Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre le Ville !

  • Fête en italie 01 02 16"Fêtards" (mala movida) en Italie

     

    RAPPEL

     

    Ce sont les "Deuxièmes Rencontres des Associations de Riverains" mobilisés pour la qualité de vie dans les métropoles d'Europe contre l'agitation, le bruit et la dérégulation sociale dans les centres historiques de nos villes.

    Vous êtes invités à venir nombreux, en famille, avec des amis, à la réunion publique organisée par le réseau "Vivre Paris !", avec la participation active de "Vivre le Marais !", le mardi 31 mai de 18h30 à 20h30, salle Jean Dame, 17 rue Léopold Mellan 75 002  PARIS. L'entrée est libre.

    Vous y entendrez des exposés de représentants d'associations de villes françaises et étrangères (Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Suisse ….) et la présentation d'un manifeste du réseau "Vivre Paris !" pour juguler les dérives de la vie nocturne, avec des propositions issues d'expériences croisées avec les associations qui composent l'organisation "Vivre la Ville !".

    Les médias ont été invités pour donner à cette manifestation le retentissement qui convient.

    Gérard Simonet

     

  • Hocquart rvp 13 05 14
      Frédéric Hocquard, au centre, sa première rencontre avec le réseau "Vivre Paris !" en 2014 après sa nomination (Photo archives VlM)

     

    Une délégation du réseau "Vivre Paris !" a participé le 11 mai à une réunion du groupe de travail « Tranquillité »  du "conseil de la nuit", organisée par la mairie de Paris. Des élus étaient présents, dont Frédéric Hocquart, Conseiller délégué auprès du Premier Adjoint, chargé des questions relatives à  "la Nuit", ainsi que des représentants de "l’économie de la nuit".

    Durant cette réunion, un membre de notre délégation a été pris à parti violemment par les élus. Nous ne souhaitons pas nous taire sur ces incidents indignes de personnes censées représenter tous les parisiens quels qu'ils soient. C'est pourquoi "Vivre Paris !" vient d'adresser au représentants de la municipalité un courrier dont nous avons souhaité publier des extraits :

     

    « Nous contestons la légitimité des vitupérations de Frédéric Hocquard de même que l’opportunité de la prise à partie, puis des cris, à l’encontre d'un représentant d’une association de riverains parisiens, responsable aussi du Réseau "Vivre Paris !", par ailleurs membre reconnu du Bureau de l’unique Fédération européenne d’associations de riverains…


    Le chef de projet (projet dont il s’acquitte avec succès au plan technique) n'a même pas cherché à s'interposer dans les échanges pour les réguler activement…. La personne incriminée a été raillée car supposée intransigeante, ne reconnaissant pas des progrès accomplis, ne communiquant que sur un mode agressif…..


    Quand bien même … rien ne vous autorisait à vous adresser comme vous l’avez fait à un interlocuteur qui pour sa part, ne s’est jamais permis de vous prendre à partie publiquement…

    Vous êtes des élus municipaux : si cette onction du suffrage universel mérite notre respect, elle ne nous prive certainement pas du droit de dire ce que nous pensons, tant que, bien sûr, nous inscrivons nos propos dans le registre de la civilité ordinaire… Nous représentons légitimement une partie de la société civile et rien ne vous autorise à nous traiter comme des moujiks, nous chapitrant au gré de vos humeurs : ces temps sont révolus.


    Nous, responsables associatifs représentant les habitants, nous avons dû affronter les insultes, les accusations calomnieuses, les tentatives d’intimidation formulées par certain(e)s participant(e)s des groupes de travail du Conseil de la Nuit (A.M.U.O.N – Pierrots de la Nuit, Culture Bar bars), le tout sans que vous n’ayez cru nécessaire de rappeler avec toute la précision et la fermeté nécessaires les règles du jeu des processus participatifs en mode démocratique. Il est hors de question que ce soient maintenant des élus de la Mairie de Paris qui se laissent aller à des dérapages inacceptables…..


    Nous, responsables associatifs, nous avons le triste privilège d’être en contact avec nos très nombreux adhérents et sympathisants victimes de la dérégulation des quartiers, et notamment des nuisances nocturnes. Nous mesurons le dépit, le désespoir, l’indignation d’habitants qui ne sentent pas pris en considération alors qu’ils constatent tout ce que la Mairie de Paris met en œuvre en faveur du développement de l’économie de la nuit. 

