Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

  • Caves-paris
    Exemples de caves médiévales  

     

    L’association Historique du Temple de Paris dont le siège est 40 rue des Blancs Manteaux (IVe) lance un programme de recherches sur les caves anciennes de Paris. Si l'on se réfère en effet au Paris médiéval, nous avons le réflexe de nous tourner vers les églises, les abbayes et l'architecture militaire sans imaginer que des témoignages plus modestes subsistent et en particulier les caves.

    En partage avec différents acteurs de la recherche du patrimoine, des institutionnels et des associations, toute une équipe se lance dans cette aventure de recensement. Les caves bien que transformées l'ont été beaucoup moins que les habitations extérieures et constituent de ce fait un terrain de recherche et d'étude très important. Elles renseignent sur les « rythmes imprimés au développement de la ville ». Elles ont souvent servi à stocker les marchandises notamment le long de la Seine, lieu de débarquement. Il s'agit de faire de l'archéologie au sens propre. Des analyses seront faites à la recherche par exemple de production artisanale qui aurait été développée dans ces lieux.Des caves gallo romaines existent, d'autres sont à plusieurs niveaux ou disposent de puits et communiquent entre elles afin de fuir en cas de besoin.

    Les travaux donneront une idée de cette richesse enfouie et alimenteront une base de données des découvertes constatées, à l'image des caves de l'Hôtel de Clisson récemment « mises au jour ». L'association du Temple de Paris nous demande d'informer nos lecteurs qui auraient observé ce type d'architecture médiévale dans leur immeuble ou chez des proches de contribuer au développement de cette étude et de prendre contact avec l'équipe de chercheurs à l'aide du bulletin en bas de page à l'adresse suivante :http://www.templedeparis.fr/caves-de-paris/  ou par téléphone (01 30 70 00 52) ou par mail :cavesmedievales@templedeparis.fr

    Peut-être que des trésors méconnus de l'architecture civile pourront grâce à votre collaboration être ainsi répertoriés ?

    Dominique Feutry

     

  • Morland-4La Direction de l'Urbanisme, 17 boulevard Morland (IVe)

     

    Nous avons rencontré récemment plusieurs responsables de la Direction de l'Urbanisme (DU), afin d'évoquer différents sujets qui nous préoccupent. Plusieurs informations intéressantes nous ont été communiquées. Nous avons tout d'abord appris qu'un courrier venait d'être adressé au "Cox Bar" afin de lui signifier qu'il ne bénéficiait pas d'une autorisation de terrasse, état de fait pourtant ancien (lire nos articles à ce sujet en particulier celui du 16 avril dernier). Cela provient de la découverte par la DU que le fonds de commerce avait été cédé (en 2003), rendant caduque l'autorisation de terrasse existante. Mais comme le rédevance continuait à être  payée néanmoins, aucune vérification de validité n'avait été faite. Il y a  fort à parier que ce cas n'est pas isolé! 

    Sur la politique d'autorisations de terrasses (13 500 sont actuellement accordées pour Paris intra muros), la DU souhaite harmoniser les autorisations données. Pour les nouvelles demandes d'autorisation, des avis peuvent être émis par le Maire d'arrondissement, l'Architecte des Bâtiments de France, la Préfecture, la Direction de la Voierie… Ce n'est qu'avec cet éclairage et des visites sur place que l'autorisation est accordée ou non par la DU. Les contrôles de l'utilisation de l'autorisation sont de la compétence de la DU et de la Police. Nous devrions pouvoir disposer, lorsque il sera établi, d'un bilan des différentes autorisations données et donc de la politique menée en ce domaine. De même, il se pourrait qu'à partir de cet été, alors que nous le réclamons depuis longtemps il soit possible de consulter les autorisations de terrasse (c'est-à-dire le recto des affichettes délivrées) sur internet. Nous avons signalé plusieurs cas d'établissements qui ne respectaient pas les autorisations de terrasses qui leur avaient été délivrées et demandé que soient effectués des contrôles. Pour certains d'entre eux des procès-verbaux avaient déjà été dressés.

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    Un kiosque à journaux parisien

     

    Autre sujet abordé, le mobilier urbain. La tendance actuelle est d'alléger l'espace urbain. Aussi des tests sont en cours consistant à enlever les potelets là où ils ne semblent pas nécessaires. Nous attirons l'attention sur les risques de stationnement intempestif. A priori si l'enlèvement de certains potelets s'avérait être une erreur, ils seraient réinstallés.

    Quant aux annonces faites récemment par la Mairie d'accorder des autorisations l'étalage aux "kiosquiers", nous insistons pour qu'elles soient données avec discernement. La DU nous répond que ce type d'autorisation émane de la Direction du Développement Economique, de l'Emploi et de l'Enseignement Supérieur. Bien qu'historique cette répartition des rôles nous semble incohérente d'autant que la DEEES désigne un emplacement sans en préciser les dimensions, ce qui peut donner lieu à des débordements.

