Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Tourisme

  • AmsterdamAmsterdam et ses canaux

     

    C'est officiel : Amsterdam rejoint le réseau "Vivre la Ville !" dont "Vivre Paris ! " est membre. C'est l'occasion de décrire le système de poupées russes qui illustrent bien notre organisation : à la base, des collectifs d'habitants qui souffrent de nuisances locales. On en a plusieurs dans le Marais. "Vivre le Marais !" les fédère et leur fournit des moyens de défendre leur position.

    Trente associations dont la nôtre participent au réseau "Vivre Paris !"

    De nombreuses villes de province se sont jointes à nous pour constituer  le réseau "Vivre la Ville !", qui à son tour s'est internationalisé en réseau européen "Vivre la Ville !"

    A Amsterdam, un partenaire vient d'officialiser sa participation : "l'association des amis du centre ville d'Amsterdam", VVAB pour Vereniging Vrienden van de Amsterdamse Binnenstad. Elle compte 3.200 membres. On dénombre 70.000 immeubles et édifices déclarés monuments historiques à Amsterdam. VVAB œuvre pour la protection et la conservation des monuments ainsi que pour la restauration de l’équilibre perdu depuis quelques années entre la population locale et le tourisme au centre ville d’Amsterdam..

    Les habitants sont préoccupés par la protection de leur qualité de la vie menacée par la pression toujours croissante du tourisme. Ils voient comme un stimulant le fait d’être en contact avec le réseau "Vivre la Ville !" et  d’autres groupes de citoyens dans d’autres villes européennes qui combattent les mêmes nuisances. "Ensemble on sait davantage !"

    Affiche madrid 2017

    Les deuxièmes assises du réseau européen "Vivre la Ville !" se tiendront à Madrid les 25 et 26 mars 2017. L'attente est la même pour les villes d'Europe : maintenir la qualité de vie des habitants des centres-villes, comme le proclame l'affichette ci-dessus.

    GS

     

  • A00Projet aménagement de la crypte de du Parvis de Notre Dame et création d'une place basse au niveau de la Seine (vue 3D) 

     

     

    Un projet trop énorme pour les uns, des transformations nécessaires pour les autres, une opportunité pour certains et un dossier exceptionnel pour les architectes et le secteur du BTP, voilà ce qui ressort des commentaires divers, notamment de la part des médias, au projet d'aménagement de l’Île de la Cité.

    Depuis l'annonce d'une exposition à la Conciergerie (salle des Gens d'armes) consacrée à ce projet les avis enflammés nourrissent le débat. L'architecte Dominique Perrault a été chargé avec Philippe Bélaval, le président du centre des monuments nationaux par François Hollande de proposer une évolution de l'Ile, sachant que le Palais de justice va quitter le lieux, ainsi que le Direction de la Police Judiciaire et que les locaux de l'hôtel Dieu sont pour la plupart libres.

    L'Île de la Cité est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et le Président de la République estime qu'elle « n'est pas un lieu de vie… » alors que « ...son avenir est un enjeu majeur non seulement pour Paris, mais pour la France entière. ». A l'aune de ce constat les responsables du projet soulignent que « l'ancienne Lutèce » est devenue, depuis les grandes transformations de la capitale par Haussmann, un centre regroupant des grandes administrations avec un développement non coordonné, où demeurent à peine 1 000 habitants lorsque 14 millions de touristes se pressent chaque année à Notre-Dame. Il est tentant de faire une comparaison avec l’Île Saint-Louis proche, très visitée elle aussi, mais qui a su préserver son ambiance « village »

    Trente cinq propositions sont faites portant autant sur la circulation et la création de passerelles, sur l'aménagement de deux places, la suppression de parking, la couverture en verre des cours intérieures des bâtiments, la création de promenades, la transformation du marché aux fleurs (les petites constructions caractéristiques seraient abandonnées pour du verre) et la végétalisation plus significative de la place Dauphine.

