Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  •  EMMAS_~1Affiche annonçant l'ouverture de la boutique Emmaüs 35 rue Quincampoix (IVe)

     

    Déjà présente depuis deux ans dans le Marais 74, rue de Turbigo (IIIe), Emmaüs vient d’ouvrir une seconde boutique très accueillante et bien achalandée, 35 rue Quincampoix (IVe).

    L’annonce qui est faite de cette nouvelle installation précise que le magasin présente des pièces de créateurs et jeunes créateurs, des trésors de Haute-Couture, des pièces vintage, des basiques et «must-haves» ainsi que des créations made in Emmaüs (« upcycling » et customisation pour rendre une pièce unique et trendy).

    Bien entendu chacun sait combien Emmaüs au travers de son association « Emmaüs Alternatives » a besoin de fonds pour pouvoir soutenir la dignité des plus démunis, mettre à disposition des lieux d’accueil et d’hébergement ainsi qu’une aide alimentaire et un accompagnement au travers d’actions d’insertion. Il est important de pouvoir aider Emmaüs et toutes les personnes qui se dévouent corps et âme au service de ceux qui, souvent abîmés moralement et physiquement, ont perdu tout espoir d’une vie meilleure.

     

    Emmaus-paris-13916712800La boutique Emmaüs 74, rue de Turbigo (IIIe) (Photo Justacote)

     

    Aussi faisons l’effort de nous rendre dans ces deux boutiques, qui s’ajoutent aux 5 autres situées à Paris. Les prix sont « tout petits », les objets et vêtements proposés sont en parfait état. Il faut savoir que le tri, le lavage, le repassage emploient près de 150 personnes dans l’atelier de remise à neuf de Montreuil !

    Alors avis aux chineurs pour de bonnes affaires et surtout une bonne action.

    Dominique Feutry

     

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    Photo-31La Cire "Trudon" remplace la "Chapellerie Simon" (Photo VlM)

     

    Dans un article du 1er mars dernier sur notre blog, nous relations, tout en la déplorant, la fermeture de la "Chapellerie Simon" 11 rue Sainte Croix de La Bretonnerie (IVe) qui exploitait un ancien commerce sous l’enseigne « Les Canotiers du Marais ». Nous nous demandions alors, avec les riverains et les amoureux du quartier, « …qui serait l'heureux élu et dans quel secteur d'activité il exercerait ?… Un restaurant, un bar ou une boîte de nuit ? Ce qui serait un souci de plus pour les riverains… ».

    Finalement un magasin de bougies à l'enseigne "Trudon" s’est récemment installé à cet emplacement et vient d’ouvrir ses portes. Fondée en 1643 par Claude Trudon, ayant fourni Versailles jusqu'à la Révolution, la manufacture de cire "Trudon" spécialisée dans les bougies et les cierges, relancée  en 2007 par Ramdane Touhami designer et créateur de mode, a traversé les siècles. Agréable d’aspect, joliment aménagée avec des meubles sobres et des décors anciens,  cette implantation accueillante rassure et diversifie l’activité de la rue. Nous souhaitons aux exploitants que leur commerce soit florissant.  

     

    LLa Librairie Musicale Paul Beuscher 17 boulevard Beaumarchais (IVe), bientôt un magasin de motos

    Autre évolution, un peu plus à l’Est cette fois, celle des magasins "Paul Beuscher" boulevard Beaumarchais (IVe), une institution pour les musiciens. La Librairie musicale située au N° 17 est en travaux. Elle va bientôt faire place à un magasin d’une grande marque de motos (BMW). Il est vrai que cette artère s’est spécialisée dans ce type d’activité. Les habitués regretteront cette adresse même si l’activité se poursuit au N° 27 dans un des autres magasins "Paul Beuscher" qui était jusqu’alors réservé essentiellement aux instruments de musique.

