Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  •    IMG_2295 L'équipe de bénévoles distribuant des repas à la mairie du IVe (photo VlM)

     

      

    L’hiver est dur comme chaque année pour les personnes vivant dans la rue. Des aides et assistances récurrentes ont été mises en place depuis longtemps par différentes organisations, notamment Emmaüs, la Fondation de l'Abbé Pierre bien connue de tous. Il existe toutefois des actions moins visibles dans les quartiers qui apportent chaleur et réconfort à ceux qui sont souvent exclus. 

    C’est ainsi qu’à la mairie du IVe, nous avons pu assister au service des repas du soir servis 5 jours sur 7 salle Jean Mouly où se pressent environ 80 bénéficiaires.

    Anne Lebreton (3ème à partir de la droite) Adjointe au Maire, chargée de la solidarité, de la protection de l'enfance, des personnes âgées et de l'autonomie, de l'accueil des réfugiés, de l'hébergement et de l'urgence en charge des pauvretés, aidée de membres d’Emmaüs, de la Croix Rouge et de bénévoles de l’arrondissement s'activent chaque soir dès 18h30 pour accueillir ces personnes et leur servir un repas consistant et chaud dans le cadre d'une organisation bien huilée.

    Ces repas sont l'occasion de porter attention et de faire le point avec des habitués comme des nouveaux qui sont en manque de repères… Lors des grands froids 25 lits sont mis à leur disposition. 

    Cette action mérite une logistique, des moyens financiers et humains, c'est-à-dire des bénévoles qui n'hésitent pas à donner de leur temps et savent écouter car la misère est souvent grande et n'est pas uniquement matérielle.

    Bravo à cette équipe engagée comme le sont beaucoup d'autres dans différents lieux du Marais et de la capitale. 

    Dominique Feutry

     

  • ZenithLe Zénith

     

     

    Le 17 mars 2017, le Zénith de Paris, et son gérant, M. Daniel Colling ont été condamnés par le Tribunal de Police du XIXe arrondissement à 81.000 € d’amendes contraventionnelles, et à verser 31.000 € de dommages-intérêts à une plaignante, “pour avoir manqué à la réglementation sur la diffusion de musique amplifiée et avoir ainsi porté atteinte à la santé et à la tranquillité des riverains” (voir article Le Monde du 7 avril 2017).

    Cette salle de spectacle, aux “murs” en toile, implantée en 1984 au cœur du Parc de La Villette générait depuis des années d’insupportables nuisances sonores des heures durant, répétitions l’après midi, concerts le soir.
    L’étude d’impact finalisée, pourtant obligatoire, n’avait jamais été faite…

    Les victimes constatent que ce jugement n’a rien changé, les nuisances continuent, des aménagements totalement insuffisants afin de protéger le voisinage ont été entrepris, alors que tous les spécialistes savent que, sans d'importants travaux, les soirées du Zénith de Paris feront souffrir un grand nombre de locataires de la Ville de Paris, puisque certains immeubles concernés appartiennent à des bailleurs sociaux, qui se gardent bien de soutenir leurs locataires.

    Qui aura réagi à cet état de fait inadmissible ? Aucun de ceux qui, à un titre ou un autre, représentent l'autorité publique : ni la Direction de La Villette, ni le Ministère de la Culture, tutelle du Parc, ni le nouveau commissaire central d'arrondissement, ni la Préfecture de Police – dont le Bureau d’Action contre les Nuisances (BACN) a été "opportunément" mis sous la férule de la Mairie de Paris (*) – et pas davantage M. François Dagnaud, Maire du XIXe, qui a fait la sourde oreille quand l'Association des Riverains du Parc lui a demandé de porter ce jugement à la connaissance du conseil municipal.

    En revanche, nous avons bénéficié d'un soutien et d'un engagement exceptionnels de la part du Commissaire Central Jacques Rigon tant qu'il a été Commissaire central du XIXe arrondissement. Il a aussi marqué de son passage le IVe dont il a été le Commissaire Central il y a une dizaine d'années.

    Pendant ce temps, le Zénith, lui, a fait appel…

    L’audience se tient mardi 6 février 2018, à 9 heures, au Palais de Justice de Paris, Escalier A, Rez de chaussée, chambre 11, Pôle 4. Les victimes iront défendre leurs droits avec confiance en la Justice et en espérant une réaction future des autorités publiques.

