Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  •  Pollution air panthéon 02 12 16Paris fortement polluée aux particules  le 1er décembre 2016 (photo L'Obs)

     

     

    Avec un pic de pollution aux particules qui atteint, aujourd’hui, 100 à Paris, et au-delà dans l’agglomération, sur une échelle ce 0 à 100 d’Airparif, les parisiens et franciliens sont soumis à rude épreuve ce jeudi après un mercredi calamiteux.

    Certes le stationnement résidentiel est gratuit, certes la préfecture de police a pris la décision de baisser toutes  les vitesses autorisées de 20  km/h et les poids lourds en transit doivent contourner Paris en empruntant la francilienne, mais des voix s’élèvent pour mettre en cause la fermeture des berges rive droite.  Décision qui amplifierait le phénomène climatique que nous vivons actuellement. Rien ne le prouve cependant. Le débat  à ce sujet n’est pas près d’être clos…

    Quant à l’arrivée prochaine de la vignette antipollution présentée comme prioritaire pas la Mairie de Paris en termes de santé publique, elle permettra en effet de décider (mairie et préfecture) en cas de  pic de pollution des véhicules qui pourront  circuler, elle est déjà considérée comme « une contrainte supplémentaire et discriminatoire » pour l'association 40 millions d'automobilistes. Une association qui laisse entendre présomptueusement qu'elle représente tous les conducteurs et qui ne propose rien pour réduire les effets néfastes des véhicules à moteur dans les villes.

    Bien difficile d’y retrouver son latin alors que la pollution s’abat de plus en plus souvent sur les citadins que nous sommes.

     

  • BarcelBarcelone, l'église de la Sagrada Familia de Antoni Gaudi

     

    En 2010, à l'époque des "états généraux"de la nuit", Barcelone et Berlin étaient citées comme des modèles par les industriels de la nuit qui militaient pour que Paris leur ressemble. Leurs "nuits" étaient présentées comme la référence en la matière, tant la beuverie y régnait en maitre !

    De gros moyens ont été mis à disposition des nouveaux élus à la Mairie de Paris en 2014 : création d'une délégation à la nuit auprès du Premier Adjoint Bruno Julliard, mise en place d'un "conseil de la nuit" confié à l'élu du XXe Frédéric Hocquard, avec deux conseillers pour cette mission auprès de lui Thierry Charlois et Gilles Srédic…

    Pendant ce temps, les villes tant enviées se ravisaient que leur situation était devenue intenable et cédaient à la pression de la population pour qu'un combat soit déclenché contre les dérives d'un tourisme qui n'avait plus rien de culturel. Il en fut ainsi de Barcelone dont la Maire Ada Colau, à la tête d'une coalition de gauche, a fait de la maitrise du tourisme de masse dans tous ses états une de ses missions prioritaires.

     

    Ada colauAda Colau, Maire de Barcelone

     

    La location saisonnière, avec toutes ses dérives, est apparu comme une des composantes du problème avec en prime une évasion fiscale qui crée pour la ville un manque à gagner. La Maire a décidé de s'y attaquer aussi. Airbnb et Homeway ont été ciblés, avec des mesures qui paraissent assez dissuasives si elles sont appliquées. Boursorama en a fait un article aujourd'hui ; à lire.

     

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    La place des Vosges

     

     

    Jour après jour nous constatons que le Marais évolue.  La plupart d’entre nous voit cette  « gentrification », cette  « boboïsation », ainsi que la montée en gamme des commerces (mode, prêt-à-porter) au détriment de ce qui reste encore  des activités traditionnelles  (artisans, commerces  spécialisés…),  tuant petit à petit le côté convivial,  voire traditionnel du quartier attaqué aussi pas le développement sans précédent des locations saisonnières.

    Si l’on procède par étape pour expliquer ce processus, revenons en arrière dans un temps pas si lointain. Le premier des changements a de toute évidence été la prise de conscience forte dans les années 60 de la richesse patrimoniale du Marais, intérêt qui avait permis quelques décennies plus tôt d’éviter son éradication pourtant souhaitée par des personnalités telles que le Corbusier  (voir notre article du 13 août 2015). Le quartier est depuis lors devenu progressivement un quartier prisé, à la mode, comme il l’était au XVIIème siècle.

