Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

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    20_01_Delinquance_police_930_620_scalewidth_630 La police passe les menottes à un délinquant

     

    Les médias ont  fait récemment  leur une  pour souligner la montée significative de la délinquance dans notre pays. Tous les signaux seraient semble-t-il au rouge. Qu’il s’agisse des atteintes aux personnes et aux biens, des infractions économiques, des trafics et des crimes. Triste tableau pour un pays déjà touché par la crise économique.

    Mais celle-ci ne serait-elle pas en partie la cause de la hausse de ces chiffres. Selon les données communiquées il y aurait une augmentation de 5,6% des faits constatés soit 15 000 de plus en un an correspondant à un total de 295 000. Ces chiffres peuvent être  contestés, nous ne pouvons pas, par contre, nier la situation. D’ailleurs combien de petits vols qui se produisent dans le métro, dans les commerces, sur la chaussée ou dans votre véhicule ne sont pas comptabilisés dans les statistiques officielles car ils sont juste inscrits sur la main courante des commissariats.

    Dans les transports en commun passe souvent en boucle le message que les pickpockets sont en train de sévir. Il suffit de passer devant un commissariat pour voir entrer de jeunes délinquants menottés entourés de policiers. Combien de fois avons-nous constaté que des véhicules en stationnement avaient été visités car l’une des vitres était cassée et le trottoir jonché de petits morceaux de verre.

    Mais quelle est la proportion des délinquants qui sont appréhendés par la police et de ceux qui ne le sont pas ?

    784997_20938204_460x306 Un vol à la tire

    Dans un article du 04 décembre dernier nous avons montré que les incivilités étaient devenues un fait de société. Le lendemain nous relations un crime horrible qui venait d’être commis dans notre quartier au 3 rue des Haudriettes (IIIe).

    En octobre nous dénoncions le nombre insuffisant de caméras installées dans le Marais et plus particulièrement dans le IIIe arrondissement. Il ne faut pas se voiler la face même notre quartier est la proie à la délinquance. Les touristes sont nombreux, le quartier est habité par des personnes souvent aisées, les rues sont étroites, les effectifs policiers ont été réduits. Tout concourt à ce que nous ne soyons pas épargnés par les tendances constatées en matière de délinquance. L’assassinat signalé plus haut est venu malheureusement nous le rappeler sévèrement.

    Nous devons donc rester très vigilants, ne pas hésiter à signaler à la police tous les faits, même minimes, dont nous pourrions être victimes ou témoins. Il faut privilégier, dans nos déplacements à pied, des trajets (surtout le soir) si possible parsemés de caméras. Il est déconseillé de provoquer des individus alcoolisés ou sous l’emprise de la drogue. Il est aussi indispensable de bien protéger ses papiers et son portefeuille lorsque l’on se déplace. De même lorsque nous stationnons notre véhicule dans la rue, ne laissons aucun objet susceptible de tenter les voleurs.

    Dominique Feutry

     

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    Motos sur un emplacement réservé aux personnes handicapées 

     

    Le mot « incivilité » est devenu très usité depuis que dans les années 80, des sociologues commencèrent à s’intéresser au sujet. Désormais la moindre altercation, le moindre incident, la moindre difficulté vis à vis d’une personne est qualifié d’incivilité. Le Larousse est précis : « l’incivilité est le manque de civilité, une attitude qui manque de courtoisie, de politesse ». Nous pourrions ajouter en acte et/ou en parole.

    C'est aussi bien souvent un euphémisme qui cherche à masquer en langage politiquement correct, ce qui est en réalité une infraction, voire un délit.

    Le Maire du IIIe qui présentait son compte rendu de mandat justifiait entre autres raisons de l’insuffisante propreté du quartier et du stationnement sauvage des deux roues sur les trottoirs, par le développement des incivilités. D’ailleurs les entreprises, les administrations, les commerçants ont mis en place des systèmes de recensement des incivilités commises à l’égard de leurs collaborateurs de façon à mieux mesurer le phénomène et à mettre en œuvre des politiques de prévention au travers de formations, de plans de dialogues destinés à mieux contenir ce fait de société. Souvent en désamorçant une agression verbale, l’agression physique est évitée, même si les deux sont aussi traumatisantes l’une que l’autre.