    Magali Bérenger

    Contact : 06 83 95 06 53 

     

    (*) NDLR : Ce service, jadis très performant, a été effectivement éclaté entre Mairie de Paris, Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection, et Préfecture de Police, Pôle Études et Contrôle, sans que leurs attributions respectives aient été clairement différenciées.

     

  • Le Parisien

    Projet phare de l'exposition, le "village global" de Paris-Saclay (Jacques Ferrier/Manuelle Gautrand – architectes) Illustration du journal "Le Parisien"

     

     

    Tous les médias s'en sont fait l'écho ce dimanche 21 janvier 2018 : le Premier Ministre Édouard Philippe annonce le retrait de la candidature de Paris pour l'exposition universelle de 2025.

    Le quotidien "Le Figaro" publie un sondage de ses lecteurs. Ils ne représentent certes pas la France mais tout de même 85,49 % d'entre eux en sont ravis ! On peut, sans prendre trop de risques, extrapoler et dire que cette nouvelle est un soulagement pour un grand nombre et sans doute une majorité de Franciliens.

    Il est utile de rappeler que nous devons nous préparer à faire face successivement à Paris aux Jeux Olympiques Gay (Gay Games) de 2018, à la coupe du monde de rugby de 2023, aux J.O. de 2024… et l'exposition universelle se profilait pour 2025 !

    Paris et sa région n'ont plus le droit de monopoliser l'activité en organisant en France tous les évènements, dans l'espace surchargé dont elles disposent. Si Paris intra-muros est parvenu dans ses 100 km² à maintenir sa population entre 2 et 3 millions d'habitants du XIXème siècle à nos jours, il n'en est pas de même du reste de l'Île-de-France qui a vu sa  population bondir de 1 à 10 millions d'habitants.

    Dans ces conditions, si la France devait prétendre encore à l’organisation de tels évènements, c'est en province qu'il conviendrait de les situer de façon à rééquilibrer l'occupation d'un territoire urbanisé qui souffre de macrocéphalie notoire (*).

    Mais il y a d'autres questions qu'il importe de se poser de nos jours. En 1889, nous étions en pleine révolution industrielle et il était de bonne stratégie d'afficher son savoir-faire dans les domaines de la construction, des machines-outils, du transport… Construire la Tour Eiffel, même si elle a été décriée, répondait à une logique de rayonnement sur le monde. A l'inverse, le XXIème siècle, qui s'ouvre sous le signe de la dématérialisation, n'exige plus comme par le passé qu'on montre ce qu'on sait faire.

    La révolution que nous vivons en ce moment c'est celle qui résulte du traitement, de la transmission et du stockage de l'information avec des performances qui doublent tous les 18 mois (**), de la colossale banque de données (big data) qui se constitue dans les mémoires électroniques de la planète et dans l'espace et de l'inépuisable capacité des individus à développer des applications toujours plus ingénieuses qui transforment notre existence. Au point que nul n'est capable de prédire ce que sera notre quotidien dans les dix ans qui viennent.

    Face à ce défi, nous nous sentons fragiles quand nous comparons la France aux États-Unis ou à la Chine car ces deux États à eux seuls possèdent la technologie (composants, processeurs, mémoires, fibre optique) et des applications quasi exclusives à l'échelle de la planète (Google, Facebook, Amazon, Uber, Twitter….).

    Dans ce contexte, nous avons heureusement un rôle à jouer, ne serait-ce qu'être une pièce majeure (le fou, la tour ou le cavalier plutôt que le pion) sur l'échiquier économique global. Mais pour s'y préparer, c'est sur l'éducation de haut niveau qu'il faut miser, sur les échanges, sur la liberté d'entreprendre et sur la reconnaissance de la réussite et l'estime à l'égard des entrepreneurs.

    Pour cet ensemble de raisons, une exposition universelle, symbole de la Belle Époque et de l'empire colonial, n'avait pas sa place… Il est heureux que le Premier Ministre et son gouvernement aient décidé de se défausser, en évitant par là-même l'hémorragie financière qui en aurait comme d'habitude résulté avec un nouveau gonflement de la dette de l’État.

    Quel dommage qu'il soit difficile pour les J.O. de 2024, malgré les déboires qui viennent de nous être annoncés sur les transports et ces lignes de métro qui ne seront pas prêtes à temps, d'envisager un renoncement qui viendrait nous soulager d'un fardeau dont on n'a pas fini de supporter le poids.

