Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

  • Cour bérard 4 façade 10 10 16La cour Bérard, qui fait suite à angle droit à l'impasse Guéménée 

     

    Nous nous trouvons ici sur l'espace de l'ancien Hôtel des Tournelles, couvent des Filles de la Croix (congrégation fondée en 1640 et dissoute en 1792) qui débouche à hauteur du 16 rue St Antoine (IVe) et s'appuie sur l'ancien Hôtel de Rohan-Guéménée devenu le musée Victor Hugo, place des Vosges.

    Cour bérard 1 maison individ 10 10 16Cette maison coquette au sommet de l'angle droit fait le lien avec la place des Vosges

     

    L'impasse et la cour forment une voie sans issue, dont tous les immeubles qui la bordent ont fait l'objet de réhabilitations généralement réussies. Nous en avons parlé sur ce Blog dans un article qui rappelait que l'impasse avait reçu le sobriquet de "cul-de-sac du Ah ! Ah !" pour une raison qui n'a pas fini de nous faire sourire.

     

    Guéménée 6 façade rue 10 10 16 (2)Guéménée 5 porche 10 10 16 (1)

    Guéménée 5 atelier 10 10 16 (2)Guéménée 5 atelier 10 10 16 (2)

     

     

     

     

     

     

     

     Façades, portails et cuisine d'été sous pergola impasse Guéménée/cour Bérard (Photos VlM) cliquez gauche pour agrandir –

     

    Un immeuble fait exception : il se situe sur la photo du haut entre le n° 2 à droite doit on voit la belle porte en plein cintre et le n° 6 au fond à gauche qui a fait lui aussi l'objet d'une restauration soignée. Entre ces bâtiments, dont l'origine remonte au début du XVIIIème siècle on distingue au n° 4 une construction très laide de un étage sur un rez-de chaussée anormalement bas.

    Cour bérard 4 façade 10 10 16Cour Bérard, n° 4

     

    Les propriétaires des autres immeubles se plaignent de son état d'abandon manifeste, de son insalubrité, du risque de squat qu'il représente et demandent à son propriétaire, dans une lettre ouverte, aux accents de mise en demeure, de leur faire part de ses projets le concernant. Ils ont bien noté que des panneaux d'affichage font état de deux permis de construire accordés par la Ville de Paris en 2015 mais constatent que les travaux n'ont toujours pas eu lieu.

    Le projet qui découle de ce permis de construire remonte à 2007 où un premier permis a été accordé, avec le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France). A la place d'un atelier en béton au premier étage, datant des années 30, il était prévu de construire cinq étages de logements.

    Les panneaux en place semblent correspondre à une variante de projet initial. On y retrouve les cinq étages de logements au-dessus d'un sous-sol (garages). L'architecte affirme vouloir reconstituer la hiérarchie du rez-de-chaussée, allusion au traitement défavorable qui lui a été infligé dans la construction visible actuellement.

    On en aura fini alors avec la réhabilitation de cet îlot urbain dont on découvre la configuration ancienne sur le plan de Turgot (1734-1739), repères (2) et (7). On admire au passage la Bastille dont on regrette égoïstement que le monument n'ait pas survécu à la révolution !

    Turgot

    On comprend que les habitants concernés aient envie de savoir quel va être le sort effectif de l'immeuble en question. Au prix actuel du m² rénové dans le IVe, on a du mal à comprendre pourquoi le propriétaire procrastine tant pour transformer son lot en logements qui, dans ce secteur prestigieux et calme du Marais, n'auraient aucun mal, même très chers, à trouver acquéreur.

    Gérard Simonet

     

     

  • Ste catherineLa place Ste Catherine, l'un des douze travaux d'Hercule de Pierre Colboc, président de Marais-Quatre (Photo VlM)

     

    Les associations "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" partagent les mêmes valeurs et agissent ensemble pour la défense du patrimoine et la qualité de vie des habitants du Marais. Elles ont mis en commun leurs moyens de communication, notamment ce blog. A ce titre, nous avons le plaisir de publier le dossier ci-dessous qui a pour but d'informer tous nos lecteurs des activités de "Marais-Quatre" sur l'année écoulée et des difficultés rencontrées dans le dialogue avec la mairie d'arrondissement et les directions opérationnelles de la Ville de Paris, plus soucieuse de communication que de collaboration effective avec les habitants

     

     

    BILAN  DE  TROIS  ANNÉES  D’ACTIVITÉS  "CITOYENNES"

    Par  Pierre  Colboc, Président de Marais Quatre

     

    Au printemps 2013, le point de départ fut le suivant :

    Pourquoi ne pas conforter les doléances de riverains auprès des élus  par des propositions d’aménagement, lorsqu’elles sont liées à des dysfonctionnements dans le vécu d’espaces publics ?

