Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

  • Amelot de bisseuil romulus remusPortail intérieur de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, dit des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe). En bas-relief sur l'imposte : Romulus et Remus (Photo VlM)

     

    L'Hôtel est dans les starting-blocks de sa restauration.

    Classé monument historique, il a obtenu le 30 décembre 2014 du Préfet de la Région Île-de-France  une autorisation de travaux pour le traitement de ses façades sur cours et sur rue. Le pétitionnaire est la SCI de l'Hôtel Amelot.

    L'autorisation est assortie de prescriptions. En particulier, le projet de restitution du balcon 17ème siècle sur la façade principale du corps de logis ne sera pas exécuté, le garde-corps central de cette même façade sera augmenté de quelques balustres pour s’ajuster aux dimensions de l'avant-corps, et la peinture du portail en bois sur ses deux faces, sera faite d'une couche très fine sans apprêt pour préserver les détails du décor sculpté.

    Amelot bisseuil cour int et frontonCour intérieure, balcon, fronton et balustrade

     

    On s'accorde à considérer que le portail est le plus beau de Paris et que l'Hôtel, par les richesses qu'il contient, est l'un des plus prestigieux du Marais. Il a été la résidence du commandant Paul Louis Weiller, fondateur d'Air-France, décédé en 1993 à l'âge de 100 ans. Son propriétaire actuel est Acanthe Développement, filiale du groupe Duménil Leblé.

    Le but de la restauration entreprise est la mise en vente du monument. On pense qu'une grande institution française ou étrangère privée pourrait s'y intéresser. La Mairie de Paris et l’État y ont manifestement renoncé, ce qui n'est ni surprenant ni choquant en cette période de disette générale.

    Une remarque cependant : aucune information n'a été communiquée ces dernières années par la mairie du IVe sur le sort de ce joyau patrimonial auquel les habitants de l'arrondissement – et au-delà – portent un immense intérêt. Ou bien le Maire Christophe Girard n'a été informé de rien et n'a pas cherché à l'être (quand nous n'avons jamais cessé de le faire), ou bien étant informé il n'a pas estimé que ses administrés étaient dignes d'en bénéficier. Dans les deux cas, nous avons tout lieu d'être déçus.

     Gérard Simonet

     

  • DevantieeLa devanture du 10 rue Saint Paul (IVe) (photo GD)

     

    Nous évoquions dans un récent article (11 mars 2015) la restauration réussie du garage au 46 de la rue des Archives (IVe) où vient de s'installer le nouveau commerce "Jeanne et Martin". Une de nos lectrices vient de nous signaler que malheureusement ce n'est pas le cas rue Saint Paul au N° 10 où est installé un magasin spécialisé en  services de conciergerie. La couleur lie de vin et les inscriptions du bandeau, ni l’enroulement proéminent du rideau métallique  ne sont en phase avec le quartier et son règlement.

    Nous allons demander à la  Direction de l’Urbanisme (Sous-Direction du permis de construire et du paysage de la rue) ce qu'elle en pense. Elle exigera sans doute des aménagements afin que cet ensemble soit plus en conformité et plus en phase avec le quartier et la façade XVIIIe de l'immeuble qui l'abrite.

    Dominique Feutry

     

  • Photo 6Le nouveau magasin "Jeanne et Martin" 46 rue des Archives (IVe)  (Photo VlM)

     

    Hideux, tagué de toutes parts (rideau métallique et façades), le garage du 46 de la rue des Archives (IVe) dénotait. Il faisait néanmoins partie du décor, implanté là depuis tant d'années, restant une des rares stations-services du Marais, avec tout le danger que cela représentait par ailleurs (voir notre article du 4 octobre 2013).

    Depuis  l'été dernier, à la suite de la cession du local, des travaux assez importants et longs ont été entrepris et les riverains s'interrogeaient sur la destination des lieux.

