Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  • ALe salon Mod's Hair 30 rue des Archives avant sa fermeture

     

    Après bien des conjectures le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris en date du 16 février nous apprend que le salon de coiffure Mod's Hair situé dans le IVe à l'angle de la rue des Archives (N°30) et de la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (N°25) fermé depuis le 31 décembre dernier va devenir une boutique de mode à l'enseigne John Galliano. Le permis a été déposé durant la deuxième quinzaine de janvier. La devanture et l'aménagement intérieur seront modifiés avec pose d'un store extérieur.

    Voilà qui fait taire les rumeurs quant aux grandes marques susceptibles de s’installer à cet endroit.  Il y a fort à parier que d'autres enseignes de luxe cherchent à s’installer dans cette partie du Marais. Un important magasin de chaussures est ainsi annoncé à l'angle des rues des Blancs Manteaux (N° 29 au 33)  et des Archives (N° 27 au 31).

    Comme nous l'écrivions dans notre article du 13 novembre 2015 intitulé "Le Marais : un clone de la Rive Gauche ?", ce mouvement contribue à une évolution de quartier que certains encouragent et que d'autres réprouvent.

    Dominique Feutry

     

  •   A12Tentes installées dans le jardin du musée Picasso en prévision d'une fête (Photo VlM)

     

     Le score vient de tomber sur les écrans des correspondants  de presse … 1.000.000 !

    Tel est le nombre de visiteurs enregistré par le musée Picasso depuis son ouverture, ce qui correspond en moyenne à  62.500 visiteurs par mois et 2.600 par jour, compte tenu de la fermeture le lundi.

    Cette statistique ne précise pas si ce « beau résultat » intègre les soirées bruyantes et résonnantes qui incommodent le voisinage.  Pour l’instant le mauvais temps étant de la partie, aucune manifestation extérieure dans  le jardin du musée ne nous a été signalée récemment. Mais déjà à l’approche du printemps nous voyons poindre des nocturnes annoncées pour  le vendredi 29 février et le mercredi 30 mars. Les riverains  croisent les doigts  en espérant qu’elles ne seront pas incommodantes et se dérouleront à l’intérieur des bâtiments mais ils craignent déjà ce qui risque de se produire à l’approche des beaux jours…

    Aucun  contact n’est engagé de la part de la direction de l’établissement avec les riverains pour essayer de concilier tranquillité et « business ». Ceux-ci sont les laissés pour compte d’une équipe  qui s’est installée avec toute son intendance (les travaux coûteux d’aménagement des locaux administratifs 20 rue de la Perle étant quasiment achevés) dont la préoccupation essentielle reste celle de boucler son budget annuel.

    Dommage que l’attention sur le voisinage qui aurait dû primer ait été délaissée pour des raisons mercantiles alors que sur le plan du trafic de bus et du stationnement les engagements pris par la municipalité concernant cette zone ont été tenus à quelques exceptions près.

    Si les habitants devaient subir les mêmes affres que l’an passé durant la belle saison, du fait de la  succession de concerts, défilés  et autres manifestations extérieures,  alors ils ne resteraient pas sans agir. Rappelons-le,  il n’y a pas seulement le spectacle mais aussi sa préparation son installation et le démontage qui troublent la quiétude du quartier. C’est-à-dire  avant, pendant et après…, ce qui peut couvrir une journée et une nuit, voire davantage soit beaucoup !

    Dominique Feutry

     

  • Jo expressCampagne de communication hier soir 9 février avec projection de logo sur l'Arc de Triomphe (Photo L'Express)

     

    Quel est le coût pour les parisiens de cette fanfaronnade de Mme Hidalgo qui a décidé que la méthode Coué était la bonne façon pour que Paris ait les J.O. de 2024 ?

    Nous disons depuis le début, et nous le ferons savoir au Comité International Olympique, que les parisiens, instruits des déboires de trop de villes qui en ont fait les frais, ne veulent pas de ces Jeux et demandent un référendum réservé aux habitants de Paris inscrits sur les listes électorales.

    Boston et plus récemment Hambourg y ont prudemment renoncé. Leurs habitants ont la réputation d'avoir les pieds sur terre et ils ont la chance (et le discernement) d'avoir élu un Maire qui tient compte de leur avis. D'ailleurs au rythme actuel des désistements, nous risquons de rester seuls en lice et d'être choisis par défaut ….

