Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

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    Grande dépositionLa "Grande Déposition", ou descente de croix, en plâtre de Goix

     

     

    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil annonce sur Twitter (X désormais…) la fin des travaux de restauration de l'église St Gervais-St Protais : "La fin de sa restauration approche, l'église Saint-Gervais dévoile peu à peu son nouveau visage ! Et bientôt surtout le grand dévoilement de son clocher dissimulé depuis tant d’années par un échafaudage. RdV à la rentrée."


    St gervais
    Chapelle des baptêmes
    Horloge monumentale du clocher et chapelle des baptêmes

     

    En France, au titre de la loi de séparation de l'église et de l’État (1905), les pouvoirs publics (ministère de la Culture) peuvent subventionner les travaux d'entretien et de restauration des édifices religieux déclarés monuments historiques. L'État ne finance pas les édifices parce qu'ils sont religieux mais parce qu'ils bénéficient d'une protection au titre des monuments historiques.

    On n'en fait jamais assez pour protéger le patrimoine dont nous sommes dépositaires mais il faut reconnaitre que Paris-centre a procédé ces dernières années à de nombreuses restaurations totales ou partielles d'églises : St Paul St Louis, St Gervais, St Merri, St Eustache, Billettes, St  Nicolas des Champs….

    GS

     

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    Bourg tibourg red"Place" du Bourg-Tibourg (IVe), beauté sereine d'un Marais apaisé… (Photo VlM)

     

     

    Retour au clavier après quelques semaines d'éloignement, et le besoin de faire un  point avec vous, membres de l'association et autres lecteurs, qui constituez autour d'elle et de son site Internet (Blog Vivre le Marais !) l'un des réseaux sociaux les plus actifs de Paris-centre.

    J'anime ce réseau depuis près de vingt cinq ans. Le temps ne m'a pas épargné et j'en ressens naturellement les effets. Ce constat me commande d'être moins actif et de souhaiter que des forces vives nous rejoignent pour assurer une relève qui peut aussi prendre la forme d'une refondation.

    Dans cette attente, je continuerai, à mon rythme et avec l'aide précieuse des membres du conseil d’administration, d'animer l'association et de contribuer à ses activités de défense du patrimoine et de la qualité de vie des habitants, ainsi que l'organisation de spectacles musicaux, lyriques et instrumentaux.

    Une "Histoire du Marais" pendant ce quart de siècle est inscrite dans les 3.333 articles et 14.280 commentaires de notre site. Notre cadre de vie a beaucoup changé, pour le meilleur mais aussi pour le pire. J'ai pourtant le courage de dire, sans tresser de lauriers à qui que ce soit car je suis attaché à notre neutralité politique, qu'il s'est globalement amélioré, même si de nombreux résidents se plaignent de sa gentrification, de la disparition des commerces traditionnels et de l'invasion des badauds du week-end, des fêtards et des "marchands de fringues".

    La mono-activité des grossistes en maroquinerie, nuisance n° 1 en 2000, s'est résorbée pour laisser la place à une diversité de bon aloi comme on le constate rue des Gravilliers, Temple et Chapon (IIIe, IVe). Les flyers ont disparu des voitures et des caniveaux. L'affichage sauvage est partiellement maitrisé et le fléau des tags a reçu une réponse qui, bien que partielle encore (les rideaux métalliques des boutiques en témoignent) montre que l'Hôtel de Ville est mobilisé au sommet.

    On a craint le pire avec les terrasses estivales. Il ne s'est pas produit car le Maire de Paris-centre y a veillé en affichant une grande fermeté. L'emprise des terrasses au final s'est accrue, mais dans des proportions qu'il faut mettre en perspective avec l'extension de l'espace repris par les piétons aux voitures (Charlot, Poitou….).

    Enfin la circulation des véhicules motorisés a visiblement baissé. La piétonisation des berges est un vrai cadeau. Si Ariel Weil finit par reconnaitre aux résidents les mêmes droits qu'aux bus et taxis, comme Anne Hidalgo s'y est engagée (en rappel, "Le Parisien" du 10 juillet, M.A. Gairaud et F. Hélaine), nous aurons de vraies raisons de convenir que nous sommes gagnants en terme de pollution, d'encombrement et de bruit.