    Nous avons une nouvelle fois attiré l'attention de nos interlocuteurs sur le cas de l'énorme tag sur le mur du garage situé 46 rue des Archives (IVe). Il semblerait que les propriétaires du mur s'accommodent de ce "badigeonnage" qui enlaidit pourtant le site qui se trouve seulement à quelques mètres du remarquable Hôtel de Soubise. L'enlèvement serait donc de la compétence de la Direction de la Propreté.

    Ces échanges informels nous ont permis, avec d'autres participants du réseau Vivre Paris, d'insister sur les dossiers qui concernent la qualité de vie des habitants dans nos quartiers. Nous espérons et nous voulons croire que nos interventions ne resteront pas sans effet.

    Dominique Feutry

     


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    Fixé sous verre du XIXe endommagé au 29, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

    Après les nombreux articles dans lesquels nous dénonçons les saccages dus aux tags et plus récemment le non droit que semble s'installer à l'angle des rues Vieille du Temple et de La Perle (lire notre article du 13 avril), c'est au tour de la rue des Francs Bourgeois d'être touchée par le vandalisme. Le N° 29 qui jouxte le bureau de Poste abrite la marque de vêtements Spontini. Autrefois cet emplacement était occupé par une boulangerie comme l'indique encore l'enseigne ancienne qui subsiste. Mais le plus beau et le plus intéressant témoignage de cette très jolie façade XIXe est un magnifique fixé sous verre (technique difficile de peinture exécutée directement au dos de la plaque de verre), ce qui est rare dans cette rue. Malheureusement, il vient d'être brisé. Une bagarre qui a mal tourné ? Un livreur maladroit ? Nous voudrions bien le croire mais nous en doutons et restons sceptique…Nous espérons seulement qu'une réparation sera possible et surtout que ces agissements puissent être sévèrement réprimés.

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     Panneaux sauvages et inutiles fixés récemment devant le 28, rue de Francs Bourgeois (IIIe)  

    Entre le bruit, les dégradations de tous ordres (cf la bicyclette rose toujours scéllée dans un mur à la hauteur de la rue Elzévir, notre article du 19 novembre 2012), les mauvaises odeurs et la saleté, les faux panneaux de signalisation qui font désormais tristement partie de notre quotidien, les habitants commencent à se lasser….

    Dominique Feutry

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    Façade de l'immeuble des Bains Douches 7 rue Bourg L'Abbé (IIIe) 

    La presse a levé un peu le voile sur la transformation en hôtel de luxe de l'ex-boîte de nuit des Bains Douches située rue Bourg l’Abbé (IIIe), lieu de fête qui a connu ses heures de gloire dans les années 80 – 90. Cet endroit célèbre dès après sa construction en 1884, où se sont rendus des personnages connus mais aussi des forts des halles qui y prenaient leurs douches, est devenu un établissement de nuit à partir de 1978.

    Il a dû fermer ses portes il y a 3 ans, à la suite d’un arrêté de péril, l’immeuble étant fragilisé consécutivement à des travaux illégaux effectués sans aucune autorisation (pas d’accord du propriétaire, pas de permis et pas de déclaration en Préfecture !). La discothèque, décorée par Philippe Starck, qui a vu démarrer David Guetta et accueilli des artistes et personnalités du moment a donc dû arrêter son activité. La porte d’accès a même alors été murée. Il faut donc désormais rénover l’endroit sans en changer l’esprit ainsi que le souhaite le propriétaire.

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    Plaque toujours visible à côté de la porte d'entrée des anciens Bains Guerbois

                

    La solution de l’hôtel de luxe s’est ainsi imposée mais selon semble-t-il un concept inédit (les termes « bohême » et « inventif » sont avancés) qui reste confidentiel pour l’instant. Seuls quelques noms de décorateurs ont été rendus publics, comme Denis Montel dont le cabinet est en charge de l’aménagement des magasins Hermès ou Tristan Auer qui rénove les Hôtels du Louvre et Le Crillon.

    Pour les restaurants, serait retenu le nom du chef du Shangri, Philippe Labbé. On parle aussi comme source d'inspiration, du modèle du Château Marmont de Los Angeles (lieu mythique hollywoodien imitant le château d'Amboise où sont venues de nombreuses vedettes, de James Dean à Jim Morrison en passant par Elisabeth Taylor). L’ouverture est programmée pour l’été 2014.

