Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  •   IMG_3224Le seul trottoir praticable de la rue Michel Le Comte (IIIe) coupé par un échafaudage au matin du 3 décembre (Photo FR)

     

    Nous savons combien les rues étroites du Marais rendent la circulation difficile, ce qui occasionne davantage de pollution de l’air de bruit et autres désagréments.

    Nous comprenons aussi que chacun puisse être pressé. Pressé de se rendre son travail, pressé de faire son travail, pressé de pouvoir honorer un rendez-vous ou bien pressé par principe.

    Nous  constatons  de plus en plus fréquemment des pratiques qui commencent à incommoder les plus patients. En effet, dans certaines artères, à l’heure où il est essentiel que chacun puisse se rendre à son bureau, son commerce ou son atelier ou faire en sorte d’arriver à l’heure en classe,  des camions de livraison de marchandises, ou bien de matériaux (consécutivement à des travaux)  voire de simples automobilistes ne recherchent même plus d’emplacement où pouvoir stationner. Ils s’arrêtent  en plein milieu de la chaussée pour effectuer leur déchargement qui peut être long et empêchent pendant ce temps tout véhicule de passer, y compris les transports en commun.

    Ainsi les chauffeurs de bus de la ligne 29 savent qu’à partir de 8h00, arrivés rue Rambuteau et sur son prolongement la rue des Francs Bourgeois, ils vont devoir attendre chaque matin que ceux qui pensent être les seuls à devoir travailler aient bien fini leur besogne pour « autoriser » les autres, comme bon leur semble, à se rendre sur leur lieu de travail. La situation est tellement installée que dès que le bus s’arrête, la plupart des occupants, tel un réflexe, continuent leur chemin à pied… Est–ce ainsi que l’on va développer davantage l’usage des transports en commun ? Doit- on laisser perdurer ces pratiques favorisant les klaxons, les émissions de CO2 et diverses particules nocives à la santé tout en pénalisant ceux  pour qui aussi les horaires sont importants ? Sans oublier les deux roues motorisés qui passent alors sur les trottoirs mettant en danger les piétons. Ne peut-on pas fixer selon les lieux des heures de déchargement qui ne gêneraient pas ou peu ceux qui sont contraints par le temps, tout en rappelant que le stationnement au milieu de la  chaussée doit être l’exception. 

    Il faudrait d’ailleurs aussi  éviter que les véhicules de nettoyage des services de la propreté  interviennent à ces heures sensibles de déplacement vers les bureaux, écoles…

    Un autre problème caractérise les petites rues de nos deux arrondissements. Si des travaux de ravalement y sont entrepris, alors il faut pouvoir disposer les échafaudages  sur des trottoirs étroits. Soit ils débordent sur la chaussée, ce qui est très dangereux, soit l’installation prend toute la largeur du trottoir, obligeant les passants à traverser là où la circulation peut être dense, là où les cyclistes (qui ne devraient pas) roulent à contresens et là où le trottoir opposé est très étriqué voire inexistant. Cette situation qui s'est révélée temporaire a touché la rue Michel Le Comte aux n° 22 et 24, et des riverains se sont montrés circonspects face à un échafaudage qu’il aurait peut-être fallu disposer autrement sans qu’il touche le sol par exemple, comme cela arrive de temps à autres. Mais alors est-ce bien sécuritaire pour les piétons qui passent dessous ? Ce n’est pas certain et d’un autre côté il faut que les travaux se fassent. Des élus ont néanmoins été alertés sur ce cas précis.

    Dominique Feutry

     

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      A0Vitrine mal en point et taguée au 43 rue Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

     

     

    Voilà une vitrine bien mal en point au N° 43  de la rue Chapon (IIIe). Maculée d'inscriptions et de dessins multiples,  elle fait écho a un immense tag fréquemment renouvelé sur un mur en retrait du côté opposé de la rue.

     

    A1Dessin peint sur le mur 60 rue Chapon (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Ce dernier se trouve d'ailleurs aussi dans un secteur particulièrement défiguré  par des "peintures" en fort décalage avec les lieux comme ce "décor" de vitrine rue de Montmorency juste à cote de la maison de Nicolas Flamel au no 53  (voir notre art du 11 novembre 2014) ou le passage privé des Gravilliers écrasé par les graffitis et bombages de peinture.

