Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Société

  • Ste croix 43 legay 11 09 18

    Boulangerie Legay Choc, 43 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

     

    On constate que c'est le IVe arrondissement qui proportionnellement perd le plus d'habitants (alors que le IIIe en gagne). La raison saute aux yeux : il y règne une agitation qui fait fuir ceux qui cherchent à vivre paisiblement et attire à l'inverse les opportunistes qui misent sur le développement des locations saisonnières, en forte expansion dans ce secteur.

    C'est dans le IVe que chaque soir le COX-Bar occupe le trottoir avec des centaines de consommateurs leur verre de bière à la main ; c'est dans le IVe que le Who's rend la vie impossible aux habitants des immeubles de la rue St Merri et de la rue du Renard avec l'exploitation de sa discothèque de la rue Pierre au Lard.  La rue du Temple n'est pas en reste avec le RAIDD-Bar qui a plus de retenue mais n'en est pas moins un point chaud du quartier.

    La mairie de Paris, loin de s'en préoccuper, ne déteste pas de temps en temps jeter un peu d'huile sur le feu. Ainsi, au cours de sa deuxième mandature, Bertrand Delanoë annonçait qu'il souhaitait accueillir ce qu'on appelait à l'époque "les Jeux Olympiques Gay", qui sont depuis devenus les "Gay Games". L'organisation à Paris de cette manifestation, en plein été, a drainé une foule importante qui s'est retrouvée dans le IVe.

     

    Passage piétons

     

    En préalable, les animateurs de l'événement à l'Hôtel de Ville ont fait peindre aux couleurs arc-en-ciel des éléments du décor urbain dont l'esthétique en temps normal est contrôlée par l'Architecte des Bâtiments de France car, ne l'oublions pas, on est ici dans le centre historique de la capitale et en secteur sauvegardé. Nous nous sommes exprimés à ce sujet pour rappeler que le communautarisme n'affranchit pas de la  soumission à la loi républicaine. Le Maire du IVe nous avait assuré que ce maquillage disparaîtrait à la fin des Gay Games. Anne Hidalgo en a remis une couche pour punir sans enquête des gens non identifiés et déclarer que cette facétie serait pérennisée ! 

    Il n'est pas acceptable pour nous qui sommes un exemple de diversité dans notre association que cette situation perdure. Elle fait naturellement des émules et la boulangerie Legay Choc nous en fait la démonstration. Nous attendons du Maire du IVe Ariel Weil, garant de la préservation du patrimoine exceptionnel dont il a la charge et de l'ordre public, qu'il prononce la fin de la récréation et des débordements qui l'accompagnent.

    GS

     

     

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    Vartan

    Vartan Berbérian fête ses 92 ans, boules de pétanque à la main (Photo Var Matin)

     

    Avec son regard perçant et sa barbe chenue, il évoque le Booz de Victor Hugo dans la Légende des Siècles. Mais loin d'être "endormi" il déborde d'activités économiques et industrieuses, avec un large cercle d'amis fidèles et quelques fois célèbres. Parmi eux, Henri Salvador, qui nous a quittés il y dix ans, avec qui il jouait régulièrement aux boules sur l'esplanade des Invalides.

    Nous lui avons consacré un article du 15 novembre 2015 pour relater le parcours exceptionnel de cet habitant du Marais dont les parents ont fui l'Arménie en 1915, et parler de son livre 'Le figuier de mon père". Il se rappelle à nous depuis sa retraite d'été au bord de la Méditerranée pour annoncer le dépôt d'un brevet pour un nouveau processus de fabrication des boules de pétanque !

    Traditionnellement, et Vartan y a pris sa part, la boule de pétanque est fabriquée à partir d'une tige métallique découpée en "loppins" qu'on chauffe et aplatit à la presse pour en faire des disques. Chaque disque est embouti à la presse en demi-sphère dont les bords sont "chanfreinés" pour s’emboîter dans une autre demi-sphère. L'assemblage est soudé, et la boule ainsi formée est usinée sur un tour automatique qui parfait sa sphéricité.

