Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  •   Beaubourg 52 affiche en croute décolée 03 03 17   Bloc de grandes affiches collées illégalement, effondrées sur le trottoir 52 rue Beaubourg (IIIe) (photo FF) 

     

    La photographie illustrant cet article a été prise sur le vif rue Beaubourg (IIIe) en ce matin du 3 mars. Elle montre jusqu'où peut aller l'excès d’affichage sauvage malheureusement devenu courant.

    La vitrine concernée est celle d'un magasin situé au n° 52 qui est à louer depuis plusieurs mois et sur laquelle les colleurs d'affiches se sont régalés, impunis qu'ils sont de leurs agissements. Ils ont donc collé, collé et recollé en abondance aboutissant à un trop plein qui a eu raison de cette épaisse et lourde croute d'affiches agglomérées qui se sont abattues sur le trottoir et auraient pu blesser des passants.

    La chance a voulu que l'ensemble s'effondre sans que personne ne soit touché mais avec un encombrement maximum du trottoir déjà occupé en partie par des motos en stationnement. Si ces affiches qui rebiquaient aux angles depuis plusieurs jours du fait des pluies abondantes ont été tirées pas des passants indélicats pour faire tomber le bloc qu'elles formaient ainsi, ces gens auraient très bien pu eux-mêmes être blessés.

    La vérité est qu'il est inadmissible de laisser se multiplier les collages sauvages d'affiches ainsi que nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises.

    Défiguration, danger et impunité ne devraient pas faire bon ménage, les services ad hoc de la mairie doivent donc s'impliquer pleinement pour mettre une terme à ces actes ne serait ce pour le cas présent qu'à des fins de sécurisation.

    Dominique Feutry

     

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  • Archives 36 affiche adidas 22 02 17Un citoyen du Marais s'affaire sur le mur pignon du 36 rue des Archives (IVe)

     

    L'affiche est là depuis deux jours. Ce matin nous avons eu la surprise de croiser cet homme, que nous ne connaissons pas, mais qui à l'évidence partage notre aversion à l'égard des marques comme Adidas ici qui ont recours à l'affichage sauvage pour se faire connaitre.

    On le voit là au début de sa tâche qui s'avérait ardue car il n'était équipé en tout et pour tout que d'une clé d'appartement pour faire office de raclette. Il n'avait pas d'escabeau non plus pour atteindre la partie haute. Nous n'avons pas échangé avec lui mais s'il se reconnait dans cet article, qu'il sache qu'il a toute notre sympathie.

    Il n'aura pas perdu son temps car nous allons adresser une demande d'intervention auprès de la direction de la propreté de Paris. Notre souhait est qu'elle poursuive l'annonceur sur la base "du recouvrement d'office" qui permet à la mairie de charger la totalité des frais de "désaffichage" cumulés sur tous les sites touchés à Paris. Une belle somme en perspective qui mérite que la Ville s'y emploie.

    Et qui a de bonnes chances de dissuader la marque d'avoir recours à un mode de communication illicite.

     

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  • M11-rambuteau-cimg6062La station de métro Rambuteau à l'angle des rues Beaubourg et du Grenier Saint-Lazare (IIIe)

     

    Depuis plusieurs mois déjà,  les portes automatiques permettant de sortir côté rue du Grenier Saint-Lazare de la station de métro Rambuteau (IIIe) sont en panne et c’est avec bien des difficultés que les passagers habitués et occasionnels doivent les pousser pour pouvoir passer.  Ne parlons pas des touristes nombreux qui empruntent aussi cette sortie pour visiter le Centre Pompidou. Pour des personnes âgées ou  fragiles cela est même impossible, il  faut aller vers l’autre sortie extrémité de la station rue Rambuteau pour pouvoir retrouver l'air libre !

    Nous avons signalé cet état de fait sur la boîte mails des réclamations/suggestions de la RATP. Une réponse nous remerciant pour ce signalement est arrivée bien tardivement et annonçait une réparation imminente. D’imminence il n’en fut rien et  notre mécontentement grandissant devant tant d’incurie, nous avons adressé un courrier à  la présidente de la RATP, Élisabeth Borne, dont nous avions apprécié l’écoute à propos de règlement des terrasses lorsqu’elle dirigeait l’Urbanisme avant qu’elle ne devienne préfète.

    Nous attendons une réaction à ce courrier qui pour l’instant ne vient pas.

