Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

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    Pompidou

    Façade ouest du centre Georges Pompidou avec sa fameuse chenille….

     

     

     Nous savions depuis 2017 de son directeur Serge Lasvignes qu'il y aurait de grands travaux d'entretien à partir de cette année. La direction du centre Pompidou a réuni le 30 mai un certain nombre de riverains pour les informer "de ce qui les attendait" en matière de nuisances mais aussi d'amélioration de l'accueil et de fonctionnement du centre. 

    Au chapitre des nuisances, il est prévu entre avril 2018 et septembre 2019 une vingtaine de nuits de travail qui "ne devraient pas impacter les riverains". Le chantier sera fermé le week-end et les travaux seront interrompus vers 16h00/17h00. Des riverains qui ne se sont pas déplacés en masse pour entendre la bonne parole : la Poste est accusée de ne pas avoir correctement distribué les tracts d'annonce de la réunion…

    Ce qui semble le plus gênant, c'est le déport de l'entrée du public vers les accès Beaubourg/Renard, utilisées comme entrée à la bibliothèque, qui connaît déjà de très longues files d'attente.

    L'espace RATP sera condamné et le passage des bus sera décalé vers les files voitures. Le maintien de l'arrêt se fera au prix d'une manœuvre qui mettra les conducteurs à rude épreuve… Le terre-plein planté sera démoli et une palissade en béton permettra de privatiser le trottoir où le public fera la queue.

    Au chapitre des améliorations, notons que la "chenille" (l'escalator extérieur qui permet d'arriver au sommet et qui est devenu payant tant la vue est magnifique !) sera remplacée. Elle a 40 ans. Il faut la désamianter et ses vitres qui ruissèlent à l'intérieur en hiver causent une chaleur étouffante l'été.

    L'entrée côté piazza sera élargie par un doublement de la surface d'entrée.

    La maitrise d'œuvre des travaux sera assurée par l'agence Renzo Piano qui a conçu Beaubourg. La totalité de la piazza sera fermée au public qui se verra orienté vers St Merri au sud et Rambuteau au nord.

    Paule Mazéo

     

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      Archives 6 devanture 02 06 18 (2)
    Carrefour rue des Archives/rue de la Verrerie (IVe)

     

     

    Au rez-de-chaussée du 6 rue des Archives et du 13 rue de la Verrerie, et au premier étage, s'étendait un café qui s'appelait "La Comète". Nous écrivions de lui le 3 janvier 2010 qu'il servait "le café le moins cher du Marais".

    Avec un express ou une noisette en salle/terrasse à 1,90 €, le café de "La Comète" attirait des clients et son patron Gérard Mahr s'en glorifiait en ajoutant que son plat du jour n'était qu'à 10,50 €. Les choses ont bien changé depuis, alors qu'on nous serine qu'il n'y a plus d'inflation… 

     

    La comète"La Comète" des années 2010

     

    Il y a deux ans, "La Comète" disparaissait du ciel du Marais pour laisser la place à un magasin qui abrite des activités éphémères mais on savait que le local avait vocation à servir d'extension à l'hôtel "Villa Mazarin" qui se trouve tout contre. Il s'agit d'un quatre étoiles dont la qualité a souffert jusque là de l'exiguïté de l'espace dont il dispose, et pour partie d'une résidence hôtelière. 

    Il vient donc de fermer pour des travaux qui vont assurer son extension et la fusion des statuts au 6 rue des Archives, sur l'ancien local de "La Comète". L'immeuble qui comporte six étages et un niveau de sous-sol va devenir un hôtel de tourisme quatre étoiles avec création d'un deuxième sous-sol et couverture de la cour intérieure par une verrière. Le rez-de-chaussée rue de la Verrerie sera modifié pour accueillir un restaurant gastronomique. Les façades sur rue et sur cour seront ravalées et les chiens-assis du 6ème étage modifiés. La surface créée nette sera de 250 m².

    Le permis de construite a été attribué le 7 mai 2018. On peut le contester pendant deux mois en exerçant un recours auprès de la mairie de Paris, direction du permis de construire. Pour ce qui nous concerne, ce projet qui élève le niveau et la capacité de l'hôtel existant nous parait dans la ligne de l'évolution générale du secteur vers le luxe et la valeur ajoutée, illustrée par la politique mise en œuvre par le BHV/Marais. 

    Elle ne fait certainement pas l'unanimité mais dans le cas présent, quels que soient nos regrets d'avoir vu disparaître une brasserie que nous aimions, nous n'avons pas d'objection à assister à la renaissance d'un hôtel qui améliore ses prestations et devrait éclipser la présence d'un magasin éphémère dont les activités changeantes et les stands de restauration rapide installés sur le trottoir présentaient quelques inconvénients pour le voisinage.

