Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Sécurité

  • Trottinettes

    Trottinettes en attente d'utilisateurs rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    Dans une lettre adressée à la Députée Laurianne Rossi, questeure à l'Assemblée Nationale,  Gérard Foucault, Président de l'association 60 Millions de Piétons, membre comme nous du mouvement "Vivre Paris !", souligne que le terme "trottoir" ne figure pas explicitement dans la loi "LOM" (loi d'orientation des mobilités), en examen au parlement depuis novembre 2018.

    Cette absence de définition fragilise les mesures que les municipalités sont décidées à prendre pour encadrer l'usage et l'abandon d'engins comme les trottinettes en accès libre sur les trottoirs.

    Gérard Foucault s'exprime ainsi : 

     

    "…. nous vous proposons une définition du terme « trottoir » afin d’assurer sa sanctuarisation comme la Ministre des transports s’y est engagée. Cette sanctuarisation en l’état des textes législatifs et réglementaires n’est pas acquise. Ainsi, le projet d’article 21 permettrait à un Maire de fixer des règles dérogatoires à celles prévues par le code de la route pour la circulation des engins de déplacement personnel (EDP) sur tout ou partie des voies sur lesquelles il exerce son pouvoir de police ainsi que sur leurs dépendances, dans des conditions fixées par décret.

    Or la « dépendance » d’une voie (terme générique désignant une route), ne peut être qu’un trottoir en agglomération et un accotement hors agglomération. Par ailleurs, le projet de décret dans son article 23 précise que, il s'agira par cette dérogation d'autoriser la circulation des EDP sur les trottoirs.

    C’est pourquoi il nous parait important d’une part que l’expression « sur leurs dépendances » soit supprimée de l’article 21 et d'autre part qu’il soit ajouté à la suite un article 21 ter définissant le terme « trottoir »…

     

    En annexe à ce message, auquel s'est associé  Claude Birenbaum, Président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants, les signataires proposent une nouvelle rédaction de la loi qui rend plus explicite l'existence de trottoirs et permet ainsi aux Maires d'en définir précisément l'usage et les limites pour les besoins propres à leur commune :

     

    "Le titre premier du livre Ier du code de la route est complété par un article L 110-4 ainsi rédigé :

    « Un trottoir est une partie de la route spécifiquement affectée à la circulation des piétons, distincte de la chaussée et de tout emplacement aménagé pour le stationnement. Sa limite est repérable et détectable."

    EXPOSÉ SOMMAIRE

    La présence des engins de déplacement personnel sur les trottoirs met sérieusement en danger les piétons, et en particulier les plus vulnérables : personnes âgées, enfants, personnes à mobilité́ réduite, personnes en situation de handicap, parents avec poussettes. Il convient de sanctuariser cet espace.

    Cette question a été largement soulevée dans le cadre de la démarche « code de la rue » initiée en 2006. Elle a abouti à la nécessité de donner une définition précise de ce qu’est un trottoir, terme dont il est fait référence dans de nombreux textes législatifs et réglementaires. La définition retenue dans l’article 21 ter est celle adoptée par le comité de pilotage de la démarche « code de la rue ».

    Trottinettes hôtel de ville 08 06 19

     

    Il appartient désormais à nos Députés les plus proches, Elise Fajgelès et Pacôme Rupin, et à l'ensemble des Députés de Paris d'agir auprès de Mme Rossi et de l'ensemble des Députés à l'Assemblée Nationale pour que les mairies et notamment celle de Paris disposent enfin du cadre juridique qui leur permette d'agir efficacement contre les dérives que subissent les piétons de la part d'utilisateurs peu scrupuleux de ces engins de déplacement personnel.

     

    Post-scriptum du 26 septembre

    Le député Pacôme Rupin a pris connaissance de notre article et nous adresse la réponse suivante :

     

    Monsieur le Président, cher Gérard Simonet,

    J’ai pris connaissance de l’article que vous avez publié le 26 septembre 2019 sur l’absence de définition du trottoir dans la loi.