    Pourtant la RATP a entrepris avec force publicité d’importants travaux sur le ligne 11 en cours de prolongation et d’aménagement tout au long de son parcours…

    Pourtant  la RATP met tout en œuvre affirme-t-elle pour satisfaire au mieux les conditions de déplacement et l’accueil des  usagers.

    Pourtant la RATP vient de mettre en œuvre cinq suggestions d’usagers retenues  à la suite d’un appel à propositions auprès des franciliens,  les médias ont récemment relayé l’évènement.  

    Pourtant avec la chasse aux voitures, les transports en commun, notamment ceux dépendant  de la RATP en particulier, devraient tout faire pour faciliter la vie des utilisateurs.

    Hélas cet exemple des portes qui ne fonctionnent plus depuis près de 3 mois (?) explique un laisser-aller ambiant inquiétant car il est présent un peu partout. Il traduit un état d’esprit qui se répand sur toute la chaîne de décision et annihile ainsi toute initiative.

    Dominique Feutry

     

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    Archives 64 travaux 17 02 17Îlot immobilier des 64-66 rue des Archives (IIIe), ancien siège des "Nouvelles Galeries", qui s'étend rue Charlot par-delà la ruelle Sourdis (Photo VlM)
     
     
     
    Les travaux confiés à Bouygues vont bon train sous la maitrise d'ouvrage du propriétaire de cet ensemble immobilier, la société américaine d'investissement Blackstone. On ne savait pas jusqu'ici quel serait l'occupant (ou les occupants) de ces locaux qui totalisent 24.000 m² de surface exploitable et des parkings souterrains.
     
    Si l'on en croit le magazine "Les Échos Entrepreneurs", un bail a été conclu entre le propriétaire et la société "WeWork" qui gère des espaces de co-working, un concept de partage d'espace modulable qui se développe rapidement et qui conduit la société à ouvrir un second centre à Paris après celui de la rue Lafayette qui sera opérationnel en avril 2017.
     
    Son deuxième centre rue des Archives offrira 7.000 m² à des entreprises de taille variable, souvent petites, à des auto-entrepreneurs comme des entreprises de plusieurs dizaines de personnes, avec partage de ressources dans un esprit de convivialité qui vise à faciliter les échanges.
     
    Le magazine évoque le chiffre de 1.000 postes de travail. Le ratio de 7 m² par employé parait un peu étriqué mais tout dépend de la façon dont sont organisés les postes de travail. L'ouverture est annoncée pour octobre 2017.
     
    Charlot 3 façade en rénovation 24 09 16L'autre façade de l'îlot, 3 rue Charlot, en voie de finition (Photo VlM)
     
     
    Sur les 24.000 m² disponibles, plus des deux-tiers sont encore a priori non affectés. Il faut se souvenir que le propriétaire a consenti au moment des négociations sur le permis de construire, à céder un espace sur la ruelle Sourdis pour construire une crèche qui offrira 66 berceaux de plus dans ce IIIe arrondissement qui en a ouvert beaucoup depuis 2001.
     
    C'est le moment qu'a choisi "Le Parisien" pour publier le 13 février un article signé Christine Henry qui fait état d'un retournement de tendance de la part des entreprises qui, après avoir recherché le calme, l'espace et les loyers économiques de la banlieue, feraient à nouveau le choix des hypercentres des grandes villes pour offrir à leurs employés un cadre de vie plus attractif et convivial.
     
    Il y a plusieurs contradictions dans cette hypothèse qui repose sur des statistiques qu'il conviendrait de vérifier et d'élargir. A première vue, on est encore dans un mouvement d'implantation des grands groupes en bordure des métropoles. C’est le cas pour Paris. Les "Big Four" de l'audit et du conseil international, PriceWaterhouseCoopers, Ernst & Yong, KPMG et Deloitte sont installés dans la proche banlieue et ne font pas mine de la quitter. Leur influence est grande auprès des acteurs de l'économie et c'est ce modèle qu'ils véhiculent.
     
    La Mairie de Paris de son côté fait le constat qu'il y a trop de locaux professionnels vacants et s'emploie à les transformer en logements d'habitation mais décide en même temps de construire la Tour Triangle qui offrira 90.000 m² supplémentaires de bureaux. On cherche la cohérence… Dans l'hypercentre, dont le Marais fait partie, la décision annoncée par la Maire d'interdire – sélectivement – la circulation automobile, perspective qui n'effraie pas les riverains, a moins de chance d'être bien vue par les entreprises qui ont besoin de fluidité pour leurs livraisons et les déplacements de leurs employés et de leurs clients.
     
