Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

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    VelosTrottoirDessin de G. Lejeune

    Que compte faire la Préfecture de Police pour endiguer la montée des incivilités des deux roues ?

    Le développement de l’usage de la bicyclette et de la moto n’a pas que des avantages. En effet pour aller plus vite faute de se satisfaire des contresens autorisés, les cyclistes et le motocyclistes sont de plus en plus nombreux à rouler sur les trottoirs au grand dam  des piétons effrayés pour les plus âgés et mécontents pour les autres qui ont le sentiment que l’espace qui leur est réservé  leur est « volé ». Si on ajoute à ce phénomène les planches à roulettes et les rollers, le trottoir parisien devient une sorte de cour des miracles où n’importe qui se permet n’importe quoi !  Une bien curieuse façon d’appliquer la citoyenneté dont beaucoup de personnes se réclament.  En fait nous assistons au règne de l’égoïsme  qui  prend le pas sur le respect d’autrui. Ce qui est choquant notamment à  Paris où le flux des passants sur les trottoirs est très élevé.

    VeloTrottoir

    Dessin de G. Lejeune

     

    Si la tolérance a ses limites lorsqu’il  s’agit d’un phénomène épisodique il en est tout autrement à partir du moment où ces pratiques pourtant deviennent la norme.

    Il est malheureusement assez rare de voir un cycliste ou un motocycliste  indélicat verbalisé par la police sous prétexte qu’il a emprunté le trottoir pour rouler (l’amende est de 90 €).

    Des instructions fermes doivent être données par la préfecture de police afin de dresser davantage de contraventions si l’in souhaite endiguer ces pratiques. Il est en effet anormal que tout à chacun s’affranchisse des règlements existants au détriment de piétons  inquiets qui se sentent en insécurité sur le trottoir…un comble !

    Dominique Feutry

     

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    DaliUne queue pour visiter le Centre Pompidou (photo Delphine Goldsztejn)

    Pâques marque un tournant chaque année en matière d’affluence touristique à Paris et plus spécialement dans le Marais dont les attraits et le charme sont vantés par tant de guides dans le monde.

    C’est ainsi que le flot de touristes devient partie intégrante de notre décor quotidien sauf le matin très tôt, nos artères sont alors quasi désertes ? Sans doute est-ce le moment le plus agréable de la journée, les rues retrouvant une ambiance provinciale. Mais rapidement arrivent les plus hardis qui se lèvent relativement de bonne heure en couple ou en famille rejoints par des groupes qui s’essaiment reconnaissables à la petite pancarte ou au petit drapeau qui sert de point de ralliement. Par la langue utilisée nous savons de quelles contrées viennent ces visiteurs.

    Les cars aussi sont de la partie, ils traversent le quartier déversant à certains points névralgiques, leur moteur tournant inutilement, les touristes marcheurs alors que d’autres de ces véhicules, à double étage, promènent les autres qui souhaitent visiter Paris assis. Par temps de pluie de minces imperméables tous identiques permettent d’identifier par la couleur chacun des groupes, tous étant encapuchonnés avec un dos étonnamment gonflé par les sacs à dos bien protégés.

    N’oublions pas ceux, nombreux, attirés par la location saisonnière qui tirent des valises dont les roulettes font un bruit d’enfer sur les pavés et le bitume, tous à la queue leu leu qui agacent bien des riverains. Mais le touriste n’est-il pas roi et bien plus encore lorsque Paris doit conserver sa place de première destination touristique au monde car la manne générée au plan financier est considérable et n’a pas de prix en cette période de longue morosité économique.

      

    Actu_2010_foxityUn des nombreux cars de visiteurs qui sillonnent les lieux touristiques de la capitale  

     

    Alors a-t-on des raisons de se plaindre face à un tel enjeu ? Certainement pas sauf que chaque touriste a deux yeux avec lesquels il observe et compare avec d’autres lieux, d’autres villes qu’il visite…. Or la propreté dit-il dans les enquêtes qui nous sont restituées n’est pas toujours au rendez-vous, loin s’en faut ! Certaines installations comme des sanisettes font cruellement défaut, la pollution atmosphérique, les tags, l’affichage sauvage, l’accueil ne sont pas à la hauteur des attentes.

