Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

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    Crèche

    Façade de la crèche Rambuteau, au 6 de la rue dans le IIIe (Photos VlM)

     

     

    Plusieurs semaines se sont écoulées depuis les dégâts causés à la façade de cette crèche par des vandales qui l'ont cruellement taguée. Nous nous en sommes émus en publiant un article le 19 octobre à l'appui d'un appel à l'attention du Maire de Paris-centre Ariel Weil et des services concernés. Ceux-ci nous avaient inquiétés en avançant que la remise en état de cette façade risquait de l'endommager.

    En apparence les travaux ont eu lieu sans conséquences mais nous sommes convaincus qu'ils ont coûté cher. Une fois de plus on s'interroge sur la passivité de notre pays à l'égard d'un fléau qui défigure le paysage urbain, crée une ambiance anxiogène et contraint les particuliers et les municipalités à des dépenses dont tous se passeraient bien.

    Il faut à ces questions une réponse nationale. On a  conscience qu'elles peuvent sembler secondaires à côté de la menace sanitaire du COVID et du risque terroriste mais il ne faut pas s'en tenir à cette remarque et continuer à ne rien faire alors qu'il est possible d'agir.

     

    Crèche taguée
    État désolant de la crèche avant nettoiement

     

    Que dit la loi ? Le Code Pénal en fait un délit, passible d'une amende de 3.750 € à 30.000 € selon la gravité des dégâts, et de peines qui vont jusqu'à un emprisonnement de deux ans. Dans la réalité, les auteurs sont rarement pris en flagrant délit et, s'ils le sont, ils s'en tirent avec un rappel à la loi dont ils se gargarisent ensuite. Quand un parlementaire intervient pour demander une hausse des sanctions, un ministre lui répond qu'elles sont déjà très hautes….

    L'ennui c'est que là comme ailleurs les textes existants ne sont pas appliqués et notre État de droit, qui aurait les moyens d'agir, se comporte en tigre de papier.

    Au risque de jouer les anachorètes et plaider dans le désert, voici des mesures qui permettraient d'en sortir :

    • Annoncer l'alourdissement des sanctions mais surtout de la rigueur dans leur application, campagne d'information à l'appui
    • Généraliser les caméras de surveillance (une nécessité pour notre sécurité de surcroît)
    • Introduire le mode LIFO (last in, first out) pour les interventions des prestataires (justification plusieurs fois développée ici)

    Tags rambuteau Tags temple

     

     

     

     

     

    Les tagueurs ont fait un massacre de notre cadre de vie en laissant leurs signatures et divers signes cabalistiques sur les rideaux métalliques de nombreux commerces. Il existe de ce fait un modèle économique d'activité pour des artisans qui, au prix d'un modeste investissement de masques et de karchers (car ils ne s'intéresseraient qu'aux rideaux métalliques), pourraient proposer un service payant aux commerçants pour nettoyer leur devanture. A la remarque "pourquoi payer puisque demain le tag va revenir" il suffirait que l'artisan s'engage à revenir et faire de même, sans supplément, dans la foulée, dès le lendemain. Déçu que son œuvre de la nuit soit détruite aussi vite, le tagueur irait s'inscrire à Pôle Emploi !

    Cette idée nous parait si pertinente que l'envie nous prend d'y contribuer d'une manière ou d'une autre. Nous allons la soumettre à Colombe Brossel qui préside aux destinées de "Propreté de Paris" à l'Hôtel de Ville pour lui montrer que nous ne savons pas que nous plaindre ! Nous attendons vos réactions entre temps.

    GS

     

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    Affichage sauvage le parisienIllustration des méfaits de l'affichage sauvage à Paris. (Photo Le Parisien).

     

     

    On observe depuis quelques semaines un contrôle de l'affichage sauvage comme on ne l'a jamais connu auparavant. Nos "murs témoins" dans les IIIe et IVe que sont le 36 et le 57 rue des Archives sont propres comme des sous neufs.

    Le quotidien "Le Parisien" nous livre ce jour un excellent article signé Benoît Hasse qui en explique les raisons. Il souligne l'engagement contre ce fléau de l'Adjointe à la propreté Colombe Brossel qui a déclaré la guerre aux officines de "street marketing" dont le modèle économique repose sur l'utilisation sauvage de l'espace public, en infraction à la fameuse loi du 29 juillet 1881 et plus près de nous au Règlement Local de Publicité (RLP) de la Ville de Paris.

