Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

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    Le minibus incriminé rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Le 7 octobre 2012 Jean-François Leguil-Bayart signalait dans un article de notre blog le stationnement illicite d’un minibus-terrasse exploité par le restaurant–pizzeria "Pink Flamingos" au 105 de la rue Vieille du Temple (IIIe).

    Un temps enlevé, ce « véhicule ventouse » qui a fait son apparition dès septembre 2009 est réapparu depuis le 11 juillet dernier et occupe à nouveau, jour et nuit, une place de stationnement résidentiel à hauteur du N° 101 ! La police a été à nouveau alertée, car outre le côté illégal, ce minibus gêne la circulation des piétons sur un trottoir déjà étroit puisqu’il prolonge le restaurant et sa terrasse en servant de salle à manger et de fumoir.

    Quid de l’interdiction de fumer et des risques d’incendie voire d’explosion alors que le réservoir contient de l’essence ? Pour les jours de froid un radiateur électrique a été installé dans l’habitacle ! Le véhicule est-il assuré ?

    Au-delà de toutes ces considérations est-il normal que chacun fasse ce que bon lui semble selon ses commodités, ses envies par pur mercantilisme, en faisant fi de la gêne des piétons, des riverains, du site (face au Musée Picasso) et plus encore au mépris de la réglementation. Agir de la sorte depuis 4 ans sans qu’aucune réelle mesure ne soit venue empêcher son propriétaire de squatter une place de parking résidentiel laisse un goût amer. Il est même surprenant que cela ne donne pas d’idée à d’autres. Des caravanes, des roulottes, des cabines de camions, des camping-cars pourraient ainsi agrémenter le trottoir et faire écho à ce minibus. Car finalement, en ces temps difficiles, toutes les astuces sont les bienvenues pour favoriser le commerce! Nous serions néanmoins curieux de savoir si ce type de véhicules  en plus grand nombre pourraient rester aussi longtemps à cet endroit en toute impunité…

    Vivre le Marais ! a écrit au commissaire central du IIIe arrondissement pour lui faire savoir qu’elle désapprouvait cette installation et demandait un enlèvement immédiat sauf à connaître les éventuelles dérogations et donc les raisons qui auraient pu être données.

    Dominique Feutry

     

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    Le proverbe que nous avons pris comme titre de cet article peut surprendre et faire sourire, mais il illustre assez bien un phénomène dont l'ampleur ne s'arrête pas de progresser. Nous ne cessons en effet de l’écrire, nous ne cessons de le dire, nous ne cessons d’échanger à ce sujet, nous ne cessons d‘en parler aux élus, la saleté dont l'urine fait désormais partie de notre quotidien et c'est intolérable. Les noctambules en particulier, indélicats et grisés s’en donnent à cœur joie et encore plus les jours de fêtes comme lors des Fête de la Musique ou Gay Pride, pour ne citer que les plus récentes. Même en plein jour ces abus existent. Les réactions des administrés (blogs, conseils de quartier, conversations…) sont de plus en plus vives et de plus en plus critiques.

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    Exemple de cabines sanitaires pouvant être utilisées lors des fêtes

    Notre quartier, comme d’autres d’ailleurs, concentre urine et vomis qui tapissent en abondance nos trottoirs, nos façades et les entrées d'immeubles, plus spécifiquement les lendemains de fête et les samedis et dimanches matins. Odeurs pestilentielles, salissures constituent un bien triste spectacle que nos autorités ne semblent pas suffisamment prendre en compte et mésestiment. Pourtant il s’agit d’une question d’hygiène publique qui représente un enjeu électoral important !

    Nettoyer ! Nettoyer ! Verbaliser ! Verbaliser ! Il est indispensable de prévoir dorénavant  l’installation systématique de sanisettes et d'urinoirs temporaires sur les lieux les plus fréquentés lors des fêtes, comme celles de juin, afin de limiter ainsi le nombre de malotrus qui ne respectent rien. Nous devons combattre cette situation indigne où l’inconvenance est la règle qui mène à l’insalubrité et donc à d’autres abus et empestent la vie quotidienne des habitants ! N'y-a-t-il pas aussi une responsabilité des exploitants des établissements qui accueillent des centaines de clients alors qu'ils disposent d'un nombre insuffisant de toilettes. Des régles existent en la matière qui ne sont pas respectées. Leur bonne application est-elle bien contrôlée ?  Ils doivent s'équiper en conséquence sinon accueillir moins de clients.  

