Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  •  IMG_2679État du 59 rue Quincampoix (IVe) le 27 juillet 2016 (photo VlM)

     

    Il existe dans Paris, et malheureusement le Marais est aussi concerné, des foyers de saleté qu’il semble difficile d’éradiquer. Soit ils sont l’objet de tags apposés en masse, soit ils sont devenus des lieux d’affichage intempestif, soit ils servent de dépôt d’ordures avec ou sans stationnement anarchique de motos ou de bicyclettes pour compléter le tableau, soit ils sont tout à la fois

    L’exemple le plus emblématique, car le plus ancien, est sans aucun doute l’angle des rues Vieille du Temple (IIIe). C’est effarant à quelques mètres du musée Picasso, c’est-à-dire là où les touristes passent en masse. On nous dit que le propriétaire de l’immeuble incriminé ne souhaite plus agir et préfère laisser son mur en l’état. Cerise sur le gâteau,  l’entrée des bureaux des services de la propreté de notre secteur jouxte ce mur immonde.

    IMG_1693Angle des rues Qincampoix et Rambuteau (IVe) (photo PC)

     

    Autre cas non loin de là, le mur de la Maison de l’Europe (35-37, rue des Francs Bourgeois IVe) formant angle avec la façade du magasin Uniqlo (ancienne usine des cendres) est devenu un panneau d’affichage géant qui ne semble gêner personne. Le problème est que les touristes ne sont pas aveugles, ils ne comprennent pas un tel laisser-aller dans un tel secteur historique ? Le mur de l’Hôtel Lamoignon qui fait face au Musée Carnavalet est à nouveau sale car il souffre du même problème.  

      Sans-titreEtat du mur à l'angle des rues des Quatre Fils  et Vieille du Temple (IIIe)  (photo VlM)

     

    La rue Quincampoix (IVe) de son côté pourrait garder son caractère « vieux Paris » si un dépôt d’ordures agrémenté d’abondance de tags au n° 59 ne venait perturber son aspect. La honte pour notre image, la honte pour ceux qui sont chargés de la propreté, la honte pour nous parisiens de  laisser croître un tel cloaque.

    Quand va- t-on revoir les habitants jeter du haut de leur fenêtre, comme autrefois,  le contenu en tous genres de leurs seaux ? Quelle régression tout de même ! Quelle inconsistance ! Quelle montée des incivilités ! Quel manque de fermeté dans les actions de prévention et de sanctions !

    Tout cela n’est pas digne d’une ville aussi visitée que Paris ! Des solutions existent mais il faut pour cela de la fermeté, de la volonté  (c'est-à-dire verbaliser davantage) et de l'imagination (végétaliser, approprier et passer chaque jour pour éviter que la saleté attire la saleté…), quitte a accroître les budgets correspondants en prélevant les sommes sur les subventions inutiles.

    Au rythme où vont les choses, il n’est pas loin le temps où les rues seront des poubelles pour de vrai !

    Dominique Feutry

     

  •   800-immobilier-paris-ile-de-france-1Vue d'une partie du Marais

     

    Les professionnels sont formels, depuis le début de l’année le prix de l’immobilier neuf et ancien repart à la hausse, notamment en Ile-de-France et le Marais n’échappe pas à ce mouvement. Ce retournement s’explique selon les spécialistes par les frémissements de reprise économique, le chômage qui, s’il ne baisse pas vraiment, semble avoir atteint un plafond, la revalorisation du prêt à taux zéro, le dispositif Pinel  et surtout par la poursuite de la baisse historique des taux d’intérêts combinée à une légère remontée du pouvoir d’achat immobilier des ménages et donc la progression de  l’accession à la propriété.

    Nous mentionnerons aussi la multiplication des logements sociaux qui d’une certaine façon contribue à la raréfaction des biens. Nos arrondissements en effet se caractérisent par une offre limitée. Aussi lorsqu’un bien haut de gamme est mis à la vente, il ne tarde pas à trouver rapidement acquéreur.

     

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    Si le nombre de logements vendus durant le 1er trimestre progresse de 11% par rapport à la même période en 2015 (selon des statistiques publiées jeudi par la chambre des notaires de Paris-Ile-de-France), à Paris en revanche c’est une baisse de 7% qui est constatée.