     

     

     

    Photo-M2

    Tag réalisé depuis plus d'une an sur une devanture du 53 rue de Montmorency (III°) (Photo VlM)

     

     

     

    Ainsi va la mutation de notre société, mais  doit-on s'en contenter avec passivité?

  • A0Le panneau « Liberté, j’écris ton nom » installé sur la façade du Centre Pompidou  (Photo VlM)

     

    Une immense bâche (13mx9m) a été tendue sur la façade côté piazza du Centre Pompidou en écho à l'élan national et international et en hommage aux victimes des attentats et à leurs familles et amis.

    Le dessin qui est reproduit est de Fernand Léger. Il date de 1953 et fait partie des collections du musée. Quant au texte « Liberté, j’écris ton nom », il est extrait d'un recueil de poèmes de Paul Eluard publié en 1945 et dont le Centre Pompidou détient un exemplaire.

    Le Président du musée à l'origine de cette installation a indiqué lors d’une interview  que ce dessin et ce vers "…expriment la force de la création et de l’esprit face à la force brutale et à la barbarie ».

    Dominique Feutry

     

     

  • Huff Devinez qui enseigne à qui ? (Photo Huffington Post)

     

    Qualifier "d'aînés" les personnes âgées est la marque d'une délicatesse que les plus de 60 ans ne peuvent qu'apprécier. Pourquoi d'ailleurs une frontière artificielle ? A quel âge est-on vieux ? L'augmentation de l'espérance de vie (trois mois de plus chaque année) rend illusoire le choix d'un chiffre plutôt qu'un autre. Parler "d'aînés", au contraire, c'est faire simplement référence à  ceux qui sont plus jeunes. C'est abandonner l'idée qu'il y aurait un chiffre absolu pour définir la vieillesse, au profit d'une indication qui n'est que relative.

    Dans cet esprit, la mairie de Paris, relayée par les mairies d'arrondissements, se propose de "renforcer les actions existantes et en développer de nouvelles". Disons le sans ambages, les dîners et cadeaux pour "les vieux", qui sont devenus une tradition à travers la France, s'ils ont une popularité indiscutable ne répondent pas au souci de préserver la dignité d'une population grandissante qui aspire à vouloir encore jouer un rôle. On estime nous dit-on que "les plus de 60 ans passeront en France de 20,6 % à 29,4 % de la population à l'horizon 2030" -  (Source mairie du IIIe).

    Des réunions sont donc organisées à partir du 1er décembre à la mairie du IIIe avec un panel ad hoc de citoyens de l'arrondissement pour un échange sur les orientations que les intéressés pourraient suggérer aux pouvoirs publics afin que le qualificatif de "ami des aînés" puisse pleinement s'appliquer chez nous.

    Bien que l'initiative soit sympathique, nous ne savons que trop l'inefficacité de ce genre de rencontres pour nous y aventurer. Nous sommes sûrs que la mairie s'y emploiera avec ses soutiens habituels et pour tout dire nous lui faisons confiance. Nous tenons cependant à apporter notre pierre à l'édifice.

    Avec une recommandation à laquelle nous croyons avec force : les personnes qui sont à la retraite ou qui s'en approchent doivent toutes se former aux techniques de l'information, si elles ne le sont pas déjà. Posséder une tablette connectée et s'en servir pour un large éventail d'usages est à la portée de tous, ainsi que son prix.

    C'est l'assurance de n'être jamais seul-e-s, d'échanger des messages avec sa famille et ses amis, suivre ceux qui se déplacent où qu'ils soient dans le monde, dialoguer en "visiophonie" sur Skype gratuitement, consulter les meilleures encyclopédies pour consolider ou accroître ses connaissances, voir des films, prendre et gérer des photos qu'on échange avec sa famille et ses amis…

    Incidemment, avoir accès à ce blog (pardi !) et suivre les nouvelles de la vie de nos quartiers…

    Plus prosaïquement, les échanges administratifs migrent tous vers l'électronique. Il n'est plus nécessaire d'aller dans une agence bancaire. D'ailleurs, beaucoup d'entre elles ont vocation à disparaitre. Les opérations sur comptes bancaires, les déclarations de revenus, le paiement des impôts se font désormais sur Internet tout comme les feuilles maladie dont nous oublions jusqu'au souvenir. Là aussi la tablette est l'outil universel qui répond à toutes les situations.

