Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  • Nuit debout 30 04 16 orchestreC'était samedi soir 30 avril : IXème symphonie de Beethoven et chœur de Nabucco de Verdi.  Spectacles désormais interdits au-delà de 22h00

     

    La Préfecture de Police de Paris vient de diffuser un communiqué de presse où elle annonce de nouvelles mesures pour maitriser les dérives autour de "Nuit Debout" place de la République. Le texte dit ceci :

    De nouveaux incidents violents ayant émaillé, hier soir, le mouvement de « La Nuit Debout » qui se tenait sur la place de la République, la Préfecture de police a pris ce jour un arrêté limitant davantage la durée des activités liées à ce rassemblement.

    Ainsi sont interdits :

    – du lundi 2 mai à 22h00 au mardi 3 mai à 07h00 :

    •  les activités liées ou générées par le rassemblement Nuit Debout, notamment la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores.
    • les cortèges constitués à partir de la place de la République.

    – du lundi 2 mai à 17h00 au mardi 3 mai à 7h00 dans un périmètre précisé dans le dit arrêté:

    • la détention et le transport sur la voie publique de tous objets susceptibles de constituer une arme au sens de l'article 132-75 du code pénal ou pouvant servir de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes, en particulier les bouteilles en verre.
    • la consommation de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe sur la voie publique.
    • la vente à emporter de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe
    • le stationnement des véhicules de catégorie Nl (véhicules utilitaires légers).

    Il est rappelé que tout stationnement de véhicule est interdit sur la place de la République. Tout contrevenant fera l’objet d’une verbalisation par vidéo.

    La Préfecture de police condamne fermement les dégradations répétées et les attaques récurrentes commises envers les forces de l’ordre au cours de ces rassemblements et veillera au strict respect de ces nouvelles dispositions, destinées à garantir la tranquillité publique.

     

    A l'appui de cette information, le Préfet de Police a pris un arrêté qu'on peut télécharger en cliquant ICI

    Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'assemblée nationale disait aujourd'hui : "Il faut qu'ils cessent d'ergoter" en parlant des manifestants. On peut être favorable en effet à l'exercice du droit de manifester et considérer que les abus en la matière, quand ils génèrent des troubles, doivent être contenus. Les habitants et commerçants de la place de République ont le droit, après un mois de souffrances, de vivre et travailler normalement.

    Il reste que le champ d'application de cet arrêté est limité dans le temps à moins de 24 heures. Quid de la suite ?

     

    Postscriptum du 4 mai

    Véronique Genest se pose en égérie des riverains de la place de la République en créant un collectif qui réclame l'arrêt des manifestations actuelles

     

  • Nuit debout internaute"Nuit Debout" (Photo L'Internaute)

     

    Dans un communiqué de presse paru aujourd'hui 28 avril 2016, la Préfecture de Police de Paris annonce :

    "Après plusieurs soirées de rassemblement du mouvement "Nuit Debout", la préfecture de police tient à rappeler aux organisateurs et participants la nécessité :

    • de ne pas installer d'autres structures que celles précisées dans la déclaration de manifestation
    • de ne pas détenir, consommer ou transporter de boissons alcoolisées sur la voie publique [….]
    • de respecter scrupuleusement l'heure de fin de déclaration de rassemblement, à savoir minuit, pour la dispersion et le rangement des installations.

    Pour des raisons de sécurité et afin d'assurer la tranquillité publique [….] la préfecture de police a pris ce jour un arrêté interdisant :

    • les cortèges constitués à partir de la place de la République  de 19h00 à 07h00 du jeudi 28 avril au vendredi 29 avril
    • le stationnement de véhicules légers place de la République de 16h00 à 03h00 les jeudi 28 et vendredi 29 avril [pour une partie de la place]
    • la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores place de la République de minuit à 07h00 le vendredi 29 avril

    La Préfecture de Police veillera au strict respect de ces dispositions destinées à éviter tout débordement et à assurer la sécurité des personnes et la tranquillité des riverains fortement exposés depuis plusieurs semaines aux nuisances engendrées  par ces rassemblements récurrents".

    Référence de l'arrêté :
    n° 2016 – 00257
    Date 28 avril 2016
    Signataire Michel Cadot, Préfet de Police de Paris

    Télécharger l'arrêté du 28 04 16

    Les riverains, habitants et commerçants, ne peuvent que se réjouir de cette réaction tardive. Ils se demandent toutefois ce qu'il adviendra après le 29 avril. Va-t-on continuer sur la lancée de ces dispositions ou revenir au chaos antérieur ?