    Comment peut-on expliquer la montée des incivilités ? Souvent il s’agit d’une réaction de la personne qui est confrontée à des difficultés matérielles et/ou psychologiques. Il peut y avoir un manque de repères ou une éducation de laquelle ont été absentes ou insuffisantes les notions de courtoisie, de politesse, de tolérance, de respect de l’autre, de respect des règles, de patience, de discipline, de tout ce qui découle de la vie en société.

     

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    Campagne de bus sur les incivilités

                   

    Le problème, car la frontière peut ne pas paraître si évidente, est qu’il n’est pas possible de qualifier d’incivilité tout et son contraire car si certains englobent des actes qui ressortissent plutôt des délits, alors ils peuvent être sanctionnés par la loi.

    Au demeurant, au quotidien nous ne sommes peut-être pas exempts de reproches en la matière?  Les incivilités ne sont pas toujours le fait des autres. N’avons-nous jamais laissé tomber un papier dans la rue sans le ramasser ? N’avons-nous pas déjà laissé de côté un prospectus abandonné à terre par d’autres au lieu de le mettre dans la corbeille toute proche? Avons-nous de la considération pour l’agent de propreté qui finalement l’enlèvera ? Réfléchissons-nous à la pollution que risque d’entraîner l’usage de notre automobile ou de notre moto plutôt que celui d’un transport en commun alors aussi pratique? Ne nous est-il jamais arrivé de vociférer après un conducteur qui n’avance pas assez vite au feu ou qui a fait une imprudence ? Les exemples foisonnent.

    Les solutions commencent donc par notre propre comportement à l’égard de l’autre ! Certes cela ne suffit pas mais nous devons tous montrer l’exemple, concourir à la propreté de nos rues, rester calme face à un individu énervé ? Lorsque cela est possible faisons donc d’abord preuve de pédagogie notamment à l’égard des plus jeunes (des campagnes ont déjà été menées à cet égard par la RATP, la Mairie de Paris). Les acteurs institutionnels (justice, force de l’ordre associations) qui travaillent sur ces sujets (contrats locaux de sécurité …) ont la lourde tâche de prévenir l’escalade des incivilités pouvant tourner à terme à des comportements beaucoup plus graves.

    L’enjeu est de taille et nous ne devons pas perdre espoir. Face à l’adversité, Talleyrand n’hésitait pas à affirmer qu’il n’y avait pas de situations désespérées mais seulement des hommes qui désespéraient des situations. Il savait de quoi il parlait… !

    Dominique Feutry

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    Véhicules Autolib'

     

    La presse s'est fait l'écho du premier anniversaire d'Autolib' qui aura lieu le 5 décembre et les avis sont pour le moins partagés. Un certain nombre, émanant d'ailleurs de médias très divers, tranchent avec le discours officiel. Selon l'Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, les voitures électriques en libre service sont au nombre de 1740 pouvant se recharger sur les 4200 bornes installées.

    Chaque mois qui passe voit d'ailleurs croître les locations de 15%. Ainsi, le million de locations programmées sur un an devrait être atteint en fin d'année. Quant aux abonnements, ils sont déjà à 67.000 contre les 50.000 attendus. Au total ce sont donc 7,8 millions de km parcourus… Une réussite pour la ville puisque des capitales étrangères s'y intéresseraient.

    Le profil des utilisateurs est aux deux tiers celui de jeunes (moins de 35 ans) et parmi eux, près de 70% d'hommes. Le jour le plus fréquenté est le samedi. La plage horaire la plus demandée étant celle entre 18h00 et 22h00. En revanche, en matière de parkings en sous sol  le retard dû à une publication tardive du cahier des charges par l' administration est patent, seuls 5 emplacements seront mis à disposition cette année. 186 étaient prévus sur Paris en 2012. 100 seront finalement livrés en 2013. Des guichets d'abonnement sont prévus à La Poste. Pour notre quartier ce sera à celle de l'Hôtel de Ville. Enfin, une annonce faite par le Maire de Paris a été remarquée, puisqu'il sera offert 6 mois de gratuité Autolib' à tous les parisiens qui produiront un certificat de destruction de leur vieux véhicule.

