Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Sécurité

  • A6M. Jean Benet présentant sa Direction  (Photo JFR)  

     

    Une délégation du réseau "Vivre Paris !" ( Accomplir, Canal Saint Martin, Collectif Riverains, Droits du Piéton, Vivre le Marais !) a rencontré, ce vendredi 13 novembre, Jean BENET, Directeur des Transports et de la Protection du Public  (DTPP) à la Préfecture du Police de Paris.

    Le but de cette réunion étant de mieux se connaître et de collaborer afin de pouvoir progresser en commun sur les questions qui nous préoccupent, notamment sur le fait que nos associations sont souvent mal considérées par les faiseurs de nuisances nocturnes car nous sommes pour la fête mais avec respect des lois et des règlements, ce qui crée de l'hostilité à notre encontre voire de la violence.

    Nous insistons sur les difficultés que nous rencontrons au sujet des compétences respectives de la Préfecture de police et de la Mairie et de la Préfecture de Paris favorisant le « jeu de ping-pong »  entre les interlocuteurs des différentes administrations lorsque nous les interrogeons. J. Benet citant le Ministère de l'intérieur rappelle que « le Maire est responsable et donneur d'ordre quand l'exécution et la mise en œuvre sont du ressort de la Préfecture de police ». Ainsi la Mairie de Paris ne peut pas organiser une manifestation sans que la Préfecture de police puisse l'accompagner sur les questions de sécurité notamment. La Préfecture de police assure l'ordre public et la sécurité de la population.

    Lorsque nous faisons part de l'hyper concentration de bars en soulignant les transferts de licences IV dans certains quartiers, la loi de 48 n'étant pas respectée, J. Benet souligne que si Paris compte un bar pour 250 habitants, ce nombre passe à 450 au plan national. Il confirme que le Préfet de police n'est pas favorable à la création de licences ni aux transferts de ces licences dans ces quartiers. Concernant les fermetures administratives, J. Benet indique que la sanction est le plus souvent de 15 jours et que les propositions de sanctions émanent de plusieurs services sachant qu'il existait une procédure contradictoire, avant que le Préfet ne rende sa décision.

    A7Les membres du Réseau Vivre Paris présents à la réunion de la DTPP (Photo JFR)

     

    Nous décrivons ensuite le système de permis à points existant pour les bars de Genève, le suivi statistique opéré à Londres (hospitalisations actes antisociaux suite à alcoolisation…), l'inefficacité des chartes mises en place dans certains quartiers et le développement des petits restaurants rapides qui vendent de l'alcool sans avoir de licence. Nous insistons sur le fait que l'hyper alcoolisation est devenu un problème grave et coûteux qui n'est pas suffisamment pris en compte et qui se double aussi de la question de la drogue. Pour nous, le langage des élus n'est pas clair et nous étonnons de ne pas entendre affirmer clairement que le canal Saint-Martin par exemple n'est pas un lieu de fête.

    J. Benet rappelle que ses services agissent aussi en matière d'hygiène dans ces établissements, les fermetures peuvent être immédiates y compris en cas de travail clandestin. Nous mentionnons la problématique des toits terrasses que certains élus souhaitent développer et le fait que faute de budget suffisant, des institutions connues type Carreau du Temple ou Musée Picasso devenaient des lieux de fêtes et donc des centres de crispation avec les riverains en raison du bruit provoqué avant, durant et après les manifestations qui sont organisées pour procurer les recettes manquantes et équilibrer leurs comptes. Nous éclairons aussi J. Benet sur cette question d'antériorité qui fait débat où un habitant s’installant dans un quartier de fêtes et donc de bruit ne pourrait plus se plaindre dès lors qu'il aurait eu la possibilité de contrôler préalablement que le secteur était dans un tel contexte…

    En conclusion de cet échange approfondi,  J. Benet indique qu'il est favorable à l'organisation d'autres réunions de ce type avec les responsables des sous directions compétentes qui lui sont rattachées. Nous l'en remercions vivement ainsi que pour le temps qu'il nous a consacré.

