Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre le Ville !

  •    Renard 12 art nouveauFaçade de l'Espace Renard 12 rue du Renard (IVe) (Photo VlM)

     

     

    L'été approche, des nuits plus chaudes et voilà que la part belle est redonnée aux fêtards de la nuit de tous poils qui, sous prétexte d’amusement, ruinent non seulement  leur santé mais surtout celle des habitants des quartiers dans lesquels ils sévissent. Nous en voulons pour preuve les témoignages que nous avons reçus récemment de parisiens des IIIe et IVe arrondissements. 

    Tout le quartier autour de  l'école Saint-Merri a été gravement incommodé vendredi 9 juin par une soirée dans l'Espace "Renard" 12 rue du Renard (IVe) à l'emplacement du Théâtre éponyme. L'immeuble incriminé, utilisé en partie pour des soirées privées, a été manifestement privatisé jusqu'à quatre heures du matin.
    Des habitants ont alerté la police qui n'est malheureusement pas intervenue… Les bouchons d’oreille ont dû être utilisés par  les uns et l'insomnie a eu raison de tous les autres.
     
     
     
    A11Intérieur de l'Espace Renard  12 rue du Renard (IVe) 
     
      
     
     
    Il est tout de même hallucinant qu'une poignée d'individus décidés à faire la fête puisse perturber le sommeil des habitants de tout un quartier. L’impunité est telle désormais que tout est permis et bientôt on nous rétorquera que cela est normal, que chacun doit vivre comme il l’entend et selon ses envies. "Vivre le Marais !" va interroger le commissariat du IVe et lui demander ce qu'il compte faire en pareille situation. Des habitants ont décidé de rencontrer le gérant des locaux en question. Quant au "Collectif Saint-Merri", il réfléchit sur la suite à donner. 
     
     
    Autre exemple, celui de  la Gaieté Lyrique 3bis, rue Papin (IIIe).  Les nuisances s'y multiplient la nuit comme l'illustrent les deux photos publiées avec cet article prises il y a quelques jours. Après une certaine accalmie les riverains se morfondent en constatant, impuissants, "le laxisme des institutions concernées." Pourtant il suffit de se rendre sur les lieux la nuit pour constater  les attroupements de groupes bruyants, l'alcoolisation qui règne en maître, la circulation et le stationnement d'automobiles et de deux roues rue Papin, pourtant piétonne et les nombreuses altercations autour de dépôts suspects dans les arbustes bordant le square Emile Chautemps. Le matin, atterrés, les habitants qui ont passé une nuit agitée doivent en plus, en sortant le matin, éviter les épanchements d'urine, les détritus et autres saletés jonchant le sol…
     
     
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    IMG_7219Photos d'une nuit ordinaire devant la Gaité Lyrique  (Photos GT)
     
     
     
    L'image de Paris, avec cette promotion illimitée de la fête nocturne, se délite peu à peu, contrairement à ce que peuvent annoncer les promoteur de la fête. A force de pratiquer de la sorte en ne défendant pas du tout Paris, contrairement aux allégations diverses qui circulent ici et là, la mairie risque fort de se retrouver comme l'apprenti sorcier qui ne sait plus arrêter le sortilège. Sauf qu'alors ces mauvais génies ne seront pas les seuls à "trinquer", ils entraîneront dans leur chute tous les parisiens, y compris ceux  qui défendent leur ville de tous ces excès dangereux et inutiles.
     
    Dominique Feutry
     
  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14Anne Hidalgo, entourée des Maires des IIIe et IVe arrondissements, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard en 2014 avant les élections municipales, avec des membres de "Vivre Paris !". Elle ne dédaignait pas de nous recevoir à cette époque où son élection se jouait…

     

     Le réseau "Vivre Paris !" dont "Vivre le Marais !" est membre a participé récemment aux rencontres européennes de Madrid sur le thème des nuisances dues au trop nombreuses fêtes nocturnes dans les villes, notamment en matière de santé sur les habitants et le développement exponentiel de l’alcoolisation des jeunes.