    Nous n'avons pas parlé "d'ordinateur". Il est clair que ce matériel informatique répond aux mêmes besoins mais il est plus puissant au regard des applications propres aux entreprises (courriers, présentations, feuilles de calcul, gestion de fichiers …). Il restera réservé à ceux de nos "aînés" qui en ont acquis la maitrise dans leur vie professionnelle.

    Nous avons fait récemment une expérience intéressante : enseigner l'usage d'une tablette à une dame de 82 ans, de formation primaire, qui vit seule et qui n'avait comme connaissance de ces matériels que le clavier du télex de sa jeunesse. Grâce à un "coaching" doublé d'une "hot line" de quelques semaines elle est devenue capable d'exploiter sa tablette dans tous les domaines que nous avons cités. Elle n'est pas "addict", il serait exagéré de le dire, mais elle ne sort plus sans son vadémécum qui lui procure une sensation de "pouvoir tout faire" qui la ravit et brise son isolement.

    J'adresse donc un message à la mairie du IIIe et j'espère que quelqu'un le prendra à son compte : tenez la main de vos aînés pour qu'ils se mettent tous  à l'usage d'une tablette qui, au-delà de son intérêt pour ne pas rester à l'écart des modalités nouvelles d'échanges avec les administrations, leur procurera une estime de soi renouvelée par la maitrise d'une technologie qui symbolise la jeunesse et leur permettra de se constituer et entretenir un nouvel entourage fait de membres de la famille et d'amis de tous âges. Pour garder tout son sens à leur vie.

    Gérard Simonet

     

     

  • Sans-titreQuelle place pour les piétons sur cette voie en zone 30 ? (Photo Le Parisien)

     

    A l’usage il apparait que les zones de rencontre, les zones 30, ou les zones piétonnes qui pourtant visent à réduire le nombre de voitures et de motos car elles sont censées rouler au pas sur les voies concernées (voir nos articles des 07 août et 26 octobre 2014), ne soient pas une si bonne chose pour les piétons. Dans les faits le plus souvent l’espace libéré pour ces derniers est occupé par les terrasses des bars et restaurants, par certaines étales de commerces, des ventes à emporter…

    Terrasse contrescarpe 02 06 11

    Dans la pratique, le piéton pourtant prioritaire se fait klaxonner par les automobilistes irascibles ou des conducteurs de scooters ou motos. Le paradoxe est qu’il est en fait moins en sécurité que sur les trottoirs sauf sur ceux nombreux annexés par les cyclistes et les propriétaires de deux roues motorisées. On nous signale même des cas de véhicules garés devant les portes d’entrée des immeubles, empêchant la sortie avec une poussette ou un fauteuil roulant…

     

    Téléchargement

     

    Bien qu’il ne soyons plus dans le Marais, il nous a été rapporté que des comptages faits par la mairie du IIe arrondissement font état du passage de 3000 voitures/jour rue Montorgueil !

    L’annonce récente de la Mairie de mettre en place des brigades vertes dès 2016 va dans le bon sens mais cela sera-t-il suffisant ? Les habitudes qui ont été prises seront difficiles à endiguer. De même la question se pose de savoir s’il faut encore développer le nombre de rues en zone 30 et les voies piétonnes qui nécessitent des travaux coûteux au regard des abus multiples constatés…et des piétons inquiets en permanence sur le qui-vive. Sur le fond la question mérite vraiment d’être posée !

    Il sera intéressant de connaitre les résultats constatés dans le IIIe arrondissement devenu quartier test.

    Dominique Feutry

     

  •   Ftemusique-980x480 Fête nocturne (Photo Paris Lanuit) 

     

    Voilà presque un an, la Mairie de Paris lançait avec forte annonce et publicité le Conseil de la Nuit (notre article du 10 décembre 2014) en remplacement de feu les États Généraux de la Nuit. Il s’agissait ce 21 octobre de tirer un premier bilan et de présenter les mesures arrêtées par la Ville à la suite des travaux de ce conseil. "Vivre le Marais !" avec les membres du réseau "Vivre Paris !" assistaient à cette présentation.