    Tout ceci peut paraître intéressant, davantage dans le temps présent, même si l'emploi massif de verre rappelle l’architecture du Bauhaus actuellement exposé au musée de Arts décoratifs. Mais le plus essentiel, la sollicitation des habitants a t-elle été entreprise, plutôt que de les cantonner aux petits dossiers du budget participatif et de les autoriser à donner seulement un avis lors de la visite de l'exposition ?  A-t-on pensé au financement colossal nécessaire pour un Ville et un État endettés, principaux propriétaires des biens visés par le projet ? Le montant d'un milliard d'€ a été avancé. Ne va t-on pas fransformer l'endroit en lieu de fêtes nocturnes avec force bars installés ici et là et sur les barges? On ne sait même pas quelle sera la destination des immeubles libérés par les administration sur le départ, ni véritablement celle de l'Hôtel Dieu. Mettre en avant la perspective des Jeux Olympiques qui nécessiteront déjà un budget conséquent n'est pas réaliste et n'a pas grand chose à voir avec ce chantier.

    De nombreuses zones d'ombre subsistent donc sur l'évolution de l'Ile de la Cité.  Aucune proposition concurrente n'a été présentée. Au plan financier d'autres investissements importants sont en cours (l'ensemble immobilier du boulevard Morland, la caserne des Minimes …). Faut-il s’attaquer de façon aussi radicale à un quartier historique ?

    Tout ceci ne relève t-il pas pour l'instant du domaine de l'utopie alors que notre économie reste à la peine et les recettes manquent ?

    Il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

    Dominique Feutry

     

  • Réunion XeRéunion dans le Xe, autour de Frédéric Hocquard (Extrait d'un tweet de F. Hocquard)

     

    Son compte Twitter, d'où le réseau "Vivre Paris !" a prélevé quelques messages, est édifiant. Pour lui, au cœur de la problématique de "la nuit" qu'il est chargé de gérer, il y a les fêtards/consommateurs, le lobby des industriels des boissons et de la nuit et accessoirement la police et la mairie. Sans oublier les "Pierrots de la Nuit", notoirement inutiles et qu'il porte aux nues. Les habitants (qui sont pourtant ses électeurs) ne comptent pas.

    Pour preuve une "commission de régulation des débits de boissons" qui s’est tenue fin janvier dans le Xe arrondissement. C’est une initiative dont nous ne pouvons que nous réjouir. Cependant les riverains, et donc les principales victimes des nuisances sonores d’une nuit non régulée et d’une occupation de l’espace public sans limites, n’étaient pas conviés à cette réunion. Est-ce un oubli de M. Hocquard, ou bien une volonté de sa part de tenir les Parisiens à l’écart de ces réunions ?

    Pot de ferRue du Pot de Fer dans le Ve (extrait d'un tweet de F. Hocquard : même en pleine  hiver, les terrasses sont animés rue du Pot de Fer !)

     

    La rue du Pot de Fer, dans le Ve arrondissement, est bien connue pour ses nuisances nocturnes du fait du grand nombre de bars qui s’y trouvent. Elle est aussi habitée. Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit, a posté une photo sur Twitter et, dans un commentaire à l’orthographe chancelante, il se réjouit de cet attroupement au beau milieu de la rue, une rue notoirement connue pour ses nuisances nocturnes, des riverains qui ne peuvent pas dormir et M. Hocquard qui s’en réjouit !

    M. Hocquard a clairement choisi son camp. A nouveau, il oublie qu'il est un élu, et qu'il est censé défendre l'ensemble des parisiens et non être le porte-voix des lobbies.

    Article rédigé par le réseau "Vivre Paris !", dont nous sommes membre.

     

  • 26b21f42-e97b-11e6-b46f-ca2197cc15c2_1Carte des locations saisonnières par arrondissement et uniquement pour Airbnb (LP Infographie)

     

    La presse, notamment "Le Parisien" a relayé abondamment l’opération « coup de poing » menée le 2 février par les agents assermentés de la Ville de Paris afin de contrôler les meublés touristiques. Le quartier visé était le Sentier dans le IIe arrondissement. Le but était de détecter ceux qui ont fait des locations saisonnières une activité professionnelle.

    Le résultat de ce nouveau contrôle portant sur 600 logements, car il y en a eu quelques-uns ces derniers mois, serait de 43 infractions. Depuis janvier l’amende potentielle a été doublée et peut aller jusqu’à 50 000 €.

    Si l’adjoint au logement à l'Hôtel de Ville, Ian Brossat, veut limiter les locations saisonnières il y a du travail, car Airbnb affiche à elle seule 30.000 logements dans la capitale, le Marais étant particulièrement bien placé sur ce plan alors que 120.000 personnes cherchent un logement.