     

    IMG_5167Aperçu des murs du garage avant restauration 

     

    Le magasin qui vient d'ouvrir à l'enseigne "Jeanne et Martin", même si la pierre entourant la vitrine doit encore être nettoyée, a fière allure et s'insère avantageusement dans le paysage de la rue. La restauration sobre et neutre à la fois nous fait presque oublier ce qu'il y  avait avant.  Le percement d'une vitrine dans le mur de côté a supprimé l’énorme tag particulièrement laid qui s'y trouvait.

    Parmi les habitants certains soulignent  qu'il s'agit encore d'un magasin de prêt à porter, leur nombre ne cesse en effet d'augmenter au détriment des commerces traditionnels de quartier. Une chose est certaine cependant cette portion de rue bénéficie d'une rénovation de qualité qui l'embellit significativement. 

    Dominique Feutry

     

  • Payenne 11 hôtel de marle cour int 18 11 11Hôtel de Marle, 11 rue Payenne (IIIe). Le premier bâtiment à avoir bénéficié d'une restauration dans le cadre de la loi Malraux, qui a créé les secteurs sauvegardés par la loi du 4 août 1962. Il a hébergé des personnalités illustres au siècle dernier, telles que Léonor Fini et André Pieyre de Mandiargues (Photo VlM)

     

    Dans le sillage de l'arrêté préfectoral du du 21 juillet 2014 portant renouvellement de la commission locale du secteur sauvegardé du Marais, des délibérations du conseil de Paris pour la désignation de ses représentants et de la proposition de la Maire de Paris pour la désignation des personnes qualifiées, la composition de la commission a été arrêtée comme suit par le Préfet de Paris Île-de-France :

    Au titre du collège des représentants de l’État

    • La directrice régionale des affaires culturelles d'Île-de-France
    • le directeur de l'unité territoriale de l'équipement
    • le chef du service territorial de l'architecture et du patrimoine de Paris
    • l'architecte des bâtiments de France

    Au titre du collège des représentants élus du conseil de Paris

    • Christophe GIRARD, Maire du IVe – Karen TAEIB suppléante, élue du IVe
    • Bruno JULLIARD, Premier Adjoint à la Mairie de Paris – Pierre  AIDENBAUM, suppléant Maire du IIIe
    • Jaques BOUTAULT, Maire du IIe – Anne SOUYRIS, élue du Xe suppléante
    • Marie-Laure HAREL, élue du IIIe – Jean-François LEGARET, suppléant  Maire du 1er

    Au titre des personnes qualifiées, désignées conjointement par le Préfet et par le Maire de Paris

    • Daniel IMBERT, secrétaire général de la Commission du Vieux Paris
    • Pierre HOUSIEAUX, président de l'association de sauvegarde du Paris Historique
    • Gérard SIMONET, président-fondateur de l'association "Vivre le Marais !"
    • Thierry GLACHANT, architecte du patrimoine

    L'arrêté préfectoral est daté du 4 février 2015 et porte le n° 2015035-0004

    L'architecte des Bâtiments de France est Sophie HYAFIL, que les habitants du Marais connaissent bien. Le chef du service est Serge BRENTRUP. On remarque que le conseil de Paris a choisi deux EELV (Le Verts) en la personne de Jacques BOUTAULT et Anne SOUYRIS, et deux UMP/UDI/MODEM avec Marie-laure HAREL et Jean-François LEGARET. On ne peut que saluer ce souci de diversification politique au sein de la commission.

     

  • Montmorency 70 façade 05 01 15NANUCCHI, grossiste en maroquinerie, 70 rue des Gravilliers (IIIe) (Photos VlM)

     

    Nous ne sommes pas ici dans le Marais stricto sensu, mais l'immeuble qui abrite ce maroquinier en gros en est tout proche et il est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Il offre de jolis motifs architecturaux et décoratifs : belles fenêtres, porche avec voûte en anse de panier, mascaron, consoles et garde-fous entourent un portail de belle facture. On mesure ici ce que la frontière administrative du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) a d'arbitraire sachant que rien ne distingue vraiment le tissu urbain entre les rues Beaubourg et Saint-Martin de celui de l'Est de la rue Beaubourg.