    Ce type de recentrage est caractéristique des conséquences engendrées par les achats en ligne. Il est en effet aujourd’hui très commode de commander ses partitions via internet avec de surcroît une livraison rapide. Souvent lorsque la partition n’était pas en stock, le commerçant devait la commander et le client était contraint, sauf à se la faire envoyer par courrier, de retourner dans le magasin quelque temps plus tard pour enfin en disposer. Le e-commerce évite toutes ces démarches et déplacements mais oblige les commerçants traditionnels à évoluer pour s’adapter.

    Les nostalgiques devront s’en remettre, ils ne peuvent aller contre le cours des choses : « Les affaires sont les affaires » !

     CAM00709Magasin "Bleu de France" 46 rue des  Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Signalons quelques ouvertures de nouveaux commerces. Un restaurant très accueillant  "MG Road" a ouvert  205 rue Saint Martin (IIIe) à l'angle de la rue Bourg l'Abbé et à côté de l'Ecole primaire qui aura  bientôt  pour vis à vis une épicerie-restaurant sur laquelle nous reviendrons. Un Concept store "Bleu de France" qui ne vend que des  produits exclusivement français (mode, cadeaux culture et décoration d'intérieur, boombox…) s'est installé  46 rue des Gravilliers (IIIe). Un commere de Falafels "Falafels du Liban" a désormais pignon sur rue au 35 rue Rambuteau (IVe). Un magasin de produits cosmétiques à la marque "Sakaré" remplace l'ancienne boutique de bijoux fantaisie "Monique" 5, rue des Francs-Bourgeois (IVe). Le glacier suisse "Movenpick" a investi l'angle des rues du Roi de Sicile et Pavé (IVe). Tous embellissent, dynamisent et rajeunissent notre quartier.

    Quant au garage des Archives au N° 46 (voir notre article du 02 avril 2014), les travaux sont en cours mais rien ne transparait sur sa future activité. Dans la même rue, N° 13 et suivants,  le permis de construire des magasins de mode du BHV (notre article du 24 février 2014) précise qu'ils seront au nombre de 4 et sur 3 niveaux du fait de l'intégration du sous-sol et du 1er étage. En revanche aucune information n'est donnée sur les magasins inoccupés du BHV 16 rue du Temple (IVe)  Enfin la boucherie Simonneau, 41 rue de Bretagne (IIIe), récemment fermée (notre article du 17 juin 2014), est remplacée par une boutique de chocolats Jean-Paul Hévin et le magasin "Wolford" 8 rue de la Perle (IIIe) devient une épicerie sous l'enseigne "Bien l'Epicerie".

    Dominique Feutry

     

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    Centre-pompidou-paris-1315473842Le Centre Pompidou un des lieux les plus fréquentés (Photo Justacoté)

     

    Conséquence de la crise et sans doute de la météo défavorable, selon les premières estimations publiées par le Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France et par l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, les touristes ont été moins nombreux que l’an passé dans la capitale et ses alentours.

    Ce constat des acteurs du secteur confirme la tendance observée au cours du premier semestre (15,7 millions d’arrivées contre 15,9 un an plus tôt). Une baisse de 3,1 % du nombre de touristes français est constatée (8,3 millions contre 9,4 millions en 2012 !).

    Certains responsables conscients du rôle de la crise voient aussi une autre raison dans cette diminution, les prix élevés pratiqués par la SNCF. En guise de réponse cette dernière met en avant le lancement d’Ouigo, le train « low cost » et ses offres « Prem’s ».

      IMG_12901Touristes rue des Rosiers (IVe)

     

    Quant aux touristes étrangers, ce sont les britanniques, majoritaires, qui ont baissé ainsi que les touristes allemands, hollandais, russes, japonais et suisses (pour certains le taux de change défavorable a été dissuasif). En revanche les touristes américains, chinois et de pays du Proche et Moyen Orient sont en hausse, de même que les espagnols.

    L’office du Tourisme et des Congrès de Paris ne cache pas aussi la chute de 11,7 % du tourisme d’affaire en comparaison des chiffres de 2013.