    Fort de cette inébranlable foi dans les vertus de la « participation citoyenne » clamée haut et fort par nos élus, j’ai contribué à l’émergence des  projets suivants, certains demeurés dans les limbes du rêve…d’autres sur le point de ( peut-être) aboutir…le tout dans l’ordre chronologique suivant :

     

    1   -   REQUALIFICATION  DE  LA  PLACE  DU  MARCHE  SAINTE  CATHERINE


    Pc 1bis

     

    Durant l’été 2013, j’ai constaté les tensions récurrentes entre riverains de cette charmante place et les tenanciers des cafés vivant de ce charme…tenus pour responsables du niveau sonore souvent abusif émanant des conversations à leurs terrasses…

    Après échanges  d’idées avec quelques riverains, j’ai proposé que soit limitée l’extension légale de ces terrasses par des plates-bandes buissonneuses formant tampon,  visuel et phonique, entre les conversations et la place.

    Cette idée toute simple, soufflée  par notre vice-présidente et confortée par le succès de la rue du Trésor…est exprimée  par quelques dessins soumis à la Mairie par les soins du Conseil de la Place.

    Quelques réunions après…ces propositions sont présentées au Budget Participatif 2015.

    Classé juste après les lauréats de cette session, notre projet bénéficiera d’un reliquat de ce Budget, permettant  à la Mairie d’annoncer au Conseil de la Place que sa réalisation est prévue sur l’année 2016 !

    Hélas, force est de constater que rien n’a bougé durant cette année…l’élu  référent  assurant que la réalisation est reportée sur 2017 !..

     

    2   -   REVITALISATION  DE  LA  PLACE  SAINT-GERVAIS, UNE  ENTRÉE  DANS  LE  MARAIS

     

    Pc 2

    Interpelé par la juste interrogation  de son  président,  lors du Conseil de Quartier Saint Gervais  de janvier 2015, qui remarquait la tristesse de cette place et posait le problème de son embellissement, j’ai alors imaginé que sa partie centrale, simple parking, soit surélevée de la hauteur de quelques marches, depuis l’accès à l’église jusqu’à la rue Lobau.

    Pour avoir accès à la suite de l'article, cliquer dans ce lien

     

    (suite…)

  • Serres auteuil géoLes Serres d'Auteuil, inscrites à l'inventaire des monuments historiques, dont une partie a été sacrifiée à l'autel de l'extension de Roland Garros (Photo Géo)

     

    Douche froide pour les tenants du projet.

    Le 3 octobre, on apprenait que la décision en appel du Tribunal Administratif de suspendre l'exécution  du permis de construire était annulée par le Conseil d’État statuant en cassation. Une fois de plus, pour des raisons qui mériteraient une analyse approfondie, la juridiction suprême décide en faveur de la mairie de Paris. La Fédération Française de Tennis (FFT) boit du petit lait. Les défenseurs du patrimoine pleurent devant le spectacle des bulldozers qui reprennent possession du terrain.

    Puis patatras! On découvre hier soir 6 octobre que le Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI), statuant au civil en référé à la demande des héritiers de l'architecte des Serres, Jean-Camille Formigé, ordonne "la suspension des travaux engagés ou à engager".

    Les associations qui défendent l’intégrité des Serres d'Auteuil, dont la SPPEF (société pour la protection des paysages et l'esthétique de la France), le collectif Auteuil-Les Princes, France Nature Environnement, SOS-Paris… se réjouissent de cette péripétie qui contredit le Conseil d’État tandis que la FFT dénonce le jugement et parle d'une "décision prise dans des conditions douteuses et s'interroge sur une possible manipulation". Bigre !