     

    Dans plusieurs endroits nous n'avons pas vu la moindre amélioration venir des travaux du groupe de suivi des "états généraux" de la nuit ni de ceux du Conseil de la Nuit. Cela fait plus de six ans. Au contraire, la dégradation des quartiers et les nuisances empirent. Si les responsables associatifs vivant la même expérience, vous agacent par leurs critiques, pourquoi ne pas plutôt chercher à améliorer rapidement la situation douloureuse vécue par les adhérents de leurs associations ? »

    Fin de citation

     

  • Vivre la villeDes animateurs de la composante française du réseau "Vivre la Ville !" se sont retrouvés le 9 mai dans un café parisien pour fixer les détails de l'organisation de la journée du 31 mai 2016. De gauche à droite Me Noël Raimon (BVTC Toulouse), Gilles Pourbaix (ACCOMPLIR), Alix Cannamela (SOS Bruit Paris), Nicole Nussbaum (Calme Gütemberg Strasbourg), Gérard Simonet (Vivre le Marais !) … et Jean-François Revah (Collectif XIe) derrière l'objectif

     

    Le groupe a validé le document de  présentation de la journée. Nos lecteurs peuvent se le procurer dans sa version 4 pages en cliquant ICI

    Nous rappelons à ce propos que la réunion se tient de 18h30 à 21h30 le mardi 31 mai 2016 salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan 75 002  PARIS, et que l'entrée est libre. Nous insistons auprès de nos lecteurs pour qu'ils participent massivement à cette manifestation qui attestera de leur volonté que soit préservée leur qualité de vie face à la poussée de la marchandisation à outrance de l'espace public et à l'occupation nocturne des centres villes par des foules de consommateurs alcoolisés.

    Inscrivez bien cette soirée sur votre agenda et venez en famille ou avec des amis !

     

    NB : On aperçoit une voiture de police, à l'extérieur, sur la photo. Il ne s'agit pas de notre garde rapprochée mais d'une coïncidence purement fortuite

     

  • Fête en italie 01 02 16Soir de "fête" en Italie, 2016

     

    La mobilisation contre les débordements nocturnes n'a plus de frontière. On découvre partout les mêmes griefs de la population à l'encontre d'une façon débridée de "faire la fête" la nuit, irrespectueuse de l'espace public et de la tranquillité des habitants. Expression trop souvent synonyme d'alcoolisation à outrance et de consommation de drogues.

     

    A l'initiative du réseau "Vivre Paris !"

    Le réseau "Vivre la Ville !" organise une réunion publique le 31 mai 2016

    Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan – 75 002 – PARIS

    de 18h30 à 21h30

    Entrée libre

    Tous les membres de notre association

    et les sympathisants de la cause sont invités à s'y rendre

     

    Le programme de la réunion est structuré autour du bilan de nos actions face à l'activisme des lobbies de l'alcool et des industries de la nuit et de l'écoute dont ils bénéficient en France dans les sphères du pouvoir municipal.

    Les villes de France s'exprimeront. On entendra ensuite Bruxelles, Barcelone, Lisbonne, Rome, Naples, et plusieurs autres villes d'Italie.

    En conclusion, un manifeste européen sera présenté.

    Pour conclure sur un large débat avec la salle.

    Voici le programme détaillé de cette manifestation

     

    Scan

     

  • Haudriettes 5 galerie

     

    Il nous arrive régulièrement d'entrer dans un local commercial comme celui-ci pour compatir avec le gérant du comportement incivique des tagueurs et le conseiller sur la démarche à suivre vis à vis de la Mairie de Paris pour faire enlever les graffiti sinistres qui défigurent sa devanture . 

    Cette fois-ci, à notre grande surprise, la personne présente nous apprenait que cette décoration était de leur fait et qu'elle visait à inciter les passants à entrer pour la visite d'une exposition de décors modernes. Des tableaux que nous sommes allés voir et que nous avons jugés d'ailleurs tout à fait dignes d'intérêt.

    Faire l'apologie et la publicité de ces  inscriptions indigentes et des "dégoulis" qui coulent sur les vitres relève de la perversion. Nous avons rappelé à notre interlocuteur, s'il était besoin de le faire, que l'enlèvement des graffiti coûtait chaque années 4 à 5 millions d'€, à la charge naturellement des contribuables. Il faut ajouter que la galerie en question bénéficie des conditions forcément favorables du propriétaire des murs qui n'est autre que le bailleur social RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris).

    On marche donc d'une certaine manière sur la tête. Il nous est apparu nécessaire de le dénoncer et d'en aviser les autorités compétentes.

    Tags rupestres

    Ce mode d'expression fait trop d'émules. Ici, les "artistes" se sont rués sur un mur du IVe qui ne leur avait rien fait !  Si les régimes totalitaires ne s'étaient pas approprié l'expression, on n'hésiterait pas à dire qu'il s'agit d'art décadent.

     

  • Vivre la ville 30 04 15Animateurs de "Vivre la Ville !" : de gauche à droite : Olivier Chalvignac – ARREN (Strasbourg), Daniel Ehret – CABA Alsace, Gilles Pourbaix – Réseau "Vivre Paris!", Nicole Nussbaum – Calme Gutenberg (Strasbourg) et Lars Johanson – les Rues de Graslin (Nantes), devant le Parlement Européen à Strasbourg

     

    Le 4 février, le Réseau « Vivre la Ville ! » a adressé à Mme Michèle Rivasi, députée européenne (groupe des Verts) et membre de la commission ENVI (Environnement, santé publique et sécurité alimentaire) un courrier sur la question des nuisances sonores nocturnes dont les habitants des centres-villes sont victimes.
    Le 29 avril une délégation du Réseau, "Calme Gutenberg" (Strasbourg), "CABA Alsace", "Les Rues de Graslin" (Nantes), "ARREN" (Strasbourg) et « Vivre Paris! », a rencontré Mme Rivasi au Parlement Européen à Strasbourg.

