Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

  •  

    Quincampoix détagage 18 02 20

    Services de la mairie à l'œuvre le 18 février matin rue Quincampoix (IVe) (Photo VlM) 

     

     

    Il y avait quelque chose de dérisoire et d'attendrissant dans ce spectacle de la rue Quincampoix. Des immeubles, des devantures, des portes en bois, des volets roulants métalliques enlaidis par les tags d'un côté, deux agents de la mairie de Paris en tenue de travail à l'œuvre avec de piètres outils face à toute cette misère.

    On voit celui de droite s'appliquant à effacer une inscription à l'encre noire sur une porte en bois verni. Une porte élégante au demeurant à l'image de l'architecture XVIIIème siècle de l'immeuble. Il lui aura fallu une heure d'efforts pour réparer ce qu'un vandale a mis 10 secondes à commettre. Un saguoin qui est bien capable de revenir et de renouveler son geste avec la complicité de la nuit.

    En parcourant la rue du nord vers le sud, on se rend compte que les services de nettoyage sont intervenus de façon régulière sans parvenir à suivre le rythme de ceux qui salissent et dégradent. Ils n'ont pas besoin d'aller très loin d'ailleurs pour se ravitailler : un magasin au 42 de la rue à l'enseigne de "Maquis' Art Shop" propose sur Internet bombes peinture, marqueurs, encres…. pour graffiti. Peut-être décideront-ils prochainement d'ajouter à leur catalogue l'enlèvement des tags, à l'image de ce truand au Far-West qui pillait les banques et leur envoyait ensuite ses représentants de commerce pour leur vendre des coffres-forts.

    Nous sommes en plein délire et Paris n'est pas la seule ville concernée. Nous ne cessons pas de le dire et de l'écrire, l'état de nos façades et du mobilier urbain vandalisé par des songe-creux crée ou renforce ce sentiment de malpropreté que les parisiens exhalent par tous leurs pores et expriment dans toutes les enquêtes d'opinion. 

    Nous renouvelons notre recommandation du 9 février : de notre point de vue, il est nécessaire de mettre en place un plan d'action qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance, sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés… Il s'agit d'un beau projet pour ceux qui affirment aimer Paris et vouloir adoucir le paysage de ses rues.

    GS

     

  •  

    4 filsMur pignon  16-18 rue des Quatre-Fils (IIIe). Une démarche agressive et contre-productive (Photo VlM)

    _

     

    Cet affichage est à l'évidence l'œuvre de ce groupe de (jeunes) femmes qui manifestent contre les féminicides en collant des libelles sur les murs de Paris. La cause qu'elles défendent est respectable. Faut-il pour autant qu'elles utilisent pour véhicules de leurs messages des murs qui n'ont pas vocation à être défigurés, en agressant visuellement les braves gens qui passent et qui n'en peuvent mais ?

    Si comme nous l'admettons leur combat est louable, il faut qu'elles en parlent au plus haut niveau des autorités parisiennes pour obtenir qu'un budget leur soit attribué (la mairie de Paris distribue chaque année 300 Millions d'€ de subventions à des associations dont beaucoup sont moins méritantes) et que leur voix se fasse entendre par les médias traditionnels, de façon licite, sous la forme qui leur conviendra et pourquoi pas des spots publicitaires bien plus efficaces que leurs collages besogneux.

    Leur démarche actuelle entretient une violence qu'elles sont supposées combattre. Nous nous refusons à imaginer qu'elles en fassent une fin en soi comme beaucoup d'autres agitateurs qui sévissent chez nous. Qu'elles acceptent donc la proposition que nous faisons. En donnant de la visibilité à leur toute dernière manifestation sur ce site, nous allons bénévolement dans le sens que nous préconisons. Qu'elles nous en sachent gré et qu'elles changent désormais leur fusil d'épaule !

    GS

     

     

  • Beautreillis

    L'aménagement contesté de la rue Beautreillis (IVe) : tonneaux entiers ou sciés, en guise de ralentisseurs écologiques, en mal de vegétalisation… (Photos VlM)

     

     

    Rien n'a changé sur les trottoirs et la chaussée de la rue Beautreillis,  si ce n'est une rangée de trous percés dans le granite des nouveaux trottoirs destinés à recevoir des potelets censés empêcher les véhicules de mordre sur des trottoirs qui paradoxalement ont été abaissés au niveau de la chaussée pour supprimer une séparation avec la chaussée qu'on rétablit maintenant à l'aide de potelets. Ouf !….

