Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Urbanisme, PSMV

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    Daull6Annexion insolente d'un espace livraisons….

     

     

    Les parisiens sont majoritairement d'accord pour condamner la tournure qu'ont pris les choses depuis que la Maire de Paris Anne Hidalgo a lâché la bride aux bars-restaurants pour qu'ils étendent leurs terrasses où et comme bon leur semble. Les critiques portent notamment sur les nuisances sonores qui en découlent et qui troublent la vie des riverains.

    Jean-François D, un de nos adhérents très impliqué dans la gestion et le partage de l’espace public, est parti en croisade contre les abus constatés, dans l'absolu ou par référence au Règlement des Étalages et des Terrasses (RET), modifié le 1er juillet 2021 pour la circonstance .

    Tout en nous informant de ses intentions, il a pris l'initiative d'adresser le 23 août ce manifeste que nous ne déjugeons pas à la Maire de Paris. Il traite du sujet dans toute son ampleur, avec objectivité, dans l'attente d'améliorations que l'auteur se donne régulièrement la peine de suggérer sur l'application DansMaRue.

    A ce titre, ce manifeste est une mine d'informations et de conseils pour les élus de la mairie de Paris dont la mission assumée est d'améliorer les services rendus au public.

     

     

    PARIS

    DES TERRASSES ENVAHISSANTES QUI NE RESPECTENT PAS LES RÈGLES.

    UN CONTRÔLE THÉORIQUE.

    DES RÉPONSES INEXACTES DU SITE MUNICIPAL « DANSMARUE ».

    Mémorandum « ParTer 2021 » à l’attention de Madame la Maire de Paris

    -août 2021-

    Fluctuat

     

    « Afin de maintenir le dynamisme du tissu économique parisien, d’accompagner la reprise d’activités et de faciliter les règles de distanciation physique, la Ville de Paris a permis aux commerçants, à compter du 1er juin 2020, d’utiliser de manière exceptionnelle, temporaire et gratuite, des emplacements supplémentaires dans l’espace public. Le 1er octobre 2020, ce dispositif des terrasses dites « éphémères » a été prolongé jusqu’au 30 juin ».

    (Mairie de Paris).

     

    Dans ce contexte, pour sortir de cette période transitoire et après une procédure de concertation avec les associations de riverains et de commerçants, la ville de Paris a édicté un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET) qui a pris effet le 1er juillet 2021.

     

    « Les terrasses jusque là "éphémères" deviennent terrasses estivales. Elles seront autorisées pour 7 mois dans l’année, du 1er avril au 31 octobre. La Ville de Paris a opéré une révision du Règlement des étalages et des terrasses (RET). Elle entend aider les commerçants et concilier Parisiens désireux d'en profiter et riverains en quête de tranquillité. Un mot d'ordre : le respect de chacun ! »

    (Mairie de Paris).

     

    Ces réunions de concertation et le dispositif qui en est issu, suscitent beaucoup de réactions et de clivages entre les « pros » dispositifs (les commerçants et leurs clients) et les « antis » (les riverains et les piétons).

    Par ce texte « ParTer 2021 » (Paris Terrasses 2021) adressé à madame la Maire de Paris le 23 août, je ne prends position ni sur la qualité des concertations engagées du 27 avril au 18 mai, ni sur l’opportunité ou la pertinence du nouveau dispositif.

    En revanche, en tant que vieux parisien attaché au partage harmonieux et équilibré de l’espace public et piéton invétéré, j’ai pu mesurer depuis un an, le degré de respect des deux dispositifs et des engagements pris.

    C’est le résultat de ces observations que j’ai soumis à madame la Maire de Paris.

     

    (suite…)

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    Archives 15 foule 06 06 21La rue des Archives au mois de juin

     

     

    Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.

    Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.

    Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.

    Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.

    Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre…

     

    Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.

    La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin  et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire…. Voir "Le bruit dans mon quartier".

    Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.

     

    Pied d'arbreBanc bois brut pied d'arbre

     

    Bancs publics et entourages d'arbres décriés

     

    En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in – first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.

    Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.