     

  • Agent nettoiement 27 02 12Celui qu'il faut célébrer pour le travail ingrat mais indispensable qu'il accomplit ; celui qu'il faut respecter aussi en se gardant de gestes inciviques, jets de déchets, flyers, chiens qu'on laisse chier sans ramasser, affiches et affichettes sauvages : l'agent de la propreté de Paris (Photo VlM)

     

    Lors du Conseil de Paris du 15 au 17 février, sera proposé un projet de plan de propreté dont nous avait déjà entretenu, pour partie, Mao Péninou Maire-adjoint de Paris, en charge de la propreté lors de notre dernière entrevue (article du 25 novembre 2015). Ce plan qui s’ajoute aux précédents est plus qu’attendu car le classement de Paris comparé aux autres grandes métropoles n’est pas bon dans ce domaine. Il faut vraiment agir vite et fort d’autant que la Maire en avait fait un thème de campagne lors des élections municipales.

    Papiers, affiches sauvages, tags, flyers, déjections canines, épanchements d’urine, corbeilles débordantes et autres joyeusetés ne font que se multiplier au fil des mois. Certes des actions ont été menées (campagne anti mégots, nouvelles corbeilles installées, site pour l'enlèvement des affiches et des graffiti "DansMaRue", majoration du prix des amendes, …) mais les résultats restent maigres alors que les incivilités sont en hausse et que le nombre de touristes augmente, sans oublier l’afflux de fêtards la nuit dans un certain nombre de quartiers.

    Le plan envisagé est estimé à 25 millions d'€. Il prévoit le recrutement de 100 éboueurs et conducteurs de bennes (l’effectif dédié à la propreté passera alors à 5 700 personnes), davantage d’équipements dont des souffleuses et plus de sanisettes (450 contre 400 actuellement). Par ailleurs 10 nouvelles déchetteries seront installées à échéance 2020.

    Enfin une brigade anti incivilités sera constituée avec la volonté non dissimulée d’impliquer les habitants dans la perspective d’un objectif « zéro déchet ».

    Il y a sur le plan de la propreté une véritable bataille à mener, le combat est rude. Il faut mettre tous les moyens pour la gagner,« éduquer » et « sanctionner » tout à la fois ceux qui salissent car au final les habitants respectueux en souffrent et paient pour ceux qui s’en moquent.

    Dominique Feutry

     

  • Fête en italie 01 02 16Réunion nocturne à Pise, centre-ville (Photo "Corriere della Serra" 31 janvier 2006)

     

    Sous le titre "Degrado e rumore, a Pisa il vertice di trenta comitati anti-movida : allo studio una proposta di legge", le quotidien Corriere della Serra consacre un article illustré à l'initiative d'une trentaine de comités de lutte contre le tapage nocturne et les dégradations de l'environnement urbain dans les villes (notamment Rome, "la ville éternelle").

    Plusieurs têtes de chapitre à cet article que nous invitons nos lecteurs à parcourir, s'ils comprennent plus ou moins  l'italien :

    • Création d'une coordination nationale pour lutter contre le phénomène
    • Lancement d'une coordination européenne
    • Défense des articles de lois qui sanctionnent les troubles à la tranquillité publique
    • Enjeux de santé publique et mise sous protection des centres historiques et de leur partrimoine
    • Ventes sauvages d'alcool sur le domaine public
    • Dépréciation des biens immobiliers en zone agitée

    Le réseau "Vivre Paris !" auquel nous  sommes affiliés s'est rapproché de cette coordination italienne qui fait du reste école dans plusieurs pays d'Europe, ceux dont l'Histoire a forgé un patrimoine qui se concentre dans les centes-ville et attire le tourisme.

     

  • A1État des affiches sauvages gorgées d'eau par la pluie, 11 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous attirons souvent les services de la propreté sur l’affichage  sauvage et l'enlaidissement qu'il provoque avec le risque, l’enlèvement tardant d'un effet d'entrainement qui attire d'autres afficheurs, alors c'est tout le secteur environnant  qui devient sale, les fautifs n'étant pas une  incivilité près.

    Nous avons à ce sujet alerté déjà les services compétents sur l'état du mur de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris par exemple (articles des 04 novembre  et 04 décembre 2015) qui a depuis été débarrassé de ses affiches diverses suite à la reprise du fonctionnement de l'application "dansmarue",  le service avait été interrompu pour des raisons de panne  informatique.

    Nous  avions alors oublié dans le mode d'emploi de demande d'enlèvement des affiches que nous rappelions à ce sujet,  la pluie. Celle-ci particulièrement  abondante ces derniers jours a permis en effet non pas de se dégager un mur de l'ensemble des couches d'affiches qui le recouvraient (une autre hypothèse est qu'un résident citoyen s'en soit chargé, et nous le comprenons !), mais de faire tomber une partie seulement de l'affichage tel un gros bloc en carton épais. Espérons que personne n'était dessous au moment de la chute !