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    Un "anti épanchement d'urine"

    Cela ne peut plus durer Messieurs les élus. Il vous faut engager des moyens substantiels pour combattre et endiguer ce fléau ! Il est facile de diminuer les subventions aux associations dont l’utilité n’est pas démontrée. Il serait opportun, comme nous vous l’avons déjà suggéré, de lancer des Etats Généraux de la Propreté en réponse aux Etats Généraux de la Nuit qui font finalement peu de cas de ces questions d’hygiène et de pollution.

    Les administrés, mais aussi vos personnels indignés par ce qu’ils doivent enlever, attendent des actions significatives et rapidement visibles, davantage de fermeté et d'engagement. Nous sommes en période électorale et nous voulons des actes car nous n’en pouvons plus de respirer cet air pollué et vicié par l’odeur d’urine.

    Dominique Feutry

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    Modéle de conteneur de vêtements actuellement en service

    Beaucoup d’entre nous ont souvent observé que les conteneurs réservés au dépôt de vêtements étaient l’objet de fouilles en règle de la part de personnes agissant seules ou en bande. Le pillage des bacs dans lesquels les donneurs mettent des vêtements est malheureusement une réalité.

    Afin de lutter contre ces vols car il s’agit bien de vols, l’association « Le Relais », à qui sont destinés les vêtements déposés, vient de mettre au point un nouveau type de conteneur qu’elle est en train de tester en région parisienne. Ce matériel fonctionne selon un dispositif simple, il suffit de déposer le vêtement ou le sac à l’endroit indiqué et ensuite de faire pivoter la case, un mécanisme fait alors tomber le tout de l’autre côté à l’intérieur du bac. A priori il est alors impossible, même pour les enfants souvent utilisés pour ces actions défendues, de se saisir des vêtements.

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    Le prototype du nouveau conteneur anti-vol 

    L’association « Le Relais » ne cache pas ses espoirs, ni son dépit, car ce nouveau conteneur est le 7ème modèle plus sécuritif qu’elle met au point face aux vols qui sont devenus une activité très certainement lucrative pour ceux qui les commettent. Le Relais dispose de 16 000 conteneurs en France et ils permettent de collecter annuellement  90 000 tonnes de vêtements !

    Espérons que grâce à ce nouveau dispositif, il sera mis fin à ce « racket » mené au détriment d’une association qui, par la récupération des vêtements donnés, permet leur recyclage et peut ainsi  prendre en charge des personnes en situation de handicap et soulager leurs familles. Il faut aussi souhaiter que ces maraudages à grande échelle soient combattus au même titre que les vols à la tire et les cambriolages dont la presse, à partir de récentes statistiques publiées, relate qu’ils sont en train de croître de façon exponentielle…

    Dominique Feutry

     

  • Repair-cafe-paris-1Réparation d'un téléphone portable lors d'un "Repair Café" 

     

    "Repair Café Paris" est une association qui invite les résidents d'un quartier à venir faire réparer leurs objets défectueux, grâce à un ensemble de réparateurs bénévoles couvrant différents domaines d'expertise ! Cette action permet de sensibiliser chacun d’entre nous contre le "tout-jetable". C'est aussi un moyen de transmettre un savoir-faire, dans une ambiance détendue et ludique. La prochaine et seconde édition pour notre quartier aura lieu :

    Le 6 juillet 2013 de 14h00 à 18h00

    Maison des Associations du IIIe arrondissement, entrée 5, rue Perrée, face au Carreau du Temple

    Vous trouverez sur place des électriciens, des couturières, des menuisiers, des réparateurs de bicyclettes et autres corps de métiers, tous équipés des outils et matériels nécessaires. Des tables de lecture consacrées aux ouvrages ayant pour thème la réparation et le bricolage seront à votre disposition.