    Je vous remercie de mettre la lumière sur ce sujet. Je souhaitais apporter à votre connaissance, puisque je suis cité, que je suis déjà engagé pour que nous protégions les piétons et que nous sanctuarisions les trottoirs. Dans mes travaux en amont de la loi d’orientation des mobilités (LOM), j’ai notamment eu l’occasion de rencontrer le Président de « 60 millions de piétons » Gérard Foucault avec qui nous sommes tombés d’accord sur de nombreux points.

    C’est dans cet esprit que j’ai porté de nombreux amendements lors de la première lecture de la LOM pour que les trottoirs restent un espace sécurisé et exclusivement à l’usage des piétons. J’ai plaidé pour que l’action des Maires ne puisse que renforcer cette protection. L’exposé des motifs de l’amendement n°2044 (http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2044) et mon intervention en séance publique le 7 juin 2019 (https://www.youtube.com/watch?v=CA9PZdUP91k&t=12s) font écho à votre propos et aux revendications de Gérard Foucault. Je me permets d’ailleurs de vous transmettre sa réaction suite à cette prise de parole :

    « Monsieur le Député,
    L’association 60 Millions de Piétons que j’ai l’honneur de présider vous remercie et vous félicite de votre intervention dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale en faveur de nos demandes à la sécurisation des piétons sur les trottoirs, passages piétons et plus particulièrement à la définition du trottoir dans le Code de la route à l’article R110-2. »

    Bien à vous,

    Pacôme Rupin
    Député de Paris.

     

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    Maire12eCatherine Baratti-Elbaz (Maire du XIIe) et Emmanuel Grégoire (1er Adjoint à la mairie de Paris) (Photo TRAX MAG)

     

     

    Catherine Baratti-Elbaz ne se représentera pas devant les électeurs du XIIe aux élections municipales de 2020. Emmanuel Grégoire Premier Adjoint à la Maire de Paris, chargé du budget et de la relation avec les arrondissements, postulera pour sa succession à la mairie du XIIe.

    Durant son mandat, Mme Baratti-Elbaz a été conduite (elle aussi…) à gérer les différends entre riverains et organisateurs de nuits festives. Le magazine TRAX MAG nous livre tous les détails d'une démarche qui a tenté de satisfaire tout le monde dans la prise en compte des aspirations de chacun et le respect de la loi. Tâche ingrate s'il en est car elle s'apparente souvent à la recherche de la quadrature du cercle !

    Au bout du compte, une solution avait apparemment été trouvée avec l'ouverture du spot éphémère "Dehors Brut", boulevard Poniatowski dans le XIIe, mais ce lieu vient de tristement illustrer son qualificatif car un jeune client y est décédé le 6 septembre (information BFM/TV), vraisemblablement d'une overdose d'ecstasy, et la préfecture de police a décidé la fermeture de l'établissement.

    Les commentateurs rapportent la volonté du nouveau Préfet de police de Paris, Didier Lallement, de frapper fort en imposant une durée de 30 jours (le maximum) au lieu des trois semaines auxquelles on pouvait s'attendre.

    Lorsque aux infractions pour tapage nocturne s'ajoutent les méfaits de la drogue sur la santé de nos jeunes citoyens, un contrôle strict des activités festives s'impose et il ne s'agit aucunement d'arbitrer entre riverains et fêtards, car l'agression est caractérisée et va indubitablement de ceux qui sont actifs vers ceux qui aspirent au repos.

    Pour cette raison, nous avons des difficultés à comprendre que l'Adjoint à la Maire de Paris en charge du "Conseil de la Nuit", Frédéric Hocquard, ait jugé opportun d'intervenir pour mettre en cause la décision du Préfet, que nous estimons appropriée. Nous sommes d'accord pour reconnaitre que la mission de M. Hocquard est difficile car il s'est voué à la cause des industriels de la nuit et des débiteurs de boissons alcooliques mais nous lui avons rappelé régulièrement qu'il porte aussi sur ses épaules les obligations de santé publique de la Maire de Paris, qui ne font pas bon ménage avec l'alcool et les drogues.