    Il reste une mesure que la Ville n'a pas encore appliquée mais qui serait l'arme absolue car dissuasive : la couverture immédiate par du papier kraft (ou d'un badigeon quelconque) des murs couverts d'affiches, en attendant leur élimination. Le facteur temps est la clé du problème : si l'affichage ne dure pas il n'intéresse pas les annonceurs et le marché s’effondre.

    On adresse au passage un petit signe de sympathie au citoyen discret mais efficace qui à diverses reprises a fait subir à ces affiches le sort qu'elles méritent en les laissant déchiquetées et avilies au pied du mur qu'elles prétendaient occuper. Il a sans doute participé efficacement au mouvement de résistance qui a conduit à une prise de conscience des autorités compétentes du comportement frauduleux de prestataires marron et de l'attitude à la Ponce Pilate des grandes marques qui s'en sont lavé les mains trop longtemps.

    GS

     

  • République 2Rassemblements incessants, manifestations en tout genre, nuisances multiples… les riverains de la place de la République n’en peuvent plus !

     

     

    Dans le bilan des mandatures qui se sont succédé depuis 2001, il y a des réalisations dont on ne conteste plus  véritablement la valeur : la réhabilitation du Carreau du Temple, l'ouverture au public des jardins des Archives Nationales, la création du jardin Anne Frank, le réaménagement et la végétalisation de nombreuses rues (Turenne, Archives, Rambuteau, Beaubourg…), l'aménagement des berges de la Seine le long du plus beau paysage urbain du monde et plus récemment la place de la Bastille …. 

    On ne peut pas en dire autant du nouveau visage de la place de la République, issu de la volonté de donner à tous les manifestants de la Terre le lieu idéal pour se rassembler et exprimer bruyamment leurs revendications. Les gens qui vivent autour n'ont pas été consultés. Iles paient une semaine après l'autre un lourd tribut au choix politique et idéologique qui a été fait à leur corps défendant.

    Les riverains de la place de la République ont rejoint le mouvement "Vivre Paris !" qui s'est créé en 2011 pour défendre le respect de l'espace public et la tranquillité des riverains, notamment leur droit inaliénable au sommeil réparateur. Sous le nom de "Vivre République !", ils ont maintenant leur association.  Son président Habib Hobeika s'exprime ainsi sur leur ressentiment :

     

    République 1

     

    Il y a un an, le collectif « Vivre République » annonçait sa création. Tout en se voulant constructif et apolitique, ce dernier attirait l’attention sur les multiples nuisances vécues par les riverains de la Place de la République.

    Le bruit : les rassemblements et manifestations fortement sonorisés, sont toujours plus nombreux, particulièrement le week-end,

    Des incivilités qui se multiplient : les planches à roulettes, trottinettes, vélos et jeux de ballons prolifèrent sans régulation et rendent la place dangereuse pour les piétons. Le sol est jonché de déchets. Des gens ne se privent pas d’uriner contre les murs des immeubles bordant la place et ses alentours,

    Une circulation fortement perturbée : le quartier est souvent rendu inaccessible (bus détournés ou supprimés) du fait des nombreuses manifestations. Les obstacles sur la Place en rendent sa traversée difficile pour les personnes âgées ou handicapées ainsi que pour les poussettes,

    Un environnement enlaidi et hostile : l’esplanade, déjà bétonnée à l’excès et dépourvue d’espaces verts, se détériore avec des dalles qui se descellent ou se brisent. Le mobilier urbain est sale est fortement dégradé. Les riverains et passants ne disposent d’aucun espace propre, accueillant et tranquille.

    Le collectif « Vivre République » n’a pas obtenu jusqu’à présent d’améliorations de la situation, malgré de multiples réunions tenues depuis un an avec les différentes autorités municipales et préfectorales. Certes, la pandémie et les élections municipales ont contrarié les premières concertations. Mais cela ne peut servir d’excuse à cette situation intolérable.

    Pour réunir plus de monde et disposer de davantage de moyens, le collectif vient de se transformer en association, baptisée « Vivre République », dont l’assemblée générale constitutive s’est tenue le 2 octobre 2020. L’objectif est toujours de rendre plus sereine la vie des riverains de la Place de la République, en étant porteur de propositions.