    La devanture en deux parties du local commercial n'est pas ce qu'on trouve de pire. Elle ne respecte pas pour autant les canons du Marais, qui veulent que les coffrages pour volets roulants se trouvent à l'intérieur et non pas en saillie et que les ouvertures s'inscrivent dans l'architecture de l'immeuble en la respectant. Que dire aussi de la minuscule enseigne en drapeau sinon qu'elle est discrète mais mal positionnée.

    On relève qu'un permis de construire vient d'être délivré à l'exploitant il y a un mois, pour la modification de cette devanture. (PC-075-103-14-V0014 du 01/12/2104).

    Rappelons à cette occasion que tout changement qui modifie l'esthétique d'une boutique doit faire l'objet d'une demande déposée auprès de la direction de l'urbanisme de la Ville de Paris, sous-direction du permis de construire et du paysage de la rue (*). En fonction de la nature des immeubles et des travaux, l'administration décide s'il s'agit d'un PC (permis de construire) ou d'une DP (déclaration préalable de travaux). Dans tous les cas, l'avis conforme de l'Architecte des Bâtiments de France (Sophie Hyafil) est demandé au cours de l'instruction du dossier.

    Gravilliers 70 détail 05 01 15Détails de l'immeuble

     

    Nous nous sommes rendus sur place pour comprendre ce qui se passe. Si l'on en croit les gérants, les travaux ont déjà été faits. Il ne s'agissait d'ailleurs que d'un coup de peinture….

    Nous en sommes réduits à des conjectures. En premier lieu, si l'administration a opté pour la procédure PC c'est que des travaux substantiels étaient envisagés. Dans le cas contraire une simple DP aurait suffi. On a du mal à croire que le simple passage d'une couche de peinture puisse être assimilé à des travaux exigeant un permis.

    Autre hypothèse : la peinture a été faite sans déclaration, un inspecteur est passé et il a demandé le dépôt d'une demande de régularisation. Dans ce cas, on peut penser que l'administration ait exigé des travaux conséquents de mise aux normes. Les gérants que nous avons rencontrés ne semblent pas en tout cas en avoir conscience le moins du monde.

    La question a son importance : la prescription est de trois ans sur les travaux d'enseignes et de devantures. Passé ce délai, les pires décorations sont inamovibles, pour autant que le commerçant n'y touche pas. S'il le fait et se déclare ou se fait remarquer, l'administration peut l'enjoindre à se mettre en conformité. C'est la seule issue pour que des enseignes indigestes puissent être enfin remplacées.

    Temple 81 devanturesVoilà plus de 25 ans au moins que ces deux enseignes sont incrustées dans un bâti style Louis XIV qu'elles défigurent – 81 rue du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

    Nous saisissons de ce dossier la direction de l'urbanisme car nous souhaitons comprendre, et mesurer les chances qui existent de voir cette devanture au pied d'un immeuble monument historique en respecter l'esthétique et la qualité.

     

     (*) Mairie de Paris 121 av. de France – CS 51 388 – 75 639 PARIS CEDEX 13

     

      A consulter : Dépliant-Enseignes-Devantures-PSMV-Marais, édité par "Vivre le Marais !"

     

    Post-Scriptum du 5 février 2015

    La direction de l'Urbanisme nous informe :

    Il  y a bien eu à l'origine des travaux de mise en peinture sans autorisation, comme nous l'avions suspecté. Comme il s'agit ici d'un immeuble inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, une demande de permis de construire a été exigée en régularisation, comme l'impose le code de l'urbanisme. La demande a été acceptée par les autorités concernées, notamment l'Architecte des Bâtiments de France.

    En 2010, une enseigne parallèle avait été apposée sur le coffre du volet roulant. Le commerçant a reçu une injonction de dépose, et l'a exécutée. En revanche, il n'est pas possible d'obtenir aujourd'hui le retrait de l'enseigne en drapeau, qui bien que discrète est en infraction, car à son sujet la prescription de trois ans s'applique.