    Station-autolib-1                                          Station Autolib' et ses bornes

    Ce bilan flatteur est critiqué par certains médias qui corrigent le nombre d'abonnés qui seraient bien moindre, seulement 16.500, 10 mois après le lancement de ce nouveau service, soit 70% de moins que ce qui aurait été prévu. Les mêmes insistent sur le fait que l'équilibre financier correspond à 1 voiture pour 75 abonnés or il n'y aurait que 10 abonnés par véhicule ce qui est très insuffisant. Un véhicule ne serait d'ailleurs utilisé en moyenne que 3 fois par jour, contre 5 fois pour une bicyclette Vélib'. Le système serait donc en pertes, le montant de 80 millions d'€ est même avancé…

    Bien entendu au-delà des chiffres affichés par les uns et les autres, il faudrait aussi comparer le coût d'utilisation d'Autolib' avec celui d'un taxi ou de l'auto portage. 

    Quant aux usagers ils sont plutôt positifs mails ils notent cependant le besoin d'améliorer la propreté intérieure des véhicules. Ils remarquent que certains d'entre eux sont déjà fatigués, les portières en particulier. S'ils jugent favorablement l'application Autolib' pour les réservations, ils trouvent que la signalisation de l'accès aux bornes gagnerait à être renforcée.

    Enfin rappelons nos interrogations sur l'esthétique des stations Autolib' dans un secteur sauvegardé comme le nôtre.

    Il est un fait qu'Autolib' dispose déjà de ses inconditionnels et qu'il y a là une voie pour diminuer la pollution. Mais Autolib' diminue le nombre de places de stationnement et provoque de la pollution de façon induite lorsque les automobilistes font tourner leur moteur pour trouver une place afin de garer leur véhicule.

    Il serait aussi normal, qu'en ces temps de difficultés budgétaires, les parisiens connaissent le coût exact de cette opération pour la collectivité.

    Dominique Feutry

     

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    Rue des Francs-Bourgeois, face à l'entrée de la rue Elzévir


    Un demi-vélo planté dans un mur agrémenté de tags face à l'angle de la rue Elzévir et de la rue des Francs-Bourgeois ! Où s'arrêtera l'imagination des pourfendeurs du beau et du saccage en règle des façades, des vitrines, des portes, des porches et du mobilier urbain ?

    Lorsque l'on regarde cette demi-bicyclette de couleur rose bonbon, on imagine une enseigne de magasin de cycles. Pas de chance, le commerce tout proche est un magasin de sous vêtements féminins ! Si on pense plutôt à un cirque, nous sommes bien loin de la rue Amelot ou de la pelouse de Reuilly ! Alors peut-être nous annonce-t-on une nouvelle piste cyclable ? Ce n'est pas cela non plus. Tout milite donc pour choquer tant l'incongruité de cette action, qu'il s'agisse du sujet et du lieu, sciemment choisi car particulièrement passant, sont anachroniques.

    Ces constats militent pour un enlèvement rapide par les services compétents de la Ville de Paris ("Vivre le Marais !" a adressé un courrier à la Direction de l'Urbanisme), tout en espérant que les fautifs soient tôt ou tard trouvés et sanctionnés en conséquence, comme il se doit… car ils recommenceront à abîmer d'autres murs. Notre seul espoir est que cet incident soit "l'oeuvre" d'un isolé et ne crée pas de vocation auprès de nouveaux acteurs de l'enlaidissement.

    Dominique Feutry

     

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    Grille d'arbre envahie de mégots


    La presse se fait actuellement l'écho du souhait du Maire de Paris de s'attaquer à la pollution provoquée par les mégots. Il aurait demandé au Ministre de l'Intérieur de publier un décret qui permettrait de verbaliser les fumeurs irrespectueux de la propreté des rues de Paris mais aussi des autres villes de France. Une amende de 68 € est même préconisée ! Il est en effet constaté que les amendes qui existent actuellement pour non respect de la propreté (35 €) ne sont pas appliquées aux mégots.

    Il est vrai que les cendriers sont peu nombreux et mettre les mégots dans les poubelles peut déclencher des incendies. Mais les chiffres sont impressionnants. Certaines estimations précisent que 30 milliards de mégots sont ainsi laissés sur le sol français chaque année, soit près de 500 par habitant ou 2.150 par fumeur ! De quoi donner le vertige… Or le filtre des cigarettes est très toxique. Ils sont non biodégradables, constitués de centaines de composants chimiques et les stations d'épuration en sont envahies. Ce qui est particulièrement coûteux pour les collectivités locales et au final pour les contribuables.

    Les fumeurs devront donc se discipliner et éviter ce geste machinal qui consiste à jeter les mégots sur la chaussée, d'une chiquenaude désinvolte. Ou à la grande rigueur, ne plus fumer du tout.