    Gérard Simonet

     

    (*) macrocéphalie : (étymologiquement "grande tête" en grec) désigne l'hypertrophie de la ville la plus peuplée d'un territoire.

    (**) Cette loi pourrait se voir remise en question à cause de l'échauffement des circuits, mais la physique quantique pourrait prendre le relais en ouvrant de nouveaux horizons pour les performances

     

     

  • Who's pierre au lard 12 01 18Nouvel accès au WHO's par la rue Pierre au Lard (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Cette excroissance du bar-restaurant le WHO's, dont l'entrée principale est 14 rue St Merri, le long du boyau qu'est la rue Pierre au Lard, ne cesse de défrayer la chronique depuis la rentrée 2017. Présentée comme un lieu affecté à la restauration, on a très vite compris que ses gérants le concevaient comme une boite de nuit.

    Il suffit pour s'en convaincre de visiter les sites Internet qui en font la promotion. De fait, du mercredi au samedi soir, il se passe peu de nuits où la musique généreusement diffusée et amplifiée ne vienne empêcher les voisins de dormir. Le local est attenant à l'immeuble Ville de Paris qui se trouve au 16 rue St Merri. Les locataires qui vivent là sont au comble de l'exaspération. L'un d'eux s'est vu prescrire un traitement avec certificat médical attestant qu'il souffre des conséquences de la privation de sommeil qu'il subit du fait du tapage nocturne à côté de chez lui.

    La mairie et le commissariat central du IVe se sont mobilisés pour lutter contre cette nouvelle nuisance au cœur de l'arrondissement. Deux actions ont été déclenchées à l'encontre du gérant. En premier lieu, la Préfecture de police de Paris a fait intervenir son "Pôle Études et Contrôles" (ex BACN) qui a conclu à l'obligation pour l'exploitant de faire procéder sous deux mois à une étude d'impact par un acousticien agréé. De cette étude devrait découler la décision pour l'exploitant de renoncer à diffuser de la musique ou de mettre en œuvre les adaptations requises, qui peuvent s'avérer couteuses (cf notre récent article sur l'initiative de M. Hocquard).

    Par ailleurs, au vu des nombreuses plaintes qui ont été déposées ces derniers mois pour tapage nocturne et occupation de l'espace public, le cabinet du Préfet de police vient de prendre la décision de retirer au WHO's l'autorisation de nuit dont il bénéficiait.

    Il reste donc au WHO's à méditer sur son sort, après avoir pourri la vie de personnes qui ne lui demandaient rien et n'aspiraient qu'à vivre tranquille. Voici huit années que des promoteurs de la fête ont entrepris de transformer l'îlot St Merri/Pierre-au-Lard en "Île Merveilleuse" façon Pinocchio et rencontrent une dure résistance des riverains et le rejet de leurs projets par les autorités administratives, mairie et police.

    Vont-ils enfin se rendre à la raison ?

     GS

     

  • 2018

     

      

    A l’aube de la nouvelle année, une de nos adhérentes qui a choisi de garder l’anonymat a écrit un poème intitulé 2018. Truculent, drôle,enlevé et sans concession, nous avons souhaité le publier avec l’accord de son auteur.

     

    2018

    Nous voici en 2018 !

    Attachés à  la tradition

    Vous attendez que je récite

    Le fruit de mon inspiration.

    Je vous préviens, elle est réduite

    A quelques élucubrations :

    Mon cerveau hélas se délite

    Les années en sont la raison !

     

    Examinons quelle fut la suite

    De nos dernières élections.

    Bilan de la situation :

    Au mois de mai Hollande exit

    (court une rumeur implicite

    qu'il se tient à disposition !)

    Vive le nouveau chef, Macron

    (si le chef ce n'est pas Brigitte ?)

    Certes, il est jeune et beau garçon

    Et de l'enthousiasme il suscite

    Mais quelle est la vraie direction ?

    Droite ou gauche, lui-même hésite…

    La France sera-t-elle séduite

    Malgré sa "franchouillardite"? 

    A l'Assemblée, de nouveaux noms

    Tous inconnus, quand on les cite,

    Nous eûmes des déclarations

    Qui sont tout au plus des redites. 

    Il fallait bien, selon le rite,

    Préciser les orientations.