    Tout est de cette veine dans ce réaménagement intempestif qui crée manifestement  plus de problèmes qu'il n'en résout. Il est heureux que le Maire du IVe Ariel Weil en soit convenu et qu'il ait décidé de s'en entretenir avec le collectif de riverains autres que ceux qui tiennent commerce. Il les reçoit le 19 février pour entendre leurs doléances et décider de correctifs au projet actuel s'il saute aux yeux que certaines dispositions sont aberrantes. 

    Dans cette perspective, le collectif Beautreillis nous fait part de son analyse de la situation et nous demande de la publier :

     

    Réponse ouverte au Maire du IVe Ariel Weil 

    Personne ne conteste le bien fondé des motivations initiales de ce projet "d’apaisement" et de "zone de rencontre" qui animent les auteurs du projet d’amélioration de la rue Beautreillis. Merci à eux.

    Cependant, si les motivations de fond sont légitimes, la mise en forme, elle pose questions.

    Le Maire en convient, la sécurité des usagers n’est pas assurée : les voitures s’engouffrent dans la rue Beautreillis et la parcourent à une vitesse bien supérieure aux 20 km/heure prévus. La rue est bien droite, assez large, parfaitement lisse et il n’y a plus de trottoir ; c’est presque une invitation à rattraper le temps perdu dans les bouchons ailleurs. Dans les rues adjacentes des piétons ont été les victimes de cette augmentation récente de la circulation.

    N’aurait-il pas été judicieux de positionner des ralentisseurs, de prévoir un traitement différencié du revêtement de la chaussée pour rappeler cette "zone de rencontre" et d’installer des potelets le long des trottoirs ? Ce sont là quelques idées ; les professionnels de la voirie doivent certainement avoir bien d’autres solutions expérimentées ailleurs.

    A ce grave problème de sécurité la mairie propose l’installation de ces nombreux tonneaux disposés tout le long du trottoir à gauche et entre les voitures devant les numéros 13, 15 et 17 et qui, en plus, permettraient de "végétaliser" la rue.

    Il semble pourtant évident que ces tonneaux rajoutent aux problèmes de sécurité plutôt qu’il ne les règlent. Il suffit d’observer quelques minutes la circulation dans la rue pour constater qu’en réduisant la largeur de la rue, ces tonneaux obligent les voitures à empiéter sur les trottoirs pour doubler piétons, cyclistes ou taxis en attente. Le restaurant du 18 est même obligé de positionner un cône de signalisation devant chez lui pour signaler (et protéger) sa terrasse et ses clients.

    Cette solution « tonneaux » soulève un autre problème, moins grave mais auquel nous sommes tous attentifs dans le quartier : leur aspect esthétique.

    Ces tonneaux semblent bien anachroniques dans ce secteur sauvegardé là où les normes de couleur et d’état des façades, de qualité des huisseries et des enseignes doivent être respectées (à juste titre) par tous les copropriétaires. La piètre qualité de la solution retenue pour cette végétalisation, tout comme l’étrange édicule installé rue de l'Hôtel St Paul réunissant palettes de chantier et sacs de terre plantés d'herbes folles, n’est vraiment pas à la hauteur des bâtiments environnants. Nous sommes au cœur du Marais, à deux pas de la place des Vosges, face à l’Hôtel de Sully.

     

    Mob végétal rue hotel st paulRue de l'Hôtel Saint-Paul, un mobilier urbain d'inspiration idéolo-écolo totalement raté…

     

    Un dernier point pose problème : même si ce ne sont pas des tables qui ont été installées, l’impression d’une extension des terrasses est pourtant bien présente face à ce déploiement de tonneaux. Prépare-t-on les esprits à une piétonisation qui, libérant les espaces, inviterait les commerces à disposer d’un plus grand espace public ?

    L’espace public est, comme son nom l’indique, commun à tous et pour être "apaisé" doit rester neutre, calme et respirable. Pourquoi libérer des surfaces de l’emprise des voitures si c’est pour les ré-encombrer immédiatement par des accessoires de décor de quatre sous ? A quoi bon réduire le bruit de la circulation si c’est pour le remplacer par les conversations et vociférations des noctambules ? Il faut évidemment lutter contre la pollution mais en préservant "mordicus" l’aspect savoureusement "hors du temps" de cette rue.

