Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

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    Sans-titre

    État actuel de la façade de l'immeuble au 69-71 rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

     

     

     

    Bien qu'ils ne soient pas dans la même situation, 2 bâtiments attendent depuis des mois d'être transformés l'un dans le IIIe et l'autre dans le IVe arrondissement.

    Celui qui est le plus en mauvais état cachant pourtant une intéressante atchitecture, aujourd'hui squatté, criblé de graffitis, tags, affiches sauvages et autres saletés est situé 69-72 rue Beaubourg (voir nos articles des 20 mars et 02 août 2017).  Un permis vient d'être délivré, il a été publié dans le BMO (Bulletin officiel de la Ville de Paris)  du 10 octobre. Il va garder sa destination originelle d'immeuble de bureaux ce qui est une  bonne chose, la quartier doit en effet conserver cette possibilité malgré la montée du nombre de logements passés en location saisonnière ou transformés en logements sociaux.

    Le permis du 25 septembre est ainsi rédigé "Réhabilitation d'un immeuble de bureau de 7 étages sur 2 niveaux de sous-sols, sur rue, cour ouverte à rez-de- chaussée  et cour anglaise côté rue, avec démolitions partielles de plancher à tous les niveaux pour modification des liaisons verticales et remise à niveau d'une partie du plancher du rez-de-chausée, recul de la façade côté cour  avec dépose de la cage d'ascenseur extérieur et surélévation d'un niveau du sol de la cour, suppressiondes exacliers et montte-personnes extérieurs côté rue avec modification des entrées à rez-de-chausée, ravalement avec remplacement des menuiseries extérieures et des stires , modification de l'édicule d'escalier à la toiture terrassse accessible,  avec pose d'un platelage bois et végétalisation..." 

     

     

    6194820_268d62cc-8fd7-11e6-ba22-4b1b0b52eeee-1_1000x625Utilisation en magasin éephémère des locaux de l'ancien bar-restaurant la Comète 6 rue des Archives et 19 rue de la Verrerie (IVe) 

     

     

    L'autre édifice concerné est situé à l'angle des rues de la Verrerie et des Archives, il abritait autrefois le bar-restaurant "La Comète".  Nous savions depuis un certain temps que l'ensemble serait transformé en hôtel. Le permis indique les principauix aménagements et les modifications  qui sont prévus et donc autorisés, il est ainsi stipulé 

    "Aménagement d'un immeuble de 6 étages sur un niveau de sous-sol à usage d'habitation, d'hébergement hôtelier et commerce, en hôtel de tourisme et commerce avec changement de destination des locaux, création d'un 2ème niveau de sous-sol,  couverture partielle de la cour intérieure par une verrière, ravalement des façades sur rue et cour, modification de la devanture sur rue de la Verrerie,  remplacement des menuiseries extérieures , modification des chien-assis au 6ème étqage, création de 2 ascenseurs de service, agrandissement d'un ascenseur et création d'un escalier supplémentaire…"  A noter que 342,70 m2 de surface sont créés contre 92 m2 supprimés.

    Nous suivrons avec intérêt ces travaux d'ampleur.

    Dominique Feutry

     

  • Fontaine_hotel_soubisePhotographie de a fontaine du Chaume (ou de Soubise) datant de la fin du XIXe siècle au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois (IIIe). On aperçoit en bas du pilastre gauche de la fontaine, la plaque en bronze figurant le niveau de la mer dans le port de Marseille . 

     

      

    Lorsque nous avons relaté à l’occasion de la restauration de la rue Rambuteau la pose d’une plaque au N° 6 qui signalait les clous posés au sol à l’emplacement de l’enceinte Philippe Auguste (notre article du 30 juin 2016), il était inscrit en bas de cette dernière « Poterne du Chaume percée en 1288 et détruite en 1535 », c’est-à-dire sous le règne de François Ier, car elle gênait la circulation à l'intérieur de Paris.

    Mais qu’était cette poterne du Chaume qui a eu aussi pour nom poterne de Braque  ?

    La poterne (petite porte à travers une muraille) ou porte du Chaume se trouvait au 54 rue des Archives, (IIIe) à l’emplacement de l’avant dernier immeuble juste à quelques mètres du croisement avec la rue des Francs Bourgeois. Elle faisait partie des 5 portes de l’enceinte Philippe Auguste construites sur la rive droite de la Seine postérieurement à la construction de l'enceinte avec ses portes originelles, entre les portes du Temple et Barbette.