    De nombreuses artères ont été requalifiées (Archives, Beaubourg, Rambuteau, Bretagne, Turenne, Haudriettes, Grenier St Lazare….) en offrant plus d'espace aux piétons. Ajoutons que tous les bâtiments qui devaient être restaurés dans le Marais IIIe et IVe le sont désormais. Le dernier en date est l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe). Il est aujourd'hui le siège des Thés Mariage Frères.

    Le portail de l'Hôtel Raoul (6 rue Beautreillis – IVe) est sauvé. Nous participons au financement de sa restauration. On la doit à la mobilisation de Michel Cribier, un amoureux des belles pierres, et au soutien de l'Hôtel de Ville.

    Au chapitre des activités cultuelles, onze concerts lyriques ont été donnés depuis 2017 et quatre récitals dans le cadre du programme de la mairie de Paris-centre "De la Culture avant toute chose".

    Cochez d'une croix blanche dans vos agendas la date du jeudi 19 octobre 2023 à 20h00. Les "Moments Lyriques du Marais" vous préparent un spectacle de gala en forme d'apothéose avec une représentation complète de l'opéra CARMEN de Georges Bizet, dans une adaptation pour huit voix, notre pianiste chef de chant et un récitant. L'événement se tiendra en la cathédrale Ste Croix des Arméniens dans le Marais IIIe avec une modeste participation aux frais de 20,00 €. L'annonce officielle sera faite en temps utile.

    Gérard Simonet

     

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    Notre dame chevetVue du chantier de restauration de Notre-Dame et des jardins du chevet, juin 2023 (Photo VlM)

     

     

    Un lecteur de notre blog a laissé ce commentaire : "Le silence de Vivre le Marais sur le projet néfaste de destruction des squares de Notre-Dame est ahurissant !"

    Nous n'avons pas pour attitude de répondre, encore moins de nous justifier, à des propos qui ne respectent pas la mesure. "Néfaste", "destruction" et "ahurissant" sont des mots qui n'ont pas leur place dans un débat où chacun doit garder son calme et échanger des arguments.

    La raison de notre silence est simplement la difficulté pour nous, avec les moyens d'analyse dont nous disposons, d'afficher une opinion intelligible et raisonnée.

    Bien sûr, comme c'est généralement le cas dans des situations de ce genre, le confort pousse au conservatisme. Nous sommes tentés, comme une majorité de gens qui se sont prononcés, de prôner une reconstruction "à l'identique".

    La mairie de Paris propose un choix différent dans lequel le "square Jean XXIII" est fusionné avec le "square de l'Île de France". Les grilles monumentales disparaissent, les bancs Davioud pourraient être remplacés et les parterres de fleurs cèdent la place à des pelouses ouvertes au public.

    Les craintes des opposants sont légitimes. On voit mal pourtant le Maire de Paris-centre Ariel Weil accepter de gaîté de cœur que le patrimoine prestigieux dont il a la charge soit maltraité. Il dit sur Twitter le 6 juin à ce propos qu'il "veille à la sobriété et à l’élégance du projet de réaménagement des abords de Notre Dame, et il donne l'assurance de la préservation des arbres existants et du mobilier patrimonial".

    On veut bien le croire mais on voudrait être assurés qu'il saura résister aux tentations de certains idéologues de l'Hôtel de Ville de livrer cet espace quasi sacré aux ébats de touristes en goguette !

    Pour ceux qui veulent comprendre et porter un jugement éclairé sur ce qui se prépare nous recommandons la lecture d'un excellent article de Sites & Monuments. Cette association a été longtemps présidée par Alexandre Gady, professeur à la Sorbonne et docteur en Histoire de l'art, auteur d'un guide du Marais qui fait autorité.

