Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

  • Ste croix  façade 13 façade

    Immeuble 13 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)

     

    Pascal nous envoie cette photo avec ce commentaire : Exemple d’un nouveau massacre ! Comment a-t-on pu autoriser une telle défiguration de la façade de ce magnifique immeuble, datant probablement du XVIème siècle ?

    Remarque de notre part : l'immeuble n'est sans doute pas aussi ancien. Les garde-corps bombés du premier étage sont caractéristiques de la période Louis XV. On est donc plus vraisemblablement au XVIIIème siècle.

     

    Ste croix 13 pied d'immeuble

     

    La critique de Pascal est-elle justifiée ? Certes le bandeau sombre et massif qui simule ou dissimule un linteau donne raison à Marie qui écrit : "J’avais failli vous alerter au sujet des travaux qui ont été réalisés sur cette façade, sans autorisation ? Aucun permis n’a été affiché. Le plus gros des travaux a consisté en l’épuration des parties entourant les vitrines. Les pierres ont été re-cimentées car tout était en très mauvais état, et l’on a donc devant soi une restauration tout à fait acceptable, il me semble.

    En revanche le large bandeau qui surmonte les devantures certainement destiné à masquer un linteau inesthétique ne me plaît pas du tout ! Il coupe de façon tout à fait disgracieuse (dimensions et couleur) la jolie façade de cet immeuble".

    Ces sortes de vitraux sur le pied d'immeuble peuvent plaire ou déplaire. Peut-on dire qu'ils défigurent l'immeuble ? Nous proposons que chacun s'exprime sur cette rénovation à l'aide des commentaires qui sont reçus sur ce blog.

    C'est une façon citoyenne de surveiller la manière dont le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais – site patrimonial remarquable ou "SPR" au titre de la nouvelle loi "CAP" (création architecture et patrimoine) – est appliqué car nous sentons de moins en moins la présence attentive de l'ABF (architecte des bâtiments de France). Il est vrai que les lois "patrimoine" qui se sont succédé en France depuis 2008 n'ont rien fait pour asseoir son rôle et sa légitimité.

    C'est un sujet que nous aborderons avec le nouvel ABF, qui a remplacé Sophie Hyafil dont le nom restera attaché au Marais d'aujourd'hui.

    GS

     

     

  • Sq l finiL'Hôtel Salé au fond, héberge le musée Picasso. Le jardin attenant est séparé du square public connu sous le nom de Léonor Fini par une grille de protection.

     

     

    Notre concitoyen Jean-François Leguil-Bayart, directeur de recherches au CNRS et journaliste pour Médiapart est un observateur attentif des événements de son quartier, et des nuisances qui en découlent quelques fois. Il nous adresse le commentaire suivant à propos des aménagements qui ont eu lieu dans le jardin public qui jouxte le jardin de la façade arrière du musée Picasso :

     

    Le square Léonor-Fini, ou le cauchemar participatif

     

    Après la « rue Golotte » (on est prié de rire), la réhabilitation du square Léonor-Fini, sur fonds des budgets participatifs. Celui-ci en avait bien besoin. Après deux mois de travaux, nous y sommes, et consternation absolue…

    Le bon sens a-t-il définitivement déserté les couloirs de la Mairie du 3e arrondissement et de la Ville de Paris ?

    Sur le plan esthétique, la façade de l’Hôtel Salé, l’une des plus belles du Marais, est amochée par la disposition disgracieuse de jeux dignes d’un supermarché, en pleine perspective, bien au milieu des pelouses. On s’étonne que l’architecte des Bâtiments de France ait laissé passer une telle monstruosité au cœur du périmètre sauvegardé du Marais.

    Sur le plan écologique, les jeux d’enfants ont été disposés le plus près possible de la rue, à portée des gaz d’échappement, alors qu’ils étaient auparavant placés au fond du square, à l’angle du bâtiment technique et du jardin du Musée Picasso. Enfin, par égard pour la tranquillité du voisinage, ces jeux comprennent une espèce de xylophone qui résonne dans tout l’espace délimité par les immeubles et le musée, sans égard pour le repos des résidents, déjà exposés au tapage nocturne des débits de boisson voisins.

    A tout le moins, nous demandons le démantèlement immédiat de cette machine à bruit, qui est une manifestation supplémentaire du mépris dans lequel notre municipalité tient ses administrés, tout électeurs qu’ils soient. Il en va de la santé des personnes âgées, et moins âgées, qui habitent les immeubles mitoyens.

