Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

  • Chapon 11Immeuble 11 rue Chapon (IIIe), XVIIème siècle, cour et escalier d'époque, portail en bois verni et voûte en anse de panier

     

    Cet immeuble appartenait à Charles Bernard sous Louis XIV. Il a été rebâti par ses soins dans les années 1670 mais a conservé son escalier en pierre de l'époque. La cour, quoique remaniée avec un goût tout relatif, est de bonne facture avec sa tourelle carrée. Le portail sur rue complète bien la façade mais on aurait pu prévoir de le laquer plutôt que le vernir.

    On voit ici des travaux en cours. Une des propriétaires de l'immeuble nous informe qu'ils ont été entrepris sans l'accord de la copropriété et sans demande d'autorisation à la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris. Nous sommes dans l'obligation de réagir et d'en informer les services compétents. Il ne suffit pas d'habiter le Marais, il faut s'en montrer digne et respecter son plan de sauvegarde qui n'autorise pas n'importe quelle intervention.

     

  • Pierre au lard galerie spaghetti google coulLe projet de boite de nuit (partie coloriée) incorporait le bar-restaurant du 14 rue St Merri (IVe) et l'ancienne galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard, dont la couleur jaune indique sa vocation a être détruit en application de plan de sauvegarde du Marais

     

    La SAS Moovment, dont le président est le gérant du COX-BAR, sitôt connue la décision du Tribunal Administratif d'annuler le permis de construire délivré par la Mairie de Paris le 2 septembre 2011, avait saisi ce même tribunal pour obtenir un dédommagement financier en raison des opérations engagées autour de sa demande de permis de construire.

    A ce titre, la société Moovment demandait 2.516.769,90 € de réparation de préjudice, dont 1.242.882,20 € de "perte de chance de réaliser des profits" et 500.000 € "en réparation de la "campagne de dénigrement engagée par Mme Bertinotti" (alors Maire du IVe – NDLR).

    Le jugement du Tribunal Administratif dont il a été fait lecture le 27 mars 2015 condamne la Ville de Paris à verser à la société Moovment la somme de 25.252,70 € (soit 1% environ de sa demande).

    Pierre au lard panneau ouverture 2012Enseigne de la boite de nuit… qui n'a pas vu le jour

     

    Le même jour, le tribunal rendait un second jugement concernant la demande d'annulation par la SAS Moovment de la décision de sursis à statuer de la Mairie de Paris quant au dernier projet de permis de construire datant du printemps 2013. Il s'agissait, ce faisant, d'attendre la fin toute proche de la procédure de révision du PSMV qui confortait la vocation de cette parcelle à être détruite et transformée en espace vert.

    Le tribunal a confirmé  le bien-fondé de la décision  de sursis à statuer en raison de la destination de la parcelle, et écarté comme non établi l'argument du détournement de pouvoir qu'aurait commis le Maire.

    Le collectif Saint-Merri Pierre au Lard

     

    Note à l'attention des dépositaires de commentaires :

    Il vous est demandé à la fin de votre message la saisie d'un code de sécurité. Plusieurs d'entre vous se plaignent de ne plus le trouver. En effet, l'hébergeur du site a introduit un raffinement dont nous ne voyons pas très bien l'utilité, mais enfin il est là.

    Voici la marche à suivre : quand apparait le cartouche "saisissez le texte", cliquez gauche dans le petit carré bleu situé en haut et à gauche de "CAPTCHA". Le code apparait. Il suffit alors de le saisir comme précédemment

     

  •   Archives 66 façade 08 12 12L'immeuble du 66 rue des Archives (IIIe)(photo VlM)
     
     
    Propriété de General Electric Real Estate (article du 1er février 2013) dont la présidente est Clara Gaymard, épouse de l'ancien ministre de Pierre Raffarin, ces bâtiments qui couvrent l'espace qui va de la rue des Archives à la rue Charlot étaient connus dans les années 80 comme le siège des Nouvelles Galeries, devenues par la suite les Galeries Lafayette. Ils ont connu des fortunes diverses. Leur dernier occupant a été la société LaSer Cofinoga jusqu'en 2012. Depuis, et malgré des travaux de réaménagement internes, l'espace est resté inoccupé, victime vraisemblablement du marasme de l'immobilier de bureaux à Paris.
     
