Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Sécurité

  • Attroupement archives 13 06 20
    Attroupement et occupation rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

     

    On jurerait à voir cette photo que l'état d'urgence sanitaire et les mesures de distanciation sont une abstraction pour certains.

    Il faut savoir qu'on se trouve là de surcroît sur un secteur visé par un arrêté préfectoral qui interdit la consommation de boissons alcooliques sur l'espace public et la vente à emporter. Il fait peu de doutes pourtant que les consommateurs s'y procurent de grandes pintes de bière et qu'ils les consomment sur l'espace public…

    La police laisse faire. Comment doit-on comprendre son attitude ?

    De façon pragmatique. Tout comme place de la République elle n'a pas réprimé une manifestation non autorisée car les conséquences n'étaient pas maitrisables, elle considère sans doute qu'intervenir pour interdire les attroupements de la rue des Archives par des mesures de fermeture administrative soulèverait une vague de protestations qu'elle n'a simplement pas envie de gérer.

    La police ne signifie pas de la sorte que la pratique est permise, ni qu'elle est tolérée, mais simplement qu'elle ne juge pas opportun d'agir.

    Objectivement, pour les riverains que nous sommes, la situation est surprenante car on est tenté de croire ingénument que la loi s'applique à tous. Il ne vient par exemple à l'idée de personne qu'on pourrait ne pas payer ses impôts, car  la loi nous y contraint. Elle est aussi choquante, car on constate que ces marchands de boissons privent les citoyens du droit inaliénable d'accéder à l'espace public en les obligeant à traverser la rue ou aller sur la chaussée pour se déplacer.

    A la décharge de ces exploitants peu respectueux, leur activité s'exerce entre 19h00 et 23h00 seulement, il maitrisent assez bien le bruit et leurs clients ont une attitude généralement amicale à l'égard de ceux qui essayent de se frayer un chemin parmi eux…

    Il ne s'agit pas de les excuser mais de dire honnêtement ce qu'il en est…

     

  • Temple bm

    Carrefour Temple/Blancs-Manteaux (IVe)

     

    Jérôme se trouvait là vers 23h30 dimanche soir 2 mars, rue des Blancs-Manteaux. Il nous raconte : "J'ai vu surgir rue du Temple une vingtaine de Black-Blocs, tout de noir vêtus, cagoulés, avançant à vive allure et jetant sur la chaussée trottinettes et vélos, renversant les poubelles et hurlant "Antifa !", taguant rideaux métalliques et murs. Les passants se cachaient effrayés, les personnes dans les bars se demandaient ce qui se passait. Les rues du Temple et des Blancs-Manteaux avaient un air du Berlin des années 30. C'était effrayant !"

    "La police a surgi une minute après à toute vitesse, recherchant le groupe, sirènes hurlantes, dans une course poursuite. J'ai pris la rue des Blancs-Manteaux. Ils me suivaient. Puis ils ont traversé la rue des Archives et continué dans l'autre section de la rue des Blancs-Manteaux en direction de la rue Vieille du Temple. J'ignore ce qu'ils ont fait ensuite"

    Bm pecquayRues des Blancs-Manteaux et Pecquay (IVe)

     

    Selon d'autres sources, ils étaient 12. La police en a interpelé 4 qui ont été mis en garde à vue.

    Nous sommes nombreux à constater une recrudescnce des actes d'incivilité la nuit le long de rue du Temple jusque dans le IIIe. Il y du trafic de stupéfiants dans l'air et des mini-markets qui n'ouvrent que la nuit pour fournir en alcool ceux qui veulent boire. Il s'ensuit des désordres avec des hurlements et des rixes au petit matin. Les riverains sont de plus en plus nombreux à souhaiter une surveillance accrue avec des caméras et la présence visible d'agents de la force publique.

    Un arrêté de la préfecture interdisant la vente à emporter et la consommation d'alcool sur ce secteur sensible ne serait pas inutile. Il est étrange qu'aucun de nos candidat aux élections municipales n'y ait songé… Mais il n'est pas trop tard !

    On a une pensée aussi pour celles et ceux, des apprentis sorciers, qui ont œuvré avec acharnement depuis 2014 pour développer les activités nocturnes festives en sachant que les forces de sécurité sont réduites ou absentes et que la nuit et l'obscurité sont complices des exactions en tout genre qui s'y produisent.