    Vendredi 29 avril :

    A en croire ce reportage de BFM-TV, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des riverains et des observateurs en général. Il devient clair à présent que le gouvernement ne doit plus autoriser des manifestations dont les organisateurs ne sont pas en capacité d'en maitriser les conséquences, a fortiori en plein "état d'urgence".

    Samedi 30 avril, témoignage d'un riverain :

    "La nuit fut calme grâce au dispositif de police qui semble-t-il à entièrement fermé l'accès
    de la place, ne laissant passer les personnes qu'après fouille au corps et fouille des sacs
    et bagages, donc aucun groupe ne passait déjà formé . Il apparaît encore une fois qu'avec de la fermeté l'ordre est bien maintenu. Espérons que ces règles soient désormais respectées."

    Rendons hommage à la police pour son action. On regrettera seulement qu'elle l'ait fait si tard et toléré un mois complet de chienlit. La Maire de Paris Anne Hidalgo porte évidemment sa très large part de responsabilité. 

    Dimanche 1er mai, témoignage d'une riveraine :

    Le début de soirée : impeccable avec un orchestre, une chorale, la police qui fouille toute personne entrant
    sur la place puis ... minuit arrive ... L'orchestre part dans le calme. Hélas ... Juste derrière un groupe de tambours ( épouvantable ) est resté " jouer " jusqu'à 3h30 !!!!
    Bruyant mais sans affrontement ! Encore une nuit de gâchée ... Pas de repos pour nous, ni pour notre bébé !


    Lundi 2 mai
    A 22h00 les hostilités ont commencé, à 23h30 les forces de l'ordre  ont évacué les groupes restants  vers 
    le boulevard Magenta, puis la nuit s'est plutôt bien passée. Espérons que tout se rétablisse vite et que
    notre place retrouve son calme et sa dignité .

     

  • BerlinBerlin, capitale de la République Fédérale d'Allemagne

     

    La presse se fait l'écho aujourd'hui des mesures prises par la ville de Berlin pour juguler le développement de la location saisonnière qui crée une véritable bulle immobilière et un problème aigu de logement dans la capitale allemande.

    Lire en particulier :

    L'excès de tourisme tue le tourisme. Présentée comme un paradis par les idolâtres de la fête, Berlin commençait à être décriée par ses propres habitants en 2012, au moment où le Maire de Paris Bertrand Delanoë la citait comme un modèle. Sa prise de position lui avait valu un article de notre part daté du 19 septembre 2012.

    Aujourd'hui c'est une autre facette des pratiques berlinoises qui est sur la sellette : celle des locations saisonnières, très liée du reste à la première, auxquelles les autorités allemandes ont décidé de s'attaquer sous la pression des berlinois qui en dénoncent les nuisances et leur impact sur la qualité de leur vie quotidienne.

     

     

  • A5Les vitrines toutes bariolées et le trottoir maculé du magasin MAC 21 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo  MC)

     

    Jamais une ouverture de magasin,  21 rue des Francs Bourgeois à l'angle de la rue de Sévigné (IVe),  n'avait donné lieu à une telle provocation publicitaire !

    Des affiches sauvages énormes, bariolées, criardes, collées sur les vitrines de la boutique et tous les supports qui se présentaient dans le voisinage au mépris de la  règlementation en vigueur. Non seulement  les murs déjà mal en point (Hôtel Lamoignon, École de commerce ISEG…) défigurés par ces collages pitoyables mais les initiateurs de cette promotion de mauvais goût qui brave les interdits se sont permis d’essaimer aussi sur le trottoir et le comble, sur une grande partie du mur de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, juste en face de l'entrée du musée Carnavalet.

     

    A3État du mur de l'Hôtel de Lamoignon placardé par MAC face au musée Carnavalet rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo MC)

     

    Petite précision, l'annonceur, le magasin MAC a fait écrire au bas de ces collages invasifs la mention spéciale "Cette installation est éphémère merci de ne pas la dégrader le temps de l'exposition"… Nous disons nous "ceux qui la neutralisent sont les bienvenus ainsi que tous ceux qui boycottent la marque et le magasin pour ses atteintes au cadre de vie du Marais ".

    Nous intervenons en tout cas auprès de la direction de la propreté de Paris pour signaler ce comportement inadmissible et demander des sanctions.