    Gérard Simonet

     

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    Hôtel raoul portail 11 09 20
    Le portail de l'Hôtel Raoul,  dans son état présent (Photo VlM)
     
     
     
    Fête du Portail, le dimanche 4 juin (14h00-17h00)
     6 rue Beautreillis – Paris IVe
     
     
    Comme il a été annoncé récemment l’association « Le Portail de l’Hôtel Raoul »  va recevoir des subventions de la Ville de Paris et de la mairie de Paris-centre. Ces aides financières s'ajoutent à ses fonds propres et à un apport important de mécénat de "Vivre le Marais !" Ils permettent désormais d’engager la phase de restauration du portail de l’Hôtel Raoul.
     
    Avec les avis de Frédéric Thibault, Compagnon Tailleur de Pierre des Devoirs Unis et de Pierre Lucot, architecte D.P.L.G., cette restauration aura une dimension pédagogique. Les élèves du Lycée Hector Guimard (Paris XIXe) sont en effet partie prenante du travail de maçonnerie et du suivi du chantier, tandis que ceux de l’École Boule sont sollicités pour la partie huisserie.
     
    Une fois restauré, et assorti de panneaux retraçant la riche et longue histoire de ce coin de Paris, le portail deviendra un véritable « sémaphore historique » du patrimoine architectural du Marais.
    Il sera alors cédé à la Ville qui l’entretiendra pour les temps futurs.
     
    Des fonds supplémentaires sont toutefois nécessaires pour finaliser ce projet.
    Aussi pour célébrer le début de la campagne de restauration et pour récolter d’autres dons, une « Fête du Portail » se tiendra le dimanche 4 juin (14h00-17h00) devant le portail, 6 rue Beautreillis. 
    Une animation musicale sera assurée par l’ensemble Amaranthe.
     
    Vous y êtes tous attendus.
     
    D’ores et déjà vos dons, bénéficiant d’une réduction d’impôt (66%), peuvent être versés à l’Association du Portail Raoul à l’adresse suivante :

    Michel Cribier – Président
    15, rue du Petit-Musc
    F – 75004 Paris
    Téléphone  : +33 (0)1 42 77 33 83
    Courriel   : Michel@Cribier.net
    Site web : cribier.net/Hotel-Raoul/
     
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    Hôtel raoul portail 11 09 20Portail de l'ancien Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe). Nous annoncions dans un article daté du 31 août 2022  : "Le portail de l'hôtel Raoul, la fin programmée de ses souffrances !", que nous étions en bonne voie de le sauver. C'est chose faite désormais.

     

     

    Au cours d'une réunion qui s'est tenue à l'Hôtel de Ville le 18 avril, en présence et sous l'autorité de Karen Taieb, Maire-adjointe de Paris en charge de l'Histoire de Paris , nous avons été informés de la fin de l'incertitude qui planait sur le sort de cette pépite du patrimoine parisien.
     
    La réunion rassemblait autour de Mme Taieb : Thierry Ballereau, sous-directeur du Patrimoine de Paris, Emma Morelle représentant le Maire de Paris-centre Ariel Weil, Marie-Laure Berenguier Proviseure du lycée Hector Guimard, Frédéric Thibault Compagnon Tailleur de pierres des Devoirs Unis, Pierre Lucot architecte DPLG, Anthony Bécaud Atelier Chevallier et Claude Verrier, Vice-président Trésorier de "Vivre le Marais !".
     
    Sans oublier le porteur du projet, Michel Cribier, Président de l'association "Le Portail de l'Hôtel Raoul", à qui l'on doit d'avoir convaincu par son engagement et son opiniâtreté ceux et celles qui tenaient en mains le sort de la restauration du portail.
     
    Dès l'ouverture de la réunion, Karen Taieb, dont on souvient qu'une partie de sa carrière politique s'est déroulée dans le IVe, annonçait un soutien à l'association du Portail de 10.000 € de la Mairie de Paris Centre et  de 40.000 à 50.000 € de la Mairie de Paris. La restauration du portail achevée, il devra être cédé pour 1 € symbolique à la Ville de Paris.
     
    "Vivre le Marais !" pour sa part a confirmé son accord pour financer l'opération par une aide pouvant atteindre 10.000 € .
     