    Le réaffectation des locaux de la rue des Archives sera intéressante à suivre. On en connait la première étape avec le co-working mais ce n'est qu'une destination-cadre pour des activités à venir. La façon dont la totalité de l'espace sera occupée et avec quelle rapidité nous instruira sur l'attitude réelle des entreprises à l'égard de Paris et de son hypercentre.
     
    Gérard Simonet
     
     
  • BudapestBuda, la partie ancienne de Budapest, et son château qui dominent le Danube

     

    Une information de la chaine de télévision LCI nous apprend ce 17 février que la ville de Budapest parle d'un possible retrait de sa candidature à l'organisation des Jeux Olympiques de 2024. Le seul fait d'hésiter, du reste, aura probablement pour effet aux yeux du CIO (comité international olympique) de les mettre "hors jeux".

    Des SIX candidats au départ, il n'en resterait alors plus que DEUX : Los Angeles et … Paris. Paris qui continue à grands frais sa danse du ventre devant le CIO  pour être l'attributaire de jeux dont une majorité de parisiens ne veut pas (même si les plus anciens sont conscients que pour eux 2024 c'est déjà "en dehors de l'épure") car ils savent trop comment se finit l'aventure : un trou financier à charge du contribuable parisien, des infrastructures sportives inutiles laissées à l'abandon comme à Athènes, Barcelone ou Rio, et une grande gêne logistique, environnementale et sécuritaire pendant la préparation et le déroulement des jeux.

    Anne Hidalgo dont on a découvert l'appétit de gloire cherchera-t-elle à parodier le grand Victor Hugo qui déclarait dans "Ultima Verba" "Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !" ?

    GS

     

     

  • République 5 façade 08 04 16Immeubles en bordure sud de la place de la république (IIIe) (Photo VlM)

     


    Nous avons parlé de la place de la République lorsqu’elle était envahie chaque jour par des manifestants et décrit le calvaire vécu par les habitants comme les employés des commerces et bureaux qui sont implantés sur son pourtour.

    Le calme est revenu quelque temps mais depuis plusieurs semaines il semble que des rassemblements « pro-Gbagbo », l'ancien président de la Côte d'Ivoire, aient lieu tous les samedis avec force bruit due à des sonos particulièrement performantes.

    Des riverains se sont risqués à demander aux intéressés une baisse du niveau des décibels émis mais en vain.

    A nouveau donc chaque samedi ceux qui ont le malheur d’habiter sur la place sont démunis. Ils ont écrit à  la préfecture  mais leur courrier est resté sans réponse et aucune action n’a été mise en œuvre pour contenir de tels abus.

    Le Maire du IIIe arrondissement était intervenu pour rendre cette place apaisée après tant de manifestations heurts et saccages. Il ne faudrait pas que ce mouvement hors contrôle reprenne et se réinstalle.

    Être « citoyen », mot tellement employé à tort et à travers qu’il en perd son sens,  c’est respecter les autres et si ce n’est pas le cas, c’est aux autorités compétentes de prendre les mesures  ad hoc.

     

  • Rue Ste Apolline Paola tresses et salon DiosseRue Ste Apolline (IIIe)

     

    On se rappelle notre article du 23 septembre qui commentait les échanges entre d’une part le Maire du IIIe arrondissement entouré de deux adjoints, et les riverains des rues Blondel, Sainte-Apolline et de l’impasse de la Planchette (IIIe), de plus en plus exaspérés qui demandent que des mesures soient prises afin de faire  « face à la montée grandissante de l'insécurité, de la mono activité, des trafics, de l'insalubrité, de l'alcoolisation, des nuisances sonores de jour comme de nuit et des incivilités quotidiennes… »

    Ces habitants sont aujourd'hui regroupés au sein de l’ARQAM, « l'Association pour la Renaissance du quartier Arts et Métiers », qui fait désormais partie de la galaxie "Vivre le Marais !" à l'issue de son adhésion collective.

    Les élus avaient annoncé qu’ils mettraient en œuvre des actions visant  à juguler les difficultés rencontrées dans ce quartier en lien avec  les services compétents, le police et les services de la propreté notamment. Il a même été question de l’installation d’une caméra de surveillance.  Le but étant d’empêcher les trafics, le travail illégal … Il a même été envisagé de réactiver la SEMAEST, une société d’économie mixte de la Ville de Paris qui a vocation à cela, afin qu’elle réintroduise d’autres activités lors de la cession de fonds de commerce.  