    Images cendrier Eteignoir fixé sur une poubelle

    A l'instar de villes étrangères qui ont déjà pris ce type de mesure telle Singapour, des cendriers devraient être installés dans toute la ville comme ceux qui l'ont déjà été dans plusieurs arrondissements. 10.000 éteignoirs devraient donc agrémenter très prochainement les poubelles avec pour objectif que toutes les poubelles soient équipées d'ici 2014.

    Alors attention notamment aux abords des bars restaurants et autres établissements dont les clients fument à l'extérieur. Attention aussi aux automobilistes fumeurs qui n'hésitent pas à vider le contenu du cendrier de leur voiture sur la voie publique.

    Si ces mesures sont véritablement appliquées, nous ne pouvons que nous en réjouir car elles vont dans notre sens. En effet dès que nous le pouvons, nous nous évertuons à rappeler que la propreté est un enjeu important et les parisiens y sont particulièrement sensibles. A suivre…

    Dominique Feutry

     

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     Le bazar de l'Hôtel de Ville – le BHV – une institution dans le Marais

     

    Comme tous les ans à la rentrée d’automne, de nouveaux commerces s’installent ou sont aménagés dans notre quartier qui en compte beaucoup. Sans vouloir reprendre de façon exhaustive toutes ces transformations, nous évoquerons quelques cas représentatifs qui expliquent les récentes évolutions.
    D’une manière générale, les magasins de mode et les galeries d’art continuent à fleurir au détriment des magasins traditionnels et de bouche. Ces derniers restent concentrés dans des secteurs bien déterminés tels que le rue de Bretagne, la rue Rambuteau et la rue Saint Antoine.

    Excepté quelques cas, les bars et les restaurants se maintiennent en nombre et font plutôt l’objet de rénovation, le plus souvent lors du changement de propriétaire. Par contre la vague porteuse des opticiens et de petites surfaces alimentaires de proximité semble avoir atteint le maillage souhaité.

                                                                                                                                                                    
    UGG Australia, première boutique en France
                                      
    UGG Australia rue Vieille du Temple

    Quelques changements symboliques sont à signaler. A la Bonne Renommée, l’atelier de couture réputé pour ses pièces uniques, installé depuis 1977 dans le Marais et depuis 1983 au 29 rue Vieille du Temple  fait place à la marque de chaussures UGG Australia qui ouvre ainsi son premier magasin en France. Gageons que cette adresse conservera le prestige de son aînée.   
                                                                                                                                                       
                                               
      La librairie Charlemagne

    Au 100, rue Saint Antoine, la Librairie Charlemagne, une véritable institution qu’ont fréquentée des générations d’élèves et d’habitués, est devenue un nouveau point de vente de vêtements de le marque MAJE.
    Situé au n° 36, l’Hôtel Georgette qui remplace l’hôtel du Séjour, donne à la rue du Grenier Saint- Lazare un coup de jeune avec cet établissement ultra moderne.
                
    Signalons aussi des rumeurs concernant le BHV. Il semblerait que ses sous-sols perdent leurs rayons bricolage au profit de la mode au grand dam des affidés de ce lieu qui a plus de 150 ans. Le nom même de l’enseigne serait changé afin de coller davantage à la montée en gamme que souhaiteraient les dirigeants. Certains parlent déjà d’un petit cataclysme aussi important qu’une " journée sans pain " ou que " Paris sans la Tour Eiffel "
    Une affaire à suivre…mais qui démontre que les commerces doivent évoluer avec notre société, les nouvelles habitudes des clients, le lieu où ils se trouvent et la situation économique.
                                                  
    Dominique Feutry
                   
    Post Scriptum du 27 octobre 2012 :
                     
    la Directon du BHV vient de nous faire savoir que le rayon bricolage serait finalement maintenu et que la BHV serait rebaptisé "BHV Marais" à partir de septembre 2013.             
                                                                                                         
                                                                                          
  • Beaubourg partie de cartes cadrée 29 02 12 (2)Rue Beaubourg (IVe), en face du Centre Pompidou