    A ces problèmes de sécurité, d’occupation de l’espace et d’esthétique nos élus doivent apporter des réponses sérieuses et pérennes au plus tôt.

    Le collectif Beautreillis

     

  •  

    Tags 1

    Tags 2

    Commerces rue du Temple (IIIe)

     

    Ils sont partout, ils défigurent les murs, les devantures, les portes d'immeubles, le mobilier urbain, sans se soucier des dégâts qu'ils causent à l'environnement, sans respect pour la propriété d'autrui. Ces tags ou graffiti créent par leur caractère brouillon et agressif un sentiment de saleté et d'insécurité. Le service DansMaRue en traite quelques uns mais faute d'une action systématique et d'une organisation systémique leur intervention, qui coute cher au contribuable, n'y suffit pourtant pas.

    Nous nous adressons aux prétendants au fauteuil de Maire de Paris et à ceux de nos arrondissements pour qu'ils nous disent que c'est un vrai fléau auxquels ils entendent s'attaquer et qu'ils nous expliquent dans les grandes lignes comment ils pensent s'y prendre. 

    De notre point de vue, il est nécessaire de mettre en place un plan d'action qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance, sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés… Il s'agit d'un beau projet pour ceux qui affirment aimer Paris et vouloir adoucir le paysage de ses rues.

    Nous sommes très nombreux à dénoncer la situation actuelle à cet égard et nous en appelons à nos nombreux lecteurs en disant aux postulants qu'ils auront notre sympathie, voire notre soutien et nos voix, s'ils conviennent avec nous et reconnaissent ouvertement que l'état de nos rues livrées aux tagueurs est inacceptable. Qu'ils nous fournissent une réponse réfléchie, argumentée et crédible à ce fléau ! Ces colonnes leur sont ouvertes. Nous publierons leurs réponses….

    GS

     

  •  

    Bourguinat 17ème chambre (1) 03 02 12 (2)

    Année 2012 : Elisabeth Bourguinat avec son avocate Florence Bourg devant la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, traduite en correctionnelle pour "diffamation" par Ian Brossat, président du groupe communiste à la mairie de Paris. Relaxée deux fois, en première instance et en appel, des accusations fantaisistes de M. Brossat. (Photo VlM)

     

     

    Nous avons fait la connaissance d'Elisabeth Bourguinat en 2010 et lancé "Vivre Paris !" avec elle, son association ACCOMPLIR, et d'autres associations parisiennes. Elle incarne pour nous l'altruisme et un attachement aigu à la justice dans tous ses états. C'est ainsi qu'animatrice de son association elle s'est mobilisée contre l'occupation abusive de l'espace public et le tagage nocturne. Mais elle s'est engagée aussi dans le soutien aux SDF en créant  aux Halles la bagagerie "Mains Libres".

    Partie en guerre contre le Maire de Paris Bertrand Delanoë et sa Première adjointe Anne Hidalgo sur le  projet de rénovation des Halles, elle en dénonça les dérives par ses écrits et en poursuivant la mairie de Paris devant la justice. Le tribunal administratif fit droit à ses demandes en première instance et en appel mais le Conseil d'Etat, statuant en cour de cassation, donna raison comme c'est souvent le cas au Maire de Paris. (*) Quizz : citez en "commentaires" deux vers de la Fontaine qui illustrent bien cette constatation…. Vous gagnerez deux places gratuites à notre prochain spectacle.

    Elle critiqua Ian Brossat, alors président du goupe communiste à la mairie de Paris et président de la SemPariSeine en charge de la rénovation du Quartier des Halles, pour ses transactions avec UNIBAIL attributaire du contrat d'aménagement, en se faisant simplement l'écho de déclarations de nombreux médias. En réponse, Ian Brossat la fit poursuivre en correctionnelle. Il fut débouté en première instance en 2012, en appel en 2013 et Elisabeth relaxée.