    Mais qui se cache sous ce nom ? MAC est un point de vente de MAC Cosmetics, une division de ELCO – Estée Lauder Companies France, 48 rue Cambon (Ier).  Il s'agit donc d'une filiale du  groupe américain éponyme coté en bourse, un des leaders mondiaux  de la production et de la mise en marché des produits d'entretien de la peau, des cosmétiques, des parfums et des produits pour les cheveux.

    A4Les collages bariolées sur un mur de la rue des Francs-Bourgeois  (IVe) au débouché de la rue Elzévir annonçant l'ouverture du magasin MAC (IVe) (Photo MC)

     

    Généralement scrupuleux dans le respect de la réglementation nous avons peine à croire que ce genre d'entreprises bien armées  en conseils,  avocats,  juristes et "lawyers" spécialisés agissent sans garde fous, scrupuleuses qu'elles sont de ne pas voir ternir leur image. Alors MAC aurait-elle bénéficié d’une autorisation spéciale exceptionnelle pour "parer" ainsi nos murs et trottoirs de publicités décalées ? Nous ne le pensons pas et nous ne voyons pas à quel titre mais  si ces affiches restent un certain temps c'est qu'il y un dysfonctionnement de notre dispositif de protection des sites.

    Tout ceci est navrant ! On imagine mal le groupe français L'Oréal faire de même pour une de ses marques aux États-Unis,  sans être inquiété.

    Dominique Feutry

     

  • République nuit debout agence soc gén souillée 12 04 16Conséquence d'une nuit d'émeutes aux environs de la place de la République : agence Société Générale saccagée (Photo Le Figaro)

    Anne Hidalgo a mis en place en 2014 un "conseil de la nuit" chargé de promouvoir la nuit à Paris. Le 2 avril, elle organisait "la nuit des débats" et "invitait les parisiens à se réunir n'importe où pour discuter de n'importe quoi". Cette initiative a fait long feu mais les manifestants de la place de la République ont pris la relève. Elle a encouragé leur démarche. Depuis, elle est dans la situation de l’apprenti sorcier dans Fantasia de Disney qui se débat pour que les casseroles reprennent leur place. Au grand désespoir du Préfet de Police qui doit discrètement la maudire… Sans parler des maires d'arrondissements qui subissent impuissants le saccage de leur territoire et les sarcasmes de leurs administrés.

    République nuit debout 19h00 le 15 04 16Occupation journalière de la place de la République, 15 avril 2016, 19h00 (Photo VlM)

     

     La place de la République a été réaménagée à grands frais entre 2011 et 2013. Les contribuables parisiens qui ont financé ces travaux s'attendaient légitimement à une amélioration de leur cadre de vie. En autorisant son occupation comme elle le fait, Anne Hidalgo sacrifie la qualité de vie des parisiens et en premier lieu de ceux qui vivent sur la place ou à proximité. Livrée à ceux qui se réunissent et manifestent bruyamment la nuit, il est devenu impossible au voisinage de la place de dormir la nuit et le paysage qu'on découvre chaque matin avant le passage des engins est celui d'une décharge à ciel ouvert.

    Ses déclarations à ce propos trahissent son mépris pour les habitants : " La place de la République n’appartient pas davantage à ceux qui veulent en faire un forum, qu’à ceux pour laquelle elle est un lieu de passage, de loisirs, ou encore un mémorial. Je veillerai à ce que son usage reste partagé entre tous. » Riverains, pleurez sur votre sort car vous n'êtes ni de passage, ni fêtard, ni en pèlerinage !

    La situation quasi insurrectionnelle que nous vivons n'est pas faite pour attirer les visiteurs, touristes, hommes d'affaires ou investisseurs. Elle n'a aucune chance de soutenir les ambitions de la Maire de Paris. En est-elle consciente ?

    D'autant plus que la situation en terme de propreté n'a jamais été aussi désastreuse.

    Archives 30 affiches décolées sur trottoir 12 04 16Devanture ex-Mod's hair, déchets d'affiches sauvages devant le 30 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

    L'affichage sauvage dans les IIIe et IVe arrondissements n'a jamais autant prospéré. Les murs qui s'y prêtent croulent sous le poids de strates de papier gluant qui finit par former une croute qui se décolle et tombe au sol.

