Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

  • Préfecture police font wallace 11 05 12

    Symbole de la proximité de la Préfecture de police et la mairie de Paris : côte à côte une fontaine Wallace pour étancher la soif des parisiens et le portail monumental de la préfecture de police de Paris, boulevard du Palais dans le IVe (île de la Cité), qui veille sur leur sécurité (Photo VlM)

     

     

    A l'initiative de la Préfecture de police de Paris, le Commissaire Général Frederi Cheyre, Chef de district des arrondissements centraux 1-2-3-4, des VIIIe, IXe, XVIe et XVIIe, a réuni le 15 janvier dans les locaux de la police les Commissaires centraux des arrondissements du district avec les Maires d'arrondissements ou leurs représentants. Etaient présents notamment Pierre Aidenbaum et  Ariel Weil, Maires des IIIe et IVe et Marc Mutti Adjoint au Maire du 1er.

    La société civile était représentée par les Présidents d'associations représentatives d'habitants et de syndicats de commerçants comme la CGPME. 

    Les participants se sont répartis dans deux ateliers : (1) l'organisation  territoriale des forces de sécurité et (2) la recherche de partenariats et d'un continuum de sécurité.

    Nous nous sommes retrouvés dans le premier de ces ateliers sous l'autorité de Frederi Cheyre, en compagnie des Maires de Paris-centre, du président de l'ADRAQH (développement et animation du quartier des Halles) Emmanuel Duprat et de la Présidente de "Ponthieu d'abord" (VIIIe) Hélène Parmentier.

    Nous avons discuté de l'organisation actuelle de la police de sécurité de proximité en insistant sur la nécessité d'un nombre suffisant de points de dépôt de plaintes et de moyens d'intervention particulièrement de nuit. Il est apparu qu'il existe toujours un manque de clarté à propos de la répartition des domaines d'intervention de la police et de la DPSP de la mairie de Paris (direction de la prévention de la sécurité et de la protection). 

    Nous avons parlé du rôle de l'UPA (police administrative qui gère les établissements recevant du public) et de la BRP (brigade de répression du proxénétisme) dont l'action est imbriquée dans celle de la police traditionnelle lorsqu'il s'agit d'établissements "sensibles".

    Un compte-rendu nous sera envoyé. Il proposera des pistes d'amélioration à destination des partenaires.

    Nous jugeons très favorablement le principe de ces rencontres "au sommet" qui consolident la connaissance et la confiance réciproques et nous apprécions que les citoyens y soient étroitement associés.

    Gérard  Simonet

     

  • Dati groupe

    Rachida Dati et Aurélien Véron avec Yvon Le Gall et Gérard Simonet de Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !

     

    Nous poursuivons notre programme de rencontres avec les candidats à la mairie de Paris et de notre futur arrondissement Paris-centre avec un entretien qui s'est déroulé le 14 janvier dans un café du Châtelet avec Rachida Dati, candidate "DATI pour Paris" à la mairie de Paris et Aurélien Véron tête de liste pour Paris-centre.

    Fidèles à notre mode opératoire, nous avons questionné les candidats sur les sujets qui figurent dans notre manifeste du 16 juin 2019 pour recueillir leurs réactions. Chez Rachida Dati on est rodé à cet exercice. Les réponses très affirmées ont jailli avec un débit fluide, laminaire et parfaitement calibré.

    Voici ce qu'on en retient :

     

    • Densification de Paris intra-muros.

    Priorité aux espaces de respiration et de verdure.  Priorité au logement plutôt qu'au peuplement. Conversion des bureaux en logements, fin des nouvelles constructions massives, place à l’aménagement d’espaces verts et de services aux habitants (salles pour les associations, équipements sportifs et culturels…). Réhabiliter le potentiel écologique des bois de Vincennes et de Boulogne qui sont des poumons pour la ville

    • Propreté des rues et du mobilier urbain. 

    L’insécurité commence avec la saleté selon la fameuse image new-yorkaise de la vitre cassée. Retrouver des rues et des murs propres et entretenus aura aussi des répercussions sur l’insécurité dans nos quartiers. C’est l’ensemble du management des services de propreté qui est à revoir. Nous investirons dans des équipements performants et nous attellerons à la tâche de réorganiser ce secteur afin de remobiliser les équipes. 