    Des raisons personnelles et douloureuses, la maladie et le décès de son mari René, la forcèrent il y a quatre ans à cesser ses activités associatives pour se consacrer à ses affaires personnelles. Elle disait de lui qu'elle l'avait rencontré alors qu'il venait de perdre sa femme et qu'il avait parlé d'elle en des termes qui avaient fait se dire à Elisabeth, bien plus jeune que lui, "Oh, j'aimerais tant être aimée de cette manière"… Ils se marièrent quelque temps après pour le meilleur et pour le pire, et  il y eut beaucoup plus de meilleur que de pire…

    Elle n'a gardé de ses activités passées que la bagagerie et son groupe de joyeux musiciens "les Bachiques Bouzouks" qui comprend un accordéon, un banjo et une contrebasse. Ils s'expriment en chansons dans les kiosques et autres lieux publics d'accueil en reprenant le répertoire populaire des années 30 à 70.

    Nos amis de l'ADRAQH (1er arrondissement) lui rendent hommage dans :

     

    Une interview où elle décrit sa vie au service des autres.

     

    Nous sommes heureux, dans le cadre de notre collaboration avec cette association amie de lui donner une large diffusion. Nombreux seront les lecteurs qui apprécieront de retrouver Elisabeth Bourguinat en direct évoquer un passé qui n'est pas si éloigné et un pan de l'Histoire du quartier des Halles qui est cher à plus d'un.

     

  • Beautreillis 6 portail 05 04 14

    Symbole de la rue Beautreuillis : le portail de l'Hôtel Raoul, dont nous demanderons au Maire de Paris-centre la restauration et la mise en valeur (Photo VlM)

     

     

    En attendant le renouveau de ce portail emblématique, nous devons faire face à la situation créée par le réaménagement de la rue tel que nous l'avons décrit hier dans notre article. 

    Le Maire du IVe y répond par des explications mais en reconnaissant que des anomalies persistent et qu'il est mobilisé pour les corriger. Nous nous sommes concertés avec les riverains de quatre des immeubles concernés. L'un d'eux demande au nom de ses voisins à être reçu par le Maire pour formuler son avis et avec l'espoir de recueillir les apaisements que tous attendent. Nous avons transmis son nom et ses coordonnées à Ariel Weil, dont voici le message que nous adresse sa Directrice de cabinet Isabelle Knafou : 

     

    Cher Monsieur Simonet,

    Comme vous le rappelez dans votre article, l’aménagement réalisé rue Beautreillis résulte de la mise en œuvre d’un projet voté au Budget Participatif. La création de ce plateau piétonnier a pour vocation initiale une redistribution plus équitable entre les différents usagers de l’espace public et en particulier au profit des piétons désormais prioritaires. Je précise d’emblée que toutes les demandes d’extension de terrasses, sans exception, ont été refusées par le maire. Il n’est pas question de libérer de l’espace public pour le privatiser dans la foulée.

    Un nouvel ordonnancement de cette nature prend du temps à s’imposer dans les habitudes et force est de constater que l’aménagement a produit l’effet inverse à celui escompté : d’une part, la libération de l’espace a favorisé la vitesse excessive des automobilistes au lieu de la réduire aux 20 km/h réglementaires et pourtant très clairement indiqués ; d’autre part, la rue Beautreillis fait désormais partie des « itinéraires bis » identifiés par les applications spécialisées pour contourner la place de la Bastille.

    Afin d’améliorer la situation, nous travaillons actuellement avec les services de voirie et des espaces verts et avec les commerçants de la rue à l’installation de jardinières (les fameux tonneaux) qui longent la chaussée du côté impair, avec l’objectif de contraindre les véhicules à ralentir sous peine de percuter ce mobilier. Ce dispositif n’étant visiblement pas suffisant (les véhicules se déportant de l’autre côté sans baisser pour autant leur vitesse), des potelets seront disposés dans les prochains jours côté impairs afin de mieux protéger les passants.

    Par ailleurs, les services de sécurité sont quotidiennement postés dans la rue afin de verbaliser les véhicules stationnés illégalement et ceux en excès de vitesse. Ils verbalisent également les dépassements de terrasses.

    Enfin, nous avons demandé au service de la voirie de proposer un nouveau plan de circulation dans le quartier. Parmi les différentes solutions envisagées (toutes formulées par des habitants et/ou membres du conseil de quartier), l’une semble particulièrement simple et opérationnelle, l’inversion du sens de la circulation de la rue de Birague permettant de stopper le trafic de transit entre la rue des Francs Bourgeois et les quais hauts. Les services compétents ont donc été saisis par le Marie du 4e, il y a déjà trois semaines, pour mettre en œuvre cette décision, dans les meilleurs délais, après l’indispensable étude d’impact du trafic.