    Dans le cadre de cette dynamique ainsi créée entre les villes européennes souffrant de ces excès et qui élaborent ensemble des solutions communes pour y remédier,  le réseau "Vivre Paris !" regroupant prés de 30 associations d'habitants a souhaité rencontrer la Maire de Paris, Anne Hidalgo. Le but de cet entretien est  de faire part des griefs et du très fort mécontentement des associations de riverains tout juste tolérées dans les instances parisiennes de soi-disant concertation, comme le conseil de la nuit où elles sont purement "baladées" par les organisateurs.

    Cette "marginalisation  orchestrée" est menée par des équipes sensées pourtant être au service et à l'écoute de tous les parisiens. Les représentants des associations d’habitants ont pointé du doigt ce dysfonctionnement auprès du responsable de la nuit à la mairie de Paris, Frédéric Hocquard qui préside le conseil de la nuit. Ils ont insisté sur cette attitude qui est perçue comme une forme de ségrégation, de mépris qui tranche avec la véritable écoute dont ils bénéficient de la part de la préfecture de Police de Paris.  

    Selon l’adage « il est préférable de s’adresser au bon Dieu qu’à ses saints », ils estiment donc que seul un échange avec la Maire de Paris est susceptible de faire évoluer la situation nettement déséquilibrée entre, d’une part les « industriels de la nuit », leurs émanations associatives et professionnelles diverses bénéficiant des subventions accordées avec largesse par la mairie et d'autre part les riverains qui n'ont d'autre alternative que de devoir subir ou de déménager… ce qui en matière de citoyenneté, mot souvent mis en avant, est particulièrement exécrable.  Il est regrettable qu’une complaisance, voire une  complicité, se soit installée entre les professionnels de la nuit et les représentants de la mairie, complaisance particulièrement visible lors de ces réunions, et qui illustre l’inégalité de traitement entre les participants.

    Mais voilà ! Cette demande légitime de rendez-vous à la Maire de Paris, et nous souhaitons le faire savoir, se heurte à un mur, malgré les nombreuses lettres qui lui ont été adressées et plusieurs appels téléphoniques auprès de membres de son cabinet. Une fin de non-recevoir déplaisante, comme si les représentants des habitants qui sont pourtant eux aussi des contribuables et acteurs de la vie locale n’étaient pas dignes d’être écoutés mais réduits à une sorte de plèbe négligeable. Plèbe qui trouvera lors des élections législatives le moyen de manifester son mécontentement.

    Hidalgo et reine angleterre parapluies 2014Il faut dire qu'elle côtoie le Gotha  depuis…

     

    Nous appelons instamment la Maire de Paris à revoir son attitude et prendre conscience du ras le bol de ses administrés concernant les nuisances nocturnes, en particulier pour leurs conséquences désastreuses sur la santé. Les risques pris à trop vouloir les marginaliser sont élevés…  

     

  • RVV madrid 25 03 17

     

    Europa debate en Madrid los problemas del centro histórico de las ciudades

     

    Sous ce titre (l'Europe débat à Madrid des problèmes des centres historiques des villes), le journal "eldiario.es" rapporte les débats des participants réunis à Madrid pour témoigner de la situation dans 80 villes européennes.

    L'article d'Eldiario

    Les communautés françaises "Vivre Paris !" et "Vivre la Ville !", dont "Vivre le Marais !" est membre fondateur, y participent activement avec la présence de plusieurs de leurs représentants. On constate que partout en Europe les problèmes des centres-villes entre des riverains qui revendiquent leur droit de vivre et de dormir tranquillement chez eux et des commerces de boissons ouverts la nuit avec une clientèle bruyante qui abuse de l'alcool et envahit l'espace public.

    Le communiqué de "Vivre Paris !"

     En direct de Madrid : un message de Jean-François Revah, association du XIe arrondissement de Paris :

    "A Madrid pour la troisième réunion internationale des associations de riverains du réseau "Vivre la Ville !" en Europe, sont présentes 80 associations de sept pays : la société civile est bien décidée à obliger les autorités (élus nationaux et municipaux, police nationale et municipale, syndicats professionnels) à jouer leur rôle de protection des populations, une mission qu'aujourd'hui ces autorités n'assument pas".
     
    "La réunion se poursuit ce dimanche matin avec la mise en commun des ateliers : ambiance très positive ; les conclusions seront rapidement disponibles."
     