    La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire – outre cette ânerie d'écriture dite inclusive – un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.

    Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoConcert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux

     

    Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.

    Gérard Simonet

     

  • InnocentsLa Fontaine des Innocents, place Joachim du Bellay (1er)

     

     

    Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du Quartier des Halles) commentent l'information parue dans le quotidien Le Parisien du 6 août sous la signature de Philippe Baverel

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    L’ADRAQH regrette vivement un énième dérapage du calendrier des travaux de restauration de la Fontaine des Innocents place Joachim du Bellay, dans le quartier des Halles du 1er arrondissement de Paris, et rappelle le besoin d’une sauvegarde d’urgence du joyau d’époque Renaissance du fait du défaut d’entretien et des nombreuses incivilités qui accélèrent périlleusement la dégradation du monument tout entier et des sols qui l’entourent.

    L’ADRAQH a en effet appris que la Ville de Paris décalait d’au moins deux ans le calendrier de livraison de l’ouvrage restauré, laquelle interviendrait au mieux en 2024 au lieu de 2022 initialement prévu. Un comité de pilotage du projet s’est réuni à deux reprises depuis le début de la mandature.

    L’association regrette aussi que les riverains ne soient ni associés au comité de pilotage ni informés sur la conduite du projet de restauration, comme elle en avait pourtant fait la demande et alors qu’elle pensait avoir obtenu des engagements renouvelés dans ce sens.

    “Depuis 2014 et le vote par le Conseil de Paris d’un budget de 4 millions d’€ pour la restauration et la modernisation de la fontaine, c’est un peu l’Arlésienne… Nous sommes d’autant plus préoccupés par ce nouveau dérapage du calendrier des travaux que la Ville de Paris connaît des difficultés financières et qu’Anne HIDALGO a récemment renoncé à présenter son programme d’investissement de la mandature "faute de visibilité budgétaire”.

    L’ADRAQH est mobilisée de longue date en faveur d’une restauration de la Fontaine des Innocents en péril et d’une adaptation de la place Joachim du Bellay aux modifications de sa fréquentation et de ses usages. Au printemps 2019, elle avait encore consacré son périodique "Hallebarde" à “ce monument en péril en plein cœur de Paris” et lancé une pétition “Sauvez d’urgence la fontaine des Innocents” qui avait recueilli plus de 3 000 signatures.

    Joyau d’époque Renaissance, la Fontaine des Innocents est un élément majeur du paysage architectural et patrimonial du quartier des Halles et du centre de Paris. Les outrages du temps et l'attaque de la pollution ont affecté la statuaire. Le défaut d’entretien et de nombreuses incivilités accélèrent périlleusement la dégradation du monument tout entier et des sols qui l'entourent.

    Emmanuel Duprat

    Président de l'ADRAQH

     

    Postscriptum : plusieurs commentaires intéressants nous ont été adressés suite à la diffusion de l'article. Nous invitons nos lecteurs à en prendre connaissance dans la rubrique "commentaires" en bas du texte.

     

  • Tunnel tuileries street artL'un des 14 projets soumis aux votes des citoyens de Paris-centre dans le cadre du "budget participatif" : l'enfouissement du street art dans le tunnel des Tuileries…

     

     

    La mairie de Paris-centre décrit emphatiquement ce projet : "transformation d'un tunnel gris, sale, et abandonné en un Grand Musée Street-Art de renommée mondiale, un bijou inestimable.
    Ce Tunnel est capable d’abriter entre 100 et 200 artistes muralistes pour créer une œuvre colossale. Un projet ambitieux qui fera appel aux meilleurs artistes de tous les coins du monde pour créer une œuvre collective internationale en plein centre de Paris."

    Bigre ! De quoi rivaliser avec Lascaux ? Les observateurs décideront si l'humanité a progressé dans l'intervalle de 20.000 années qui sépare nos œuvres de celles de Cro Magnon ou si elle est plutôt victime d'une dégénérescence sournoise en matière de goût.