    Compte tenu de sa proximité avec la tour d’Alvart qui est visible dans la cour du Crédit municipal, certains spécialistes estiment que la tour et la porte ne faisaient qu’un lorsque d’autres sont persuadés du contraire. Le nom « du Chaume » serait, selon Jacques Hillairet, le fait qu’« une ancienne maison couverte de chaume » était à cet endroit.

    A1La plaque signalant l'emplacement de l'enceinte Philippe Auguste rue Rambuteau, avec en bas mention de la poterne du Chaume 

      

    L’évocation de cette porte ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas le rue du Chaume qui existait aussi à cette époque. Pour la situer nous pouvons indiquer qu’elle reliait la rue des Haudriettes à la rue des Blancs Manteaux sur la portion de la rue des Archives correspondante qui l’engloba finalement dans son tracé à la fin du XIXe siècle.

    Enfin une fontaine dénommée fontaine du Chaume qui fut appelée ultérieurement fontaine Soubise figurait au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois. Elle était dans le mur convexe percé d’une porte de l’Hôtel de Soubise. Dessinée par Jean Beausire, elle fut construite en 1710. A cet endroit sont apposées une plaque rectangulaire en bronze reproduisant une nef (symbole de Paris) et une seconde avec des pilastres disposée plus bas.

     

    A2Immeuble du 54 rue des Archives (IVe) construit à l’emplacement de l'ancienne poterne du Chaume

     

     

    Elles font suite à un arrêté de 1856 du Préfet Haussmann que nous reprenons et qui était en lien avec les nivellements effectués par les services techniques de la ville afin de les comparer avec le niveau moyen de la mer « vérification des cotes sera rapportée à des repères en fonte, aux armes de la Ville, placés aux carrefours, aux angles des rues, sur les soubassements des monuments, sur les murs des quais et sur les autres points jugés nécessaires ». A cet endroit inattendu est donc  matérialisé par rapport au sol le niveau de la mer mesuré dans le bassin du port de Marseille.

    Dominique Feutry

     

    Sources diverses dont l'ouvrage de Jacques Hillairet sur les rues de Paris cité supra et celui de Sabine Barles  "La ville délétère. Médecins et ingénieurs dans l'espace urbain, XVIII-XIXe siècle" (Ed Champ Vallon)

     


  • Rohan

    La façade restaurée de l'Hôtel de Rohan (Photo VlM)

     

     

    L'ensemble des édifices qui bordent le parc des Archives Nationales peut s’enorgueillir aujourd'hui de la présence de l'Hôtel de Rohan débarrassé de ses barrières de chantier. Ce bâtiment qu'on doit à l'architecte Pierre Alexis Delamair date de la première moitié du XVIIIème siècle. De facture classique, il est constitué d'un avant-corps central qui repose sur des colonnes doriques au RdC, ioniques au premier étage avec un fronton et des pilastres corinthiens au niveau de l'attique.

    Cette restauration  est le prélude à un évènement exceptionnel : la renaissance des "décors de la Chancellerie d'Orléans" (voir notre article du 02 avril 2014), et leur exposition dès 2018 au RdC de l'Hôtel de Rohan.

     

    Tresor 1Tresor-2

     Parmi les trésors de cette collection, "La terre et l'eau" (à gauche) et un couple de putti, éléments du décor de la chambre à coucher, signés Augustin Pajou

     

     L'Hôtel dit "de la Chancellerie d'Orléans", élevé en 1705 à la demande de Philippe d'Orléans, reçut une décoration extrêmement raffinée que l'on doit à Charles de Wailly. Depuis le début des années 1900, ces décors qui comportent peintures, reliefs de plâtre, lambris, chapiteaux et consoles, on peut le dire, croupissaient dans les caves de la Banque de France. Il a été heureusement décidé par le Ministère de la Culture qu'ils seront abrités et exposés dès 2018 par l'Hôtel de Rohan, où il sera possible de les voir.