    La Mairie de paris rappelle que « les propriétaires doivent déclarer leur meublé à la mairie de Paris et « compenser » en mettant sur le marché de la location traditionnelle un bien d’une surface équivalente, dans le même arrondissement. » On sait toutefois qu’une nouvelle obligation s’ajoute à cette contrainte, conséquence de la loi  sur "l'économie numérique", déclarer à l'administration fiscale les locations ponctuelles qui passent par des plateformes Internet. A ce propos, le Conseil de Paris demande au gouvernement de publier rapidement le décret d’application.

    L'enjeu est de taille pour la régulation du tourisme de masse. L’exemple de Venise est à méditer par l’équipe municipale !

    L’UNESCO en effet enjoint la municipalité de la cité des doges d’agir au plus vite, faute de quoi elle sera classée sur la liste des sites en péril en raison d’un sur fréquentation insupportable due aux bateaux de croisière (1,5 millions de passagers s’y arrêtent) et aux locations saisonnières qui ont accéléré la dépopulation de la ville qui en 60 ans a perdu les 2/3 de ses habitants du fait de l’envolée des prix mais aussi des conséquences du tourisme de masse (dégradation, saleté, bruit, mutation des commerces …) (voir notre article du 13 novembre 2016). 

    Est-ce là ce que l’on veut pour Paris quand on parle d'encourager sans mesure le tourisme et la fête la nuit ?

    Dominique Feutry

     

  • Haudriettes 2 sidecar av 18 01 17Side-car "Métro-Tour" stationné dans le Marais (Photos VlM)

     

    On en voyait encore au début des années 50 à la ville et à la campagne car c'était un moyen économique de se déplacer à plusieurs, quand les voitures, notamment les fameuses "tractions avant Citroën", étaient réservées aux plus aisés. Puis sont arrivées, avec la société de consommation et le début des trente glorieuses, les voitures conçues "pour le peuple", comme la 4CV Renault et la 2CV Citroën, la FIAT 500, la Coccinelle de Volkswagen (littéralement "la voiture du peuple") qui toutes offraient 4 places protégées. Elles ont envoyé les side-cars aux oubliettes du rétro. On les qualifie volontiers de "vintage".

    Dans le bloc occidental, en tout cas. Car derrière le rideau de fer une certaine tradition militaire du side-car s'est perpétuée, avec un constructeur qui tient encore le haut du pavé : le russe URAL. Il produit 200 véhicules/an, dont 20 pour la France. C'est cette marque qu'on retrouve chez Métro-Tour.

    La société qui exploite le concept de promenade-commentée dans Paris pour une ou deux personnes en side-car a un an et demi d'existence. Elle a commencé avec deux véhicules. Elle en possède dix aujourd'hui. Trois "gentlemen siders" l'animent : Julien, Rémi et Charly. Elle propose des circuits de une heure et demi ou plus, qui sont des visites guidées. Le Marais en fait naturellement partie. Pour deux personnes, le prix de base est de 89 €. Le point de départ est la place de la Concorde mais il peut être fixé ailleurs sur demande pour des circuits plus longs.

    Haudriettes 2 sidecar ar 18 01 17 Vue arrière du side-car URAL

     

    La promenade commentée, qui se fait à deux dans 90% des cas, donne droit à revêtir l'équipement réglementaire, casques, gants et blousons "Chevignon", la marque qui sponsorise le service. On est prêt alors pour une visite de Paris et du Marais dans un environnement rétro ! Dans le "panier", ou sur le siège arrière de la moto, dont on nous précise qu'il a été conçu pour éviter toute promiscuité (bien séparé du siège conducteur…).

    Site Internet : retro-tour.com

    Tél : 01 85 39 07 07

     

  • EuroFan zone Euro 2016, illustration "Le Parisien"

     

    Il est une réalité qu'on nous enseigne sur les bancs de l'école : on n'additionne pas des choux et des carottes. De la même manière, on ne compare, additionne ou soustrait que des grandeurs homogènes. Manifestement les médias l'ignorent ou feignent de l'ignorer : ils nous servent tous à l'unisson une information qui est de la bouillie, à propos des "retombées" de l'Euro 2016.

    Voici ce qu'on lit : l'Euro 2016 a "rapporté" 1,22 milliards d'€. Traduisons : le chiffre d'affaires cumulé toutes origines confondues, autour du tournoi, aurait atteint 1,22 milliards d'€. Admettons que ce chiffre, difficile à établir car c'est la somme d'activités dispersées, soit plausible. On peut penser qu'il a généré un profit (mais peut-être une perte) chez les acteurs économiques qui en ont bénéficié mais il n'en est pas fait état. En indiquant "rapporté" on laisse tacitement croire qu'il s'agit d'un bénéfice pour la collectivité ce qui n'est pas du tout le cas.