    • Pollution de l'air 

    Les véhicules diesel seront bientôt interdits à Paris. La fin des véhicules thermiques nécessite de disposer de technologies de substitution à grande échelle pour ne pas pénaliser la mobilité des Parisiens et des service aux parisiens (commerces, artisans, écoles, hôpitaux, entreprises…). Nous poursuivrons la répression des deux-roues trop bruyants. Débat encore ouvert sur le stationnement payant des deux roues…
    En revanche, priorité sur le stationnement de masse sécurisé des vélos, notamment aux nœuds intermodaux comme la gare des Halles.

    • Evolution progressive vers des véhicules électriques

    la Ville de Paris accompagnera l’arrivée de ces nouveaux types de véhicules afin d’équiper les stations de rue des outils de recharge nécessaires et d’aider les parkings à le faire. La conception de notre plan de mobilité prendra en compte cette évolution attendue.

    • Circulation autos/motos sélective dans les arrondissements centraux. 

    Nous ne voulons pas piétonniser le Centre de Paris, ce qui le transformerait en vaste galerie marchande attirant un tourisme de masse. Plus généralement, nous ne voulons pas réfléchir à la mobilité bout par bout, mais établir avec des experts un plan global de mobilité qui sera soumis aux Parisiens. On ne peut pas supprimer de grands axes de circulation sans avoir réfléchi aux reports. Sinon, ce sont les habitants des axes de report qui en payent le prix : pollution sonore et atmosphérique.

    • Voies sur berges

    Si nous souhaitons revoir le plan global de mobilité à Paris, nous lutterons pour faire des berges un lieu de balade familiale avec des équipements destinés aux enfants plutôt qu’un lieu de fêtes nocturnes permanentes.

    • Maîtrise des dépenses et équilibre budgétaire. 

    Avec 8,6 milliards d’euros de recettes prévues pour 2020, Paris est le plus gros budget des villes de France. Nous voulons renouer avec des principes simples de bonne gestion des deniers publics. Nous nous engageons à stabiliser la dette dès mon élection et amorcer sa décrue sur l’ensemble de la mandature. Et chaque euro économisé sera redistribué au bénéfice des Parisiens, de tous les Parisiens.

    • Police municipale

    L’insécurité a explosé. Violences crapuleuses + 40% en 9 mois dans le 1er et de 70% dans le 4ème ! Cambriolages, agressions physiques, notamment de personnes âgées, vols dans les voitures en stationnement… Montée de l’homophobie. 

    Nous créerons rapidement une police municipale armée et formée à la lutte contre les vols, agressions et autres violences. Nous doublerons le nombre de caméras de vidéo protection couplées à des logiciels d’aide à la surveillance. Nous aurons pour priorité immédiate de réprimer les petites incivilités dans les rues passantes. A commencer par les jets de déchets et mégots par terre, la conduite dangereuse de trottinettes, les tags et l’affichage sauvage…

    Nous ne tolérerons plus les débordements de terrasses et présentoirs, Ces occupations de la voie publique ne seront plus acceptées lorsqu’elles seront excessives et constituent une gêne pour les riverains. Nous tiendrons évidemment compte de la conjoncture : une tolérance est de mise afin de permettre aux commerces de survivre en période difficile (grèves, gilets jaunes…).

    La contrepartie est l’offre renforcée de poubelles adaptées et de sanisettes sur les lieux de passage intensif. Enfin, la dératisation exige un budget constant que nous rétablirons pour abaisser fortement la population des rats parisiens, estimée actuellement 2 fois plus élevée que le nombre de Parisiens eux-mêmes.

    • Urbanisme et patrimoine

    Nous préserverons notre patrimoine qui fait la richesse de Paris. Les grands projets doivent s’inscrire dans des plans de reconfiguration d’ensemble et être plus respectueux de l’histoire des quartiers concernés. Centraliser la surveillance du respect des règles d’urbanisme au niveau de la Mairie de Paris et demander un Parquet spécialisé [pour que les infractions soient effectivement poursuivies en justice – NDLR]

    • Logements sociaux. 