    Pour notre part, nous avons dés le début regretté l’acharnement de Paris  et de ses dirigeants à maintenir le tournoi de Roland-Garros dans le cadre étriqué d'Auteuil. Il fallait de la place à la FFT. Versailles, qui n'est qu'à 25 kilomètres de Paris, proposait sa candidature et l'étendue infinie de ses espaces. C'était une occasion pour décongestionner Paris. Égoïstement et soucieux de leur ego, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo (alors Première-Adjointe en charge de l'urbanisme) décidaient de faire l'arbre droit pour conserver le prestige d'organiser ce tournoi du Grand Chelem.

    Il fallait dans ce but sacrifier une partie des Serres d'Auteuil : qu'à cela ne tienne ! Ce fut fait.

    Nous suivons attentivement cette affaire car elle est significative d'une attitude que nous dénonçons : défendre à tout prix le "pré carré" de la capitale en y développant l'activité et l'habitat au détriment de la périphérie dont les habitants souffrent de devoir converger en permanence vers un Paris surpeuplé, avec les difficultés de logement et de transport que nous connaissons, et que la fermeture des berges à la circulation met singulièrement en lumière.

    Gérard Simonet

     

  • 3_facade_de_l_eglisesiteParvis de l'église Saint-Nicolas des Champs (IIIe)

     

    Les résultats du budget participatif de l'Hôtel de Ville pour 2016 sont tombés. Quinze projets ont été retenus pour  le Marais pour un montant de 3,231 millions € sur un budget global de 94,4 millions  €.  Huit concernent le IIIe (1, 795 M €) et  sept le IVe (1,436 M €).

    Dans le désordre ceux-ci portent pour le IIIe sur l’aménagement du côté des numéros impairs, avec suppression de la contre allée, de la rue du Grenier Saint-Lazare et du parvis devant l’église Saint- Nicolas des Champs située rue Saint-Martin,  En matière de végétalisation la rue du Vertbois sera privilégiée, de même l’école Saint-Martin qui sera dotée d’un potager. Enfin des ludothèques seront installées  dans les écoles maternelles et l’achat de matériels sono et de scénographique a été sélectionné dans le but de « développer la convivialité des espaces  scolaires ». Sera créée aussi une « bricothèque » (prêts d’outils) ouverte à tous.

     

    P1190690_Paris_IV_rue_Geoffroy-l'Angevin_rwkLa rue Geoffroy l'Angevin (IVe)

     

    Du côté du IVe arrondissement l’accent est mis sur la végétalisation de l’angle des rues des Blancs Manteaux et des Archives, ainsi que les rues Simon le Franc et Geoffroy l’Angevin qui bénéficieront toutes deux d’un réaménagement comme la rue des Deux Ponts qui ne comportera plus qu’une seule voie de circulation. Autre projet « lauréat »,  la création rue de Rivoli d’une porte d’accès au square de la Tour Saint-Jacques et l’installation de panneaux donnant le nom des plantes dans les squares parcs et jardins de l'arrondissement.  Au plan scolaire ce sont des murs d’expression et des mobiliers qui seront disposés dans les cours des écoles élémentaires.

    La moisson est juste convenable pour le Marais qui recueille seulement 3,4 % du budget global. Nous attendons avec impatience la réalisation de ces chantiers en particulier là où la nécessité fait presque loi en raison de leur mauvais état et aspect  actuel,  c’est-à-dire les rues du Grenier Saint-Lazare (450 K€), Geoffroy Langevin, Simon le Franc (580 K€),  ainsi que le parvis de l’église Saint-Nicolas des Champs (650 K €) .

     

  • Berge rive droite piétonne  04 10 16Berge rive droite sans voitures, le pont Notre-dame et au fond le Pont au Change qui cache le Pont Neuf (photo VlM)

     

    En parcourant vers l'ouest les berges de la Seine rendues aux piétons en commençant par le pont d'Arcole, on croise le pont Notre-Dame, le Pont au Change puis le Pont Neuf. La promenade est idyllique bien qu'entachée, provisoirement espérons le, par des panneaux et édifices de propagande en faveur de l'écologie telle qu'on la conçoit à l'Hôtel de Ville.

    Passé le Pont Neuf, c'est un choc qui attend le promeneur : une présentation du Paris de 2050 tel que la COP 22 qui se tient en novembre à Marrakech va nous le façonner pour que le réchauffement climatique et ses conséquences soit jugulés.