     

    Michel le comte 13 affiches sauvages décollées 15 04 16Mur pignon du 13 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous sommes ici pourtant dans le centre historique de Paris, en secteur sauvegardé, et les moyens d'agir existent ! Il n'y a qu'à le vouloir ! Au lieu de postuler pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2024 dont les parisiens ne veulent pas, et afficher son ambition de présider le C40 (voir notre article), Anne Hidalgo devrait faire le ménage dans sa ville. Les parisiens qui imprudemment ont voté pour elle en 2014 et le regrettent aujourd'hui, ont le temps encore de revenir à une meilleure opinion si elle corrige le tir avant les prochaines échéances électorales. Reste à savoir si aveuglée par ses rêves de grandeur elle se résoudra à redescendre sur Terre.

     

  • Sans-titreL'entrée du Carreau du Temple (IIIe) où se déroule le forum  "Paris des métiers qui recrutent"

     

    Le Carreau du Temple sera le temps d’une journée, le 12 avril de 10h00 à 17h00, transformé en forum pour l’emploi et la formation. Ouvert à tous, jeunes avec ou sans qualification, cadres ayant une expérience professionnelle, ainsi qu’aux « séniors », le forum « PARIS DES MÉTIERS QUI RECRUTENT » en lien avec la Mairie de Paris est libre, gratuit et sans pré-inscription. CDD, CDI, formation en alternance ou contrat aidé seront donc l’objectif à atteindre pour les participants qui devront se munit de leur CV.  

    Afficher l'image d'origine Affiche du Forum Emploi du 12  avril au Carreau du Temple (IIIe)  

     

    Les métiers concernés sont ceux qui recrutent (Hôtellerie, restauration, alimentation / Petite enfance, santé social, services à la personne et à la collectivité / Transport, logistique, tourisme).

    Cette initiative dans le contexte que nous connaissons est à saluer.

     

  • Nuit debout commission"Commission" en pleine session sur l'un des nombreux sujets dont les participants se sont saisis (Photo VlM)

     

    C'est un grand "happening" qui se déroule en ce moment place de la République (IIIe, Xe, XIe). Les animateurs proposent des thèmes de travail et des discussions s'organisent par petits groupes comme celui ci-dessus, de jour et de nuit.

    Nuit debout affiche

    Une partie de la place est réservée à l'accueil de sans-abris, dans des campements de fortune avec lits de camp, couvertures et duvets. Comme on y est debout la nuit, on y dort le jour.

    Nuit debout sleeping zoom"Sleeping area". Le calicot dit : "Nuit debout, Valls à genoux" (Photo VlM)

     

    La Maire de Paris avait invité les parisiens à se réunir la nuit du 2 avril "n'importe où pour discuter de n'importe quoi". On doute que cette initiative ait trouvé un écho. Depuis son élection en 2014, elle fait tout pour empêcher les parisiens de dormir. Il n'a pas fallu attendre longtemps cette fois pour que, de manière spontanée, une foule de gens se rassemble sur la place de la République avec l'intention d'y siéger toutes les nuits.

    On n'est pas encore dans une phase insurrectionnelle mais les ingrédients sont présents et la Ville et le Gouvernement doivent y faire attention. Pour le moment, les victimes de la situation sont une fois encore les riverains.

    République 5 façade 08 04 16Immeubles qui bordent la place au sud. De nombreux habitants vivent là, travaillent le jour et veulent se reposer la nuit (Photo VlM)

     

    Un riverain de la place nous envoie ce message de détresse :

     

    J’habite place de la République 75003 et vous pouvez imaginer les difficultés que nous rencontrons ma famille et moi-même depuis le 31 mars et le début des évènements organisés place de la République intitulés « Nuit débout ».

    Je n’ai absolument rien à redire quant au droit de manifester. Le collectif a déposé des demandes d’autorisations en préfecture pour l’occupation de la place conformément à la législation en vigueur. En revanche passé minuit il est insupportable pour nous autres, riverains de la Place, que des concerts spontanés de percussions, cuivres, flutes, chants collectifs puissent avoir lieu en toute impunité jusqu’à 4 à 5 heures du matin.

    Si un tel évènement n’est pas maitrisé par les associations ou collectifs qui en ont la charge la préfecture ne devraient pas délivrer d’autorisation.

    J’ai tenté à 4 reprises de joindre le commissariat du 3ème cette semaine. Ils ont envoyé une fois une voiture à 4 heures du matin pour faire cesser une concert sauvage de « batucada » et  m’ont indiqué une autre fois que cela se jouait au niveau national et pas à « leur niveau ». Les deux autres fois il ne s’est rien passé.

    Nous ne dormons plus depuis une semaine et nous sommes à bout mes  enfants et moi-même.