    La mairie du 4e reste mobilisée jusqu’à que la situation soit satisfaisante rue Beautreillis ; elle est à l’écoute des observations des riverains pour le cas où il faudrait envisager des correctifs supplémentaires.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet d’Ariel Weil, maire du 4e arrondissement

     

     

  • Beautreillis 2
    Beautreillis 1

    Beautreillis 4

    Beautreillis 3

    Les conséquences funestes du budget participatif : un rue livrée aux incitations consuméristes et farfelues de quelques commerçants ? Des tonneaux qui  occupent indument l'espace public et repoussent la circulation vers le trottoir d'en-face qui n'a plus de bordure de protection. Un trottoir occupé à 100% par des tables et des chaises en guise de terrasse… Une clarification s'impose.

     

     

    Les habitants de la rue Beautreillis, notamment des n° 13, 15, 16 et 17, ont aujourd'hui le sentiment de payer très cher leur manque de vigilance lorsque le réaménagement de cette rue a fait l'objet d'un projet éligible au "budget participatif". Les photos qu'ils nous adressent parlent d'elles-mêmes : il apparait clairement que les quelques commerces qui sont là ont su capter à leur avantage le fameux budget pour étendre leur emprise sur le trottoir et la chaussée. 

    Dans un premier temps, ils ont eu l'idée saugrenue de placer sur la chaussée et sur les trottoirs des tonneaux coupés en deux, avec l'objectif vraisemblablement d'y placer des fleurs. Nous rappelons avec insistance que végétaliser une ville c'est créer des espaces de respiration puis des parcs et des jardins. L'installation de jardinières n'est qu'un ersatz de piètre qualité environnementale.  

    Une habitante du n° 17 de la rue nous alerte :

    "Je récapitule ce qui arrive à cette rue depuis presque un an, avec ce "budget participatif" de 280.000 € de la mairie de Paris :

    • Réunion à la mairie en avril, convoquée en catimini, j’étais une des rares habitantes de la rue. Je vous avais interpellé à l’époque.
      Nous avions compris que la rue devait devenir piétonne comme la rue St Antoine à hauteur du métro et de l’église St Paul [zone de "rencontre". NDLR]
    • Après des semaines de travaux en deux étapes, coté pair de la rue, le trottoir a été élargi ce qui est bien surtout pour les clients qui attendent à l’entrée du Théâtre. Le dindon, c’est le patron du "Dindon en laisse" qui attendait ces travaux pour agrandir sa terrasse…
      Côté impair, on a tout cassé pour simplement abaisser les trottoirs, ce qui gêne le nettoyage car l’eau des caniveaux ne coule plus, et permet aux voitures de stationner sur les trottoirs en les rendant impraticables aux piétons. [il faudrait mettre des potelets ! NDLR]
      Le seul qui ait gagné c’est le restaurant le "Vin des Pyrénées", il a refusé le stationnement devant son magasin des vélos et patinettes qui était prévu, espérant pouvoir faire une terrasse qui lui été refusée, pourtant il semble avoir ses entrées à la mairie, puisque maintenant il obtient le feu vert pour installer des tonneaux devant chez lui et devant le 17 et le 15 au niveau de nos bateaux rendant impossible l’entrée d’un camion, notamment des pompiers, sachant que ces immeubles ont des bâtiments sur cour.
    • De son côté, le conseil de quartier Arsenal (*) milite pour un grand charivari dans les rues du quartier en inversant le sens de circulation de plusieurs rues dont la rue du Petit Musc avec le risque de créer plus de trafic encore chez nous. A vouloir tout inverser on va finir par marcher sur la tête !"

     

    Un habitant du n°16 fait remarquer que les véhicules qui s'engagent dans la rue la parcourent désormais à grande vitesse car le trottoir a été abaissé au niveau de la chaussée. Il craint pour ses enfants qui l'empruntent régulièrement.