     
     
  • AmsterdamAmsterdam et ses canaux

     

    C'est officiel : Amsterdam rejoint le réseau "Vivre la Ville !" dont "Vivre Paris ! " est membre. C'est l'occasion de décrire le système de poupées russes qui illustrent bien notre organisation : à la base, des collectifs d'habitants qui souffrent de nuisances locales. On en a plusieurs dans le Marais. "Vivre le Marais !" les fédère et leur fournit des moyens de défendre leur position.

    Trente associations dont la nôtre participent au réseau "Vivre Paris !"

    De nombreuses villes de province se sont jointes à nous pour constituer  le réseau "Vivre la Ville !", qui à son tour s'est internationalisé en réseau européen "Vivre la Ville !"

    A Amsterdam, un partenaire vient d'officialiser sa participation : "l'association des amis du centre ville d'Amsterdam", VVAB pour Vereniging Vrienden van de Amsterdamse Binnenstad. Elle compte 3.200 membres. On dénombre 70.000 immeubles et édifices déclarés monuments historiques à Amsterdam. VVAB œuvre pour la protection et la conservation des monuments ainsi que pour la restauration de l’équilibre perdu depuis quelques années entre la population locale et le tourisme au centre ville d’Amsterdam..

    Les habitants sont préoccupés par la protection de leur qualité de la vie menacée par la pression toujours croissante du tourisme. Ils voient comme un stimulant le fait d’être en contact avec le réseau "Vivre la Ville !" et  d’autres groupes de citoyens dans d’autres villes européennes qui combattent les mêmes nuisances. "Ensemble on sait davantage !"

    Affiche madrid 2017

    Les deuxièmes assises du réseau européen "Vivre la Ville !" se tiendront à Madrid les 25 et 26 mars 2017. L'attente est la même pour les villes d'Europe : maintenir la qualité de vie des habitants des centres-villes, comme le proclame l'affichette ci-dessus.

    GS

     

  • RvpIllustration "Vivre Paris !"

     

     En 2016 encore, les discussions à la Mairie de Paris autour des nuisances nocturnes ont ramené à la surface un serpent de mer : « la règle de l’antériorité » qui consiste à empêcher les riverains de se plaindre des nuisances qu'ils subissent s'ils se sont installés après l’établissement qui en est responsable.

    Il est hallucinant de constater l'énergie déployée par les professionnels de la boisson et de la nuit (notamment "Culture Bars Bar", soutenu par les "Pierrots de la Nuit"), qui ont l'oreille de certains à l'Hôtel de Ville, pour briser la résistance des parisiens attachés à leur tranquillité et à leur droit absolu au sommeil réparateur.

    Le réseau "Vivre Paris !" s'y oppose fermement sur de multiples fondements. Ses animateurs, dont une de leurs armes est l'humour, se sont livrés à une enquête-fiction dont nous vous invitons à prendre connaissance.

     

  • BarcelBarcelone, l'église de la Sagrada Familia de Antoni Gaudi

     

    En 2010, à l'époque des "états généraux"de la nuit", Barcelone et Berlin étaient citées comme des modèles par les industriels de la nuit qui militaient pour que Paris leur ressemble. Leurs "nuits" étaient présentées comme la référence en la matière, tant la beuverie y régnait en maitre !

    De gros moyens ont été mis à disposition des nouveaux élus à la Mairie de Paris en 2014 : création d'une délégation à la nuit auprès du Premier Adjoint Bruno Julliard, mise en place d'un "conseil de la nuit" confié à l'élu du XXe Frédéric Hocquard, avec deux conseillers pour cette mission auprès de lui Thierry Charlois et Gilles Srédic…

    Pendant ce temps, les villes tant enviées se ravisaient que leur situation était devenue intenable et cédaient à la pression de la population pour qu'un combat soit déclenché contre les dérives d'un tourisme qui n'avait plus rien de culturel. Il en fut ainsi de Barcelone dont la Maire Ada Colau, à la tête d'une coalition de gauche, a fait de la maitrise du tourisme de masse dans tous ses états une de ses missions prioritaires.

     

    Ada colauAda Colau, Maire de Barcelone

     

    La location saisonnière, avec toutes ses dérives, est apparu comme une des composantes du problème avec en prime une évasion fiscale qui crée pour la ville un manque à gagner. La Maire a décidé de s'y attaquer aussi. Airbnb et Homeway ont été ciblés, avec des mesures qui paraissent assez dissuasives si elles sont appliquées. Boursorama en a fait un article aujourd'hui ; à lire.