    Présidé par Bruno Julliard et en présence de représentants de la Préfecture de Police de Paris et de la Préfecture de Région, les annonces faites ensuite par F. Hocquard, conseiller à la nuit, après que ce soient exprimées les différentes parties prenantes (dont les riverains) sont décevantes et finalement assez loin des attentes des riverains.

    Nous percevons que les professionnels de la fête ont été davantage entendus que le riverains (voir à ce sujet le rapport discutable du Ministère des Affaires Étrangères, notre article du 28 septembre 2015). Ces derniers, via le réseau "Vivre Paris !" ont néanmoins pu s’exprimer préalablement aux annonces.

    L’accent a été mis alors sur la densité de Paris, la plus forte d’Europe, sur le bien dormir qui est une priorité de santé publique et le fléau de l’hyper alcoolisation. Nous nous sommes d’ailleurs étonnés de l’absence de diffusion d’informations objectives sur ces deux sujets, d’experts et de professionnels de ces questions. Nous avons réitéré nos interrogations quant  à la mise en avant de l’association Culture Bar-Bars (qui fédère les petits établissements souvent à l’origine des désagréments de voisinage qui nous sont signalés) et au soutien apporté aux "Pierrots de la Nuit" dont nous avons maintes fois rappelé le coût élevé pour les contribuables parisiens au regard de leur efficacité.

    Sur le Conseil de la Nuit lui-même nous avons souligné la sur représentation des établissements et des professionnels de la fête et le temps de parole réduit qui nous avait été en conséquence dévolu.

     

    Discothèque-ParisAmbiance de discothèque (Photo Tout Paris.org)

     

    Ont été annoncées ensuite les premières mesures retenues et applicables dès 2016.

    La mesure la plus inattendue est la décision de procéder à l’élection d’un représentant des usagers (« usagers de l’offre festive, culturel et sportive, de l’espace public et des transports de la nuit »). Ce sujet n’avait jamais jamais été évoqué dans les groupes de travail … ?  Quid de la façon dont sera organisée cette élection et du choix des candidats ?

    Une charte parisienne de la vie nocturne, type charte chapeau des chartes qui ont pu être établies dans différents quartiers, sera élaborée en groupe de travail du conseil de la nuit pour harmoniser les pratiques. Nous savons que ces chartes, pour les avoir expérimentées, ne fonctionnent pas dès lors qu'elles ne sont pas suivies dans le temps, ce que des élus présents ont reconnu.

    Une campagne de prévention contre l’alcoolisation massive sear lancée en relation avec les associations concernées et le versement d’une subvention au Kiosque info Sida Toxicomanie sera soumise à décision au Conseil de Paris).

    En ce qui concerne les nuisances sonores, il est décidé de poser des capteurs chez des particuliers proches des lieux de bruit incriminés et l’organisme indépendant qui en sera chargé interprétera les données recueillies. Cela afin d’objectiver les nuisances et porter l’effort de la Mairie et de la police sur ces endroits. Il est effectivement important de pouvoir disposer de donées. Reste à connaître les modalités exactes de la mise en oeuvre.

    La Ville réfléchit à la mise en place de brigades vertes pour lutter contre les incivilités en partenariat avec la Préfecture de Police sur les sites sensibles. Il serait judicieux de se demander pourquoi l'expérience du XIe s'est soldée par un échec : cette expérience est stoppée depuis plusieurs mois, mais la mairie centrale ne semble pas au courant.  

    La nuit à Paris va être fortement promue en partenariat avec l’Office du Tourisme (film en cours de réalisation pour être diffusé par Air France). Des nouveaux espaces seront ouverts, il s’agit de 25 lieux en renouvellement de concession (parcs et jardins, Bois de Boulogne et de Vincennes).

    L’extension d’une heure du métro et le renforcement du maillage du Noctilien font l’objet de discussions avec le STIF et la RATP.

    Les représentants des riverains ont redit combien leurs associations à qui sont souvent prêtées trop facilement des intentions égoïstes et ringardes, souhaitaient que Paris mette en place une politique de la nuit exemplaire et novatrice,  mais s'ils disaient oui à la fête, celle-ci devait être régulée.