    Alors si Paris veut conserver son rang de première destination, la nouvelle équipe municipale, fraîchement élue, doit dès à présent réfléchir avec tous les intervenants concernés, afin de mettre en place des moyens en conséquence et en rapport avec l’enjeu… ! car si l'on combine : des millions de touristes en plus et 100/150.000 habitants supplémentaires résultant du programme de nos élus en matière de logements nouveaux à Paris (+ 60.000), tout ceci dans la ville la plus dense d'Europe ! On peut dés lors imaginer le pire pour l'avenir des parisisiens, entassés dans une ville qui explose, et singulièrement ceux du centre historique de la capitale.

    La copie est à revoir. On ne veut pas d'un "big crunch" !

    Dominique Feutry

     

     

  • PhotoEtat actuel du mur de l'Espace des Blancs Manteaux, côté rue du Marché des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Alors que l’Espace des Blancs Manteaux (IVe) situé en plein centre du Marais historique semblait enfin débarrassé des « dirty birds » qui l’enlaidissaient, voilà que de nouveaux collages de silhouettes et affiches diverses, dont une préconisant le lancer de chaussures sur des fils, recouvrent sa façade,  côté rue du Marché des Blancs Manteaux, en diagonale de l’Hôtel des Ambassadeurs.

    Nous avons beau entendre ici ou là que l’on doit laisser s’exprimer l’art de la rue (le soi-disant « street art »), il est difficile d’admettre que ce genre d’expression puisse apporter le moindre plus ou attrait à un quartier historique qui n’a pas vraiment besoin de cela pour exister ou faire venir à lui les touristes. Bien au contraire, laisser faire entretient cette impression de saleté ambiante que nous dénonçons si souvent.

     

    6a00d8341d8a0f53ef017eeb26f661970dEtat actuel des murs à l'angle des rues Marché des Blancs Manteaux et Hospitalières Saint-Gervais

     

    Les ex candidats devenus pour l’un, la nouvelle Maire de Paris, pour l’autre le Marie du IIIe en ont fait un argument de campagne. Mme Hidalgo déclarait peu de temps après son élection, lors d’une visite sur le terrain, qu’elle allait mettre les moyens dans ce domaine.

    Alors « mettez le paquet » car il y a à faire, plus spécifiquement dans les lieux les plus fréquentés, alors que récemment le classement international des Villes 2014 réalisé par Mercer ne mettait pas Paris en bonne position en ce domaine ! Une ombre indéniable dans l’attrait de la capitale…

    Dominique Feutry

     

  • TrinquezMise en garde de la Préfecture de Police

     

    Au fil des années, le Préfet de Police de Paris a dû prendre des arrêtés pour protéger la santé des gens, notamment des plus jeunes, dont on sait qu'ils sont des proies faciles pour les distributeurs de boissons alcooliques.

    Une pratique en effet s'est développée, depuis la loi anti-tabac de 2008 qui a poussé les fumeurs hors des lieux recevant du public : le "bar-dehors", à savoir la consommation sur l'espace public.

    Ce qui n'était qu'une exception s'est généralisé. C'est aujourd'hui un fléau pour la jeunesse qui se livre à l'intérieur et dans les rues, au "binge drinking", une consommation éfrénée et extrême d'alcool, et pour les moins jeunes qui cèdent à la contagion d'une pratique qui facilite le lien social et leur fait souvent oublier les difficultés de la vie, l'espace d'un moment.

    Dans tous les lieux où cette dérive sévit, elle crée des conditions de vie insupportables pour les riverains qui subissent l'agression du bruit et les nuisances résultant de l'alcoolisation : détritus sur la voie, épanchements d'urine, vomis, dégradations diverses du bien public ou privé ….

    Au-delà des nuisances, il s’agit un problème majeur de santé publique. Le Directeur Général de la Santé, le Professeur Didier Houssin, soutenu par le Ministre de la Santé, a édité un guide pour les maires de France qui les alerte sur les conséquences du bruit et leur donne des outils pour lutter contre les nuisances sonores. 