    GS

     

    Post scriptum

    Frédéric Hocquard dont nous avons cité la réaction, se justifie et nous écrit :

    Bonjour.
    Contrairement a ce que vous écrivez, je ne suis pas contre toute forme de sanction. Et la vie nocturne, comme n’importe quelle activité à Paris à besoin de ses règles et de ses sanctions si besoin.
    Mais je pense que la fermeture administrative en urgence pour une longue durée d'un club qui a parfaitement su régir face à ce tragique événement n'est pas la solution : c'est d'abord par la prévention et la réduction des risques sur l'usage de drogues en milieu festif que nous éviteront de nouveau drame.
    C'est ce que nous avions réussi à mettre en place avec les clubs, les syndicats, l'AP-HP, l'ARS, la préfecture de Région, la Préfecture de Police… en 2018 face à une recrudescence des overdose de GHB.
    Et je pense qu’il faudrait le refaire de manière encore plus forte aujourd’hui.
    Bonne journée à vous.
    FH

    Et vous noterez que c’est la première fois en 5 ans que je conteste une fermeture administrative d’un établissement de nuit par le Préfet de Police.

     

  • Préfecture

    Ambiance conviviale autour de viennoiseries pour la visite de terrain rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) de la Préfète en charge des établissements recevant du public, en présence du Commissaire central du XIe, du Commandant de l'unité de police administrative  du quartier, d'un représentant de la mairie d'arrondissement, de deux commerçants et deux représentants des riverains avec leur conseil.

     

     

    Ce 2 juillet 2019, le groupe de suivi "Jean-Pierre Timbaud" s'est réuni pour la troisième fois, sur le terrain, rue Jean-Pierre Timbaud, accueilli par Ferhat, gérant  du restaurant l'Homme Bleu.

    La Préfecture de police, par la voix de la Directrice de cabinet du Préfet, a souligné sa volonté de poursuivre la coopération entre les différents niveaux (central et local) ainsi qu'entre les différentes institutions (préfecture, commissariat, mairie, association d'habitants) ; toutes les facettes et tous les outils de la police administrative sont et continueront d'être utilisés afin de consolider et d'approfondir les résultats obtenus (contrôles administratifs, sanctions administratives, arrêtés préfectoraux ad hoc de consommation d'alcool et de vente à emporter sur la voie publique)

    Les riverains ont été sensibles à la volonté et à la capacité d'écoute des représentants de la Préfecture de police et du Commissariat. Quelques lieux sensibles du quartier ont été examinés et commentés. Une conclusion s'impose à nouveau : les habitants doivent signaler et documenter sans relâche les nuisances dont ils sont victimes.

    Une coopération de même nature existe dans les IIIe et IVe arrondissements. Elle implique notre association et a vocation à s'étendre aux quatre arrondissements de Paris-centre dont le Commissaire central (un Commissaire général) sera opérationnel dès septembre. Il est envisagé à cette époque, en liaison avec les Maires d'arrondissements, une visite de la Préfète, autour des sites qui défient régulièrement la chronique de nos quartiers. Nous serons très heureux de l'accueillir. Nous avons nous aussi de bons croissants dans le Marais…

     

     

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    Le service de la Garantie immeuble

    L’ancien hôtel de ''La Garantie", 14 rue Pérée (IIIe) (photo VlM)

     

     

    On dit que la Commission du Vieux Paris que dirige Bernard Gaudillère (PS) n'a pas l'oreille de la Maire Anne Hidalgo. Elle est de fait une sorte d'anachorète qui prêche dans le désert en disant des choses que personne n'a envie d'entendre.

    Il en est ainsi de l'immeuble de "La Garantie", près de la mairie du IIIe (notre article du 13 mars 2018) qui va devenir la mairie de Paris-centre. Y loger les effectifs de police des quatre arrondissements regroupés n'est pas déraisonnable. C'est reporté en 2023, le temps de faire les travaux d'aménagement nécessaires. D'ores et déjà, dès ce mois de septembre 2019, les forces de police seront placées sous commandement unique, confié à un commissaire du grade le plus élevé dans la hiérarchie : un Commissaire général.

    Que dit la Commission du Vieux Paris ?