    A l'étranger, moultes visites

    Français, formez vos bataillons,

    Discours, Marseillaises, on palpite

    Retombant dans nos illusions.

    Dette, chômage, immigration,

    Problèmes dignes qu'on cogite…

    Pas de miracle à l'horizon !

    De même pour la pollution

    A ce jour, jamais circonscrite ;

     

    J'en passe, ce serait trop long

    D'attribuer des zéros de conduite .

    Étouffons cet esprit ronchon

    Et sans devenir hypocrite

    Nous souhaiterons la réussite

    Au nouveau chef de la nation.

    Confiance absolue, pas question.

    Trop souvent déçus, l'on hésite…

     

    Quant au misérable pion

    Qui ne fait pas partie d' l'élite 

    Retraité lambda, sans renom,

    Français moyen, Durant, Dupond

    Constatant les augmentations,

    Ses ressources qui périclitent,

    Accablé par les taxations,

    Fera-t-il bouillir sa marmite ?

    Bas salaires, petites pensions,

    Devront-ils survivre en ermites ?

    Je ne prendrai pas position :

    A vous de choisir votre option !

    Vous croyez en la rédemption

    D'une France qui ressuscite,

    Vous vous accrochez à ce mythe

    Pays sauvé, remis en orbite ;

    ou bien résignation

    Vous pensez: " les carottes sont cuites"

    Et attendez les restrictions.

    devant vos mines déconfites

    Vos yeux pleins de consternation

    Pour rassurer au plus vite

    Je préfère changer de ton.

    Ne cherchons point de solutions,

    Contentons-nous de nos limites.

     

    Devant ces nobles libations,

    Que l'instant présent nous profite,

    Et foin de lamentations !

    Salut, santé, tchin tchin ! Prosit !

    Buvons à nous, à 2018!

     

    A pardonner, je vous invite

    Ces méchants vers de mirliton

        Et merci pour votre attention !   

     

     

     

     

  •   DSCN8168Ouvrier hissant des tuiles sur un toit à l'aide d'une poulie

     

     

    Alors que nous avons connu ces dernières semaines un épisode inhabituel de tempête, pas mal de nos concitoyens ont dû faire revoir leur toit. Aussi en profitons nous pour proposer à votre sagacité la copie ci-dessous d'un courrier, nous dit-on authentique, adressé par un ouvrier à son patron suite à la réparation d'un toit.

     

    "Monsieur le Directeur,

    Quand je suis arrivé au bâtiment j'ai découvert que la tornade avait fait tomber quelques tuiles du toit. J'ai donc installé une poutre et une poulie et j'ai glissé 2 caisses de tuiles sur le toit.

    La réparation terminée, il restait un quantité de tuiles. J'ai  hissé à nouveau une caisse vide et j'ai fixé la corde en bas. Je suis remonté et j'ai rempli la caisse avec les tuiles en trop. Puis je suis descendu et j'ai détaché la corde.   

    Malheureusement la caisse de tuiles était plus lourde que moi et, avant que je comprenne ce qui m'arrivait, elle a commencé à descendre, me soulevant en l'air d'un seul coup. J'ai décidé de m'agripper et à mi-hauteur, j'ai rencontré la caisse qui descendait et j'ai reçu un sérieux coup à l'épaule. Alors,  j'ai continué jusqu'en haut, me cognant la tête contre la poutre et m'écrasant les doigts dans la poulie.

    Lorsque la caisse a cogné le sol, le fond a lâché et les tuiles se sont répandues par terre. J'étais alors plus lourd que la caisse et je suis reparti vers le bas à grande vitesse. A mi-hauteur,  j'ai rencontré la caisse qui remontait et j'ai reçu de sérieuses blessures à la jambe.

    Quand j'ai atteint le sol, je suis tombé sur les tuiles dont les arêtes m'ont infligé plusieurs douloureuses coupures. A ce moment là, j'ai dû perdre ma présence d'esprit car j'ai lâché la corde.

    Alors la caisse est redescendue, me donnant un coup violent sur la tête et m'envoyant à l'hôpital .

    Pour cette raison, vous comprendrez que je demande un congé maladie."    

     

  • Démographie 20 minutesLa foule à Paris (Photo 20 minutes)

     

     

    Le "Maron Institute of Urban Management" – New York University – New York, NY 10011, a été attentif à notre article du 29 décembre 2017 qui traitait de la légère baisse de la population parisienne entre 2010 et 2015 et de nos commentaires sur la migration des entreprises et des habitants vers la petite couronne.