     

  • Justice-balanceLa Justice, garante de l’État de droit

     

    Les joutes électorales qui ont cours actuellement ont au moins le mérite de nous sensibiliser à l'insuffisance des moyens de la justice et des forces de police dans la guerre contre le terrorisme. Il apparait clairement que leurs effectifs et leur efficacité doivent être renforcés.

    En même temps, nous sommes informés au sein du réseau d'associations regroupées dans "Vivre Paris !" de l'apparition de comportements délétères de la part de débits de boissons qui non contents d'alimenter l'agitation nocturne de certains quartiers et de contribuer à l'alcoolisation massive des jeunes se livrent désormais à des attaques personnelles injustifiées à l'encontre de ceux qui tentent auprès de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police de créer les conditions d'une harmonie entre riverains et fêtards.

    La méthode consiste, de la part de ceux qui veulent abreuver en rond, à déposer une plainte auprès du commissariat pour insulte, diffamation ou injure à caractère racial ou liée à l'orientation sexuelle contre la personne qui gêne et qu'on cherche par conséquent à atteindre. Un témoin se trouve là opportunément pour confirmer la déclaration. Et voilà comment des personnes honnêtes et respectables, se trouvent convoquées à cause d'un individu menteur et malveillant pour répondre de faits imaginaires.

    On ne peut pas échapper à de telles convocations. Celui qui est visé doit mettre en place les moyens de sa défense car la vérité ne sort pas du puits : il faut l'en extraire, l'expliciter et la soutenir par des témoignages, des attestations dont on se passerait volontiers quand on n'a rien à se reprocher et quand le seul combat qui vaille est la défense des droits élémentaires de ses concitoyens.

    L'examen et le traitement d'une plainte, même fantoche, est consommatrice du temps de nos agents de la force publique. Nous n'avons aucun doute sur son issue : l'accusé a les moyens de confondre le plaignant et sans doute, en le poursuivant à son tour, de lui faire payer le prix de sa turpitude. Mais il y a mieux à faire dans notre pays que de traiter de faux délits quand leur nature artificielle saute aux yeux de tous.

    Pendant que les forces de l'ordre perdent leur temps sur des affaires visiblement minables, les vrais voyous complotent et agissent à leur aise.

    La Mairie de Paris porte une part de responsabilité au moins indirecte dans ce que nous vivons car dans sa  relation avec les professionnels de la nuit, dans laquelle elle s'est fait violence pour associer les riverains tant son désir de promouvoir la fête et la consommation d'alcool était fort, elle a pu d'une certaine manière susciter les comportements aberrants que nous constatons avec regret aujourd'hui.

    L'équipe constituée autour de Bruno Julliard, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, avec Frédéric Hocquard, Thierry Charlois, à laquelle s'est joint Gilles Srédic récemment, donne parfois le sentiment de vouloir nous comprendre mais multiplie les signes en faveur de la nuit et de ses acteurs sans contrepartie pour les parisiens, telle cette annonce de la création d'un "comité des noctambules" dont sont exclus les 95 % de parisiens pour qui la nuit est riche en distractions mais qui se refusent à y voir une simple occasion de participer à des beuveries qui déshonorent ceux qui s'y livrent et ternissent notre ville-lumière.

     

  • Nuit de folie

     

     

    Au printemps 2010, Bertrand Delanoë, sur l'insistance de Ian Brossat qui n'était à l'époque que le président du groupe communiste à la Mairie de Paris, faisait voter un budget pour l'organisation "d’états généraux de la nuit" en  réponse au  lobbying des industriels de la nuit et de la boisson qui estimaient qu'on ne fréquentait pas assez leurs établissements la nuit à Paris.

    En réaction à cette annonce, une douzaine d'associations "environnement, cadre de vie", dont "Vivre le Marais !" décidaient de s'unir au sein du réseau "Vivre Paris !" (RVP) pour porter la voix des habitants parisiens dont l'immense majorité travaillent le jour et veulent se reposer la nuit. Le Maire consentit à les recevoir et leur apprit à cette occasion que le dossier était repris par un de ses Adjoints, Mao Péninou, chargé d'organiser les premiers "états généraux de la nuit".