    Il semble cependant qu'on approche de la fin de cette période de jachère. Ce 15 avril 2015, Gauthier Caron-Thibault, premier adjoint au Maire du IIIe, a invité les habitants du secteur à un "point de situation". Voici ce que nous en avons retenu :
     
    Projet de restructuration du 66, rue des Archives : information travaux !
     
    Calendrier des travaux : 22 Mois
     
    Phase 1 : INSTALLATIONS DE CHANTIER : avril 2015 à août 2015
    Phase 2 : TRAVAUX DE GROS ŒUVRE : juin 2015 à mars 2016
    Phase 3 : TRAVAUX DE CLOS & COUVERTS : décembre à août 2016
    Phase 4 : TRAVAUX CORPS D’ÉTAT SECONDAIRES : février à décembre 2016
    Phase 5 : LIVRAISON : entre le 4ème trimestre 2016 et le 1er trimestre 2017
     
    La réalisation de l’emprise au droit du 66, rue des Archives, se déroulera du 20 avril 2015 au 2 mai 2015, et nécessitera le blocage total de la circulation sur la partie de la rue des Archives comprise entre les rues des Haudriettes et Pastourelle. Une déviation sera mise en place pour le bus 75.
     
    On en conclut que la rue des Haudriettes va devoir absorber un trafic supplémentaire qui pourrait conduire à des thromboses, compte tenu du phénomène aggravant des livraisons en pleine voie du Monop' et des bouchons dus aux travaux de rénovation du 25 rue Michel le Comte. On peut se demander, et nous posons la question au Maire, s'il ne conviendrait pas dans ces conditions de fermer la circulation totalement sur l'axe Quatre-Fils-Haudriettes-Michel le Comte, exception faite des riverains.
     
    M. Caron-Thibault a confirmé qu'il y aurait bien comme prévu une crèche de 40 berceaux, de statut privé mais sans but lucratif.
     
     
    Réponse le 26 avril de la Direction de la Voirie, service des relation aux usagers de la STV1  qui gère les demandes et réponses aux  usagers :
     

    "La solution préconisée est difficilement réalisable pour simplement 2 semaines de travaux car la mise en place est très contraignante et la solution ne sera pas respectée sans effectif de police. Il est plus difficile de faire respecter les contraintes de circulation lorsqu’il y a autant de dérogation (riverains, véhicules de secours, RATP, services municipaux…) sur une aussi courte période.

    La mise en place est difficile car justement étant la voie entrante dans le 3è adt, il faudrait une information bien en amont de l’angle de la rue des Archives et de la rue des Haudriettes (certainement au niveau du bd Beaumarchais et sur toutes les intersections entre Beaumarchais et Archives). La mise en place des panneaux auraient alors dû se faire au moins 1 semaine avant. Les délais administratifs (2 semaines pour la Déclaration de Travaux) et de fournitures (1 semaine) ne nous permettent pas de répondre dans la semaine . De plus, il aurait fallu les comptages de la circulation actuelle des voies alentours et du report possible de la circulation pour faire valider cette restriction de circulation par la Préfecture de Police.

    Cordialement.

    Pascal ANCEAUX"

    DVD – STV1 – Service des Territoires

    Chef de la Subdivision des 3è et 4è ardt

     
     
  • Saint_Merri_2Façade Nord de l'église Saint-Merri (IVe)

     

    Sans doute alertée par la chute d’un morceau de la croix en fonte du clocher de l’église de Saint Louis en l’Ile  (IVe)  (voir notre article du 31 mars 2015) et par les récents désordres apparus dans l’église Saint Roch, ainsi que les nombreux filets de protection tendus ici ou là pour éviter les accidents, la Mairie de Paris a finalement décidé de lancer un programme de rénovation du patrimoine cultuel le plus menacé. 

    L'Etat de son côté contribuera pour 11 millions € (répartis sur 6 ans), des espoirs existent en direction du mécénat et d'opérations de crowdfunfing (financement participatif) pour un montant supplémentaire attendu de 19 millions €. Quels seront  les édifices prioritaires ? Vingt au total ont été retenus dont 2 d'entre eux pour le Marais, tous dans le IVe, les églises Saint-Merri (où des travaux ont déjà été entrepris) et bien entendu Saint-Louis en l'Ile. D'autres auraient bien besoin de soins mais elles attendront…

     

    ViewmultimediadocumentLe patrimoine cultuel de la Ville de Paris en quelques chiffres (Source site Paris.fr)

      

    Peut-être aussi sera-t-il possible de recourir aux bâches publicitaires certes critiquables   (notre article du 10 février 2014), mais pour cela il va falloir revoir l'amendement qui les interdit ? 