    On cite également le chiffre de la TVA générée : 70 millions d'€. Il n'est pas compatible avec le chiffre précédent puisque la TVA normale étant de 20 % du montant HT, elle pourrait atteindre 220 millions d'€. Certes le taux n'est pas uniformément de 20 % puisqu'il existe des taux réduits. Néanmoins, il faut vraiment faire des contorsions pour expliquer que de 220 millions, la TVA constatée chute à 70. On en conclut plutôt que les chiffres de "retombées" qu'on nous donne à gober sont douteux.

    Par ailleurs, et ce n'est pas la moindre surprise, ce que les médias ne communiquent pas car ils ne veulent pas gâcher la fête, sauf certains comme "Le Monde", c'est le chiffre de 200 millions d'€ qu'a couté l'Euro 2016 aux pouvoirs publics, c'est-à-dire au budget de l’État et des communes, dont Paris. Les chiffres homogènes qu'on peut vraiment comparer ce sont ces 200 millions d'€ et et les 70 millions d'€ de TVA recouvrée. Soit un déficit pour la nation de 130 millions d'€.

    Ceux qui pensaient exploiter ces chiffres pour nous persuader qu'il faut poursuivre dans le même sens avec les J.O. de 2024 en seront pour leurs frais. On ne nous fera pas prendre des vessies pour des lanternes. Ou alors, s'il est démontré que notre analyse pèche par manque d'information, qu'on nous le dise, nous voulons bien faire amende honorable. Mais  attention !  ne croyez pas qu'il suffit pour convaincre les parisiens, de leur jeter de la poudre aux yeux !

    GS

     

  •   Location coute durée charles V 05 04 14 Les touristes louent pour une grande part sur les plateformes de location saisonnière (photo VlM)

     

     

    Les performances 2016 de l’Hôtellerie viennent d'être dévoilées au travers d’une étude réalisée par l’Observatoire MKG Consulting.

    L’année, comme on pouvait l’imaginer à la suite des attentats a été mauvaise (voir nos articles des 28 juin et 24 août 2016) et si la chute de l'activité dans ce secteur a été de plus de 35 % en Île de France, c'est à Paris que l'on constate la baisse la plus forte du revenu moyen par chambre soit -14,6%, les établissements les plus luxueux ont davantage souffert car ils sont surtout occupés par la clientèle étrangère qui s'est faite plus rare.

    La situation était un peu meilleure sur la fin de l'année et redonne espoir, mais il est déjà question que certains établissements mettent la clé sous la porte…

    Les locations saisonnières ne sont pas citées comme l'autre cause significative de la baisse d'activité de l’hôtellerie, ce qui est étonnant ! Or on le sait, le développement depuis plusieurs années de ce type d’hébergement, nous l'avons écrit maintes fois, a créé une concurrence déloyale qui nuit au secteur qui perd des emplois, voit ses revenus diminuer et retarde ou empêche les investissements ou y renonce.

    Pour empêcher cette activité de plonger, il était temps d'y remédier par des mesures adaptées comme l'ont fait d'autres villes dans le monde. La loi ALUR et la loi sur l'économie numérique comportent des dispositions qui vont dans ce sens si elle sont efficacement appliquées. Le secteur hôtelier de son côté doit innover pour contrecarrer et répondre  à ces évolutions et les contrecarrer. 

     

  • Affiches croute 07 12 16

     

    A Paris, on a nos couches géologiques : on distingue les affiches du ternaire et du quaternaire dans  l'épaisseur de la croute qui laisse deviner des sédiments d'époques anciennes. C'est dire avec quelle célérité les services de la mairie interviennent pour retirer ces affiches sauvages qui donnent le spectacle peu ragoûtant d'une ville abandonnée aux dérives consuméristes.

    Les responsables de la technostructure en charge de la propreté se lamentent en disant : "ce sont les gens qui sont sales, pas la ville …". Ils oublient que l'environnement dicte à ces gens leur comportement. Donnez leur une ville souillée, ils la souillent encore plus. Le spectacle lamentable de ce pâté en croûte vieux de plusieurs mois ne peut que les inciter à pisser dessus !