    Ces variations montrent combien les professionnels doivent rester attentifs face aux évolutions en cours, améliorer l'offre, améliorer l'accueil où de gros efforts sont à faire (notre article du 11 août 2014), s'ils veulent maintenir le leadership de Paris comme première destination touristique dans le monde.

    Mais cela correspond-il aux attentes des parisiens en matière de qualité de vie ? C'est une autre histoire…  

    Dominique Feutry

     

  •     Manifestation-contre-les-touristes-a-Barcelone-1280-640Manifestation de barcelonais face au "ras-le-bol des touristes bourrés" (Photo Henry de LAGUERIE/EUROPE 1)

     

    Les médias ont relayé tout récemment le « ras le bol » des barcelonais concernant les nuisances des touristes liée aux beuveries qu’ils subissent quotidiennement, conséquence de la forte fréquentation de la ville, accentuée par les locations saisonnières. Nous avons entendu des personnes excédées par les fêtards de nuit s’exprimer, les exemples cités sont affligeants…

    Est-ce que finalement Paris n’est pas en train de prendre le même chemin alors que nous dénonçons justement les locations touristiques, le tapage nocturne, l’alcoolisation et la saleté qui en découle ? Le phénomène croit d’ailleurs de jour en jour sans qu’une position claire de la part de nos autorités se dégage si ce n’est les Etats généraux de la nuit, les Pierrots de la nuit c’est-à-dire des « mesurettes » ou plus inquiétant les engagements électoraux de la Maire actuelle qui préconisait de dédier des quartiers à la nuit … !

    AfficheParisTerrasse Affiche de la Préfecture de Police/Mairie de Paris demandant de respecter le sommeil des habitants

     

    Faudra-t-il attendre que les habitants se révoltent à l’instar des Barcelonais ?  L’exemple de cette cité souvent montrée comme un exemple ne tient hélas plus !

    Nous le voyons bien la médiation est sans effet. Le droit au sommeil devrait être plutôt érigé en règle et les contrevenants sanctionnés. Les parisiens ne peuvent plus se contenter de demi mesures y compris pour les locations saisonnières qui doivent être davantage réglementées et impitoyablement combattues lorsqu’elles sont pratiquées « clandestinement ».

    Paris doit rester la première destination touristique mondiale mais les parisiens ne doivent pas en faire les frais, au sens propre comme au sens figuré, notamment en les privant de sommeil. Nous attendons des actes, nous ne voulons pas que Paris devienne un second Barcelone.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

  •  Photo 2Inscription sur le mur du magasin "REPETTO" 51 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM!)

     

    Le secteur de l'Espace des Blancs Manteaux (IVe) est devenu le temps d'une nuit un lieu d'affichage sauvage d'une nouvelle forme. Les messages divulgués par le biais d'affichettes collées fleurissent sur les plaques  mentionnant le nom des rues. Le discours à la vue des passants est malveillant, très orienté et assimilable à de la propagande à un bien mauvais moment, qu'il s'agisse des pays en guerre civile ou de ceux touchés par la crise économique.  

      

    Photo 1Inscription sur le mur du magasin "FRAGONARD" 51 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM!)

     

    Ce carrefour n'a pas été choisi au hasard, au centre du Marais, l'auteur (ou les auteurs) qui incite ainsi à l'intolérance sait qu'il est un endroit très fréquenté et de "mixité sociale" et religieuse…Il a simplement oublié que les habitants y ont subi un matyr effroyable, voilà presque 70 ans jour pour jour, suite au bombardement de la Luftwafe qui a fait 189 morts et 890 blessés (notre article du 29 avril 2014), conséquence  de la haine, de l'idéologie et du fanatisme !

    Inciter au sectarisme n'est jamais de bon aloi et il doit y être mis fin rapidement.   

    "Vivre le Marais !" a demandé l'enlévement de ces écrits malveillants et prévenu la police.