    Nous invitons tous les riverains et usagers de la Place qui se sentent concernés par le devenir de nos quartiers à nous contacter pour participer à la concertation, nous aider à faire poids et être tenus au courant de nos actions.

    Contact : vivrerepublique@gmail.com

     

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    BrosselColombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté (Photo France Bleue)

     

     

    Dans une interview exclusive accordée au journaliste Julien Duffé du quotidien Le Parisien du 12 octobre, Colombe Brossel, qui a hérité de la lourde charge d'améliorer la propreté de Paris, révèle sa recette pour redresser une situation reconnue par chacun de nous comme indigne de notre réputation de "ville lumière".

    On retient de sa déclaration essentiellement deux mesures : l'affectation de 84 agents supplémentaires à la brigade "urgence propreté", d'ici à la fin de la mandature" (ce qui en amoindrit l'impact) et la désignation d'un responsable propreté pour chacun des 121 quartiers de la capitale.

    Le renforcement des moyens humains est sans doute une nécessité compte tenu de leur productivité qui est ce qu'elle est. Nous l'avons toujours préconisé en précisant que l'affectation de moyens nouveaux devraient  être financée par un rabotage des subventions versées aux associations fantoches (le total annuel des subventions aux associations tourne autour de  300 Millions d'€ ! Il y a donc du grain à moudre…). Rien n'est dit à ce propos….

    La nomination d'un "responsable propreté" joignable par tous répond à un besoin. J'ai toujours pensé qu'il nous faudrait une sorte de "garde-champêtre" en ville pour veiller à tout ce qui contrevient à la réglementation ambiante : respect de l'espace public, propreté, affichage sauvage et tags, bruit…. Si ce responsable assume cette charge, nous ne pouvons que nous en réjouir car il n'est pas juste que les citoyens soient mis seuls à contribution à travers l'application DansMaRue pour signaler les anomalies. Sera-t-il assermenté et apte à dresser des procès-verbaux ?

    Il nous reste à constater combien de mois s'écouleront avant que ces décisions aient un effet mesurable et nous profitons de l'actualité pour rappeler que le sentiment de propreté ou de saleté est très lié à l'état d'entretien du mobilier urbain (armoires électriques de commandes des feux, boitiers électriques éclairage public, bancs publics, jardinières, parcmètres, descentes d'eau de pluie, boites à lettres, poteaux de signalisation, plaques de rues….).

     

    Temple tags

    Le bariolage à la bombe des rideaux métalliques de magasins crée de son côté un sentiment anxiogène qui alimente une perception par le public d'un paysage de la rue devenu aggressif.

    Un mot des coffres des bouquinistes de la Seine. En 2011, le Maire-adjoint de l'époque en charge de la propreté, François Dagnaud, m'avait reçu à l'Hôtel de Ville pour parler de leur entretien. Des mesures avaient été prises par lui. Depuis, les coffres se portent assez bien mais la vigilance est de mise. Il ne faut surtout pas baisser la garde car nous retrouverions vite l'état honteux qui a été le leur jusqu'en en 2010

    Enfin, Colombe Brossel ne dit pas explicitement qu'elle renforcera les budgets d'intervention pour l'enlèvement des tags et des affiches sauvages. C'est pourtant par là qu'il faudrait commencer…

    Gérard Simonet

     

     

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    Conseil de paris 02 10 20Le conseil de Paris en séance avec les mesures de protection sanitaires

     

     

    Le 28 septembre, une délégation représentant une quarantaine d'associations parisiennes d'habitants, dont la nôtre, réunies dans le mouvement "Rendez Nous Paris" était reçue par le Premier adjoint à la Maire de Paris Emmanuel Grégoire, assisté de Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne), Olivia Polski (commerce et artisanat), Nicolas Nordman (sécurité), en présence des Maires d'arrondissements Ariel Weil (Paris-centre) et François Vauglin (XIe), deux arrondissements sensibles sinon coutumiers des désordres festifs dans la capitale.

    Nous en avons conclu, dans un article daté du 2 octobre, que la Ville avait fait un pas vers les parisiens.

    Un pas timide cependant et qui n'efface pas les inquiétudes car le chemin est long entre les intentions affichées, leur faisabilité et les actions concrètes qu'on peut en attendre sur le terrain.