    La boule obtenue est parfaite de l'extérieur mais sa face interne reste à l'état brut d'emboutissage. L'invention de Vartan Berbérian réside dans le fait que l'intérieur comme l'extérieur de la boule sont passés au tour. Pour obtenir ce résultat, on part d'une barre de diamètre 75 mm qu'on découpe en galettes épaisses qui sont creusées dans la masse de sorte que les deux faces, interne et externe, soient réalisées avec une précision et un état de surface identiques.

    Le métal utilisé est un inox ferritique (avec un peu de carbone) qui a l'avantage d'être magnétique. C'est pratique pour ramasser sa boule avec un aimant quand on manque de souplesse dorsale… Mais l'intérêt majeur du processus est de garantir une boule dotée d'un parfait équilibre autour de son centre. 

     

    Boules

    Boules de pétanque, état final

     

    Dotée de cette technique de fabrication, la discipline a désormais vocation à se standardiser. La boule dont le diamètre évoluait entre 74 et 75 mm pour un poids de 690 à 700 g peut désormais se stabiliser. Vartan Berbérian propose de retenir 74,5 mm pour le diamètre et 695 g pour le poids.  Elle est alors qualifiée de "professionnelle". Un argument que Vartan se propose d'utiliser pour faire admettre la discipline au gotha des jeux olympiques.

    Ultime raffinement de ces boules d'exception : les stries. Ce sont elles qui assurent à la boule "l'effet" qu'on cherche à lui donner pour influencer son parcours. On observe sur la photo qu'elles sont symétriques et déterminent une boule "droite" et une boule "gauche".

    GS

     

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    Gay bancs Gay potelets

                                                                                 

    Gay plaquesGay plaques

     

     De gauche à droite et de haut en bas : banc public devant l'école maternelle du 40 rue des Archives, potelets rue des Blancs-Manteaux, plaque de rue et passage piétons revisité… (Photos mairie du IVe)

     

     

    Le Maire du IVe Ariel Weil nous informait le 9 juin de ces "décorations" de l'espace public, le temps de fêter la "Gay Pride" et d'accompagner les "Gay Games" 2018 en août à Paris. Face à la perplexité affichée par les habitants du Marais, éberlués par la désinvolture des décideurs de la Mairie de Paris à l'égard de l'environnement du centre historique de la capitale protégé par un PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur), il prenait l'engagement que ces facéties disparaîtraient à la fin des jeux.

    Des provocateurs sont intervenus récemment la nuit pour recouvrir ces dessins et, plus grave encore, de laisser un message écrit priant les LGBT (lesbiennes, gay, bi, trans) de partir "hors de France". La Maire Anne Hidalgo a réagi en décidant la création de deux passages piétons ainsi décorés supplémentaires et surtout en annonçant qu'ils seraient désormais permanents, en contradiction avec l'assurance donnée par le Maire du IVe Ariel Weil.

    En un sens, nous devons nous réjouir de ce qui se passe car depuis des années nous demandons aux responsables de la Mairie de Paris de nettoyer les plaques de rues devenues illisibles sous les autocollants, les bancs publics recouverts de graffiti, le marquage au sol des passages piétons effacé et des potelets, peu esthétiques mais indispensables, qui servent de support à l'affichage sauvage. Brusquement on s'aperçoit que les moyens existent et qu'il suffit de le vouloir…

    Plus sérieusement, on est en droit de s'interroger sur la foucade de Mme Hidalgo. Ceux qui revendiquent leur appartenance à la communauté gay ont un avis très réservé sur le fond de l'affaire. Yvon Le Gall, Vice-Président de "Vivre le Marais !" qui vit au cœur du secteur concerné, commente l’événement sous le titre "Les arcs-en-ciel de la discorde !" :

     

    "On en est encore à se demander quel était le message que cherchait à véhiculer la mairie en réalisant ces collages. Mais là n’est plus le sujet puisque ces travaux ont été recouverts et complétés par une inscription injurieuse.  Depuis cet incident, la Mairie de Paris surjoue l’indignation tandis que les réseaux sociaux s’enflamment. Cette situation est assez caractéristique de la manière dont une certaine classe politique instrumentalise les communautés depuis quelques années et, plutôt que l’émotion, quelques réflexions viennent à l’esprit :