    Dominique Feutry

     

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    TOUS%2~1L'affiche du 1er Festival Gastronomique et Solidaire de l'association "Tous à Table"

     

    Le Carreau du Temple fermé du 04 au 26 août pour travaux, comme l’indique l’affichage qui est apposé sur ses portes, ne manque pas d’intriguer.

    Des journalistes ont réussi à joindre l’architecte qui précise que ce ne sont que des travaux d’entretien qui permettre de clôturer certaines réserves qui avaient été faites lors de la réception des travaux.

    Espérons qu’il s’agit bien de cela et que le Carreau ne fait pas les frais de malfaçons ou de surprises découvertes suite à sa mise en service.

    A2454c4ef34cf5da33fc0e13ee2d079eL'affiche annonçant le salon des "Food trucks": "Street Food Temple"

     

    Espérons aussi qu’il pourra rouvrir à bonne date non seulement pour les scolaires et les associations qui le fréquentent mais aussi pour les deux évènements « culinaires » attendus de la rentrée.

    D’abord fin août l’Association «Tous à Table » (*) organise son 1er Festival gastronomique et solidaire mêlant cuisine et musique avec en point d’orgue, du 19 au 21 septembre, le «Street Food Temple-le Culte de la cuisine de Rue». Des « food trucks » et des marchands ambulants présenteront durant ces trois jours les dispositifs existants sur cette forme de cuisine très tendance (notre article du 24 juillet 2014). Des ateliers permettront aux visiteurs d’apprendre des recettes ….

    Ambiance garantie !

    Dominique Feutry

     

    (*) Créée en 2011 "Tous a Table"  a pour objectif de "fédérer les professionnels de la restauration de qualité, pour transmettre leur savoir-faire & leur savoir être, à des personnes en rupture avec le monde du travail – Recréer de la mixité sociale dans des restaurants de qualité – Permettre un moment de convivialité à des personnes en grande difficulté."

     

  •    Grégoire ménie portrait
    Ménie Grégoire, dans son appartement de la rue Chapon (IIIe). Elle restera dans nos mémoires l'ardent défenseur des droits de la femme (Photo VlM).

     

    Nous avons appris aujourd'hui, avec tristesse, son décès à l'âge de 95 ans, au lendemain de son anniversaire.

    Marie (Ménie) Grégoire est née en Vendée en 1919. Elle voulait être égyptologue, elle devint journaliste. Très jeune, elle s'intéresse au sort de la femme. Il faut se souvenir qu'à l'époque la femme n'avait pas la capacité juridique, ne votait pas, n'exerçait pas l'autorité parentale et était par conséquent subordonnée à l'autorité de son mari, pour ouvrir un compte en banque, signer un contrat …..

    Peu d'entre elles occupaient des emplois valorisants. Esclaves de maternités généralement pas souhaitées, elles menaient une vie morose entre leurs enfants, la cuisine et le ménage.

    Ménie Grégoire se fait connaitre par des manifestes en faveur des femmes. Elle fait des articles pour "ELLE" et "Marie-Claire", dans les années 60. Son premier livre "Le métier de femme" chez Plon fait sensation en 1965 et un ravage. Il bénéficie d'un fort tirage et attire l'attention de RTL.

    En 1967, la chaîne de radiotélévision lui confie une émission journalière de une heure. Ils inventent ensemble la radio interactive, avec intervention directe des auditeurs dans l'émission. Dix pour cent (quand même !) des auditeurs de Ménie sont des hommes, mais l'écrasante majorité sont des femmes. Elles se réunissent par immeuble chez celle qui a le téléphone (tout le monde n'était pas raccordé au réseau) et se confient à Ménie qui sait si bien les écouter et leur parler.

    Pendant ses émissions, l'audience de RTL atteignait 3 millions d'auditeurs. Un record pour l'époque, qui valut à Ménie l'estime et la considération de toute la profession et une popularité immense qu'on peut mesurer aujourd'hui aux 100.000 lettres qu'elle a reçues et qui sont désormais rangées aux archives de la ville de Tours.