    GS

     

  • Préfecture police font wallace 11 05 12

    Symbole de la proximité de la Préfecture de police et la mairie de Paris : côte à côte une fontaine Wallace pour étancher la soif des parisiens et le portail monumental de la préfecture de police de Paris, boulevard du Palais dans le IVe (île de la Cité), qui veille sur leur sécurité (Photo VlM)

     

     

    A l'initiative de la Préfecture de police de Paris, le Commissaire Général Frederi Cheyre, Chef de district des arrondissements centraux 1-2-3-4, des VIIIe, IXe, XVIe et XVIIe, a réuni le 15 janvier dans les locaux de la police les Commissaires centraux des arrondissements du district avec les Maires d'arrondissements ou leurs représentants. Etaient présents notamment Pierre Aidenbaum et  Ariel Weil, Maires des IIIe et IVe et Marc Mutti Adjoint au Maire du 1er.

    La société civile était représentée par les Présidents d'associations représentatives d'habitants et de syndicats de commerçants comme la CGPME. 

    Les participants se sont répartis dans deux ateliers : (1) l'organisation  territoriale des forces de sécurité et (2) la recherche de partenariats et d'un continuum de sécurité.

    Nous nous sommes retrouvés dans le premier de ces ateliers sous l'autorité de Frederi Cheyre, en compagnie des Maires de Paris-centre, du président de l'ADRAQH (développement et animation du quartier des Halles) Emmanuel Duprat et de la Présidente de "Ponthieu d'abord" (VIIIe) Hélène Parmentier.

    Nous avons discuté de l'organisation actuelle de la police de sécurité de proximité en insistant sur la nécessité d'un nombre suffisant de points de dépôt de plaintes et de moyens d'intervention particulièrement de nuit. Il est apparu qu'il existe toujours un manque de clarté à propos de la répartition des domaines d'intervention de la police et de la DPSP de la mairie de Paris (direction de la prévention de la sécurité et de la protection). 

    Nous avons parlé du rôle de l'UPA (police administrative qui gère les établissements recevant du public) et de la BRP (brigade de répression du proxénétisme) dont l'action est imbriquée dans celle de la police traditionnelle lorsqu'il s'agit d'établissements "sensibles".

    Un compte-rendu nous sera envoyé. Il proposera des pistes d'amélioration à destination des partenaires.

    Nous jugeons très favorablement le principe de ces rencontres "au sommet" qui consolident la connaissance et la confiance réciproques et nous apprécions que les citoyens y soient étroitement associés.

    Gérard  Simonet

     

  • Klaxons

     

     

    Klaxons en ville : le plus stupide et le plus violent de tous les bruits !

     

    C'est sous ce titre que nous avons publié en décembre 2015 un article qui suscita alors de nombreux commentaires. Nous y disions en substance des klaxons que "c'est le plus stupide des bruits". Car il ne sert à rien lorsqu'il sévit dans une agglomération et "il est violent comme un coup de poignard" car il ne prévient pas. Il est dit dans le code de la route que son usage est interdit "sauf en cas de danger immédiat". Dans la réalité, les coups de klaxons sont généralement le fait de véhicules à l'arrêt ou de conducteurs énervés, sans qu'il existe le moindre danger pour les justifier. 

    Autant dire que les avertisseurs sonores, généralement puissants et trop souvent stridents, sont parfaitement inutiles et n'ont pour usage que de manifester un agacement, une colère, voire la furie d'un conducteur irascible.

    C'est ce qui vient de se passer rue du Colisée dans le VIIIe. Le Parisien du 17 décembre le relate. Une femme au volant a poignardé deux femmes dans la rue à l'issue d'un échange de propos vifs qui a débuté par un coup de klaxon agressif !

    L'enquête tentera  de déterminer pourquoi et comment ce drame s'est déroulé. Il semble que les stupéfiants y soient pour quelque chose mais l'événement nous interpelle à nouveau à propos des avertisseurs sonores en ville : comment peut-on accepter encore, alors que le bruit est la nuisance n° 1 en Île-de-France, que les pouvoirs publics n'aient pas encore pris des mesures sérieuses pour éradiquer cette source de bruit inutile et absurde que nous dénonçons avec application depuis près de vingt ans ?

