Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

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    Le louis philippeTerrasse du Café Le Louis-Philippe (Photos VlM)

     

     

    Niché dans le IVe entre la rue de l'Hôtel de Ville et le quai du même nom, au pied des degrés de la rue des Barres et du chevet de l'église St Gervais-St Protais, c'est un endroit qui cumule les charmes du site, de sa terrasse avec pergola, de la vue unique à l'étage sur la Seine et les Îles St Louis et de la Cité.

    On peut ajouter : la chaleur du patron et sa gouaille sympathique et conviviale et un escalier ancien en colimaçon de belle facture (photo) qui est la signature de cet établissement.

    Gilles et Alain (photo) Girousse en sont les propriétaires depuis 1991 mais l'esprit des années 1900 est toujours là pour en faire un lieu authentique qu'Alain qualifie de "sans tambour ni trompette". Lui pourtant affiche sur son poitrail une bardée d'insignes qui ont trait à l'aviation. Souvenir ému semble-t-il d'une rencontre avec une hôtesse de l'air….

     

    Girousse alain Louis philippe escalier

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un repas à l'étage est un grand moment, pas forcément pour la carte mais pour cette intimité avec la Seine, les Îles et les ponts, patrimoine de l'humanité qu'on peut savourer avec la sensation d'être "comme chez soi"…

    Gérard Simonet

     

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    Bouquinistes quai de l'Hôtel de VilleBouquinistes de la Seine, quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La mairie de Paris lançait il y a quelques mois un appel à candidature pour remplacer 18 bouquinistes des quais de Seine partants. Nous avons été nombreux à nous inquiéter du risque que peu de candidats se manifestent. Cette activité, autant culturelle qu'économique et touristique, symbole de Paris, les parisiens y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux mais ils doutent de son attractivité auprès des personnes en recherche d'emploi. Des yeux qui sont pourtant ceux de Chimène à l'égard de ces gens marginaux et attachants qui ne sont pas des marchands mais des hommes (les femmes sont rares chez eux) qui ont l'air de prendre plaisir à ce qu'ils font.
     
    Nos craintes semblent déjouées car le comité de sélection des candidatures a reçu pas moins de 71 demandes ! Il se réunira le 11 mars 2022 pour les examiner et décider de l'attribution des permis.
     
    La mairie de Paris nous adresse un très beau dossier sur nos bouquinistes. Nous en recommandons la lecture. Il retrace leur histoire, qui colle à l'histoire de Paris.
     
    Nous profitons par ailleurs de l'événement pour insister sur la nécessité de responsabiliser les bouquinistes sur l'état de leurs coffres. Nous avons connu une époque où ces composants très particuliers du mobilier urbain étaient atrocement défigurés par les tags. Notre intervention auprès de François Dagnaud, Maire-adjoint à la propreté à l'Hôtel de Ville, avait été couronnée de succès puisque depuis dix ans maintenant des modalités d'entretien impliquant la Ville et les bouquinistes, sont en place et le résultat s'en ressent. Il ne faut surtout pas baisser la garde !
     
     
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    Poste louvre intLa Poste du Louvre, patio central et hall d'accueil (Photos VlM – clics gauche jusqu'à deux fois pour agrandir))

     

     

    Les premier et deuxième arrondissements de Paris possèdent aussi leurs merveilles qui rivalisent avec le Marais pour faire de Paris-centre le domaine urbain unique au monde qui est notre patrimoine collectif. 

    On se dit à ce propos que la Maire de Paris Anne Hidalgo, accusée de "saccager Paris" par des citoyens exigeants (que nous hébergeons et soutenons), ne sait pas en tirer parti et qu'elle est la victime d'alliés déjantés : des Verts qui défigurent par idéologie le paysage urbain et des communistes qui creusent la dette en dépensant sans compter pour satisfaire leur boulimie de logements sociaux.

    Ce faisant on est tenté d'oublier les aspects positifs de nombreux réaménagements comme la rue Rambuteau (IIIe-IVe), de la transformation des berges de la Seine en promenade idyllique, la rénovation des Halles, de St Eustache et de la Bourse du commerce, la réhabilitation de l'îlot de la Samaritaine, la promesse de restaurer la Fontaine des Innocents….