    Les 13 autres projets peuvent être consultés sur le site de la mairie. Nous encourageons nos lecteurs à le faire car les propositions méritent qu'on s'y arrête même si, comme nous l'avons déjà exprimé dans le passé, il y a une forme de démagogie à infantiliser la population en offrant des hochets à des gens sans mandat électif pour qu'ils jouent avec leurs rêves en attendant d'apprendre qu'on les a jetés aux orties.

    Quoiqu'il en soit, il y a en ce moment une dynamique autour des Conseils de Quartiers de Paris-centre. Rappelons qu'ils sont au nombre de sept, Louvre-Opéra, Sentier-Arts & Métiers, Temple-Enfants Rouges, Halles-Beaubourg-Montorgueil, Marais-Archives, Marais-place des Vosges et Seine, ouverts à tous et co-présidés par une femme et un homme pour faire bonne mesure avec les tendances actuelles.

     

    Terrasse éphémère charlotPrise de possession de l'espace public et de l'espace livraisons par un établissement rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Ils ont vocation à agir dans  les domaines qui sont les nôtres, le patrimoine et la qualité de vie, et à ce titre nous nous réjouissons de leur apport en moyens humains pour la maitrise en particulier du phénomène des terrasses éphémères qui échappe à tout contrôle depuis que la Maire Anne Hidalgo a ouvert il y a 18 mois la jarre de Pandore et que toutes les misères du monde s'en échappent.

    Du côté de l'Hôtel de Ville, on souffre des tensions entre ses composantes politiques : socialistes réalistes, socialo-gauchistes idéologues, plusieurs degrés de vert chez les écolos, communistes… Il en résulte une grande confusion dans la gestion des affaires de la mairie.

    Si Anne Hidalgo est bien servie actuellement par Colombe Brossel, Maire-adjointe en charge de la propreté, qui est peut-être en train de gagner la bataille des tags et de l'affichage sauvage, Olivia Polski Maire-adjointe au commerce a braqué les parisiens en privilégiant les bars-restaurants au détriment des riverains dans la création des terrasses éphémères puis estivales. Avec les encouragements en coulisse de Frédéric Hocquard, soutien inconditionnel de "la fête", qui agit depuis 2014 en faveur des intérêts des professionnels de la nuit, de la boisson et de la musique amplifiée.

    Les parisiens risquent de souffrir durablement du dérèglement de la gestion et du contrôle de l'espace public. Jusqu'au printemps 2020, le règlement des terrasses et étalages (RET) était l'apanage de la Direction de l'Urbanisme. Les demandes étaient instruites par leurs inspecteurs, le contrôle assuré par des agents assermentés qui avaient le pouvoir de dresser des procès-verbaux, de faire traduire les contrevenants au pénal et de retirer leurs autorisations.

    Aujourd'hui on ne sait plus trop où en est ce dispositif. L'Adjoint en charge de l'Urbanisme, Emmanuel Grégoire, est aussi le Premier adjoint, numéro 2 de la mairie de Paris. C'est un homme sage qui pèserait sur le dossier s'il n'était pas aussi le bras droit d'une candidate à la Présidence de la République en 2022, un engagement qui lui laissera peu de temps pour se consacrer à l'intendance de la Ville de Paris.

     

    DpspAgents de la DPSP, en passe de devenir la police municipale de Paris

     

    On se demande notamment ce que vont faire les 3.200 agents de la DPSP (police municipale) pour assurer le nouvel ordre. De l'avis général ils ne sont pas très visibles pour le moment et nombreux sont ceux qui ne voudraient pas voir la Police Nationale céder ses responsabilités de suivi des établissements recevant du public (ERP), la gestion des licences IV, la sécurité et la répression des nuisances liées aux attroupements et au bruit.

    Dans ce contexte dominé par le flou, on note à des degrés divers une prise de pouvoir par les Maires d'arrondissements qui, comme la nature, ont horreur du vide. C'est très perceptible dans Paris-centre et nous avons tout lieu de nous en réjouir car les déclarations du Maire Ariel Weil et ses actes laissent peu de doutes sur sa volonté de ne pas se laisser déborder.