    GS

     

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    Arbalétriers dét

    Passage des Arbalétriers, à hauteur du 36 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

     

     

    Le passage des Arbalétriers (IIIe), déjà défiguré par un manque de surveillance des occupants et l'absence d'entretien d'une façade et de la chaussée est maintenant défoncé (suite de notre article du 6 mars 2018). De statut privé, il est à la merci des intérêts du Centre Culturel Suisse (CCS) et du propriétaire d'une boutique de créateurs. Il est aussi  victime de l'incurie des propriétaires-riverains qui n'ont manifesté au fil du temps aucun respect pour ce lieu historique, un des  rares vestiges du Moyen-Âge à Paris.

    Ruelle pavée éventrée et façades recouvertes de graffiti immondes, voilà dix ans au moins que nous dénonçons l'absence d'entretien d'un site en plein cœur du Paris historique. Non sans succès car voila dix ans un habitant propriétaire d'un appartement au 34 de la rue des Francs-bourgeois, Albert Mandil, entreprenait de convaincre les propriétaires concernés par la rive Est, notamment le CCS, de procéder au ravalement de sa façade et obtenait satisfaction.

    Cet homme qui avait rejoint l'association est décédé récemment. Nous lui rendons hommage car il fait figure de bienfaiteur à l'inverse des propriétaires qui s'étrillent depuis des années pour rejeter sur d'autres le coût de l'entretien de ce passage.

    Il faut rappeler que plusieurs immeubles en revendiquent la propriété, du 56 au 68 rue Vieille du Temple et au 38 rue des Francs-Bourgeois. Il a fallu 16 années de procès pour que la justice statue sur la répartition des charges d'entretien du passage sans se prononcer néanmoins sur la nature d'un organe de gestion qui aurait la charge d'en assurer le suivi. Des années qui ont paralysé toute velléité d'entretenir ce patrimoine, ont enrichi une horde d'avocats et créé une animosité durable entre les personnes concernées.

     Le transfert de propriété du Centre Culturel Suisse vers la Confédération Helvétique survenu entre temps semble avoir précipité les évènements : conscients des dangers encourus par les piétons qui empruntent le passage de jour pour se rendre au local d'exposition du CCS à cause d'un sous-sol défoncé et éviscéré de ses canalisations, les suisses ont obtenu une décision de justice pour engager les travaux "à frais avancés".

    C'est la raison du grand désordre auquel nous assistons aujourd'hui. Peut-être est-il tout de même le signe d'un renouveau si un sursaut de dignité pousse ensuite les propriétaires à s'entendre pour faire ravaler la façade qui leur fait honte et décident d'une surveillance efficace la nuit avec fermeture de la grille. On aimerait que le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et la Directrice des affaires culturelles à la mairie de Paris, Claire Germain, se prennent par la main et exigent que chacun assume ses responsabilités et cesse d'agir en béotien soucieux de ses seuls intérêts pécuniaires et mercantiles.

     

    Arbalétriers géné

    La boutique "Éphémère" à l'intérieur du passage
     
     
    Des riverains du passage, conscients du risque encouru par les clients du magasin "Éphémère" et du CCS, qui doivent slalomer sur une chaussée défoncée et encombrée, ont fait appel à la police pour interdire l'accès au passage pendant la durée des travaux.
     
     
  • Pastourelle 20 façade 20 05 18Montmorency 37 façade 20 05 18

     

     

     

     

     

     

       

          A gauche, l'immeuble central sur une seule travée et trois étages au n°20 de la rue Pastourelle. A droite le n°37 de la rue de Montmorency (IIIe)

     

     

    On a du mal à l'imaginer mais c'est une réalité : ces deux adresses ont fait une demande de transformation en "hébergements hôteliers" auprès de la direction de l'urbanisme de Paris.

    Pour le 37 rue de Montmorency, il ne s'agit pas de la totalité de l'immeuble mais de deux appartements sur cour intérieure, au premier et au second étages, tous deux propriétés de la même personne. Rue Pastourelle c'est la totalité de l'immeuble qui est concernée, une construction étroite sur trois niveaux, qui ne fait pas particulièrement penser à un hôtel…

    Pour la quinzaine en cours, la Ville de Paris signale deux autres demandes : au 49 rue N.D. de Nazareth, rez-de-chaussée et premier étage et au 7 rue Ste Apolline pour un deuxième étage.