    Dominique Feutry

     

  • Motards le parisien Manifestation de motards samedi 10 octobre à Paris (Photo "Le Parisien")

     

    A la Mairie de Paris, le leader des Verts, Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge de la voirie et des déplacements, interviewé par "Vivre le Marais !", reconnait "la présence importante des deux roues motorisés à Paris et la quasi absence de régulation en terme de circulation et et de stationnement".

    Il persiste dans sa volonté d'interdire le stationnement des motos et scooters sur les trottoirs et de le rendre payant sur des espaces dédiés de la chaussée. Anne Hidalgo avait un temps adhéré à cette idée, pour se rétracter ensuite.

    La Maire de Paris s'en tiendra néanmoins à sa promesse de réaliser 20.000 places de parking en dehors des trottoirs où le stationnement est anarchique.

    Sur la question du stationnement payant, M. Najdovski admet que ses partenaires y sont pour le moment opposés mais il ne désespère pas de les faire changer d'avis par la persuasion. Nous l'avons toujours dit, le stationnement payant et l'application aux motos des règles environnementales en vigueur pour les voitures, en faisant disparaitre une distorsion artificielle, participerait à un rééquilibrage salutaire entre les deux modes de transport et un arbitrage plus sensible en faveur des transports en commun, du vélo et de la marche à pied.

    Les motards ont été informés qu'ils seront soumis comme les autres modes de transport aux mesures liées au plan anti-pollution de la Ville de Paris. A ce titre, les motos d'avant 2000 seront interdites de circulation dès le 1er juillet 2016. D'autres mesures suivront.  Christophe Najdovski n'ignore pas que ces mesures sont contestées par la "Fédération des Motards en Colère" (qui ne décolèrent jamais car c'est statutaire chez eux) mais, dit-il "la manifestation ne nous fera pas reculer".

    M. Najdovski conclut en affirmant : "Voilà quelques éléments sur la politique de la Ville de Paris, sachant que le plus gros désaccord entre la Maire de Paris et moi concerne la perspective du stationnement payant, dont je suis personnellement convaincu qu’elle est la meilleure (même si elle n’est pas la seule) pour réguler la circulation et juguler la présence des deux-roues motorisés.

    Il reste à l'opposition municipale LR/UDI à prendre position sur ce dossier sachant  que la population des parisiens y est extrêmement sensible et qu'il peut conditionner leur vote aux élections régionales toutes proches.

     Gérard Simonet

     

  • BacchusBacchanales : c'étaient des fêtes de la mythologie célébrées dans l'Antiquité. Liées aux mystères dionysiaques, elles se tenaient en l'honneur de Bacchus, dieu du vin, de l'ivresse et des débordements en tout genre.
     

     

    Le week-end qui vient de s'écouler concentrait dans notre quartier une longue liste de manifestations attirant nombre de curieux qui repartent du Marais avec l'impression qu'il devient un immense champ de fêtes et non plus, comme il a été rabâché à tort, un quartier musées. 

    Mais parmi tout cela, que fait-on des habitants  qui subissent plus qu'ils ne participent à ces festivités dont ils vivent mal les conséquences imposées et maintes fois dénoncées dans nos colonnes ? Les élus paraissent bien insensibles à leur qualité de vie, même lorsque une échéance électorale est proche ?

    Parmi les nombreux messages qu'a reçus "Vivre le Marais !", l'un d'eux émanant d'une habitante de la rue de Bretagne résume à lui seul le ressenti, et disons le, le ras le bol des riverains qui ont dû supporter cette inflation de fêtes durant tout le week-end. Nous le reproduisons in extenso :

    "Aujourd'hui, nous avons vécu et vivons encore l'enfer, entre le carreau du Temple, ses camions et ses odeurs, la brocante de la rue Rambuteau et la journée sans voiture. Où est l'hygiène dans toutes ces manifestations ?

    Ce matin, il y avait un container qui débordait de sacs pleins derrière le Carreau du Temple, du verre cassé partout, rue de Bretagne, Dupetit-Thouars, Picardie, seulement balayé vers 11 h du matin. La Mairie ne peut ignorer qu'on voit des rats dans les rues…

    Un orchestre dans le jardin avec des musiques qui émettent des vibrations, raison pour laquelle nous avons refusé de conduire ma petite fille de 2 ans dans le square du Temple. Il est 18 h et je ne peux travailler intellectuellement par le bruit d'une musique ininterrompue, si on peut appeler cela musique !