    Sur la consommation d’alcool, l'Institut National de la Veille Sanitaire souligne que la pratique croissante de consommation festive d’alcool par les jeunes devient une cause importante et inquiétante de mortalité et de séquelles graves. Pourtant, à Paris, nous constatons une sorte de banalisation de ces lieux ouverts, comme les berges du canal Saint Martin, ou toutes les nuits des jeunes viennent littéralement se saouler (Le Parisien)

     

    Beuverie géante  Image de post-beuverie dans un pays du sud, prise "sur le vif" (si on peut dire !) (Photo L'indépendant)

     

    L'action conjuguée de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police vise à conjurer cette tendance. Elles y parviennent généralement mais des poches de résistance leur donnent encore beaucoup de mal. Citons le quartier Oberkampf/Jean-Pierre Timbaut, la Butte aux Cailles, la Villette, l'Odéon, la Montagne Ste Geneviève, les rues Archives/Ste Croix dans le Marais …

    Quand les tentatives de médiation, les interventions des "Pierrots de la Nuit", ont été épuisées, le seul recours est l'application de la loi républicaine, garante de notre volonté de "vivre ensemble". La consommation de toutes sortes de boissons est permise jusqu'à 02h00 du matin dans les bars-restaurants et sur leur terrasses autorisées. Ajoutons qu'un millier d'établissements dans Paris disposent d'une autorisation de nuit (pour 60 seulement dans la couronne).

    En dehors de ce cadre, il y a infraction de la part des consommateurs et des débits de boissons. Les sanctions existent : amendes (mais le montant est dérisoire), retrait d'autorisation de terrasse (du ressort de la mairie), avertissement (préfecture), procès-verbal (police d'arrondissement), décisions du tribunal de police et, pour finir, ordonnance de fermeture administrative pour un nombre variable de jours.

    Si on se réfère à notre expérience, seule la menace de fermeture a d'effet sur les commerçants de mauvaise foi. On entend pourtant la voix du porte-parole des débitants de boissons, maire putatif et anonyme des noctambules, plaider pour la suppression de ce type de sanction. En revanche de leur côté, les habitants demandent au gouvernement qu'il n'en soit rien car ce serait la voie ouverte à une anarchie nocturne qui ne rendrait service qu'aux tiroirs-caisses des exploitants. Il faut, bien au contraire, systématiser ce recours dont le caractère gradué qu'il a aujourd'hui laisse toutes leurs chances aux exploitants sincères, de corriger leurs comportements.

    A ce titre, les arrêtés préfectoraux sont indispensables car ils permettent de caractériser les infractions : consommation de boissons alcooliques en dehors de terrasses régulièrement constituées, donc sur l'espace public, et vente à emporter qui vise celui qui alimente le consommateur.

    La décision du Tribunal Administratif d'annuler celui de la Butte au Cailles est une péripétie qu'il nous faut surmonter car elle heurte la raison.

    Quant à cette suggestion irresponsable des professionnels de la nuit d'autoriser tous les bars-restaurants à rester ouverts toute la nuit, nous répondons qu'avec 1.000 établissements, Paris est déjà bien lotie et que c'est plutôt dans la couronne, désertique encore de ce point de vue, qu'il faut se pencher, si toutefois on pense que c'est une mesure qui s'impose.

    Pour revenir à Paris, ses nuits sont multiples. Ne parler que de consommation d'alcool témoigne d'une indigence de la pensée. Les nuits de Paris sont actives. Avec ses bars-restaurants, ses cabarets, ses théâtres, ses salles de concerts classiques ou pop, ses cinémas, ses séminaires nocturnes, expositions, défilés, réceptions, rencontres autour de la création, sans oublier les 1.000 bars et boites de nuit/discothèques. Paris tient une place de choix qui sait concilier fête et art de vivre.