    Reflets de notre histoire, tous ces biens que l'on nous envie sont très visités. Ainsi le Sacré Chœur, construit juste après la Commune, fait partie des monuments phare en la matière, un des plus attirants, le 2ème le plus visité de Paris, il  reçoit chaque année  presque 11 millions de visiteurs,  Notre Dame en accueille davantage encore ! 

    Cette annonce qui a été relayée sur le site de la Mairie de Paris et dans les médias est plutôt une bonne nouvelle. Néanmoins des voix s'élèvent pour dire que lors des deux précédentes mandatures, les montants « budgétés » pour la même cause n'étaient pas si éloignés de ces sommes et ils étaient déjà insuffisants face aux besoins.

    Dominique Feutry

     

     

  • Hotel-Dieu_de_Paris_(2007)Une vue de l'entrée principale de l'Hôtel-Dieu place Notre Dame (IVe)   

     

    Que va devenir l’Hôtel-Dieu ? Une lancinante question qui n’a toujours pas trouvé réponse. Il nous avait été affirmé que l’établissement conserverait sa « vocation médicale ». Qu’en est-il exactement?

    Nous savons que les urgences ont été transformées en consultation 24 heures sur 24 et la Commission Médicale d’Établissement (CME) vient de rendre récemment un avis consultatif sur le projet encore bien flou à dire vrai, ce qui nous permet d’en savoir un peu plus néanmoins. 

    Si le responsable de l’AP-HP,  Martin Hirsch,  a parlé de trouver  un équilibre avec les différents acteurs concernés, il semble fort probable toutefois que l’activité médicale sera fortement réduite. Il est question  de n’occuper que 50 % du site. Que deviendra l’autre moitié ? Certains avaient parlé de résidence étudiante, d’autres ont avancé l’aménagement de logements sociaux, voire les deux. Paris Habitat serait d’ailleurs en train d’étudier un dossier. Les bruits les plus divers courent à ce sujet.

    Il est envisagé aussi la création d’un pôle de psychiatrie, un hôpital universitaire ? 

    Mais pour les urgences chacun doit se faire une raison, c’en est presque fini  puisque l’Hôtel-Dieu ne conservera plus que les cas les moins graves, les autres seront dirigés, comme actuellement, sur l’Hôpital Cochin. 

    En fait, tout se jouera entre le politique et la finance car quel que soit le projet retenu il coûtera très cher et les contribuables en ont assez d’être mis à contribution, il faudra donc bien trouver un équilibre. 

    Ce dossier très sensible nous réserve encore de belles joutes verbales.

    Dominique Feutry

     

  • Quatre-fils 2 immeuble 04 04 15

     Immeuble 2 rue des Quatre-Fils, carrefour Vieille du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

    Bien que le Maire du IIIe arrondissement ait par deux fois donné un avis défavorable, la Direction de l'Urbanisme a passé outre et a accordé depuis le 24 décembre 2014 le permis pour l'installation d'un restaurant sur le toit de l'immeuble à l'angle de la rue des Quatre Fils et de la rue Vieille du Temple (IIIe). "Vivre le Marais !" avait relayé l’inquiétude des riverains, personne n'ayant été informé alors que le permis avait déjà été accordé, dans un article du 4 avril dernier en publiant le pamphlet rédigé par Jean-François Leguil-Bayart sur le site "Médiapart".

    Les riverains sont vent debout et lancent plusieurs actions dont la création du collectif "ZAD La Perle". Nous publions ci-dessous in extenso le tract et le bulletin d'adhésion au collectif espérant que toutes les personnes concernées par les nuisances qui seront liées immanquablement à cette installation le rejoindront.

     

    Un projet de bar sur le toit d’un immeuble du quartier

    menace votre tranquillité et votre sommeil !

     

    Vous habitez un appartement inscrit dans le cercle

    ci-dessous,

    alors vous êtes les premiers concernés !