    Dominique Feutry

     

  •    IMG_2042Vue du filet mi macramé, mi toile d'araignée angle rues Vieille du Temple et des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)  

    A l’ange des rues des Francs Bourgeois et Vieille du Temple (IVe), à deux pas des boutiques Fragonard et Repetto, un filet est tendu depuis plusieurs jours entre deux arbres. On ne sait pourquoi il se trouve là ? Pour attraper quoi ? Mais il est un fait qu’il gêne les piétons et accessoirement les plus grands d’entre eux qui doivent baisser la tête pour éviter qu’elle soit prise dans ces rets insolites qui n’ont franchement rien à faire à cet endroit très fréquenté?

    Sorte de macramé géant en corde, cette installation illustre bien ce que nous qualifierons de « tout permis ». Il faut laisser l’art s’exprimer diront les complaisants !

    C’est ainsi que nos murs peuvent se retrouver non seulement bariolés mais aussi couverts de carreaux de faïence saugrenus, de demi-bicyclettes scellées ou vissées à bonne hauteur et de préférence sur des bâtiments classés, de phrases réalisées avec de grandes lettres recouvertes de mousse naturelle, de cartes postales sous verre solidement collées à la pierre ou au crépis, d’immenses papiers dessinés et collés, de chaussures pendues aux arbres ou à des câbles aériens et nous en oublions car l’imagination n’a aucune limite .

    Cette façon de procéder, comme aussi ces fourgonnettes mal stationnées qui gênent la circulation le matin et n'obtempèrent pas au klaxon des bus (exemple de la rue des Francs Bourgeois) ou ces pancartes annonçant telle ou telle vente de tapis ou bine la multiplication d’affiches sauvages d’inscriptions publicitaires au sol qui envahissent nos quartiers, montre à n’en pas douter et de façon symptomatique que nous sommes passés dans l’ère du « je fais ce qui me plait », « là où je veux » , « sans aucune gêne », « au diable les autres » et « je me moque des règles en vigueur»…!

     

    IMG_2043Le filet avec en arriere plan l'Hôtel Hérouet (Photo VlM) 

     

    Les papiers, gobelets et mégots qui sont jetés à terre, les épanchements d’urine et autres saletés relèvent de la même « logique» ? Les personnes qui confondent les poubelles publiques aux poubelles de leur immeuble, les fêtards « professionnels » et les exploitants qui les alcoolisent empêchant les riverains de dormir, les cyclistes et motards qui circulent sur les trottoirs, les extensions illégales de terrasses sur le domaine public, les cadenas en masse accrochés aux ponts, tout cela procède du même comportement ?

    Pourquoi d’ailleurs s’en faire puisque rien ne peut arriver?

    Ces exemples, pourtant nombreux et non exhaustifs, illustrent un laxisme ambiant qui ne peut perdurer car il nourrit les incivilités ô combien trop courantes que nous subissons quasi quotidiennement les uns et les autres. Les autorités doivent se ressaisir avec les moyens suffisants qui existent. L’objectif n’est pas de faire régner l’ordre pour l’ordre, mais plutôt de viser une coexistence plus harmonieuse plus « civilisée », plus soucieuse des règles établies pour le bien de tous.

    Dominique Feutry

     

  • Motards le parisien Manifestation de motards samedi 10 octobre à Paris (Photo "Le Parisien")

     

    A la Mairie de Paris, le leader des Verts, Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge de la voirie et des déplacements, interviewé par "Vivre le Marais !", reconnait "la présence importante des deux roues motorisés à Paris et la quasi absence de régulation en terme de circulation et et de stationnement".

    Il persiste dans sa volonté d'interdire le stationnement des motos et scooters sur les trottoirs et de le rendre payant sur des espaces dédiés de la chaussée. Anne Hidalgo avait un temps adhéré à cette idée, pour se rétracter ensuite.

    La Maire de Paris s'en tiendra néanmoins à sa promesse de réaliser 20.000 places de parking en dehors des trottoirs où le stationnement est anarchique.

    Sur la question du stationnement payant, M. Najdovski admet que ses partenaires y sont pour le moment opposés mais il ne désespère pas de les faire changer d'avis par la persuasion. Nous l'avons toujours dit, le stationnement payant et l'application aux motos des règles environnementales en vigueur pour les voitures, en faisant disparaitre une distorsion artificielle, participerait à un rééquilibrage salutaire entre les deux modes de transport et un arbitrage plus sensible en faveur des transports en commun, du vélo et de la marche à pied.