    GS

     

  • Griveaux rupin gérard 26 11 19De droite à gauche, Pacôme Rupin Député 7ème circonscription (inclut le IVe), Benjamin Griveaux Député 5ème circonscription (inclut le IIIe), ancien Ministre, et Gérard Simonet. Photo Marie-Pierre Lacoste IIe, candidate LReM liste Paris-centre

     

     

    Nous nous sommes retrouvés à l'invitation de Benjamin Griveaux dans un  restaurant proche de l'Hôtel de Ville. Au menu, en plat du jour, de la tête de veau sauce Gribiche. Une double évocation de Jacques Chirac, qui a été Maire de Paris de 1977 à 1995…

    Au menu de nos discussions, le contenu de notre manifeste du 16 juin en direction des candidats aux élections municipales de Paris en 2020. Avec une double intention : relever les réactions des candidats aux thèmes qu'il évoque et les éclairer en même temps sur les attentes des citoyens.

    Le premier échange a porté sur la circulation et sur la place de la voiture à Paris. Benjamin Griveaux annonce qu'il ne reviendra pas sur ce qui a été fait par Anne Hidalgo pour les berges. Il précise néanmoins qu'il définira plus précisément l'usage qu'on en fait. Lui et Pacôme Rupin, élu du IVe qui connait bien les bords de Seine, expliquent que le fleuve doit être une voie pour le transport des personnes et des marchandises, beaucoup plus utilisée qu'elle ne l'est aujourd'hui. Ils proposent par ailleurs qu'une véritable piste réservée aux vélos soit aménagée sur la rive…

    Pour la circulation le candidat pose comme principe qu'il ne faut pas s'opposer à la voiture mais s'attaquer à la pollution, qui fait selon lui 6.500 morts par an dans l'agglomération parisienne. Ce qui signifie que l'utilisation de voitures électriques en nombre serait acceptable ? On a dévié alors vers une autre pollution, celle qui est liée à la production du courant électrique nécessaire à la recharge des batteries.

    Nos interlocuteurs reconnaissent que la France a la chance de bénéficier d'un programme nucléaire et qu'elle ne doit pas se précipiter vers la fermeture des centrales "car la France doit assurer sa souveraineté et ne pas dépendre de la Russie ou de l'Iran pour ses approvisionnements énergétiques". Les énergies renouvelables montrent clairement leurs limites. "Notre pays doit miser sur les développements technologiques à venir qui nous feront découvrir de nouvelles sources d'énergies renouvelables et rendront le nucléaire moins risqué qu'il ne l'est aujourd'hui". Les Verts apprécieront !

    Incontestablement le personnage de Benjamin Griveaux a pris de l'épaisseur depuis notre premier contact en 2017 en prélude aux élections législatives. Il sait manifestement élever un débat. Il est probable aussi qu'il ait travaillé sa com' car le contact avec lui se révèle amical et sans aspérité.

    Ainsi sur la densification. Il y est opposé et milite pour la création d'espaces verts. Où ? En verdissant au maximum l'existant et "en valorisant les bois de Boulogne et de Vincennes". Ils reprochent tous deux à Anne Hidalgo "d'avoir bétonné Paris" en prenant pour exemple la reconversion qu'ils désapprouvent de l'ancien hôpital Saint Vincent de Paul dans le XIVe, libéré de ses activités hospitalières depuis 2012, sur les 3,4 hectares de l'enclos historique.

    Tous deux reconnaissent toutefois qu'il n'y a eu rien de tel dans Paris-centre… Rien à redire notamment sur le réaménagement du 17 boulevard Morland (IVe) suite au départ de services de la Ville et de la Préfecture de Paris Île-de-France.

    Benjamin Griveaux nie être intervenu (en avait-il d'ailleurs le pouvoir ?) pour que le Parlement refuse que Paris ait sa police municipale avant les élections de 2020. On veut bien le croire mais – qu'il nous pardonne d'avoir un doute – il ne serait pas surprenant, que par tactique électorale, il l'ait fait d'une manière ou d'une autre… Les enfants de chœur ne sont pas légion en politique !