    Il est précisé par M. Ballerrau que ces sommes seront débloquées au fur et à mesure de l'avancement des travaux avec une fraction (30 %) à titre d'avance. Un dossier pour cette subvention doit être déposé à l'été précisant le calendrier, le découpage du chantier et les devis actualisés.
     
    Pour Mme Berenguier l'intervention des élèves du lycée Hector Guimard se fera sur place dans le cadre d'un "chantier école". Elle indique que cette restauration pourra être considérée comme un "chef-d’œuvre" comptant pour le bac 2024. Les tâches assurées par les élèves portent essentiellement sur la maçonnerie mais aussi sur le suivi de l'organisation du chantier de restauration. Cette partie pourrait débuter dès septembre 2023.
     
    Hors réunion Mme Berenguier s'est proposée de contacter le directeur de l’École Boule pour voir si la partie huisserie pourrait être prise en charge par ses élèves.
     
    Pierre Lucot établira un rétro planning avec le mois de juin 2024 comme date butoir (JO obligent. Il devra aussi discuter des devis en possession de l'association pour voir ce qui peut être mis en options susceptibles d'être levées en fonction des dons recueillis. Ces travaux peuvent être menés à bien en 3 mois (janvier à mars 2024).
    Une déclaration préalable de travaux doit être déposée sans tarder.
     
    Pour Michel Cribier ces soutiens publics et privés qui s'ajoutent aux fonds propres de l'association vont donc permettre de lancer prochainement la restauration du portail de l'Hôtel Raoul. Un vieux rêve qui devient réalité !
     
    Plusieurs actions sont programmées pour faire connaître cette restauration et rassembler d'autres fonds :
    • La Fête du Portail qui se tiendra le dimanche 4 juin 2023 dans l'après-midi
    • "Vivre le Marais !" assurera la communication auprès de ses adhérents et lecteurs du blog
    • La Mairie de Paris informera la presse de cette prochaine restauration.

    MC

     

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    Carrefour Temple/Rambuteau : changer le sens d'une rue peut coûter cher !

    Ramb temple 13 03 23Carrefour Temple/Rambuteau (IIIe – IVe), travaux du 6 aux 17 mars 2023

     

    La circulation va être inversée rue du Temple de la rue des Blancs-Manteaux (IVe) à la rue des Haudriettes (IIIe). De sud-nord elle va passer à nord-sud. Des véhicules arrivant de la rue Rambuteau (à droite sur la photo) pourront tourner à droite (et peut-être en bourrique !) s'ils décident de descendre la rue du Temple. Le croisement était un peu raide pour les gros véhicules et les camions. Les experts de la voirie ont décidé de remodeler la chaussée pour adoucir le virage. Trois bonnes semaines de travaux à cinq ou six personnes et des engins de chantiers !

     

    Frénésie d'injonctions de ravalement à l'approche des JO de 2024 !

    Temple ravalementAu carrefour Temple/Michel le Comte (IIIe), immeubles mitoyens qui abritent la Galleria Continua" (Photo VlM)

     

    Est-ce la perspective des Jeux Olympiques de 2024 qui incite la mairie à refaire une beauté à Paris ? Les injonctions de ravalement d'immeubles ont plu (mais pas forcément plu !) sur les copropriétés, et même sur des immeubles de la Ville comme ceux de la rue des Haudriettes (IIIe) qui de mémoire d'habitant du quartier ne l'avaient jamais été.

    C'est lourd de payer pour ces travaux mais les parisiens doivent rendre grâce à André Malraux qui a œuvré dans les années 60 pour imposer une obligation de ravalement. Ceux qui ne sont plus tout jeunes se rappellent que Paris était noirci par les gaz d'échappement et qu'on l'a re-découvert quand les façades des monuments et des immeubles ont retrouvé leur lustre originel.

    La loi (code de le construction et de l'habitation) exige que le ravalement soit effectué tous les dix ans. En pratique ce délai est largement dépassé, (notamment pour les immeubles de la Ville !), et la loi mériterait d'être adaptée car la pollution due aux voitures et motos diminue régulièrement comme leur nombre et devrait même disparaitre quand les moteurs thermiques seront interdits.

