants voisins incommodés. Il souligne aussi qu’aucune fermeture ne peut intervenir sans avoir lancé préalablement  de sérieuses mises en garde à l’adresse  des exploitants.

    A titre d’exemple quant à l’activité nocturne concernant le quartier, il nous indique que le secteur des rues aux Ours et Saint –Martin comporte pas moins de 19 établissements !

    Des autorisations de terrasse n’ont pas été renouvelées à la suite d’abus et certains lieux font l’objet d’une attention accrue de la part des forces de police.

    Sur le plan de la délinquance (vols, agressions…), celle-ci reste faible comparée à d’autres quartiers. De de même il y a peu de vendeurs à la sauvette. L’équipement en caméras facilite la surveillance.

    Quant aux endroits qui ont fait l’objet de nombreux articles de notre part et qui ont causé des nuisances indéniables aux habitants proches, le Carreau du Temple et le musée Picasso,  il y a  eu des concertations avec les élus, la police et les riverains (dans le cas du Carreau du Temple notamment) qui ont abouti, avec l’aide aussi de la saison froide il est vrai, à davantage de sérénité. Reste à transformer l’essai cet été ?

    La question des affiches sauvages de vente tapis est à l'étude dans le cadre de l'application de dispositions du code de l'environnement.   

    Le cas du magasin de la marque « Supreme » qui a ouvert en mars 12, rue Barbette (voir notre article du 12 mars 2016) a été évoqué. Des échanges que la police a eus avec les responsables de cette enseigne, il apparait qu’il s’agit d’une situation ponctuelle liée à l’engouement lors de l’ouverture  et qui n’avait absolument pas été anticipée par les animateurs.

    Nous avons précisé au commissaire Kalinine que ces échanges périodiques étaient utiles et importants pour notre association qui reflète d’une certaine façon la vie du quartier et au travers de ses adhérents le ressenti de ses habitants. Nous pouvons de cette façon mieux comprendre et être informés de l’action que mènent les services de police pour  une  meilleure qualité de vie des habitants.

    Dominique Feutry

     

  • RêvePhoto France24

     

    Le rêve des uns est le cauchemar des autres. Voilà près de 40 jours et 40 nuits que durent les manifestations autour de "Nuit Debout". Les commerçants, les riverains, regroupés désormais dans des "collectifs" qui ont vocation à défendre leur outils de travail, leur tranquillité et leur sommeil s'expriment régulièrement sur le calvaire qu'on leur fait vivre.

    Que font la mairie de Paris, le Préfet de police et le gouvernement ?

    Anne Hidalgo devrait se mordre les doigts d'avoir avant le 30 mars appelé les parisiens à se retrouver la nuit du 2 avril pour discourir entre eux de n'importe quoi n'importe où. Elle a donné le "la" de la réunionite nocturne. Elle l'a obtenu au-delà vraisemblablement de ses espérances. Depuis, une sainte contrition l'amène à dire qu'elle est favorable à l'occupation permanente de la place de la République mais qu'elle condamne les exactions variées qui en découlent.

    Pas de péché originel chez le Préfet de police qui reflète l'opinion du Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Il affirme lui aussi – du bout des lèvres – qu'il est favorable aux manifestations, puisqu'elles sont inscrites dans la Constitution, mais qu'il ne saurait tolérer ses dérives. Dérives qui en un mois ont fait plusieurs centaines de blessés parmi ses troupes, policiers et gendarmes.

    Bien que le bon sens commande aujourd'hui qu'on en finisse avec l'agitation, les autorités poursuivent leur traitement homéopathique de la situation. Les arrêtés se suivent et se ressemblent. Le dernier applicable au 6 mai 2016 vient de nous être communiqué. Les thèmes en sont les mêmes : silence de minuit à 07h00, interdiction de cortèges, du port de projectiles potentiels, de la consommation d'alcool, de la vente à emporter et du stationnement de véhicules.

    Si notre décompte est bon, nous en sommes au troisième arrêté de ce type. Le Préfet de police serait bien inspiré, de notre point de vue, pour rétablir durablement sa vocation et son  rôle à la place de la République, de rendre ces arrêtés permanents. Et tout bonnement d'envoyer les adeptes de "Nuit Debout" à leurs couettes.