    Beaucoup d'entre nous ne serons plus là pour juger de la pertinence de cet exercice d'anticipation, digne de "La journée d'un journaliste américain en 2889", un roman que Jules Verne aurait mieux fait de ne pas écrire en 1889 car il démystifie l'image de l'auteur de "Vingt mille lieux sous les mers" ou "Mathias Sandorf" au point d'en être ridicule. Rappelons simplement que Jules Verne, considéré comme le visionnaire qui annonça la télévision, l'hélicoptère, le sous-marin et la conquête spatiale, passe dans ce roman complètement à côté de l'arrivée des techniques de traitement, de stockage et de transmission de l'information, de l'Internet, du "Big Data", ceci bien avant l'échéance de 2889 !

    Les architectes-urbanistes choisis pour cet exercice nous livrent un projet par arrondissement. Il est dommage que les quatre arrondissements du centre n'aient pas été encore fusionnés, on aurait fait l'économie de trois inepties. Passons les en revue : dans le IVe, des sous-sols pour le parvis de l'Hôtel de Ville pour accueillir un public nombreux, ce qui suggère qu'on a poursuivi une politique de densification de la capitale ; dans le 1er, un téléphérique qui traverse la Seine pour relier Montparnasse à la gare du Nord.

    Paris 1er projet 2050Téléphérique dont le pylône s'appuie sur le "Vert Galant", devant un "Pont Neuf" livré à diverses facéties décoratives et architecturales (Mairie de Paris)

     

    Dans le IIIe, on renoue avec les pilotis qu'on a cru définitivement écartés, avec une construction métallique flanquée d'un silo cylindrique sur la petite place dite Renée Vivien, au carrefour des rue du Temple et des Haudriettes, au lieu-dit historique de "l’Échelle du Temple", sans aucune considération pour la fresque "l'Esprit des Lieux" de Catherine Feff qui se trouve occultée par cet édifice inattendu. Voici ce qu'il adviendrait de ce carrefour :

    Paris IIIe projet renée vivien

    en lieu et place du paysage actuel, sa végétation et la fresque monumentale qui décore le mur :

     

    Haudriettes soleil d'hiverPlacette Renée Vivien (IIIe) : l’Échelle du Temple (Photo VlM)

     

    Si ces visionnaires nous avaient consultés, il leur aurait été dit que cette placette ne fait de mal à personne et qu'elle ne demande qu'à être mieux entretenue et nettoyée. Telle qu'elle est, nous la trouvons parfaitement éco-compatible et elle a l'avantage d'offrir un espace de respiration qui fait cruellement défaut dans le quartier Ste Avoye. Va-t-on respirer mieux au milieu des poutrelles, des escaliers métalliques, et des caillebotis ? et que dire des immeubles XIXème siècle de la rue du Temple dont les façades sont recouvertes de stores qui en dissimulent le style que nous aimons bien ?

    De notre point de vue, ces chercheurs auraient été bien inspirés de réfléchir au sort du gymnase Michel le Comte qui se dresse au même carrefour, et à l'école-piscine St Merri (IVe), qui sont très laids et ne possèdent aucune vertu écologique. Nous aurions été ravis qu'ils les remodèlent pour nous montrer qu'il est possible de concilier la lutte contre le réchauffement climatique et l'esthétique des constructions.

    EiffelConstruction de la Tour Eiffel (Paris Zig Zag)

     

    Ceci dit, nos critiques épidermiques sont aussi le fruit d'un conservatisme qui n'épargne personne. Ce travers a failli nous priver pour toujours de la Tour Eiffel, dont Guy de Maupassant avait condamné "l'ombre odieuse de la colonne de tôle ondulée". Il n'est sans doute pas inutile que des réflexions sur le devenir de Paris accompagnent le combat contre les émissions de gaz à effet de serre qui est au cœur des conférences COP qui se succèdent. Il est clair cependant, et la mésaventure de Jules Verne est là pour nous éclairer, que le Paris de 2050 n'aura rien à voir avec les élucubrations qui nous sont livrées en ce mois d'octobre 2016, sur les berges de la Seine.