     Images douches CANHF5I7Un exemple de "Street Art" à l'intérieur du bâtiment


    En attendant le lancement des travaux, le lieu a été transformé en résidence d’artistes. Le propriétaire a autorisé une quarantaine d’artistes  du « Street Art » à s’exprimer dans l’ensemble des locaux (3 000 m2), mais ce n’est « visitable » que sur le web puisque la sécurité du public ne peut être assurée…

    Augurons d’un bel établissement qui saura préserver l’esprit des concepteurs de cet édifice du XIXe siècle, tout en offrant des prestations étendues, puisqu’il est même question que s’y déroulent des concerts privés. La rue va être ainsi rehaussée, ce qui est plutôt positif pour l’activité et l’animation du quartier. Beaucoup se souviennent des nuisances nocturnes notamment en matière sonore mais aussi de propreté ainsi que de ce petit jeu qui consistait en sortant des « Bains » à monter sur une voiture en stationnement et de passer de l’une à l’autre, de toit en capot et de capot en toit, de façon à rejoindre ainsi l’autre extrêmité de la rue. Bien entendu les carrosseries étaient toutes à revoir !

    Dominique Feutry

     

  •  LancementPSMV

    Panneaux avec des plans déployés pour l'enquête publique en mairie du IIIe

     

    Dans le cadre de l’enquête publique concernant le plan de révision du PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) du Marais, "Vivre le Marais !" a consulté les documents mis à disposition du public. Plusieurs sujets nous interpellent. Nous avons donc adressé au Commissaire-enquêteur un courrier reprenant ces différents points et ceux que nous ont aussi signalé des adhérents et habitants du quartier.

    Nous relevons tout d’abord  une inexactitude criante. La délibération adoptée  par le Conseil de Paris le 13 novembre 2012 spécifie en effet qu’ « en terme de densité des surfaces d’habitation, le PSMV présente une valeur relativement faible par rapport à la moyenne parisienne ». Si le bâti par lui-même est moins dense qu’ailleurs dans Paris en raison de la faible hauteur des immeubles anciens, par contre l’étroitesse des rues, la rareté des espaces libres et le resserrement des constructions qui sont des caractéristiques du quartier aboutissent au constat contraire, à savoir l’existence d’une très forte densité d’habitants à l’hectare.

    C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le PSMV actuellement en vigueur prône la « respiration » du Marais par la démolition de constructions parasites. Nous citons à l’appui de ce constat deux études indiscutables (Atelier Parisien de l’Urbanisme et Chambre des Notaires) qui montrent que le IIIe arrondissement a une densité d’habitants à l’hectare sensiblement supérieure à la moyenne parisienne !

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    Place du Marché Sainte Catherine (IVe)


    La situation du IVe arrondissement est comparable à celle du IIIe si l’on considère que les chiffres sont minorés par le nombre élevé d’édifices publics imposants tels Notre-Dame, l’Hôtel de Ville, l’Hôtel Dieu, le Centre Pompidou, le Préfecture de Police et par l'existence des berges de la Seine.
    Nous réfutons donc les dispositions qui s’appuient sur la nécessité de densifier le Marais en lui attribuant des objectifs déraisonnables en matière de logement social qui vont au-delà des exigences de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain).

    Dans cet esprit, il est décrété dans le nouveau PSMV que le Marais doit comporter 30 % de logements sociaux alors que les textes exigent 20 % (taux qui pourrait être porté à 25%). Si nous comprenons la nécessité d’un effort en matière de logement social, il est étonnant que le Marais qui n’est pas une commune mais un quartier, se voit imposer un taux supérieur à celui des communes de France et de la Ville de Paris ! Si cette décision devenait acquise, les conséquences pour les classes moyennes seraient tout à fait néfastes. Elle induirait pour celles-ci en particulier :

    • Une contribution croissante aux efforts de solidarité se traduisant par des impôts supplémentaires pour subventionner les bailleurs sociaux alors que les taxes foncières ont cru fortement ces dernières années.
    • La non accession à la propriété. En effet les prix de l’immobilier sur le marché « libre » augmenteront puisqu’il y aura moins de biens à rénover et ceux qui le seront devront être vendus par les promoteurs à un prix plus élevé du fait de l’application de l’objectif de 30% de logements sociaux pour les programmes de plus de 800 m2.
      La mixité sociale risque fort alors de voler en éclat. Seuls les pauvres et les riches auront droit de cité dans le Marais !

    Il faut renoncer à ce taux de 30% et s’en tenir à la loi SRU stricto sensu, c'est à dire à la règle générale.

    Par ailleurs, nous avons soulevé dans notre courrier des modifications que nous jugeons inacceptables :

    •  Il en est ainsi du square Renée Vivien qui serait supprimé afin d’y construire un immeuble abritant une crèche, qui exposeraient nos bambins à la pollution très importante à cet endroit alors que d’autres possibilités en des lieux très proches existent (notre article du 28 février 2013). Une lettre attirant l’attention sur l’inopportunité de ce projet a été adressée au Maire du IIIe.
    • Nous insistons aussi sur le maintien de la réalisation d’un espace vert public comme cela est prévu dans le PSMV actuel à l’emplacement du Hangar Lissac (64, rue du Temple IIIe) lorsqu’il sera détruit. Cela faisait d’ailleurs partie des conditions de la donation Lissac à la Ville de Paris !