     

    Poste louvre extLa Poste du Louvre, façade rue du Louvre

     

    Dans cet inventaire éloquent il convient désormais d'ajouter la rénovation de la Poste du Louvre. Plus de cinq années ont été nécessaires à sa métamorphose. Cet édifice remarquable construit en 1886 par Julien Guadet associe la pierre pour l'esthétique extérieure et le métal pour assurer sa structure. L'Architecte en chef des Monuments Historiques chargé du projet, Dominique Perrault (*), a su intelligemment conserver les éléments métalliques pour en faire une composante du décor avec ces poteaux et poutrelles qu'on découvre dans le hall d'accueil.

    La Poste du Louvre s'offre désormais aux passants. Avec cinq ouvertures et accès depuis les rues du Louvre, Étienne Marcel et Jean-Jacques Rousseau, on retrouve l'esprit des célèbres galeries Vérot-Dodat ou Vivienne.

    Ouvert depuis hier au public, l'édifice se distingue par sa taille et par la beauté du bâti. Il abrite désormais la Poste ouverte du lundi au samedi de 8h00 à 24h00 et le dimanche de 10h00 à 24h00, un hôtel de luxe avec restaurant, une antenne de police, une crèche, des logements sociaux, des commerces et des bureaux, sur une surface de planchers de 32.000 m²

    GS

     

    (*) Héritiers de Prosper Mérimée, les Architectes en chef des Monuments Historiques (qu'il ne faut pas confondre avec les Architectes des Bâtiments de France, fonctionnaires rattachés au Ministre de la Culture, garants de la conformité des décisions architecturales avec les règles locales d'urbanisme). Ils appartiennent à un corps de statut original, à la fois agents de la fonction publique et professionnels libéraux de droit privé. Ils bénéficient d'un monopole de maitrise d’œuvre des travaux sur tous les monuments historiques. A ce titre, ils sont régulièrement contestés par la Commission de Bruxelles qui y voit un obstacle à la libre concurrence en France….

     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI 

     


  • Moto-sproach

    Illustration Michel Loiseau

     

    Les deux-roues motorisés continuent à faire parler d'eux.

    On apprenait le 3 septembre 2021 de la bouche du Ministre en charge de la transition écologique Jean-Baptiste Djébari que le décret paru le 11 août sur l'entrée en vigueur du contrôle technique, en exécution d'une directive européenne de 2014, était reporté sine die…. (notre article du 4 septembre 2021).

    Plus récemment, on a pu lire dans Le Parisien sous la signature de Florent Hélaine le résultat d'une enquête de la Ville de Paris auprès de citoyens pour éclairer les élus en charge de l'élaboration du "plan bruit", sur l'opinion des parisiens à cet égard. Il apparait que 75 % des personnes interrogées sont tellement excédées par le comportement des motards et les nuisances qu'ils nous imposent qu'elles demandent purement et simplement l'interdiction des deux-roues motorisés thermiques dans Paris !

    Le caractère radical de cette mesure lui laisse peu de chances d'être retenue. En revanche, la piste ouverte par les radars anti-bruit dont parle "Environnement-magazine" du 6 janvier et la volonté de faire droit à l'attente très forte des parisiens sur la pacification du vacarme des motos et scooters, pourraient conduire à des essais à court terme par la Ville d'un dispositif de mesure du bruit avec enregistrement de la plaque d'immatriculation du véhicule et une amende de 135 €, voire plus, infligée en temps réel.

     

    HydreL'Hydre de BRUITPARIF

     

    C'est une fois encore BRUITPARIF, développeur du détecteur de bruit "Méduse" en service dans les zones bruyantes depuis plusieurs années à Paris, qui sous le nom de "Radar sonore HYDRE" teste le nouveau dispositif en vraie grandeur du côté de la Vallée de Chevreuse. L'allégorie est frappante : l'Hydre de Lerne était un monstre sanguinaire dont les têtes innombrables repoussaient quand on les coupait. Que les vandales se le tiennent pour dit, il serait présomptueux de s'attaquer à elle, sauf à s'appeler Hercule !

    GS

     

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    Image
    Opération réalisée tôt le matin du 7 janvier 2022 dans le 1er arrondissement : démontage d’une terrasse éphémère/estivale maintenue illégalement en dehors de la période autorisée.
     
     
     
     
    C'est la question que chacun se posait : que se passera-t-il à la fin de la période estivale, précisément le 1er novembre 2021, quand les bars-restaurants devront démonter leurs terrasses éphémères ?
    Dans un message Twitter, réponse aujourd'hui d'Ariel Weil, en forme de bilan :
     
    "La grande majorité des nombreux restaurants parisiens ont démonté leurs terrasses à l’issue de la période estivale. Une poignée a cru pouvoir ne pas le faire. Nous l’avons fait pour eux. La facture leur sera envoyée. Et nous ne leur accorderons évidemment plus d’autorisation.
    Ariel Weil
    Maire de Paris-centre"
     
    C'est on ne  peut plus clair !
     