    En conclusion, notre article se terminait ainsi « Rendez-vous a été pris pour un nouveau point de situation dans deux mois, le Maire souhaitant par ailleurs avoir connaissance de tous les incidents et actions touchant ce quartier ».

    Qu’est-il advenu depuis ?

    Nous avons appris qu’une demande d’installation de portails métalliques devant le parking privé du n°1 impasse de la Planchette, là où s’installent la nuit différents consommateurs et dealers bruyants,  avait reçu un avis favorable de la Ville. Reste à obtenir l'avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France.

    La mairie suit aussi le dossier de demande d’arrêté préfectoral anti-consommation alcool en soirée auprès de la Préfecture mais il est  difficile de savoir si, et à quelle date, le Préfet de police le signera.  Ce genre d'arrêté est courant dans Paris où on en compte une trentaine. Ils ont fait la preuve de leur efficacité, notamment dans le IVe.

    Toujours avec l’aide de la mairie, le sujet ayant été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre, des espoirs se portent sur l’installation peut-être prochaine d’une  caméra de surveillance (angle des rues Blondel – Sainte Apolline et Saint-Martin).  Ce point comme le précédent a été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre.

    Des procédures diverses soit judiciaires, soit autres, liées par exemple à la maintenance non réalisée d’extracteurs et/ou conduits de fumée dans des restaurants, au travail illégal de certains commerces, ont été  engagées.

    Au cours du récent échange de "Vivre le Marais !" avec ses interlocuteurs du Commissariat du IIIe (voir article du 07 février 2017) nous avons été informés que le secteur faisait l’objet d’une surveillances renforcée.

     

    Postscriptum du 14 février

    Un message du Premier adjoint à la Mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault, nous apprend que l'Architecte des Bâtiments de France vient de donner son "avis conforme" au projet de grille de l'impasse de la Planchette, suivant en cela l'avis favorable qu'avait rendu le Maire du IIIe. La voie est désormais ouverte au règlement de cette affaire.

     

  • 26b21f42-e97b-11e6-b46f-ca2197cc15c2_1Carte des locations saisonnières par arrondissement et uniquement pour Airbnb (LP Infographie)

     

    La presse, notamment "Le Parisien" a relayé abondamment l’opération « coup de poing » menée le 2 février par les agents assermentés de la Ville de Paris afin de contrôler les meublés touristiques. Le quartier visé était le Sentier dans le IIe arrondissement. Le but était de détecter ceux qui ont fait des locations saisonnières une activité professionnelle.

    Le résultat de ce nouveau contrôle portant sur 600 logements, car il y en a eu quelques-uns ces derniers mois, serait de 43 infractions. Depuis janvier l’amende potentielle a été doublée et peut aller jusqu’à 50 000 €.

    Si l’adjoint au logement à l'Hôtel de Ville, Ian Brossat, veut limiter les locations saisonnières il y a du travail, car Airbnb affiche à elle seule 30.000 logements dans la capitale, le Marais étant particulièrement bien placé sur ce plan alors que 120.000 personnes cherchent un logement.

    La Mairie de paris rappelle que « les propriétaires doivent déclarer leur meublé à la mairie de Paris et « compenser » en mettant sur le marché de la location traditionnelle un bien d’une surface équivalente, dans le même arrondissement. » On sait toutefois qu’une nouvelle obligation s’ajoute à cette contrainte, conséquence de la loi  sur "l'économie numérique", déclarer à l'administration fiscale les locations ponctuelles qui passent par des plateformes Internet. A ce propos, le Conseil de Paris demande au gouvernement de publier rapidement le décret d’application.

    L'enjeu est de taille pour la régulation du tourisme de masse. L’exemple de Venise est à méditer par l’équipe municipale !

    L’UNESCO en effet enjoint la municipalité de la cité des doges d’agir au plus vite, faute de quoi elle sera classée sur la liste des sites en péril en raison d’un sur fréquentation insupportable due aux bateaux de croisière (1,5 millions de passagers s’y arrêtent) et aux locations saisonnières qui ont accéléré la dépopulation de la ville qui en 60 ans a perdu les 2/3 de ses habitants du fait de l’envolée des prix mais aussi des conséquences du tourisme de masse (dégradation, saleté, bruit, mutation des commerces …) (voir notre article du 13 novembre 2016). 

    Est-ce là ce que l’on veut pour Paris quand on parle d'encourager sans mesure le tourisme et la fête la nuit ?