    Les motards ont été informés qu'ils seront soumis comme les autres modes de transport aux mesures liées au plan anti-pollution de la Ville de Paris. A ce titre, les motos d'avant 2000 seront interdites de circulation dès le 1er juillet 2016. D'autres mesures suivront.  Christophe Najdovski n'ignore pas que ces mesures sont contestées par la "Fédération des Motards en Colère" (qui ne décolèrent jamais car c'est statutaire chez eux) mais, dit-il "la manifestation ne nous fera pas reculer".

    M. Najdovski conclut en affirmant : "Voilà quelques éléments sur la politique de la Ville de Paris, sachant que le plus gros désaccord entre la Maire de Paris et moi concerne la perspective du stationnement payant, dont je suis personnellement convaincu qu’elle est la meilleure (même si elle n’est pas la seule) pour réguler la circulation et juguler la présence des deux-roues motorisés.

    Il reste à l'opposition municipale LR/UDI à prendre position sur ce dossier sachant  que la population des parisiens y est extrêmement sensible et qu'il peut conditionner leur vote aux élections régionales toutes proches.

     Gérard Simonet

     

  • Carrousel_106 La Maire de Paris entourée des signataires de la charte "Paris action climat" (Photo Paris.fr)

     

    Grandes manœuvres à l’approche de la COP21 ou simplement volonté de s’engager contre le dérèglement climatique, il n’empêche que 19 entreprises et non des moindres viennent de s’engager à diminuer de 75% leurs émissions de gaz à effet de serre en 2050 en signant, à l’Hôtel de Ville de Paris, la charte « Paris action climat ». En effet les estimations indiquent que les immeubles du secteur tertiaire sont à l’origine de 11% du CO2 total émis. Ce qui n’est pas neutre, loin s’en faut. 

    Le BHV pour le Marais mais aussi LVMH, le groupe Casino, Vinci, TF1, le groupe La Poste et Guerlain sont parmi les signataires. Tous ont accepté de franchir une étape dès 2020 en réduisant de 25% leurs émissions de gaz tout en atteignant ce même pourcentage en  énergies renouvelables consommées. 

    Il s’agit d’une bonne nouvelle que devraient suivre d’autres entreprises car sans effort concerté rien ne sera possible pour améliorer le climat. 

    Dominique Feutry

     

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    Gare-du-Nord-discotheque-700x336La gare du Nord sera transformée en discothéque géante durant la nuit du 3 octobre

     

     

    Le 3 octobre, la Gare du Nord sera transformée en night-club le temps d'une nuit,  la « Silence Station Night ».  Si l'endroit, insolite, devient pour la première fois un  lieu festif,  le plus grand club éphémère de la Capitale avec 4000m2 offert à la danse et à la musique, c’est surtout le mode de diffusion du son qui retient toute notre intérêt alors que nous ne cessons de dénoncer les nuisances sonores justement.  

    Toute la nuit en effet les participants seront munis de… casques  ainsi que l’indique l’annonce: « l'agence Silence Events et la SNCF proposent une "silent party", une soirée inédite qui a la particularité de se dérouler dans le silence. La musique sera en effet diffusée via des casques sans fil dont les trois canaux permettront de recevoir la musique de trois DJs mixant en même temps.»

    Webgareg L'affiche de la soirée "Silence Station Night"

     

    Nous ne rêvons pas, cette manifestation qui aura lieu de surcroît lors de la Nuit Blanche montre que des solutions existent contre le bruit. Ceux qui souhaitent s’amuser peuvent le faire avec l'intensité de musique qu'ils souhaitent sans priver les autres de leur sommeil contairement à la pratique habituelle de sonorisations tonitruantes. Cette forme de respect des droits vis à vis de l’autre est à l’honneur des organisateurs et ouvre des perspectives à tous ceux qui  pensent que le bruit est indissociable de le fête et ne font rien pour le réguler ! Même si cette expérience ne régle  pas tous les problèmes liés à la fête,  c'est un premier pas. La Mairie de Paris, il faut le noter, figure parmi les sponsors.

    Alors avis à tous ceux qui ne sont pas convaincus, cette manifestation se déroulera  dans la Gare du Nord  le Samedi 3 octobre 2015 de 23h30 – 5h.

    Une expérience à méditer !

    Dominique Feutry