    GS
     
  • Halles 23 01 20Vue de l'église St Eustache depuis le forum des Halles (Photo VlM)

     

     

    Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) constatent une dégradation de la sécurité dans leur secteur au quotidien et adressent une lettre ouverte à Ariel Weil, Maire de Paris-centre.

    Dans son édition du 7 janvier, "Le Parisien", sous la signature de Philippe Baverel, en fait état en ces termes :

    "Les Halles, le cœur de Paris, le cœur d'une ville pour les jeunes de la capitale mais aussi de banlieue. C'est un lieu où l'on se retrouve, c'est un lieu ou l'on fait du shopping. C'est aussi un lieu bruyant, un lieu de deal, un lieu de trafics et d'agressions. Aussi, ce vendredi des riverains remettent au maire (PS) de Paris Centre, Ariel Weil, une lettre ouverte qui demande des moyens renforcés en termes de policiers municipaux. Cette fameuse police qui doit venir en renfort de la sa grande sœur, la nationale, pour apaiser certains quartiers de la capitale."

     

    Lettre ouverte à M. Ariel WEIL, Maire de Paris Centre : faire des Halles une priorité d’action locale de la police municipale

    Monsieur le Maire,

    Avec l’adoption par le Conseil de Paris de la réforme de la territorialisation dite “Pacte parisien de la proximité” le 17 novembre 2021, les Maires d’arrondissement sont investis de nouvelles compétences déléguées par la Maire de Paris dans les domaines de la police municipale et de la propreté à compter du 1er janvier 2022. Dans ces domaines, chaque Maire devient le pilote de l’action municipale sur le territoire de son arrondissement et dispose, pour cela, d’une autorité fonctionnelle sur les responsables territoriaux des services municipaux déconcentrés.

    Au demeurant, l’ADRAQH se félicite de cette avancée opérationnelle et démocratique : les élus locaux qui ont une connaissance fine de leur territoire gagnent en autonomie de décision et d’action ; la répartition des compétences, des moyens et des responsabilités entre la Mairie de Paris et les Mairies d’arrondissement est clarifiée.

    Il appartient ainsi dorénavant aux Maires d’arrondissement de définir les priorités d’action locale des agents de la police municipale, en partenariat avec le chef de la police municipale d’arrondissement et le commissaire de la police nationale. Pour mémoire, conformément à la Convention passée entre la Ville de Paris et la Préfecture de police de Paris, les policiers municipaux assurent une triple mission de prévention de la délinquance, de répression et de sécurisation de l’espace public. Certaines de leurs missions sont partagées avec la police nationale : infractions du quotidien dans l’espace public, ventes à la sauvette, infractions au Code de la route, rixes dans l’espace public, prévention des violences sexistes et protection des personnes vulnérables.

    Comme vous le savez, le quartier des Halles est un secteur où les troubles diurnes et nocturnes à l’ordre public restent nombreux, en dépit du professionnalisme et du dévouement exemplaires des agents de la police nationale qui opèrent sur le terrain : agressions physiques, vols à la tire et à l’étalage, trafics de stupéfiants, « rodéos » à vélo, mendicité agressive, nuisances sonores diverses, manifestations revendicatives ou commerciales statiques quasi quotidiennes, etc.

    C’est pourquoi nous, membres de l’ADRAQH, qui habitons et / ou travaillons dans le quartier, souhaiterions que vous fassiez du secteur des Halles l’une des priorités d’action locale assignées par vos soins aux policiers municipaux sur le territoire de Paris Centre.

    En vous remerciant par avance de l’attention toute particulière que vous voudrez bien réserver à notre demande, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

    Les membres de l’ADRAQH

     

     

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    Pied d'arbreImage allégorique de Paris défiguré par les idéologues de l'Hôtel de Ville (Photo VlM)

     

     

    "Vivre le Marais !" s'est toujours refusé à pratiquer la critique systématique de l'équipe municipale qui dirige Paris depuis 2001. Le fait que la Maire Anne Hidalgo se soit lancée dans la compétition des élections présidentielles ne change rien à notre attitude. La politique de la Maire en matière de déplacements, qui vise à réduire la circulation des véhicules à moteurs et par voie de conséquence la pollution, ne fait qu'épouser une tendance qui s'impose à travers le monde. C'est le sens de l'Histoire. Qui d'ailleurs aurait le courage aujourd'hui de revenir sur l'aménagement des berges de la Seine ?