    La disparition bien malheureuse du pauvre hère qui séjournait devant l’Hôtel des Impôts de la rue Michel Le Comte pose la question de la prise en charge des SDF dont le nombre augmente immanquablement.
    Il est souvent mis en avant que tout cela est le résultat de la crise économique et du chômage qui en découle. Lorsque les autorités locales ou l’Administration sont saisies, elles se déclarent incompétentes, se renvoyant l’une l’autre la question. Elles peuvent aussi objecter que le stationnement de ces personnes est d’ordre privé dès lors que celles-ci sont installées sur un terrain privé.
    A ce jeu de renvoi de balle, rien n’est réglé…

    Il n’empêche que la plupart des renfoncements ou endroits abrités sont aujourd’hui occupés. Pour les riverains et les piétons malheureusement les nuisances sont nombreuses : saleté, bruit, urine, dégradations, mauvaises odeurs, bagarres souvent dues à l’alcool et insécurité.
    Si certains sont convaincus de laxisme de la part de ceux qui, disposant de l’autorité, devraient leur venir en aide, d’autres pensent que Paris, première destination touristique au monde, offre un triste spectacle aux nombreux visiteurs qui fréquentent nos quartiers.

    Des associations caritatives ou des personnes compatissantes viennent en aide à ces exclus de notre société, mais il s’agit d’actions ponctuelles qui ne traitent en rien ce phénomène qui doit être pris dans son ensemble. Phénomène qui est d’ailleurs amplifié par la venue d’étrangers qui mendient dans les rues les plus passantes.
    Prenons l’exemple de la rue des Francs Bourgeois. Chaque matin, très tôt, un chef installe, de façon autoritaire et rodée, des mendiants, toujours les mêmes, tous les 50 mètres et de manière alternée de façon à occuper les 2 trottoirs. Chacun dispose d’une sébile et d’un jeune chien afin d’attirer le chaland. Un passant quelque peu curieux et observateur s’aperçoit rapidement que ces chiens qui ne sont pas vaccinés font l’objet d’un commerce et leur prix est fort élevé.

    Certains articles de presse se sont fait l’écho d’associations de défense des animaux en dénonçant un véritable trafic tout en mettant l’accent sur le fait que ceux-ci étaient drogués, afin de rester tranquilles la journée durant, puisque les personnes qu’ils accompagnent travaillent bien au-delà des 35 heures légales.

    Entre les SDF victimes du chômage, ceux qui sont en rupture avec le système et les mendiants pour la plupart étrangers, nous sommes face à un problème de société qui mérite que les autorités compétentes mettent en œuvre un véritable plan pour y remédier, accompagné de mesures de prévention. Il n’est pas normal de nos jours que tant de personnes soient confrontées à la misère. Les autorités locales et l’Administration paraissent bien impuissantes, ce qui est désolant.
    Peut-être que nous aussi parisiens sommes trop passifs, considérant que cette situation fait partie désormais de notre paysage quotidien ?

    Dominique Feutry

     

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    Façades éclairées la nuit par les bateaux-mouches

     

     Par force d'habitude, passivité parfois, nous ne prêtons pas toujours l'importance que revêtent les incivilités auxquelles nous sommes soumis et qui agissent sur nore vie quotiodienne.

    Ainsi, tel grossiste n'a cure de décharger un camion en pleine journée bloquant toute une rue le temps nécessaire pour effectuer sa besogne. Or la réglementation (cf article du 23 janvier 2007) est précise en dehors des places de livraison marquées au sol les déchargements ne peuvent avoir lieu pour des véhicules d'une surface au sol entre 29 m2 et 43 m2 qu'entre 22 h et 7 h. La rue du temple et la plupart des rues qui lui sont perpendiculaires (au-delà de la rue Rambuteau) sont particulièrement concernées par ces pratiques.

    Combien de bicyclettes (cf notre article du 09 juin 2012), planches à roulettes, trotinettes, rollers et autres deux roues  empruntent le trottoir, ce qui n'est pas autorisé, les conducteurs slalomant entre les piétons au risque de les renverser ou de leur donner quelques frayeurs.

     

    Dépôt sauvage d'objets inutiles par un habitant  

     

    La période des vacances est propice au rangement quoi de plus naturel que de mettre à même le trottoir de son immeuble tous ces fatras qui encombrent et ne servent plus! Nous assistons alors à la naissance de petits bazars où viennent se servir des passants intéressés qui n'hésitent pas à répandre largement les objets qui ne les intéressent pas…Imaginons que tous les parisiens fassent de même les rues de Paris ressembleraient à des vides-greniers géants ! Enlever tout cela ensuite coûte cher au contribuable! Il aurait suffi de consulter le site de la mairie de Paris (cliquez ici ) et l'enlévement se serait déroulé normalement, sans encombrer la voie publique.