    Depuis 2017, de surcroît, la loi fait obligation aux propriétaires d'assurer l'isolation thermique des façades. Une problématique nouvelle qui est vécu par les intéressés comme un casse-tête et un gouffre financier…

     

    La rue du Temple en mode "tête-bêche" à partir de lundi 20 mars 2023

    TempleRue du Temple, carrefour Rambuteau (IIIe)

     

    Les panneaux "sens-interdit" sont en place. Les véhicules arrivent désormais du nord. Ils peuvent continuer tout droit jusqu'à la rue des blancs-Manteaux (IVe) ou tourner à gauche dans la rue Rambuteau (IIIe – IVe). L'angle est plutôt aigu. Pour l'adoucir, le chantier qui s'affairait en face s'est reporté du côté de l'agence du Crédit Lyonnais pour une nouvelle intervention de deux ou trois semaines.

    Pendant que les chantiers poussent dans le Marais comme des champignons, les résidents font leurs calculs pour savoir comment ils pourront désormais sortir de chez eux ou y rentrer et dans quelles conditions. Le moins qu'on puisse dire est qu'ils appréhendent ! Un signal apaisant du Maire Ariel Weil serait le bienvenu…

     

     

  • Ju'bisLe Ju', brasserie 16 rue des Archives (IVe)

     

     

    Ils sont là depuis trois ans au moins ces parapluies colorés qui forment un univers ciel de lit au-dessus du trottoir et de la terrasse. Ces corolles au nombre de 24 ne sont pas laides en soi et elles ont bien résisté aux intempéries depuis qu'elles sont là mais on se demande au nom de quelle permission elles ont ainsi pris possession de l'espace public.

    Le Maire de Paris-centre, après quelques hésitations sans doute, a décidé – comme nous – de fermer les yeux et de se dire "Autant en emporte le vent !". On se dit quelques fois, face à une infraction, que les choses s'arrangeront toutes seules… On n'est pas à Marseille hélas, où un bon coup de mistral aurait mis fin aux hésitations !

    Le miracle ici ne s'est pas produit, bien au contraire, et l'établissement s'est doté de bâches plastiques pour fermer sa terrasse. Nous savons que depuis 2011 et la nouvelle réglementation des étalages et des terrasses, les bâches plastiques tout comme le chauffage des terrasses ouvertes sont interdits à Paris. Nous sommes ici de surcroît dans le SPR (site patrimonial remarquable) du Marais qui a ses exigences propres en matière d’esthétique.

    Les établissements voisins respectent peu ou prou ces contraintes et ne comprennent pas que la mairie de Paris-centre ne soit pas encore intervenue pour rétablir l'ordre et l'égalité de traitement. Nous sommes dans notre rôle en les soutenant. L'attractivité du Marais, dont les commerces profitent, ne supporte pas qu'on porte atteinte aux règles qui en régissent l'harmonie. Ceux qui les enfreignent oublient qu'en s'écartant du droit chemin ils menacent tout simplement de tuer leur poule aux œufs d'or !

     

  • Archives 32Ravalement de la façade de l'immeuble du 32 rue des Archives (IVe).

     

     

    Une notice agrafée sur des poteaux nous apprend que la façade de l'immeuble du 32 rue des Archives (IVe) est en cours de ravalement par une entreprise qui utilise cet engin fantastique.

    Son assise occupe une bonne part de la chaussée et les places de stationnement au droit du 32. La circulation en est évidemment affectée. Les travaux dureront jusqu'au 7 décembre 2022.

    L'entreprise annonce de nouveaux travaux, de maçonnerie cette fois, pour janvier 2023 et sur 10 semaines.

    Ces travaux sont une gène et des désagréments mais on doit se réjouir de savoir que cet immeuble en sortira embelli pour le plaisir de tous. Plus sobre que d'autres constructions parisiennes de la même veine, dans le XVIe notamment, il peut briguer le titre de plus bel immeuble "art nouveau" du Marais, avec sa modénature aux lignes verticales et la mise en valeur des étages élevés : loggias, colonnes doubles, bow-windows, consoles et balcons ouvragés.