    • Les Gay Games sont une vitrine d’excellence pour la communauté gay qui méritait mieux que de se voir réduite à des collages de drapeaux devenus depuis longtemps folkloriques, archaïques et commerciaux. Une série de photos ou de portraits d’athlètes LGBT affichée dans les lieux publics n’aurait-elle pas eu un impact plus positif et valorisant ?
    • L’actualité montre depuis des années que l’étalage de signes communautaires génère un rejet proportionnel à la visibilité de ces signes. On peut le déplorer mais on ne peut pas l’ignorer, surtout quand on prétend piloter une ville comme Paris.
    • Paradoxalement, cette initiative est à la fois trop et pas assez visible. Trop visible car pas assez insignifiante pour ne susciter que l’indifférence. Et pas assez visible car étant vide de sens elle ne porte aucune valeur et ne délivre aucun message.

    En conclusion, comme d’autres dossiers qui ont concerné ces dernières années la communauté LGBT, voici l’exemple d’une maladresse politique et de ses conséquences,  ou comment transformer la formidable opportunité que représente les Gay Games en une énième fracture sociétale".

     

  • Pas de la mule 3 boucherie 18 06 18

    Boucherie Gillot, 3 rue du pas de la mule (IVe) (Photo VlM)

     

     

    C'est une nouvelle fermeture de commerce de proximité que beaucoup d'entre nous vont regretter. Un boucher de surcroît, et le seul du quartier, une profession qui se fait rare. Ses viandes et ses spécialités du Cantal avaient un goût de terroir. Il y a heureusement dix mètres plus loin à l'angle Beaumarchais un restaurant régional que nous recommandons. Il ne s'agit pas du Cantal cette fois mais de l'Aveyron. Les deux départements sont proches et la viande de l'Aubrac n'est pas inférieure à celle de Salers ! L'aligot y est superbe !

    La boucherie était exploitée depuis quelques mois par le fils des anciens propriétaires, tous deux décédés. Il n'était pas boucher de profession, toutefois, mais policier… Il avait recours à des bouchers professionnels qu'il employait pour servir. On dit qu'il n'aurait pas obtenu les autorisations administratives pour poursuivre.

    Les gens du quartier relèvent que leur boucherie est fermée. Ils espèrent que les professionnels qu'elle employait aient trouvé du travail ailleurs.

    DS

     

    Postscriptum du 29 janvier 2019

    Nous venons de recevoir le message suivant. Merci d'en prendre connaissance et d'y donner suite s'il y a lieu :

     

    "Je suis mandaté par les actuels propriétaires du fonds de commerce du 3, rue du Pas de la Mule pour y
    installer une activité. Le fonds est vendu 130 000 euros, il y aura un bail commercial 3/6/9, le bailleur nous autorise tout commerce
    possible sauf nuisances ou restauration avec extraction. J’ai lu votre article du 24 juin 2018, et les commentaires de riverains déçus de voir partir une activité de
    quartier.
    Je me permet de vous contacter, si jamais vous aviez dans votre réseau une personne intéressée pour installer
    une activité dans ce commerce, qui correspondraient aux besoins des habitants, je serai ravi de pouvoir aider
    la communauté du marais! N’hésitez pas à lui communiquer mes coordonnées:
    Bien cordialement,"
    Jimmy PETERSELL 06 65 16 19 40 
  • Feelgood

     Dr Feelgood le jour… et  Mr Hyde la nuit !

     

      

    Avec les beaux jours, les nuisances reviennent en force rue Quincampoix….

    L'an passé, le  6 septembre 2017 et le 29 octobre, nous nous sommes fait l’écho des perturbations graves subies par les riverains du Bar "Dr Feelgood" situé au 37 rue Quincampoix (IVe) qui, en interne, organisait des concerts "Heavy-Metal" dans son sous-sol et, en externe, laissait s’attrouper devant l’établissement une clientèle massive et bruyante, consommant de l’alcool malgré l’absence d’autorisation de terrasse dans cette rue piétonne particulièrement étroite et sonore.