    J'ai essayé de sortir mon chien, il est tout petit. Impossible de le poser par terre en raison de la foule, sans compter les planches, vélos…  Est-ce que les gens de la Mairie de Paris ont conscience des nuisances qu'ils infligent aux résidents ? Il faut arrêter de vivre dans l'utopie et de réaliser des rêves de show bizz parce qu'on a le pouvoir et qu'on veut gagner les élections, de l'argent ou vivre dans un fête perpétuelle.

    C'est inconvenant vu les évènements qui se passent dans le monde. Notre quartier n'est pas une esplanade pour faire la fête et je n'ai pas envie de déménager."

    Nous ne ferons aucun commentaire sur ce texte que se suffit à lui-même…et devrait nourrir les réflexions de nos élus !

     

  • IMG_1988Le Directeur des Transports et de la Protection du Public de la Préfecture de Police de Paris entouré de son équipe (Photo VlM)

     

     Le Directeur de la Direction des transports et de la protection du public (DTPP) conduisait avec ses équipes,  le 24 septembre et pour la 6ème fois dans cette configuration,  une réunion d’information et d’échanges avec les représentants d’associations d’usagers riverains  et  de syndicats professionnels sur l’activité de ses services. 

    "Vivre le Marais !" et le réseau "Vivre Paris !" y participaient.

    Nous retenons de ces échanges que de gros efforts qualité avec contrôles et certifications sont faits depuis quelque temps et se poursuivront en matière d’accueil, de procédures, d’imprimés, de télé procédures, de formation des équipes et sur le site internet de la direction. 

    Concernant les échanges des problématiques relatives à l’activité des taxis ont été soulevées de même que d’autres concernant un groupement des transports et manutentionnaires et des représentants de syndicats de débit de boissons et boîtes de nuit. 

    Le réseau "Vivre Paris !" dont est membre "Vivre le Marais !" a beaucoup insisté sur la montée de l’alcoolisation et les nuisances sonores notamment nocturnes a été cité en disant que si nos associations n’étaient pas contre les activités nocturnes il fallait appliquer la réglementation et que chacun se respecte. Le Direction de la DTPP a dit que la réglementation rien que la réglementation devait s’appliquer des lors que les autres voies notamment de prévention étaient épuisées. il y aura donc forcément et heureusement encore des fermetures administratives d’établissements irrespectueux.

    Sur le sujet des nuisances sonores le cas du musée Picasso a été cité.

    La question du non-respect des autorisations de terrasses et l’insuffisante verbalisation des contrevenants a été soulevée indiquée par l’association « les Droits du Piéton ». La DTPP a renvoyé le sujet sur la mairie de Paris et la Direction de l’Urbanisme. 

    Des compliments ont été adressés par les participants aux efforts des équipes de l’ensemble des services, notamment le BACN (bureau d’action contre les nuisances) même si des améliorations doivent se poursuivre.

    Fourrière poids lourdsIl existe désormais une fourrière "poids lourds" (Photo VlM)

     

    Un rapport succinct de l’activité 2014 de la  DTPP a été distribué. On peut y lire par exemple que 316 demandes d’ouvertures de nuit ont été traitées et 129 délivrées, qu’il y a eu 592 sanctions administratives dont 230 fermetures de débits de boissons. Nous notons aussi le nombre de 254 729 enlèvements pour stationnement gênant. 

    Dominique Feutry

     

  • IMG_1979L'échelle de pompier déployée à la nuit tombante pour enlever les restes du corbeau en pierre fragilisé (Photo BC)  

     

    Hier, policiers et pompiers s’activaient au niveau du 8 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), à la suite de la chute spectaculaire d’une très grosse pierre qui s’est désolidarisée du corbeau où elle se trouvait.

    Délimitation d'une zone de sécurité, échelle… les moyens nécessaires ont été déployés rapidement.

     

    IMG_1976La pierre de plusieurs kilos tombée du corbeau après sa chute (Photo BC)

     

    Heureusement aucun passant ne se trouvait à cet endroit. 

      IMG_1975Périmètre de sécurité délimité par les policiers avant l'arrivée des pompiers (Photo BC) 

      

    Un riverain que nous remercions, adhérent à notre association, nous a fait parvenir quelques photos que nous publions.