    En revanche, ceux-là même qui ont poussé vers ces mesures en brandissant l'écriture inclusive se sont malheureusement illustrés dans la volonté de reformater le goût des parisiens en imposant un mobilier et un paysage urbain que beaucoup d'entre nous qualifient de zadiste, et qui en d'autres termes fait l'apologie de la laideur.

    Il en reste à l'Hôtel de Ville qui ont encore la tête bien faite, du bon sens et du bon goût. Qu'ils se dépêchent de mettre bon ordre à notre cadre de vie. On leur propose de les aider dans ce sens.

    Pour les fêtes de fin d'années, Quentin et l'équipe @saccageparisoff proposent un petit jeu pour sourire ou s'indigner des pires horreurs que l'on peut rencontrer dans les rues parisiennes. Cliquez dans ce lien.
    Ils espèrent comme nous que cet exercice vous distraira. Et si c'est le cas, n'hésitez pas à le relayer autour de vous.
     
     
     
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    Tags bd st martinDécor anxiogène boulevard St Martin (Xe)

     

     

    Dans la foulée de notre mobilisation contre le vandalisme des tagueurs et le lancement d'une pétition qui a rassemblé de nombreuses signatures, nous avons envoyé a plusieurs Maires-adjoints de Paris nos propositions de lutte contre ce fléau. Nous avons reçu ce jour une réponse écrite du Premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qui assume de fait la responsabilité de Maire de Paris pendant qu'Anne Hidalgo se consacre à sa candidature à la présidence de la République.

    Nous vous invitons à lire ce document dont le contenu nous permet de dire que notre objectif est au moins partiellement atteint : mettre la pression sur les responsables de notre ville pour qu'ils agissent et prennent au sérieux ces infractions. Reste a voir si des mesures spécifiques répressives seront réellement mises en place dans un futur proche. En tout cas merci a tous pour votre soutien !

    #nonauvandalisme  #saccageparis c/o Vivre le Marais, Vivre Paris !

     

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    Grenier 2Rue du Grenier St Lazare (IIIe) : des constructions métalliques imposantes qui font déjà couler beaucoup de salive !

     

     

    On sort à peine d'une phase de rénovation de cette rue exceptionnellement large, l'un des maillons, avec la rue des Quatre-Fils, d'une tentative du baron Haussmann de créer une percée dans Paris de la rue Étienne Marcel au boulevard Beaumarchais. Il y a deux ans, ses trottoirs étaient débarrassés de containers disgracieux et recouverts de dalles en granit du meilleur effet quoique passablement minéral.

    On savait que la municipalité n'en resterait pas là. Depuis plusieurs années, l'idée avait germé de reconvertir un parking souterrain vacant, concession de VINCI, qui se trouvait là. On n'en voyait à l'extérieur qu'un édicule de quatre mètres de haut, dont chacun se souvient, qui donnait accès par un ascenseur à six niveaux en sous-sol. C'était une tristesse de se dire que cette installation ne servait à rien mais dénaturait le paysage avec une verrue en surface devenue la proie des tagueurs de tout poil.

    Les réflexions de l'Hôtel de Ville ont conduit, dans le cadre d'une démarche dite "Réinventer Paris", à choisir un projet parmi quatre. Le Conseil de Quartier compétent (Ste Avoye) fut consulté au nom de la démocratie participative chère à nos élus. On a même sollicité son vote, après l'avoir prévenu que trois des projets en compétition étaient inacceptables par la Ville pour diverses raisons. C'est dire avec quel enthousiasme les rares habitués de ce conseil ont été invités à adopter le seul et unique candidat en lice, la société SOGARIS et son projet "d'immeuble inversé" !

    SOGARIS s'est coulé dans l'opinion ambiante qui considère que les cœurs des villes doivent être désormais interdits à la circulation de véhicules encombrants et polluants. De là l'idée de proposer la création d'un centre logistique destiné au stockage des marchandises pour leur livraison sur "le dernier kilomètre" à l'aide de cyclos/ triporteurs/vélos-cargo réputés propres, à assistance électrique.

