Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Sécurité

  • Nuit debout 30 04 16 orchestreC'était samedi soir 30 avril : IXème symphonie de Beethoven et chœur de Nabucco de Verdi.  Spectacles désormais interdits au-delà de 22h00

     

    La Préfecture de Police de Paris vient de diffuser un communiqué de presse où elle annonce de nouvelles mesures pour maitriser les dérives autour de "Nuit Debout" place de la République. Le texte dit ceci :

    De nouveaux incidents violents ayant émaillé, hier soir, le mouvement de « La Nuit Debout » qui se tenait sur la place de la République, la Préfecture de police a pris ce jour un arrêté limitant davantage la durée des activités liées à ce rassemblement.

    Ainsi sont interdits :

    – du lundi 2 mai à 22h00 au mardi 3 mai à 07h00 :

    •  les activités liées ou générées par le rassemblement Nuit Debout, notamment la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores.
    • les cortèges constitués à partir de la place de la République.

    – du lundi 2 mai à 17h00 au mardi 3 mai à 7h00 dans un périmètre précisé dans le dit arrêté:

    • la détention et le transport sur la voie publique de tous objets susceptibles de constituer une arme au sens de l'article 132-75 du code pénal ou pouvant servir de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes, en particulier les bouteilles en verre.
    • la consommation de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe sur la voie publique.
    • la vente à emporter de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe
    • le stationnement des véhicules de catégorie Nl (véhicules utilitaires légers).

    Il est rappelé que tout stationnement de véhicule est interdit sur la place de la République. Tout contrevenant fera l’objet d’une verbalisation par vidéo.

    La Préfecture de police condamne fermement les dégradations répétées et les attaques récurrentes commises envers les forces de l’ordre au cours de ces rassemblements et veillera au strict respect de ces nouvelles dispositions, destinées à garantir la tranquillité publique.

     

    A l'appui de cette information, le Préfet de Police a pris un arrêté qu'on peut télécharger en cliquant ICI

    Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'assemblée nationale disait aujourd'hui : "Il faut qu'ils cessent d'ergoter" en parlant des manifestants. On peut être favorable en effet à l'exercice du droit de manifester et considérer que les abus en la matière, quand ils génèrent des troubles, doivent être contenus. Les habitants et commerçants de la place de République ont le droit, après un mois de souffrances, de vivre et travailler normalement.

    Il reste que le champ d'application de cet arrêté est limité dans le temps à moins de 24 heures. Quid de la suite ?

     

    Postscriptum du 4 mai

    Véronique Genest se pose en égérie des riverains de la place de la République en créant un collectif qui réclame l'arrêt des manifestations actuelles

     

  • Nuit debout internaute"Nuit Debout" (Photo L'Internaute)

     

    Dans un communiqué de presse paru aujourd'hui 28 avril 2016, la Préfecture de Police de Paris annonce :

    "Après plusieurs soirées de rassemblement du mouvement "Nuit Debout", la préfecture de police tient à rappeler aux organisateurs et participants la nécessité :

    • de ne pas installer d'autres structures que celles précisées dans la déclaration de manifestation
    • de ne pas détenir, consommer ou transporter de boissons alcoolisées sur la voie publique [….]
    • de respecter scrupuleusement l'heure de fin de déclaration de rassemblement, à savoir minuit, pour la dispersion et le rangement des installations.

    Pour des raisons de sécurité et afin d'assurer la tranquillité publique [….] la préfecture de police a pris ce jour un arrêté interdisant :

    • les cortèges constitués à partir de la place de la République  de 19h00 à 07h00 du jeudi 28 avril au vendredi 29 avril
    • le stationnement de véhicules légers place de la République de 16h00 à 03h00 les jeudi 28 et vendredi 29 avril [pour une partie de la place]
    • la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores place de la République de minuit à 07h00 le vendredi 29 avril

    La Préfecture de Police veillera au strict respect de ces dispositions destinées à éviter tout débordement et à assurer la sécurité des personnes et la tranquillité des riverains fortement exposés depuis plusieurs semaines aux nuisances engendrées  par ces rassemblements récurrents".