    Gérard Simonet

     

     
  • 5017ea0_22249-102aizt_1ixtwng66rDes techniciens installent des relais téléphoniques sur le toit d'un immeuble parisien (Photo J. Demarthon-AFP)

     

      

    Un panneau est affiché depuis quelques semaines sur la porte d’entrée de l’immeuble situé 51 rue des Archives (IIIe) autorisant l’installation prochaine, au bénéfice de Free Mobile, d’un « relais de radiotéléphonie mobile » sur le toit. Installation autorisée par la Direction de l’Urbanisme (DU), c’est-à-dire par la mairie de Paris. Le courrier d’accompagnement de cette autorisation est lui aussi affiché, il précise qu’en vertu du code des Postes et Télécommunications, il existe des valeurs  limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques  à  respecter.

    Ces valeurs ont été abaissées de 30% en début d’année après que la mairie ait annoncé la mise en place d’une charte ad hoc avec la création d’un observatoire municipal des ondes. A première vue c’est une bonne chose d’avoir descendu ce seuil  qui s’accompagne de la création d’un observatoire municipal des ondes qui formule avis et bilans et dans lequel siègent avec des représentants de la mairie, ceux du ministère de l’environnement, des associations spécialisées, de l’agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale  et de l’agence des fréquences (ANFR). De nombreuses mesures des niveaux d'émission auraient été effectuées depuis.

    Il faut savoir que Paris compte 2 240 antennes et si la mairie se félicite de la baisse du seuil requis (5V/m contre 7V/m précédemment), des associations  prétendent au contraire que c’est encore bien trop élevé. Dans ce contexte, l’arrivée de la 5G va nécessiter plus d’antennes car elles doivent être moins  puissantes. Et pour le moment personne ne peut dire quel est la secteur de Paris le plus dense en matière d’antennes implantées,  même sur le site « Cartoradio » de l’ANFR, il est difficile de s’y retrouver ?

     

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    Autorisation d'installation d'une antenne 51 rue des Archives (photo VlM)

     

    Cet affichage à la vue des passants que nous évoquions nous rappelle que les ondes ne sont pas une bonne chose pour la santé notamment pour les plus fragiles, les enfants et les personnes sensibles aux champs électromagnétiques qui souffrent physiquement de ces installations proches de leur domicile. Plusieurs mobilisations ont été organsinées contre l’arrivée  de la 5G qui est dénoncée au plan des effets négatifs sur la santé, aussi bien par des scientifiques que par des médecins. Des blocages ont même eu lieu à ce titre dans le XVIIIe arrondissement.  Si le Marais ne connait pas pour l’instant ce genre de manifestation, il est néanmoins comme les autres quartiers de la ville couvert d’antennes (et donc d’ondes) pour lesquelles il n’est fait bien entendu aucune publicité.

    Difficile donc de concilier capitale numérique et limitation des émissions d’ondes électromagnétiques, difficile de nier l’effet néfaste de ces ondes malgré la baisse de leur niveau de tolérance dan un environnement où la connaissance de leur implication sur la santé n’est pas encore suffisamment connue.  

    Dominique Feutry

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14L'étau se resserre sur les 120 jours… Est-ce essentiel ? (Photo VlM)

     

     

    Le conseil de Paris qui commence aujourd'hui va se pencher à nouveau sur la problématique des locations saisonnières. On se souvient (notre article du 14 septembre) que le Maire du IIIe a présenté un vœu pour que la durée maximale de location de la résidence principale, qui est de 120 jours actuellement, soit réduite pour s'aligner sur Londres (90 jours) ou New-York (30 jours).

    D'autres dispositions seront étudiées pour juguler un phénomènes qui inquiète nos élus et leurs homologues dans les pays étrangers qui subissent un tourisme qu'on qualifie désormais péjorativement de "tourisme de masse".

    Les élus de la droite "constructive" militent dans ce sens mais pas autant que les Verts qui préconisent une limite de 30 jours.

    On oublie souvent dans les commentaires de la presse que ce chiffre-clé ne s'applique qu'aux propriétaires dont c'est la résidence principale. Pour les autres, c'est l'interdiction pure et simple sans tolérance si le propriétaire n'a pas obtenu de la Ville l'autorisation de changement de destination du statut "d'habitation" à celui de "commercial".

    Les conditions pour ce changement de statut sont tellement contraignantes qu'elle rendent l'opération illusoire. Il ressort que l'enjeu pour la Ville n'est pas de poursuivre les propriétaires-résidents, qui rarement dépassent les 120 jours fatidiques (où vont-ils loger tout ce temps ?), mais les propriétaires-investisseurs qui ne se mettent pas en règle avec l'obligation de déclarer leur bien en destination commerciale.