    "Rendez Nous Paris" vient de rédiger un manifeste qui est aussi un communiqué à la presse et aux médias qui précise ces interrogations, appelle des réponses rapides et s'emploie à suggérer des solutions. Une rencontre avec la Maire de Paris Anne Hidalgo est souhaitée par ses représentants, pour une prise de conscience des enjeux au plus haut niveau de la Ville de Paris.

    Téléchargement Communiqué Rendez Nous Paris

    Contact presse : 06 80 04 20 13

    GS

     

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    Dupetit thouars 07 10 20Rue Dupetit-Thouars (IIIe), une enfilade de bars-restaurants et leurs terrasses : le triomphe de la mono-activité des débits de boissons !

     

     

    Impossible  pour le Maire d'ignorer ce quartier et ses caractéristiques, il est à deux pas de la mairie de Paris-centre où siège Ariel Weil est son équipe ! Il est simple à décrire : tous les commerces qu'on aperçoit sur la photo, depuis le premier plan jusqu'à la rue du Temple au fond de la perspective, sont des bars-restaurants avec terrasses…

    Depuis la rénovation du Carreau du Temple, les habitants du secteur ont dû se battre pour que leur tranquillité soit assurée. Les riverains des rues Dupetit-Thouard, Perrée, Charles-François Dupuis, Forez, Picardie, Corderie ont payé un tribut très lourd en terme de sommeil perturbé. Les mesures COVID de la mairie de Paris qui donnent carte blanche aux établissements pour étendre leurs terrasses ont aggravé leurs malheurs.

    Les animateurs du collectif "Carreau du Temple" viennent d'adresser un courrier de protestation à Ariel Weil pour l'inciter à intervenir comme il l'a fait en d'autres circonstances sensibles pour rétablir l'ordre :

     

    Monsieur le Maire,

    Le Collectif Carreau du Temple lutte depuis de nombreuses années pour que les riverains autour du Carreau  puissent avoir comme chaque citoyen le droit de dormir dans de bonnes conditions.

    Tout au long de ces dernières années, nous avons fait appel à la Préfecture, à l'Urbanisme, au Commissariat et à la Mairie pour que la loi sur les terrasses soit appliquée. Sans résultat aucun.

    Une charte a été signée qui n'a jamais été respectée par les cafetiers et ni son application vérifiée par les services publics.

    Nous participons à l'expérimentation de Bruitparif (dont les mesures ne font que confirmer celles prises par un huissier rémunéré par nos soins ) qui, pour l'instant n'a rien fait avancer. 

    Des pétitions et des courriers vous ont régulièrement fait part de la situation de ce quartier. Ils sont restés sans réponse. Toutes ces actions n'ont eu absolument aucun effet.

    La situation a bien évidemment empiré avec l'autorisation pour les cafetiers d'envahir l'espace public.  Là encore, aucune vérification n'a lieu et les 22h de fermeture ne sont pas respectés : tous les soirs 200 personnes minimum attablées sans protection hurlent sous nos fenêtres. Les trottoirs sont  envahis : il ne fait pas bon d'être en situation de handicap dans le quartier. Les rencontres avec la Maire de Paris et les associations n'ont rien apporté,  sinon qu'on nous demande de faire  nous-mêmes un travail de police !

    Dans la période particulière que nous traversons, nous vous demandons instamment de faire respecter les horaires de fermeture des terrasses et les implantations de celles-ci.

    Étant toujours dans l'attente d'une action de votre part pour empêcher la dégradation de la santé des habitants et  pour préserver le sommeil de nos enfants,  nous vous adressons, Monsieur le Maire, nos salutations.

    Le Collectif Carreau du Temple

     

  • Cath 1Jeune femme à la poussette

     

    Cath 2Visite guidée sur terre-plein

     

    Cath 3Visiteurs de la place et les pigeons

     

    La place du Marché Ste Catherine retrouve son vrai visage : terre-plein dégagé, promeneurs, visiteurs, touristes, groupes…. Les riverains du secteur expriment leur reconnaissance au Maire de Paris-centre qui les a entendus et fait connaitre sa volonté de faire régner l'harmonie ici comme ailleurs.

     

  • Mairie 1 et campanile

    La très remarquable mairie du 1er arrondissement, proche de la Seine et du Louvre, qui fait pendant à la façade de l'église de St Germain l'Auxerrois avec un porche et une rosace semblables et entre les deux un beffroi gothique flamboyant. Elle abritera un centre d'accueil de jour pour réfugiés.