    Dominique Feutry

     

  •   Video_surveillanceCaméra de vidéo surveillance 

     

    Le prochain Conseil de Paris va débattre du sujet de l’installation de nouvelles caméras dans les rues de la capitale. Il y a trois ans (voir nos articles des 20 octobre 2012 et 22 mai 2013), lors du lancement du Plan de Vidéo Protection de Paris (PVPP), 1.144 d’entre elles ont été déployées. Il pourrait donc être décidé  d’installer prochainement 165 caméras supplémentaires.

    A la suite de la proposition conjointe de la mairie et de la préfecture de police, certains quartiers dénommés zones de sécurité prioritaires (ZSP), notamment dans les XVe – XVIIe et XXe arrondissements,  accueilleront  une bonne partie des nouvelles caméras. Mais le quartier des Halles par exemple, dans le cadre de sa rénovation, sera doté de 15 nouvelles caméras. Bien entendu ce maillage est indépendant  de celui qu'envisagerait la RATP si elle équipait ses bus de caméras embarquées (voir notre article du 11 avril 2015).

    Le Marais compte aujourd'hui 72 caméras (24 pour le IIIe et 48 pour le IVe), il est prévu d’en ajouter 3 sur chacun des deux arrondissements. Une proportion en deçà de la moyenne constatée par arrondissement qui est de 65 en incluant les probables nouvelles caméras.

     

    VideoprotectionbPanneau de la Préfecture de police annonçant que l'espace est sous vidéoprotection

     

    Les controverses n’ont pas manqué lors du lancement du PVPP et le renforcement annoncé ranime déjà les querelles de ceux qui considèrent qu’il s’agit d’un système cher à l’efficacité non démontrée.

    Outre la vidéo verbalisation, les caméras restent un bon moyen de lutter contre la délinquance, elles ont permis en effet d’attraper des contrevenants. Elles pourraient aussi avoir un usage élargi puisqu’il est question de les faire participer à la lutte contre la pollution de l’air en contrôlant  les rues à circulation interdite ou réduite.

    Alors pensons à notre sécurité et évitons les polémiques assez vaines lorsque l’on sait par exemple que Londres dispose de 75.000 caméras de surveillance quand Paris n’en comptera bientôt que 1.310. 

    Il y a loin de la coupe aux lèvres. 

    Dominique Feutry

     

  •    IMG_1952Trois gros pots plantés "anti stationnement de motos" installés 15 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (Photo VlM)

     

    De gros pots ont été installés devant le 15 rue du Grenier Saint Lazare (IIIe) et le débouché de la rue Brantôme permettant d’accéder  au Quartier  de l’Horloge.

    A cette hauteur des motos stationnent sur le bord de la chaussée. Il est vrai qu’elles en prenaient à leur aise débordant sur le trottoir et gênant la circulation des piétons, ce d’autant que le restaurant qui leur fait face dispose d’une terrasse.

    Aussi, pour remédier à cette colonisation de l’espace, de gros pots agrémentés de plantes ont été disposés tout le long du trottoir empêchant, sinon diminuant fortement le stationnement des  motos à cet endroit.

    Ce nouvel épisode entre piétons et motos illustre une nouvelle fois un sujet pour lequel "Vivre le Marais !" s’est exprimée à de multiples occasions en soulignant le régime inéquitable entre les quatre- roues qui paient notamment leur stationnement et  les deux-roues motorisées qui en sont dispensés  (voir notre article du 24 novembre 2014).

    Il faudra vient trancher cette question récurrente !

    Dominique Feutry

     

  • A2Inspecteurs habilités de la DPP (photo Mairie de Paris)

     

    "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" ont rencontré des représentants de le Direction de la Prévention de la Protection (DPP) et du Centre d’Action pour la Propreté de Paris (CAPP), deux organismes qui dépendent de la Mairie de Paris.

    Nous souhaitions cet échange afin de mieux connaitre nos interlocuteurs, leurs moyens et leur mode d’action tout en spécifiant combien notre quartier était meurtri par l’affichage sauvage et parsemé de flyers dans certaines rues telles que la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe). Nous avons cité la problématique des nuisances sonores notamment la nuit dues aux terrasses des bars et restaurants  en citant la place du Marché Sainte–Catherine, la rue des Archives ou la place Bourg Tibourg (IVe). Il nous est assuré que dans ces lieux des opérations régulières de verbalisation sont menées. Il nous est même demandé de ne pas hésiter à signaler à la DPP les lieux les plus touchés.   