    Pour tenir ce cap, il entend s'appuyer pour les signalements sur les Conseils de Quartiers. Ils sont volontaires.  L'AUDMR (association des utilisateurs de DansMaRue) est associée au dispositif. Elle a pour elle son dynamisme, ses moyens de communication et ses entrées à l'Hôtel de Ville.

    Nous adhérons volontiers à ce dispositif parce que le choix de l'opposition frontale ne conduit à rien et qu'il nous parait le plus efficace au moment où notre pays et nos compatriotes ont tendance à s'enfoncer dans la critique systématique et à s'opposer par principe à toute manifestation de l'autorité. A l'opposé des anti-vaccins qui sont avant tout des créateurs de désordres et des songe-creux, nous nous réjouissons que des gens agissent pour rétablir une situation qui pour être grave n'est pas pour autant désespérée.

    Gérard Simonet

     

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    Terrasse droit au sommeil rue pierre fontaine 26 06 21Terrasse rue Pierre Fontaine (IXe), (Photo "Droit au Sommeil")

     

     

    On a vécu depuis 2010 des années de concessions aux professionnels de la restauration, de la boisson, de la musique amplifiée et de la nuit, rythmées par des annonces consacrant la promotion de ces activités : modestes "états généraux de la nuit" au début, puis "mission à la nuit" rattachée au Premier-adjoint Bruno Julliard, avec en charge un conseiller Frédéric Hocquard, promu en 2020 Adjoint à la Maire de Paris avec délégation au Tourisme et à la Nuit.

    De manière asymétrique, la considération à l'égard des parisiens représentés par leurs associations de défense de la qualité de vie est allée decrescendo : en 2011, le règlement des étalages et des terrasses (RET)  était négocié avec la Directrice de l'urbanisme, Élisabeth Borne à l'époque, par les représentants du mouvement "Vivre Paris !". Ces dernière années, on a eu droit à des "grand-messes" du Conseil de la Nuit et pour finir des visioconférences où nos représentants ont eu le sentiment de servir d'otages à une pseudo concertation.

    Que faire aujourd'hui ? Nous nous sommes exprimés face cette interrogation qui ressemble de plus en plus à du désarroi et de la détresse pour beaucoup d'entre nous. Nous avons recommandé de nous rapprocher des Maires d'arrondissement car ils peuvent beaucoup avec la contribution de la Police nationale en attendant qu'on ait pu comprendre et tester l'efficacité de la DPSP (police municipale en gestation). Ariel Weil Maire de Paris-centre et le Commissaire central d'arrondissement en ont apporté la preuve récemment avec la fermeture administrative du restaurant indiscipliné "Joséphine" place du Marché Ste Catherine.

    Il est donc important que chacun d'entre nous connaisse la manière dont le RET est perçu et appliqué chez nous et n'hésite pas à déposer sa signalisation en cas de manquements constatés. Voici les recommandations de la mairie de Paris-centre, telles qu'elles viennent d'être adressées par les animateurs des Conseils de Quartiers à leurs correspondants :

    Terrasse palettesTerrasse "palettes"

     

    Le contexte

    Près de 800 demandes d’autorisation de terrasses estivales ont été déposées en quelques jours au sein de Paris Centre et ce chiffre devrait doubler d’ici peu.

    C’est un travail colossal pour l’équipe de la Direction de l’urbanisme qui pré-instruit les dossiers et pour celle de la mairie d’arrondissement qui va désormais donner son autorisation sur chaque dossier.

    Compte tenu de l’arrivée en masse des demandes, ce travail risque d’être long, mais prendre le temps d’une véritable instruction est indispensable pour vérifier les antécédents des établissements et prendre en compte la configuration spécifique de chaque lieu.

    Ce travail devrait permettre de stabiliser durablement certaines situations excessives à la fin de cet été

     

    La Méthode

    Les dossiers ne respectant pas le nouveau RET à la lettre feront systématiquement l’objet d’un refus. Compte tenu du nombre d’établissements susceptibles de demander à la mairie d’arrondissement des évolutions de la bande de stationnement, aucune exception ne sera possible. (Ex : les places de livraison devront être restituées à l’issue de l’été, une période de transition ayant été finalement permise aux établissements.)