    Référence de l'arrêté :
    n° 2016 – 00257
    Date 28 avril 2016
    Signataire Michel Cadot, Préfet de Police de Paris

    Télécharger l'arrêté du 28 04 16

    Les riverains, habitants et commerçants, ne peuvent que se réjouir de cette réaction tardive. Ils se demandent toutefois ce qu'il adviendra après le 29 avril. Va-t-on continuer sur la lancée de ces dispositions ou revenir au chaos antérieur ?

    Vendredi 29 avril :

    A en croire ce reportage de BFM-TV, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des riverains et des observateurs en général. Il devient clair à présent que le gouvernement ne doit plus autoriser des manifestations dont les organisateurs ne sont pas en capacité d'en maitriser les conséquences, a fortiori en plein "état d'urgence".

    Samedi 30 avril, témoignage d'un riverain :

    "La nuit fut calme grâce au dispositif de police qui semble-t-il à entièrement fermé l'accès
    de la place, ne laissant passer les personnes qu'après fouille au corps et fouille des sacs
    et bagages, donc aucun groupe ne passait déjà formé . Il apparaît encore une fois qu'avec de la fermeté l'ordre est bien maintenu. Espérons que ces règles soient désormais respectées."

    Rendons hommage à la police pour son action. On regrettera seulement qu'elle l'ait fait si tard et toléré un mois complet de chienlit. La Maire de Paris Anne Hidalgo porte évidemment sa très large part de responsabilité. 

    Dimanche 1er mai, témoignage d'une riveraine :

    Le début de soirée : impeccable avec un orchestre, une chorale, la police qui fouille toute personne entrant
    sur la place puis ... minuit arrive ... L'orchestre part dans le calme. Hélas ... Juste derrière un groupe de tambours ( épouvantable ) est resté " jouer " jusqu'à 3h30 !!!!
    Bruyant mais sans affrontement ! Encore une nuit de gâchée ... Pas de repos pour nous, ni pour notre bébé !


    Lundi 2 mai
    A 22h00 les hostilités ont commencé, à 23h30 les forces de l'ordre  ont évacué les groupes restants  vers 
    le boulevard Magenta, puis la nuit s'est plutôt bien passée. Espérons que tout se rétablisse vite et que
    notre place retrouve son calme et sa dignité .

     

  • BergesRive droite aménagée, interdite à la circulation automobile (Photo Mairie de Paris – Luxigon)

     

    Le projet d'aménagement de la Rive droite a donné lieu à bien des débats.  A quelques mois de la fermeture à la circulation de la voie sur berge le long de la Seine, les avis restent partagés quant aux conséquences sur le réduction de la pollution au dioxyde d'azote et des émissions de particules. Dans un article que nous avons publié le 6 mai 2015, nous citions à ce propos les chiffres avancés par la mairie qui annonçait que la fermeture à la circulation de la rive gauche aurait réduit ces émissions de  15%.

    Néanmoins un point reste flou, celui de l'impact sur la circulation de la fermeture de cette seconde voie sur berge. A ce propos dans le même article de notre blog nous écrivions : "Bien sûr on nous annonce le lancement d’études de circulation (Préfecture de Police et services ad hoc de l’État). La dimension Métropole (Communes limitrophes, STIF, voies navigables..) sera prise en compte car les parisiens  ne seront pas les seuls impactés par ces évolutions."  ll est difficile de savoir en lisant cette phrase en effet quelle proportion du trafic habituel du bord de Seine va se reporter sur les voies proches et quelles seront les conséquences sur les temps de transports du fait certainement de davantage d’embouteillages (et de pollution) et  sur les transports en commun par exemple … en un mot sur la vie des parisiens et des franciliens ?

    Cette problématique est pourtant cruciale et se présente avec davantage d'acuité depuis les événements de janvier et de novembre  2015. Ceux-ci ont montré combien le temps d'arrivée des forces de police et des secours était primordial dans de telles situations.  Or un  fort trafic dû à la réduction du nombre d'axes de circulation rendra plus difficile ces interventions dans les  délais les plus courts possibles. Les enquêtes menées par les administrations concernées et des parlementaires qui se sont penchés sur le dossier ont montré que les secondes et le minutes gagnées permettaient de sauver des vies.