    M. Pascal Davy–Bouchene, Sous-Directeur de la DPP représentant M. Matthieu Clouzeau le Directeur qui n'a pas pu assister au rendez-vous, nous a indiqué que sa direction disposait sur Paris de 1000 agents dont 600 inspecteurs de sécurité des parisiens, intervenant sur les équipements publics, c’est-à-dire le patrimoine municipal y compris le dimanche même si les inspecteurs sont moins nombreux. La mission est de lutter contre les incivilités, le chiffre de 40 000 PV dressés l’an passé étant cité. L’objectif des verbalisations est de les  rendre « plus fluides, plus efficaces avec obligation de paiement immédiat de sorte à faire mal au portefeuille… », en particulier dans notre quartier agité la nuit ce qui veut dire immanquablement plus de nuisances.

    A1Sur les flyers, le constat qui nous est donné est qu’il y a moins de stickers mais davantage de flyers. Cela est le résultat d’une anomalie juridique judicieusement exploitée qui fait que les cartes publicitaires, mises sur les pare-brises des voitures, ne peuvent pas donner lieu à verbalisation par les équipes de la DPP car ces véhicules sur lesquels elles sont disposées sont considérées comme des propriétés privées ! Seul le conducteur pris sur le fait en train de mettre à terre le papier en question peut être verbalisé ! 

    Il faut préciser que le code de l'environnement interdit le dépôt de tracts sur les biens immeubles. Il aurait suffi que les députés l'amendent en ajoutant "et meubles". Nous avions pensé ingénument en 2012 qu'avec une mairie de Paris et un parlement de la même couleur politique l'affaire serait "pliée". Hélàs, les parlementaires ruraux n'ont pas voulu retirer aux maires de leurs communes la possibilité de faire de la publicité pour leurs kermesses locales ! Voila pourquoi nous subissons le fléau des flyers. De notre point de vue, si la demande avait été soutenue avec vigueur, le problème aurait été réglé. Il reste aux Maires, singulièrement celui du IVe, à trouver ses propres solutions.

    Pour les terrasses et les nuisances sonores liées, il nous est signalé que l’amende montera à 135 € à la rentrée prochaine  (PV de classe IV) à la suite de la volonté de la Mairie de Paris de les alourdir pour non-respect du règlement. Le recouvrement se fera d’office et une procédure plus lourde est prévue pour ceux qui seront verbalisés pour la troisième fois. A ce titre d’ailleurs le CAPP signale que toute entrave à la circulation, à la liberté de passage ou à la sûreté du fait d’encombrements (déchets, dépôts divers…) seront aussi verbalisés 135 €.  L’expérience en cours rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) est citée (voir notre article du 21 décembre 2014).   

    En ce qui concerne le marquage au sol, comme l’affichage sauvage, le CAPP nous indique que les fautifs paient à la  fois le déplacement  des entreprises  qui interviennent et le coût de l’enlèvement lui-même. Depuis le 1er juin d’ailleurs suite à une décision du Conseil de Paris,  3 heures forfaitaires d’un montant de 399 € sont facturées outre l’intervention ensuite, pour chaque infraction sachant  que c’est la société de marketing qui est mandatée par les commanditaires qui désormais paie.

     

    A2Pancarte sauvage de vente de tapis rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les panneaux annonçant des "ventes de tapis" à des prix concurrentiels sont souvent l’œuvre de gens du voyage qu’il est difficile de retrouver et donc de verbaliser. Seules sont inquiétées les personnes qui leur louent des locaux. Dès lors pour contourner cela, les ventes ont lieu de plus en plus dans des camions près des adresses des locaux où ils étaient auparavant exposés et il devient plus difficile de verbaliser. 

    Bien entendu des actions conjointes sont entreprises avec la police. 