    Dans un vœu à l'issue de sa réunion le 6 juin 2019 à l'Hôtel de Ville, adressé au Conseil de Paris, elle "rappelle que l’immeuble est protégé au titre du  PLU (plan local d'urbanisme) de Paris. Elle condamne le choix d’un programme incompatible avec la préservation de cet ensemble bâti remarquable dont les dispositions intérieures et extérieures n’ont été jusqu’ici que peu modifiées. Elle s’oppose en conséquence au remplissage des parties hautes par des constructions neuves, ce qui modifierait la volumétrie du bâtiment, et s’insurge contre la démolition de l’escalier d’honneur qui aurait pour effet de disloquer la séquence d’entrée du bâtiment, calquée sur la distribution des anciens hôtels particuliers. 

    Elle critique également "le grand nombre de démolitions et percements intérieurs et extérieurs (façade principale) ainsi que la perte de la majeure partie du second œuvre d’origine encore présent (mosaïque de sol et dalles de verre en particulier). Elle juge également irrecevable les transformations apportées aux grands espaces sous verrière, qui dénatureraient gravement le cœur du bâtiment (traitement acoustique et thermique de l’ancienne salle des guichets et perte de la transparence au fond de la cour d’honneur)". 

    Voilà le projet habillé pour l'hiver… Il est peu probable que ce vœu soit exaucé compte tenu de l'impact qu'il  aurait sur le programme d'implantation des effectifs de police du nouvel arrondissement. On n'a pas non plus à notre niveau les éléments qui nous permettraient d'avoir un avis sur le sujet. On se dit pourtant que les membres de la Commission ont toutes les raisons de porter sur ce projet un regard objectif et compétent. Dans ce cas c'est une fois encore le patrimoine qui fera les frais du changement. Espérons que le jugement de la Commission du Vieux Paris soit sévère et que les aménagements envisagés n'aient pas les conséquences aussi néfastes que celles qu'elle nous laisse entrevoir…

    Gérard Simonet

     

    Post-scriptum du 2 juillet 2019

    En conseil d’arrondissement du IIIe arrondissement, le 1er juillet 2019 le Maire Pierre Aidenbaum a fait voter à l'unanimité un vœu relatif  au projet de reconversion de l’ancien hôtel de la Garantie en commissariat de Paris Centre – 14 rue Perrée, 2-4, rue Paul-Dubois et 1-3, rue Gabriel-Vicaire.

    Ce vœu qui commence par une série d'attendus, notamment la compétence de la Commission du Vieux Paris, la protection PLU de l'immeuble concerné et l'émotion suscitée par le projet auprès des riverains et défenseurs du patrimoine parisien conclut ainsi : 

    "Le Maire du 3ème et les élus de la majorité du conseil d’arrondissement demandent au Préfet de police d’informer le conseil d’arrondissement de ses intentions de reconsidérer la nature et les opérations menées dans le cadre des travaux de reconversion de l’hôtel de la Garantie, face aux réserves et recommandations émises par la Commission du Vieux Paris.

    Le cas échéant, que puissent être examinées différentes options pour que les travaux initialement prévus soient reconsidérés pour préserver, autant que faire se peut, les parties historiques et patrimoniales de l’hôtel de la Garantie".

     

  • Paris le parisien 01 03 19

    Paris, photo du quotidien "Le Parisien", avant l'incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019

     

     

    La course à la mairie de Paris est ouverte. Les partis fourbissent leurs armes, les états-major préparent les alliances et les médias commentent. Notre association ne prétend pas refléter l'opinion générale des parisiens et n'est pas non plus forcément le miroir de Paris-centre mais elle puise sa vision de Paris dans les échanges qu'elle entretient depuis 12 ans avec un nombre croissant d'habitants qui nous lisent et réagissent. A ce jour, 2.125.684 pages de notre blog ont été lues, chiffre très proche de la population parisienne (la comparaison n'a bien entendu aucun sens…)

    Nous ne faisons pas de prosélytisme car il serait trop ardu pour nous qui sommes tous bénévoles de gérer une population d'adhérents qui pourrait aisément atteindre les 10.000 ou plus. Nous pensons simplement que l'opinion de ceux qui nous suivent n'est pas circonscrite au groupe qu'ils constituent. A ce titre, il y a tout lieu de penser que nos attentes sont aussi celles d'un très grand nombre de parisiens.