     

    P.S. : pour le cas où toute honte bue ils décideraient d’intervenir, c'est au carrefour angle nord-ouest Temple/Rambuteau (IIIe). On est en mesure de leur fournir d'autres adresses, mais c'est à eux cependant d'assurer la veille …

     

  • Beaubourg tuyauxBeaubourg by nignt

    Le centre Georges Pompidou, côté Beaubourg à gauche, côté St Martin à droite (Photos VlM)

     

    L’année 2017 marquera les 40 ans de la création du Centre Georges Pompidou, un anniversaire sur lequel les responsables du musée ont travaillé de longs mois avec des musées de province dans le cadre d’un appel à projets.

    Organiser un tel évènement est une gageure d’autant plus difficile que depuis 40 ans des compétiteurs, c’est-à-dire des établissements similaires, se sont installés ici et là en France, en Europe et dans le monde, avec en toile de fond la baisse de la fréquentation touristique depuis les attentats.

    La direction du musée a profité de cette occasion pour « se réinventer » selon les termes mêmes du Président du Centre, Serge Lasvignes, lors de sa conférence de presse de septembre dernier où il a rappelé que le musée avait organisé depuis sa création 325 expositions et disposait d’une collection de 100.000 œuvres enrichies périodiquement.

    Il reste serein pour l’avenir mais deux stratégies sont arrêtées pour les prochaines années, une façon aussi de se remettre en question. D’une part « l’orientation digitale », des termes très tendance et destinés surtout à attirer les jeunes et « l’intelligence artificielle », sans abandonner ce qui est un autre succès, les « Centres Pompidou provisoires » décentralisés. C’est-à-dire que la fête sera nationale.

    En effet de nombreuses villes et des lieux inattendus comme le Mont Saint-Michel tous situés sur l’hexagone prendront part et pour certains ont déjà pris part à l’anniversaire puisque certaines expositions ont débuté dès octobre. C’est ainsi que Grenoble (Kandinsky), Lyon (Matisse) Marseille (Mucem), Montpellier, Bourges, Toulouse, Brest Libourne (Miro), Rodez (Soulages), Rouen (Picasso), Metz (Fernand Léger), Nîmes et bien d’autres, grâce à la généreuse politique de prêts du Centre Pompidou, participeront aux expositions de peintures et dessins, d’architecture, de graphisme, de photographies et de sculptures. Sont aussi prévus de la danse, des performances, du théâtre, de la musique et du cinéma.

    Le véritable lancement de ces festivités est annoncé pour le 4 février à Beaubourg. La programmation durant cette période sera très riche puisque, outre la grande exposition Magritte qui vient de débuter (voir notre article du 13 septembre 2016) et celle en cours sur Brassaï, sont annoncées parmi bien d’autres, celles consacrées aussi bien à David Hockney qu’à Gaston Lagaffe.

     

  • BarcelBarcelone, l'église de la Sagrada Familia de Antoni Gaudi

     

    En 2010, à l'époque des "états généraux"de la nuit", Barcelone et Berlin étaient citées comme des modèles par les industriels de la nuit qui militaient pour que Paris leur ressemble. Leurs "nuits" étaient présentées comme la référence en la matière, tant la beuverie y régnait en maitre !

    De gros moyens ont été mis à disposition des nouveaux élus à la Mairie de Paris en 2014 : création d'une délégation à la nuit auprès du Premier Adjoint Bruno Julliard, mise en place d'un "conseil de la nuit" confié à l'élu du XXe Frédéric Hocquard, avec deux conseillers pour cette mission auprès de lui Thierry Charlois et Gilles Srédic…

    Pendant ce temps, les villes tant enviées se ravisaient que leur situation était devenue intenable et cédaient à la pression de la population pour qu'un combat soit déclenché contre les dérives d'un tourisme qui n'avait plus rien de culturel. Il en fut ainsi de Barcelone dont la Maire Ada Colau, à la tête d'une coalition de gauche, a fait de la maitrise du tourisme de masse dans tous ses états une de ses missions prioritaires.

     

    Ada colauAda Colau, Maire de Barcelone

     

    La location saisonnière, avec toutes ses dérives, est apparu comme une des composantes du problème avec en prime une évasion fiscale qui crée pour la ville un manque à gagner. La Maire a décidé de s'y attaquer aussi. Airbnb et Homeway ont été ciblés, avec des mesures qui paraissent assez dissuasives si elles sont appliquées. Boursorama en a fait un article aujourd'hui ; à lire.