    A ce rythme, nos quartiers qui sont tous visés par le phénomène auront quelque peu changé de visage d'ici peu. Il est logique d'estimer que la quasi totalité des appartements à statut commercial et une part significative des rez-de-chaussée auront pris ce virage, contre lequel les autorité municipales ne peuvent rien au nom de la liberté du commerce. Tout au plus peuvent-elles imposer une démarche déclarative et l'obligation de s'acquitter des taxes et impôts en vigueur.

     

    Roi de sicile 31 hôtel le compostèle 22 05 18L'hôtel "Le Compostelle", 31 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

    Nous avons interrogé un hôtelier traditionnel pour savoir ce qu'il en pense. Bruno Bertez est gérant de l'hôtel "Le Compostelle". Il nous livre d'abord un commentaire macro-économique :

    "Le développement de ce que l’on appelle l’économie du partage est lié à l’appauvrissement relatif de nos sociétés. Les uns ont un revenu insuffisant et ils ont besoin de le compléter, les autres ont un pouvoir d’achat qui ne permet pas de satisfaire leurs besoins, ils cherchent à dépenser moins d’argent et s’orientent vers des prestations dites économiques".

    Il relève que l'évolution constatée a des avantages et des inconvénients

    "Pour résumer, l’avantage consiste en ceci que l’on élargit des marchés en descendant en gamme, en touchant des clientèles de niveaux plus bas. Les inconvénients sont symétriques des avantages".

    "Les prestations bon marché élargissent la clientèle potentielle et beaucoup de gens qui commencent par un AirB&B finissent à l’hôtel".

    Il s'agit cependant d'une concurrence qui peut être déloyale car la location saisonnière n'est pas soumise comme les hôtels à des normes sévères d'hygiène, de sécurité, d'accessibilité, d'entretien et de maintenance. On constate par exemple la prolifération à Paris des punaises de lits. La location saisonnière n'y est pas étrangère.

    Bruno Bertez n'est pas pessimiste dans ses conclusions : "Finalement, tout cela se régularisera de soi-même par la concurrence, la réglementation et la transparence, mais demandera du temps. »

    Nous sommes aussi de cet avis. La mutation que nous vivons en ce moment est une révolution certes mais une révolution douce et pacifique. "L'homme connecté" (homo connecticus) qui est apparu avec les smartphones et Internet a rendu possible l'instauration d'une économie de partage avec une meilleure utilisation de nos investissements (résidence principale, résidence secondaire, voiture, bateau ou autres bien). Le partage peut même s'étendre à la consommation (cuisine, moyens de transports … ).

    Notre environnement en est forcément modifié. Il faut être capable d'en accepter les nouveaux contours, pour autant que le cadre législatif et administratif soit adapté au fil de l'eau et sans délais excessifs.

    GS

     

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    Beaubourg 69-71 délabré 20 05 18L'immeuble du 69-71 rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Comme si l'état lamentable de cet immeuble (dénoncé le 20 mars et le 8 août 2017 dans les deux articles de Dominique Feutry que nous lui avons consacré, complétés par des commentaires instructifs de Gauthier Caron-Thibault, Premier adjoint à la mairie du IIIe) ne suffisait pas, un camion de la même espèce est venu se garer devant lui. Il ajoute sa dose de laideur à un ensemble qui ne fait pas honneur au IIIe.

    Cet immeuble de bureaux est en déshérence depuis longtemps. Trois ans au moins, date à laquelle il a été racheté en l'état par la SCPI Fructipierre. Elle ambitionne probablement (c'est sa vocation en tout cas) de faire une opération immobilière rentable en le mettant sur le marché à l'issue d'une restauration qui a pour but de lui rendre un lustre qu'il a perdu depuis longtemps.

    Sa construction date de 1909/1910. On est encore dans le style Art Nouveau mais l'Art Déco se manifeste déjà par petites touches. Dans le cas présent, en regardant la modénature de sa façade on pencherait plutôt pour de l'Art Déco ; une esthétique en avance sur son temps…

    L'immeuble offre 2119 m² de surface utile pour des bureaux. Une demande de permis de construire a été déposée en avril 2017 pour une remise en état de la façade, des menuiseries, l'aménagement intérieur et le rez-de-chaussée, les circulations verticales etc … mais il semble que l'autorisation n'ait pas encore été donnée par la direction de l'urbanisme de la mairie de Paris. Peut-être la mairie du IIIe voudra-t-elle nous dire où en est le dossier ?