     

      Bulletin adhésion image

     

    Téléchargement Tract terrasse ZAD de la Perle et adhésion collectif

     

     

  • Aff-mupi-120x176L'affiche de la nouvelle exposition du musée Carnavalet : Napoléon et Paris 

     

    Sous l’Empire, Paris comptait 600 000 habitants et le rêve de l’empereur était d’en faire une  nouvelle Rome, la plus belle capitale du monde, truffée de monuments. La colonne Vendôme comme l’Arc de Triomphe ou bien le palais de la Bourse et la fontaine du Châtelet sont ceux qui ont vu le jour et qui sont parvenus jusqu’à nous. Le fameux éléphant de la place de la Bastille qui n’a jamais été réalisé faisait partie de la liste des projets. Les artistes les plus connus de l’époque ont tous été sollicités. Mais Napoléon ne s’est pas arrêté là, nous lui devons nombre de ponts, canaux, fontaines, marchés, halles, abattoirs et cimetières ainsi que des administrations telles la préfecture de la Seine, la préfecture de police et le conseil général de la Seine.

    Napoléon en ce sens préfigure déjà les grands travaux réalisés sous Napoléon III.

    Des paysages parisiens peints ( Gros, Hubert Robert …), des maquettes, des plans et des dessins ainsi que des caricatures agrémentent le parcours proposé par le musée.

     

    7334157-11286904Etienne Bouhot (1780-1862), la fontaine et la place du Châtelet, 1810 (Stéphane Piera / Musée        Carnavalet / Roger-Viollet)

      

    Au travers de cette exposition, comme le dit l’annonce du musée sur l’exposition, « Paris fut aussi une des préoccupations majeures du premier consul puis de l’empereur. Le propos de cette exposition est d’illustrer les rapports complexes entretenus par Napoléon Bonaparte avec la capitale.» Car Paris était, sous le Ier Empire, avec notamment  les Tuileries devenues la résidence officielle de Napoléon,  « comme le centre de la vie politique, diplomatique et mondaine du « Grand Empire » »,

    En écho à cet événement est présentée une autre exposition trés bien documentée elle aussi, « Paris-Vienne : 1814-1815. Naissance d’une nouvelle Europe » organisée par le ministère des Affaires étrangères.

     A voir absolument.

     

    16 rue Francs-Bourgeois – 75003 Paris
    du 8 avril au 30 août 20154
    Ouvert tous les jours, de 10 h à 18 h
    sauf les lundis, jours fériés et dimanche de Pentecôte

     

  •  

    Eglise Saint-Louis en l'Île (IVe) dont un morceau en fonte de la croix du clocher s'est détaché.

     

    A nouveau les projecteurs sont fixés sur le mauvais état des édifices religieux de la capitale. Ce n’est pas cette fois le World Monuments Fund qui l’indique, ni SOS Paris ou l’Observatoire du Patrimoine (notre article du 04 novembre 2013), mais un des 96 édifices religieux dont la ville est propriétaire qui s’est lui–même manifesté puisqu’un morceau de la croix en fonte surmontant le clocher de l’église Saint-Louis en l’Ile (IVe)s’est détaché samedi dernier. Heureusement il n’y avait personne à l’endroit où est tombée la pièce qui pesait 3,5 kg !

    La mairie contacté à ce sujet a indiqué avoir prévu sur la mandature 80 millions € pour restaurer les édifices les plus menacés mais le planning des travaux ne sera connu que dans quelques mois. Des efforts ont été faits certes pour la façade de l’église Saint-Merri (notre article du 15 octobre 2014) mais il reste beaucoup à faire pour ce monument qui demeure encore très fragile. Si Saint-Paul Saint-Louis, Saint-Gervais Saint-Protais (IVe) ont bénéficié de restaurations récentes, d’autres édifices religieux de notre quartier comme l’église Saint Nicolas des Champs (IIIe) qui figure parmi les 10 édifices religieux les plus menacés de Paris ont besoin de campagnes de travaux. Or ceux-ci seront d’autant plus lourds et coûteux s’ils tardent. Les estimations tournent autour d’un demi-milliard d’€ nécessaires sur les 15 prochaines années afin de mener les travaux de restauration. Alors que le budget de Paris a augmenté de 59% en 10 ans, le budget alloué aux bâtiments religieux a baissé de 27 % !

    Parmi les solutions pour pallier le manque de moyens pour restaurer les édifices religieux,  sachant qu’il y a  aussi l’entretien et la remise en état de marche pour certains d'entre eux de près de 300 orgues, quelques solutions et idées sont proposées comme la pose de bâches publicitaires lors des travaux. Elles remplaceraient pendant les travaux les filets de protection que nous voyons fleurir ici ou là pour éviter les accidents. Le diocèse de son côté collecte des fonds pour les églises les  plus menacées que sont Saint-Merri, la Madeleine et La Trinité qui vient d’être récemment classée.