    Lui attendra 2020 s'il est élu pour avoir sa police municipale à part entière et ses policiers seront armés, ce que déclinent ses concurrents. En attendant, à l'initiative de Sébastien Lecornu Ministre chargé des collectivités territoriales, le Parlement est saisi d'un projet de loi  qui contient d'autres dispositions qui renforcent potentiellement le pouvoir des maires notamment en matière d'amendes (qui pourraient aller jusqu'à 500 € !) et de fermetures administratives des établissements recevant du public. Nous nous sommes déjà exprimés sur ce sujet. Nous avons répété qu'il est difficile d'apprécier la mesure a priori. Les citoyens jugeront sur pièces…

    On a évoqué la dette de la Ville : près de 7 Milliard d'€ ! B. Griveaux l'attribue à la réticence "idéologique" de la Maire à faire appel à des partenariats public-privé. Il s'engage en tout cas lui aussi à ne pas augmenter les impôts mais il taillerait dans les dépenses. Il dénonce l'existence de 400 conseillers dans les différentes délégations. Il ramènerait ce nombre à 200 ! Il dénombre 417 personnes au service de la communication, alors que 30 contrôleurs seulement essaient de traquer Airbnb, ses pompes et ses œuvres….

    En même temps il se propose de donner plus de responsabilités aux maires d'arrondissements, de sorte que le Maire de Paris ne soit plus un homme-orchestre mais un chef-d'orchestre !

    Il a conscience que la mairie de Paris distribue 250 à 300 Millions d'€ à des associations non institutionnelles et qu'il y lieu de mettre de l'ordre dans ce maquis. Il pense en particulier aux "associations communautaristes anti-républicaines" qui reçoivent une aide financière inappropriée. B. Griveaux et P. Rupin rappellent à ce propos que s'ils respectent toutes les communautés ils n'admettent ni l'un ni l'autre le communautarisme. Dont acte !

    Gérard Simonet

     

     

  • Police centreDe gauche à droite : Emmanuel Dubail, en charge de l'unité de police administrative, Olivier Morges Commissaire Divisionnaire arrondissements 1-2-3-4 et Gérard Simonet

     

     

    Ils ont leurs bureaux au 4-6 rue aux Ours (IIIe) depuis le 1er septembre, en attendant la fin des travaux de l'immeuble de "La  Garantie" rue Perrée, qui doit les accueillir en 2022/23 : Frederi Cheyre, Commissaire Général du district comprenant les 1er, IIe, IIIe, IVe, VIIIe, IXe, XVIe et XVIIe (le grade le plus élevé dans la hiérarchie des commissaires) et son Adjoint Olivier Morges, Commissaire Divisionnaire en charge de la circonscription Paris-centre. L'agglomération parisienne est découpée en trois districts

    Nous les avons rencontrés en compagnie de la porte-parole du collectif des "riverains de la rue Pierre au Lard", ainsi que Emmanuel  Dubail qui a quitté le boulevard Bourdon (IVe) pour les rejoindre à la tête de "l'unité de police administrative" (UPA), qui gère les relations avec les ERP (établissements recevant du public).

    Après un bref rappel des caractéristiques de notre association et de sa communauté de membres actifs et réactifs, nous avons remis l'accent sur les dossiers qui sont à nos yeux les plus sensibles à ce jour : le secteur St Martin/Ste Apolline/Blondel (IIIe) qui aspire à la tranquillité que pourrait lui apporter des caméras de surveillance ; l'ouverture – demain  – du "Hellfest Center" au 37 rue Quincampoix (IVe) sous la haute surveillance des riverains inquiets et des autorités de police et de mairie ; et le Who's (IVe), qui reste le Who's et fait l'objet de plusieurs procédures judiciaires de la part du voisinage.