    En ce qui concerne le Centre Culturel Suisse (34-36, rue des Francs Bourgeois IIIe) nous demandons qu’il soit bien mentionné que s’il était démoli un espace vert serait à réaliser à son emplacement comme cela est indiqué dans le PSMV actuel.

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    Un type d'immeuble à ne plus construire

    Nous avons mentionné des anomalies dans la classification de plusieurs immeubles de la rue des Archives et de la rue Sainte- Croix- de- la-Bretonnerie.
    Nous avons aussi relayé les riverains de la place du Marché Sainte Catherine (IVe) dont le collectif demande l’application de normes adaptées au site pour les rez- de-chaussée et terrasses des immeubles situés sur son pourtour.

    Enfin nous avons signalé une anomalie relative aux devantures et enseignes qui résulte de la non observation par nombre de commerçants, en particulier du secteur Beaubourg-Temple (IIIe), des obligations qui leur incombent en matière d’esthétique. Passé en effet trois ans, il y a prescription et ce qui est laid ou irrégulier ne peut plus alors être interdit ou modifié même si le demande émane de la Direction de l’Urbanisme ou des Bâtiments de France. Cette prescription de 3 ans devrait être abrogée.

    Nous vous tiendrons informés de la suite qui sera réservée aux avis, demandes et objections que nous avons formulés.

    Dominique Feutry

     

  • Arbalétriers rive 56-58 vieille du TemplePassage historique des Arbalétriers (IIIe). Vue de la rive Ouest, insultée et défigurée par des tags

     

    C'est un "jour de colère" pour une riveraine du passage des Arbalétriers, voie privée mais ouverte au public, et un appel au secours qu'elle nous envoie :

    "Vous ne seres pas étonnés de savoir que je partage entièrement votre avis sur le passage des Arbalétriers, car ce que vous voyez sur cette photo est aussi…….ma cuisine ! Nous avons récemment acheté cet appartement par amour du Marais et j'ai le coeur brisé de voir cet encorbellement saccagé de la sorte.

    Aujourd'hui encore j'ai stoppé un camion énorme qui tentait de se garer dans le passage en menaçant de briser les encorbellements. Maintenent il y a deux camions garés qui cognent les structures. Je suis impuissante devant ce désastre. Dites moi ce que je peux faire pour m'aider car il faut faire quelque chose. Nous devons protéger ce passage historique des tagueurs et des camions".

     

    Arbalétriers camions mcst 14 03 13

    C'est nous qui poussions un cri d'alarme en juilet 2010 pour demander aux propriétaires des immeubles de la rive Ouest (56-58 rue Vieille du Temple) de mettre de l'ordre dans ce décor indigne de l'importance historique (*) du lieu et de l'intérêt architectural de constructions qui remontent au moyen âge ; notamment cette pièce en encorbellement qui, sa propriétaire nous l'apprend, abrite aujourd'hui sa cuisine !

    C'est d'autant plus regrettable que la rive Est est minutieusement entretenue et préservée par les propriétaires du 34 rue des Francs-Bourgeois et, parmi eux, le Centre Culturel Suisse.

    Arbalétriers rénovéLa rive Est (vertueuse) du passage

    Cette dame qui nous interpelle nous demande de l'aide. Le meilleur conseil que nous puissions lui donner est de porter le sujet devant son conseil syndical et devant l'assemblée générale des copropriétaires. Et sachant que le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, nous lit et que l'Architecte des Bâtiments de France doit avoir des hauts-le-coeur en passant par là, nous les invitons à joindre leurs efforts pour que (1) une injonction de ravalement soit adressée aux copropriétaires et (2) il leur soit vivement recommandé de réglementer la circulation et de fermer la grille d'accès le soir. D'autres lieux similaires ont connu la même fortune (passage Ste Avoye, impasse de l'hôtel d'Argenson …), ils sont arrivés à cette conclusion et ils s'en réjouissent.

    Gérard Simonet

     

    (*) Ce passage était au XVème siécle un cheminement de l'hôtel Barbette, résidence secondaire de la reine Isabeau de Bavière, en dehors des limites de Paris, vers l'hôtel St Paul où résidait son époux le roi Charles VI, à travers une poterne de l'enceinte Philippe Auguste. C'est là, selon certains, que fut massacré le duc d'Orléans en 1407, victime des sbires de son cousin Jean sans Peur, duc de Bourgogne.