     

     

     

  • P1260314_Paris_IV_rue_Francois-Miron_n44-46_rwkL'association de Sauvegarde du Paris Historique, 44-46 rue François Miron (IVe) (Wikipédia)

     

    Dans le numéro 110 de son bulletin d'information, sous le tritre "Le Pain Quotidien", l'Association de Sauvegarde du Paris Historique" adresse une semonce à la Maire de Paris pour lui signifier que les règles, découvertes à la rentrée, qui régissent désormais la procédure de consultation des dossiers de permis de construire, rendent difficile leur examen par d'éventuels contradicteurs. Volontaire ou pas, les  dispositions nouvelles ont pour effet de limiter l'exercice de la démocratie et les associations s'en émeuvent. Voici le texte de l'article :

     

    La direction de I'Urbanisme de la Ville de Paris a profité de 1'été pour transférer ses locaux du boulevard Morland dans de nouveaux bâtiments 121 avenue de France (XIIIe). De fait, l'équipe chargée de la rédaction des permis pour le B.M.O. (bulletin municipal officiel), dont le logiciel a également subi quelques pannes, a accusé un certain retard dans leur publication.

    Les membres de notre groupe Sauvegarde ont donc manqué de matière entre le ll juillet et le 19 septembre, date à laquelle un gros nombre de permis ont été publiés simultanément.

    Dans la même période, notre équipe a été surprise par les nouvelles règles mise en place pour la consultation des permis. Alors que jusqu'à présent les dossiers étaient consultables dès leur publication au B.M.O. il est d6sormais impossible de prendre connaissance de leur contenu tant que les permis n'ont pas été  accordés par la Ville.

    Cette mesure, dont nous n'avions pas été prévenus, remet évidemment en cause la façon de travailler de notre groupe.

    Auparavant, les bénévoles disposaient de temps pour enquêter sur les adresses ayant retenu notre attention. Désormais, ce temps de recherches est réduit à quelques semaines à partir de la publication des permis délivrés.

    De même – I'exercice est rare mais toujours possible – le délai de préparation d'un évenfuel recours se retrouve lui aussi limité. Dans I'urgence, nous avons donc cherché à adapter nos recherches et avons été contraints de les diviser en deux étapes distinctes : une enquête de terrrain, in situ, quand les permis simplement déposés paraissent au B.M.O. puis la consultation du contenu des dossiers à la direction de l'Urbanisme dès que les permis accordés sont publiés.

    En ce deuxième semestre 2014, les dossiers ayant le plus retenu I'attention du groupe Sauvegarde se résument en trois mots : surélévation, isolation thermique et démolition. Nous ne comptons plus les permis contenant ces termes, qui ne manquent pas de nous alerter. Ils prouvent la difficulté persistante à concilier le respect de l'espace urbain, son histoire, ses particularités, avec la necessaire évolution de la ville.

    ********************

    Ainsi tous ceux qui ont le souci du patrimoine ou qui pour une raison ou une autre souhaitent s’enquérir du contenu des dossiers, faire d’éventuelles vérifications et enquêtes in situ et effectuer parfois des recours voient leur temps d’action diminué. Cela n’est pas normal et pourrait être qualifié d’atteinte à l'exercice de la démocratie.

    N’y a-t-il pas d’ailleurs dans cette façon de procéder de la Ville, la volonté de mener à sa guise et de passer en force certains travaux et aménagements qui sortent du cadre habituel autorisé. Ce mode d’action est inquiétant et s’il s’avérait exact nous le dénoncerions avec détermination.

    "Marais Quatre"

    "Vivre le Marais !"