    Des avis autorisés affirment que, dans le cas présent, la concentration de la circulation automobile accentuée par la fermeture de l'axe rive droite aura pour conséquence d'augmenter les délais d’intervention et non de les réduire. Et si jamais par exemple, il fallait accéder dans l'urgence à  l'Hôtel de Ville, au BHV-Marais ou au Centre Beaubourg tout proches, qui regroupent  personnels et visiteurs en nombre, les conditions sont loin d'être optimum malgré les recommandations  données.

    Densité de population ne fait pas dans ce cas bon ménage avec intensité du trafic automobile …

    La question des difficultés probables d’accès rapide aux policiers, aux pompiers et aux équipes de secours  dans des lieux très fréquentés, au travers  du prisme des derniers attentats, mérite donc d'être posée et doit être revue quitte à différer la décision d'aménagement arrêtée pour la Rive droite .

    Dominique Feutry

     

  • Hommes saoulsPhase ultime de la beuverie : où est "la fête "?

     

    Il semble que la préfecture de police de Paris ait enfin pris la mesure des désordres qui règnent la nuit dans de nombreux quartiers de Paris. Le "collectif des riverains du XIème", membre comme nous du réseau "Vivre Paris !", qui subit régulièrement les dérives nocturnes de fêtards qui viennent se saouler la nuit dans les rues Jean-Pierre Timbaud, des Trois Bornes, Oberkampf… a été reçu sous l'égide du Maire du XIe François Vauglin et de son adjoint Stéphane Martinet, par Serge Boulanger directeur-adjoint de cabinet du Préfet de Police, par le Directeur de la sécurité de proximité de Paris (DTSP 75) Pascal Le Borgne et par le Commissaire central de l'arrondissement Fabrice Corsaut.

    On ne conteste plus désormais la gravité de la situation. Il était temps ! Déjà, en 2012, Mao Péninou alors chargé des "états généraux de la nuit" à l'Hôtel de Ville reconnaissait dans un entretien avec "Vivre le Marais ! que "la situation est devenue hors de contrôle". On est dans ces quartiers confrontés depuis plus de quatre ans à des comportements qui mêlent tapage, dégradations de l'environnement, bagarres souvent violentes, agressions féminines et pour finir comas éthyliques d'individus gisant sur le trottoir, dans le vomi, l'urine et des résidus d'alcool.

    Des décisions importantes ont été annoncées, dont les effets devraient être visibles avant l'été :

    • présence policière visible renforcée de jour ET de nuit (22h00 à 06h30) avec des fonctionnaires spécialement formés aux missions de régulation sociale.
    • renforcement des sanctions à l'égard des établissements récalcitrants
    • sanctions dont le minimum devient 15 jours de fermeture et 30 jours sur récidive
    • lutte contre la "vente à emporter" (pseudo épiceries qui sont des débits de boissons)
    • mobilisation de la BRP (brigade de répression du proxénétisme, dit "groupe cabaret") en charge des établissements "chauds", bénéficiant généralement d'une autorisation de nuit.
    • maintien des patrouilles mixtes, police-DPP (direction de la prévention et de la protection de la mairie de Paris)-brigade anti-criminelle de nuit

    Une liste des établissements qui ne se conforment pas sera établie et suivie avec application de mesures correctives adéquates.

     

  •  

    "Vivre le Marais !" a été reçu par le Commissaire central du IVe arrondissement Eric Moyse accompagné du Commandant Beorchia, de Emmanuel Dubail, qui dirige la police administrative (établissements, fermetures administratives, expulsions, autorisations spéciales …) et de Christine Bonnefoy chargée de communication. Cet échange très franc s’inscrit dans le cadre de rencontres périodiques qui ont été instaurées entre notre association et les autorités ou administrations avec lesquelles nous sommes le plus en relation.