    Brossat ian 22 05 15 Peninou mao

     

     

     

     

     

     

     

    Ian Brossat (à gauche) et Mao Péninou (à droite)

     

     Ces "états généraux" se sont tenus en novembre 2010. Nous en avons rendu compte pour dire que "chacun avait vu minuit à sa porte"  (notre article du 15/11/2010).

    Il y a eu depuis de nombreuses réunions de suivi au cours desquelles "Vivre Paris !" a courageusement défendu le droit au sommeil des parisiens, de plus en plus dérangés la nuit par des débordements de foules qui confondent fête et alcoolisation. Il en fallait sans doute davantage pour neutraliser l'action de lobbying des professionnels de la nuit qui sont à l'Hôtel de Ville comme des poissons dans l'eau et embrassent comme du bon pain tous ces gens qui consacrent leur temps à œuvrer pour que le business de la nuit prospère.

    En 2014, ils en recueillaient les dividendes. La Maire nouvellement élue, Anne Hidalgo, attribuait à son Premier Adjoint, Bruno Julliard,  une "délégation à la nuit". Lui-même déléguait à un autre élu Frédéric Hocquart la responsabilité d'un "conseil de la nuit" et un conseiller venait le rejoindre en la personne de Thierry Charlois pour renforcer l'équipe.

    Hocquart rvp 13 05 14Une réunion de RVP avec Frédéric Hocquard ( de face) dans son bureau

     

    Comme si cela ne suffisait pas, nous avons reçu ce 11 octobre un message nous apprenant la nomination d'un chargé de mission supplémentaire auprès de Frédéric Hocquard, Gilles Srédic, ancien syndicaliste étudiant comme Bruno Julliard. Ce sont donc désormais cinq personnes de haut niveau (ils ne nous démentiront pas !) et des assistants, qui se trouvent chargés de penser et organiser nos nuits à leur manière.

    On se sentirait flattés si on n'avait pas conscience de la réalité sous-jacente. On vient de la découvrir : de manière sournoise car le sujet n'a jamais fait l'objet de discussions et encore moins d'un accord, la Mairie de Paris vient de lancer un "appel  à candidatures" pour constituer un "conseil des noctambules", composé nous dit-on de 15 femmes et 15 hommes, qui seront tirés au sort au cours d'une soirée le 3 novembre au Rex Club (si vous êtes candidats, dépêchez vous car la clôture des inscriptions est annoncée pour le 27 octobre !)

    On y voit une sorte de réincarnation du "maire de la nuit" qui avait défrayé la chronique mondaine il y a quelque deux ans et qui fort heureusement est resté dans les limbes de sa propre rêverie.

    Voilà à quoi jouent les élus de la Ville de Paris, au moment où la sécurité est gravement menacée chez nous avec des forces de police débordées qui n'ont d'autre recours que de faire la gréve du zèle ? Nous nous apprêtons à véhiculer un message de protestation auprès des personnes citées mais il importe maintenant que les parisiens réagissent par tous les moyens qu'offrent les réseaux sociaux pour que la Maire Anne Hidalgo, dont les ambitions personnelles sont palpables, comprenne qu'elle aurait tort de continuer à nous manipuler.

     

    Si vous avez du mal à le croire, cliquez ici pour visualiser le tract d'annonce

     

  • Puerta-Sol-FB-008Madrid, la Puerta del Sol

     

    L'Adjoint à la Maire de Paris, Jean-François Martins, s'est livré devant les caméras d'une de nos chaines de télévision à un plaidoyer vibrant en faveur de l'EURO 2016 et de ses retombées économiques sur la Ville de Paris. En additionnant allègrement les choux et les carottes, en omettant de dire ce qu'ont coûté à la Ville et à l’État les milliers d'hommes/jours consacrés à la sécurité et à l’évacuation de centaines de tonnes de déchets, il en a conclu que Paris mérite bien son étiquette de "ville festive".
     
    De quoi nous renforcer dans notre opinion qu'il faut désormais agir avec une détermination renforcée pour que Paris soit recherchée et appréciée pour son romantisme et pour les qualités qui en ont fait la ville-lumière dans les domaines de l'art, de la culture et de la création et non pour son aptitude à être un Luna-park où l'alcool règne en maitre dans des bacchanales nocturnes.
     