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    Outre la protection d’un savoir-faire souvent en voie de disparition (voir notre article du 30 janvier 2013 sur la réparation des éventails), cette manifestation permet de mettre en évidence le fait qu’il est possible de prolonger la vie des objets courants. Cela entraîne en conséquence moins de consommation de matières premières et donc d’énergie pour fabriquer de nouveaux produits pour les remplacer. Là repose l'essentiel du concept conçu à l’origine à Amsterdam et qui a essaimé dans nombre de pays dont la France. Quant à l’éventuelle objection que cela concurrencerait les réparateurs ayant pignon sur rue, il n’en est rien si l’on estime qu’il s’agit de sensibiliser tout à chacun au choix de la réparation plutôt que la déchetterie.

    Ainsi comme le simple cordonnier ou l’entreprise qui donne une deuxième vie aux téléphones portables, l’objectif est exactement le même, repousser l’obsolescence des objets, stopper le gâchis et préserver la planète.

    Alors n’hésitez pas samedi prochain à vous rendre rue Perrée (IIIe), vos vêtements, meubles, bicyclettes et objets courants pourront retrouver une nouvelle vie.

    Dominique Feutry

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    Le magasin "Les Archives de la Presse" 51, rue des Archives (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Ouvert voilà  20 ans, le magasin des Archives de la Presse situé  51, rue des Archives (IIIe) vient de fermer ses portes.  

    Faisant face aux Archives Nationales, cette véritable institution spécilisée dans la vente, dans tous les domaines, de tous les magazines, hebdomadaires et mensuels  du 19 ème siècle à nos jours proposait revues, journaux et livres. Une sorte de lieu de mémoire de la presse où l'on aimait flâner dans une ambiance a la fois désuéte et emplie de l'odeur du vieux papier. Il était possible de trouver des vieux "Jours de France" (la seule revue, disait Marcel Dassault qui l'a créée, qui ne parle que de choses positives et de bonheur), mais aussi l'Aurore, Life, Modes et Travaux ou bien le Miroir du Cyclisme. Des revues aussi bien courantes que des numéros rares, attiraient connaisseurs et curieux.

    L'arrivée d'internet a porté préjudice à ce type de commerce. Le lieu moins fréquenté devenait celui où l'on venait chercher le journal du jour de sa naissance ou de celui à qui l'on souhaitait en faire cadeau.

    Comme l'indique l'affiche de la vitrine, un stand sera néanmoins dédié aux Archives de la Presse au Bon Marché (niveau-1). Elles ne disparaîtront donc pas totalement.

    Nous savons enfin que les locaux de la rue des Archives vont être occupés par une galerie d'art et non par une marque de mode.

    Il n'empêche que ce magasin, comme nous l'avions signalé pour la Librairie Charlemagne elle aussi désormais fermée (notre article du 18 octobre 2012), assurait la diversité des commerces de nos rues, diversité qui évolue vers une mono activité, celle de la mode.

     

    Dominique Feutry

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    Territoire

    Nous avons parlé à plusieurs reprises (nos articles des 04 avril et 14 mai 2013) des boîtes aux lettres de la Poste souillées par les tags. Le Directeur du courrier, saisi par nos soins, nous a annoncé un projet d'accord avec la Régie de Quartier Paris-Centre pour les remettre au propre.

    Nous avons donc profité de ce dossier pour aller à la rencontre des responsables et animateurs de la régie dont le siège est 58, rue Vertbois (IIIe). Elle a été créée en 2007 et couvre les 4 premiers arrondissements. Nous avons eu un échange intéressant au cours duquel nous avons appris que Paris comptait 10 régies dont l'objectif était de répondre à des besoins propres à leur secteur géographique en matière d'entretien de locaux, de partie communes d'immeubles, de bungalows de chantier (comme actuellement aux Halles), de la voierie, de petits travaux d’entretien et de bricolage chez les particuliers. Pour ce faire sont recherchés souvent via Pôle Emploi ou Emmaüs des salariés « éloignés » du marché du travail et qui doivent être aidés dans leur projet d'insertion professionnelle. A leur arrivée les salariés reçoivent une formation technique qui leur permet d'acquérir des compétences professionnelles. Cela nécessite des stages et un encadrement quotidien assurés par la régie. Chaque salarié est ainsi suivi dans son projet.