    Sur un plan général le Commissaire Moyse dresse un bilan plutôt encourageant  de l’action des forces de police dans l’arrondissement ajoutant qu’avec l’arrivée, dans les lieux sensibles, depuis les attentats de novembre, de militaires, la délinquance est en baisse tant en matière d’atteinte aux biens et aux personnes, que de violences gratuites. Il précise que l’action de terrain menée par l’équipe d’Emmanuel Dubail vis à vis des commerçants, gérants de débits de boissons et restaurateurs a été payante.

    Ils estiment tous deux que la présence renforcée et visible de la police combinée à une concertation avec les différents  exploitants a été efficace et a permis d’améliorer sans  la régler la situation, si on la rapporte aux signalements de débordement plus fréquents des années passées. Il faut noter qu’en plus les équipes municipales de la DPP (direction de la prévention et de la protection) de la mairie de Paris agissent de leur côté y compris de nuit.

    Quincampoix 60Bel immeuble rue Quincampoix dont les habitants se sont plaints longtemps du tapage nocturne dans la rue (Photo VlM)

     

    Le contexte économique difficile joue un rôle lui aussi dans cette tendance baissière. Tous ces éléments amènent donc à la raison ceux qui sont tentés de s’affranchir de la réglementation, le risque d’une fermeture très pénalisante ne peut  être pris par les intéressés. Ce qui n’empêche pas l’envoi de demandes d’avertissement à la Préfecture voire de fermeture lorsque nécessaire. Une fermeture de nuit, rue Qincampoix, a même été obtenue pour un établissement qui faisait fi des mises en garde concernant les nuisances sonores qu’il occasionnait.

    Nourrisseur 1 de pigeons 20 09 12L'irréductible nourrisseur de pigeons des IIIe et IVe arrts (photo UC)

     

    Des actions ciblées et régulières sont conduites  à l’encontre des vendeurs à la sauvette comme des poseurs de cadenas sur les ponts, des marchands d’oiseaux dont l’espèce est protégée et du nourrisseur de pigeons près du Centre Pompidou, mais elles doivent  être périodiquement renouvelées !

    Quant aux deux roues, notamment les bicyclettes, qui roulent sur les trottoirs ou dans des endroits  interdits, il nous est assuré que de fréquentes opérations de verbalisation sont diligentées.

    Nous convenons à l’issue de la réunion de rester très en contact, notre association, par le biais de ses adhérents, est un « capteur » de l’évolution du quartier, y compris sur le plan sécuritaire et les forces de police, ainsi que l’a rappelé le Commissaire Moyse, sont au service des habitants pour assurer plus particulièrement leur sécurité.

    Dominique Feutry

     

  • HocquFrédéric Hocquard, élu PS du XXe, Conseiller Délégué auprès de Bruno Julliard, Premier Adjoint de la Maire de Paris, chargé des questions relatives à "la Nuit" à l'Hôtel de Ville. En réunion dans son bureau avec des représentants de "Vivre Paris !" (photo VlM)

     

    Face au tollé soulevé par l'annonce de l'ouverture de la moitié des parcs parisiens la nuit et de notre intervention auprès du Préfet de Police de Paris, Frédéric Hocquard tente d'apaiser le débat. Voici ce qu'il nous écrit :

     

    Tout d’abord si la Maire de Paris a souhaité reconduire l’ouverture de certains parcs et jardins de la Ville pour 2016, c’est pour offrir aux Parisiens des lieux de promenades, de repos et de détente nocturne, dans une ville dense qui dispose déjà de nombreux espaces d’activités de loisirs, de lieux de fêtes et d’animation. Il n’est pas envisagé dans les parcs et jardins qui seront concernés d'animations bruyantes et sonores mais au contraire de faire de ces espaces des havres de respiration et de tranquillité.