     

     

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    Entrée de l' hôtel 11, rue des Gravilliers (IIIe)

    Une façade grise, du verre et des montants en fer peints qui caractérisent souvent les ateliers d'artistes, donnent un aspect moderne à cet immeuble étroit situé au 11 de la rue des Gravilliers. Il s'agit en fait de l'entrée de l' Hôtel Jules et Jim. Ouvert depuis un peu plus d'un an, il se trouve à l'emplacement même qu' occupaient autrefois les établissements R. Pochat spécialisés dans le traitement des métaux précieux et laissés longtemps à l'abandon (cf notre article du 11 mai 2009)

     

    Gravilliers 11 mai 09

     IN MEMORIAM : Les établissements R. POCHAT

    Cinq ans d'études et 19 mois de travaux auront été nécessaires pour parvenir à transformer les lieux en un établissement, non pas de charme, mais "intimiste" tel que l'affirme le publicité. La gageure était ambitieuse puisque tout ou presque a dû être revu, entre démolitions, purge des anciens locaux, pose d'étais impressionnants, renforcement de la façade, construction et réhabilitation. Des tonnes de gravats, de terre (le sol ayant dû être dépollué jusqu'à 5 m de profondeur) et de matériaux sont évacués avant d'effectuer le terrassement, puis de réaliser les fondations des immeubles en béton, dont un de 8 étages, qui abriteront des chambres.

    Les  chambres dont certaines avec balcon sont réparties dans 3 bâtiments  que réunit la cour centrale pavée, sobre et accueillante où chacun peut flâner par beau temps. 

     

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    Cour intérieure avec son feu à l'âtre

    Les travaux ont été exécutés avec beaucoup de soin et le souci du détail, à la suite des études menées conjointement par les architectes y compris l' architecte des bâtiments de France, les décorateurs et les propriétaires. Des "curiosités" ont été installées ici ou là, elles donnent un caractère chic et une note à la fois sophistiquée et "branchée" à l'ensemble, comme ce joli mur végétal (un second va le rejoindre prochainement), cette cheminée à l'âtre dans la cour intérieure pavée, ce bois de pressoir devenu banc ou ces fûts en métal laqués de couleur éclatante qui servent de pots à des buis taillés en boule. Prendre un verre dans cet endroit chaleureux, le feu allumé est apaisant.

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     La réception de l'hôtel 


    Les chambres sont simples et bien conçues, garnies pour certaines d'entre elles d'une coque composite translucide donnant un aspect cocon à la pièce. La décoration est épurée. Nous avons remarqué, lors de la visite, des cadres mettant en valeur des "vestiges " trouvés sur place lors des travaux (morceaux de poteries des siècles passés). Le bar qui donne sur la cour est conçu tel un atelier ancien, une partie du sol est couvert d'un plancher récupéré sur place. Une plaque en verre épais a même été insérée parmi les lattes, ce qui permet d'apercevoir la cave éclairée avec ses bouteilles. Des objets décoratifs côtoient les livres et les revues, un appel à la lecture. Le mobilier oscille entre le style Jean Prouvé et le côté vintage des années 50/60.

    Un des deux maîtres des lieux,Geoffroy Sciard, nous a fait découvrir l'endroit. La qualité de l'accueil qu'il nous a réservé liée à des commentaires passionnés sur l'histoire récente de l'hôtel et plus ancienne concernant le site rendent cette adresse encore plus sympathique. Il nous précise que des événements sont organisés périodiquement chez Jules et Jim, telle cette exposition de sculptures monumentales de Nicolas Lavarenne ou des projections de films dans la salle de cinéma aménagée à cet effet. 

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       Sculpture "le guetteur" de N. Lavarenne 

    Pénétrer dans cet hôtel est donc franchement " bluffant" d'autant que derrière la façade, nous sommes loin d'imaginer ce que nous allons découvrir. Il n'a toutefois pas seulement suffi d'une idée, il a fallu aussi une bonne coopération entre tous les intervenants (la Ville, les Administrations, les Bâtiments de France, les architectes, les décorateurs, les spécialistes et les entreprises), un enthousiasme et une volonté proches de la passion pour mener à bien ce projet de longue haleine. La réussite est au rendez-vous et nous espérons que d'autres établissements de cette qualité et avec ce cachet  le rejoindront.

    Prix des chambres autour de 250 €/nuit, petit déjeuner : 18 €

    Dominique Feutry

  • Haudriettes soleil d'hiver

    Placette carrefour Temple-Haudriettes (IIIe), emplacement de "l'Echelle du Temple" (*), baptisée Renée Vivien, du nom d'une poétesse à la renommée confidentielle

              

    Il fallait à cette époque donner des noms féminins à tout ce qui n'en avait pas. Il y a eu en France et de par le monde, une foule de femmes de valeur. Loin de nous l'idée d'établir un classement mais celle qui a donné son nom à cette placette n'a pas laissé de trace indélébile dans notre mémoire collective.