     

    Moto pleins phares allumés

     

    Que dire de la nuisance provoquée par les phares des motos allumés en plein jour. La plupart du temps ces phares sont réglés "plein phare" et le passant , qui fait face bien malgré lui à ces éclairages puissants, reçoit dans les yeux comme un flash qui l'éblouit. La réglementation n'impose pas depuis 2006 les pleins phares aux engins motorisés à 2 roues, mais seulement les feux de croisement ! Ne pourrions-nous pas imaginer une jour que ces régles soient revues car leur utilité reste à démontrer ?

    Dans le même registre d'ailleurs les bâteaux-mouches qui promènent de nuit les touristes ébahis par les monuments qu'ils découvrent au fil de l'eau projettent leurs puissantes lumières sur les façades de tous les immeubles longeant les rives de la Seine afin qu'aucun détail ne soit distrait à leur regard. Les responsables de ces embarcations se sont-ils un jour posé la question de savoir si la force de ces rayonnements ne constituait pas une forme de pollution néfaste aux riverains qui résident dans ces habitations presque toutes dépourvues de volets ? Mais peu importe seuls les affaires comptent ! Ce sujet fait partie des dossiers que nous devrons instruire car le vie des riverains est entachée par ces pratiques.

     

    Attention aux rolleurs non aguerris

     

    Ne vous est-il jamais arrivé de voir certains livreurs à deux roues passer au feu rouge, faire des queues de poisson aux automobilistes afin de liver là une pizza, ici une missive urgente, au risque de leur vie et de celles des conducteurs et des piétons qui se trouvent sur leur chemin. Une verbalisation plus sévère et plus systématique est devenue nécessaire.

     

    Que penser aussi des chiens laissés sans laisse, de l'eau ou de la saleté qui tombent des fenêtres (au mépris des passants qui se trouvent en-dessous), de la pollution atmosphérique, du bruit infernal des valises à roulettes sur le bithume, du stationnement sauvage là où les potelets ont été arrachés. A cela s'ajoutent les sujets que nous avons déjà développés comme les sirènes et les klaxons (cf article du 19 juillet 2012), l'odeur pestillentielle de l'urine (cf article du 08 juillet 2012), le bruit (cf article du 25 juin 2012), l'encombrement par les terrasses (article du 15 mai 2012), l'affichage sauvage (cf article du 24 juin 2012), les tags et la propreté (lire en particulier l'article du 02 juin 2012) etc…

    Tous ces sujets ne contituent pas, à la veille de la rentrée, un programme d'action stricte pour notre association. D'ailleurs la liste des points soulevés n'est pas exhaustive. Il est cependant certain que nous devons faire en sorte que ces incivilités qui empoisonnent notre quotidien ne restent pas à l'état de lettre morte et qu'elles ne s'aggravent pas. Chacun (habitants, administartions compétentes…) doit apporter sa pierre afin d'endiguer ces phénomènes. Vivre le Marais qui, au même titre que d'autres associations, assure un rôle de vigile et d'observatoire est dans son rôle lorsqu'elle signale toutes dérives et propose des solutions destinées à améliorer la quallté de vie dans notre quartier.

     

    Dominique Feutry

     

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    Ivresse voie publique
    Ivresse voie publiqueIvresse voie publique

    Chacun y va de ses supputations concernant cet arrêté du Préfet de Police de Paris, du 10 décembre 2009,  numéro 2009-00930, qui interdit la consommation et la vente de boissons alcooliques sur le domaine public. Certains gérants de bars assurent même qu'ils ignorent son existence. Il vise le périmètre constitué par les rues : St Antoine-Rivoli, Sébastopol, Rambuteau, Francs-Bourgeois, Pavée-Malher. L'interdiction porte sur la partie comprise à l'intérieur de ce périmètre, limites comprises.

    Afin que plus personne ne l'ignore, nous avons décidé de le publier in extenso sur ce blog. En voici le texte officiel :

     

    Arrêté 

     

    Vous pouvez aussi aller directement sur le site de la Mairie de Paris, pour un meilleur confort de lecture. Pour ce faire, cliquez dans ce lien. Vous êtes sur une page d'accueil Mairie de Paris. Cliquez dans "consultez le document pdf – 221 Ko – nouvelle fenêtre". Vous obtenez le BMO-BDO (bulletins officiels) du vendredi 18 décembre 2009. Faites défiler, l'arrêté se trouve à la page 22, colonne de gauche.