    Le moins réticent des riverains vit au n° 13 : "Je ne sais quoi penser du choix de ces contenants. Bizarrement, ce n’est finalement pas si incongru ni si laid que ça, une fois la première surprise passée. Moins en tout cas que cette drôle d’installation végétalisée déposée rue de l’Hôtel-Saint-Paul. Ce qui est à craindre, c’est plutôt le manque de suivi dans le soin à apporter à ces plantations hors-sol par les services municipaux". 

     

    Nous attendons du Maire Ariel Weil, candidat "Paris en commun (Anne Hidalgo)" à la mairie de Paris-centre, qu'il prenne la mesure de la situation, et des mesures pour que les règles d'occupation de l'espace public soient respectées et que l'esthétique du nouveau paysage urbain ne soit pas galvaudée au profit d'activités marchandes qui semblent bien avoir tiré les ficelles du réaménagement.

    GS

     

    (*) Les propositions du conseil de quartier Arsenal pour "améliorer" la circulation dans la rue :

    Inverser le sens de la circulation de la rue du Petit Musc sur toute sa longueur entre le Quai des Célestins et la rue Saint Antoine, ce qui entraînerait la création d’un feu tricolore à l’intersection de la rue du Petit Musc et de la rue Saint Antoine, la suppression du feu tricolore à l’intersection du Quai des Célestins et de la rue du Petit Musc et la modification du système de détection d’ouverture du portail par la gestionnaire du parking au n°7 de la Rue du Petit Musc. Cette solution peut cependant générer un trafic important dans la rue du Petit Musc (délestage de la rue Saint-Paul) ainsi que rue Beautreillis.

     

  • CampionAffiches sauvages de Marcel Campion 57 rue des Archives (IIIe)

     

     

    Sur ce pauvre mur-pignon de la rue des Archives (IIIe) on ne compte pas moins de 32 affiches sauvages à l'effigie du candidat Marcel Campion. Comment peut-on à la fois briguer la fonction de premier magistrat de Paris et se soucier comme d'une guigne du règlement publicité de la Ville (RLP) qui interdit l'affichage sauvage. Comment peut-on oser solliciter le vote des citoyens quand on défigure illégalement le paysage urbain qui est leur cadre de vie ?

    Monsieur Campion, tout le monde n'est pas contre vos grandes roues et vos chalets de Noël mais les parisiens que nous sommes vous somment de retirer prestement ces affiches ! A bon entendeur salut ! Cet avertissement vaut pour tous les autres qui se sont bien comportés jusqu'à présent et qui seront bien inspirés de ne pas  nous infliger ce genre d'agressions visuelles…

    Par ailleurs, les services qui sévissent contre ces sévices à la mairie de Paris sont prévenus et pourraient aussi sanctionner lourdement ce comportement. C'est ce que nous leur demandons.

     

  • Halles

    Perspective sur l'église Saint-Eustache depuis l'entrée du forum des halles. (Photo VlM, cliquer gauche pour obtenir une vue haute définition)

     

     

    Réunis le 15 janvier par le Chef de district de la Préfecture de police de Paris pour étudier "la recherche de partenariats et d'un continuum de sécurité", nous nous sommes retrouvés à l'unisson aux côtés de "l'association de défense des riverains et d'animation du quartier des Halles (ADRAQH)" et de son président Pierre-Emmanuel Duprat pour exprimer le point de vue des habitants. 

    Il y a quelques temps, passionnés par l'interview filmée de Bern Solm, un homme exceptionnel qui a connu l'histoire secrète du quartier des Halles, nous avions pris l'initiative de faire connaitre ce document à nos nombreux lecteurs (1.000 à 1.500 par jour).

    Nos deux associations ont décidé au vue de ces expériences encourageantes d'établir un  lien opérationnel en matière de communication. En pratique, ces dispositions impliquent une concertation dans les actions auprès des autorités et la mise en pool de nos moyens de production et de diffusion de l'information. L'ADRAQH dispose d'un blog de qualité qui offre désormais un lien vers celui de "Vivre le Marais !" et vice-versa. Chacun de nous mettra en ligne les publications de son partenaire qui sont susceptible d'intéresser son propre public.

    Cette attitude épouse les changements de l'organisation administrative de Paris dont les quatre premiers arrondissements seront fusionnés en un seul, Paris-centre, à l'issue des prochaines élections municipales.