    Arrêt des constructions et acquisitions de logements sociaux tant que le parc actuel ne sera pas dans un état satisfaisant. Plafond de 30% de HLM par quartier pour prévenir le risque de ghettoïsation.
    Les logements sociaux seront attribués prioritairement et dans la transparence aux puéricultrices de crèche, aux pompiers, aux policiers, aux infirmières et aux classes moyennes qui font vivre Paris.

    • Ce qu'on ne veut pas à Paris…

    Impôts : il n'y aura pas de hausse d'impôts, c’est notre engagement
    Communautarisme : nous respecterons les communautés dans un esprit de tolérance. Le communautarisme qui exclut et renforce le repli sur soi, nous le refusons.
    Tourisme : nous agirons contre l'invasion du tourisme de masse. Raison pour laquelle nous souhaitons maintenir une place réduite à la voiture dans le centre de Paris.
    Nous renforcerons les contrôles des locations saisonnières.
    JO de 2024: il faudra préserver les Parisiens des nuisances associées. Nous en ferons une priorité.
    la Tour Triangle : révélatrice de l’absence de stratégie d’urbanisme de la mairie actuelle.
    Les tours du XIIIe : mal conçues, mal réalisées. Epoque révolue !

     

    Déclarations recueillies auprès de Rachida Dati et Aurélien Véron

     

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    Lorrie

    IVe session des Moments Lyriques du Marais le 30 octobre 2019 en l'église N.D. des Blancs-Manteaux devant 250 spectateurs : la mezzo-soprano Lorrie Garcia en solo accompagnée par Magali Albertini au piano (Photo Pascal Fonquernie, parismarais.com, cliquez gauche dans la photo pour accéder à la haute définition)

     

     

    Parismarais.com envoie aujourd'hui se dernière lettre d'information sur l'activité touristique du Marais en 2019. C'est une sélection d'événements importants qui ont jalonné l'année avec de belles photos qui en fixent le souvenir pour la postérité.

    Nous sommes ravis que les Moments Lyriques que nous organisons y aient une place de choix. C'est la confirmation qu'ils sont désormais installés dans le paysage culturel du Marais et de Paris-centre.

    Voici le texte qui accompagne le lien vers la "newsletter", traduit de l'anglais :

    "Nous espérons que vous apprécierez cette sélection de photos d'événements qui se sont déroulés dans Paris l'an dernier. Ils sont réjouissants pour la plupart mais certains sont vraiment tristes (il est fait référence à l'incendie de Notre-Dame NDLR). Ces dernières années, le Marais est devenu le secteur le plus visité de Paris.

    Chez nous à Parismarais, nous sommes fiers d'avoir contribué à sa popularité mondiale à travers notre site parismarais.com ouvert en 2005. Notre site Internet est à présent le n° 1 des guides du Marais, un quartier dont nous sommes tous résidents depuis plus de 30 ans".

    Pascal Fonquernie

    Editeur en chef

    Les plus belles photos de PARISMARAIS.COM

     

  • Notre dame grue upério 26 12 19Notre-Dame en travaux. Grue géante et arc-en-ciel de l'espoir ! (Photo Upério)

     

     

    François Douady, président de l'association XVIe Demain, membre comme nous de l'alliance "Vivre Paris !" et de la Plateforme des associations d'habitants, signe un article pour son journal sur la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame. Nous sommes en parfaite résonance avec son analyse. En voici le contenu :

     

    L'architecte doit fermer sa gueule !

    C’est l’ordre intimé par le général Georgelin, président de l’établissement public Notre-Dame de Paris, à Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques responsable de la cathédrale, devant la commission de la culture du Sénat le 13 novembre 2019. Franck Riester, ministre de la Culture, a regretté ces propos et défendu son architecte. Cet accrochage ne doit pas surprendre si l’on se souvient du souhait du Président de la République de « reconstruire Notre-Dame plus belle qu’avant, en cinq ans » pour coïncider avec les JO de 2024.