      Consommateur debout

    Il signifie clairement que la consommation devant les bars de boissons alcooliques en dehors de terrasses régulièrement constituées (avec tables et chaises) et/ou en dépassement de l'emprise autorisée par la Mairie de Paris, notamment par des consommateurs debout leur verre à la main, est interdite après 16h00.

    Cet arrêté n'est pas du tout obsolète. Un arrêté du même type vient d'être pris par le Préfet pour le secteur de "La Butte aux Cailles" dans le XIIIe.

     

     

  • Charlot café bretagne détail 

    C'était une boulangerie-pâtisserie, c'est devenu un endroit branché avec Wi-Fi, serveurs et serveuses accortes, décor 1900 et habitués de la mode, du spectacle et de la création : Café Charlot, 38 rue de Bretagne -(IIIe) - Tél. 01 44 54 03 30

       

    Le sujet est venu sur la table à l'occasion d'une interview de l'association par un journaliste du magazine "TETU" : les bobos sont-ils une communauté au même titre que celles qu'on cite couramment à propos du Marais ?

    Il faudrait naturellement s'entendre au préalable sur ce qu'on appelle un "bobo". Bourgeois-bohème, d'accord, mais qui se reconnait bourgeois, qui peut être qualifié de bohème ?

    Chacun le sait bien : "est bourgeois celui qui vit mieux que moi". C'est une définition éminemment relative. Le bohème quant à lui, se distingue par sa tenue décontractée (mais recherchée), par le choix de ses moyens de transport (le vélo est un bon marqueur), les établissements qu'il fréquente (là où se trouvent d'autres bobos) et le logement où il vit. C'est un appartement ancien où règne une pagaille de bon aloi. Le décor relève d'un certain goût pour la provocation (fauteuil 1900 de dentiste, par exemple).

    Y a-t-il davantage d'individus de ce genre dans le Marais aujourd'hui ? Oui, à l'évidence. C'est lié au phénomène que les urbanistes-sociologues appellent "gentryfication". Dans un premier temps, leur arrivée a accru la mixité sociale (par le haut) puisqu'ils étaient inconnus auparavant. Au-delà d'un certain nombre, leur présence aurait évidemment l'effet inverse.

    L'extrapolation, en matière de prévision, est une méthode qui conduit aux pires bévues. Il est donc peu probable que le Marais devienne le monopole des bobos, pour autant qu'on s'accorde sur le sens donné au mot. En revanche, il n'est pas discutable que le niveau social de la population se soit élevé depuis cinquante ans et continue de progresser. Par les bobos ou sans eux.

    A défaut de prédire l'avenir, il est important de savoir où nous en sommes aujourd'hui à propos :

    • du revenu des ménages dans nos deux arrondissements
    • du prix du m²
    • de la densité de population
    • de la densité du bâti
    • des espaces verts
    • du pourcentage "cols blancs/cols bleus" (*)
    • de l'emploi

    Nous devons à une habitante du IIIe, Marie-Catherine Weil, d'avoir rassemblé toutes ces données en compilant les statistiques de l'INSEE. Nous vous invitons  à  en prendre connaissance.

    Les enseignements de cette étude sont intéressants et remettent en cause quelques clichés. Le Marais IIIe n'est pas particulièrement "riche" (sur la médiane de Paris) mais le IVe est plus favorisé (dans le premier quartile). La densité de population et du bâti atteignent des records dans le IIIe (dernier décile), tout près de la Ville la plus dense au monde : Le Caire ; elle est nettement plus basse dans le IVe à cause de la faiblesse de l'espace utile (déduction faite des bâtiments publics, à savoir Hôtel de Ville, île de la cité, caserne Napoléon, espace Beaubourg, cité des Arts, place des Vosges …, et la Seine) par rapport à sa superficie théorique.

    Enfin, IIIe et IVe se distinguent par leur fort pourcentage de cols blancs et la rareté des espaces verts. Sans surprise, on vérifie la corrélation inverse entre revenus et logements sociaux.

    (*) dérivés de l'anglais "white collar et blue collar" (cadres et employés)