    Dans le but d'instiller une dose d'humanité, une conciergerie dans le kiosque extérieur, et au 1er sous-sol un espace d’accueil et une salle réservée aux associations du quartier, ont été programmés. Les autres sous-sols, soit 6.000 m² au total, seront réservés à l'entreposage de marchandises pour les commerçants ou les habitants qui le désirent.

    A priori, le schéma est rationnel : on dispense les gros camions diésel d'effectuer leur trajet final vers les détaillants en les déchargeant dans un "HUB" où des véhicules légers et non polluants viendront chercher les marchandises pour les acheminer vers leur destination finale ("SPOKE"). (*)

    La réserve qu'on formule tous, à l'image de Didier Désert propriétaire de l'Ambassade d'Auvergne qui jouxte le chantier, c'est la crainte de voir converger rue du Grenier St Lazare une noria de gros camions qui devront stationner à longueur de journées pour être déchargés de leur cargaison (grosses palettes, containers…?).

    Comment se fera l'opération ? Les présentations de la mairie sont pudiques à ce propos. Sans doute y aura-t-il des élévateurs (descendeurs en l'espèce, monte-charges…) de palettes qui devront fonctionner de façon permanente. Est-ce leur construction qui nécessite la structure impressionnante voire inquiétante des lourdes poutres métalliques qu'on voit sur la photo ?

    Il y a manifestement une attente des riverains et des observateurs sur le volet "arrivée des marchandises" dont on ne perçoit pas du tout à ce stade comment il est envisagé !

    Gérard Simonet

     

    (*) On parle à ce propos chez les anglo-saxons de structure en HUB and SPOKE (moyeu et rayons)

     

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    Stéphane François Emmanuel Julien 08 02 18 - CopieStéphane François ( à gauche) avec un de ses voisins devant la sortie du WHO's rue Pierre au Lard (IVe) (photo Le Parisien)

     

     

    Stéphane François s'était approché de nous en 2017 pour solliciter notre aide dans le conflit qui l'opposait au WHO's, un restaurant de la rue St Merri dont l'extension rue Pierre au Lard, avec l'occupation du local de l'ancienne galerie d'art, n'avait d'autre but que d'ouvrir une discothèque dans ce qui est une halle de fer et de verre. Une construction précaire accolée au logement social de Paris-Habitat que Stéphane occupait avec Thierry son compagnon. A cause du bruit, leurs nuits étaient des calvaires.

     

    Pierre au lard evlyne Extension du WHO's rue Pierre au Lard  à gauche. Immeuble Paris-Habitat à droite (Photo VlM/ELG)

     

    Un collectif s'est formé alors autour de riverains de la rue Pierre au Lard, dérangés aussi par le vacarme des fêtes et les attroupements dans la rue, pour accompagner une action en justice. Il y a  un an, Thierry mourait d'un cancer, laissant Stéphane désemparé, engagé dans une action en justice au civil sur la base d'un rapport d'expert très favorable à sa cause. Un jugement au fond était attendu à brève échéance.

    De santé fragile et habitué des petits boulots, il était vulnérable mais soucieux de sa dignité. A ce titre il avait repoussé les avances du WHO's qui lui proposait de le loger ailleurs. Le WHO's et son dirigeant n'ont plus à s'en soucier, Stéphane a rejoint sa dernière demeure et repose en paix…

    Maire tango immeuble 12 11 21Immeuble 13 rue au Maire (IIIe) et l'enseigne "Le Tango" (Photo VlM)

     

    Loin d'en tirer la leçon, la mairie de Paris nous  apprend qu'elle vient de racheter pour près de 7 million d'€ (qui vont alourdir la dette de la Ville !)  la totalité d'un immeuble 13 rue au Maire (IIIe) car il abrite au rez-de-chaussée "Le Tango", une discothèque LGBTQIA+ (*), dont le magazine TETU annonçait comme un drame "qu'elle allait mettre la clé sous la porte".

    Ian Brossat, l'élu communiste en charge du logement, s'est empressé de dire qu'il créerait dans l'immeuble des  logements sociaux. La similitude avec les événements tragiques du WHO's et des logements sociaux qui l'entourent n'échappera à personne. Messieurs Frédéric Hoquart (élu en charge de la nuit à l'Hôtel de Ville) et Brossat ont de quoi méditer.

    GS

     

    (*) LGBTQIA+ : selon Libération =  lesbian, gay, bi, trans, queer (s'interroge), intersex, assexué et + pour tout le reste