    Peut-être, comme nous l’avons déjà souligné, faut-il que la ville revoie à la baisse  certaines dépenses moins utiles et diminue certaines subventions dont l’intérêt reste à démontrer, afin de renforcer son "plan églises" qui n'est pas à l'aune de l'enjeu. En période de disette et de contraction des dotations de l’État, les restrictions doivent s’appliquer à tous.

    Alors faites encore un effort mesdames et messieurs les élus…

    Dominique Feutry

     

     

    Voici le texte du communiqué du Maire du IVe arrondissement qui a été lu au dernier Conseil d'Arrondissement en  référence à cet chute :

    "Communication du Maire 31 mars 2015 : incident grave à l¹Eglise Saint-Louis-en-l¹Ile le
    28 mars 2015.

    A 14h30, un élément d¹environ 3 kilos s¹est détaché de la croix en fonte qui orne cette Eglise. Le Père Olivier de Cagny a immédiatement prévenu la  police, qui s¹est déplacée et a identifié l¹origine de la chute. Les pompiers sont ensuite intervenus pour tester la solidité de la croix avec
    une perche, ce qui a permis d¹écarter tout danger immédiat.

    Les services de la Ville de Paris ont été informés de cet incident. Je me  suis également rendu sur place afin d¹échanger avec le Père Olivier de Cagny et lui apporter personnellement mon soutien. Dès hier matin, 30 mars, une réunion a été organisée sur place avec les services concernés, dont la
    Direction des Affaires Culturelles et le Département des Edifices Cultuels et Historiques et demain 1er avril, une vérification globale de l¹Eglise sera effectuée en présence d¹agents de ces deux services par une entreprise spécialisée, avec des nacelles et une équipe d¹alpinistes.

    Je n¹ai néanmoins pas attendu que cet incident survienne pour me préoccuper de ce problème de sécurité publique.

    J¹ai ainsi demandé lors de l¹élaboration du Programme d¹investissement de la mandature (PIM) fin 2014 que les travaux concernant cet édifice soient pris  en compte en priorité. Cette demande a bien été retenue par la Maire de Paris dans le cadre de ce programme. La ligne budgétaire est actée et je
    suis avec attention l¹élaboration du calendrier d¹intervention, soutenant  depuis longtemps sa mise en place le plus tôt possible.

    En attendant les travaux d¹ampleur, des filets de sécurité ont été posés autour de l¹Eglise et du clocher et des visites régulières sont organisées. La dernière visite remonte au 28 octobre 2014. Le compte-rendu indique que les filets et le corsetage ont été renouvelés, qu¹une purge a été effectuée
    et que l¹état général est inchangé depuis la précédente vérification. La croix sommitale ne donnait alors pas de signe de dangerosité et aucune faiblesse n¹avait été décelée.

    Des précautions ont donc été prises pour sécuriser le périmètre de l¹Eglise-Saint-Louis-en-l¹Ile, et je tiens à exprimer mon soulagement quant à l¹absence de conséquences plus dramatiques suite à ce grave incident.  Aussi je suivrai avec une attention particulière l¹évolution de cette situation. Je tiens également à remercier toutes les personnes intervenues tout au long du week-end et jusqu¹à aujourd¹hui, notamment le Père Olivier  de Cagny, la police, les pompiers et les services de la Ville."

     

  • Arbalétriers rive 56-58 vieille du TempleMaison en encorbellement, passage des Arbalétriers (IIIe) ; l'état indigne de la "rive ouest"

     

    Certains copropriétaires excédés et désespérés viennent de  créer l' association " Pour la sauvegarde du passage des Arbalétriers Paris-le Marais" tant ils sont dans une situation de non-droit et d'impuissance face aux vandales qui se servent de ce passage comme bon leur semble, en toute impunité.

    Une page Facebook avec le même intitulé permet de se rendre compte de l’étendue des nuisances, salissures, tags, dépôts d’ordures et autres avatars auxquels doivent faire face non seulement les copropriétaires mais aussi les habitants de ce secteur, les passants et touristes qui sont atterrés par l’état du passage.