    Cette dichotomie peut paraître curieuse. En fait, elle est la conséquence, selon les notaires de l’application depuis le 1er janvier dernier de l’augmentation des droits de mutation (les fameux frais de notaire) sur les transactions effectuées dans la capitale. Ainsi pour une transaction de 300.000 €, le supplément à payer à ce titre est de 2.100 €. Anticipant ce surcoût, nombre d’acheteurs ont concentré les ventes sur le dernier trimestre 2015, ce qui a eu pour effet de diminuer artificiellement le nombre de transactions sur le début de l’année 2016.

    Il n’est pas sûr que cette embellie soit pérenne. En effet les conséquences du Brexit, l’atonie probable de l’économie et l’entrée en période électorale sont de nature à générer un retournement, même si les taux devraient rester durablement bas.

    Dominique Feutry

     

     

  • Ste croix square personnes urinantSans paroles (Photo VlM)

     

    La mairie de Paris prend enfin quelques dispositions en s'attaquant aux épanchements  d'urine.

    Depuis  plusieurs années nous nous employons à attirer l'attention des autorités sur la montée de ce type d'incivilité qui salit et empeste bien des endroits dans Paris.

    Rappelons que la fête permanente, notamment nocturne, la suppression des dames pipi dans les lieux publics comme le métro, l'équipement insuffisant des bars et cafés en toilettes en proportion du nombre de consommateurs accueillis et des sanisettes pas assez nombreuses et fermées le soir et la nuit sont à l'origine de ce comportement déplorable accentué par la montée du nombre des sans abris et l'ouverture des parcs et jardins la nuit.

    A12Panneau de prévention de la  Mairie contre les  épanchements d'urine installé à l'angle des rues Saint-Martin et du Bourg l'Abbé (IIIe) (Photo VlM)

     

    Aujourd’hui la mairie lance une campagne de prévention (comme elle l'a fait pour les mégots) tout en annonçant que le nombre de contraventions a augmenté l'an dernier de 15% (plus de  2.500 contre prés de 2.200 en 2014). Des panneaux dont nous reproduisons la photographie fleurissent dans les quartiers festifs et touristiques à la suite de l’établissement de la cartographie des épanchements d'urine établie par les services de la propreté.

    Des idées germent à la  Mairie quant à la poursuite de l'action via des panneaux amovibles qui « sortiraient » du sol aux moments les plus propices  aux épanchements d’urine, l'utilisation de peintures « anti-pipi » hydrophobe qui renvoient tout ce qui est liquide…

    Parallèlement il est question de réhabiliter des toilettes publiques avec gardien dans les secteurs les plus visités de la capitale comme  par exemple Notre-Dame (IVe).

    "Vivre le Marais !" se demande si c'est à la collectivité de payer pour ces comportements égoïstes et inappropriés et s'il ne faut pas sanctionner davantage en dressant des PV aux contrevenants  y compris aux alcooliers qui ne sont pas équipés de sanitaires en nombre suffisant. Le renforcement des équipes  de surveillance et de contrôle de la mairie annoncé pour la rentrée prochaine devaient à notre avis recevoir des consignes dans ce sens.

    Dominique Feutry

     

  • Buttes chaumont pelouse 25 03 12Le parc des Buttes Chaumont, un dimanche. Par décision de la Maire Anne Hidalgo, "un quart des 490 parcs, jardins et squares municipaux sont ouverts désormais 24 heures sur 24" (Photo VlM)




     

     

    Après avoir prôné l’occupation des terrasses et la continuité de la fête après les événements du Bataclan, la Mairie de Paris doit, à la suite du drame de Nice, composer dorénavant avec la Préfecture de police .

    En effet le Préfet de police de Paris vient de prendre avec sagesse des dispositions sécuritaires pour la capitale mais aussi l’Ile de France et annoncer que « tout événement dont les conditions de sécurité ne seraient pas optimales ne pourrait avoir lieu ». Elle agit bien entendu en prévention afin d'éviter tout risque de nouveau scénario catastrophe. Ainsi sont annulées par exemple le cinéma en plein air à la Villette et à Paris, le tournoi de basket Quai 54 des 23 et 24 juillet et la piétonisation des Champs Élysées du 7 août.

    La préfecture précise que les dispositifs de sécurisation des manifestations prévues ont fait l'objet d'un examen attentif, le renforcement de la sécurisation de Paris Plages a été décidée, notamment «  l'accès aux voies sur berge a été neutralisé à partir d'obstacles physiques… ». Les forces de l'ordre, des militaires et des agents de sécurité patrouilleront sur les quais, sur les ponts…Une quarantaine de sites sont concernés.