    On pourra donc s’y reposer, y pratiquer des sports comme la course à pieds ou la gymnastique douce, en groupe ou en individuel, ou tout simplement y regarder les étoiles et pourquoi pas y dormir. Fort de l’expérimentation que nous avons réalisée durant l’été 2015 dans quatre parcs de la Ville, je suis confiant sur le fait que lorsqu’on propose de nouveaux espaces de vie nocturne aux Parisiens, ils ne s’en saisissent pas immédiatement pour les dégrader ni pour les transformer en zones de non-droit. Nous resterons cependant vigilants, comme nous l’avons été en 2015, afin que la sécurité des usagers de ces ouvertures nocturnes soit assurée. Les moyens adaptés de surveillance des parcs et jardins la nuit seront donc mis en place.

    Seuls 50% des parcs et jardins de la ville seront ouverts 24h/24, de plus, je tiens à vous préciser que d’ores et déjà un tiers d’entre eux sont déjà ouverts en permanence, en particulier ceux qui ne sont pas clôturés (Champ de Mars par exemple). La priorité sera donnée aux grands parcs comme Montsouris, les Buttes Chaumont, André Citroën ou Monceau. Ces ouvertures nocturnes ne concerneront donc pas l’ensemble des parcs et jardins de la Ville.

    Cette décision a été prise sur la base du bilan de l’expérimentation menée cet été sur les quatre grands parcs précédemment cités. Ces parcs ont été ouverts 24h/24 du jeudi matin au dimanche soir, du 12 juillet au 30 août 2015. La fréquentation y a été importante, surtout en juillet et plus particulièrement sur la tranche horaire 22h00/00h00. L’ambiance y était conviviale et apaisée, des groupes d’amis ou des familles venant pique-niquer tranquillement, d’autres en profitant pour faire du sport, sans oublier les touristes ravis de se promener dans des espaces verts loin du tumulte des rues. Quelques-uns sont même restés dormir à la belle étoile.

    En termes de sécurité, aucun incident majeur n’a été constaté, un dispositif spécifique de surveillance ayant été mis en place par la Ville. Concernant les nuisances sonores, quelques signalements constatés dans certains parcs, de manière très épisodique, ont fait l’objet d’intervention des agents de surveillance de la Ville ou de la Police Nationale. Nous avons par ailleurs estimé que l’éclairage et la signalétique, ainsi que la propreté devraient être renforcés si ces ouvertures étaient pérennisées.

    C’est donc sur la base de cette expérimentation et de son bilan que nous ouvrirons de nouveaux parcs et jardins cet été, en renforçant nos  dispositifs en matière d’éclairage, de signalétique et de propreté. Les moyens de prévention et de surveillance seront également renforcés.

    Les ouvertures seront décidées en concertation avec les mairies d’arrondissements.

    Les services de la Ville de Paris en charge des parcs et jardins sont très soucieux de la faune vivant dans ces espaces, il n’est donc pas envisagé d’ouvrir les espaces ou nichent des espèces vulnérables.

    Enfin, cette initiative s’inscrit dans la dynamique de développer d’ouvrir de nouveaux espaces, afin de diversifier les points de fixation sur l’espace public (comme le long du Canal Saint Martin). C’est en multipliant l’offre que nous réussirons à varier les usages de la nuit parisienne et d’obtenir une occupation nocturne de l’espace public plus apaisée.

    En souhaitant que ces informations soient de nature à lever vos inquiétudes, je reste à votre disposition pour tout échange.

    Bien cordialement

    Frédéric Hocquard

     

    Nous avons exprimé les raisons de nos préventions à M. Hocquard : ni la mairie, ni la police ne disposera des moyens suffisants pour faire régner dans ces parcs l'ordre, la propreté, le silence et la sécurité, quoiqu'on en die.

    Nous invitons nos lecteurs, par leurs commentaires, à répondre à sa rhétorique, afin qu'il sache ce que nous en pensons.