    La décision, si décision il y a, pourrait être de retenir le chiffre moyen de 90 jours. C'est tout de même trois mois, une durée bien supérieure au nombre de jours de vacances que prennent la plupart de nos compatriotes !

     Gérard Simonet

     

  • Fonquernie 1Pascal Fonquernie, fondateur et directeur général de PARISMARAIS.COM s'entretient avec Gérard Simonet, président-fondateur de "Vivre le Marais!", à l'issue d'une rencontre avec Marie-Françoise Masféty-Klein, présidente de "Culture & Patrimoine Paris Marais"

     

     

    Deux associations sans but lucratif, "Vivre le Marais !" et "Culture & Patrimoine Paris Marais (*)" d'une part, une SAS à vocation commerciale, PARISMARAIS.COM d'autre part, ont ceci en commun : elles exercent leur activité dans le Marais (plus largement dans le centre historique de Paris qui regroupera bientôt au sein d'un arrondissement unique les quatre premiers arrondissements de Paris).

    Leur matière première est l'information. L'usage qu'elles en font et leur finalité sont différents. Mais quoiqu'il en soit leur rôle commence par une analyse des dossiers, l'écoute des acteurs, un jugement et une formulation de l'information destinée aux lecteurs.

    Le tour d'horizon auquel nous avons prodédé consiste à vérifier si nos opinions convergent (ou divergent) sur chacun de ces dossiers. Les sujets ne manquent pas : logement et urbanisme, déplacements et place de la voiture, tourisme et attractivité de Paris, politique de la nuit, évènements culturels, Jeux Olympiques de 2024, locations touristiques, propreté de la Ville, pollution atmosphérique… et deux thèmes chapeau : la protection du patrimoine collectif et la qualité de vie des habitants.

    Une première série d'entretiens montre que les communautés que nous constituons sont proches d'un consensus. C'est important car la position des uns est renforcée par l'opinion convergente des autres. Ceux qui sont en charge de la cité ne peuvent pas l'ignorer.

    Ce mécanisme est déjà le moteur de "Vivre Paris !" à ceci près que l'objet de ce réseau d'associations parisiennes est centré sur l'occupation de l'espace public et le droit au sommeil et n'entre pas normalement dans les débats sur les nombreux sujets qui nous concernent dans le Marais.

    Faut-il aller plus loin que ces constatations et structurer le consensus qui se dégage ? C'est un sujet dont nous allons débattre. Nos lecteurs peuvent utilement nous éclairer en nous faisant part de leurs réactions et  commentaires.

    GS

     

    (*) Cette association-amie orientée vers les évènements culturels, notamment les visites guidées, a son propre site qui décrit ses activités. Voir par exemple la visite guidée des "passages couverts de Paris"

     

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    A0

    McDo

     Banderoles et pancartes anti MacDonald's déployées rue Montorgueil (IIe) le 9 septembre 2017  (Photo DR-Le Parisien) 

     

     

    Comme les habitants du Marais l'avaient fait auparavant à la pointe Rivoli (IVe), nous rapportions le 8 décembre 2015,que « les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier. « 

    A nouveau ce samedi 9 septembre les riverains et « anti-malbouffe » ont installé des banderoles dans cette rue et souhaitent lutter contre McDonald's pour lui signaler qu'il n'est pas le bienvenu à l'angle des rues Réaumur et des Petits Carreaux. Après des essais infructueux et des actions en justice la Ville de Paris s'est vue contrainte de délivrer un permis de construire qui a mis le feu aux poudres alors que les travaux doivent débuter incessamment.

    Un vœu du collectif qui se bat contre cette arrivée sera déposé au prochain comité arrondissement du IIe afin que la mairie revienne sur ce permis.

    Cet exemple montre que les habitants ne souhaitent plus subir ce qu' ils pensent être contraire à une certaine qualité de vie, même dans le centre de Paris, qu'il s'agisse de bruit , de nuisances diverses, de travaux, de propreté, d’alimentation et de standardisation commercaile par les marques.