    C'est pourtant "place Renée Vivien" qu'elle s'appelle. Pour toujours ? Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum regrette peut-être ce choix car, avec Anne Hidalgo, Maire-Adjoint de Paris chargée de l'urbanisme et candidate à la succession de Bertrand Delanoë, ils se proposent de rayer la placette de la carte de Paris.

    On a peine à le croire. On est dans un quartier à forte densité, sans "respiration", qui atteint des records de concentration – en 2007, l'APUR (atelier parisien d'urbanisme – Marie de Paris) estimait sa densité à 450 habitants par hectare, pour une moyenne de 240 à Paris (dossier Beaubourg-Temple). Va-t-on s'acharner à construire encore ?

    On peut le craindre. La délibération prise en conseil de Paris le 13 novembre 2012 (texte intégral, voir en haut de la page 17) qui fixe les contours du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, le confirme. Interrogé à ce sujet, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous disait il y a un mois que c'était "un vague projet".

    On en trouve pourtant confirmation dans le dossier d'enquête publique que chacun peut consulter dès maintenant dans les mairies des IIIe et IVe arrondissements. Il consacre le caractère constructible de la placette et le projet d'y établir une crèche !

    L'association et les riverains concernés ont toutes les raisons de s'y opposer avec vigueur. Les espaces libres et la végétation sont si rares dans le secteur que ceux qui y vivent tiennent à conserver le peu d'espace et de verdure qui leur est octroyé.

    La placette est un lieu de passage et de repos avec ses quatre bancs publics. Le sol est classé domaine viaire et le sous-sol abrite les nombreuses servitudes de passage et d'accès dont témoignent les plaques et trappes de visite visibles parmi les dalles du sol (chauffage urbain, assainissement, EDF/GDF, eau, téléphone, fibre optique …)

    Le mur mitoyen du 78 rue du Temple dont les pierres apparentes ont été mises en valeur sur le soubassement, a reçu un enduit il y a une douzaine d'années qui sert de support à une fresque de Catherine Feff, qui a reçu une approbation unanime. Baptisée "l'Esprit des Lieux", elle est un élément du décor quotidien des riverains. Va-t-on le leur retirer ? De la même manière, qu'en serait-il des fenêtres existantes sur ce mur ?

    La plus grave des interrogations concerne la crèche. Sur la rue des Haudriettes, en direction de Michel le Comte ou du Temple, le trafic est dense et le carrefour sensible. Du fait de la présence de grossistes, dont les livraisons se font en pleine voie, les bouchons sont fréquents et avec eux les concerts de klaxons et une pollution élevée aux dioxydes d'azote et aux particules fines cancérigènes. AIRPARIF recommande de ne pas exposer de personnes fragiles à moins de 40 mètres d'un axe de circulation. On serait ici à deux ou trois mètres ! Va-t-on ainsi faire courir ce risque à des nourrissons ?

    Il arrive que des décisions aient des conséquences très graves. Si celle-ci est confirmée, nous ferons en sorte que ce projet ne voie pas le jour.

     

    (*) "L'Echelle du Temple" était l'instrument de "haute justice" où les auteurs de larcins sur les terres des Templiers subissaient leur juste châtiment. Exposés à la foule, ils en subissaient l'opprobre.

     

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    Tableau de Pieter de Hooch restitué à la famille Rothschild après la guerre et donné au Louvre en 1974

     

    Les visiteurs du Musée d'art et d'Histoire du Judaïsme de Paris (MAHJ) situé dans l'Hôtel de Saint-Aignan  71, rue du Temple (IIIe) ont pu découvrir au détour des oeuvres présentées qu'un certain nombre de tableaux signés par des artistes de renom, volés par les nazis durant la seconde guerre mondiale, n'avaient jamais retrouvé leurs propriétaires.

    Dès la fin de la guerre tout est mis en oeuvre pour la récupération des biens par leurs propriétaires au travers de la Commission de Récupération Artisitique, du Service de Protection des Oeuvres d'Art puis plus récemment de la Mission Matteoli, de la Commission d'Indemnisation des Victimes de la Spoliation (ses services sont situés au pied du Palais de Tokyo) ou de la Fondation pour la Mémoire de la Shoa. Hèlas, des oeuvres ne sont pas réclamées ou manquent de "pédigrée" historique et le temps passant, les restitutions se font de plus en plus rares. Pourtant la sénatrice Corinne Bouchoux qui a fait un thèse sur ce sujet estime qu'une action de "la dernière chance" est encore possible pour notamment les tableaux en dépôt dans les musées français et a fait adopter par la Commission Culture du Sénat des propositions pour activer à nouveau les recherches.