    Dominique Feutry

     

  •   Dictons_fevrier-300x201

     

    Aujourd’hui, 1er février, nous entrons dans le mois qui marque le début de la seconde partie de l’hiver,  sans doute est-ce cette particularité qui fait de lui le mois du calendrier pour lequel les dictons foisonnent.

    De façon anecdotique et pour rappeler aussi que la France a reposé longtemps sur une économie agricole et une société des campagnes, nous soumettons à votre sagacité un panel de quelques uns d’entre eux.  

    Février le plus court des mois et de tous le pire à la fois

    A mi-février, mi-grenier

    Mieux vaut le loup près du fumier que la pluie de février

    Au mois de février, chaque bête cherche son pareil

    Beau février c'est disette au grenier.

    Février qui gèle et tonne annonce un bel automne

    Beaux jours de janvier trompent l'homme en février

    Cadeau de janvier, ingratitude de février

    Eau de février vaut jus de fumier

    Au mois de février, chaque herbe fait son pied

    En février, civelles, en mars, bonnes et belles, En avril, fi d'elles

    En février, les agneaux naissent plus beaux

    En février toute oie de bonne race pond sur le fumier

    Février avec neige nous garantit un bel été

    Février, bon mois pour semer carottes et pois

    En février, la feuille au groseillier

    Février et mars trop chauds, mettent le printemps au tombeau

    Février doit remplir les fossés, et mars, après, les quitter séchés

    Février, entre tous les mois, le plus court et le moins courtois

    Février n'a pas deux jours pareils

    Février neigeux, été avantageux

    Février n'est jamais si dur et si méchant qu'il ne nous fasse don de sept jours de printemps

    Février rigoureux effraie les frileux.    

     

    Citons enfin ce joli passage de la « Ronde  des mois » écrite en 1899 par Louise Gérard :

     

    "Janvier prend la neige pour châle 

    Février fait glisser nos pas

    Mars de ses doigts de soleil pâle

    Jette des grêlons aux lilas"

     

     

  • Ccs zGrande affiche du Centre Culturel Suisse sur le mur pignon du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) ; à droite l'entrée de leur boutique (Photo VlM/MT)

     

    Un grand critique d’opéras disait de certains metteurs en scène, « plus ils sont mauvais, plus ils choquent et plus ils sont sûrs que l'on parle d’eux ». Il semble que le Centre Culturel Suisse veuille leur emboîter le pas, il ne sait plus quoi inventer pour attirer désespérément l'attention des promeneurs du Marais.

    Les responsables ont décidé en effet, cette saison, d'apporter leur modeste participation non seulement pour provoquer et choquer, mais aussi peut-être pour suivre une nouvelle tendance, en placardant une  grande affiche posée sur le mur de l'Hôtel de Poussepin qui montre, sur fond couleur "rose layette", une fontaine qui n'est autre qu'une série de sexes féminins en train d'uriner. L’auteur de cette réalisation est un peintre Allemand dont nous tairons le nom et celui donné à sa production.

    La vulgarité s’affiche sur 2 mètres sur 3 (!) et prône ainsi la "scato-macho-culture" pour tous.

    Il faut se rappeler que le Centre Culturel Suisse, financé en totalité par les contribuables suisses, avait déjà provoqué les foudres de la Confédération Suisse, en 2004, avec notamment une pièce de théâtre au cours de laquelle se mêlaient vomissements et épanchements d’urine … Il s'agissait soi-disant d’une protestation "artistique" contre la démocratie directe suisse.

    L’an passé, durant de longs mois, le même centre avait aussi infligé une exposition de dessins représentant exclusivement des anus…. Nous pourrions aussi citer en 2014,  une performance "soi-disant féministe" consacrée au bonheur d'être une prostituée.

    Dès lors, avec une telle sensibilité artistique et sociale et l'état de dégradation scandaleux du petit passage historique des Arbalétriers où le Centre Culturel Suisse copropriétaire est installé depuis 30 ans, on s’étonne que les autorités laissent prospérer un tel creuset où se côtoient inconvenance, provocation et vulgarité. Pour le cas – très probable – où l’Ambassadeur de Suisse en France l'ignorerait, nous lui communiquons ce soir le lien vers notre article en espérant qu'il agisse avec la dignité qu'on prête généralement aux comportements des helvètes.

    Évènement rare de part de "Vivre le Marais !" nos lecteurs le comprendront, nous déconseillons vivement cette exposition sans intérêt qui heurte, blesse et transgresse l’esprit et l’image du Marais.