    Il partait de loin et les nombreuses restaurations entreprises au fil des ans lui ont redonné ses lettres de noblesse, le visage qu’il méritait. Mais cette transformation a eu des effets pervers, l’augmentation significative du prix de l’immobilier dans un contexte de montée des prix dans  la capitale accélérant le départ d’artisans, de petites entreprises,  de commerçants  traditionnels ne parvenant plus à assumer le coût de la location ou bien cédant  leurs locaux pour encaisser de belles plus-values.  Dans le même temps une vague de grossistes asiatiques a investi certaines rues en se spécialisant (bijoux fantaisie, articles en cuir…). Parallèlement  la communauté gay a plébiscité une  partie du IVe arrondissement,  et l’attractivité du Marais pour les touristes a grandi. 

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     Un des magasins de luxe installé rue des Archives IVe (Photo BHV)  

     

    Soulignons aussi l’effet «  locomotive » de l’arrivée des 2 grands musées que sont le Centre Pompidou tout proche du Marais et le musée Picasso, et dans une moindre mesure le musée de la Chasse et de la Nature puis le musée d’Art et d’Histoire du judaïsme  qui ont participé au renforcement de  l’offre culturelle, sans oublier  la réhabilitation réussie du marché des Enfants Rouges connu aujourd’hui au-delà des frontières.  

    Après une pause assez courte dans sa transformation, des aménagements emblématiques (Carreau du Temple, réaménagement du musée Picasso) combinés au départ de grossistes,  à la multiplication des magasins de prêt-à-porter, des galeries d’art, des hôtels chics, des marques de luxe (y compris de bouche),  la montée en gamme de certains commerces  en particulier du  BHV qui a accolé Marais à son enseigne historique,  ont constitué une nouvelle étape de la mutation du quartier. Ce que nous avons appelé l’étape clone de la Rive Gauche.  

    Des épiceries traditionnelles, des boucheries, des poissonneries,  quelques boulangeries ont disparu mais le constat est le même au plan national. D’ailleurs si les magasins de type « Félix Potin » ont disparu, les supermarchés et les supérettes les ont finalement remplacés et la guerre est dure entre les enseignes alors que le maillage des meilleurs emplacements est mature, chaque groupe (y compris le secteur du bio) essayant d’attirer sous sa marque les franchisés concurrents !

    Bien entendu dans ces mouvements d’ordre économique, nous pouvons ne pas comprendre l’intérêt de cette montée en gamme des commerces. C’est oublier que le Marais, où des étrangers aisés disposent d’un pied à terre, est devenu une sorte d’aimant pour les touristes. Le label « Marais » est synonyme de nec plus ultra pour nombre de touristes, ce qui les conduit à procéder à leurs achats in situ comme le font les clients asiatiques de Vuitton qui font la queue sur les Champs Élysées, alors que la marque est implantée dans  leur pays d’origine !

     

    Sans-titre"A la Ville de Rodez", le magasin-institution  qui résiste 22 rue Vieille du Temple (IVe)

     

    Il faut être réaliste, le Marais va continuer à évoluer. La Fondation d’art des Galeries Lafayette qui ouvrira rue au Plâtre (IVe) l’an prochain, suivie de celle d’Eataly rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe), l’aménagement entre la rue des Archives (64-66) et la rue Charlot de l’important ilot appartenant à l'américain Blackstone, l’arrivée probable de nouvelles grandes marques (H & M est annoncée rue Vieille  du Temple IIIe ) continueront à accroitre l’attractivité de nos deux arrondissements, à accroitre  le prix de l’immobilier résidentiel et commercial,  provoquant la probable disparition des derniers artisans resté sur place.

    La tranquillité des riverains quant à elle restera perturbée alors que beaucoup d’entre eux n’ont pas souhaité ces changements, mais nous dira-t-on,  il faut vivre avec son temps et accepter les changements inéluctables comme l’ouverture des commerces le dimanche, la multiplication des bars …

     N’est-ce pas aussi tout simplement un des effets de la mondialisation qui alimente le débat actuel !

    Dominique Feutry 

     

  • IMG_3029Bientôt un nouvel espace de coworking, "Le 10H10",  210 rue Saint-Martin (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il y avait déjà, tous dans le IIIe arrondissmeent,  "l'Anticafé" 79 rue Quincampoix, "Remix Coworking" 57 rue de Turbigo et un autre 24 rue Béranger,  "Dojo République" puis depuis peu l'espace à l'angle, côté impair, des rues de Montmorency et Beaubourg (IIIe) et bientôt une autre enseigne "le 10H10" qui verra le jour 210 rue Saint-Martin (IIIe).  Cette multiplication des lieux de coworkings mérite que l'on s'y attarde pour expliquer leur raison d'être.  