     

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    Préfecture police 11 05 12

    Devant la légèreté et le gnan gnan gnan de la Maire qui parle d'ouvrir la moitié des parcs de Paris toutes les nuits, les associations s'adressent au Préfet de Police et lui demandent de s'y opposer au nom du maintien de l'ordre dans notre capitale, si durement éprouvée ces temps-ci (Photo VlM, Préfecture de Police)

     

    "Vivre Paris !" et ses composantes ont réagi vivement aux déclarations d'Anne Hidalgo, reprises ensuite par sa technostructure de "chargés de la nuit", notamment Frédéric Hocquard, concernant l'ouverture "de la moitié des parcs parisiens toutes les nuits".

    Voici la teneur de la lettre de Dominique Feutry adressée au Préfet de Police de Paris Michel Cadot :

     

    PARIS, le 14 janvier 2016

    Objet : Ouverture de nuit des Parcs et Jardins

    Monsieur le Préfet,

    "Vivre le Marais !" qui est aussi membre du réseau "Vivre Paris !" et regroupe de nombreux adhérents et sympathisants des IIIe et IVe arrondissements souhaite attirer votre attention sur une mesure annoncée récemment par la Maire de Paris et qui semble totalement inopportune en matière de sécurité.

    Il s’agit de l’ouverture à partir d’avril, de la moitié des parcs parisiens tous les jours, 24 heures sur 24. Cette décision occasionnera à n’en pas douter des débordements nombreux : bruit, dégradations, saleté, agressions, alcoolisation, à des heures où la surveillance policière de ces lieux est réduite. En un mot ouvrir parcs et jardins la nuit favorisera ce que nous ne cessons de dénoncer : insécurité et incivilités. Faut- il aller jusqu’à rappeler le malheureux assassinat perpétré dans la nuit du 22 au 23 octobre 2013 Square du Temple (IIIe).

    Nous sommes même surpris qu’une telle mesure puisse être prise alors que nous sommes en période d’état d’urgence. Les adhérents de notre association, comme d’autres qui se sont exprimés sur notre blog, traduisent l’avis de nombre de parisiens, ils sont scandalisés par une telle décision et nous demandent d’agir pour empêcher son application. Ils s’étonnent même que l’on puisse mettre en avant, à l’appui de cette mesure, un vague test dont nul d’entre nous ne connait les tenants et les aboutissants.

    Nous en appelons donc à votre autorité pour empêcher la mise en œuvre de l’ouverture des parcs et jardins la nuit qui fait fi d’un contexte d’insécurité et se trouve en totale contradiction avec le souhait des riverains.
    Nous vous remercions par avance de la suite que vous donnerez à notre requête qui à n’en pas douter, et nous insistons sur ce point, est antinomique avec la sécurité publique.

    Nous vous prions d’agréer Monsieur le Préfet, l’expression de nos respectueuses salutations.

    Dominique Feutry
    Président de "Vivre le Marais !"

     

  • Soubise jardin anglaisHôtel de Soubise : va-t-on le livrer la nuit aux vandales et trafiquants de tout poil ? (photo VlM)

     

    A l’occasion des vœux, la Maire de Paris vient d'annoncer un flot de mesures dont deux d’entre elles font peu de cas comme souvent de l'opinion des habitants.

    Si la piétonisation de l’avenue des Champs-Élysées un dimanche par mois et la « Journée sans voitures » durant le dernier week-end de septembre étendue à tout Paris ont un sens à condition de peaufiner l'organisation, celle qui consiste à ouvrir à partir d’avril, la moitié des parcs parisiens tous les jours, 24 heures sur 24 suite à un vague test réalisé l’an passé en période de canicule, apparait comme une véritable provocation frappée au sceau de la légèreté.

    Cette dernière mesure occasionnera à n’en pas douter des débordements nombreux : bruit, dégradations, saleté, agressions, alcoolisation, à des heures où la surveillance policière est réduite voire inexistante. En un mot ouvrir parcs et jardins la nuit favorisera ce que nous ne cessons de dénoncer : de l'insécurité et des incivilités supplémentaires. De surcroît, faire une telle annonce en période d'état d'urgence trahit l'extrême légèreté de la Maire de Paris et de ceux qui s'emploient autour d'elle à faire la part belle aux débitants de boissons et aux professionnels de la nuit. Nous allons intervenir auprès du Préfet de Police de Paris garant de notre sécurité qui, avec l'appui du Ministre de l'Intérieur, devra s'opposer à cette mesure irresponsable.