    Ces décisions confortent ce que notre association et le Réseau "Vivre Paris !", auquel elle adhère, ne cessent d’affirmer depuis plusieurs années, à savoir qu’au-delà des multiples désagréments collatéraux subis par les habitants,  le développement du tout festif voulu par l’équipe municipale a ses limites et met en danger les participants dans le contexte actuel.

    Cela n’a finalement pas échappé à la Préfecture de police et on peut s’en féliciter, il était temps de prendre de telles mesures. La sécurité des parisiens et des touristes doit l’emporter sur tout le reste.

    Espérons que, dans ces conditions, la mairie de Paris et tous ceux qui autour de Bruno Juillard, Premier-Adjoint à Anne Hidalgo en charge de la Nuit, ont pour mission déclarée de promouvoir le "Paris festif et nocturne" sauront raison et modération garder autant de temps qu’il le faudra.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_0356De plus en plus d'ordures jonchent nos trottoirs comme cet exemple à l'angle des rues des Blancs-Manteaux et des Archives (IVe) (photo VlM/ER)

     

    Avec les beaux jours, l’afflux de touristes et la baisse des effectifs de nettoiement, nos rues apparaissent bien sales et le constat est sans appel. Papiers sales, longues traînées de graisse devant certains commerces, dépôts sauvages, emballages canettes de bière  et morceaux de verre jonchent le sol. Des poubelles d’immeubles souvent très sales sont de plus en plus laissées à l’extérieur. L’entretien du  pourtour des arbres est souvent abandonné,  les déjections canines y pullulent.  Et ceci malheureusement  n’est pas le fruit de telle ou telle fête mais est devenu l’état ordinaire d’un Paris mal entretenu qui désole ses  habitants et ruine le classement de Paris en la matière comparé à d’autres capitales et grandes métropoles autrement bien entretenues.

    Que dire aussi des épanchements d’urine qui se multiplient partout laissant cette odeur si caractéristique et si désagréable qui s’ajoute à celle des gaz d’échappement des véhicules ! Que dire de plus sur les tags et l'affichage sauvage…!

    Nous n’hésitons plus à l’affirmer, Paris est sale, Paris devient  petit à petit une sorte de décharge  et nous en voulons pour preuve la photographie qui illustre cet article que vient  de nous adresser  une adhérente de notre association qui montre le sort réservé dorénavant à l’espace qui se trouve à l’ange des rues des Archives et des Blancs Manteaux.  

    Affligeant !

    A quoi servent les sommes versées par les parisiens au titre de la taxe de balayage et de la taxe d’’enlèvement des ordures ménagères ?

    Nous venons d’alerter les responsables du Service technique de la propreté de Paris de nos deux arrondissements.

    Dominique Feutry

     

  • Puerta-Sol-FB-008Madrid, la Puerta del Sol

     

    L'Adjoint à la Maire de Paris, Jean-François Martins, s'est livré devant les caméras d'une de nos chaines de télévision à un plaidoyer vibrant en faveur de l'EURO 2016 et de ses retombées économiques sur la Ville de Paris. En additionnant allègrement les choux et les carottes, en omettant de dire ce qu'ont coûté à la Ville et à l’État les milliers d'hommes/jours consacrés à la sécurité et à l’évacuation de centaines de tonnes de déchets, il en a conclu que Paris mérite bien son étiquette de "ville festive".
     
    De quoi nous renforcer dans notre opinion qu'il faut désormais agir avec une détermination renforcée pour que Paris soit recherchée et appréciée pour son romantisme et pour les qualités qui en ont fait la ville-lumière dans les domaines de l'art, de la culture et de la création et non pour son aptitude à être un Luna-park où l'alcool règne en maitre dans des bacchanales nocturnes.
     
    Il est intéressant à ce propos d'apprendre, selon le "Canard Enchainé" du 13 juillet, que l'Adjoint à la santé, Bernard Jomier, en contre-point à son homologue au tourisme, lance un cri d'alarme pour dénoncer les dégâts sanitaires et les hospitalisations causés par la consommation excessive d'alcool pendant le même EURO 2016. Une belle cacophonie au sein du staff de la Maire de Paris !
     
    Cette analyse est partagée dorénavant par les villes françaises qui ont inscrit leur action dans le cadre de "Vivre la Ville !" et par les villes européennes qui nous ont précédés ou rejoints dans notre démarche et manifesté avec nous leur attachement à préserver l'harmonie de leur centres-ville entre habitants et fêtards à l'occasion de nos assises du 31 mai 2016 à Paris.
     