    Wikipédia donne la définition suivante:  "Le coworking, cotravail ou parfois bureaux partagés est un type d'organisation du travail qui regroupe deux notions : un espace de travail partagé, mais aussi un réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture. Il est un des domaines de l'économie collaborative." Nés à San Francisco en 2005, ces espaces "… permettre aux travailleurs indépendants de ne pas rester isolés chez eux et de pouvoir trouver, dans ce lieu et à travers ce réseau, un espace de  socialisation comparable à une entreprise."

    "En France, plus de 100.000 personnes travaillent ou ont déjà travaillé en espace de coworking. Le pays se classe au 6e rang mondial pour ce qui est du nombre d'espaces de coworking (on en comptait plus de 250 en 2016 dont 30 à Paris)."

    Bien entendu toutes les personnes munies de leur ordinateur portable et travaillant dans ces espaces paient à l'heure ou à la journée la place qu'elles occupent. Elles peuvent bénéficier de prestations annexes (boissons, cafés, sandwichs…). La convivialité, l'ambiance de travail, les échanges possibles avec les autres figurent parmi les points positifs de cette façon de travailler.

    On retrouve d'ailleurs en extrapolant un peu les soirées studieuses de nos aïeux entre parents, amis et voisins occupés au coin du feu à des travaux d'aiguille, des travaux manuels ou autres…

    Dominique Feutry

     

  • Venise paquebotDes paquebots qui sont des îles flottante déversent sur Venise 150.000 visiteurs chaque jour

     

    Nous nous faisons l'écho du réseau "Vivre la Ville !" auquel nous sommes liés qui nous signale dans "Le Monde" des 13 et 14 novembre un article intitulé « Venise cherche à canaliser le tourisme ».

    Le centre historique de Venise se vide de ses habitants à une cadence accélérée : plus de 1.000 départs par an soit trois départs par jour ! Lors d’un simple week-end comme celui de la Toussaint, la ville voit déferler en un jour 150.000 touristes, soit trois fois le nombre de ses résidents.

    Les Vénitiens perdent patience en l’absence de solutions significatives. Le Maire, que les nations étrangères exhortent de prendre des mesures, rétorque que ce flux de visiteurs permet d'assurer 5.000 emplois. Si on l'interrompt dit-il, "est-ce l'UNESCO qui nous les rendra ?"


    Venise foule 2

    De 160.000 en 1930, le nombre des habitants du centre-ville est descendu à 55.000, à raison des 1.000 départs par an. Les vénitiens sont exaspérés. A ce rythme, le tourisme de masse est en passe de tuer le tourisme tout court qui est la ressource principale de la ville.

    A première vue, on se demande tout de même pourquoi la municipalité ou l’État n'interdisent pas dans les eaux de la ville la présence de ces paquebots monstrueux dont le tirant d'eau, les remous et les vagues causent des dommages irréparables à "la sérénissime" aux 118 îlots reliés par 400 ponts. Ils sont indiscutablement un danger grave pour les constructions prestigieuses et délicates qui bordent les canaux. Quant à la foule, il doit être possible de définir un nombre maximum de visiteurs et jouer sur le curseur de taxes applicables aux activités économiques et à la visite des monuments et lieux célèbres. Pourquoi ne le font-ils pas ?

    Les partisans du statu quo ont le même argument que ceux qui, à Paris et ailleurs en province, prônent un relâchement des règlements  qui protègent la ville et la qualité de vie de ses habitants traditionnels : privilégier l'emploi ! En oubliant qu'en agissant sans discernement on va tout simplement tuer la poule aux œufs d'or !

     

    L'OBS aujourd'hui 14 novembre se saisit du thème en associant le devenir de Venise à celui de Pompéi. Voir son article.

     

     

  • Tapis persans affiche 12 11 16

     

    Une fois de plus, on découvre dans les arrondissements du Marais, une forêt d'affiches de ce type sur les potelets qui protègent les trottoirs de l'invasion des voitures. Elles sont disgracieuses et gênent la visibilité des piétons. Autre grief, elles participent d'une volonté de "matraquer" les passants car elles se suivent au rythme d'une paire d'affiches tous les dix mètres.

    Pour éviter de leur faire une réclame que les organisateurs ne méritent en aucune manière, nous avons flouté l'adresse. il faut savoir que le message ne dit pas toute la vérité. Il laisse insidieusement penser que les prix sont intéressants parce qu'il s'agit de "saisies". Dans la réalité, "l'entrepôt des douanes " dont il est question n'est que le nom d'un entrepôt ordinaire dont on exploite opportunément le nom, et les rabais s'appliquent à des prix majorés bien supérieurs aux prix de marché.