    Nous avons décidé de les faire connaitre à ceux qui souhaitent garder le pouvoir pour poursuivre leur tâche et à ceux qui veulent le conquérir. Nous leur demanderons de prendre connaissance des sujets qui nous mobilisent et sur lesquels nous attendons une réaction, des réponses et des engagements.

     

    Ce qu'on veut pour Paris. Les grands thèmes sont en caractères gras :

    • Arrêt de la densification de Paris intra-muros. Des espaces de respiration et de la verdure
    • Priorité à la propreté des rues et du mobilier urbain. La fin de l'affichage sauvage, des flyers et des graffiti. Arrêt de l'ouverture des parcs publics la nuit.
    • Pollution de l'air : interdiction progressive des véhicules à moteurs thermiques. Mesures immédiates contre les deux-roues bruyants et polluants. Instauration du stationnement payant pour les motos et scooters et mise en oeuvre de leur contrôle technique
    • Evolution progressive vers des véhicules tout électriques
    • Circulation autos/motos limitée dans les arrondissements centraux. Non concernés : les riverains et les véhicules de livraisons et de services, publics et privés. Attention renforcée aux conditions de déplacements des personnes à mobilité réduite.
    • Pérennisation de l'accès réservé aux piétons et circulations douces sur les voies sur berges avec obligation du contrôle des dérives festives nocturnes
    • Maîtrise des dépenses et équilibre budgétaire. Amorce de remboursement de la dette. Arbitrage sur les 300 Millions d'€ de subventions versées aux associations fantaisistes pour en finir avec le clientélisme dans ce domaine. Report des économies sur le budget propreté
    • Une police, municipale ou non, qui soit visible et qui sanctionne les incivilités : code de la route et de la ville, jets de déchets et de mégots sur la voie publique, tapage, lutte contre les nuisances sonores et l'occupation illégale du domaine public  par des activités marchandes (bars, restaurants…)
    • Une direction de l'urbanisme et du paysage de la rue qui fasse respecter les règles d'urbanisme et le PSMV (qualifiés désormais de  SPR "Sites Patrimoniaux Remarquables")
    • Une politique financièrement raisonnable de création de logements sociaux. Priorité de leur attribution à ceux qui sont au service de la société (policiers, infirmières, pompiers etc…)

     

    Ce qu'on ne veut pas à Paris, la version en creux de ce qu'on veut et,

    • Des hausses d'impôts
    • Des mesures communautaristes
    • L'invasion du tourisme de masse
    • L'anarchie dans les locations saisonnières
    • Les JO de 2024 sans référendum des parisiens
    • la Tour Triangle
    • Les tours du XIIIe 

     

    Gérard Simonet

     

  • Marquage école

     

    C'est étrange : ils ont oublié le bariolage arc-en-ciel !

     

  • Quincampoix 37 dr feelgood 09 10 18
    Devanture du "bar-rock"  "Dr Feelgood", 37 rue Quincampoix (IVe) 

     

    Il y a des mois que les riverains de cette partie de la rue Quincampoix dans le IVe se mobilisent pour avoir la paix que leur refusait cet établissement au 37 de la rue, ardent organisateur de soirées "Heavy Métal".

    Ils n'ont pas été seuls. Le Maire du IVe Ariel Weil s'est fait le défenseur de leur tranquillité avec l'appui de la police et le Maire-Adjoint en charge de la nuit à l'Hôtel de Ville, Frédéric Hocquard, nous a écoutés lorsque nous l'avons dissuadé de financer avec de l'argent public des travaux d'équipement d'établissements comme celui-ci, qui se distinguent par la gène qu'ils causent à leur voisinage.