    La flèche a été érigée en 1250, puis démontée au XVIIIe siècle. Viollet-LeDuc l’a reconstruite en 1859 en harmonie avec l’ensemble de son travail sur la cathédrale. Mais depuis la signature en 1964 par la France et 42 autres pays du traité international sur la conservation et la restauration des monuments historiques dit "Charte de Venise", la règle est que « le monument doit être reconstruit dans le dernier état connu ».

    Cette première escarmouche entre l’État et la Culture pourrait être suivie par d’autres conflits. On se souvient de cette réponse à un imprudent appel à idées qui proposait une toiture en verre abritant un potager participatif, en oubliant que la cathédrale, appartenant à l’État, est avant tout un lieu de culte confié à l’église catholique par la loi de 1905. Aussi ressortent certaines idées, contestables, contenues dans le rapport de la Mission de la Cité de 2016 établi par Dominique Perrault concernant la cathédrale telle qu’un parvis de verre montrant le sous-sol archéologique et un centre commercial, ainsi qu’un accès par le quai de Seine.

    D’autres conflits sont en germe dans la loi du 30 juillet 2019, votée dans l’émotion de l’incendie, pour aller vite. L’établissement public Notre-Dame de Paris, créé le 28 novembre 2019, aura toute autorité pour déroger par ordonnances aux textes protégeant ce monument classé. Cependant, cette loi n’a pas pu écarter l’application des dispositions du code du travail quant aux mesures de dépollution au plomb qui ralentissent les actuels travaux de consolidation. Cette idée bien française qu’à un nouveau problème il faut une loi dérogatoire ad hoc permet de se demander à quoi peuvent bien servir les services du ministère de la Culture.

    En effet, il semble qu’une consultation citoyenne décidera du « geste contemporain » pour la restauration de la flèche, puis qu’une autre consultation décidera si les Français veulent une cathédrale restaurée à l’identique ou "plus belle". Un sondage Yougov du 29 avril 2019 réalisé pour le Huffington Post et CNews indique que 54 % des Français sont pour une restauration à l’identique, dont Anne Hidalgo, 21 % ne savent pas et 25 % sont pour un "geste architectural".

    François Douady

    Président

     

  • Hidalgo photo rognéeAnne Hidalgo devant un étalage de primeurs (Photo Le Parisien)

     

     

    Le Parisien publie ce dimanche 12 janvier, comme prévu, la déclaration de candidature d'Anne Hidalgo. Le texte est long et couvre tous les sujets que nous avons mis au programme de nos entretiens avec les candidats. (Cliquer ici pour en prendre connaissance). Chacun décidera en conscience dans quelle mesure elle répond ou non à ses attentes.

    Paris-centre fait l'objet d'une déclaration ciblée : "Le centre de Paris sera piétonnisé et la circulation sera limitée dans les quatre premiers arrondissements aux riverains, aux taxis, aux navettes électriques, aux véhicules d'urgence et de livraison pour les commerces et les artisans et aux personnes à mobilité réduite".

    Il y a trois ans, nous discutions déjà du  sujet avec Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements à l'Hôtel de Ville. Voici ce qui ressortait : "Dans ce périmètre [le Marais], la circulation des véhicules sera interdite sauf aux riverains, taxis, bus, services publics. Nous insistons pour que les VTC (véhicules de transport avec chauffeur), issus de l'économie numérique de partage (ex. UBER), soient admis. Le mode de contrôle est à l'étude".

    La déclaration d'Anne Hidalgo n'est pas très éloignée des conditions évoquées à l'époque. Elle comporte à nos yeux cependant une lacune : il n'est pas fait mention des parkings publics existants, comme Beaubourg, et de la nécessité de laisser leur accès libre à tous les véhicules, sauf à décider de leur fermeture avec toutes les conséquences prévisibles. Cette nécessité conduit à exclure du champ des restrictions de circulation des axes comme Beaubourg/Renard….