    Justement, le quotidien Le Parisien  a publié en date du 15 janvier sous la signature de Philippe Baverel un article consacré au quartier des Halles et au vécu de ses habitants. Nous invitons nos lecteurs à en prendre connaissance s'il ne l'ont pas déjà fait car il décrit parfaitement la problématique de centre de la capitale : tourisme de masse, locations saisonnières, dérive du prix de l'immobilier, transformation de la nature des commerces… S'y ajoute la délinquance qui découle de l'existence du nœud ferroviaire de la gare des Halles.

    La parution de nos articles est annoncé par des messages personnels qui contiennent un lien pour l'accès direct à l'information, pour autant que le destinataire se soit fait connaitre par son adresse électronique. Cette fonctionnalité est disponible pour les adhérents de l'ADRAQH qui en feront la demande.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Comm bancs Comm potelets

     

     

     

     

     

     

    Comm plaques

    Comm passages

    Quinzaine des Fiertés homosexuelles en juin 2018 : tout un quartier du IVe bariolé sur ordre de l'Hôtel de Ville et de Bruno Julliard, qui a démissionné depuis

     

     

    Dans un article du 15 janvier 2020, la philosophe Bérénice Levet affirme dans Le Figaro Vox que "Anne Hidalgo a abandonné Paris aux revendications communautaires". Il est vrai qu'en regardant ces prises de vues on en est à se demander si certains n'ont pas perdu la tête en procédant à ce bariolage déplacé et peu respectueux du code de la route s'agissant des peintures au sol.

    Yvon Le Gall, vice-président de notre association, s'est fait à cette occasion le porte-parole de ceux qu'on a prétendu vouloir honorer par cette démarche en écrivant dans ces colonnes en juin 2018 :

    "On en est encore à se demander quel était le message que cherchait à véhiculer la mairie en réalisant ces collages…. Cette situation est caractéristique de la manière dont une classe politique instrumentalise les communautés depuis quelques années et, plutôt que l’émotion, quelques réflexions viennent à l’esprit.
    L’actualité montre depuis des années que l’étalage de signes communautaires génère un rejet proportionnel à la visibilité de ces signes. On peut le déplorer mais on ne peut pas l’ignorer, surtout quand on prétend piloter une ville comme Paris….

    Paradoxalement, cette initiative est à la fois trop et pas assez visible. Trop visible car pas assez insignifiante pour ne susciter que l’indifférence. Et pas assez visible car étant vide de sens elle ne porte aucune valeur et ne délivre aucun message.

    En conclusion, comme d’autres dossiers qui ont concerné ces dernières années la communauté gay, voici l’exemple d’une maladresse politique."

     

    On se souvient que ces marquages ont fait l'objet à la nuit tombée d'inscriptions désobligeantes à l'égard de la communauté LGBTQ+. Sans autre forme de procès et dans la précipitation Anne Hidalgo déclarait que, puisqu'il en était ainsi, ces dispositions deviendraient pérennes… Comme si l'humanité sans discernement était concernée et devait expier cette faute !

    De l'eau a coulé sous les ponts depuis. On a su que les maires du IIIe et du IVe étaient au minimum hésitants sur la mesure et qu'ils s'en seraient bien gardés si des instructions comminatoires n'étaient venues de l'Hôtel de Ville où s'exerce le lobby des commerçants, toujours gourmands de mesures excentriques propres à catalyser leurs activités et remplir leurs tiroirs-caisses. Car dans cette afffaire comme pour d'autres il y a les habitants-citoyens quels qu'ils soient qui refusent toute identification discriminante et les commerçants venus souvent d'ailleurs qui sont friands d'agitation et de facéties supposées stimuler leurs affaires.

    Figaro Vox et Bérénice Levet disent vrai quand ils citent des faits mais la tonalité adoptée est manifestement partisane. En cela ils dénaturent quelque peu le débat car ils en font une joute politique de plus. Nous préférons relativiser quant à nous. Nous l'avons dit à tous les postulants à la mairie de Paris : nous ne voulons pas d'un communautarisme exubérant suscité par des intérêts marchands mais – ou car – nous avons de la sympathie pour les membres de fait de ces communautés. 

    S'agissant de cette décoration mal inspirée du IVe arrondissement, nous attendons simplement du Maire élu du nouvel arrondissement Paris-centre qu'il laisse le temps faire son œuvre, en l'aidant au besoin.

    Gérard Simonet