    Une bonne nouvelle : notre réseau international compte désormais un groupement de plus, celui des associations madrilènes.
     
    Esteban Benito, urbaniste et président de la "Asociación de Vecinos de Chueca (Madrid-Centro)" nous informe que la coordination d'associations de riverains madrilènes qu'il préside, rejoint avec enthousiasme notre organisation européenne (*).
     
    Un long échange avec Esteban confirme que les habitants de certains quartiers de Madrid connaissent exactement les mêmes vicissitudes institutionnelles que celles que nous rencontrons au sein de "Vivre la Ville !" Esteban a pris connaissance du contenu de notre manifeste européen et il y retrouve pleinement ses préoccupations et ses attentes.

     

    (*) Notre organisation se décline ainsi : "Vivre le Marais !" (IIIe et IVe arrts) et homologues – "Vivre Paris !" (les 20 arrts) – "Vivre la Ville !" (toute la France) – "Vivre la Ville – Europe !" (réseau européen en phase d'expansion)

     

  • A-balCour de l'Hôtel de Chavigny où est installée la caserne de pompiers 7-9 rue de Sévigné (IVe), illuminée pour le 14 juillet (photo ParisMarais)

     

    Le bal du 14 juillet avec ses flonflons, ses danses endiablées au son de l’accordéon , de l'orchestre ou de musique enregistrée reste populaire même si parfois on lui trouve un petit côté désuet. Une façon de se retrouver, de se poser, d’oublier les soucis quotidiens et de faire la fête, la vraie ! Pour certains cela rappelle le bon temps, pour d’autres c’est une découverte.

    Où danser dans nos arrondissements ?

    Sur le parvis de la mairie du IIIe, le 13 juillet à partir de 20h30 « dans une ambiance de guinguette, la Fête Nationale au rythme de vos pas de danse effrénés. Sont prévus buvettes, cotillons et musique bien sûr ! » dit la publicité.

     

    DocumentL'affiche annonçant le bal du 14 juillet à la mairie du IIIe

     

    La caserne des pompiers qui regroupe la 11° Compagnie, 7-9, rue de Sévigné (IVe), fidèle à la tradition comme beaucoup d’autres casernes, accueille les 13 et 14 juillet, dans le cadre magnifique de l’Hôtel de Chavigny (voir notre article du 16 septembre 2015) tous ceux et toutes celles qui souhaitent s’amuser.

    « Dans un spectacle, dans un bal, chacun jouit de tous »  écrivait Baudelaire en 1887 dans "Journaux intimes".

     

  • Gravilliers 77 le médina 08 07 16Restaurant oriental/Pizzéria La Médina, 77 rue des Gravilliers (IIIe), avant transformation (Photo VlM/DL)

     

    Des travaux sans autorisation affichée ont fait l'objet d'une signalisation d'un riverain, transmise à la Sous/Direction du permis de construire et du paysage de la rue de la mairie de Paris.

    Le service compétent confirme en ces termes qu'il n'y pas eu de demande déposée : "l'agent en charge du secteur va procéder à une mise en demeure en invitant le contrevenant à régulariser cette situation sous un délai de quinze jours".

    Voici à quoi ressemble la devanture en travaux :

     

    Medina travaux(Photo VlM/DL)

    Le résultat ne serait pas nécessairement inapproprié. Mais pourquoi alors ne pas respecter les procédures d'urbanisme qui assurent la sauvegarde et la mise en valeur de nos quartiers dans l'intérêt de tous ?

    Au-delà de ce rappel citoyen, il est utile de préciser que ces comportements sont passibles de poursuites au pénal. Les contrevenants s'exposent à être traduits en correctionnelle et condamnés à des amendes, dommages-intérêts aux parties civiles et inscription au casier judiciaire.

     

  • A1Immeuble incriminé par le projet de bar-restaurant sur le toit, 2 rue des Quatre Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous avions relaté dans plusieurs articles (19 juillet 2014, 14 avril et 22 mai 2015) le projet d'installation d'un restaurant-bar sur la terrasse d'un immeuble 2 rue des Quatre Fils à l'angle de la rue Vieille du Temple (IIIe). Alors que la Mairie du IIIIe arrondissement avait donné un avis défavorable, la mairie de Paris avait avalisé le projet et délivré un permis. 