    Rassemblés depuis cette date dans le collectif "Riverains Quincampoix", adhérent de "Vivre le Marais !", les habitants avaient recueilli près de 40 signatures de riverains épuisés et exaspérés et avaient alors saisi la Mairie et le Commissariat du IVe, les services dédiés de la Préfecture (PEC et SISPRI) ainsi que le député de l’arrondissement, Pacôme Rupin.

    Les services de la Préfecture constataient début octobre 2017 que l’établissement enregistré en  "bar restaurant" n’était pas autorisé à organiser des concerts (depuis presque deux ans !) et ne répondait pas aux normes d’isolation phonique requises en cas de diffusion de musique amplifiée. Le bar était alors sommé par les services de la Préfecture d’arrêter les concerts et autres  "événements" ("DJ set") et d’effectuer les mises aux normes nécessaires ("dans un délai de trois mois").

    Après de nombreuses démarches conduites par le Collectif et grâce à l’action des autorités qui s’étaient finalement mobilisées, la situation s’était alors nettement améliorée de novembre 2017 à avril 2018, avec l’arrêt des concerts en interne et de la consommation d’alcool en externe.

     

    Quincampoix

    Rue Quincampoix, vers 20h00, devant l'établissement

    Le répit fut cependant de courte durée puisque, dès l’arrivée des beaux jours, le bar reprennait crescendo ses rassemblements de clientèle qui s’étalent dans la rue verre à la main, crient, s'apostrophent, rient et chantent jusqu’à 2 heures du matin devant le bar portes ouvertes afin que chacun profite de la musique amplifiée…. Les motards, au mépris de la réglementation qui interdit le stationnement de deux roues motorisés sur les voies piétonnes à Paris, garent les grosses cylindrées dans la rue et redémarrent dans un vrombissement insupportable tard dans la nuit.

    Les habitants passent donc à nouveau leurs soirées à ouvrir leur fenêtre pour réclamer un minimum de silence pour pouvoir dormir ou joindre par téléphone la plateforme du « 34-30 » de la Police. Les locataires des appartements concernés préfèrent partir (ceux ayant donné leur congés à l’été 2017 n’ont pas été remplacés) et les propriétaires subissent, au péril de leur santé, ou fuient le week-end où les nuisances atteignent leur pic.

    Nous  le répétons à l'adresse de ceux qui ont autorité en matière de délivrance d'autorisations et de contrôle, la présence d'un lieu festif en milieu résidentiel est insupportable si son insonorisation totale n'est pas assurée et si les consommateurs sont laissés libres de se comporter bruyamment à l'extérieur. Les riverains sont assurés de notre soutien jusqu'à ce qu'ils aient obtenu le droit qui est le leur de vivre en toute tranquillité le soir et la nuit.

     

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    Gay bancs Gay potelets

     

    Gay plaques
    Gay plaques

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voici le kaléidoscope qu'Ariel Weil nous annonce pour les jours prochains sur les carrefours Archives/Verrerie, Archives/Ste Croix, Temple/Ste Croix et Archives/Blancs-Manteaux.

    Sans attendre, les organisateurs qui sont derrière ces festivités se sont livrés à un marquage des trottoirs dont on sait qu'il est interdit. Ont-ils reçu licence de l'Hôtel de Ville pour y déroger ? Le contribuable paie-t-il pour ces travaux ? 

    Ce maquillage devrait durer le temps de la quinzaine du solstice d'été mais couvrir aussi la période des "gay games" (JO gay de 2018 en août à Paris). M. Weil cependant nous assure qu'il se refuse à les pérenniser.