    Les dossiers des établissements ayant fait l’objet de verbalisations récentes de la part de DPSP (pour nuisances sonores ou dépassement d’horaires ou de périmètre) feront systématiquement l’objet d’un refus. Une liste de 40 établissements a d’ores et déjà été établie par la mairie d’arrondissement et communiquée à la Direction de l’urbanisme.

    Une liste de 40 rues à traiter dans leur globalité (dont les rues ayant demandé une piétonisation) a également été établie par la mairie d’arrondissement. Les autorisations seront données une fois que tous les établissements auront déposé leur dossier afin d’évaluer l’effet de masse. Certaines de ces rues pourront être soumises à un règlement particulier sur le modèle de la place du Marché Sainte-Catherine afin de limiter le volume des terrasses tout en permettant aux établissements de bénéficier de ces terrasses estivales.

    La mairie d’arrondissement statuera chaque semaine sur la base d’une instruction de dossiers réalisée grâce à Google maps qui permet de vérifier la configuration des lieux (et notamment le nombre d’établissements alentour). Pour certains cas de figure complexes ou particuliers, elle se rendra sur place pour vérifier la faisabilité de la demande.

    Enfin, la mairie d’arrondissement réunira la direction de l’urbanisme, la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection) et la direction de la voirie tous les 15 jours pour statuer collectivement sur ces cas complexes ou particuliers.

     

    Signalements mode d'emploi

    Tout type de signalement peut être remonté à la Mairie de Paris via l’application Dans Ma Rue qui comprend désormais un volet permettant de signaler les différents problèmes relatifs aux terrasses.

    Dans Ma Rue > « Activités commerciales et professionnelles » > « Étalages et terrasses à usage commercial » > « Gêne à la circulation/ étalage excessif / Nuisance sonore / terrasse sale ou dégradée »

    C’est le moyen d’action qui doit être privilégié car il déclenche systématiquement l’action des services municipaux, et notamment un passage de la police municipale qui intervient chaque jour. C’est aussi le principal outil de pilotage de la mairie d’arrondissement pour dresser la liste des sites à suivre particulièrement.

     

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    Hdv 1

     

    LES AMOUREUX DU PATRIMOINE PARISIEN

    MOBILISÉS

     

    Le guide touristique PARISMARAIS.COM publie ce reportage : 

     

    Le mardi 6 juillet 2021, à 18h00, en plein conseil de Paris, manifestation de centaines de parisiens devant l'Hôtel de Ville contre la politique d'urbanisme et de circulation d'Anne Hidalgo et son adjoint Vert David Belliard. On n'avait jamais vu cela avec les maires précédents. La  Maire de Paris a été conspuée pour sa gestion récente en matière d'environnement, de voirie et de remplacement du patrimoine urbain Napoléon III. Un rassemblement d'anonymes mais aussi de célébrités des médias, des gens très divers aux métiers différents. Et de tous horizons politiques.

    Hdv 2Aurélien Véron, élu LR de Paris, a tenu à manifester sa présence et son engagement

     

    Pour la plupart, c'était leur première "manif" : des panneaux amateurs sur des cartons, pas de grandes banderoles imprimées comme dans les manifs classiques, juste des "cris du cœur" écrits simplement : "sauvez le patrimoine" ils protestaient contre les rues mal entretenues, les tours, le bétonnage intensif de Paris, les végétalisations participatives fantômes et le mobilier urbain raté, les aménagements urbains dangereux… Une grande envie de beau, de paix, de classique, un besoin de calme et d'une ville apaisée.

    Un orchestre de jazz fédérait tout ce petit monde peu habitué aux protestations mais sincèrement à bout de nerfs. Peu d'unité dans les revendications mais un grand ras le bol des travaux incessants de la municipalité actuelle. Espérons qu'il soit entendu.

    Hdv 3

    Des amateurs en matière de "manif" mais une conviction sincère et un attachement très fort aux valeurs et à la beauté de Paris

     

    La pandémie a exacerbé les tensions et le stress des parisiens et dans ces moments tout changement brutal est perçu comme une violence supplémentaire et un bouleversement des habitudes de vie quotidienne. Des facteurs psychologiques majeurs qui n' ont pas été intégrés par les élus locaux décisionnaires, eux-mêmes souvent protégés des effets secondaires des grands travaux qu'ils ont entrepris.