     

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    Caisse d' objets pillés au départ du Louvre durant la seconde guerre mondiale (Bundesarchiv)


    Il est vrai que dès 1940 et jusqu'en 1944, une unité spéciale des nazis appelée Einsatzstab Reichleiter Rosenberg, la sinistre ERR, est chargée du repèrage, puis de la confiscation des collections d'oeuvre d'art appartenant à des juifs en France, en Hollande et en Belgique. Les chefs d'oeuvre enlevés à leurs propriétaires étaient entreposés au Jeu de Paume avant leur départ pour l' Allemagne, soit pour les collections personnelles des dirigeants,  comme Goering qui se rendit 21 fois  sur place pour faire ses amplettes et enrichir sa propre collection qui comptait près de 1000 oeuvres, soit vers l'immense château de Neuschwanstein construit pas Louis II de Bavière, soit à Linz en Autriche, la ville natale d'Hitler, où devait être édifié un musée en son honneur qui devait être plus grand que Le Louvre et  qui n'a jamais vu le jour.

    Les convois se sont succèdé de février 1941 à août 1944, mais le dernier train a été arrêté par la résistance française. On estime que 200 collections privées (notamment les plus importantes, celles de Maurice de Rothschild et d' Arthur Lévy) ont été expédiées en Allemagne, plus tous les objets saisis dans les appartements (38 000 auraient été vidés), dans les coffres des banques ou achetés dans des conditions "douteuses"… Au total sur les 100 000 objets volés  (tableaux, bibliothèques, meubles, statues anciennes, tapisseries, bijoux, porcelaines, argenterie, timbres rares, fourrures…), 63 000 biens ont été rapatriés en France dès la fin de la guerre.  

     

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     Scène de restitution des objets volés après la guerre (Bundesarchiv)

     

    Si ces restitutions ont pu avoir lieu c'est en grande partie grâce à l'action de personnes déterminées qui parfois au péril de leur vie ont  entrepris un travail de fourmi en parallèle des tristes desseins des occupants pilleurs.

    Ainsi en est-il de l'action de Rose Valland. Cette attachée de conservation au Jeu de Paume a cotoyé quotidiennement les allemands pendant la guerre. Elle a, à l'insu de ces derniers, pris systématiquement des notes et enregistré le maximum de renseignements sur les oeuvres qui transitaient par ce dépôt central qu'était devenu le musée. Ecoutant les conversations, n'hésitant pas à se rendre dans les locaux en dehors des heures d'ouverture, recopiant les carbones des documents allemands laissés dans les corbeiiles… elle constitue des fiches qu'elle transmet au directeur des Musées Nationaux, Jacques Jaujart. Elle prévient les resistants des convois en partance afin qu'ils ne soient pas dynamités. Elle informe les services secrets alliés pour qu'ils évitent de bombarder les lieux de stockage allemands. Elle est devenue rapidement "l'espionne du Jeu de Paume".

     

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    Rose Valland

     

    Alors pourquoi Rose Valland a-t-elle pu faire tout cela sans être inquiétée ?

    Tout d'abord son allure modeste, fragile, discrète et stricte faisait que l'ennemi ne la remarquait pas. Elle parlait allemand, cela lui évitait de commettre des impairs. Peu avant la guerre, elle avait participé à l'opération de mise à l'abri des principales oeuvres d'art des musées français, ce que ne soupçonnaient pas les allemands. Elle avait alors acquis une bonne expérience.

    Son audace, sa détermination, son habileté, sa ténacité n'étaient pas perceptibles et la rendaient moins vulnérable. De même elle cachait son angoisse permanente. Elle apprit à la fin de la guerre que sa déportation était envisagée par les allemands dont elle subissait de temps à autre les interrogatoires qu'elle n'a jamais éludés, ainsi qu'elle l'a rapporté dans son livre intitulé "Le Front de l'Art" qui décrit son action. Ecrit en 1961, réédité en 1997, ce témoignage historique de premier ordre est aujourd'hui épuisé.

     

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    Le livre témoignage de Rose Valland

     

    A la fin de la guerre, elle est nommée secrétaire de la Commission de Récupération Artistique. Capitaine dans l'armée, elle mène avec ses homologues alliés les investigations y compris en zone soviétique pour récupérer les oeuvres volées en Allemagne. Elle témoigne au procès de Nuremberg. En 1953, elle organise le Service de Protection des Oeuvres d'Art et est nommée deux ans plus tard Conservatrice des Musées nationaux. Même après avoir pris sa retraite, elle poursuit inlassablement son action de récupération

    Son histoire fait l'objet d'un film "Le train" signé John Frankenheimer où sont réunis Burt Lancaster, Jeanne Moreau et Suzanne Flon qui joue le rôle de Rose. Une plaque inaugurée 25 ans après son  décès, en avril  2005, sur le mur sud du Musée du Jeu de Paume, a ranimé la mémoire de la résistante de l'ombre que fut Rose Valland. Son action a sans aucun doute permis de sauver des milliers de trésors indissociables de notre histoire qui, sans ce sens aigu du devoir, auraient malheureusement disparu à jamais. 