    Cette affaire précise, qui resurgit, sera intéressante à suivre en ce sens qu'elle peut constituer un cas d'école. Aussi les élus et autres décideurs doivent être vigilants quant au souhaits de leurs administrés  « les personnes qui dépendent d'une administration, d'une autorité administrative » dit la définition du dictionnaire à laquelle nous ajoutons "qui ne doivent pas pour autant tout subir…"

     

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    93580Fouilles préventives dans la cour de l'Hôtel de Coulanges (Photo Marc Lelièvre DHAAP)

      

     

    Deux grandes plaques de métal recouvrent une partie de la cour de l'Hôtel de Coulanges (35 Rue des Francs Bourgeois IVe) là où trônait il y a peu encore un immense œuf de Pâques peint (voir notre article du 19 avril 2014). Ces plaques recouvrent en partie les fouilles préventives effectuées par le  pôle archéologique du Département d'Histoire de l'Architecture et d'Archéologie de Paris (DHAAP) avant que ne débutent les importants travaux d'aménagement de ce bâtiment historique. Rien pour l'instant n'a filtré concernant les résultats de ces fouilles.

    En effet dans la cadre du concours "Réinventer Paris" il a été décidé en 2016 que cet ensemble du XVIIème siècle devienne un lieu consacré à la mode et au design sachant que sous la cour d’honneur, 600 m2 d’espaces en sous-sol seront creusés et aménagés.

     

    IMG_1107Plaques de métal recouvrant les fouilles préventives (Photo VlM)

      

    Le projet doit donner lieu à la signature prochaine d’un bail à construction d’une durée de 70 ans entre la Mairie de Paris et le Collectif  "Coulanges – Mode création & design" porté par Patrick Hazan qui possède les marques "Georges Rech" et "Apostrophe."

    Ce sont les cabinets d’architectes François Chatillon et Sahuc & Katchoura ainsi que Beacon Capital Partners France qui ont été mandatés pour mener à bien ces travaux d'aménagement

    Dès 2019 des défilés de mode ("Fashion Week" ) et autres événements devraient donc se dérouler en ce lieu où seront installés des concept-stores de créateurs (au rez-de-chaussée et au 1er étage), les niveaux supérieurs étant destinés à devenir des espaces de coworking.
     
    Sur la plan architectural on nous promet de redonner "son lustre et son allure initiale" aux bâtiments avec réouverture de portes-fenêtres obstruées, mise en valeur des chiens assis…

    Le coût global de l’opération est estimé à 16 millions d’€ (dont 9 millions pour la restructuration).

    Dominique Feutry

     
     
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    A0L’immeuble de bureaux 114 rue du Temple (IIIe) qui va être aménagé en hôtel de tourisme (photo VlM) 

      

     

    Le 1er janvier 2015 nous indiquions qu’après sa restauration réussie, l'hôtel de Beaubrun 19, rue Michel Le Comte (IIIe), qui abrite le siège de la société de promotion immobilière Emerige, allait devenir un hôtel de tourisme de luxe ainsi que le précisait une pancarte sur le mur extérieur visible de la rue. Depuis quelques semaines déjà ce panneau a disparu et aucun travaux n'a été mené.

    Il est vrai que les hôtels se multiplient dans ce secteur du Marais ou tout proche. Après l'arrivée ces dernières années de l'Hôtel Jules et Jim rue des Gravilliers IIIe, puis de l'Hôtel des Bains 7 rue Bourg l'Abbé IIIe (notre article du 24 novembre 2014), de l'Hôtel National et des Arts et Métiers 243 rue Saint-Martin IIIe (notre article du 9 juillet 2017), l'annonce  de nouveaux hôtels 58, rue du roi de Sicile IVe (notre article du 29 août 2016), un hôtel à la place du bar restaurant "La Comète" 6 rue des Archives (IVe) face au BHV Marais (notre article du 11 octobre 2016), et la liste n’est pas exhaustive, auxquels s'ajoutent les rénovations d’hôtels existants, c'est encore un hôtel supplémentaire qui devrait voir le jour 114, rue du Temple dans un bâtiment ayant appartenu à France Telecom non loin du croisement avec la rue Pastourelle (IIIe).

    Des palissades de travaux on été en effet installées sur les trottoirs qui ne permettent plus le passage des piétons et empiètent sur la chaussée. afin de laisser des espaces pour le dépôt des matériaux, stationner les engins, faciliter l'accès aux intervenants, un périmètre a aussi été délimité juste en face, à hauteur du n° 119.

    Les indications figurant sur les panneaux affichés annoncent la présence de ces palissades jusqu'au 31 mars 2019! 

    Les voisins immédiats du chantier vont devoir patienter un certain temps pour que disparaissent les nuisances diverses inévitables pour mener à bien cette rénovation.