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    Association loi de 1901, la régie fonctionne avec 6 salariés et reçoit l’aide de bénévoles. Vingt personnes sont en parcours d’insertion avec des contrats oscillant entre 4 et 24 mois. La régie dispose actuellement de 20 clients (parmi lesquels ERDF, des bureaux et des commerces, des syndicats de copropriété, la Mairie de Paris…). Elle réalise un chiffre d’affaires qui dépasse 500 000 € (les prestations étant facturées), elle bénéfice par ailleurs d'exonérations de charges sur les contrats d'insertion (Etat, Région, Département), un complément est assuré par d’autres recettes issues de manifestations diverses (repas de quartier, bourse aux vélos…)  et de cotisations d’adhérents. Ce qui lui permet d'autofinancer son budget. Des idées sont en réflexion pour organiser d’autres manifestations permettant de trouver des recettes complémentaires afin de développer de nouveaux types de services pour de futurs parcours professionnels.

    Nous souhaitons que la remise à neuf de la grande boîte aux lettres de la Poste du 67 rue des Archives (IIIe), en cours de négociation, aboutisse favorablement et dans un délai raisonnable car elle est dans un état indigne. En attendant, nous constatons que les boites aux lettres que nous avions qualifiées de "lambda" (celles des coins de rues) ont retouvé leur couleur d'origine. Est-ce le signe que l'accord a été conclu ?

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    Dominique Feutry

     

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    Paris en 2084 imaginé par le jeu vidéo intitulé "Remember Me"

     

    Plusieurs revues spécialisées viennent de commenter dans leurs pages la sortie d’un nouveau jeu vidéo intitulé « Remember Me » qui imagine Paris en 2084.

    Si ce jeu issu du Studio français Dontnod, la vision future de notre capitale est inquiétante lugubre et bien triste. Truffé d’immeubles de grande hauteur dépassant la Tour Eiffel, Paris est aussi victime de la pollution du fait du réchauffement climatique, d’ailleurs un épais brouillard la recouvre. Devenue une île notre cité est victime de crues à répétition, les inondations sont aggravées par des tremblements de terre causés par des « bombes sismiques ». Les émeutes sont monnaie courante, l’insalubrité gagne nombre de quartiers. Seuls quelques monuments emblématiques sont préservés tels le Sacré Chœur ou la Tour Eiffel.

    Nous laissons aux joueurs le soin de découvrir le sort qui est réservé au Marais. Il n’empêche que ce jeu, fruit du travail d’une centaine de « développeurs » donne, il est vrai dans le cadre du climat morose et désabusé ambiant que nous connaissons, une vision bien pessimiste de notre ville. Encore une occasion manquée de donner à nos concitoyens, et plus spécialement aux accrocs des jeux vidéo, une perspective plutôt enthousiaste et confiante.

    « Rien ne se fait sans un peu d’enthousiasme » écrivait Voltaire !

    Dominique Feutry

     

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    Le Pont Alexandre III illuminé pour l'Exposition internationale de 1937

     

    L’histoire de la nuit parisienne s’expose. « Paris la nuit-Chronique nocturne » est le thème d’une très intéressante rétrospective qui se tient jusqu’au 6 octobre prochain au premier étage de l’Arsenal. Le but est de décrypter l’incidence des habitudes nocturnes et des usages du temps sur la ville au cours des siècles derniers (depuis la Révolution).

    Certes il y a les fêtes organisées au gré des générations que certains voudraient d’ailleurs voir plus nombreuses et plus répandues encore. Le Marais n'a pas échappé à ces évolutions. Mais heureusement la nuit ce n’est pas que cela, le parcours se consacre aussi à ceux qui travaillent (services publics, éclairage des rues jusqu’à l’arrivée de l’électricité…) ou aux SDF. Sont évoqués des épisodes peu connus de notre histoire, telle la « révolte des ivrognes » du 11 juillet 1789 à la suite du projet visant à détruire tous les établissements des Portes de Paris dans lesquels les boissons étaient détaxées. Certains y ont vu les prémisses des événements du 14 juillet.