    Déjà incommodés par les fêtes fréquentes dans les jardins du Musée Picasso et gravement impactés par ce projet, plusieurs riverains ont réagi en déposant directement un recours auprès du tribunal administratif de Paris. Le recours contestait le permis de construire obtenu par la société Holding JPN Investissement  (exploitant du Café de La Perle) le 24 décembre 2014.

     

    A3

    Le tribunal, dans son jugement du 2 juin 2016 a entendu les riverains ! Il a relevé 3 illégalités au permis de construire délivré et a retenu les moyens suivants :

    -       le  caractère incomplet du dossier de permis de construire en ce qui concerne la notice et les documents graphiques au titre de l'appréciation de l'insertion du projet dans son environnement ;

    -       l’insuffisance de la demande de permis de construire au titre du respect des règles relatives à la sécurité́ de l'établissement contre les risques d’incendie ;

    -       l’erreur manifeste d'appréciation du maire au titre des articles R. 111-2 du Code de l'urbanisme et US 7.1 du Plan de Sauvegarde du Marais en autorisant le projet sans assortir cette autorisation de prescriptions spéciales visant à limiter les nuisances sonores qui résulteront de l'exploitation du restaurant en plein air.

    A0Banderole contre le projet sur une fenêtre d'un immeuble rue Vieille du Temple (IIIe)  (photo VlM)

     

    Toutefois, faisant application de l'article L. 600-5-1 du Code de l'urbanisme, le tribunal a considéré que les illégalités relevées étaient susceptibles d'être régularisées par la délivrance d'un permis de construire modificatif. A ce titre, il a sursis à statuer " afin de permettre cette éventuelle régularisation par la délivrance d'un tel permis, qui devra être communiqué au tribunal dans un délai de six mois à compter de la notification du présent jugement. »

     JPN Investissement doit donc obtenir de la Mairie un permis modificatif et ne manquera sans doute pas de la tenter.

    Cette affaire pose question sur les véritables intentions de la Mairie de Paris,  qui a agi contre l'avis défavorable de la  mairie du IIIe, quant au respect d'une part de notre patrimoine, le dossier ne permet pas en effet de se faire une véritable idée de l’insertion du projet dans son environnement  et d'autre part vis à vis des habitants puisqu'il n'y a aucune prescription en matière de limitation des nuisances pour les riverains !

    Affaire à suivre donc et emblématique pour les parisiens qui subissent dans nos arrondissements et bien d'autres les inconséquences  de la fête permanente voulue et encouragée par une équipe municipale plus préoccupée par les noctambules que par ses électeurs.

     

  •   AscanRue de Bretagne (IIIe) la droguerie "Bazar 14"

     

     

    Tenue par Léandre Youyoutte, la droguerie-quincaillerie à l’enseigne « BAZAR 14 » au 14 rue de Bretagne (IIIe) ferme ses portes à la fin du mois. Après 37 ans de bons et loyaux services, formule qu’il est de coutume d’employer dans les entreprises et les administrations, "Alex" pour les habitués et les intimes prend sa retraite.

    Véritable caverne d’Ali baba, on trouvait tout dans ce magasin: électricité, plomberie, carrelage, peinture, produits d’entretien, outils, objets de décoration … petit électroménager… des centaines de références.

    IMG_2641 La droguerie "Bazar 14" vue de côté (photo VlM)

     

    Comme dans la plupart des villes, ce type d'activité qui demande expertise et connaissances variées, disparait au profit de magasins de prêt-à-porter, de bars-restaurants ou de parfumeries, à l’identique de ce qui est constaté pour les commerces de bouche. Toutefois il faut souligner aussi que l'arrivée progressive dans le quartier d'habitants au mode de vie différent et la multiplication des locations saisonnières se sont traduites par une baiss d'activité préjudiciable à ce type d'affaire.

    Regret pour certains, étonnement pour d’autres, cette évolution est inéluctable dans la mesure où, et nous l’avons déjà écrit, pour réussir un commerce doit répondre aux attentes de sa zone de chalandise tout en tenant compte des transformations et des modes de consommation. Après le développement des grandes surfaces, l’arrivée de la vente à distance, du drive-in, du changement des habitudes de vie et du comportement des habitants eux-mêmes, rien ne peut plus être comme avant.

    Dans son recueil de pensées publié en 1832 la journaliste Cécile Fée a écrit : « On regrette le passé, on craint l'avenir, on n'ose jouir du présent : regret, crainte et incertitude, voilà la vie humaine ! »