    Pascal Fonquernie

     

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    Banc bois brut pied d'arbreBancs publics et pieds d'arbres new look, préfiguration de la "nouvelle esthétique" pour Paris ? (Photos VlM – clic gauche sur l'image pour agrandir)

     

     

    Esthètes contre béotiens ? Une nouvelle guerre se prépare à Paris. La mairie l'annonce en ces termes : "Consciente de l'enjeu autour de l'esthétique du paysage parisien, la Ville de Paris lance une démarche participative sur le design urbain. Objectif : se doter d'une nouvelle doctrine d'aménagement de l'espace public fin 2021."

    Nous voilà prévenus. La mairie ajoute : "Ce manifeste mettra en place des règles pour désencombrer l’espace public de son mobilier inutile, intégrer le végétal dans notre paysage, uniformiser les couleurs, les matériaux, les lignes, etc… Bref, une ligne de conduite pour rendre la ville plus harmonieuse.

    La démarche, participative, sera jalonnée par plusieurs événements qui permettront aux Parisiens de donner leur avis" (Voir le message intégral)
     
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    Nous avons  de nombreuses raisons d'être inquiets. A commencer par la constatation que le nouveau mobilier urbain est déjà malheureusement en place et qu'il soulève une vague légitime d'indignation. Il s'agit essentiellement des bancs publics en bois de récupération qu'on peut voir place de la République, de l'usage immodéré des palettes en bois brut comme sur les berges et de la façon dont les pieds d'arbres sont désormais aménagés ou plutôt laissés à la merci de "végétaliseurs" du dimanche qui s'en occupent un moment puis les laissent envahir par les mauvaises herbes.
     
    PalettesPalettes à usage de tables (?) alignées sur les berges de la Seine
     
     
    Le sentiment que cette démarche nous inspire est qu'il existe à l'Hôtel de Ville un courant porté par les Verts qui s'est donné pour mission de façonner nos penchants en fonction d'une idéologie. Elle a pour finalité de casser les normes qui conditionnent notre culture et nos goûts. Pour y parvenir, leurs adeptes affirment agir en concertation avec la population. En réalité, les choix sont déjà faits, préfigurés par le mobilier calamiteux déjà installé. Les réunions qui vont intervenir sous le contrôle d'animateurs-manipulateurs chevronnés ne sont qu'une mascarade dont le résultat est connu d'avance.
     
    On pourrait s'étonner d'ailleurs que les Verts s'embarrassent de cette démarche. En matière de concertation, en 2020 au moment des élections municipales, nous avons été entendus par tous les leaders politiques (Anne Hidalgo et les Maires des IIIe et IVe, Rachida Dati, Benjamin Griveaux et Pacome Rupin, Cédric Villani, Danielle Simonnet, Serge Federbusch)…. à l'exception du Vert David Belliard. Il nous a certes donné la chance, très appréciée du reste, de rencontrer son adjointe Raphaëlle Remy-Leleu, mais nous avons bien noté que le point de vue d'une association de riverains de 20 ans d'âge qui totalise 2.546 adhérents et constitue en soi un véritable "réseau social", ne l'intéressait qu'au second ordre.
     
    Nous disons à ceux qui cherchent à nous faire prendre des vessies pour des lanternes : nous avons approuvé certains aspects de votre démarche de terrain mais nous sommes opposés à votre tentative de destruction, de déstructuration, de lavage de cerveaux et nous ne sommes pas dupes de votre tactique. Cependant, vous avez le pouvoir. Exercez le, mais la sagesse commande dans votre intérêt bien compris que vous le fassiez avec modération. Nous avons en tant que citoyens le loisir de juger et de voter, en trainant les pieds comme l'ont fait les abstentionnistes des régionales ou en jouant intelligemment de notre bulletin de vote pour les scrutins à venir.
     