    Membre attentif de notre association, elle nous avait reçus plusieurs fois chez elle. Notre dernière rencontre date du 7 mars 2011. Nous étions accompagnés de journalistes belges qui souhaitaient recueillir une interview. Nous lui avons demandé la permission de faire la photo que nous publions ci-dessus. Elle s'était alors absentée pour se "refaire une beauté" et s'est prêtée ensuite au jeu des photos, de bonne grâce.

    Chère Ménie, pour ce que vous avez été et pour ce que vous êtes encore, c'est à travers vous que nous célébrerons chaque année dans le Marais et sur notre blog, en souvenir de vous, la journée internationale de la femme.

    Gérard Simonet

     

  •  Paris-notre-dame-touriste-Touristes non loin de Notre Dame

     

    Bien que la France demeure la première destination touristique du monde, elle aura peut-être du mal à  maintenir son rang, ainsi que nous l'avons déjà rappelé dans nos articles des 16 juin 2013 et 30 avil  2014.

    En effet les résultats 2014 du classement des villes les moins accueillantes du monde établi par les lecteurs du magazine Condé Nast Travaler et qui viennent d'être publiés dans les médias place plusieurs villes françaises dans le top 5 dont Paris. 4ème juste avant Marseille la capitale française est donc une nouvelle fois mal classée sur l'accueil, la qualité des infrastructures touristiques et des hôtels.

    Les touristes font de nombreux reproches quant aux habitants taxés de "froids et distants". "Apportez une carte, car les Parisiens ne bougeront pas d’un pouce pour vous aider" ou "Vous aurez peut être une meilleure expérience si vous savez comment ne pas ressembler à un touriste" disent certains. D'autres prétendent  que les parisiens ne seraient pas très prévenants avec les touristes.

    Il faut remarquer, à la décharge des parisiens, qu'il y a une certaine logique à ce que l'agacement des résidents soit plus visible dans les villes qui subissent une fréquentation élevée. En revanche, c'est peu ou pas compréhensible de la part des professionnels du tourisme.

     

    Ngt-cnt-copy

    Un exemplaire récent du magazine Condé Nast Travaler 

     

    Les seules notes positives est que  Paris serait toujours une ville "fabuleuse et romantique" et les touristes qui fréquentent Paris depuis plusieurs années, soulignent une petite amélioration du comportement des parisiens avec le temps.  

    Il n'empêche que ces reproches qui nous sont faits doivent être pris au sérieux et entrainer les mesures correctives qui s'imposent. Une sensibilisation plus forte des professionnels et de leurs équipes en relation avec les autorités municipales et gouvernementales. L'enjeu  économique est de taille et Paris n'est pas la seule ville française à figurer en mauvaise place dans ce classement.

    Dominique  Feutry

     

  •  Photo LLCommerce affichant "Liquidation" rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)

     

    Les soldes que beaucoup de commerçants du Marais qualifient d’honorables, de molles ou de relativement mauvaises comparées à l’an passé, montrent une stagnation voire une dégradation des ventes et la confirmation d’une tendance marquée au sur-place et à la baisse depuis près d’un an. Le panier moyen des clients (y compris des touristes) a baissé et ces derniers attendent désormais la 2ème  ou la 3ème démarque pour acheter. Sur un plan plus général seules les marques de luxe tirent leur épingle du jeu.

    Comment peut-on expliquer ce fait alors que les touristes affluent et que des enseignes « locomotives » se sont pourtant installées tel Uniqlo rue des Francs- Bourgeois (IVe), une rue dont certains commerces souffrent aussi.

     Photo CMagasin de livres fermé quasi abandonné rue des Francs Bourgeois (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Trois raisons sont avancées par les professionnels. 