    Ce type d'affichage n'est naturellement pas autorisé. La police d'arrondissement est intervenue quelques fois mais considère que sa mission n'est pas de se consacrer à ce genre d'incivilités. Quand les riverains retirent ces affiches, dans un geste citoyen, elle les soutient et effectue un contrôle sur les autorisations de vente mais son engagement va guère au-delà. Il est vraisemblable que la création de la DPSP (direction  de la prévention, de la sécurité et de la protection) au sein de la Mairie de Paris, dont la mission est la lutte contre les incivilités, sera mieux à même de prévenir le déferlement de cette pratique. Qu'on imagine ce que serait Paris et son environnement si tous ceux qui ont quelque chose à vendre utilisait ce qui ressemble à un poteau pour faire la promotion de leur marchandise !

     

  •   A4La bibliothèque Forney (Hôtel de Sens ) dans le quartier Saint-Gervais (IVe) 

     

    Le conseil de quartier Saint-Gervais a tenu une séance le 10 novembre. Nous retenons des différents sujets traités les points ci-après.

    En attendant le démarrage des travaux d'aménagement de l'Hôtel Dieu (dans deux ans), le maire du IVe souhaite y accueillir des migrants. Il a été annoncé par la même occasion qu'une salle de la mairie serait ouverte aux sans abris de Janvier jusqu'à mi Mars. Un appel a été lancé aux bonnes volontés pour aider avec la Croix Rouge, et Emmaüs, à servir les repas entre 18 h et 21h00.

    A été annoncée l’organisation le 5 décembre à 18h00 d’une réunion publique à la mairie du IVe avec la Fondation Galeries Lafayette. Cette dernière a lancé d'importants travaux dans un immeuble de la rue au Plâtre pour s'y installer et propose de participer au financement de la réfection de la rue 

    La mairie annonce qu'elle va dresser la liste des établissements de l'arrondissement ne respectant pas le règlement de terrasses afin de la communiquer à la nouvelle Direction Prévention Sécurité et Protection (voir notre article du 26 octobre 2016 ) qui verra son rôle de régulation de l'espace public renforcée.dès le 1er janvier prochain. A ce propos le 1er adjoint Julien Landel n'a pas souhaité répondre à une question relative au procès en cours avec un exploitant de la place du Bourg Tibourg. Il signale cependant le cas d'un bar de la rue Quincampoix dont l'autorisation de terrasse de 6 mois n'a pas été renouvelée et ajoute « tous ceux qui ont signé le contrat citoyen et ne l'on pas respecté seront privés de terrasse ! » Il se félicite en revanche des bars à terrasse du terre plein Saint-Paul qui eux ont respecté la charte. Il semble selon Julien Landel que tous ces abus doivent cesser… ! Nous ne pouvons que nous féliciter de cette évolution alors que nous dénonçons ces abus depuis des années, ce qui ne nous empêchera pas de demeurer vigilants.

    Une proposition est faite en séance par un participant d'installer de grands panneaux amovible destinés aux tagueurs afin de protéger les murs des renfoncements d’immeubles en angle. Il ne semble pas que cette idée ait provoqué l'enthousiasme du conseil…

     

  •   A2Le procès de Violette Nozière à Paris en 1935

     

    Une grande exposition "Présumées coupabless'installe aux Archives Nationales à partir du 30 novembre et jusqu'au 27 mars en l'Hôtel de Soubise. Elle est consacrée aux femmes « …à travers les pièces de procédure de la fin du Moyen Âge au XXe siècle… Plus de 320 procès-verbaux d'interrogatoires, qui sont parfois les seules traces écrites de destinées fragiles, nous livrent les propos tenus par des femmes confrontées aux juges qui les questionnent… L'exposition privilégie cinq archétypes : la sorcière en Europe aux XVIème-XVIIème siècles, l'empoisonneuse, l'infanticide, la pétroleuse de la Commune de Paris et, enfin, la traîtresse incarnée le plus souvent par la femme tondue lors de la Libération.»

    Cette exposition permettra d'avoir accès aux interrogatoires de nombreuses personnes anonymes mais aussi à ceux de Jeanne d'Arc, La Voisin, La Brinvilliers, Violette Nozière, Arletty…

     

    A1Le livre édité à l'occasion de exposition"Présumées coupables"

     

    «Un environnement iconographique, particulièrement foisonnant, viendra rappeler à quel point l'image véhicule et accentue les stéréotypes dans l'imaginaire social, à travers notamment l'estampe, le livre illustré, la presse illustrée, la photographie, l'image animée (cinéma ou fiction télévisuelle)…La consultation par les visiteurs de transcriptions intégrales de documents particulièrement riches sera possible, à l'écart du parcours principal. »

    "Présumées coupables" est aussi un livre qui est paru aux éditions de l'Iconolaste et les Archives nationales

     

    Les expositions des Archives nationales sont devenues incontournables, riches d'enseignement et magnifiquement documentées. A ne manquer sous aucun prétexte.