    Il plane aussi sur sa déclaration un voile pudique à propos des deux-roues motorisés. On sait que Christophe Najdovski et la Maire n'ont pas réussi à s'entendre sur le fait par exemple que ces véhicules paient leur stationnement. On sait aussi que les citoyens ont une perception très négative de ces engins bruyants et polluants qui encombrent les trottoirs. Anne Hidalgo est-elle prête à affronter l'ire de "la fédération des motards en colère" et leurs manifestations monstres chaque fois qu'on fait mine de s'attaquer à leurs privilèges ? Est-il clair que l'interdiction de circuler dans Paris-centre s'adresse clairement à eux tout autant qu'aux voitures ?

    Pour finir, la question reste entière sur le mode de contrôle de l'interdiction de circuler.

    GS

     

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    Commissariat du IIeL'ex- commissariat du IIe, 18 rue du Croissant

     

     

    Dans le cadre du regroupement des forces de police des quatre arrondissements centraux, cet immeuble dont le propriétaire est privé, a été libéré en septembre 2019 par le personnel du commissariat de police du IIe. Un permis de construire a été demandé à la Ville – et obtenu – selon des témoins locaux, pour sa réaffectation en résidence hôtelière.  

    L'immeuble est en période de latence. Nous avons reçu hier 6 janvier ce message en forme d'alerte de Laeticia Mougenot, avocate au barreau de Paris et habitante du IIe. Elle met en cause Jacques Boutault, Maire du IIe, qui aurait aidé des squatters, le DAL (Droit au Logement) et La France Insoumise à prendre possession des lieux sans autorisation :

    "Depuis des années nous savons que l'immeuble du commissariat du 2ème arrondissement va être libéré par la police. Depuis des années la mairie du 2ème pouvait réfléchir à quoi faire, en relation avec son propriétaire, de cet immeuble par ailleurs connu comme à la limite du salubre. Depuis plusieurs mois il y a un projet de création d'un hôtel pour lequel la Mairie a accordé des permis de construire. Depuis ce matin DAL, La France Insoumise et Jacques Boutault, notre Maire vert, ont réquisitionné l'immeuble et sont en train d'y installer des sans-logis. Est-ce raisonnable? Est- ce qu'il aurait pu être fait autrement ? Dans le respect du droit, de la propriété privée, de la sécurité des riverains (branchements électriques sauvages avec risques d'incendie, par ex). Je le crois. Mais ce n'est pas ce qui se passe actuellement et je ne remercie pas la Mairie du 2ème. A suivre…"

    Le Maire du IVe, Ariel Weil, candidat à la mairie de Paris-centre sous la bannière d'Anne Hidalgo, publie une information sur Twitter aujourd'hui 7 janvier : "Nous avons pris notre part en mobilisant notre patrimoine et celui des bailleurs sociaux en attente de travaux pour y mettre de l’hébergement temporaire. Le parc privé doit prendre sa part à l’approche du plan Grand Froid". 

    Au commissariat du IIIe, on confirme que les locaux étaient surveillés mais les occupants se seraient introduits sans effraction. Il s'agit désormais d'une occupation de fait. La police attend le jugement en référé que le propriétaire a sollicité du TGI (tribunal de grande instance). Il va statuer sur la situation. Une décision d'expulsion pourrait en découler.

    Chacun est sensible à la détresse des sans-abris. Mais tout le monde se souvient des dérives des squatts, qu'il s'agisse de "Marais-Publique" rue Charlot dans le IIIe au début des années 2000, de la rue de la Banque ou de Rivoli. Il est normal que les habitants aux alentours s'en préoccupent. Le commentaire de Laeticia Mougenot rappelle que nous sommes dans un Etat où les situations sensibles ont leur droit à un traitement humain en toute légalité. L'occupation par la force ou la ruse, et la réquisition, sont des mesures d'exception qui n'ont pas leur place dans notre société.

    GS

     

    Postscriptum du 7 janvier

    Candidat à la mairie de Paris-centre aux prochaines élections municipales, le Maire du IVe Ariel Weil s'est impliqué dans l'affaire et nous donne son analyse, qui "n'est pas très loin de la nôtre" selon lui. Voici ce qu'il en dit : 

     

    "Je fais suite à votre article sur le squat de la rue du Croissant.

    Le nombre de logements vacants dans le Centre de Paris est estimé à 25%. Compte tenu de la pénurie et de la cherté du logement, c’est bien trop.