    Jean-François Leguil-Bayart

     

  • Chapon 4 portail 23 03 14

    Pépite du Marais : portail à fronton  de l'Hotel Passart, 4 rue Chapon (IIIe), au cœur du secteur sauvegardé. Voûte en plein cintre entourée de pilastres (Photos VlM) 

     

     

    On connait la loi Malraux qui a permis la restauration du Marais et la mise en valeur d'autres sites anciens à travers la France. Elle a autorisé les propriétaires d'immeubles anciens restaurés donnés en location à déduire de leur revenu imposable le déficit résultant des travaux. 

    Au fil des ans, les avantages de la loi Malraux ont été considérablement réduits au point que les investisseurs n'y ont plus tellement recours. 

    De son côté, la loi "Création, Architecture et Patrimoine" (CAP) de 2016 a fait table rase de tous les modes de protection (PSMV, ZPPAUP, AVAP, protection loi de 1930….) pour ne plus retenir que la qualification de "sites patrimoniaux remarquables" (SPR). Nous sommes désormais dans le Marais, en zone "SPR" mais les règles d'urbanisme n'en sont pas changées pour autant.

    A ce titre, la Fondation du Patrimoine, dont nous avons reçu la Déléguée pour Paris aujourd'hui, nous apprend qu'elle est chargée de propager l'information : parce que nous sommes en SPR dans le Marais, nous sommes en tant que personnes physiques, SCI familiales ou indivisions, éligibles d'une réduction du revenu imposable sur 50 % des travaux effectués pour autant qu'ils soient "visibles depuis la rue". Sont donc concernés les frais de ravalement, de restauration de la modénature des façades, des huisseries et des toitures.

    Si le logement est loué, 100 % des travaux sont déductibles du revenu foncier sans application du seuil de 10.700 € pendant 5 ans.

    En pratique, il faut le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France) et la présentation d'un dossier à la Fondation du Patrimoine qui détient par son approbation la clé de la défiscalisation des travaux.

    La nouvelle est extrêmement importante. Elle pourrait déclencher une vague de travaux qui étaient différés pour des raisons économiques. On pense notamment aux ravalements qui sont pourtant obligatoires mais font souvent l'objet de tractations pour un décalage dans le temps car ils pèsent lourd dans le budget des copropriétaires.

    Fondation patrimoine

    Jean-Claude Théodart de "Vivre le Marais !" en discussion avec Laurence Darcet, Déléguée pour Paris à la Fondation du Patrimoine

     

    Guide pratique : Fondation du Patrimoine, site www.fondation-patrimoine.org

    Créée par décret en 1996, organisme privé indépendant à but non lucratif dont la mission est de sauvegarder et valoriser le patrimoine français de proximité

    Contact : Laurence Darcet, Déléguée départementale  tél : 06 17 64 61 11  mail <ldarcet@gmail.com>

      


  • Archives 79 façade 04 11 18

    Le bâtiment du 79 de la rue des Archives. Des fenêtres de grandes dimensions et une série de lucarnes qui lui assurent son charme (Photo VlM)

     

     

    En arrière de cette façade, de part et d'autre et au-delà d'une cour pavée, dans un espace précédemment affecté à un garage Renault, la Fondation Henri Cartier-Bresson vient d'ouvrir ses salles d'exposition. Les locaux ont vocation à accueillir également une partie des activités administratives de la Fondation François Sommer, qui gère le Musée de la Chasse et de la Nature, à proximité.

    Le quotidien "Le Parisien" nous livre un excellent reportage de la séance d'inauguration qui s'est déroulée en présence de la Maire de Paris Anne Hidalgo. Elle porte à l'évidence un intérêt accru aux arrondissements du centre depuis que l'Assemblée nationale en 2016 a décidé de les fusionner. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum était à ses côtés ainsi que Christophe Girard dont le penchant pour la culture a toujours été marqué.


    Aidenbaum gérard girard hidalgo 04 11 18
    Hidalgo aidenbaum gérard inaug fond. cartier bresson 04 11 18 - Copie 

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sur ces photos : Agnès Sire qui œuvra aux côtés de la jeune épouse d'Henri Cartier-Bresson dans les locaux précédents de la Fondation quartier Montparnasse, puis en assura la direction jusqu’en novembre 2017. Elle jouxte Christophe Girard au premier plan. A l'arrière, Anne Hidalgo et Pierre Aidenbaum.