    Nous venons d'apprendre du porte-parole des riverains que le propriétaire du Dr Feelgood a annoncé son départ définitif de la rue Quincampoix. C'est peu de dire qu'ils sont soulagés. Nous publions dans les lignes qui suivent une déclaration de leur part :

    Quincampoix 37 dr feelgood fouleLa foule attroupée devant l'établissement un week-end de novembre 

     

    LES VOISINS ONT TOUJOURS TORT…

     

    Au terme de plus de trois ans d’activité, le « bar-rock » Dr Feelgood tire sa révérence au 37 rue Quincampoix. Dans son mot d’adieu, son gérant évoque sans insister les plaintes du voisinage mais il laisse depuis, sur sa page Facebook, les habitués des lieux exprimer leur colère à leur encontre. On y lit a moult promesses de vengeance supposément humoristiques, évidemment. Le titre de sa soirée d’adieu, le week-end prochain, les 5 et 6 avril, «One Last F… Time » est un programme en soi…

    Drapé dans la défense de la diversité culturelle et après s’être tant vanté de ne gêner personne en vérité, hormis une bande d’irréductibles « mauvais coucheurs », si le gérant s’en va,  ce n’est pas par la faute de ses voisins comme il le prétend mais en réalité parce que ses concerts et autres activités festives, qui donnaient lieu à des rassemblements nombreux,  pouvaient, à l’occasion, mettre en danger ses clients.

    Organisés pendant deux ans sans la moindre autorisation, sans aucun travaux d’insonorisation dans une salle en sous-sol où s’entassaient parfois jusqu’à 100 personnes, ils auraient pu être à l’origine d’un drame à la moindre étincelle, faute d’une sortie de secours adéquate. Seulement voilà, c’est moins rock d’assumer ses responsabilités que de faire de l’humour facile…

    Les voisins ont bon dos, c’est tellement plus simple de se moquer de ceux qui sont plus vulnérables que vous, qui pour se défendre de ceux qui les agressent se trouve ridiculisés en « grognons » ou « bobos » mal embouchés…

    Rappelons que la gentille musique et les gentils clients tellement cools du  Dr Feelgood ont tellement adouci les nuits des dizaines de personnes vivant alentour que les deux voisins habitant directement au-dessus de son bar au 1er et au 2ème étage ne sont plus là pour se plaindre.

    Son gentil gérant n’a pas pu assumer les travaux indispensables, n’a jamais pris  de vraies mesures pour que ses clients n’empêchent pas ceux en avaient besoin de dormir nuit après nuit, la présence du vigile certains soirs n’étant rien d’autre pour les riverains que l’assurance de passer une nuit blanche. Tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas être là ou déménager…

    Le gérant aurait aussi fait savoir que son bail était cédé à une société elle-aussi spécialisée dans la diffusion du Heavy Metal, alors même que la Mairie de Paris, la Préfecture ont  reconnu que les lieux et la rue particulièrement étroite ne se prêtaient pas à une telle activité et à de tels rassemblements ! Espérons que  cette fois les autorités ne laisseront pas pareille situation recommencer en ces lieux car une fois les nuisances très rapidement installées, il est maintenant prouvé qu’il faut un temps considérable et des efforts incessants pour en venir à bout.

    Encore une fois, en ligne avec la Mairie, "Vivre le Marais !" ne peut que soutenir l’existence de lieux indépendants et alternatifs à Paris. Mais encore faut-il que l’on s’assure au préalable que ces lieux  s’y prêtent sur la base d’une étude rigoureuse et que les acteurs agissent de façon responsable. Sinon, c’est l’enfer pour les riverains… Plus largement, c’est aussi aujourd’hui  pour les autorités un problème de santé publique et de maintien au centre de Paris  d’un habitat qui ne se limite pas aux locations saisonnières…

    Le "Collectif  Riverains Quincampoix"

     

  •  

    Onze braque

    "le Braque", restaurant-discothèque du 11 rue de Braque (IIIe), surnommé par les riverains "On ze Braque" (Photo VlM)

     

     

    Cet établissement de la rue de Braque, au rez-de-chaussée d'un immeuble ancien de caractère, 
    ne laisse pas deviner qu'il a perturbé pendant plus d'un an les nuits des habitants de l'immeuble
    et de la rue
    . Il ne s'agit que d'un restaurant, mais le local dispose d'une cave que le gérant avait
    ouverte à sa clientèle pour y consommer toute la nuit. Il s'en-suivait de la musique amplifiée
    et des vociférations qui se propageaient dans les étages et dans la rue, lorsque les clients
    choisissaient de s'y installer pour vivre leur ébriété.