     

    Gaïté lyrique jardin hôtel golden tulip Square de la Gaîté Lyrique : va-t-il servir de cadre aux bacchanales nocturnes de bandes de boit-sans-soif ? (photo VlM)

     

    La Maire a confirmé la piétonisation à la fin de l’été 2016, juste près Paris Plages, des berges de la Seine entre le pont des Tuileries et le Pont Henri IV, sujet sur lequel nous nous sommes exprimés récemment (voir notre article du 30 décembre 2015).

    Les Parisiens seront invités à « discuter toute la nuit dans les cafés, les places (…) pour partager leurs visions du monde et échanger dans le cadre d’une « nuit du débat démocratique » le 2 avril. Curieuse initiative quant aux choix des bars pour organiser ces discussions. Ces derniers comme les noctambules sont à nouveau favorisés par la mairie. N’y avait-il pas d’autres lieux pour le faire et à un autre moment de la journée que la nuit. Il y a fort à parier qu’une nouvelle fois encore les insomnies seront de mise pour les riverains proches des établissements concernés !

    En matière de logements, seront ouverts de nouveaux centres d’hébergement d’urgence pour les migrants et 20 studios du parc du logement municipal seront dédiés à des journalistes réfugiés à Paris. Par ailleurs 10.000 nouveaux logements seront construits et de nouvelles places de crèches seront créées (620).

    Au plan économique des « Points Paris emploi » seront installés à destination des chômeurs et des pieds d’immeubles (6 000) de la Ville seront commercialisés pour développer le commerce de proximité.

    Le lancement du Cargo dans le 19e, qui rassemblera, « incubation d’entreprises innovantes… autour des thématiques des industries créatives et aux contenus numériques » est décidé. Parallèlement sera ouverte Paris Code, une « Grande école du numérique parisienne » afin de « former et de mettre ou remettre en emploi plusieurs milliers de développeurs et de codeurs informatiques, en ciblant en priorité les décrocheurs et personnes en reconversion ». ces efforts doivent être salués.

    La Maire a souligné qu’enfin les travaux des Halles avec ses équipements dédiés au hip-hop et au théâtre amateur seront terminés au printemps. Une dépense supérieure à 1 milliard € pour un résultat discutable !

    Dominique Feutry

     

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  •  Viewmultimediadocument23Vote lors d'un séance du Conseil de Paris

     

    Si la Ville de Paris subit comme nombre de communes françaises la baisse des dotations de l’État (- 200 millions €) avec une péréquation concomitante plus élevée de 52 millions €, alors que les dépenses sociales croissent (16 millions € dont le RSA), l’équation, dans un contexte de crise économique, est difficile pour l’exécutif parisien (même si nous n’en sommes qu’au budget primitif dont le montant totalise 8,5 milliards €) engagé à ne pas faire grimper les impôts (engagement de campagne de la Maire) tout en maintenant un certain niveau d’investissements.

    L’adjoint aux finances de la Maire de Paris, Julien Bargeton avance les termes de « confiance » et de  « sérénité » à propos de ce budget 2016 alors que pourtant, lors de la préparation du budget, il avait été indiqué qu'il manquait 400 M€ pour boucler les comptes.

    En réalité du côté des recettes la ville attend un supplément de rentrées fiscales significatif. En effet les recettes directes seraient en hausse de 30 millions € en raison de la revalorisation des bases de calcul ainsi qu’en a décidé le parlement. Mais ce sont surtout les recettes indirectes majorées (amendes de stationnement, taxe de séjour, déplafonnement des droits de mutation passé de 3,8 à 4,5 %! …) qui connaissent une forte croissance évaluée à 190 millions €, ces variations étant combinées à des économies chiffrées à quelques 100 million €.