     

     

    Le conseil de quartier Vivienne-Gaillon (IIe) nous fait savoir par sa Présidente Hélène de Barmon, que le 3 octobre le Maire de Paris-centre Ariel Weil  a tenu un "café du Maire" qui s’est déroulé sur Zoom et non pas à la Bourse pour d’évidentes raisons sanitaires. De nombreux thèmes ont été évoqués dont le devenir des trois anciennes mairies d’arrondissement.

    Elle nous transmet ces informations :

    "La Mairie du 1er deviendra un centre d’accueil de solidarité (selon la terminologie utilisée par Ariel Weil, accueil de jour pour réfugiés selon la presse). Une partie des locaux permettrait également, comme dans l’ancienne mairie du IIIe, d’obtenir des titres (CNI, passeport,…).

    La Mairie du IIe accueillera les services sociaux type CCAS ainsi qu’un accès numérique comme ce que propose Emmaüs Connect. La Mairie du IVe deviendra "l’Académie du Climat" pour former des volontaires sur le sujet.

    Manifestement, ces décisions ont été prises à l’Hôtel de Ville car elles n’ont pas été évoquées lors du dernier conseil d’arrondissement. En revanche lors de ce conseil, un règlement intérieur a été adopté avec deux points susceptibles de nous intéresser :

    • Fin de la possibilité pour les conseils de quartier de déposer des vœux
    • Possibilité de déposer de vœux issus d’une pétition réunissant 2 000 signatures de résidents de Paris Centre.

    Sur le « front » des terrasses, la nouvelle Charte est parue. Elle n’est pas très différente de la précédente et on peut noter que, malgré les demandes d’Ariel Weil, elle ne comprend pas de dispositions pour tenir compte des particularités de Paris Centre. En effet, les points suivants, qui avaient été évoqués lors de notre réunion consacrée aux nuisances sonores  le 18 septembre, n’ont pas été retenus pour les terrasses éphémères autorisées du 1er octobre 2020 au 30 Juin 2021, à savoir :

    • Passage d’un système déclaratif à celui d’une autorisation
    • Sanctuarisation des places de livraisons
    • Prise en compte de l’étroitesse des trottoirs en limitant les terrasses éphémères à 30% de la surface. Celle-ci pourront toujours représenter 50% de la largeur utile du trottoir, information figurant dans une annexe que les commerçants n’auront pas à afficher. De même pour l’obligation de laisser un passage de 1.60 m pour les piétons.

    Sur le même sujet des nuisances sonores (RendezNousParis – NDLR), les représentants d’une quarantaine d’associations ont été reçus à l’Hôtel de Ville (notre article du 2 octobre – NDLR) et ont obtenu des réponses et engagements écrits d’Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris.  De nombreux points (problème du stationnement des professionnels, élaboration d’un code de la nuit,…) sont reportés à la refonte du règlement des étalages et terrasses (RET) mais on peut noter l’idée d’un permis à point accordé aux établissements comme cela est fait à Genève.

    Pour les signalements des difficultés rencontrées sur l’espace public, après nous avoir dit de recourir à l’application DansmaRue puis de contacter les élus de Paris Centre, la démarche actuellement conseillée consiste à faire un signalement sur l’application puis de faire suivre aux élus le courriel d’accusé de réception.

    Enfin, il est prévu la création d’une nouvelle « coronapiste » sur les grands boulevards de la Place de la république à Opéra".

    Hélène de Barmon

     

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    Mairie IIIe paris centre 17 10 18

    Mairie de Paris centre, vue depuis le square du Temple-Elie Wiesel

     

     

    Le Premier adjoint à la Maire de Paris, Emmanuel Grégoire, en charge de l'urbanisme, entouré des Maires-adjoints Nicolas Nordman (sécurité), Olivia Polski (commerce artisanat), Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne) assistés d'Ariel Weil Maire de Paris-centre et François Vauglin Maire du XIème arrt, ont reçu une délégation de 40 associations parisiennes se réclamant du mot d'ordre "Rendez Nous Paris".

    Les élus nous ont adressé un compte rendu qui faisait état de leur rencontre avec … Vivre Paris ! (rectifié ensuite car il s'agissait d'un malentendu révélateur de l'influence de cette mouvance dont "Vivre le Marais !" fait partie depuis 2011).