    Tout d’abord avec la baisse du pouvoir d’achat, les consommateurs font des achats »raisonnés » et non plus « compulsifs » c’est-à-dire qu’ils privilégient l’utile au superflu. Ce constat est fréquent pour les magasins de mode.

    Autre phénomène qui a joué, la météo défavorable cette année au moment des soldes qui réfreine les achats.

    Les sites d’achats internet enfin prennent aussi progressivement le pas sur les commerces traditionnels et ce mouvement qui s’amplifie est irréversible…

     Photo NUn autre commerce de la rue des Francs Bourgeois (IIIe) fermé depuis prés d'un an (Photo VlM!)

     

    La principale conséquence est donc un « turn over » élevé des magasins, des durées de vente plus longues et de plus en plus fréquemment des fermetures longues avant qu’un commerce ne trouve un repreneur en particulier aux endroits considérés comme les moins porteurs en terme de ventes. C’est ce qui explique que nous trouvions des commerces abandonnées avec des affiches « à céder » ou « à vendre » apposées de longs mois sur les vitrines. Les établissements financiers de leur côté notent une montée des sinistres, leurs clients commerçants, c’est le cas aussi  des artisans,  ne peuvent plus faire face à leurs engagements.

    Dominique Feutry

     

  • PhotoLe "Comptoir des Archives" (angle rue des Archives/Rambuteau) et sa "contre-terrasse" sauvage, le 17 juillet 2014 (Photo VlM !)

     

    Il faut parfois prendre des libertés mais toujours de façon raisonnée et non au détriment des autres. Ce n’est malheureusement pas ce que font certains car nous avons fréquemment l’impression que les règles de civilité sont ignorées. Se comporter comme si l’on était seul au mépris d’un savoir-vivre élémentaire c’est oublier ceux qui en subissent les conséquences trahissant des comportements par trop égoïstes.

    Les débordements de terrasses pour lesquels nous avons fait paraître plusieurs articles rappellent combien les piétions, les personnes à mobilité réduite, les non-voyants, les parents avec des poussettes et même les piétons ordinaires, sont gênés lorsqu’ils doivent se frayer un chemin entre tables et chaises disposées au-delà des surfaces autorisées. Nous sommes amenés régulièrement à demander à la Direction de l’Urbanisme d’intervenir afin de faire respecter les autorisations données et dresser des procès-verbaux le cas échéant.

      Photo-26Même établissement. La disposition des tables et des chaises, côté Rambuteau, ne laisse aucune place aux piétons au niveau des feux tricolores (Photo VlM !)

     

    Actuellement cet établissement du Marais s’illustre particulièrement par ses débordements de terrasse.  Nous avons déjà signalé l’étroitesse de passage qui en résultait pour les passants côté Rambuteau puisqu’ils se retrouvent à un moment pris en sandwich ente le poteau du feu tricolore et les chaises de la terrasse qui s’en approchent dangereusement. Un meuble destiné à desservir les tables des client est fréquemment posé sur le trottoir à l'angle des deux rues réduisant d'autant la surface restant disponible Il faut donc contourner le poteau et s’aventurer sur le bord de la chaussée particulièrement fréquentée à cet endroit.

    Non contents de cette gêne occasionnée, les exploitants n’ont rien trouvé de mieux que d’installer une rangée supplémentaire de tables et de chaises au bord du trottoir, côté Archives, comme le montre la photo, laissant un mince passage aux usagers pour se déplacer. Au demeurant nous observons que la terrasse empiète aussi allégrement sur la devant de la vitrine du commerce voisin et occulte partiellement la porte d'entrée de l'immeuble voisin.

    Archives 43 occupation portailPorte d'entrée de l'immeuble du 43 rue des Archives. Quand les chaises seront occupées, les habitants pouront difficilement s'extraire de chez eux ! (Photo VlM)

     

    Ce type de comportement n’est pas tolérable et il est étonnant que des professionnels reconnus se laissent tenter par ce genre de combine.

    Dominique Feutry