    Gérard Simonet
     
     
  • Temple 77 façade 20 06 21

    Hôtel de Vic (ou de Bouchotte), 77 rue du Temple (IIIe), XVIIème siècle, à double fronton semi-circulaire et en arc brisé,  écusson au deuxième étage, classé monument historique en 1974. Sera-t-il partiellement transformé en résidence hôtelière ? (Photo VlM)

     

    Depuis que le débat est ouvert sur les locations saisonnières dont Airbnb est le leader, notamment sur Paris, nous ne cessons de dire que les propriétaires de leur résidence principale, qui la louent aux touristes pour compenser leurs charges dans la limite réglementaire de 120 jours par an, ne sont pas la cause principale des tensions sur le marché immobilier.

    Les propriétaires de résidences secondaires et les investisseurs qui ont recours à ce mode de location aux touristes, ont été les premiers et les plus engagés dans ce genre d'activité perçue comme hautement rentable et favorable du point de vue fiscal. Cette situation n'a pas duré. Les municipalités concernées, Paris en tête, ont réagi en instaurant l'interdiction pour les propriétaires de louer sur des courtes durées des espaces ayant le statut d'habitation, cette possibilité restant le privilège des locaux commerciaux. Le passage du statut d'habitation au statut commercial ayant été par ailleurs rendu quasiment impossible par les conditions draconiennes qui sont requises pour un tel changement.

    Pendant longtemps, et malgré nos alertes, l'administration a oublié de s'intéresser à la troisième voie, celle des propriétaires d'espaces souvent très vastes précédemment affectés à des activités commerciales voire industrielles et qui depuis quelque temps sont en jachère. C'est le cas notamment dans le Marais des nombreux grossistes-importateurs de maroquinerie avec leurs ateliers et leurs magasins de stockage qui s'étendent aux caves et aux étages.

    Toutes ces surfaces ont le statut commercial ; il n'était donc pas nécessaire de l'obtenir pour exercer, avec quelques transformations à la clé, une activité de loueur meublé courte durée qualifiée de "résidence hôtelière". Le phénomène a pris de l'ampleur depuis trois ou quatre ans et l'Hôtel de Ville a fini par s'en émouvoir, non sans avoir cependant délivré par sa direction de l'urbanisme une multitude d'autorisations en réponse à des "DP" (demandes préalables de travaux).

    Notre Député Pacôme Rupin s'en est fort heureusement préoccupé. Peut-être avons nous contribué à lui faire prendre conscience qu'il fallait que l’État se penche sur ce dossier. Dès novembre 2019, il déposait un amendement devant la Chambre des Députés pour donner le pouvoir aux maires qui se sentent concernés d'interdire purement et simplement les résidences hôtelières qui résulteraient du processus décrit.

    L'amendement a été accepté mais aucun décret d'application n'en est sorti. Trop compliqué à exprimer ! lui disait-on dans les sphères compétentes….

    Presque deux ans plus tard, et grâce sans doute à sa persévérance, on peut saluer la parution du "Décret n° 2021-757 du 11 juin 2021 relatif à la location d'un local à usage commercial en tant que meublé de tourisme". Les maires vont pouvoir, dès le 1er juillet prochain, interdire la transformation de locaux commerciaux ou professionnels en meublés touristiques sous l'appellation "résidences hôtelières" et réduire ainsi les nuisances dues à ces locations.

    Le Délégué au logement à l'Hôtel de Ville, le communiste Ian Brossat, a lieu de s'en réjouir mais il lui reste à mettre en place avec son collègue à l'urbanisme, le Premier adjoint Emmanuel Grégoire, les procédures et visas qui empêchent que les DP (demandes préalables de travaux) passent à l'urbanisme comme "lettre à la poste"…

     

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    La mesure n'ayant pas d'effet rétroactif, le permis délivré ingénument par la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, au propriétaire de 30 m² de l'Hôtel de Vic dont nous parlons en introduction pour sa transformation en résidence hôtelière pourrait ouvrir la voie aux travaux mais les autres propriétaires ne l'entendent pas de cette oreille. Ils s'appuient sur ce qu'ils qualifient de "fausses déclarations" pour exercer un recours gracieux contre le permis et l'attaquer en justice s'il le faut.