    L'action continue de la pluie sur cet ensemble en papier,  surtout une fois à terre l'a transformé en une pâte blanche étalée sur le trottoir qui peut provoquer un accident aux piétons imprudents qui marcheraient dessus. Gare en particulier aux pauvres habitants du n° 11 lorsqu'ils entrent chez eux ou qu'ils en sortent !

    Triste situation pour le  mur, le trottoir, les piétons et le Marais, en particulier dans ce secteur de la rue déjà bien sale d'ordinaire ! Espérons que le prochain Conseil de Paris où sera  annoncé le lancement d'un plan de propreté ne sera pas une opération vaine. 

    Dominique Feutry

     

  • Blancs-manteaux 1 street art 28 01 16

    Blancs-manteaux 2 street art 28 01 16

     

    Ces collages papier se font face  à hauteur du Mont de Piété, 19-21 rue des Blancs-Manteaux (IVe), dans le renfoncement qui abrite la Fondation Municipale de 1849 et la Galerie d'Art Jamault. On reconnait volontiers leur valeur décorative. Naturellement elles n'en sont pas pour autant licites puisque l'auteur n'a pas demandé l'accord des propriétaires des murs avant de se les approprier. Elles enfreignent donc la loi du 29 juillet 1881. Aussi, lorsque les services de la Ville interviendront pour nettoyer les murs, nous comprendrons qu'ils fassent leur travail et nous les en remercierons, avec juste une pointe d'amertume de voir ces décorations disparaitre.

     

  • Bourg tibourg 3 contre-terrasse 28 01 16Rue du Bourg Tibourg, contre-terrasse et son dispositif de chauffage (Photo VlM)

     

    Le quotidien "Le Parisien" nous apprenait ce 26 janvier que le Tribunal Administratif a fait droit à le requête d'un bar-restaurant contre la Mairie de Paris qui l'avait sanctionné pour chauffer une contre-terrasse.

    Par contre-terrasse, on entend une portion de l'espace public séparée de l'établissement, contrairement aux terrasses simples qui sont des excroissances du local de l'exploitant sur le domaine public.

    Il est rappelé qu'une autorisation d'emprise sur le domaine public est accordée à titre personnel et qu'elle est temporaire, précaire et révocable.

    Dans la dernière version du règlement des étalages et terrasses du 6 mais 2011, rédigé par la Directrice de l'Urbanisme de l'époque Élisabeth Borne en concertation avec "Vivre Paris !", il est indiqué (Titre 1 – DG 6 – Développement durable) que "les demandeurs d'autorisation doivent prendre en compte des impératifs de développement durable", notamment renoncer aux dispositifs de chauffage extérieurs au gaz et quel que soit le mode tout dispositif de chauffage pour les contre-terrasses.

    En moins abscons : chauffer l'extérieur si ce n'est pas au gaz, oui pour les terrasses, non pour les contre-terrasses.

    Vosges ma bourgogne terrasse 28 01 16Terrasse simple chauffée place des Vosges (photo VlM)

     

    Il y a donc dans le règlement une discrimination évidente. Nous avions demandé que tout  chauffage extérieur soit interdit car c'est chauffer l'atmosphère alors que la planète est invitée à livrer un combat contre le gaspillage de l'énergie, la pollution de l'air et le dérèglement climatique qui en résulte.

    La mairie a concédé au lobby des commerçants le chauffage des terrasses. Elle a tenu bon pour les contre-terrasses. Est-ce sa complaisance à leur égard qui lui vaut aujourd'hui d'être condamnée par le tribunal ? Faute de connaitre les attendus du jugement, nous ne pouvons nous prononcer mais il nous semble peu probable que les juges se soient fondés sur une réflexion qui ne repose que sur le bon sens. Ce n'est pas faire preuve d'irrévérence à l'égard des magistrats du tribunal administratif que de dire qu'ils s'attachent presque exclusivement aux questions de forme.

    On va voir maintenant ce que dira la Cour d'Appel. Nous répétons à cette occasion que dans les circonstances actuelles il est saugrenu et aberrant de chauffer l'extérieur pour étendre sa surface commerciale et accroitre ainsi son chiffre d'affaires alors que l’État met la pression sur les citoyens pour qu'ils améliorent à grands frais l'isolation de leurs logements. On marche sur la tête et il est désolant que la justice incite à aller sans ce sens.