    A sa manière, le DAL a le mérite depuis des décennies d’alerter sur ce sujet important pour tous les habitants et de mener des opérations qui sensibilisent le public à ce sujet majeur.

    En tant que Maire, ma préférence est d’une part de mobiliser et mettre à profit les vacances dans les bâtiments publics pour y proposer de l’hébergement, et d’autre part d’engager un dialogue coopératif avec des propriétaires privés en les convainquant de mettre à disposition des plus démunis leurs bâtiments inoccupés, pour des périodes transitoires comme celles d’attentes de travaux.

    Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été logées, sur mon initiative, en coopération avec l’Etat, à l’hiver 2018 au sein de la tour Morland avant que les travaux ne commencent : d’abord lorsque l’immeuble était propriété de la ville, puis après transfert à son acquéreur privé, qui avait accepté de prolonger l’opération d’hébergement d’urgence avant d’engager la transformation en logements pérennes.

    Depuis cette opération, la Ville de Paris a créé une charte en faveur de l’occupation temporaire pour solliciter les propriétaires fonciers privés et engager une dynamique partenariale permettant notamment de remettre à disposition des m² pour des usages d’hébergement d’urgence. C’est une grande avancée.

    Et une démarche constructive, coopérative, rassurante et concrète que je souhaite voir adoptée par davantage encore de propriétaires privés.

    Ariel Weil

    Maire du 4ème arrondissement de Paris"

     

  • Nanashi

     

    Fermeture de Nanashi

     

    Le restaurant qui porte ce nom de "Nanashi" au 57 rue Charlot (IIIe) étalait son emprise sur l'espace compris entre les rues Charlot, Forez et Picardie dans le IIIe. Il a été lancé par Addy Bakhtiar, le "roi de la nuit parisienne". Les riverains du secteur ont eu avec lui des démêlés pour tapage nocturne. La justice l'a condamné et nous avons transigé en février 2016 sur le règlement de dommages-intérêts. Nous nous étions finalement séparés en bons termes avec l'assurance d'un comportement de sa part plus attentif à la tranquillité de ses voisins.

    Des voisins qui nous apprennent que "Nanashi vient d’être mis en liquidation le 17 décembre dernier après de longs mois de redressement judiciaire". On peut voir d'ailleurs un panneau « A céder » sur la façade. On ne doit pas se réjouir des déboires d'autrui mais les riverains concernés se déclarent "heureux car les habitants n’en pouvaient plus des nuisances sonores et olfactives générées par le commerce. Une action d’expertise était en cours, après un essai de médiation sans résultat. Ce conflit aura coûté des sommes très importantes à la copropriété"

    Ils déclarent pour conclure "n'avoir plus qu’à espérer que le prochain commerce sera plus respectueux de ses voisins". La  propriétaire des murs, quant à elle, annonce qu’elle ne veut plus louer à un commerce de bouche compte tenu des nuisances et du fait que l’établissement n’est pas aux normes sur la ventilation des cuisines. 

     

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    Era immobilier

     

    Lancement d'une nouvelle agence immobilière rue Beaubourg

     

    ERA Immobilier Agence Beaubourg s'implante au 56 de la rue dans le IIIe. Son propriétaire Bernard Le Bris nous a reçus dans ses locaux rénovés et réaménagés. Il soutient que l'existence dans nos quartiers d'une association d'habitants comme la nôtre, qui propose des activités culturelles de haut niveau mais accessibles, est perçue comme un atout en faveur du Marais et de Paris-centre. L'agence expose l'affiche de notre récital Beethoven du 29 janvier sur son écran électronique à défilement d'images. 

    Nous lui en sommes reconnaissants et nous lui savons gré, en outre, d'avoir mis fin par son arrivée à la situation indigne du local commercial dont la devanture est restée à l'abandon pendant des mois, livrée à l'affichage sauvage et aux tags.