    Le programme mis en ligne (lien ci-dessous) pour ce weekend prévoit des concerts et nous avons beaucoup d’appréhension sur la manière dont les nuits vont se dérouler

    https://www.convergence-des-luttes.org/comptes-rendus-ag/compte-rendu-de-lassemblee-generale-de-la-nuit-debout-6-avril-2016-37-mars/

    J’ai trouvé vos coordonnées en faisant quelques recherches sur Internet et je me demandais si vous pouviez avoir l’extrême gentillesse de me guider dans mes démarches ou votre expérience pour faire cesser ce type de nuisance est beaucoup plus riche que la mienne.

    Je vous remercie de toute l’attention que vous pourrez porter à ma demande.

     

    Ce père de famille est de bonne composition. Il ne proteste pas contre les manifestations mais il a raison de dire que la police a l'obligation de faire cesser le tapage nocturne car le droit s'impose autant pour ceux qui manifestent que pour ceux qui subissent. Nous avons donc accepté de soutenir sa demande d'aide auprès des autorités.

     

    Dernière nouvelle : le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum  demande l'arrêt de "Nuit Debout"

     Pierre Aidenbaum le Maire du IIIe est intervenu dimanche 10 avril vers 18h00 sur iTélé et lundi matin 11 avril sur France Info pour demander l'arrêt de Nuit Debout et le dégagement de la place de la République qui "doit être accessible à tous". Ses administrés, ceux notamment qui ont exprimé leur désespoir de ne pouvoir se reposer la nuit et de voir leurs familles en souffrir savent désormais qu'ils ont un allié dans leur combat pour le droit au libre accès à la place et au repos la nuit.

    La balle est désormais dans le camp d'Anne Hidalgo et du Préfet de Police de Paris Michel Cadot. Le patron des socialiste Jean-Christophe Cambadélis, de façon plus nuancée que Pierre Aidenbaum, a reconnu que cette manifestation subit des dérives inacceptables. Le préfet a décidé de faire évacuer la place ce lundi matin. Va-t-elle se remplir à nouveau dans l'après-midi ?

     

  • Sans-titreEspace public envahi et difficulté de déplacement des piétons (Photo VlM)

     

    L'association " Les droits du piéton" qui, comme "Vivre le Marais !" est membre du réseau "Vivre Paris !" nous informe de l'organisation, sous l’égide de « Paris Piéton » par la Direction de la Voirie et des déplacements de la Mairie de Paris, d’une réflexion intitulée « Vers un plan piéton –  stratégie marche et hospitalité des espaces publics ». Celle-ci sera menée au travers d’ateliers qui se réuniront durant la première quinzaine d’avril. Une restitution est prévue en juin prochain.

    Voilà qui met du baume au cœur de ceux nombreux qui se plaignent de l’encombrement des trottoirs et de la difficulté de tout un chacun de pouvoir y marcher paisiblement. 

    Dans un article récent intitulé « Paris galère, pour les personnes à mobilité réduite »  daté du 27 janvier, article qui été abondamment commenté par nos lecteurs, nous avons souligné quel était le parcours du combattant pour les piétons, notamment ceux qui avaient du mal à se déplacer.

    Nous avons souvent rappelé aussi que les piétons accompagnés d'enfants par exemple devaient pouvoir se mouvoir sur l’espace public sans être gênés ou mis en danger par l'encombrement des trottoirs dû à l'extension des terrasses, la circulation et le stationnement des motos, bicyclettes et autres planches à roulettes…

    Ces ateliers sont donc les bienvenus et les thèmes qui seront abordés sont nombreux ("Trottoir et confort de la marche…", "Rues apaisées…", " Les piétons au cœur de la vie économique et sociale des quartiers …") et devraient à terme proposer des mesures qui, en luttant contre les incivilités, amélioreront la vie quotidienne des piétons (*).

    Alors si vous vous sentez concerné, n’hésitez pas à participer à la réunion d’information et de lancement prévue le vendredi 1er avril 2016 de 9h00 à 15h30 à la Maison des acteurs du Paris Durable 21, rue des Blancs Manteaux (IVe).