     

  • 405_screenVue du projet de façade de La Samaritaine rue de Rivoli (Ier) (Photo Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa agence Sanaa)

     

    Incontestablement et bien qu’il ne s’agisse pas d’un immeuble du Marais, la décision de la cour administrative d’appel de Paris de ce 5 janvier qui annule un jugement du 13 mai dernier au sujet du projet de façade de la Samaritaine montre, s’il en était besoin, que le patrimoine architectural parisien ne peut pas être maltraité.

    Le projet, bien qu’accepté par la Ville de Paris et le Ministère de la Culture, a été jugé, à partir d’éléments concrets, contraire au PLU (voir article "La Tribune de l'Art").

    Voilà une bonne nouvelle pour le patrimoine parisien, il n’est jamais bon en effet, sous prétexte de modernisme et de tel ou tel courant novateur, de se lancer dans des rénovations qui finalement oublient le passé et ne sont là finalement que pour choquer.

    L'action des associations SPPEF (société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France) et SOS-Paris qui ont obtenu malgré des conclusions contraires du rapporteur public, la confirmation de l'annulation du permis de construire de la Samaritaine en raison du non-respect du PLU (insertion dans la perspective paysagère urbaine de la rue de Rivoli) et qui se sont battues pour éviter des transformations irréversibles, montre que le vieil adage du pot de terre contre le pot de fer a aussi ses limites.

    Osons croire que les architectes reverront leur copie dans le sens de la raison et du respect de leurs aînés, sauf si un pourvoi devant le Conseil d'Etat était déposé. Mais alors nous partirions dans une longue procédure et ce ne serait pas très raisonnable, ne serait-ce que sur un plan financier ?

    Dominique Feutry

     

  •   MG_7107 4La cour de l'Hôtel de Beaubrun 19 , rue Michel Le Comte (IIIe) 

     

    Nous évoquions le 3 juillet dernier la restauration réussie de l'hôtel de Beaubrun 19, rue Michel Le Comte (IIIe), un édifice à la fois très classique et strict des XVIIe et XVIIIe. Nous précisions alors qu'Il abritait le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident)".

    Point d'orgue de cette restauration et pour les 25 ans du groupe Emerige, une exposition intitulée « As I run and run, happiness comes closer – Morceaux choisis d’une collection »,  s'est tenue au sein même de l'Hôtel jusqu'au 20 décembre et a dévoilé une sélection d’œuvres d’artistes français et internationaux de la collection de Laurent Dumas.

    Depuis peu un écriteau indique sur la façade du bâtiment un transfert de permis de contruire, le changement de destination et la réalisation d'un hôtel de luxe. Le lieu est sans aucun doute adapté pour une telle transformation.  

    Il est intéressant de noter que les hôtels de tourisme haut de gamme fleurissent ces dernières années dans le Marais. Après la création notamment de l'hôtel Jules et Jim rue de Gravilliers (notre article du 10 mars 2013), l'ouverture prochaine de l'hôtel en lieu et place des Bains Douches rue Bourg l'Abbé (notre article du 29 ma 2013), ce nouveau projet hôtelier confirme la "gentrifiation" que nous évoquions récemment à propos des boutiques de prêt à porter de luxe qui choisissent elles aussi notre quartier. 

    Il importe, alors que cette implantation d'un hôtel haut de gamme est annoncée, que la la municipalité s'occupe de donner à la rue Michel Le Comte un aspect plus digne, plus propre et plus en rapport avec le Marais. Il serait dommage en effet que la mauvaise tenue des abords du futur hôtel pénalise le classement de ce dernier et nuise à son activité.

    Domnique Feutry 

     

  • 20141219_153738Façade négligée sur le 47 rue Vieille du Temple (IVe) et portail monumental. (Photo VlM)

     

    La façade souffre d'un manque total d'entretien qui fait se demander aux amoureux du Marais  : "Que se passe-t-il à l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande ?