    Nous lui avons rappelé notre position "nous défendons l'idée depuis toujours que le Marais n'est pas un quartier de bobos, de chinois, de juifs, d'homos, etc …, il est le quartier d'habitants qui ne veulent pas d'étiquette. Le marquage que vous avez accepté est une forme de stigmatisation. Dommage ! Nos amis gay, qui rejettent toute forme de discrimination, le regrettent".

     

     

  • Nd nazareth 40 terrasses cosmo coltrane 07 06 18

    Rue N.D. de Nazareth numéros 38 et 40, un café et un restaurant propriétés de la société LGA, le Coltrane et le Cosmos, en bordure de l'entrée de rue du Pont aux Biches (IIIe)

     

     

    On ne le dit pas assez aux commerçants, il n'est donc pas inutile de le rappeler, une autorisation de terrasse, en application du règlement des terrasses et étalages de la Ville de Paris du 6 mai 2011 (négocié avec nous dans le cadre de "Vivre Paris !" par l'actuelle ministre des transports Elisabeth Borne alors Directrice de l'Urbanisme), est accordée "à titre temporaire, précaire et révocable. Elles peuvent en conséquence, être supprimées, dans le cas de leur non-respect par leur bénéficiaire, ou pour des motifs d’intérêt général. Les autorisations sont délivrées à titre personnel pour les besoins du commerce exercé par le bénéficiaire".

    Dans le cas qui nous intéresse, les motifs invoqués par la Direction de l'Urbanisme de la mairie de Paris (DU) sont sérieux : non respect  à plusieurs reprises des limites de l'emprise accordée sur les trottoirs et dépôts de matériels sur la voie publique sans autorisation, le tout constaté pas des procès-verbaux établis par des agents assermentés.

    Par un arrêté du 23 décembre 2016, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, sur demande du Maire du IIIe Pierre Aidenbaum sensible aux plaintes des riverains, décidait en conséquence de ne pas renouveler l'autorisation de terrasse dès le 1er janvier 2017. C'est cet arrêté que l'exploitant a contesté en exerçant un recours devant le Tribunal Administratif.

    On mesure ici les inconséquences de notre État de Droit. Celui qui bénéficie d'une faveur et ne s'en montre pas digne se sent autorisé à faire condamner l'autorité dont il détient cette faveur…. Il est heureux que le Tribunal Administratif n'ait pas fait droit à cette prétention.

     

    Copie du jugement du Tribunal Administratif de Paris

     

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    Panneau

    Nous aimons Picasso, Modigliani ou Chagall mais ces affiches n'ont rien à faire à nos carrefours où elles enlaidissent le paysage et réduisent la visibilité des piétons qui traversent les rues

     

     

    Elle est la "direction anti-incivilités" de la mairie de Paris. Depuis sa création en 2016, la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris n'a cessé de se structurer et d'accroitre ses effectifs de sorte qu'elle est aujourd'hui visible et commence à compter aux côtés de la police nationale, au sein du dispositif de maintien de l'ordre de la capitale.

    Il y a fort à faire à Paris car les incivilités sont nombreuses. Parmi elles, l'affichage sauvage. Ce panneau "art expo" photographié a fleuri dans le IIIe au point que plusieurs personnes se sont dévouées pour les retirer et demandé que nous intervenions.

    Nous avons prévenu samedi l'unité territoriale de Paris-centre. Sa réaction a été immédiate. La réponse qui suit nous est parvenue de son chef : "suite à votre message, nos équipes sont intervenues pour retirer les affiches et verbaliser. Elles ont pris contact avec le contrevenant pour rappeler le caractère totalement illégal de cet affichage sauvage".

    Il a eu la courtoisie de nous informer dans la foulée de leurs interventions récentes : "Je vous précise que nos équipes ont également procédé au désaffichage et à l’établissement d’un CRA pour les affiches suivantes :

    • Relevé d’affiches Solidays : 178 affiches rue Saint Antoine  (IVe), 56 affiches rue Rivoli/Saint Denis, 8 affiches boulevard Sébastopol, 20 affiches rue Aubry- le- Boucher
    • Enlèvement de 20 affiches de tapis persans, contact pris avec le responsable au 33 rue des Lombards.
    • Procès-verbal pour affichage sur voie publique 1 rue des Ecouffes (IVe)"

    Nous invitons les habitants du Marais à rester vigilants à ce genre de nuisance et de saisir la DPSP des incivilités constatées en informant la Cheffe de circonscription des arrondissements centre (1er, IIe, IIIe, et Xe) Sophie Lachasse <sophie.lachasse@paris.fr> ou son Adjoint Meziane Outahar <meziane.outahar@paris.fr> au 01 42 76 75 94.