     

    60 rue des Archives (IIIe)

    Du lundi au vendredi de 10h00 à 17h30. Le samedi et dimanche de 14h00 à 17h30
    Fermée le mardi et les jours fériés 

     

  • Justice-balanceLa Justice, garante de l’État de droit

     

    Les joutes électorales qui ont cours actuellement ont au moins le mérite de nous sensibiliser à l'insuffisance des moyens de la justice et des forces de police dans la guerre contre le terrorisme. Il apparait clairement que leurs effectifs et leur efficacité doivent être renforcés.

    En même temps, nous sommes informés au sein du réseau d'associations regroupées dans "Vivre Paris !" de l'apparition de comportements délétères de la part de débits de boissons qui non contents d'alimenter l'agitation nocturne de certains quartiers et de contribuer à l'alcoolisation massive des jeunes se livrent désormais à des attaques personnelles injustifiées à l'encontre de ceux qui tentent auprès de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police de créer les conditions d'une harmonie entre riverains et fêtards.

    La méthode consiste, de la part de ceux qui veulent abreuver en rond, à déposer une plainte auprès du commissariat pour insulte, diffamation ou injure à caractère racial ou liée à l'orientation sexuelle contre la personne qui gêne et qu'on cherche par conséquent à atteindre. Un témoin se trouve là opportunément pour confirmer la déclaration. Et voilà comment des personnes honnêtes et respectables, se trouvent convoquées à cause d'un individu menteur et malveillant pour répondre de faits imaginaires.

    On ne peut pas échapper à de telles convocations. Celui qui est visé doit mettre en place les moyens de sa défense car la vérité ne sort pas du puits : il faut l'en extraire, l'expliciter et la soutenir par des témoignages, des attestations dont on se passerait volontiers quand on n'a rien à se reprocher et quand le seul combat qui vaille est la défense des droits élémentaires de ses concitoyens.

    L'examen et le traitement d'une plainte, même fantoche, est consommatrice du temps de nos agents de la force publique. Nous n'avons aucun doute sur son issue : l'accusé a les moyens de confondre le plaignant et sans doute, en le poursuivant à son tour, de lui faire payer le prix de sa turpitude. Mais il y a mieux à faire dans notre pays que de traiter de faux délits quand leur nature artificielle saute aux yeux de tous.

    Pendant que les forces de l'ordre perdent leur temps sur des affaires visiblement minables, les vrais voyous complotent et agissent à leur aise.

    La Mairie de Paris porte une part de responsabilité au moins indirecte dans ce que nous vivons car dans sa  relation avec les professionnels de la nuit, dans laquelle elle s'est fait violence pour associer les riverains tant son désir de promouvoir la fête et la consommation d'alcool était fort, elle a pu d'une certaine manière susciter les comportements aberrants que nous constatons avec regret aujourd'hui.

    L'équipe constituée autour de Bruno Julliard, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, avec Frédéric Hocquard, Thierry Charlois, à laquelle s'est joint Gilles Srédic récemment, donne parfois le sentiment de vouloir nous comprendre mais multiplie les signes en faveur de la nuit et de ses acteurs sans contrepartie pour les parisiens, telle cette annonce de la création d'un "comité des noctambules" dont sont exclus les 95 % de parisiens pour qui la nuit est riche en distractions mais qui se refusent à y voir une simple occasion de participer à des beuveries qui déshonorent ceux qui s'y livrent et ternissent notre ville-lumière.

     

  • Acab 29 10 16

     

    Ce tag de bâche de restaurant dans le IIIe n'était pas anodin, pour autant qu'un tag puisse l'être. Toute une littérature fleurit sur Internet autour de cet acronyme : ACAB, "all cops are bastards" ou "tous les flics sont des salauds"

    Injurier la police quand on a besoin comme jamais de sa protection est une action subversive d'individus qui optent pour la politique du pire en France.

    Le gérant de l'établissement, sur nos conseils, a prévenu les autorités compétentes. Les services de la propreté de Paris sont intervenus dans les 48 heures du dépôt de la signalisation. Les bâches ont été nettoyées. Une plainte a été déposée.

    Graff