    "Vivre le Marais !" était là avec son président Gérard Simonet, le vice-président Claude Verrier et un de ses membres qui est un grand professionnel de la photographie, Bernard Perrine.

     

  • Haud 5bis

    C'était une maroquinerie en gros, un importateur de produits made in China, SOLANO, 5bis rue des Haudriettes (IIIe), qui s'est distingué par son attention scrupuleuse à ne pas déranger le voisinage. Livraisons discrètes, aussi discrètes que son enseigne à laquelle il avait renoncé pour ne pas risquer d’enfreindre les règles du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais… Il a toute notre sympathie dans la poursuite de ses activités qu'on lui souhaite fructueuses.

     

     

    Derrière ces vitres teintées, les travaux ont commencé. Une déclaration de travaux a été déposée le 20 septembre auprès de la direction de l'urbanisme pour la transformation de la devanture en vue de l'installation d'une agence immobilière.

    Si le pétitionnaire nous lit, qu'il sache que les riverains lui souhaitent la bienvenue et qu'ils sont attentifs au choix de la couleur qui sera retenue pour la devanture. Le Marais n'impose pas de règle pour le choix des couleurs mais il exclut les teintes "criardes". Et les néons. L'occupant précédent laisse un bon souvenir mais le choix de couleur qu'il avait fait n'était pas des plus heureux !

    Quant à l'enseigne, celle qui est sur le bandeau de façade (enseigne parallèle) doit recourir à des lettres de taille modérée, en tout état de cause inférieures à 30 centimètres. L'enseigne perpendiculaire (ou "en drapeau") est limitée à 80×80 centimètres hors tout et doit se placer au-dessous du plancher du premier étage. 

     

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    Pierre au lard verrière 31 03 18

    Cette photo contient à elle seule les éléments essentiels de l'affaire : une verrière enchâssée dans un immeuble d'habitation (à gauche), très proche d'autres immeubles qui bordent la rue Pierre au Lard (IVe), et qui abrite ce qui est de facto un night-club : le Who's

     

     

    Nous avons obtenu le 24 septembre 2018 le jugement en référé dans le cadre de la procédure qui oppose l'un d'entre nous Stéphane, au Who's (S.A.S. Moovment) pour trouble anormal de voisinage. Le juge accède à notre demande d'une expertise judiciaire avec mission à l'expert désigné de "rechercher toutes les causes des nuisances alléguées, donner son avis sur l'existence d'une gêne sonore et son importance (…), réaliser des interventions inopinées (…), donner son avis, le cas échéant, sur les éventuels travaux correctifs nécessaires pour supprimer la gêne (…)".

    En revanche, c'est une de ces surprises que nous réserve la justice quelques fois, le tribunal a estimé qu'en obligeant en somme le causeur de troubles à se défendre, on l'a contraint à exposer une dépense. A ce titre, il a condamné Stéphane à lui verser 2.000 € au titre de l'article 700 du CPC…

    Stéphane occupe avec son compagnon l'appartement de l'immeuble du 16 rue St Merri dont les fenêtres sont visibles sur la gauche de la photo. Il est inscrit à Pôle Emploi et dispose pour vivre d'un montant dérisoire. Une intervention chirurgicale délicate l'a contraint il y a peu à se ménager. Il lui est difficile de trouver un emploi dans les circonstances actuelles et il est dans l'incapacité totale de payer son avocat, les 2.000 € qu'il doit à son adversaire, et les honoraires de l'expert dont le tribunal a fixé la provision à 3.000 €. 

    Jusqu'à cette date, le collectif et l'association "Vivre le Marais !" l'ont soutenu financièrement, conscients que la tranquillité du quartier est en jeu. Sans le concours de tous ceux qui sont épris de justice et qui ne veulent pas voir leur lieu de vie transformé définitivement en parc d'attraction, nous ne pourrions pas mener cette mission à son terme.

    Les riverains de la rue Pierre au Lard sont donc invités à participer à une collecte de subsides qui nous permettra de financer cette opération de "salut public". Les autres, qui ont la chance d'assister à distance à ce conflit, par sympathie et par solidarité avec un combat qui pourrait aussi les concerner un jour, sont invités à apporter leur aide financière en adressant un chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" avec la mention au verso "aide à Stéphane". Paypal peut également être utilisé à cet effet en précisant l'objet du don.