    On observe que l'agglomération parisienne est découpée désormais en trois districts séparés sous la direction de commissaires chevronnés. On se demande si cette nouvelle structure traduit une volonté de déconcentrer les décisions, notamment en matière de sanctions administratives, du cabinet du Préfet de police de Paris vers l'autorité de terrain. Nous n'avons naturellement aucune préférence à ce propos. Seule nous préoccupe l'efficacité des interventions car nous partageons l'analyse du Dr Lukacs : l'injustice reste grande entre ceux qui sont capables de nuire instantanément par les désordres qu'ils créent et ceux qui en souffrent et vivent leur calvaire pendant des mois car l'Etat de droit leur impose des procédures interminables et couteuses.

    GS

     

  • Camilleri frédériqueAu terme d'une séance de travail, de gauche à droite : Fatima Gabour, Commissaire Centrale du IVe, Frédérique Camilleri, Directrice-adjointe du cabinet du Préfet de police, Gérard Simonet "Vivre le Marais !" et Nadine Colombel, porte-parole du "collectif Pierre au Lard" (IVe)

     

     

    Il est des rencontres où la tonalité générale des entretiens compte plus que ce qui a été dit. De cette réunion avec Frédérique Camilleri on retient tout d'abord que la nouveau Préfet de police, Didier Lallement, ne transige pas avec l'ordre et la sécurité et cette attitude se retrouve à tous les niveaux de la hiérarchie.

    Si ses prédécesseurs ont été trop souvent tétanisés par la menace de poursuites en justice devant le Tribunal Administratif pour des décisions jugées pénalisantes par les commerçants, il apparait clairement que le Préfet désormais en accepte le risque, tout en constatant que la justice tend aujourd'hui à lui donner raison. Depuis six mois en effet, plusieurs affaires ont été jugées en faisant droit à la Préfecture contre des établissements qui n'acceptaient pas les sanctions qui leur étaient appliquées suite à des perturbations de l'ordre public.

    Nous avons échangé des avis sur le projet de loi en discussion au Parlement qui vise à élargir les pouvoirs de police du Maire de Paris au détriment de la police. Nous sommes convenus que la responsabilité des ERP (établissements recevant du public) en matière de respect de l'ordre public, de sécurité, de lutte contre le proxénétisme et la consommation de stupéfiants ne se saucissonne pas impunément. Si le Maire doit disposer d'une voix plus forte pour accepter ou non la création d'un nouveau commerce, l'installation d'une terrasse ou d'un étalage, il est préférable que les actions qui s'inscrivent au pénal restent entre les mains de la police qui a les moyens d'agir, l'expertise et la motivation. Il n'est pas inutile de rappeler qu'elle a de plus la charge du renseignement.

    S'agissant de nos quartiers, une mise au point de notre part nous a semblé nécessaire : le Marais IIIe et IVe n'est pas le "quartier festif" dont les lobbies de la nuit, des boissons alcooliques et du son amplifié veulent nous persuader pour qu'ils aient licence de tout faire. Il est vrai qu'il y a foule du côté des Francs-Bourgeois les samedis et dimanches après-midi car c'est le centre historique de la capitale et son architecture offre un décor exceptionnel mais le Marais n'abrite pas plus de débits de boissons et encore moins d'établissements de nuit que d'autres quartiers parisiens où l'on sort comme le Ve, le VIe, le VIIIe ou le XIe. Leur nombre a même baissé dans le IVe ces dernières années à la suite de fermetures.

    Ce rappel de la réalité va de pair avec notre constatation qu'il y a peu de litiges entre les établissements existants et la population. Pas plus de deux ou trois dans le IIIe, qui se sont réglés grâce à l'action coordonnée, et concertée avec les riverains, du Maire et du Commissaire de police. Nous avons rappelé qu'un abcès persiste au carrefour des rues St Martin et Ste Apolline où l'installation d'une caméra de surveillance est attendue et souhaitée.

    Le IVe porte les stigmates des extravagances du mois de juin où la mairie a procédé à un marquage multicolore contestable des carrefours et du mobilier urbain, mais les nuisances sont principalement le fait d'un établissement, le Who's, rue St Merri/Pierre au Lard qui la veille de notre réunion faisait encore bruyamment la fête à 3h30 du matin au désespoir des habitants du 16 rue St Merri qui nous l'ont fait savoir en exprimant leur colère. La préfecture sait que des actions sont en cours au civil et au pénal, engagées par les riverains mais nous avons compris que son attitude à l'égard des débordements courants, jugés inacceptables, allait être affermie. Nous restons attentifs à l'évolution de ce dossier.