    Il est intéressant à ce propos d'apprendre, selon le "Canard Enchainé" du 13 juillet, que l'Adjoint à la santé, Bernard Jomier, en contre-point à son homologue au tourisme, lance un cri d'alarme pour dénoncer les dégâts sanitaires et les hospitalisations causés par la consommation excessive d'alcool pendant le même EURO 2016. Une belle cacophonie au sein du staff de la Maire de Paris !
     
    Cette analyse est partagée dorénavant par les villes françaises qui ont inscrit leur action dans le cadre de "Vivre la Ville !" et par les villes européennes qui nous ont précédés ou rejoints dans notre démarche et manifesté avec nous leur attachement à préserver l'harmonie de leur centres-ville entre habitants et fêtards à l'occasion de nos assises du 31 mai 2016 à Paris.
     
    Une bonne nouvelle : notre réseau international compte désormais un groupement de plus, celui des associations madrilènes.
     
    Esteban Benito, urbaniste et président de la "Asociación de Vecinos de Chueca (Madrid-Centro)" nous informe que la coordination d'associations de riverains madrilènes qu'il préside, rejoint avec enthousiasme notre organisation européenne (*).
     
    Un long échange avec Esteban confirme que les habitants de certains quartiers de Madrid connaissent exactement les mêmes vicissitudes institutionnelles que celles que nous rencontrons au sein de "Vivre la Ville !" Esteban a pris connaissance du contenu de notre manifeste européen et il y retrouve pleinement ses préoccupations et ses attentes.

     

    (*) Notre organisation se décline ainsi : "Vivre le Marais !" (IIIe et IVe arrts) et homologues – "Vivre Paris !" (les 20 arrts) – "Vivre la Ville !" (toute la France) – "Vivre la Ville – Europe !" (réseau européen en phase d'expansion)

     

  • Vagenende
    De gauche à droite : Gilles Pourbaix (ACCOMPLIR), Rafaële Rivais (SOS-Conso
    Le Monde), Gérard Simonet (Vivre le Marais !), Eric Le Mitouard (le Parisien), Christophe Mietlicki (Bruit-Parif), Dominique Feutry (Vivre le Marais !). De dos : Anne Penneau (Riverains de la Butte aux Cailles)

     

    En prélude aux assises des associations européennes membres de "Vivre la Ville !" qui se tiennent ce 31 mai 2016 dans le IIe arrondissement, un groupe de dirigeants d'associations de province (Strasbourg, Marseille, Nantes, Toulouse, Biarritz, Tours, Montpellier …),  et de plusieurs pays d'Europe (Italie, Portugal, Espagne, Belgique, Suisse …) se sont retrouvés pour un  déjeuner avec des journalistes de la presse parisienne.

    Présente parmi nos invités étrangers, Simonetta Chierici, présidente de la coordination nationale en Italie : "No Degrado e Mala Movida " * et Caterina Rodino de la ville de Naples ainsi que l'avocat catalan de Barcelone Me Lluis Gallardo.

    Il est important que les médias s'intéressent de près à la détresse de ceux qui souffrent des méfaits de l'agitation et du tapage nocturne dans les centres-villes. Des dérives qui sont directement liées au développement d'un tourisme de masse mal maitrisé. Les grandes villes, celles notamment qui exercent une forte attractivité, en font les frais. Il faut une prise de conscience générale des acteurs du tourisme et des pouvoirs publics pour que nous trouvions chez nous les solutions qui assurent une promotion raisonnée de la fête, soucieuse du respect des besoins vitaux des citoyens, notamment leur droit au sommeil. De ce point de vue, la contribution des médias au débat sera capitale. C'est pourquoi nous avons tenu à les rencontrer.

     

    * Les italiens ont emprunté aux espagnols le mot "movida" (mouvement) en l'affublant du péjoratif "mala" qui le transforme en vacarme détestable. "Degrado" évoque ce qui l'accompagne, à savoir les dégradations de l'environnement : déchets et urine sur la voie publique, vomis, tags, affiches sauvages et incivilités diverses à l'égard du mobilier urbain.