    L'affaire va plus loin. 

    Nous avons décidé de nous battre contre les nuisances sonores par un autre prisme, celui de l'illégalité de l'exploitation d'une licence IV dans une zone protégée, ce qui est le cas pour l'extension ouverte par le Who's au 3 rue Pierre au Lard, dans le périmètre de protection des écoles maternelles et primaires de la rue Saint-Merri, à moins de 75 mètres. Un autre riverain parmi les plus gênés, Emmanuel a porté plainte selon ce fondement devant le Procureur de la République.

    Le Procureur avait dès 2009 pris une décision interdisant au gérant d'ouvrir un débit de boissons dans ce lieu, et cette illégalité avait été confirmée par écrit par le Préfet de Police en 2011, suite au rachat du Spaghetti Bar, ex-"Le Curieux" du 14 rue Saint-Merri. Un agrandissement dans une zone protégée constitue en effet pour la jurisprudence un nouvel établissement.

    Nous espérions donc que la Préfecture de Police ferait refermer d'elle-même cette extension, mais comme elle ne l'a pas fait à ce jour malgré notre demande, c'est à nous de solliciter la seule autorité judiciaire compétente en l'espèce, le Procureur de la République. Pour accentuer nos chances que notre plainte soit prise en compte, il serait utile que la Mairie de Paris, propriétaire des locaux de l'école, ou bien l'école elle-même, appuient cette requête… Nous en appelons au Maire du IVe Ariel Weil…

    Cependant, la procédure devant le juge civil, avec l’expertise judiciaire, bien que très coûteuse, est fiable en elle-même, et nous espérons que le soutien financier sollicité nous permettra d’aboutir dans l’intérêt de tout le quartier et au-delà.

    Collectif Saint-Merri / Pierre au Lard,

     

  • Rupin

    Face à Pacôme Rupin, Député LReM de la 7ème circonscription de Paris qui comprends le IVe arrondissement et une partie des XIe et XIIe, les porte-paroles des habitants des immeubles des 5 et 7 boulevard Beaumarchais, accompagnés par le président de "Vivre le Marais !"

     

     

    Le Tribunal Administratif, saisi en référé, a rejeté la demande des habitants du 5 boulevard Beaumarchais d'interrompre la procédure d'ouverture d'un KFC (Kentucky fried chicken) au n° 5 du boulevard Beaumarchais (notre article du 19 juillet 2018). Il leur reste maintenant à poursuivre l'affaire "au fond" et à utiliser les moyens judiciaires à leur disposition.

    A ce titre, l'affectation au projet d'une salle au premier étage qui a le statut d'habitation pour l'exercice d'une activité de nature commerciale, doit être signalée comme contraire au code de l'urbanisme applicable à la Ville de Paris, qui fait obligation de demander une autorisation à la mairie pour tout changement de destination d'un logement. Du fait de la situation tendue du marché du logement, la transformation d'un local d'habitation en local commercial est généralement refusée. Si elle autorisée, c'est avec des contraintes de compensation difficiles à satisfaire.

    Tout en rappelant que nous sommes dans un régime de liberté du commerce, le Député s'est déclaré sensible au fait que l'ouverture d'un établissement de restauration rapide en milieu résidentiel ne doit pas avoir lieu si le respect de la qualité de vie des riverains n'est pas garanti. Il a assuré ses visiteurs de son soutien et de son aide auprès de la direction du logement de l'Hôtel de Ville.

     

  • Nazareth

    Rue N.D. de Nazareth 38 et 40, les cafés-restaurants "Le Coltrane" et "Le Cosmos", au seuil de la rue du Pont aux Biches (IIIe)

     

     

    Les propriétaires de ces deux établissements avaient contesté devant le Tribunal Administratif la décision de retrait de l'autorisation de terrasses dont ils bénéficiaient. Le tribunal a rejeté leur demande par le jugement du 31 mai 2018 que nous avons publié en annexe à notre article du 7 juin.

    Les choses ne sont pas rentrées dans l'ordre durant l'été. Les deux établissement continuent à perturber le voisinage comme si rien ne s'était passé.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en a tiré la leçon : il fait appel à la police pour que les terrasses en infraction soient dégagées. A cet effet, il a présenté un vœu en conseil de Paris le 26 courant qui a été voté à l'unanimité Téléchargement. 