     

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    Paris vue du ciel le parisien 03 01 20

     

    Paris se dépeuple ? (Photo Fred Dugit Le Parisien)

     

    Le Parisien du 2 janvier publie un article de fond sur la population parisienne avec cette question : "Paris se dépeuple ? Les derniers chiffres de l’Insee confirment que la capitale se dépeuple au rythme de 11 000 habitants en moins chaque année. On compte officiellement     2 187 526 Parisiens, soit -2,4 % sur cinq ans". Et s'agissant de Paris-centre : -5,2% dans le IIIe, +1,1 % dans le IVe, -6,7% dans le IIe et -4,9% dans le 1er

    Nous posons en ce qui nous concerne la question autrement : la population de Paris décroit-elle vraiment, et si c'est avéré, est-ce dramatique ? Revenons à ce propos six ans en arrière avec une tribune de Marc Ambroise-Rendu qui s'exprime au nom de France Nature Environnement.

    Pour résumer sèchement le débat, disons qu'il est incohérent de se plaindre de la surpopulation à Paris, ville la plus dense d'Europe et la plus visitée du monde, et en même temps se lamenter sur une baisse de la démographie, peu significative car elle reste à l'intérieur de la très forte marge d'erreur des recensements. Réflexion appuyée par le fait que le nombre d'électeurs augmente ! (Le Parisien, 24 novembre 2019 – Marie-Anne Gairaud)

     

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    Notre dame charpente

     

    La charpente de notre-Dame sera en chêne (Photo Le Point)

     

    Tous les observateurs en sont convaincus : la nouvelle charpente sera en bois. On peut lire dans "Le Point" du 31 décembre un reportage très riche sur le sujet avec des témoignages. Extrait : "L'un de mes informateurs m'a confié que, désormais, même le général Georgelin, à la tête de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame, y est favorable. Les spécialistes l'ont convaincu que la reconstruction à l'identique s'avère la solution la plus rapide à mettre en œuvre, la moins chère et, surtout, la plus fiable. C'est en tout cas la seule option qui permette de tenir le délai de cinq ans fixé par le président de la République ! Reste à ce dernier à donner son feu vert ultime, malgré le lobbying intensif des entreprises du BTP et de certains architectes avides de gloire".

     

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    Vosges fonquernie 24 12 19

     

    La places Vosges en 1976 avec France Gall (Photo parismarais.com)

     

    Pascal Fonquernie, directeur éditorial de PARISMARAIS.COM, nous parle de la place des Vosges en 1976 : "On remarque que les arbres autour ne sont pas plantés. On les doit à Jack Lang dans les années 1982/83. En 1976, il n y avait que le bouquet d’arbres autour de la statue de Louis XIII qui sont plus que centenaires. La place Royale à son origine était un marché festif ouvert. Elle n'a pas été conçue comme un jardin, (archives Carnavalet).

    France Gall  est morte voici 2 ans. Regardez et écoutez cette vidéo d'archives de 1976 où elle chante sur une place des Vosges délabrée avec des immeubles mal entretenus. Cette page qui constitue un morceau d'histoire récente est émouvante à plus d'un titre". Nostalgie, nostalgie...

     

  • Notre dame grue géante 26 12 19
     Vue du chevet de Notre-Dame et de la grue géante  Potain (entreprise Manitowoc – USA) depuis le pont de l'Archevêché (Photo VlM, clic gauche dans la photo pour agrandir)

     

     

    Avec ses 80 mètres de haut, cette "grue à tour" domine Notre-Dame. Elle est là pour que soient extraits les milliers de tubes d'échafaudages qui, plus ou moins fondus, sont restés prisonniers de l'incendie et se sont entremêlés avec le plomb en fusion pour former un lourd carcan qu'il va falloir découper et retirer morceau par morceau pour soulager la structure et permettre la reconstruction des parties détruites et de la flêche.

    La structure de cette grue gracile parait bien frêle. Elle donne l'impression qu'une charge agissant au voisinage de l'extrémité de la flèche la ferait inexorablement plier et précipiterait l'engin au sol. Il est vrai que le moment de flexion agissant alors sur l'embase de la tour est extrême. Mais il est compensé par le contre-poids qu'on aperçoit à l'arrière de la flèche. Sur des valeurs  de charge moyennes, il efface en totalité le moment de flexion sur la base de la tour, qui subit alors un effort de compression simple, plus facile à maitriser, pour autant que le moment d'inertie de la section de la tour lui assure de résister au flambement (*). 