    Nous déclarons en tout cas notre soutien à la Mairie de Paris dans le prochain combat judiciaire en soulignant que les commerçants n'ont aucun  droit sur l'espace public et que la Ville est discrétionnaire dans sa décision de leur accorder on non – et de leur retirer – ce qui est un privilège et pas un droit.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 28 janvier

    Nous ne pensions pas si bien dire en suspectant des erreurs tactiques qui engendrent des maladresses sur la  forme. Nous nous sommes procurés l'ordonnance du jugement. En voici un résumé succinct mais cruel :

    Dans un 1er arrêt, la Ville entendait se faire payer des droits pour le chauffage d'une contre-terrasse exploitée sans autorisation, alors que : 1°/ l'autorisation avait été obtenue, et que 2°/ il est interdit de chauffer les contre-terrasses.   

    Dans un second arrêt, alors que le cafetier prétendait contre toute évidence qu'il n'avait pas de système de chauffage sur sa contre-terrasse, la Ville se contente de produire deux photos non datées ! Pas de constat d'huissier, pas de rapport d'agent assermenté ! Autant dire que son dossier est vide.

     

     Il s'agira de faire mieux en appel !

     

  • Pollution paris le figaro 15 09 12Pollution de Paris (Photo Le Figaro)

     

    Airparif l’a annoncé à l’avance, toutes les conditions sont malheureusement réunies ce 20 janvier pour être une  journée noire en matière de pollution aux particules fines.  Bien  entendu,  comme souvent lors de telles situations, le stationnement résidentiel est gratuit et il est conseillé aux parisiens d’utiliser les transports  en commun.

    Mais  encore pourrions-nous ajouter :

     « En fonction de l’évolution de la situation dans les jours qui viennent, d’autres mesures complémentaires] pourront être prises : gratuité d’Autolib’, de Vélib… » indique la mairie. La circulation alternée sera-t-elle cette fois mise en place, un arrêté ministériel annoncé par le gouvernement  le 14 janvier dernier peut la déclencher  dès lors que pendant 4 jours consécutifs le seuil  entraînant  l’information de la population est dépassé ou bien lorsque le seuil d’alerte (donc plus élevé) est dépassé durant 2 jours consécutifs. Il faut juste espérer que les différents intervenants,  ministère de l’écologie, mairie de Paris et région soient au même diapason afin d’éviter de reproduire les dysfonctionnements apparus en novembre dernier dans ce type de situation.  Car ne l’oublions pas les victimes de ce particules sont les habitants  surtout les plus jeunes et les plus fragiles !

    Même si des mesures sont prises ici ou là pour essayer de refréner  la pollution, il n’empêche que malgré les décisions arrêtées  durant la COP 21, un certain fatalisme, dommageable d’ailleurs,  semble s’installer, comme si nombre d’entre nous se résignaient en imaginant  que ce phénomène est un mal presque nécessaire de nos sociétés.

    Sentiment dangereux que nous nous devons  bannir car des solutions existent et sont possibles. Elles sont simplement coûteuses et d’effet à long terme. Et justement,  il nous appartient de les encourager, de les favoriser, ne serait-ce que par notre comportement … Ne pas utiliser son véhicule personnel quand cela peut être évité, avoir un comportement responsable et ne pas hésiter à signaler au chauffeur de car ou à l’automobiliste qui est en stationnement  d’arrêter  son moteur.

    Pollution paris derlichPollution Paris Derlich

     

    Mille choses qui peuvent  être faites, mille habitudes à modifier, mille comportements à revoir  qui contribuent, chacun à son échelle, à limiter les dégâts dus à la pollution. Il reste cependant qu'une ville hyper dense comme Paris ne peut produire que des excès dans tous les domaines de la pollution. Que ses dirigeants fascinés par l'accroissement de la population et des activités économiques, culturelles, festives…. ouvrent enfin les yeux et reconnaissent que c'est hors de Paris, qui étouffe, qu'il convient aujourd'hui de promouvoir le développement.

    Dominique Feutry

     

  • Dessin Trez
    Dessin d'Alain Trez. Ce qui est vrai pour "l'architecte" du dessin vaut aussi pour ceux qui agissent obstinément à l'Hôtel de Ville pour densifier Paris

     

    On enregistre désormais dans le XIe arrondissement, suivant la dernière enquête de l'INSEE, le chiffre record de 42.000 habitants au km² ! On atteint ce chiffre dans le Marais, mais sur un secteur du IIIe seulement.

    La moyenne pour Paris est de 24.000 hab/km² environ. Le chiffre le plus élevé d'Europe ! La Maire Anne Hidalgo et son Adjoint (PCF) au logement Ian Brossat devraient décerner une médaille au XIe, eux qui ne pensent qu'à accroitre une densité d'habitants qui est déjà proche du mélange explosif !

    Autre record pour le XIe : le nombre de bars par habitant. Les riverains des rues Jean-Pierre Timbaud, Oberkampf, les Trois Bornes … en savent quelque chose.

    GS