    Il est toujours la propriété de la société ACANTHE DEVELOPPEMENT, filiale immobilière du groupe Duménil-Leblé. Nous venons de découvrir que le site Internet de cette société se réfère pour le décrire à un de nos articles – que nous recommandons de relire – qui décrit les merveilles que ce monument recèle. Par exemple la cour intérieure avec sa terrasse et son fronton bordé de colonnes ioniques, dont la restauration est assez récente.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieurePhoto VlM

     

    Son propriétaire le confirme : ce joyau est à vendre. Une rumeur de source proche du dossier affirme qu'un grand magasin en a fait l'acquisition et s'apprête à le mettre en exploitation. Une confusion est possible, toutefois, avec les immeubles d'habitation qui font partie de lot attenant au monument. On sait que "Wolford" y a établi une boutique.

    C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne si l'aquéreur entend préserver ce monument historique et assumer son entretien ; mauvaise si ses appétits marchands le conduisent à le traiter sans respect le patrimoine exceptionnel qu'il représente. La société ACANTHE, que nous avons contactée, n'est pas locace. Elle ne confirme pas l'information ce qui rend probable l'hypothèse qu'elle n'a toujours pas d'acheteur et elle précise que des travaux importants de rénovation sont en cours. Le ravalement de la façade sur rue, dont l'état est déplorable, devrait commencer dès le début de l'année 2015. Ce sera un beau cadeau fait au cadre de vie des habitants du Marais et à tous nos visiteurs.

    Voici ce qu'on trouve dans ses rapports financiers : "Dans le cadre de la valorisation de ses actifs, le groupe entame des travaux d’envergure sur l’hôtel particulier sis rue Vieille du Temple. Celui-ci étant classé « Monument Historique » il est nécessaire de faire appel à des spécialistes des Monuments de France.

    Ainsi des contrats ont été signés avec P. Payen, JF Lagneau et Qualiconsult à hauteur de 600 K€ afin de mettre en place les travaux de ravalement et de réhabilitation de cet ensemble immobilier exceptionnel.

    Les travaux devraient débuter à la fin de l’année 2014 et dureront un an pour un montant total de 3.500 K€".

    Nous savons que le Centre des Monuments Historiques et ses Architectes veilleront à la qualité des travaux mais notre attention et celle de la Mairie de Paris ne seront pas superflues car la destination finale est tout aussi importante.

    Gérard Simonet

     

  • Barres sans terrasseRue des Barres dans le quartier Saint-Gervais (IVe) (Photo VlM)

     

    Lors du dernier conseil de quartier Saint-Gervais, après avoir rappelé la mise en place du budget participatif dès janvier 2015, au niveau parisien et local, la coordinatrice des conseils de quartier du IVe arrondissement a exposé le choix du Maire d’investir une partie du budget d’investissement dans le cadre de ce budget en rappelant qu’un euro investi par la Mairie d’arrondissement est complété par un euro en provenance de la Mairie centrale. Aussi a-t-elle insisté pour que le bureau du conseil de quartier commence à réfléchir à des projets.

    Soutenant le Conseil de la Place Sainte-Catherine qui travaille à un projet d’aménagement (notre article du 31 mai 2014), le conseil de quartier a demandé que celui-ci soit présenté au budget participatif et a convié pour ce faire les porteurs du projet à leur prochaine réunion en janvier.

    L’idée d’un dossier dit des « quatre places » a été soumis à la réflexion du conseil de quartier. Outre la place du Marché Sainte-Catherine serait intégrées dans un même projet les places du Bourg-Tibourg (notre article du 6 novembre 2014) , Saint-Gervais et le square Marie Trintignant avec l’objectif de les végétaliser, de les rendre piétonniers et de faire entrer cet ensemble dans le budget participatif parisien.

    Il y a toujours loin de la coupe aux lèvres mais cette idée de regrouper l’aménagement de 4 places en un seul dossier plus important est intéressante et permettrait de redonner le lustre perdu à ces places qui souffrent de l’aménagement souvent purement commercial qui s’y trouve, aggravé par le stationnement des deux roues qui les encombrent.

    Nous vous tiendrons au courant des développements futurs notamment lors du prochain conseil de quartier Saint-Gervais.

    Dominique Feutry