     

     

  • Agence enfants rouges 09 10 19L'Agence Immobilière des Enfants Rouges, 6 rue de Bretagne (IIIe)

     

     

    Les cambrioleurs se sont introduits dans l'agence par effraction en brisant une vitrine, dans la nuit du 8 au 9 octobre vers 5 heures du matin. Les coups de marteaux et la sirène n'ont déclenché aucune intervention des forces de police. La semaine précédente, le directeur de l'agence s'était trouvé face à un cambrioleur qui avait réussi à s'introduire en fracturant la porte. Usant de sa bombe lacrymogène, il avait réussi à provoquer sa fuite. Le malfaiteur est-il revenu sur les lieux du délit pour parfaire sa tache ou a-t-il voulu se venger de son échec ? L'enquête le dira peut-être mais rien n'est moins sûr !

     

    Agence vitre brisée 09 10 19La police scientifique s'affaire autour de la vitre de vitrine brisée…

     

    Les dégats sont importants. Les voleurs ont emporté les ordinateurs privant ainsi les employés de leur outil de travail et l'agence se voit obligée désormais d'investir pour renforcer sa vitrine. 

    Cet événement n'est pas isolé. Le Président de l'Association des Commerçants de la Rue de Bretagne affirme que d'autres cambriolages ont eu lieu récemment notamment au Bar Bouille et dans le magasin K-Way. Il semble que la rue de Bretagne soit désormais la cible des cambrioleurs et des spécialistes du vol à la tire, sans compter les mineurs Rom qui entrent dans les boutiques, se servent et s'en vont sans demander leur reste.

    Nous en appelons aux nouveaux responsables de la police dans les quatre arrondissements de Paris-centre, le Commissaire Général Frédéri Cheyre et son Adjoint le Commissaire Divisionnaire Olivier Morges pour que l'ordre soit maintenu. Il est important que la DPSP (la "police" de la mairie de Paris) réprime les incivilités et infractions comme les jets de mégots ou les débordements de terrasses mais il est indispensable que la police nationale, disponible en principe de jour et de nuit, veille à ce que les délits et a fortiori les crimes soient poursuivis afin que la sécurité soit assurée à Paris.

    Gérard Simonet

     

     

  • Quartier horlogeAccès au Quartier de l'Horloge par la rue du Grenier St Lazare (IIIe) (photo VlM)

     

    Interpelé par notre article du 27 septembre, le Maire du IIIe par la bouche de son Premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault a tenu à expliquer la situation et apaiser les inquiétude qui avaient pu se former autour d'un programme qui pouvait paraitre confus et porteur d'éléments anxiogènes pour la population du Quartier de l'Horloge, déjà éprouvée par la concentration excessive de débits de boissons dans la rue Saint Martin.

    M. Caron-Thibault s'exprime ainsi par écrit :

    "Je vous remercie de me donner l’occasion ici même de préciser ce qui vous aurait été très bientôt dit lors d’une réunion publique dont nous sommes en train de fixer la date.

    Les locaux de l’école Brantome, maintenant désaffectée, restent dans le patrimoine de la Ville. Notre ville a des besoins pour ses habitants, notamment des besoins sociaux.

    Un récent rapport du Défenseur des Droits a pointé du doigt le fait que 20% des jeunes mineurs pris en charge par l’Aide sociale départementale à l’enfance présentaient des handicaps, peu, mal ou pas pris en charge.

    Aussi, en lien avec l’Education Nationale, l’ARS (Agence Régionale de Santé) et la Maison départementale des personnes handicapées, prévoient d'installer dans ces locaux une plateforme d’accueil de jour, et de soins, comprenant 4-5 chambres pour permettre du répit et un meilleur accompagnement de ces jeunes mineurs. La localisation a été retenue au regard de sa centralité mais aussi de la présence déjà effective, paisible et ancienne du Centre médical pedo-psychologique présent au sein du Quartier de l’Horloge avec lequel des synergies seront trouvés.