    Gérard Simonet
     
  • Bal parasol

     

    Spectacle étonnant et préoccupant : La Poste a retiré un grand nom de ses boites aux lettre et il faut maintenant courir très loin pour poster une lettre.

    Là où il en reste une, la voilà recouverte par le parasol d'une de ces nouvelles terrasses qui ont fleuri dans les traces du Covid !

     

  • Capture d’écran 2021-06-15 203505Harold Lloyd dans le film de 1923 "Monte là d'ssus" (Safety Last !) se raccroche à l'horloge…

     

     

    Dans un essai récent, "La Dernière Utopie Urbaine : La Ville de 15 minutes", Alain Bertaud, Urbaniste International directeur de recherches au New-York University Marron Institute, auteur du livre qui fait autorité dans le monde de l'urbanisme "Order Without Design – How markets shape cities", s'attaque à cette nouvelle lubie. Il en a la qualification pour avoir été notamment directeur de la planification à la Banque Mondiale. Sa réflexion s'intéresse à titre d'exemple significatif au grand projet de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de son adjoint Vert David Belliard de transformer la capitale pour la rendre conforme à ce modèle.

    Il s'agit de principes militants défendus par Carlos Moreno, le gourou urbaniste d'Anne Hidalgo (sa profession de foi où il cite Anne Hidalgo). Il prône comme objectif de ramener à un quart d'heure le temps nécessaire à atteindre de manière écologique tout ce qui relève de la vie urbaine (logement, travail, alimentation, éducation, santé, culture. loisirs…). On pourrait croire qu'on a droit au vélo et autres mobilités douces ainsi qu'aux transports en commun mais il insiste sur l'obligation de limiter les 15 minutes à la marche à pieds. Le vélo est toléré, mais 5 minutes seulement, comme il le précise dans un de ses nombreux manifestes !

    En contrepoint à son étude, Alain BERTAUD est désireux de lire les commentaires et points de vue de la population parisienne. La rubrique <commentaires> de ce blog est à la disposition de nos lecteurs pour les recueillir. Le phénomène est contagieux, commente-t-il, "deux candidats à la mairie de New York font allusion à la "Ville de quinze minutes" et en bonne logique recommandent que les emplois de New York soient réservés aux gens du quartier ! Par bonheur ces candidats n'ont aucune chance d'être élus, mais l'idée absurde chemine !"

    GS

     

    ESSAI :

    "La Dernière Utopie Urbaine : la Ville de 15  minutes"

    par Alain BERTAUD

     

    Juin 2021

     

    Résumé

    Les maires et les urbanistes sont constamment à la recherche de nouveaux slogans pour démontrer leur créativité. Les maires doivent maintenant avoir une «vision» au lieu d’être simplement prévoyants et bons gestionnaires du capital représenté par l’infrastructure et les équipements urbains.

    Cette confusion dans la mission des maires est souvent promue par les urbanistes qui considèrent que la ville est un objet qui doit être conçu à l’avance par des spécialistes géniaux et imposé au nom de l’efficacité aux habitants qui n’ont, eux, ni vision ni génie !

    Ces dernières années la vision des maires s’est exprimée par des qualifiants qui changent comme la mode : le développement durable, la ville intelligente, la ville résiliente, la ville vivable, et plus récemment, la ville postpandémique.

    Ces slogans avaient l’avantage d’avoir une connotation positive sans engager une obligation quantifiable de la part du politicien. Personne ne peut être contre le développement durable ou la ville intelligente. Mais aucun indicateur n’existe pour prouver qu’une politique urbaine assure le développement durable plus qu’une autre.

    Nous verrons qu’une utopie initialement risible peut se transformer peu à peu en une tyrannie mesquine qui étouffe progressivement l’économie d’une ville. Cela n’est pas nouveau. Déjà Alexis de Tocqueville parlait d’un gouvernement démocratique qui «étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ;

    il force rarement  à agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger».

     

    pour accéder au texte complet de l'essai, cliquer ICI