    Aucun soutien de l’administration  (mairie, préfecture de police..) n’a été apporté, seule une sensibilisation a pu être faite par "Vivre le Marais !" au travers de nombreux articles. Dans le plus récent (20 mars 2015) nous rappelions que « nous avons pesé de tout notre poids pour sa réhabilitation. A l'est on a été écoutés (la rive orientale est en excellent état), mais l'autre rive est restée dans un état déplorable. Les copropriétaires concernés sont forcément responsables. Ils vivent dans un secteur prestigieux mais refusent de s'acquitter de la responsabilité de sauvegarde qui est la leur. Quant à la mairie, elle joue les Ponce Pilate. Combien d'années faudra-t-il attendre pour que la sagesse s'impose ? »

    Ce nouveau cran dans le mise en œuvre d’actions vise à obtenir la réhabilitation complète de cette ruelle chargée d’histoire et "Vivre le Marais !" soutient bien entendu cette initiative.

    Dominique Feutry

     

  • Pastourelle la poste 17 03 15Rue Pastourelle (IIIe) le long de la poste. Un espace "pacifié" (Photo VlM)

     

    Il y a cinq ans seulement, c'est avec répugnance qu'on empruntait cette portion de la rue. Les murs tagués de l'immeuble de la poste, leur saleté, les épanchements d'urine d'animaux à quatre (et à deux) pattes faisaient frémir. Le décrochement au fond débouchait sur une impasse car les arcades qui suivaient sous l'immeuble d'angle avec la rue du Temple servaient de logement de fortune à une foule de gens qui en étaient dépourvus (de logement tout autant que de fortune) et y vivaient dans des conditions d'hygiène et de salubrité déplorables.

    Les bâtiments qui abritent la poste ont été ravalés. Ils restent staliniens dans le style mais le fait qu'ils soient propres aujourd'hui crée dorénavant une ambiance générale qui incite à l'effort de chacun pour l'amélioration du cadre de vie et de travail.

    L'immeuble 18ème siècle aux arcades a été réhabilité. Propriété de France Telecom-Orange, il a été cédé à un promoteur qui en a fait des logements de bon standing. Le Maire Pierre Aidenbaum obtint à cette occasion qu'une part de la surface soit réservée à des logements sociaux haut de gamme. Les arcades ont été fermées. Elles ont laissé la place à des locaux commerciaux élégants. L'esthétique du quartier y a beaucoup gagné.

    Par contrecoup, la rive paire de la rue s'est métamorphosée. Il faut s'y arrêter et lever les yeux pour découvrir le charme de ses immeubles dépareillés et la variété des activités commerciales qui s'y exercent en rez-de-chaussée.On voit ici à quel point l'incohérence peut s'avérer harmonieuse et le désordre créatif.

    Pastourelle 22 élévation 17 03 15Ici au n° 22, un immeuble séduisant en dépit de son étroitesse, enchâssé dans deux autres immeubles de taille et de style différents. En bas, le "Comptoir Horloger du Marais" (Photo VlM)

     

    On trouve successivement un parfumeur, l’État Libre d'Orange à l'angle de la rue des Archives, puis un bar-restaurant, "Le 16", un artisan en métaux pour la bijouterie, Clémentine SNBP, au 32 et au 34 un artiste en objets de terre cuite (Terra Cotta) et un encadreur, un atelier de dorure et un marchand de vins.

    Pastourelle 38 soif d'ailleurs 17 03 15 Pastourelle atelier dorure 17 03 15

     A gauche l'atelier de dorure-argenture-placage "l'électrolyse du Marais" au 40,  et à droite le marchand de vins "Soif d'Ailleurs" au 36. (Photos VlM)

     

    Le prix de l'originalité va au voisin de "L'union Européenne de l'Or :"Que du Bluff !" qui propose des "tableaux de vos animaux de compagnie par un peintre de talent"

    Que du bluff

    On ne peut pas ici les citer tous mais tous sont intéressants. On va finir la courte promenade avec le bar qui fait l'angle avec la rue du Temple, "Le Roi de Pique". Rénové récemment lui aussi, il jouxte un autre local inoccupé pour le moment qui affiche une décoration du genre "street-art" qui pour une fois est suffisamment inspirée pour s'intégrer dans son environnement.

    Pastourelle café bar 17 03 15

     

    On le voit, rue Pastourelle aujourd'hui, la mono activité ne sévit pas !

     Gérard Simonet