    Dominique Feutry 

     

     

    Un de nos lecteurs nous a apporté des informations complémentaires sur cette opération 

    L'hôtel 5 étoiles s'ajoutera aux deux autres récemment ouverts (avenue de l'Opéra et rue de la Pompe) à Paris par le groupe " EVOK HOTELS COLLECTION" dirigé par Piere Bastid. Il comprendra 44 chambres de luxe avec accès à une cour intérieure. un restaurant devrait être aménagé et peut-être une piscine sur le toit. Le cabinet 100ème étage a été retenu pour mener ce projet et la décoration a été confiée à Christian Auer qui a œuvré pour les Bains rue Bourg l'Abbé  et le Crillon. 

  • Arbaletriers façade taguée et visiteursVisite guidée de touristes dans le passage qui conduisait, du temps de la reine Isabeau de Bavière, de l'Hôtel Barbette où elle vivait à distance de son époux royal, au château de Charles VI rue Saint Paul. On y situe l'assassinat du Duc d'Orléans par les sbires du Duc de Bourgogne en 1407

     

     

    Statuant en référé le 31 août 2017, le Tribunal de Grande Instance de Paris déclare recevable la demande de fermeture du passage par le verrouillage du portail et ordonne au CCS (centre culturel suisse) de procéder à ce verrouillage pendant la nuit, tous les jours de 23h00 à 9h00.

    Voilà des années que notre association dénonce la liberté qu'a prise le CCS d'autoriser l'accès à ce passage privé la nuit car il est devenu la proie des tagueurs et des vandales.

     

    Arbaletriers façade taguée et visiteurs

     Le triste état de la rive ouest du passage et de la façade en encorbellement (Photos VlM)

     

    Voici ce qu'en disent les riverains :

    "La victoire n'est pas totale mais c'est un début très encourageant : le Centre Culturel Suisse qui ouvre notre Passage privé des Arbalétriers sera désormais obligé de le refermer comme il le faisait il y a 20 ans, avant que le Passage ne soit totalement vandalisé par leurs camions et leurs visiteurs hors contrôle.

    Ceci confirme que notre Passage privé des Arbalétriers n'est pas ouvert au public "par nature'' (comme nos syndics et leurs avocats ont tenté par tous les moyens de nous le faire croire) mais que, au contraire, le Centre culturel Suisse qui prend l'initiative de l'ouvrir à son public pour son propre profit, ne peut le faire qu'en respectant le droit des autres copropriétés en indivision, à savoir leur droit à la tranquillité et à la protection de leur bien….

    Il faut surtout retenir dans cette décision du juge des référés que les copropriétaires sont écoutés directement par la Justice et que les syndics ne peuvent pas s'y opposer comme ils ont tenté de le faire, dans notre cas, et à nos frais ( avec 5 avocats !….).

    Ceci va nous permettre à l'avenir d'exposer en justice nos préjudices et d'en obtenir réparation dans le cas de la négligence de certains syndics qui ne font pas leur travail depuis 15 ans pour entretenir notre copropriété en indivision qui est, de ce fait, extrêmement endommagée (et qui continue en plus d'endommager actuellement notre immeuble par ses infiltrations).

    Ces syndics ont refusé de façon regrettable, en dépit de nos demandes suppliantes, de le protéger des exactions extérieures sur nos façades, vandalisées en conséquence : le malheureux Passage historique des Arbalétriers dont nous avons pourtant l'honneur d'être propriétaires en indivision avec le devoir de le protéger" .

     

    Les riverains du passage des Arbalétriers, contrairement à ceux du passage Ste Avoye (IIIe) et de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), étaient les derniers à comprendre que la condition pour un entretien et une préservation efficaces de ce type de lieux est leur fermeture la nuit. Trop de propriétaires s'en sont longtemps désintéressés et le Centre Culturel Suisse n'a pas joué le jeu de la sauvegarde du patrimoine historique de Paris en ne voyant dans cette ruelle moyenâgeuse, dont l'histoire se confond avec celle des 14ème et 15ème siècles, qu'un moyen trivial d'accéder à un lieu de spectacles dont la qualité a été bien souvent contestée.

    Nous regrettons également que la mairie du IIIe et le ministère de la culture n'aient pas adopté une démarche active pour que l'état de cette voie historique soit enfin digne de ce qu'elle représente.

    Gérard Simonet