    Les points saillants de leurs engagements vont dans le sens de nos attentes même si le doute persiste sur la réalité de leur bonne exécution sur le terrain :

    • Le dispositif des terrasses éphémères, qui a été prolongé au 30 juin 2021, maintient l'heure limite de 22h00 pour leur ouverture le soir, avec des moyens augmentés pour le contrôle du respect de la charte, des amendes pouvant atteindre désormais 500 € et des décisions jusqu'au retrait de l'autorisation de terrasse voire la fermeture administrative.
    • Une adresse mail commune à la Police nationale et à la DPSP (police municipale) et une extension de l'application DansMaRue seront mises à disposition des plaignants.
    • La liste des terrasses éphémères sera publiée sur le site "open data" de la mairie de Paris
    • De nouvelles commissions de régulation des débits de boissons seront créées au-delà des six existantes (NB : il faudra qu'elles se montrent plus efficaces que celles que nous connaissons… NDLR)
    • La lutte contre le bruit est affirmée comme une priorité de la mairie. Un plan d'action pour l'installation de sonomètres fixes et mobiles sera mis en place (NB : il est important d'en connaitre l'échéancier pour être assuré qu'il ne soit programmé aux calendes hélènes… NDLR)
    • Un "Code de la Nuit" va être élaboré "avec les acteurs du secteur". Qui représentera les habitants traditionnellement oubliés de ce genre de démarche ? Même remarque à propos du nouveau règlement des étalages et terrasses (en remplacement de celui de 2011). Contre les dérives nocturnes, la mairie se déclare disposée à accepter le principe d'un "permis à points" sur le modèle de la ville de Genève qui permet une graduation des sanctions.
    • L'occupation des places de livraisons par les terrasses éphémères est déplacée vers les groupes de travail sur les mobilités.

    On constate qu'il y a "du grain à moudre" pour les associations et leurs représentants si, comme nous le croyons, nos élus agissent de bonne foi et avec le souci de préserver prioritairement la santé des citoyens dans les changements radicaux que nous imposent le dérèglement climatique, la lutte contre la pollution, et la résistance face au COVID.

    Gérard Simonet

     

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    Touristes ste cath
    La place du Marché Ste Catherine (IVe) le 1er octobre 2020, rendue aux citoyens qui sont de nouveau "chez eux" et aux touristes qui reviennent (Photo VlM/SB)

     

     

    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu ses promesses : la place du Marché Ste Catherine a retrouvé hier, à quelques détails près qui seront corrigés, son visage d'avant l'épidémie du COVID. La population l'en remercie. La presse s'en fait l'écho (Le Parisien, BFM-TV…) et  les riverains s'en réjouissent.

    Sans pour autant crier victoire. Voici comment s'exprime avec sa modération habituelle Patrick Broders, ancien président du comité d'aménagement de la place  :

    "Nous recommençons à reprendre doucement espoir mais nous resterons attentifs car une place piétonnière est un espace fragile et convoité ! Le Maire la bien compris.
     
    Une place piétonnière est et doit rester, par nature, un espace de respiration réservée aux piétons, une aire de repos pour les promeneurs, un lieu de sociabilité inter-générationel (tout le monde se plaint qu’il n’y ait plus d’espaces de rencontres dans la cité!) où les parents peuvent s’arrêter avec leur poussette, les enfants s’ébattre, courir et jouer en toute tranquillité, sous le regard de leurs aînés venus prendre l’air, s’asseoir librement sur un banc, tout un chacun pouvant lire, répondre à ses messages) ou rêver en toute tranquillité sans obligation de consommer. 
     
    Et  ceux qui le souhaitent peuvent s’attabler (dans les espaces de terrasses autorisées) pour partager le spectacle d’un bonheur et d’un calme enfin retrouvés qui a fait la renommée du lieu… … ainsi chacun retrouve sa “Place” !
     
    Et si quelqu’un veut nous qualifier de lobby: d’accord ! Alors nous aimerions bien être reconnus comme étant celui de la “Protection des Espaces Véritablement Piétons” (Lieux et espèces  en voie de  disparition… faute d’espaces protégés…et/ou  trop souvent sacrifiés aux limonadiers)".
     
    La place decoudun 3
    Une place de rêve : Aquarelle de Jean-Charles Decoudun