    Le Préfet de police, à travers son directeur de cabinet Matthieu Garrigue-Guyonnaud, a répondu "qu’ils examinent les conditions dans lesquelles la force publique pourra être mobilisée afin d'assurer l'exécution de l'arrêté municipal avec le concours de la municipalité".

    Qu'il s'agisse du IIIe ou du IVe, et nous semble-t-il de l'ensemble des arrondissements parisiens, il semble qu'il y ait désormais l'amorce d'une prise de conscience des autorités municipales que la population parisienne ne doit pas subir les excès de comportement de ceux qui sont obnubilés par leur tiroir-caisse. Il est évidemment tentant de s'étaler bruyamment sur l'espace public pour en faire ses choux-gras sans respecter le droit à la tranquillité des riverains mais il ne faut pas s'étonner que ceux-là réagissent et obtiennent de leur élus, qui leur doivent le mandat qu'ils exercent, le droit d'être défendus.

    GS

     

     

     

  • Chalons-luxembourg portail 23 09 18

    Portail de l'Hôtel de Chalons-Luxembourg, reconnu comme l'un des plus beaux du Marais, 26 rue Geoffroy l'Asnier (IVe)

     

    Alexandre Gady (Le Marais – Guide historique et architectural) décrit ainsi ce portail qu'il qualifie "d'extraordinaire" : "Ses doubles pilastres ioniques, son large fronton cintré dont le tympan abrite un mufle de lion et une coquille, composent un ensemble très original".

    Fermée pour cause de travaux, la partie intérieure de l'Hôtel n'est pas visible en ce moment. On sait que son architecture évoque la place des Vosges dont elle est contemporaine (1625) avec ses façades en pierres et briques et ses hautes fenêtres. 

     

     

    Hôtel Chalon-Luxembourg_facade_jardin

    Façade du bâtiment sur cour. On observe l'état semi-enterré du corps de bâtiment et l'étage de service qui en résulte.

     

    Propriété de la Ville de Paris depuis 1948 pour un franc symbolique qu'on doit à la générosité de son propriétaire d'alors l'architecte Jean  Walter, elle a bénéficié d'une forme de restauration en 1990, mais elle se trouvait depuis en déshérence. La Mairie de Paris a décidé récemment de l'affecter à l'hébergement des salariés du Mémorial de la Shoah tout proche, et d'augmenter les espaces destinés au public sur le site de l'institution.

    A cette fin, les deux bâtiments sur rue et sur cour seront restaurés et réaménagés.

    GS

     

     

  • Archives 76 façade rénovée21 09 18

    Façade de l'Hôtel début XVIIème siècle construit pour "l'Hôpital du Saint-Esprit" au 79 rue des Archives (IIIe), par le maître-maçon André Messier (Photos VlM)

     

     

    Massacré au siècle précédent, il avait fini dans la peau d'un garage "Renault", un des derniers établissements de ce genre dans le centre de Paris. Rien ne le prédestinait à ce triste sort. Devenu propriété de l'abbaye royale de Saint-Nicolas des Champs en 1633 jusqu'à la Révolution, il se distingue encore aujourd'hui par une étonnante série de fenêtres hautes et de lucarnes passantes.

    Il est un des derniers édifices qui restaient à rénover dans le Marais. La fin d'un processus initié par André Malraux en 1962 qui s'est accéléré depuis le tournant des années 2000 avec l'évolution du foncier, dont les prix qui tournent autour de 12.000 €/m² sont une incitation très forte à investir dans la rénovation du bâti.

    Les investisseurs de la Fondation François Sommer ne s'y sont pas trompés, en se lançant dans la restauration de cette construction destinée à abriter notamment la direction administrative du Musée de la Chasse et de la Nature.  Il est question aussi d'une galerie d'art qui s'installerait en étage. Les travaux devraient s'achever courant octobre 2018.

     

      Archives 80Archives 80 façade portail tagué

     

     

     

     

     

     

     

      Façade du 80 rue des Archives avant 2016 à gauche ; depuis le ravalement  à droite

     

    Comme pour se mettre à l'unisson, l'immeuble d'en face au 80 de la rue, dont la façade a souffert longtemps d'un manque évident d'attention et d'entretien, a été ravalé récemment et a repeint ses volets dont l'état scrofuleux faisait peine à voir. Cette vision appartient au passé. La façade ravalée fait désormais honneur au quartier…

    Gérard Simonet