    "Le Parisien" titrait hier, photo de la statue à l'appui, "La statue de la République doit retrouver son aspect".

    C'est vrai aussi pour cette pauvre place….

     

    Postscriptum du 9 mai 2016

    Un nouvel arrêté a été pris ce jour par le Préfet de police. Comme pour les journées et nuits précédentes, le rassemblement "Nuit Debout" place de la République n'est pas remis en cause et reste de fait autorisé. L'arrêté en énumère les exactions constatées et insiste sur les risques à manifester en plein état d'urgence reconduit mais on cherche désespérément une interdiction qui découlerait pourtant du simple bon sens si l'idéologie ne s'en mêlait pas.

    Le Préfet de police renouvelle donc son interdiction de faire du bruit, de circuler en cortèges, de disposer de projectiles, et de vendre ou consommer des boissons alcooliques. Lire in extenso l'arrêté du 9 mai 2016.

     

  • Vosges place vue généPlace des Vosges. Le square Louis XIII (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Depuis le 6 mai, 10 parcs et squares sont ouverts la nuit dans le cadre d'une expérimentation lancée par la Mairie de Paris. 50 % de la surface des ces espaces verts se trouve ainsi concernée. La Mairie met en avant l'expérience d’ouverture déjà réalisée en 2015 lors de la canicule et affirme qu'elle répond ainsi "aux usages des Parisiens, notamment pour ceux qui ne partent pas en vacances, mais aussi à renforcer l'accès aux îlots de fraîcheur que représentent les grands parcs et jardins en cas de canicule".

     

    Anne Hidalgo ne parvient pas à tenir sa ville propre en plein jour. Comment croire un instant que ces espaces seront sereins et entretenus quand on sait que l'effectif de la mairie, pour l'essentiel, se retire tous les jours à 17h00 et que les personnels de police sont très limités la nuit et souvent requis pour des interventions prioritaires.

    Nous avons déjà exprimé notre avis à ce sujet dans nos articles des 7 janvier et 15 janvier 2016 et nous l'avons redit lors du reportage de Canal Plus – iTélé auquel "Vivre le Marais !" a participé le 6 mai.

     

    Est-il bien opportun d'ouvrir le parc Louis XIII de la place des Vosges car il est petit, enchâssé dans le quadrilatère formé par les bâtiments tout autour ? Bruit et malpropreté pour ce square déjà très utilisé le jour vont mettre à mal les pelouses et les allées qui ont hélas de fortes chances d'être jonchées de morceaux de verre car les fêtards accapareront le lieux indéniablement. Tard dans la nuit il y a peu de chances que les familles s'y donnent rendez- vous, mais le matin ce sont les enfants et élèves des établissements scolaires environnant qui emprunteront les allées…

    La mairie avance qu'un bilan d’étape sera effectué avant la mise en place de l’ouverture continue estivale à partir de juillet. Nous n'en croyons rien ces ouvertures sont déjà pérennisées et il y a fort à croire qu'elles seront étendues à l'ensemble des parcs et jardins de la ville.

    On a beau nous annoncer des moyens de nettoiement renforcés le week-end dans ces parcs, des bacs à déchets de grande capacité mis à disposition en nombre accru, des sanitaires disponibles pendant toute la nuit et des rondes régulières d’équipes de sécurité organisées en conséquence, cette décision n'est pas bonne pour les riverains car elle est source de nuisances, bruit, malpropreté, insécurité due le plus souvent à la montée de l'alcoolisme en particulier chez les jeunes. Il sera moins cher de consommer de l’alcool dans les squares plutôt que  que dans les bars … Sans compter la drogue qui va trouver là un nouveau moyen de prospérer.

    On aimerait trouver de temps en temps des raisons de se réjouir de la manière dont Mme Hidalgo gère sa ville car nous trouvons plus satisfaisant de tresser des lauriers que de distribuer des bonnets d'âne. Il est dommage que notre Maire nous en donne si peu l'occasion…

     

    L’ouverture se fera dans un premier temps tous les vendredis et samedis en mai et juin puis à partir de juillet et jusqu'au 3 septembre tous les jours.