    Pas de panique. Les ingénieurs de Potain ont fait tous ces calculs. Et s'il est exact, comme nous l'apprend "Le Parisien" d'aujourd'hui, que la société fournit gratuitement la grue, c'est à deux titres qu'elle mérite notre admiration et notre gratitude : pour son expertise (unique en Europe) et pour sa générosité face au désarroi des amoureux urbi et orbi de Notre-Dame qui ont vécu comme un déchirement le désastre du 15 avril 2019.

    GS

     

    (*) Flambement : un élément élancé, c’est à dire ayant une grande dimension par rapport à au moins une des deux autres, soumis à un effort de compression axial, peut se déplacer transversalement de façon catastrophique et céder sous de faibles charges. 

     

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  • Fontaine innocents john james chalon 1822

    La Fontaine des Innocents (1er), peinture de John James Chalon (1822)

     

     

    L'Association pour la Défense des Riverains et l'Animation du Quartier des Halles (ADRAQH) et son président Emmanuel Duprat nous livrent un document que nous invitons nos lecteurs à consulter absolument s'ils s'intéressent à notre Histoire.

    On y trouve un curieux mélange d'ingrédients historiques qui ont un lien avec les Halles, dans une vidéo-interview d'un personnage fascinant et attachant d'origine russe qui nous parle du tsar Ronanov Nicolas II assassiné avec sa famille en 1919, de Raspoutine, de Louis XIV (qui a passé du temps dans son enfance aux Halles !), de l'impératrice Eugénie et puis une partie de la vie de Coco Chanel, sa relation avec Dimitri, un Romanov survivant, sa passion pour les parfums et sa fixation sur le chiffre 5 qui a fait sa gloire et sa fortune. Sa rencontre à Paris avec une belle intrigante brésilienne du nom d'Aimée Soto-Mayor qui devint l'amie de Mlle Chanel jusqu'à son décès à l'âge de 103 ans…

    On y apprend pourquoi des cafés s'appelaient des "crèmeries" et on découvre que la musique des "Pokémon" (1996) puise son inspiration dans celle de Stravinsky, amant d'un jour de Coco Chanel !

    Passez un moment privilégié dans cet imbroglio surréaliste en compagnie de Ben Solms interviewé par le président Duprat dans le cadre d'une série documentaire sur le thème "La mémoire des Halles : le quartier raconté par ses habitants".

    GS

     

  • Klaxons

     

     

    Klaxons en ville : le plus stupide et le plus violent de tous les bruits !

     

    C'est sous ce titre que nous avons publié en décembre 2015 un article qui suscita alors de nombreux commentaires. Nous y disions en substance des klaxons que "c'est le plus stupide des bruits". Car il ne sert à rien lorsqu'il sévit dans une agglomération et "il est violent comme un coup de poignard" car il ne prévient pas. Il est dit dans le code de la route que son usage est interdit "sauf en cas de danger immédiat". Dans la réalité, les coups de klaxons sont généralement le fait de véhicules à l'arrêt ou de conducteurs énervés, sans qu'il existe le moindre danger pour les justifier. 

    Autant dire que les avertisseurs sonores, généralement puissants et trop souvent stridents, sont parfaitement inutiles et n'ont pour usage que de manifester un agacement, une colère, voire la furie d'un conducteur irascible.

    C'est ce qui vient de se passer rue du Colisée dans le VIIIe. Le Parisien du 17 décembre le relate. Une femme au volant a poignardé deux femmes dans la rue à l'issue d'un échange de propos vifs qui a débuté par un coup de klaxon agressif !

    L'enquête tentera  de déterminer pourquoi et comment ce drame s'est déroulé. Il semble que les stupéfiants y soient pour quelque chose mais l'événement nous interpelle à nouveau à propos des avertisseurs sonores en ville : comment peut-on accepter encore, alors que le bruit est la nuisance n° 1 en Île-de-France, que les pouvoirs publics n'aient pas encore pris des mesures sérieuses pour éradiquer cette source de bruit inutile et absurde que nous dénonçons avec application depuis près de vingt ans ?

    GS