    En attendant la mobilisation des fonds par l’Etat, co-financeur de ce projet, la Préfecture de région a réquisitionné dans le courant de l’été ces locaux pour y installer un centre d’hébergement d’urgence de 60 places pour l’accueil de familles avec enfants en bas âge et femmes enceintes ou sortant de la maternité en situation de vulnérabilité. Le lieu sera géré par Coalia qui a l’habitude de ce type de projets. 23.000 places sont ainsi créées dans la capitale pour répondre aux 300 demandes d’hébergement quotidiennes non pourvues. C’est un engagement tant de la Ville que de l’Etat. 

    Aussi, je précise que la délibération concernant ce projet a été votée à l’unanimité du Conseil d’arrondissement [du IIIe]. Ces centres ne posent aucun problème aux riverains : c’est bien plutôt quand ces centres n’existent pas que la cohabitation avec les riverains est difficile.

    S’il n’y a pas eu plus d’informations à l’heure actuelle, c’est que nous attendons la désignation du futur gestionnaire de la structure pour jeunes en situation de handicap à l’issue d’un long appel à projet. C’est mieux de présenter un projet avec son principal animateur. C’est toujours ainsi que nous avons fonctionné…"

     

    En résumé, nous avons affaire à un projet en deux temps : l'accueil des femmes en situation de maternité difficile, pendant un an ou maximum deux ans et la transformation du centre ensuite aux fins d'accueillir des jeunes mineurs en situation de handicap psychique ou moteur. Dès que ce projet aura trouvé son financement ainsi que l'opérateur chargé de sa conception et de sa conduite, des discussions seront ouvertes avec les riverains notamment ceux qui partagent une grande cour avec l'ancienne école, pour évaluer les risques éventuels et la meilleure manière de les neutraliser.

    La délibération concernant la première étape a été approuvée ce jour au conseil de Paris. Les riverains conduits par Ulla Claude, présidente de l'association ASSACTIVE de l'Horloge, ont contacté M. Caron-Thibault qui leur a donné l'assurance de les recevoir prochainement.

    GS

     

     

  • Qh géné

    Le quartier de l'Horloge (IIIe) qui a remplacé les immeubles anciens détruits dans les années 70 pour réurbaniser l'espace Beaubourg. Architecte-urbaniste Jean-Claude Bernard (Photos VlM)

     

     

    La Ville de Paris, Direction de l'Habitat et du Logement, publie un  "Projet de Délibération" pour le prochain Conseil de Paris, qui vise la mise en place d'un hébergement d'urgence (CHU) pour l'accueil de familles avec enfants en bas âge et de femmes enceintes ou de mères en état de vulnérabilité, dans les locaux du 5 rue Brantôme (IIIe) occupés précédemment par une école maternelle qui a fermé faute d'élèves.

     

    Qh écoleL'école maternelle, 5 rue Brantôme (IIIe), drapeaux en berne !

     

    Selon la présidente de l'association ASSACTIVE qui regroupe des riverains du Quartier de l'Horloge, le projet irait bien au-delà de cette délibération si on en croit un tweet du 16 septembre attribué au premier Adjoint à la mairie du IIIe Gauthier Caron-Thibault qui affirme qu'il s'agira in fine d'installer là un "centre de dépistage et de prise en charge de jeunes à trouble de comportement".

    Les immeubles des rues Rambuteau et Saint Martin se retrouveraient dès lors en relation directe avec les locaux en question au travers de ce qui était précédemment la cour de l'école.

    Pour ne rien arranger, un tract anonyme qui reprend les propos prêtés à M. Caron-Thibault a été largement distribué pour entretenir l'angoisse des riverains vis à vis d'une potentielle menace à leur tranquillité.

    Il nous parait indispensable à ce stade que le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum informe les habitants du quartier de la réalité de la situation. Leurs représentants pas plus que l'ASLQH (association syndicale libre du quartier de l'Horloge) affirment avoir été tenus à l'écart des réflexions.

    C'est important car si l'on s'en tient strictement au projet de délibération du conseil de Paris, on ne voit pas trace du "centre" dont la consonnance est anxiogène. Le tweet de M. Caron-Thibault est-il un faux d'une personne mal intentionnée ? Il est très facile au Maire et à son Premier Adjoint de lever l'ambiguïté en se prononçant clairement sur le sujet.

    GS