     

    Dominique Feutry 

     

     

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     Une des deux têtes de taureaux oeuvre d'Edme Gaulle (1819) 

     

    Lorsque l'on passe dans la petite rue des Hospitalières Saint-Gervais dans le IVe, qui rejoint la rue des Francs-Bourgeois et la rue des Rosiers, juste derrière l'espace des Blancs Manteaux se trouve une école sur la façade de laquelle se trouvent deux têtes, grandeur nature, de taureaux assyriens en bronze classées monument historique.
    Que font elles là à cet endroit et de surcroît sur le mur d'une école ?

    En fait le bâtiment n'était pas destiné à devenir une école. Il était à l'origine une halle indépendante de la halle principale du Marché des Blancs Manteaux, de façon à séparer, pour des raisons hygiéniques, la viande des autres denrées.  Sur ordre de Napoléon Ier, il est décidé en 1811 de lancer la construction de cinq marchés de quartier. Le Marché des Blancs Manteaux est installé à l’emplacement du couvent/hospice des religieuses de Saint-Anastase appelé aussi Saint-Gervais dont l'ordre fut dissout à la Révolution.

    La congrégation avait elle-même repris au milieu du XVIIe siècle les bâtiments de l'Hôtel d'Adjacet ayant appartenu à François d'Ô, un favori de Henri III.
    Le nouveau marché est terminé en 1819, sa construction aura duré 6 ans. l'entrée de la halle de la boucherie est encadrée par deux fontaines, l'eau sort de la tête des taureaux ornés de fruits et de pendentifs qui leur donnent cet aspect "assyrien". Malheureusement les bassins ont été détruits ou ont disparu. L'auteur de ces deux sculptures est Edme Gaulle. Il travailla avec Rude sur la colonne Vendôme et restaura le bas relief du fronton de Panthéon.

     

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    Arrière de la halle principale du Marché des Blancs Manteaux permettant de rejoindre celle de la boucherie

    Une erreur de conception a provoqué des désordres dans la charpente de la halle principale qui ont nécessité de remplacer la couverture par une couverture métallique en 1840. Il est important de noter aussi que Paris avait à l'époque et jusqu'au début du XXe siècle des vacheries où les habitants allaient chercher du lait frais (cf article du 16/10/2012 consacré au Marché des Enfant Rouges), on élevait aussi de la volaille et des porcs.

    Fonctionnel, construit en pierres de taille, le marché, couvert dès l'origine, contenait 154 places. Pour faciliter la circulation autour du marché, de nouvelles rues sont créées, la rue des Hospitalières-Saint-Gervais et la rue du Marché-des-Blancs-Manteaux. Le marché a été fermé en 1910.

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    La halle de la viande du Marche des Blancs Manteaux en 1852 avec les fontaines en action 

     La halle de la boucherie fut intégrée à l'école et sert notamment de préau. Cette école qui intègre dans son périmètre un mur de l'enceinte de Philippe Auguste fut créée en 1844 accueillait essentiellement les enfants de la communauté juive du quartier et servait d'asile, c'est-à-dire recevait les élèves des classes ouvrières qui ainsi ne restaient pas dans la rue pendant que leurs parents travaillaient. Elle était ouverte le jeudi et fermée le samedi jour du sabbat. Il faut aussi rappeler que durant la Seconde Guerre Mondiale, 165 enfants juifs de cette école furent déportés et exterminés. Une plaque rappelle cet horrible passé.

    En ce qui concerne le bâtiment du marché lui-même, qui a abrité un temps le laboratoire d'Hygiène de la Ville de Paris, il a été transformé en 1992 par les architectes Cuno Brullmann et Jean-Luc Crochon en centre d’animation, l'Espace des Blancs Manteaux. Ce lieu est devenu très connu depuis lors, en raison des nombreux évènements culturels artistiques qui s'y déroulent (expositions, salons spectacles, rencontres …).


    Une belle reconversion pour les bâtiments de cet ancien marché. Il est dommage que les alentours de ce lieu très fréquenté soient souvent sales, en particulier la petite rue du Marché des Blancs Manteaux qui mériterait d'être plus fréquemment nettoyée et l'angle de la rue des Rosiers et de la rue de Hospitalières Saint Gervais couvert depuis des mois de tags hideux au vu et au su de milliers de touristes qui fréquentent ce lieu !

    Dominique Feutry