    Ce n'est pas sans raison que Paris est la première destination touristique au monde. Au-delà des distractions, Paris c'est aussi une architecture, une histoire, une culture, sa créativité, son romantisme, son climat, au cœur d'un pays qui est le plus beau du monde.

    Voilà ce qu'il faut mettre en valeur aussi à propos de Paris. C'est un équilibre qu'il faut privilégier et ne pas chercher à concurrencer les villes qui se distinguent essentiellement par les beuveries qu'elles hébergent.

     

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  • 4e63016c-1a61-11e1-981b-da29d651a950Moto et bicyclette roulant sur le trottoir (Photo Le Figaro)

     

    Vélib’ est indéniablement un succès plébiscité par les usagers. Mais cet engouement induit des abus qui prennent désormais une importance considérable. Les désagréments qui e résultent et que risquent d’amplifier le retour des  beaux jours,  empoisonnent la vie des piétons et les autorités ne peuvent plus les laisser perdurer et prospérer. Maintenir un tel laxisme en   amène d’ailleurs d’autres  (deux roues motorisés, rollers, trottinettes…) dans un environnement où l’impunité est de règle.

    Prenons quelques pratiques des plus frappantes qui se produisent quotidiennement.

    La circulation des bicyclettes à contresens est en soi déjà hasardeuse dans les rues étroites du Marais. Pourtant elle est aussi pratiquée par la majorité des cyclistes dans celles où cela n’est pas autorisé. Pourquoi se priver quitte à provoquer un accident et à en subir les conséquences dès lors que les contrevenants ne sont pas verbalisés.

    Autre inconséquence, rouler de front à deux ou trois.  Cette situation est loin d’être exceptionnelle et peut l’on sait ce qui peut en coûter pour les intéressés et d’autres victimes potentielles de leur inconséquence.

     ViewmultimediadocumentEnlèvement d'épaves de bicyclettes par la Mairie de Paris 

     

    Les trottoirs même étroits sont devenus des pistes cyclables (scooters et motos n’hésitent pas non plus à les emprunter, moteur vrombissant). Gare à ceux qui osent faire une remarque aux contrevenants. Un flot d’injures les attend le plus souvent en retour! 

    Le nombre de vélos attachés aux potelets, aux poteaux de signalisation en travers des trottoirs qui restreignent l’espace praticable des piétons est légion….Leur nombre grandit au fil du temps. Certains sont quasi abandonnés et démontés par des « pilleurs » sans scrupule donnant cette impression persistante de laisser aller et de mauvais entretien qui nous déplait et choque les touristes.

    Alors combien de temps encore allons-nous attendre que des mesures soient prises afin de stopper ces pratiques non autorisées qui polluent chaque jour davantage notre quotidien. Nous savons que les autorités (police, Maire d’ d’arrondissement) ont été à nouveau récemment  interpellées  par des habitants à ce sujet. Les élections passées des actions énergiques sont dorénavant  attendues.

    Faudra-t-il hélas attendre un accident dramatique pour réagir …?

    Dominique Feutry

     

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    Temple 137 façade magasin 24 04 14L'entrée que n'ont pas réussi à franchir les braqueurs se trouve à gauche du magasin 

     

    Nous relations dans un article du 04 décembre 2013 de l’attaque à la hache d’une  bijouterie 17 rue Réaumur qui s’ajoutait au braquage d’une fonderie d’or située 3, rue des Haudriettes (IIIe). Ce dernier avait entraîné le terrible meurtre d’un employé (notre article du 6 décembre 2012).

    La trêve aura été de courte durée puisqu’à nouveau, le mardi 22 avril, un vendeur de métaux précieux installé 137 rue du Temple (III°) a été l’objet d’une tentative de holdup qui n’a pu aboutir car les individus munis pourtant d’une kalachnikov et d’un bélier n’ont pas réussi à enfoncer la seconde porte du sas de sécurité. Se trouvant bloqués ils ont donc pris la fuite.