    Réaction d'Alain Bertaud, urbaniste international, du Maron Institute :

    "Au sujet des densités urbaines, dans la grande majorité des grandes villes du monde les densités résidentielles diminuent dans le centre (Paris intra muros peut être considéré comme le centre ville de l'Ile de France). Même dans les villes qui construisent encore des gratte-ciels dans leur centre ville la densité diminue si les villes restent prospères Shanghai, Séoul, etc. 

     

    De plus hauts revenus est synonyme de plus d'espace plancher, non seulement pour les logements mais pour les services, écoles, restaurants, salles de gym, etc. 

     

    Prenez connaissance de  l'article paru dans le Wall Street Journal sous la signature de Solly Angel du Maron Institute qui a étudié l'évolution des densités de 200 villes du monde (Télécharger l'article "In praise of urban sprawl" (Apologie de l'étalement urbain)

     

    Toujours friands de plaisanteries, comme le sont les anglo-saxons, l'auteur nous livre cette réflexion : "Dense urban living discourages child rearing. It is no surprise that there are 80,000 more dogs than children in San Francisco". (Un habitat trop dense décourage la natalité. Il n'est pas surprenant qu'il y ait 80.000 chiens de plus qu'il n'y a d'enfants à San Francisco).

     

    GS

     

  • Un de ces espaces de travail au 64-66 rue des Archives (IIIe)  (photo WW)

     

     

    Après avoir installé un espace de co-working de 12.000 m² pouvant accueillir jusqu’à 2.400 créateurs dans l'ancien siège d'Areva rue Lafayette (IXe), la compagnie WeWork, basée à New York, qui a déjà réalisé d'autres investissements de ce type dans une trentaine de villes dans le monde, récidive. Outre la rue du Colisée et les Champs Elysées (VIIIe), c'est le 64-66 rue des Archives (IIIe) qui a été retenu. 

    Depuis quelques semaines 1.200 bureaux sont disponibles dans l'immeuble de 7.000 m2 dénommé "Cœur Marais". La location d'un bureau coûte 750 €/mois et celle d'un poste de travail oscille entre 360 et 450 €/mois.

    Déjà des noms d'entreprises connues ont investi les lieux tels AccorHotels, John Paul et Onefinestay. deux firmes qui offrent des prestations de conciergerie haut de gamme.  

     

      AAAA"La Place" un des nouveaux commerces au N° 19 rue des Gravilliers (IIIe) (photo VlM) 

     

    Parmi les évolutions du quartier, notons une nouvelle fois la poursuite de la transformation rapide de la rue des Gravilliers (IIIe). Ainsi après les nombreux magasins nouveaux que nous avions cités (nos articles des 6 mars et 25 juillet 2017) c'est un joli commerce à la façade couleur sang de bœuf mêlant annonces immobilières et vente de mobilier vintage, "La Place", qui a ouvert au N° 19. 

     

  • Serres auteuil géoLes Serres d'Auteuil (Photo GEO)

     

    "Sites & Monuments" est la marque de la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France (SPPEF), une association nationale reconnue d'utilité publique depuis 1936. Elle est présidée par Alexandre Gady que nous connaissons bien dans le Marais par son guide historique et architectural intitulé "Le Marais" édité chez "Le Passage".

    "Vivre le Marais !" est membre de cette association qu'elle soutient et se réjouit de constater à la lecture de sa lettre 224 du 15 décembre 2017 que notre convergence est totale sur les dossiers que nous suivons et commentons. Nos lecteurs sont invités à lire cette lettre dont ils apprécieront le contenu et le ton déterminé. Ils y retrouveront les thèmes que nous avons traités au fil des semaines (liste non exhaustive) :

    • Sauvons les serres d'Auteuil !
    • La grande roue de la Concorde doit partir…
    • Le patrimoine français est un atout. Nomination de Stéphane Bern pour sa sauvegarde
    • Défense des ABF (architectes des bâtiments de France) et de leur rôle
    • Interventions auprès de nos parlementaires sur la loi CAP (création architecture et patrimoine)
    • Doutes sur l'efficacité et la pertinence de l'éolien
    • Lutte contre l'invasion de la publicité
    • Dé-densification de Paris au profit d'espaces verts (ailleurs que sur les toits !)
    • Rééquilibrage entre Paris et le reste du territoire
    • Traitement pragmatique de la question énergétique et de la pollution (article du 7 décembre 2017)
    • Sérieuses réserves à propos de l'accueil des JO de 2024 à Paris