    Les points qui ont été présentés ont porté sur une demande d’objectivation des nuisances sonores par des mesures par des sondes. Le réseau a confirmé qu'il était pour la fête mais dans des endroits dédiés et adaptés et à l’intérieur. Il a été souligné que la concertation dans les grandes villes était un leurre surtout lorsque la politique de la ville se traduisait par le développement effréné de la vie nocturne. En effet la promotion de la vie nocturne est devenue une politique gouvernementale depuis l’inclusion du tourisme dans les attributions du Ministre des Affaires Etrangères mais elle ne doit pas se faire au détriment des habitants des villes.

     

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    Le problème « premier » est que le droit n’est pas appliqué. On détruit un écosystème humain, les centres des villes étant de plus en plus livrés à la mono-activité des bars avec disparition des commerces de proximité, renchérissement des baux locaux et baisse des loyers et du foncier d’habitation. D'autre part, les centres des villes sont livrés à la location saisonnière ou de courte durée. La mixité (générationnelle ou sociale) se réduit, une  question qui renvoie à l’aménagement du territoire tant dans l’espace que dans le temps (jour-nuit). Du fait de leur muséification les villes  deviennent des décors de théâtre vidées de leurs habitants. La compétition entre les villes  induit une logique marchande où le client devient roi et a tous les droits avec en sus un fort lobbying des alcooliers.

    Plusieurs pistes ont été évoquées par Michèle Rivasi.

    Installer des  boîtes de nuit à l’extérieur de la ville avec mise en place de transports (comme à Clermont-Ferrand). Faire appliquer le droit (bruit, ivresse publique, drogue…). Favoriser une  concertation avec les riverains avant toute implantation d’un établissement susceptible de générer des nuisances (étude d’impact). Il est en fait nécessaire d'avoir une politique de consensus. Les  lieux musicaux doivent être insonorisés. Pas d’insonorisation entraînera le refus d'autoriser la diffusion de musique. Il pourrait d'ailleurs être possible d'inciter à l’insonorisation des lieux musicaux sous la forme d’une participation des villes (1/3 pour la ville, 2/3 pour l’établissement). Sur cette proposition, le réseau est en désaccord car agir de la sorte serait la porte ouverte à tous les excès. Il faut qu'après 22h les portes des établissements soient fermées avec la musique à l’intérieur ou arrêtée.

     

    223007625_7Le parlement européen à Strasbourg

    Les représentants du réseau se sont adressés à la membre de la commission ENVI pour évoquer la
    double question de santé publique, d'une part la privation de sommeil pour les habitants qui sont doublement victimes du bruit et des autorités lorsqu’ils essaient de se plaindre (plaintes
    pas prises en compte, police ne se déplaçant pas, insultes des patrons de bars et de leurs clients…)
    D'autre part l'hyper alcoolisation des jeunes (voire moins jeunes) avec ses conséquences nombreuses, comas éthyliques, violence aux personnes, décès par noyade, viols de femmes comme d’hommes, coût pour la collectivité (police, nettoyage, SAMU, hôpitaux…)

     

    Suralcoolisation-des-jeunes-jeune-femmeAffiche de la préfecture de Police contre l'alcoolisation des jeunes

    "Vivre le Ville !" souhaite un modèle de ville durable, avec un aménagement du territoire de la nuit, à la fois dans le temps et dans l’espace, pensé de façon globale. Les Villes veulent développer la vie nocturne, ce qui est concevable, mais on ne peut pas continuer à multiplier et concentrer les bars et
    établissements de nuits dans des lieux qui sont habités et deviennent alors inhabitables.
    Il faut prendre en compte les principes de prévention des risques, le premier étant d’éloigner la source de nuisances des populations concernées (plutôt que de proposer aux victimes de se bunkeriser, de dormir avec des bouchons d’oreilles ou bien de déménager, ce qui correspondrait aux niveaux 2 et 3 de la prévention des risques : protéger la population menacée avec des équipements, et évacuer la population menacée quand l'application des niveaux 1 et 2 ne sont pas possibles).

    Les propositions de Michèle Rivasi rappellent la proposition de résolution du Parlement européen sur la stratégie en matière d’alcool. Elle suggère deux pistes d’actions. Faire une demande auprés de  la commission ENVI de procéder à une audition sur la problématique des nuisances sonores en Europe avec convocation d’experts, d’associations… Cette audition pouvant déboucher sur une résolution (texte discuté par tous les groupes politiques au Parlement Européen). Le Parlement fera alors des recommandations qui pourront ensuite déboucher sur un acte législatif (une directive).

    Le réseau "Vivre la Ville !"  prend le dossier en main.