    Plusieurs annonces nous sont faites en conclusion. Tout d’abord dans le prolongement de la proposition électorale de la Maire de Paris de créer des brigades vertes, 2016 verra sans doute le rapprochement des  services de la DPP et du CAPP de manière à renforcer les moyens d’action.  Des discussions sont aussi en cours entre la Mairie de Paris et la Préfecture de police quant aux ASP ces agents rémunérés par la Mairie mis au service de la police, afin de renforcer les compétences tant en matière de circulation que de stationnement. La Ville  souhaiterait réaffecter ces personnes pour ses propres besoins. Nous avons enfin appris incidemment qu’un projet de réaménagement de la place du Bourg Tibourg serait à l’étude ?  

    Nos interlocuteurs reconnaissent que leur action est de longue haleine dans un environnement et face à des comportements qui ont beaucoup changé. Ils soulignent qu’arriver à la sanction de fermeture temporaire d’un établissement qui bafoue les règlements reste difficile. 

    Ils insistent pour que nous les sollicitions lorsque nous constatons des dérives  notamment via l’application « Dansmarue ». 

    Pierre Colboc, président de Marais-Quatre 

    Dominique Feutry, président de "Vivre le Marais !"

     

     

  • 95912_gay-pride-de-parisL'affiche de la gay pride 2015

     

    Rien de commun ou presque avec la fête de la musique une semaine plus tôt (voir notre article du 22 juin 2015), la gay pride qui a lieu samedi dernier 27 juin s’est déroulée  de l’avis de nos adhérents dans une ambiance un peu plus respectueuse des habitants que lors des éditions des années précédentes.

    Bien  sûr que certains excès notamment le bruit dû aux attroupements et à la musique  ont été constatés jusque tard dans la nuit et toujours dans les mêmes secteurs du fait notamment de quelques établissements bien connus que ce soit dans la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie ou la rue des Archives (IVe). L’alcoolisation aidant n’a fait que renforcer le phénomène.

    Ce qui est à déplorer aussi est l’avalanche de tracts, flyers et affiches de mauvais goût, le plus souvent en nombre et destinés à attirer le chaland. La Mairie  de Paris a eu connaissance des commanditaires en lisant ces publicités et a dû intervenir comme il se doit en verbalisant les fautifs. L’a-t-elle fait ?

    Une nouvelle fois nous devons saluer le travail accompli par les forces de police et les services de la propreté qui ont dû d’une part assurer la sécurité et d’autre  part effacer les nombreuses traces des excès commis, sachant qu’ils ont dû œuvrer ensuite à la suite du passage du carnaval tropical (voir notre article du 28 juin 2015).  

     

  • 4721823_d1b5a3fe-eaa5-11e4-82c3-001517810e22-1-preview_900x562_autocropLa carte de Paris avec les grands axes et les carrefours équipés de caméras de vidéo verbalisation (source préfecture de police)

     

     

    A grands renforts de publicité, la préfecture de police vient d’annoncer que 34 nouveaux  axes de la capitale et 8 de ses carrefours étaient désormais équipés de caméras permettant une vidéo verbalisation. Une première vague avait été entreprise en 2013  avec 14 voies.  Ce système permet de sanctionner  les conducteurs qui entravent  la circulation en ne respectant pas le code de  la route. Ainsi les couloirs de  bus sont-ils concernés, tout stationnement y sera sanctionné par une contravention de 135 € contre 90 € pour les autres infractions. Le service de police en charge de cette surveillance est  l’UVV (Unité de vidéo verbalisation), il est composé de 6 personnes.  

    La rue Saint-Antoine (IVe), la place de la République (IIIe) et le carrefour des rues Réaumur et Saint-Martin (IIIe) font partie des nouveaux lieux visés, sachant que les IIIe et IVe arrondissements étaient déjà concernés au travers de la rue de Rivoli et du Boulevard de Sébastopol.

    Au total ce sont donc 48  axes correspondant à 60 km de voies qui sont couverts à l’aide de 1 200 caméras. Les 14 premiers équipés depuis 2013 ont généré près de  62 000 PV !

    Fort des résultats annoncés de leur première expérience, les responsables de la Préfecture attendent, avec cette couverture plus large,  davantage de fluidité du trafic avec ses nouvelles dispositions.

    Les parisiens se rendront rapidement compte de ce qu’il en ressortira.

    Dominique Feutry