     

    RoueLa roue de M. Campion de retour place de la Concorde…

     

    Il est toujours rassurant de constater qu'on n'est pas seul à affirmer des positions sur des sujets de cette importance. Le fait qu'une organisation qui a le sérieux et la compétence de "Sites & Monuments" soit en résonance avec nous est un fort encouragement à poursuivre et accentuer des combats aussi pacifiques et  légitimes que ceux que nous menons.

    Gérard Simonet

     

  • République jour assis nuit debout 11 04 16

    Place de la République, souvenir de "Nuit Debout", avril 2016

     

     

    En réaménageant la place de la République, les têtes pensantes de la mairie de Paris auraient pu en faire un espace où le minéral et le végétal auraient cohabité pour offrir à la population parisienne un lieu de détente et de respiration, avec une pensée pour les riverains qui sont venus vivre là parce qu'ils aimaient ce quartier en bordure du centre, à la jonction des Grands Boulevards.

    Une fois de plus, l'idéologie s'en est mêlée. On en a fait le lieu de toutes les revendications nationales et planétaires, le départ de cortèges, le siège de happenings stériles comme ces nuits à dormir debout qui ont voulu ressusciter mai 68 et ont sombré dans un bide absolu, après avoir pourri les nuits de ceux qui vivent autour.

    Plusieurs de ces riverains sont venus vers nous espérant une aide. Nous avons fait ce qui est en notre pouvoir. Nous avons dénoncé notamment la passivité du Préfet de police qui a pris arrêté sur arrêté pour que le bruit et les désordres cessent mais n'a dû qu'à l'arrivée des vacance d'été que le phénomène trépasse de sa belle mort.

    L'agitation générale a repris dès septembre 2016 et n'a pas cessé depuis. Un de nos adhérents nous envoie cette lettre qui a quelque chose de pathétique :

     

    Je vous envoie ma cotisation mais ce sera certainement la dernière fois que je participerai à votre association car j’ai quitté Paris en Juillet dernier pour m’installer dans un village situé à côté de Fontainebleau.

    En effet, la vie était devenue insupportable à mon ancien domicile de la Place de la République … théâtre permanent des manifestations quasi quotidiennes, cette place est devenue dangereuse et je ne m’y sentais plus en sécurité … ajoutez à cela les événements majeurs comme Nuit Debout ou la pléthore de concerts pour lesquels nous n’étions pas prévenus devant supporter des sons non réglementaires jusque tard dans la nuit.

    D’autre part, habitant au dessus du KFC avec sa terrasse non réglementaire (malgré les affirmations erronées de Mme Frey de la mairie du IIIe … ) qui constitue un renfoncement isolé dans lequel s’abritent les toxicomanes pour se droguer ou encore avoir des rapports sexuels … fatigué des livraisons de cet établissement au cours desquelles les camions montent sur le trottoir déracinant les arbres en reculant (un arbre a dû encore être abattu dernièrement… ), fait que j’avais signalé à la direction de l’urbanisme, voulant m’assurer que les frais de remplacements des arbres seraient bien refacturés à KFC, mes courriers étant restés sans réponses, je peux donc en conclure que ce sont mes impôts qui financent cela … et je ne le tolère pas.

    Je suis arrivé à Paris République en 1998, je suis tombé amoureux de ce quartier mais je ne l’aime plus car je ne m’y sens plus en sécurité … je n’aime plus Paris à cause de la politique de la municipalité et de sa Maire et j’ai décidé de ne plus contribuer à ses délires démagogiques en ne lui donnant plus ma taxe d’habitation …

    Dans mon ancien immeuble, déjà trois familles ont aussi quitté le quartier !

    La vie à la campagne est bien plus douce … mais ne le disons pas trop fort, ils nous conseilleraient une fois encore de partir dans la région de Rodez ou ailleurs !

    Roland C…

     

    Bye bye Roland, snif… On s'étonnera ensuite que Paris perde des habitants. Et soit livré au tourisme de masse dont les plateformes de location touristique font leurs choux gras en proposant à prix d'or les logements que les parisiens abandonnent.

    GS