    Quoiqu'il en soit, les agences immobilières sont mobilisées pour louer cette surface. Elles annoncent, sans doute de manière optimiste, une livraison de l'espace rénové pour mai 2019. Quand on voit dans quel état sont les lieux aujourd'hui, on a de sérieuses raisons de douter que ce soit réaliste… D'ailleurs, n'est-on pas en train de produire des bureaux en excès dans Paris intra-muros et dans les arrondissements du centre ? On sait que l'espace des 64-66 rue des Archives (IIIe), propriété de Blackstone, a mis du temps à trouver preneurs

    Mais enfin, il semble qu'il y ait désormais une perspective que cette plaie et la laideur qu'elle inflige à tout ce qui l'entoure soit prochainement pansée et qu'apparaisse à nos yeux le projet tel qu'il est présenté communément aux locataires intéressés.


    Beaubourg 69-71 rénové 2Le 69-71 rue Beaubourg tel qu'il apparaitra demain. Pour le moment, ce n'est qu'un mirage d'architecte !

     

    Rendez-vous donc dans un an !

    GS

     

     

     

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    Ste cath joséphine angle 10 05 18

    "Chez Joséphine", angle rue Caron (IVe), et sa terrasse ouverte délimitée par les croisillons placés par la mairie de Paris (Photos VlM)

     

     

    La place du marché Ste Catherine en ce jeudi de l'Ascension présente un visage apaisé. Nous avions dénoncé "la casemate" qu'elle était devenue cet hiver quand les bars-restaurants en toute impudence s'étaient dispensés du respect des règles d'urbanisme de la Ville de Paris en installant des terrasses fermées interdites avec, détail aggravant, des écrans installés au-delà des barrières qui en fixaient les limites !

     

    DeniseLa casemate de la place, automne/hiver 2017

     

    A l'occasion d'un entretien le 19 mars où nous avons fait la connaissance d'Ariel Weil, nouveau Maire du IVe, nous avons dénoncé le caractère inacceptable de la situation au regard de l'esthétique de la place qui est un joyau du Marais pour le charme qu'elle dégage, à défaut de receler les trésors d'architecture qu'on dénombre par ailleurs. Nous avions trouvé le Maire très déterminé à faire rentrer les choses dans l'ordre.

    Au cours de la réunion qu'il a tenue le 9 avril avec les riverains  de la place, il révélait avoir déclenché de nombreuses interventions des inspecteurs de la direction de l'urbanisme et de la DPSP (direction anti-incivilités de la maire de Paris). Ils ont déversé à tous les établissements en infraction, de façon répétitive, des amendes de 36 ou 60 € pour débordements de terrasses et nuisances sonores. Ces amendes ne sont certes pas dissuasives en soi mais leur répétition fait mal et fait courir le risque d'une suppression de l'autorisation de terrasse.

     

    Ste cath place 10 05 18

    Il serait bon que les commerçants comprennent que, lorsqu'on a la chance d'opérer dans un cadre de cette qualité, on tue la poule aux œufs d'or si on cesse de le respecter. Il faudra y penser quand viendra l'hiver car il n'est pas pensable qu'on revienne aux errements de la saison dernière.

    Les riverains y veilleront et nous savons maintenant qu'on peut aussi compter sur la détermination du Maire du IVe et sur les agents de la mairie de Paris qui ont la charge de maintenir l'ordre.

    GS

     

     

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    Quincampoix 101 résid; hôtelière 25 04 18Rue Quincampoix au n° 101 (IIIe) : un local commercial qui se destine désormais à l'hébergement hôtelier

     

     

    Le propriétaire de ce local commercial qui comprend un rez-de-chaussée et un entresol sur rue se dispose, comme beaucoup d'autres, à le transformer en "résidence hôtelière". On va devoir s'habituer à ce concept qui s'inscrit aux côtés de la location saisonnière de la résidence principale. Celle dont on a beaucoup débattu à propos des 120 jours…

    En réalité, tandis que ce sujet occupait la scène, de nombreux propriétaires de locaux commerciaux dans nos quartiers, ceux-là dont on s'est beaucoup plaint dans les années 2000 car ils géraient des entrepôts d'articles inflammables et alimentaient un trafic de camions de livraisons préjudiciable à la tranquillité des résidents, se retrouvent aujourd'hui avec de larges espaces disponibles.

    Ils ont réalisé, avec l'explosion du tourisme de masse et la demande d'hébergement qui en résulte, qu'ils disposaient là d'une nouvelle source potentielle de revenus, pourvu qu'ils fassent les transformations nécessaires. A leur égard les contraintes municipales qui visent les propriétaires de leur résidence principale ou les investisseurs de logements locatifs meublés dont le statut "commercial" est quasiment impossible à obtenir, ne les concernent tout simplement pas.