    Un collectif de riverains s'est formé pour défendre la tranquillité de ses membres et a rejoint
    l'association. De nombreuses plaintes ont été déposées auprès du commissariat de police
    pour que l'autorisation de nuit de l'établissement lui soit refusée. La mobilisation du maire
    Pierre Aidenbaum et du Commissaire de police du IIIe Vincent Gorre ont fini par persuader
    la Préfecture de police de ne pas renouveler cette autorisation.

    Dès lors le gérant, beau joueur, considérant que son "modèle économique" ne tenait plus,
    a pris la décision de vendre son affaire.

    Philippe B., qui vit au 11 rue de Braque, nous a annoncé la nouvelle en ces termes, dans un
    message dont nous
    avons reçu copie, destiné au Commissaire de police du IIIe :
    "Le propriétaire a vendu l’établissement et ses murs, pour laisser place à un beau projet
    de restaurant tenu, en partie, par du personnel handicapé. Ce qui ne
    devrait pas, nous le
    pensons, générer des nuisances comme celles que nous les avons connues
    avec Le Braque
    dans le passé. J’ai déjà parlé aux nouveaux propriétaires pour leur faire
    part de notre
    vigilance, et c’est un beau projet selon moi. Le restaurant a commencé
    des travaux, et
    devrait donc ouvrir dans les semaines à venir. Je tenais sincèrement à vous remercier pour votre engagement, votre suivi sans failles
    de ce dossier, et de nous avoir accompagné après avoir entendu et compris nos plaintes. Je le fais à titre personnel, mais aussi au nom de tous les membres du Collectif « 11Braque ». Encore un très très grand merci, ainsi qu’à vos équipes".

    Une conclusion s'impose à ceux, ils sont encore trop nombreux, qui souffrent de situations
    semblables : quand la mobilisation s'organise autour d'un collectif d'habitants que nous
    accueillons dans l'association, avec le soutien inconditionnel du Maire et l'engagement du
    Commissaire central d'arrondissement, pour obtenir les sanctions qui conviennent de la part
    de la Préfecture de police de Paris, les choses finissent par rentrer dans l'ordre. "Onze Braque"
    vient d'en faire la démonstration...

  • Tapis

    La terrasse est invasive, les panneaux "Tapis d'Orient" le sont tout autant…

     

     

    Deux points de "vente au déballage" ont été ciblés ces derniers jours : au 3 rue du Pas de la Mule (IVe) et au 26 rue de Picardie (IIIe). Des plaintes nous ont été adressées avec photos contre ces affiches qui enfreignent le LRP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris, qui enlaidissent et encombrent le paysage de la rue et qui de surcroît sont porteuses d'arguments de vente fallacieux.

    Nous avons fait suivre ces plaintes à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), la nouvelle structure de maintien de l'ordre de la mairie de Paris, qui préfigure la police municipale dont la création a été annoncée récemment par la Maire Anne Hidalgo.

    C'était samedi. La réaction a été instantanée. Auparavant, une habitante qui protestait contre ces affiches avait été molestée par l’agrafeur d'affiches. L'incident a été signalé.

    Nous avons eu communication du bilan :

    • 164 affiches "vente de tapis" au 3 rue du Pas de la Mule enlevées dans le IVe –
    • 96 affiches boulevard de Beaumarchais IVe
    • 22 affiches rue de Turenne IIIe 
    • 10 affiches rue de Béarn IIIe 
    • 24 affiches place des Vosges IVe 
    • 12 affiches rue du pas de la Mule IIIe et IVe. Contact a été pris avec le contrevenant M. L. verbalisé pour apposition d’affiches sur le mobilier urbain et averti qu’un ordre de recouvrement administratif est établi à son encontre.
    • Nous avons procédé à l’enlèvement de 139 affiches faisant la promotion d’une vente de tapis située au 26 rue de Picardie IIIe   -
    • 12 affiches boulevard du Temple IIIe –
    • 16 affiches rue de Turenne IIIe –
    • 15 affiches rue de Picardie IIIe –
    • 18 affiches rue Dupetit-Thouars IIIe –
    • 12 affiches rue de la Corderie IIIe –
    • 32 affiches rue du Temple IIIe –
    • 34 affiches rue de Bretagne IIIe. Contact a été pris avec le contrevenant M. C, verbalisé pour apposition d’affiches sur le mobilier urbain et averti qu’un ordre de recouvrement administratif est établi à son encontre. L'intervention a eu lieu de 13h00 à 16h15. Les affiches ont été mises à la destruction.