    Dominique Feutry

     

    (*) Les inscriptions aux ateliers qui se tiendront de 9h00 à 12h30 les 5, 7, 8, 12, 14 et 15 avril sont ouvertes à tous et à demander à l'adresse          mail suivante:  jules.manrique@paris.fr

     

     

     

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    Apprentis-auteuil-150-ans-timbre-jaune-620x349 Timbre édité par la Poste à l'occasion des 150 ans des Apprentis d'Auteuil 

     

    A l’occasion de son 150ème anniversaire, la célèbre fondation de la rue La Fontaine (XVIe) présente du 15 au 21 mars 2016, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, une importante exposition photos intitulée "Visages d'Apprentis d'Auteuil – Portrait d'une jeunesse en marge". L’artiste retenue est Marie Tremoulet avec le soutien de JCDecaux et la Mairie de Paris.

    Créée en 1866 par l’abbé Roussel qui a souhaité recueillir les nombreux enfants qui erraient dans Paris, la fondation a connu un fort élan de générosité avec son successeur le Père Brottier (1876-1936), béatifié en 1984, missionnaire à qui l’on doit la construction de la cathédrale de Dakar.

    Cette exposition est une occasion de mieux connaitre cette institution qui aide les enfants, les adolescents, leurs parents qui souvent en raison de difficultés familiales se trouvent en marge de la société. En partageant vivant le quotidien des jeunes pendant plusieurs mois, la photographe a pu prendre sur le vif leur vie en classe, en  foyer, en  atelier dans les différents établissements que compte le Fondation. La présentation qui est faite pour cette exposition résume bien le pari des Apprentis d’Auteuil  qui est de faire «… grandir et de maintenir sur les bancs de l’école … » ces jeunes en marge en leur «… apprenant un métier, en démêlant et en tissant le fil d’une histoire familiale compliquée, en s’accrochant pour trouver leur place. »

    Il est utile de souligner, car cela n’est pas assez connu, qu’Apprentis d’Auteuil accompagne en France près de 30 000 jeunes et familles dans près de 230 établissements. Ces jeunes lui sont confiés par leur famille ou par l’Aide sociale à l’enfance. La fondation dispense 85 formations professionnelles dans 17 filières. Elle mène des actions dans plus de 54 pays aux côtés de ses 195 partenaires locaux. Chaque année, 22 000 jeunes et familles dans le monde bénéficient de ces programmes.

    Dominique Feutry

     

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    Archives 64-66 travaux 16 03 16Rue des Archives 64-66 (IIIe) en travaux mars 2015 (Photo VlM)

     

    Tous les médias en ont parlé en décembre : Lagardère Active, qui  regroupe Europe 1, Paris Match, Elle, RFM, Gulli, Virgin Radio …. avait en principe décidé de s'installer avec le JDD dans les bâtiments en travaux des 64-66 rue des Archives (IIIe).

    Ce choix était toutefois présenté comme une hypothèse, mais sans qu'il soit fait mention d'une quelconque  alternative. Depuis c'est le silence sur les ondes. On se livre à des conjectures, sans pour autant douter trop de la décision finale. Les négociations sont sans doute âpres. Commencées avec Général Electric Real Estate France, elles se poursuivent maintenant avec le fonds d'investissement américain Blackstone, le nouveau propriétaire des anciens immeubles des Nouvelles Galeries. Le groupe Lagardère doit trouver un nouvel équilibre financier dans la perspective de son rapprochement avec le JDD, à  qui des économies considérables sont d'ores et déjà demandées notamment sur ses effectifs.

    Les travaux continuent en tout cas. On apprend qu'un permis de construire rectificatif a été déposé, ce qui n'a rien de surprenant dans la mesure où l'occupation des locaux, même si elle n'est pas remise en question par la société pressentie, doit faire l'objet d'ajustements bien compréhensibles.

    La livraison des bâtiments n'aura pas lieu avant fin 2017/début 2018. On peut s'attendre à un grand changement d'ambiance dans cette portion de la rue des Archives – et à un  degré moindre rue Charlot : ballet de voitures, visiteurs nombreux… sans oublier l'ouverture de la crèche que le Maire du IIIe a "arrachée" au pétitionnaire en échange de son accord sur le permis de construire. Il estime a priori que la situation sera gérable néanmoins. On sait que Europe 1 a son siège rue François 1er (VIIIe) actuellement. Il ne semble pas qu'il règne dans cette rue une agitation excessive.

    Charlot 3 travaux 16 03 16Le chantier côté rue Charlot (Photo VlM)

     

    Il y en a un  qui sera content à coup sûr : le café-restaurant "L'Archi-Bar" qui est établi à hauteur du 57 de la rue et qui ne peut que tirer profit d'une fréquentation accrue du fait de l'arrivée de centaines de personnes dans les locaux du bâtiment d'en face.

    Gérard Simonet