    Car ils ont déjà le statut commercial.  Il n'est donc pas nécessaire pour eux de l'obtenir de la mairie de Paris, avec à la clé des compensations qui sont une course d'obstacles digne d'un steeple chase. Il n'y pas lieu non plus d'affronter le syndicat des copropriétaires qui peut s'opposer à l'exercice d'une activité de nature commerciale dans des logements dont la destination originelle est l'habitation.

    En clair pour eux la voie est libre, pour autant qu'ils respectent les dispositions nouvelles qui obligent le loueur à se déclarer en mairie et cela va de soi à déclarer ses revenus et payer ses impôts.

    Faut-il s'en alarmer ? A priori pas nécessairement. Les activités du passé, la vente en gros essentiellement, n'étaient pas propices à la qualité de vie et à l'environnement. Elles se sont largement déplacées vers des territoires qui, comme Aubervilliers, offrent un cadre beaucoup plus favorable à leur épanouissement qu'il s'agisse de la place disponible ou des facilités d'accès. L'accueil de touristes ne comporte pas que des avantages mais c'en est fini au moins de ces nuisances-là et on peut penser que d'autres destinations, la restauration par exemple, auraient aussi leurs inconvénients.

    Il faut rappeler que les résidents ont toujours leur mot à dire contre un comportement de nouveaux venus non respectueux de leur tranquillité. Ils peuvent le faire sur la base du règlement de copropriété qui généralement inclut des dispositions qui protègent les résidents et par référence au code de la santé publique avec intervention de la Préfecture de police si les niveaux de bruit constatés sont passibles de procès-verbaux.

     

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    Barts

    Ateliers Beaux-Arts de Paris 48 rue de Sévigné (IIIe)

     

     

    En juillet dernier nous avions publié la lettre ouverte des professeurs des Ateliers Beaux-Arts de la rue de Sévigné contre la fermeture de ces ateliers par la mairie de Paris dans cadre du projet « Réinventons Paris 2 »

    Les différentes actions entreprises n’ont malheureusement pas porté leurs fruits et la mairie avance dans son projet de cession du bâtiment. Des visites sont actuellement en cours dans le cadre de l’appel à projets.

    Professeurs, modèles et élèves poursuivent néanmoins la mobilisation et organisent le mardi 8 mai à 13 heures place des Vosges un grand atelier de modèle vivant ouvert à tous.

    Un petit clip burlesque (1’48) a été tourné récemment pour dénoncer la situation et annoncer cette manifestation.

    Anne, élève des beaux-arts

     

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    BeautreillisLa rue Beautreillis. En 1900 ? Qui peut nous dire ? (Photo GL)

     

     

    Gaspard Landau est amoureux du Marais mais il a décidé de cibler son intérêt sur la rue Beautreillis (IVe) qui relie la rue Saint-Antoine à la rue des Lions Saint-Paul à proximité des quais de la Seine. Nous sommes là au cœur du territoire de l'Hôtel Saint-Pol (ou Saint-Paul) qui a servi de demeure aux rois Charles V et Charles VI aux XIVème et XVème siècles.

    L'histoire de cette rue coïncide avec une tranche de l'Histoire de France. Aujourd'hui encore, elle est jalonnée de vestiges qui témoignent d'un passé riche en évènements.

    Il n'est pas utile, il serait même présomptueux, de continuer d'en parler alors que Gaspard Landau le fait si bien. Nous invitons nos lecteurs à basculer sur son blog et d'y passer tout le temps que leur curiosité réclamera. On peut en effet naviguer sur ce site d'un sujet à un autre en choisissant des textes longs si l'envie de savoir nous en dit.

    GS

     

  • St gervais 24 03 18La façade classique de l'église Saint-Gervais et le grand orme que nous célébrions récemment…

     

     

    En cette période d'équinoxe de printemps où la lumière donnait à cette église ce jour-là un modelé des plus heureux, l'envie nous saisit de la prendre en photo en laissant une place à droite au grand orme de tradition dont on nous annonce tristement la fin.

    En cliquant gauche une fois puis une deuxième fois dans l'image on perçoit de nombreux détails de cette façade des années 1610 qu'on doit à Clément Métezau et c'est l'occasion de rafraichir nos connaissances en matière de styles car on a ici un premier niveau de colonnes doriques, suivi d'un deuxième et d'un troisième niveaux  de styles respectivement ionique puis corinthien.

    Cette église est une mine de richesses culturelles, historiques et plastiques. Il ne servirait à rien d'en faire l'inventaire car il est fait et bien fait. En allant sur ce lien, on a accès via Internet à l'une des meilleures présentations qui est faite de l'église et de ses trésors.