    Solidays qui se prévaut du soutien de la mairie de Paris a dû faire la grimace. Il n'y a pas de raison pourtant qu'ils échappent à la loi…

     

  • Justice femme balance et glaive

     

    Évènement important qui apporte son écot à la jurisprudence existante : la Cour de cassation, dans un arrêt du 8/03/2018 portant sur un jugement en appel de la Cour de Versailles, estime que la location de studios meublés, pour de courtes durées, "est susceptible de porter atteinte à la destination résidentielle d’un immeuble, et peut donc être interdite par une copropriété".

    La liberté pour chacun de disposer de son bien et de le louer à sa guise se trouve ainsi réduite dans la mesure où elle porte atteinte au caractère résidentiel d'une copropriété.

    Texte de l'arrêt de la Cour de cassation civile, Chambre civile 3, du 8 mars 2018

     

     

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      Archives 6 devanture 02 06 18 (2)
    Carrefour rue des Archives/rue de la Verrerie (IVe)

     

     

    Au rez-de-chaussée du 6 rue des Archives et du 13 rue de la Verrerie, et au premier étage, s'étendait un café qui s'appelait "La Comète". Nous écrivions de lui le 3 janvier 2010 qu'il servait "le café le moins cher du Marais".

    Avec un express ou une noisette en salle/terrasse à 1,90 €, le café de "La Comète" attirait des clients et son patron Gérard Mahr s'en glorifiait en ajoutant que son plat du jour n'était qu'à 10,50 €. Les choses ont bien changé depuis, alors qu'on nous serine qu'il n'y a plus d'inflation… 

     

    La comète"La Comète" des années 2010

     

    Il y a deux ans, "La Comète" disparaissait du ciel du Marais pour laisser la place à un magasin qui abrite des activités éphémères mais on savait que le local avait vocation à servir d'extension à l'hôtel "Villa Mazarin" qui se trouve tout contre. Il s'agit d'un quatre étoiles dont la qualité a souffert jusque là de l'exiguïté de l'espace dont il dispose, et pour partie d'une résidence hôtelière. 

    Il vient donc de fermer pour des travaux qui vont assurer son extension et la fusion des statuts au 6 rue des Archives, sur l'ancien local de "La Comète". L'immeuble qui comporte six étages et un niveau de sous-sol va devenir un hôtel de tourisme quatre étoiles avec création d'un deuxième sous-sol et couverture de la cour intérieure par une verrière. Le rez-de-chaussée rue de la Verrerie sera modifié pour accueillir un restaurant gastronomique. Les façades sur rue et sur cour seront ravalées et les chiens-assis du 6ème étage modifiés. La surface créée nette sera de 250 m².

    Le permis de construite a été attribué le 7 mai 2018. On peut le contester pendant deux mois en exerçant un recours auprès de la mairie de Paris, direction du permis de construire. Pour ce qui nous concerne, ce projet qui élève le niveau et la capacité de l'hôtel existant nous parait dans la ligne de l'évolution générale du secteur vers le luxe et la valeur ajoutée, illustrée par la politique mise en œuvre par le BHV/Marais. 

    Elle ne fait certainement pas l'unanimité mais dans le cas présent, quels que soient nos regrets d'avoir vu disparaître une brasserie que nous aimions, nous n'avons pas d'objection à assister à la renaissance d'un hôtel qui améliore ses prestations et devrait éclipser la présence d'un magasin éphémère dont les activités changeantes et les stands de restauration rapide installés sur le trottoir présentaient quelques inconvénients pour le voisinage.

    GS