     

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    ESPACE RÉSERVÉ AUX PUBLICATIONS DE NOS LECTEURS

     

    Sabotage indigne de tagueurs sur une œuvre d'art à Saint-Merri (IVe)…

     

    Genel tag

    Le socle est un projet de l’association 6M3, retenu par la ville de Paris pour le  IVe arrondissement dans le cadre d’Embellir Paris 2019.

    Il se traduit par une programmation d’installations temporaires et d’événements culturels, sur et autour d’un socle érigé sur la placette qui jouxte l’église Saint-Merry, à l’angle des rues Saint-Martin et Cloitre Saint-Merry.

    La dernière œuvre a été inaugurée samedi 19 novembre. Les artistes ont expliqué le parti, les matériaux, la symbolique ….

    Ce matin, en passant rue Saint-Martin, j’ai constaté que l’œuvre avait fait l’objet de quelques ajouts de peinture et graffitis non sollicités et j’ai pris cette photo.

    J’ignore qui sont les « pirates picturaux » (puisque cette bouillie est signée) mais je regrette qu’ils ne disposent pas d’autres moyens d’expression que la dégradation du travail des vrais artistes, qui nous avaient expliqué samedi le sens de leur travail et qui ne vivront pas très bien ce … sabotage minable.

    Alain Genel

     

    Postscriptum :

    Les services de la propreté sont intervenus dès le lendemain pour effacer ce tag. On les remercie pour leur rapidité dans l'action

     

     

    Hôtel de Coulanges, 35-37 rue des Francs-Bourgeois (IVe) : un visiteur du quartier scandalisé par l'usage qui est fait de ce monument historique !
     
     
    Hôtel de coulanges courHôtel de Coulanges. Cour d'honneur. Une restauration extérieurement réussie….
     
     
    De passage rue des Francs Bourgeois avec une amie hier après midi nous nous sommes arrêtés au "35-37" , qui a cessé d'héberger la Maison de l'Europe en octobre 2017 et qui semble être un nouveau lieu d’exposition.
    Cette fois-ci loué partiellement par un constructeur automobile.
    Nous avons été consternés par la défiguration d’un bâtiment historique à la mode du Palais de Tokyo.
     
                                                                                                                                  Hôtel de coulanges
    Hôtel de coulanges intérieur
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Comment a-t-on pu laisser perpétrer de telles dégradations. Il ne reste rien d’origine : plan des pièces, béton brut, coffrages en carton, tuyaux apparents sans parler d’œuvres d’art du niveau du graffiti.
    C’est un véritable attentat culturel qui a été perpétré ? Par qui ? Comment ? Merci d'y consacrer un article.
    Renato D.L.
     

     

    Je souhaiterais que nos édiles tiennent compte des souhaits de leurs misérables et stupides administrés !

     

     

    PoliceCommissariat central de Paris-centre, Hôtel de police, 14 rue Perrée (IIIe)

     

     

    Je suis admirative de nos édiles parisiens qui tiennent un discours totalement opposé à la réalité à savoir un propos soutenant les handicapés (modeste il est vrai) et une réalité  exactement opposée.

    Ainsi après une utilisation frauduleuse de ma carte bleue, j’ai téléphoné au commissariat du 4ème qui sonnait occupé. De guerre lasse, j’ai décidé de me rendre à celui du 3ème en prenant un taxi car il est très éloigné même pour quelqu’un qui n’est pas handicapé comme moi. J’ai ainsi appris que le 4ème n’avait PLUS AUCUN COMMISSARIAT de même que le 2ème !!

    Bravo donc pour le rassemblement des 4 arrondissements centraux. Quel est le remarquable responsable qui, sans se préoccuper des effets induits pour les habitants, a décidé de ce regroupement !!! Quant au téléphone occupé du 4ème, il ne s’agit que d’un oubli de suppression dont on ignore de qui cela dépend. Bref, dans le 3ème on me donne un site pour faire une déclaration par mail.