    Ces mesures sont-elles aptes à décourager toute  nouvelle initiative de ce genre ? Il convient en tout cas de rester vigilants et de signaler tout nouveau dérapage à la DPSP  dont on a apprécié une fois encore le bon niveau d'engagement.

     

  • Comité de suivi jpt 14 février 2019

    Il ne s'agit pas d'une fête mais d'une rencontre de travail. La photo réunit dans un établissement du XIe, "l'Homme Bleu", 55 rue Jean-Pierre Timbaud, le Directeur de cabinet adjoint du Préfet de police Matthieu Garrigue-Guyonnaud et son conseiller Luis Fernandez, le Maire du XIe François Vauglin,  le Commissaire central de l'arrondissement Fabrice Corsaut, des représentants du collectif  "Riverains du XIe" et une délégation de commerçants

     

     

    Il saute aux yeux aujourd'hui, à la lumière des cas où des tensions sont identifiées, que le règlement des conflits aigus ne peut venir que d'une mobilisation du Préfet de police, du Maire et du Commissaire central de l'arrondissement. L'Hôtel de Ville devrait y prendre sa part mais la municipalité actuelle a choisi, on le sait, avec son "Conseil de la Nuit" que dirige l'Adjoint Frédéric Hocquard, de privilégier sa relation avec les professionnels de la boisson et de la nuit ainsi que les fêtards au détriment de la santé des parisiens et notamment de leur droit au sommeil réparateur.

    Une inflexion, on le reconnait cependant, est intervenue depuis quelques semaines avec la décision de ne pas attribuer de subvention d'équipement à un établissement fauteur de troubles (37 rue Quincampoix, article du 8 décembre 2018) mais elle a besoin encore de se consolider dans une attitude plus générale et plus systématique. 

    L'affaire des "livreurs sauvages à scooters" du XIe qui ont empoisonné la vie des riverains dans ces rues dont on a souvent parlé, notamment Jean-Pierre Timbaud, vit un dénouement qui consacre le succès de cette collaboration multilatérale. Sachant qu'elle peut servir de modèle à d'autres secteurs de Paris, nous sommes heureux de publier et de diffuser le compte-rendu du "comité exécutif",  peut-on dire, qui vient de consacrer l'engagement des institutionnels et des acteurs de terrain pour assurer une vie meilleure aux riverains concernés : 

     

    Ce comité "in situ" de suivi des nuisances causées par les livreurs de la rue Jean-Pierre Timbaud, dont "Vivre le Marais !" parlé dans son article du  11 janvier 2019 pour rendre compte de condamnations en séries par le tribunal de police avait été demandé par la délégation mixte habitants commerçants lors de la première réunion organisée en préfecture de police le 29 novembre 2018 et accepté sans difficulté par nos interlocuteurs institutionnels 
     
    Il s'est réuni le 14 février. Le Maire du XIe, François Vauglin, a ouvert la séance en se félicitant des résultats favorables décrits par les membres de la délégation mixte, eux-mêmes porte-paroles des résidents du quartier (habitants, commerçants) ; il a appelé tous les acteurs à rester vigilants car il s'agit de phénomènes mouvants
     
    Le Directeur adjoint du cabinet du Préfet de police, Matthieu Garrigue-Guyonnaud, a insisté sur la nécessité de consolider ces bons résultats et de maintenir l'effort dans la durée. Il a vivement remercié le Commissaire central du XIe Fabrice Corsaut pour sa démarche sur mesure, concertée et au prix d'un gros travail de proximité au quotidien ; le Directeur a indiqué que la stratégie suivie par le commissaire central du XIe avait vocation à se reproduire dans d'autres arrondissements de la capitale.
     

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