    L’arrivée de l’électricité ouvre les perspectives nouvelles, ne serait-ce par exemple que l’éclairage des rues et modifient ou remettent en cause certains métiers comme celui d’allumeur de réverbère. Des photographies illustrent alors la vision nouvelle ainsi donnée de nuit. Des éclairages conçus exprès pour l’Exposition Internationale de 1937 est magnifique. L’arrivée des néons a permis de montrer autrement tout en en alliant le côté publicitaire des façades des grands magasins, le BHV n’y a pas échappé.

    L’influence des habitudes, les progrès quant à l’éclairage par exemple ont interféré sur l’architecture et l’urbanisme. Souvent il s’agit d’embellir afin de montrer un aspect différent de ce que nous voyons le jour.

    Tous ces impacts sont très bien expliqués et décrits tout au long de cette exposition qu’il ne faut pas manquer.

    Un livre a été édité à cette occasion, certains connaisseurs le qualifient déjà de « référence ».

    Dominique Feutry

     

  • PierrotLes pierrots en action

     
    Le cinquième comité de suivi des états généraux de la nuit lancés il y a deux ans et demi s’est tenu le 6 juin à l’Hôtel de Ville en présence des acteurs concernés (associations de riverains, commerçants, préfecture de police et la Mairie de Paris) . Menée avec une certaine fermeté par le nouveau Maire Adjoint en charge de la qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du bureau des temps, Philippe Ducloux, les échanges ont été courtois, chacun ayant pu s’exprimer.

    Une présentation sur l’évolution des usages des espaces publics nocturnes par un cabinet spécialisé a permis de lancer la réunion. Nous avons appris que la nuit à Paris comportait trois grands temps, les soirées qui se terminent par la fermeture du Métro, le cœur de la nuit jusqu’à 3h du matin et ensuite la nuit dite de « fête intensive »…Les attentes relevées par l’étude débouchent sur des réflexions qui préconisent de nouvelles formes d’aménagement de l’espace public et la révision de l’offre de déplacement. La Mairie de Paris réfléchit sur ces questions en relation avec le STIFF de façon à faciliter les déplacements au-delà des heures limites habituelles et intègre désormais, dans les projets d’aménagement, la composante nuit.

    Le thème principal des échanges a porté sur les Pierrots de la Nuit. Ils sont pour la plupart des intermittents du spectacle formés afin d'agir pour la "préservation de la vie nocturne, la sensibilisation et la prévention dans la gestion des nuisances sonores".

     

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    Le scepticisme passé sur cette expérience qui coûte 120 K€ aux contribuables a fait place à un avis davantage positif sur l’action de ces personnes, même si les réserves sont encore de mise. La préfecture de police notamment reconnait le rôle de prévention mené grâce à un travail collaboratif entre ces intervenants et la police. L'action menée privilégie le dialogue permanent et la prévention avec les professionnels des établissements de nuit. Elle considère d'ailleurs que ces derniers sont davantage engagés sur ces problématiques. Bien entendu elle reste attentive aux endroits "fragiles", en particulier le XIe arrondissement. Des progrès sont enregistrés. D’autres pensent que ces pierrots n’ont guère d’utilité voire même créent des tensions dans les zones où l’abus d’alcool est très fréquent.

    Un constat qui reste donc mitigé et des avancées à confirmer.

    Certains ont insisté sur le rôle complémentaire que jouaient les médiateurs dont l’action devrait être développée selon la Mairie. L’alcoolisme des jeunes a donné lieu à des avis partagés, les uns spécifiant que la municipalité ne faisait pas assez pour le prévenir et le combattre. Cette dernière insistant au contraire sur son engagement au travers d‘un récent colloque organisé avec la préfecture de police et sur la mise en place plutôt encourageante d’un test dans 6 espaces d’accueil et de prévention dits «Chill out».

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    "Vivre le Marais !" avec d’autres participants est resté néanmoins sur sa faim à l’issue de cette réunion. Les progrès ne sont pas si patents pour les riverains lorsque l’on considère l’occupation extensive de l’espace public, le bruit dans certains quartiers et la saleté qui en découle (urine, verre brisé, cannettes vides etc..). La Ville nous annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation visant les épanchements d’urine. nous ne pouvons que nous en réjouir. Une campagne contre le bruit la nuit serait tout autant nécessaire.

    Les récents aléas climatiques avaient mis un peu à l‘abri de ces nuisances les habitants qui, à vrai dire sont peu consultés sur ces  questions. L’été qui approche à grands pas risque fort d’accentuer l’acuité de ces incivilités.