    Commence alors un sympathique parcours, mon ordinateur me répondant « moi, pas connaître ». Je rappelle donc le commissariat du 3ème qui m’indique un nouveau site pour lequel, imperturbable, mon ordinateur répond « moi, pas connaître ». En bref, après 10 appels (je les ai comptés) au commissariat du 3ème avec 10 nouveaux sites toujours aussi inexistants ( !!!), je finis par avoir un monsieur qui me met en relation avec la Brigadier-chef des plaintes qui fut remarquable, me sauvant ainsi d’un début de dépression.

    Accessoirement, la Mairie du 4ème étant consacrée au climat – dont d’ailleurs personne ne comprend l’utilité mais les proches bénéficient de forts désagréments – tout se passe dans la Mairie du 3ème, inatteignable pour les mal marchants !!!

    Autre constat : les hideuses bordures hautes en métal entourant les arbres notamment sur la place des 260 enfants tués car nés juifs – pourquoi ne pas laisser les entourages historiques à ras de terre – ont été emplies d’une sorte de matière assez claire dont j’ai appris qu’elle contenait entre autres éléments du ciment. Chacun sait que le ciment est effectivement un remarquable engrais !!! Je suis très admirative de nos édiles qui enlaidissent la ville et la rendent de plus en plus impraticable.

    Dernier constat qui ne dépend pas de la ville : les boîtes aux lettres telle celle de la rue Vieille du Temple sont toujours fermées « pour raisons de sécurité » ce qui contraint à se rendre à une Poste qui n’est pas toujours proche !!!

    Je souhaiterais que nos admirables édiles tiennent un peu plus compte des remarques et souhaits de leurs misérables et stupides administrés car nul doute que c’est bien l’avis qu’ils ont de nous.

    Marie-Françoise Masféty-Klein

     

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    Biro storeLa devanture de "Birò Store", 27 rue des Archives (IVe). Un décor de pompes funèbres !

     

     

    On se demande comment de telles aberrations peuvent frapper chez nous, sur un "site patrimonial remarquable" (SPR), nouvelle appellation des secteurs sauvegardés. Nos lois garantissent la liberté du commerce mais quand une nouvelle boutique se crée, dans la mesure où elle expose ses enseignes et modifie l'esthétique de la devanture, elle doit déposer une demande préalable d'autorisation de travaux auprès de la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, s/direction du permis de construire et du paysage de la rue.

    L'instruction du dossier passe par la demande de "visa conforme" de l'Architecte des bâtiments de France (ABF).

    Nous n'avons pas connaissance du dossier. Il fut un temps où la mairie diffusait régulièrement un bulletin mensuel officiel (BMO) qui donnait le détail des demandes déposées et leur statut. Il est surement possible d'y accéder aujourd'hui à travers Internet mais la complexité de la démarche en décourage plus d'un.

    Nous ne pouvons que nous livrer à des conjectures et aller jusqu'à imaginer qu'aucune demande n'a été faite, ce qui pourrait expliquer le résultat que nous déplorons. Si ce n'est pas le cas, il y a eu au minimum dans l'instruction de ce dossier une négligence ou une faute de goût…

    Pour ne rien arranger à son cas, le commerçant n'a rien trouvé de mieux que d'exposer des voitures à la vente sur le trottoir, disposant ainsi à son gré de l'espace public et d'une surface gratuite supplémentaire pour l'exercice de son activité, au détriment des piétons qui sont priés d'infléchir leur trajectoire !

    Nous serons une fois encore le donneur d'alerte qui s'enquiert auprès de la mairie de Paris-centre de ce qui apparait comme une entorse flagrante à la réglementation en matière d'urbanisme et de voirie. Nous savons par expérience que ses agents sont réactifs. On se rappelle la cage de verre (la châsse) de "La Cour des Vosges" sous les arcades de la place. Il n'a pas fallu plus de 48 heures pour qu'elle soit démontée !

    GS