    Rien n'exclut notamment qu'après une période de réchauffement climatique dû en partie aux émissions de CO² nous n'entrions dans une phase de refroidissement climatique attribuable aux variations cycliques d'irradiance solaire (*). Nos amis architectes-urbanistes n'auraient plus alors qu'à ravaler leurs copies.

    Et nous, dans la foulée, à nous en réjouir !

    Gérard Simonet

     

    (*) Le Soleil joue un rôle prépondérant sur les fluctuations climatiques










     

  • 435px-Innocents1822 1822 john james chalon le marché et la fontaine des innocentsHistoire de Paris : le Marché et la Fontaine des Innocents, peinture de John James Chalon (1822)

     

    Cette fermeture pour travaux a été abondamment annoncée. Véronique Delacroix, qui est membre de notre association et gère le blog "Paris Libris", nous fait le plaisir de publier un article documenté et illustré qui nous éclaire en particulier sur les motifs et les étapes de la rénovation qui va débuter.

    L'article de Véronique Delacroix

     

  • Sans-titre Vue du terrain de sports jouxtant l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) que l'on aperçoit sur la droite (Photo VlM)

     

    Nous avons rédigé plusieurs articles (9 juin et 27 juillet 2016) au sujet du projet d'aménagement  d'un gymnase rue Neuve Saint Pierre qui inquiète tout un quartier.  Le collectif  « Beautreillis /Charles V / Saint-Paul-Neuve Saint-Pierre » créé pour combattre ce projet  a été débouté devant le tribunal administratif (notre article du 23 septembre 2016) mais n’abandonne pas le combat. Il annonce :

     

    MANIFESTATION (*) 

    contre la construction d’une « halle sportive ».
     
    ce lundi 3 octobre  de 18h00 à 20h00 devant le TEP
    5/7 rue Neuve St Pierre (IVe),
     
     
     
    Les revendications du collectif : 
     
    • Une halle et non un gymnase : non chauffée, pas climatisée. Un lieu inutilisé à certaine période de l’année, trop froid, trop chaud. 
    • Une halle construite en « PVC » : matériau nocif pour la santé des enfants. Le PVC est interdit dans de nombreux pays et à Berlin notamment. 
    • Le PVC est inesthétique et non conforme au plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais. 
    • Une hauteur de 9,22 mètres (et non de 7 m) :   qui  enlève le soleil à la cour de récréation et aux classes de l’école mitoyennes ainsi qu’à de nombreux riverains. 
    • Réduit au final l’espace de sport pour les enfants : les professeurs ne peuvent surveiller la halle et la petite partie extérieure. 
    • Non respect du site archéologique mérovingien : 25 pieux dans le sol à une profondeur de 10 mètres. (Seul 4 pieux  de 50 cm étaient prévus dans le projet initial). 
    • Danger pour les riverains du 5/7 Neuve Saint Pierre où des camions de 15 tonnes passeront sur des parties communes pour effectuer les travaux. 
    • Travaux bruyants pour les enfants de l’école Neuve St Pierre : Travaux effectués hors périodes scolaires. Bruit qui s’ajoute aux travaux de l’immeuble rue Charles V. 
    • Dangereux : Pas d’issue de secours si la seule porte est fermée/ Projectiles possibles des habitations voisines. 
    • Suppression du dernier terrain de tennis municipal dans le centre de Paris !

     

    Les organisateurs attendent de nombreux participants pour les soutenir dans leur action. 

     

    (*) Demande déposée en préfecture

     

  •    Hotel-amelot-de-bisseuil-parisLe porche et la porte d'entrée restaurés de l'Hôtel Amelot de Bisseuil 47 rue Vieille du Temple (IVe) (photo VlM) 

     

    Nous relations dans un article du  17 septembre la vente 47, rue Vieille-du-Temple (IVe) de l'Hôtel Amelot de Bisseuil appelé aussi Hôtel des Ambassadeurs de Hollande pour 69 M€ par son propriétaire filiale du groupe Dumenil Leblé. Nous apprenons aujourd'hui que l’acquéreur serait un  belge  qui  a pour ambition d'aménager un des plus beaux monuments du Marais en hôtel de luxe (Le Parisien, Eric Le Mitouard 27/09/16).