    Dominique Feutry

     

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    Gare à celui qui retire de l'argent sur un distributeur en façade extérieure…de jeunes délinquants guettent  

     

    Le quartier du Marais, comme d’autres lieux touristiques de la capitale, est quadrillé dès 8h00 du matin et jusqu’à la fin de la journée par des cohortes de personnes origin&ires d’Europe de l’Est qui, disons-le, sont particulièrement bien organisées pour tout contrôler sur le plan de la mendicité et du vol.

    Ainsi ce lundi matin 3 juin, dès 8h15, deux jeunes adolescents étaient déjà à pied d’œuvre pour dépouiller deux personnes qui s’activaient devant le distributeur de billets du Bureau de Poste à l’angle de la rue des Francs Bourgeois et de la rue Pavée (IVe). Postés rue Payenne, dans la diagonale du distributeur, ils s’apprêtaient à foncer sur deux victimes qui s’afféraient sur l’appareil, lorsque passant par hasard et connaissant leur mode opératoire (voir notre article du 4 mai 2013), j’ai déjoué leur plan. Leur réaction a été particulièrement vindicative, agressive même, mais ils n’ont pas osé me porter des coups tout en m’affirmant, avec un aplomb narquois, avec un fort accent, qu’ils étaient bel est bien là pour voler !

    On croit rêver…!!

    IMG_3571-ok-webMendicité organisée au travers notamment d'animaux à vendre

     

    Des personnes plus âgées, originaires de la même région d'Europe centrale, disposées tout le long de cette rue, comme d’autres (rue Beaubourg, rue Rambuteau, rue Vieille du Temple, rue Saint Antoine…), investissent, sans doute en symbiose avec ces jeunes, les secteurs touristiques les plus fréquentés. Chaque jour, ils squattent littéralement les mêmes emplacements des trottoirs et s’installent alors que Paris s’éveille encore et ce sont toujours les mêmes personnes. Ils arrivent avec force fatras (valises, sacs à roulette, baluchons, sacs plastique  …) sans oublier le téléphone portable et pour certains le baladeur MP3.

    Bien entendu la description serait incomplète si l’on omettait la présence de jeunes chiens ou de jeunes chats, simple manière d’apitoyer davantage les touristes et passants dupés. Il y a en effet un véritable trafic d'animaux de compagnie non vaccinés vendus chers aux personnes attendries. Tout observateur régulier se rend vite compte que ces animaux restent de petite taille au fil des semaines. Ils ne grandissent pas ce qui prouve que leur commerce est florissant.

    Cette organisation dont nous avions parlé dans un article daté du 28 septembre 2012 s’institutionnalise depuis lors. Elle provoque l’encombrement du trottoir, le racolage à chaque instant et de nombreuses saletés. En effet les taches de graisse et les détritus gras, restes de la nourriture des animaux et de leurs « maîtres », accentuent la saleté déjà présente sur ces lieux de fort passage où ils ont stationné des heures durant. L’image de Paris ne sort pas grandie par ces réseaux de « faux mendiants ».

    Comme il s’agit toujours des mêmes personnes « en poste » (depuis plusieurs années pour certains), il est facile d’imaginer qu’ils observent les allées et venues des habitants des lieux où ils ont pris racine. Ils connaissent vos habitudes, vos horaires, ils savent à quels moments vous êtes absents, qui sont vos proches, vos amis et voisins… ils peuvent finalement se révéler d’excellents indicateurs pour ceux de leurs compères qui sont spécialisés dans les vols.

    Sans vouloir stigmatiser une population, nous ne pouvons nier l’évidence, surtout lorsque vous faites partie de leurs victimes et qu' ils n’ont pas hésité à vous agresser pour vous voler. Aussi lorsqu'en plus vous connaissez des personnes dont le domicile a été cambriolé, lorsque vous voyez les jeunes pickpockets agir, vous êtes tout de même révoltés. Ces comportements et agissements créent cette insécurité qu’il est bien difficile de réfréner face à l’inertie apparente pour la combattre et l’endiguer. Rien ne semble en effet bouger sur ce plan.

    Dominique Feutry