    L’insécurité est grandissante dans notre le quartier même si ces actions sont d’ampleur nationale. Il n’empêche que les citoyens que nous sommes ne sont pas rassurés lorsqu’ils vaquent dans les rues. Agressés par des pickpockets, ils peuvent aussi être témoin et pourquoi pas victimes sans le vouloir de hold-ups spectaculaires,  sans compter sur les incivilités qui sont devenus un quasi phénomène de société. Ils attendent donc des pouvoirs publics des mesures et des sanctions à la hauteur de l’enjeu face à cette vague continue de holdups organisés dont on sait pertinemment comment ils sont perpétrés.

    La police doit disposer de gros moyens et l’autorité judiciaire d’un arsenal suffisamment répressif si l’on veut arriver à éradiquer ces évolutions inquiétantes et dangereuses.

    Dominique Feutry

     

  • Abraham-poincheval-performance-ours-musee-chasse-nature-1546697-616x380L'ours habité du Musée de la Chasse et de la Nature 62, rue des Archives (IIIe) 

    Le 13 avril prenait fin une curieuse expérience tentée au sein même du Musée de la Chasse et de la Nature, un homme a pu vivre « cloîtré », deux semaines durant, dans un ours naturalisé.

    Une immersion dans la peau d’un ours dont la structure a été élaborée au Musée Gassendi de Digne-les-Bains et pour laquelle nombreux ont été les études et essais qui ont permis de parvenir à une bonne ergonomie de l’habitacle. En ne mangeant que des plats déshydratés à base de repas que prennent les  ours et en se munissant d’eau et de livres, Abraham Poincheval – tel est le nom de l’heureux expérimentateur – a fait découvrir aux visiteurs les conditions de sa vie d’ours ! Ces derniers pouvaient dialoguer avec le « performeur », lui lire des livres et même suivre en direct cette aventure par vidéo.

    Pour les plus curieux, il est précisé qu’un système d’évacuation sanitaire intégré a été prévu, ainsi qu’une ventilation mécanique et une installation électrique. Des séances de sport ont même été prévues pour l’impétrant grâce à des exercices de respiration et des cordes élastiques.

    Abraham Poincheval a déjà d’autres expériences à son actif telle la traversée de la France en ligne droite avec la seule aide d’une boussole ou celle de vivre en totale autarcie comme au paléolithique.

    Depuis sa création (voir notre article du 27 mars 2014) peu auraient imaginé que le célèbre musée du Marais serait le lieu d’une aventure un peu hors du temps avouons-le.

    Quel sera d’ailleurs le prochain exploit de l’aventurier ?

    Dominique Feutry

     

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    The_Color_Run-300x170Une Color Run photographiée en Californie

    Née à l’origine aux Etats-Unis, une course particulière aura pour point de départ à 9h30, dimanche prochain 13 avril, l’Hôtel de Ville de Paris.

    12 000 coureurs sont attendus sur 5 km !

    La spécificité est que cette épreuve est la première du genre en France puisqu'à chaque kilomètre du parcours, les coureurs seront peints d’une nouvelle couleur : jaune, bleu, vert, violet puis rose. L’objectif n’est pas de faire le meilleur temps mais de franchir la ligne d’arrivée (le Trocadéro) en étant le plus bariolé possible ! Bien entendu les couleurs qui seront jetées sur les sportifs sont des poudres naturelles.

    L’ambiance festive sera donc au rendez-vous d’autant que des DJ animeront un concert à l’arrivée. Alors attention si vous ne voulez pas vous retrouver colorés comme des aras, il vous faudra éviter dimanche le parcours de cette épreuve d’un genre nouveau.

    Dominique Feutry

     

  •  Moto-voleeCe qu'il reste souvent après un vol de moto (photo Radio France)

     

    Les vols de deux roues motorisés ont bondi en France en 2013, près de 49 000 d'entre eux ont été dérobés, ce qui représente un vol toutes les 10 mn. 46 % des délits sont commis en Ile de France. Il faut savoir qu'ensuite seulement 40 % des véhicules sont retrouvés.

    Telles sont les données publiées il y a peu par la société ICA spécialisée dans la protection contre le vol. 