    Il y a fort à parier que la restructuration sera lourde et nous espérons qu'elle sera menée dans les règles de l'art car aménager une bâtisse de 2.000 m2 construite au XVe puis remanié aux XVIIe et au XVIIIe n'est pas une  mince affaire. .

    Il est question de transformer le rez de chaussée en espace d’accueil, d'installer un spa, un restaurant… pour une ouverture en 2018 si tout se passe bien.

    Osons parier sur la sagesse du nouveau propriétaire, sur celle des architectes qui seront à pied d’œuvre et sur tous ceux qui ont la charge de  protéger et de respecter notre patrimoine.

     

  •  Sans-titreVue du terrain de sports jouxtant l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) que l'on aperçoit sur la droite (Photo VlM)

     

    Nous avions signalé dans deux articles (9 juin et 27 juillet 2016) la création d’un collectif « Beautreillis –Charles V- Saint-Paul-Neuve Saint-Pierre » qui souhaitait faire annuler le permis de construire d'un grand gymnase pérenne sur le terrain d’éducation physique situé derrière la cour de l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) sur lequel il est prévu d’installer une sorte de bâche en matière plastique aux proportions impressionnantes, 30 m par 20 m et 9 m de hauteur. Ce qui représente nombre de mètres carrés de PVC puisque les façades de cette halle au sport en seront aussi habillées.

    Malgré de nombreux recours tant auprès du Maire du IVe arrondissement, de la Direction de l’Urbanisme (DU), la Maire de Paris, la Directrice du patrimoine et de l’architecture, même l'Architecte des Bâtiments de France, soulignant notamment combien ce projet élaboré sans concertation avec les riverains ne paraissait pas répondre aux critères de protection du patrimoine, de l’environnement, de la qualité de vie des habitants du secteur concerné et les risques présentés par ce type d’installation, aucune réponse n’est parvenue aux membres du collectif. Seulement un courrier administratif de la DU daté du 08 août a indiqué que 2 mois de silence de l’administration vaudraient rejet de la demande et qu'un délai de recours de 2 mois après le 25 septembre resterait disponible pour un recours contentieux.

    Le Collectif a donc entrepris une action en procédure d'urgence auprès du tribunal administratif. Ce recours n’a malheureusement pas prospéré, le tribunal n’ayant pas retenu les points soulevés (excès de pouvoir, adresse erronée du permis, panneau d’affichage du permis peu visible, bien fondé du futur équipement à démontrer, protection de l’environnement, sécurité, encombrement …) au motif qu’aucun d’entre eux n’était « propre à créer en l’état de l’instruction un doute sérieux quant à la légalité du permis de construire contesté… », la condition d’urgence n’étant par ailleurs pas fondée selon la Mairie de Paris.  A cela s'ajoutait le fait que le Collectif n'était pas juridiquement reconnu comme personne morale.

    Déçu le collectif ne s’avoue pas vaincu et va continuer son action en vue d'utiliser d’autres voies et moyens et faire en sorte que ce projet ne soit pas mené sans la participation de ceux qui sont pourtant les premiers concernés.

     

  • Hôtel soubise décoration 23 09 16Décoration florale dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Soubise. Au fond en arrière plan le Couvent de la Merci. (photo VlM)

     

    Les travaux portent en réalité sur le "Dépôt Braibant" qui jouxte l'Hôtel de Soubise. Construit en 1957, il abrite onze niveaux de documents d'archives. Malgré son caractère récent, la totalité du clos et sa couverture en ardoise crochetée est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

    Dans le fond du parc, l'Hôtel de Rohan fermé au public, réaffirme par une série de panneaux d'information son destin d'héberger les décors de stuc et de boiseries restaurés de l'Hôtel dit de "la Chancellerie d'Orléans", pieusement conservés depuis 1923 par la Banque de France. L'ouverture au public aura lieu en 2018.

    Les décors originaux de l'Hôtel de Rohan sont perdus en grande partie mais les salles du rez-de-chaussée sont en voie de restauration pour l'accueil des trésors de la Chancellerie d'Orléans. Ils ont attendu dans des caisses pendant 93 années la consécration qui les attend (notre article du 2 avril 2014). Pour cette occasion, les façades de l'Hôtel de Rohan seront elles aussi restaurées et ravalées.

    GS