    En regard de ces entrées / économies supplémentaires (soit 320 millions € représentant en fait + 70 millions € nets si l’on tient comptes des baisses annoncées plus haut), les dépenses de fonctionnement devraient progresser de 0,6% (environ 40 millions € pour s’établir à 6,8 milliards €. Seraient ainsi couvertes les dépenses dues à la création de 436 postes (soit en réalité 110 en net) pour renforcer la sécurité (renfort de 30 personnes), la propreté (nous en avons bien besoin) et la petite enfance, ce qui est une bonne chose mais cet effort est jugé insuffisant par des élus de l’opposition, en particulier dans le domaine de la sécurité. 

    En matière d’investissement, 1,9 milliard € est annoncé soit +13,5% en comparaison de 2015, destinés essentiellement à l’aménagement urbain dont 342 millions € pour le logement, 100 millions € pour le plan piscines, 99 millions € à la culture et 128 millions € à la transition énergétique. Bien entendu il sera intéressant de connaître lorsque le budget sera définitivement voté, le détail des opérations de chacune des enveloppes que nous venons de citer, y compris le budget dit participatif de 68 millions € qui est renouvelé et sur lequel, pour le cru 2015, nous avons fait part de nos réserves. Ne perdons pas non plus de vue que ces investissements, faute de recettes suffisantes alourdiront la dette de Paris (à la charge des parisiens) de 2 milliards € à l’issue de la présente mandature. C’est ce qui est annoncé pour le moment.

    Nous ne répéterons jamais assez que la dette de Paris doit être contenue, que des économies plus importantes sont possibles notamment du côté des nombreuses subventions distribuées en abondance à des associations pour des finalités parfois discutables. L'ordre du jour du conseil qui se tiendra les 14-15-16 et 17 décembre regorge de demandes de subventions, comme à son habitude. "Exemple ref. DDCT 148 : Subventions (310.000 euros) à 49 associations pour le financement de 52 projets sur les quartiers politique de la ville parisiens. Appel à projet citoyenneté, laïcité et valeurs de la République 2015"

    Le ciblage des dépenses sur la propreté et la sécurité sont un premier pas qu’il faudra encore renforcer à l’avenir.

    Dominique Feutry

     

  •  

    ParisRéunion du Conseil de Paris

     

     

    Les récents attentats viennent de conduire la Mairie de Paris à revoir les mesures de sécurité et de prévention qui existaient jusqu’alors. Le budget sécuritaire est même revu à la hausse alors qu’il avait été envisagé de réduire la subvention de la Ville à la préfecture de police.

    Les mesures annoncées hier en Conseil de Paris, même si elles ne font pas l’unanimité vont dans le sens souhaité par les parisiens très marqués par les événements du 13 novembre. Renfort des inspecteurs de sécurité de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP), bombes lacrymogènes, gilets pare-balles, accélération de l’installation prochaine des 165 caméras de surveillance (le parc totalisera alors 1 200 caméras) qu’il avait été prévu d’installer sur deux ans. (voir nos articles des 11 avril et 10 septembre 2015). Il a aussi été décidé de renforcer la protection de 856 sites Vigipirates (crèches, écoles, bibliothèques, conservatoires, centres sportifs isolés..) et utilisation de visiophones et de vitres teintées au moyen de films spéciaux dans certains équipements publics.

    Autres décisions arrêtées, la création d’une plateforme d’incubation « Défense & Sécurité », dans un incubateur de la Ville de Paris, en lien avec les grandes entreprises du secteur et la constitution possible d’une base de données de scans 3D des principaux lieux de spectacles et de manifestations sportives, qui sera mise à disposition des forces de sécurité pour faciliter et accélérer leur intervention.

    Ces mesures pour la plupart d’application immédiate ont le mérite d’exister, certes il est possible d’aller encore au-delà, sachant toutefois que les prérogatives de la Mairie de Paris en matière de police sont limitées et plutôt attachées à la Préfecture de police. Les élus de l’opposition municipale pensent qu’il faut faire encore plus et que ces annonces restent insuffisantes. Ils réclament davantage de caméras, demandent de mieux équiper les agents de sécurité de la ville et la création d’une police municipale armée.

    Dominique Feutry