    Ces statistiques constituent un argument pour le développement des parkings privés car 60 % des vols sont perpétrés sur la voie publique, autant le jour que la nuit ! Le seul rémède à l'étude y compris chez les constructeurs est le "tracking" qui permet de suivre les  véhicules par géolocalisation.

    La politique de création de parkings motos sur la voie publique afin d'empêcher le stationnement sauvage trouve ici une de ses limites. L'analyse que nous développons depuis plusieurs années, fondée sur le bon sens, souligne la nécessité pour les pouvoirs publics de jouer sur plusieurs paramètres :

    • au sommet de la problématique, désengorger Paris par une politique de décentralisation de l'activité et de l'habitat, à l'image de l'ancienne mission de la DATAR, au lieu de chercher à densifier.
    • améliorer les transports publics en mettant à profit les gisements d'amélioration de la productivité des capacités existantes (automatisation du métro, par exemple)
    • aligner les deux-roues motorisés, en matière de réglementation, sur les voitures (code de la route (*), contrôle technique, stationnement payant, amendes pour stationnement hors zones aménagées)
    • favoriser comme il est dit plus haut le recours aux parkings privés

    L'objectif est d'assurer  l'égalité des chances entre les différents modes de déplacement de façon que le deux-roues motorisé cesse de croitre, comme il l'a fait depuis 2001, parce que son attractivité résulte des passe-droits dont il bénéficie. On s'apercevra alors qu'il y en a moins …. et qu'on en vole moins !

    Dominique Feutry 

     

    (*) N.B. Le code de la route interdit la "remontée des files". Tous les deux-roues la pratiquent allègrement et la "charte des motards" de 2007 signée par B. Delanoë et D. Baupin, charte scélérate car dénoncée par la préfecture de police, les y autorisait et leur permettait de rouler sur les trottoirs pour atteindre leur parking (généralement sauvage)

     

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  • FraudeUn fraudeur en action dans le RER

     

    Les chiffres sont tombés récemment, la fraude estimée des transports en commun coûte annuellement aux contribuables une somme considérable, 500 millions € (dont 300 millions pour la SNCF et 100 millions pour la RATP).

    Qui n'a pas vu des "usagers" enjamber les tourniquets à l'entrée du Métro ou du RER et taper du pied sur le volet qui empêche le passage pour le débloquer ?

    Qui n'a pas vu d'autres usagers se positionner devant des portes automatiques pour les ouvrir et laisser entrer des "fraudeurs"?

    Qui n'a pas vu des "petits malins" profiter de l'affluence à un arrêt de bus pour s'engouffrer dans le véhicule par la porte de sortie et ainsi ne pas payer?

    Ceux qui empruntent régulièrement le métro sont scandalisés par l'aisance des fraudeurs qui n'hésitent pas à enjamber les tourniquets au nez et à la barbe du préposé qui se trouve au guichet d’accueil.

    Alors doit-on reprocher à un conducteur de bus de refuser l'accès à un passager qui n'a pas son ticket ? Le magazine "Le Point"  du 26 mars nous révèle en effet qu'un conducteur de bus est poursuivi en justice pour ce motif et que le directeur de la RATP condamne l'attitude de son agent !

    Depuis peu nous constatons que les contrôles sont plus fréquents dans le métro. Nous encourageons la RATP à les multiplier. Mais les sociétés de transports sont unanimes, il n’existe pas de remède miracle contre la fraude. Il existe même un application disponible sur internet capable de localiser les endroits où se trouvent des contrôleurs de la RATP !

    Si chacun s'accorde à dire qu'il faut que notre société soit plus juste, il serait utile de commencer par respecter et faire respecter le règlement et payer le prix de son transport lorsque l'on emprunte les transports en commun ? Peut-être aussi faudrait-il augmenter le montant des amendes dont les plus élevées sont de 50 € ?

    Imaginons aussi ce que peuvent penser les touristes qui visitent Paris et qui constatent ce piètre spectacle qui consiste à forcer et au final a abîmer les tourniquets pour ne pas payer… Est-ce que ce sport national est un comportement citoyen ?

    Dominique Feutry